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5 mai 2025
LE GRAMMY AWARD DE FEU ALI FARKA TOURE VOLÉ
La famille de feu Ali Farka Touré, légende internationale de la musique malienne, a découvert la disparition de l’un des Grammy Awards de l’artiste à son domicile de Lafiabougou.
La famille de feu Ali Farka Touré, légende internationale de la musique malienne, a découvert la disparition de l’un des Grammy Awards de l’artiste à son domicile de Lafiabougou.
Le vol du Grammy Award, survenu durant une période d’absence de Vieux Farka Touré, fils d’Ali Farka, démontre la fragilité des symboles culturels. Ce n’est pas la première fois qu’une nouvelle aussi bouleversante se produit au Mali. Connu pour avoir fait rayonner la musique malienne sur la scène mondiale, Ali Farka Touré a remporté deux Grammy Awards au cours de sa carrière. L’un des deux, un symbole précieux d’une longue carrière dédiée à la valorisation du blues sahélien, a été dérobé à son domicile, situé dans un quartier populaire de Bamako. Selon les premières déclarations de Vieux Farka Touré, aucun recours légal n’a été entamé, la famille espérant une restitution volontaire.
Cet acte déplorable rappelle une affaire similaire survenue en avril 2024, lorsque le réalisateur malien Souleymane Cissé, primé au Festival de Cannes pour ses œuvres cinématographiques, s’est vu dérober son Carosse d’or à Bamako. À l’époque, ce vol avait suscité une grande émotion, car il s’agissait du deuxième africain à remporter ce prix à Cannes. Après plusieurs semaines de recherche, le trophée avait finalement été retrouvé. La perte de ces objets n’est pas seulement matérielle. Selon un acteur culturel, ces prix incarnent l’âme d’une nation, témoignant de la contribution du Mali à l’art mondial. Le Grammy d’Ali Farka Touré, tout comme le trophée de Cissé, symbolise la reconnaissance internationale de l’ingéniosité culturelle malienne.
Alors que la famille Touré reste dans l’attente d’un geste de bonne foi de la part du ou des responsables, l’affaire soulève des questions sur la préservation du patrimoine. De nombreuses voix s’élèvent pour demander à ce que le Mali renforce la protection de ces icônes culturelles. Ce vol, à la portée symbolique immense, rappelle à quel point les héritages, même les plus tangibles, peuvent être fragiles. L’incident soulève également des préoccupations plus larges sur la sécurité des trophées culturels remportés par des artistes maliens. Nombreux sont ceux qui plaident pour la mise en place d’un musée dédié à ces prix et récompenses. Pour le cas de Ali Farka Touré, un appel à la restitution a été lancé, mais aucune plainte officielle n’a encore été déposée, la famille souhaitant avant tout que ce symbole de fierté nationale retrouve sa place. La date exacte du vol du Grammy Award d’Ali Farka Touré n’est pas encore connue, mais son fils a découvert le méfait à son retour de tournée le 28 septembre 2024.
DIOMAYE APPELLE A LA LUTTE CONTRE LE CANCER DU SEIN
Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a appelé, jeudi, les Sénégalais à s’engager dans la lutte contre le cancer du sein à l’occasion de la campagne ”Octobre rose”, une initiative dédiée à la lutte contre cette maladie.
Dakar, 3 oct (APS) – Le président de la République Bassirou Diomaye Faye a appelé, jeudi, les Sénégalais à s’engager dans la lutte contre le cancer du sein à l’occasion de la campagne ”Octobre rose”, une initiative dédiée à la lutte contre cette maladie.
”Je lance un appel à tous les Sénégalais et toutes les Sénégalaises à s’engager dans la lutte contre le cancer du sein’’, a déclaré le chef de l’Etat dans un message publié sur le réseau social X.
”Notre engagement commun fera reculer le cancer. Le gouvernement du Sénégal reste engagé à renforcer la sensibilisation des populations pour faire connaître la maladie et les moyens de prévention”, a ajouté le président Faye..
Il a rappelé à ses compatriotes, en particulier aux femmes, que le mois d’octobre est consacré à la lutte contre le cancer du sein. ”Chaque année au Sénégal, a-t-il indiqué, 1838 nouveaux cas de cancer du sein sont enregistrés avec quelque 976 décès sur la même période’’.
Le chef de l’Etat a souligné que ”derrière ces chiffres, il faut aussi voir que ces femmes emportées sont des épouses, des mères, des sœurs laissant derrière elles beaucoup d’orphelins et des familles meurtries”.
”Chaque femme peut être touchée, notre responsabilité, c’est d’en parler et de sensibiliser le maximum de femmes, mais surtout d’aller faire un dépistage précoce. Ce dépistage précoce permet de prendre en charge très tôt le cancer”, a-t-il déclaré.
Le chef de l’Etat a salué la décision du ministère de la Santé de réduire la mammographie de 30.000 à 15000 FCFA durant tout le mois d’octobre.
PAPE THIAW ET TEDDY PELLERIN AUX COMMANDES DES LIONS, MAYACINE EN APPOINT
Exit Aliou Cissé ! Le duo Pape Bouna Thiaw et Teddy Georges Gérard Pellerin vont assurer l’intérim pour les 3ème, 4ème, 5ème et 6ème journées des qualifications pour la coupe d’Afrique des nations prévue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc
Exit Aliou Cissé ! Le duo Pape Bouna Thiaw et Teddy Georges Gérard Pellerin vont assurer l’intérim pour les 3ème, 4ème, 5ème et 6ème journées des qualifications pour la coupe d’Afrique des nations prévue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc. L’ancien international sénégalais sera donc secondé par le préparateur physique de Aliou Cissé et le directeur technique national Mayacine Mar, viendra à appoint. Selon des sources dignes de foi et généralement bien informées qui ont pris langue avec le journal Sud Quotidien, c’est la décision qui a été prise par la Fédération sénégalaise de football (FSF) et qui sera dévoilée ce vendredi 4 octobre au grand public en même temps que la publication de la liste des Lions devant prendre part à la double confrontation contre le Malawi le 11 octobre à Dakar et le 15 octobre à Lilongwe pour le compte respectivement de la 3ème et 4eme journées.
On prend les mêmes et on continue ! Après le départ, à la surprise générale de Aliou Cissé, à la tête de la sélection nationale de football du Sénégal, la Fédération sénégalaise de football (FSF) a décidé de confier les rênes de l’équipe au tandem, Pape Bouna Thiaw, ci-devant coach adjoint des Lions et le préparateur physique, le Français Teddy Georges Gérard Pellerin. « Nous avons pris la décision de poursuivre avec le staff qui était déjà en place pour les quatre prochains matches. Il n’y a aucune raison de changer. Nous avons appelé tout le monde et tout le monde est d’accord à poursuivre le travail déjà entamé avec Aliou Cissé », confie à Sud Quotidien, une source fédérale qui a préféré garder l’anonymat. Et d’ajouter : « après la fin des qualifications, nous allons apprécier la situation ».
Pour rappel, après le Sénégal a déjà connu de tels scénarios. Le dernier en date, c’était avec Feu Joseph Koto. Accompagné de Karim Séga Diouf, il a remporté deux matchs contre le Maroc (1-0) et le Liberia (3-1) et fait match nul à Kampala contre l’Ouganda (1-1). De tels résultats avaient plaidé pour sa titularisation par le comité d’urgence de la FSF, le 15 juin 2012, au poste de sélectionneur national pour un contrat de deux ans avec l’obligation de prendre part à la demi-finale de la CAN 2013. Malheureusement, les Lions ne verront pas cette compétition basculée en année impaire avec une première édition en Afrique du Sud, remportée par le Nigeria. Ils seront éliminés par les Eléphants de Côte d’Ivoire (4-2 à Abidjan et 2-0 au stade Léopold Sedar Senghor). Avec les douloureux événements du match Sénégal-Côte d’Ivoire du 13 octobre, disputé dans le cadre des barrages retour qualificatifs à la CAN-2013, match interrompu à la 74e minute à la suite d’incidents (feux allumés dans les gradins, jets de divers projectiles en direction du terrain par des supporteurs sénégalais mécontents) le stade LSS sera suspendu par la CAF, les Lions condamnés à l’errance et Joseph Koto renvoyé.
CISSÉ À SES ANCIENS COLLABORATEURS : «CETTE DÉCISION NE CONCERNE QUE MOI»
D’autres confidences parvenues à Sud Quotidien soutiennent que le désormais ex-sélectionneur national a, pour sa part, pris la décision de l’Etat avec beaucoup de philosophie. « Écoutez, comme tout le monde, Aliou (Cissé) a été surpris par la brutalité de la décision. Mais, c’est un professionnel. D’ailleurs, il a fait savoir à ses anciens collaborateurs que la décision ne concerne que lui. Par conséquent, ces derniers devraient poursuivre le travail déjà commencé », confient nos sources.
MAYACINE MAR, L’INOXYDABLE, EN APPOINT
Aux côtés de Pape Bouna Thiaw et Teddy Georges Gérard Pellerin, il y aura Mayacine Mar. Le directeur technique national (71 ans) viendra à appoint pour leur apporter main forte. «Maya (Magasine Mar) sera sur le banc », précisent nos interlocuteurs. Nommé Directeur technique national suite à la bérézina de Bata en Guinee-Équatoriale, lors de la coupe d’Afrique des nations (CAN) 2012, cet ancien Professeur à l’Institut supérieur d’éducation physique et des sports (INSEPS) a eu à diriger à plusieurs reprises des sélections nationales de football. Notamment la sélection nationale A.
Il a commencé comme coach adjoint de Mama Sow alors sélectionneur des U-20 en 1989. Il retourne ensuite en Allemagne pour renforcer ses capacités jusqu’en 1992. Retour au bercail en 1994, il se voit confier la sélection U-20 et décroche une qualification à Kaduna lors de la CAN de la même catégorie en 1995. Maya comme l’appellent affectueusement les proches, devient coach adjoint de Amsatou Fall en 1998 pour une courte durée. De 1999 à 2000, il reprend la sélection Espoirs et remporte la coupe Amicar Cabral en 2002. Il enchaine avec le tournoi de l’UFOA sous la présidence de Feu El Hadji Malick Sy Souris en 2002. Bruno Metsu le choisit comme superviseur des adversaires du Sénégal. Guy Stephan le confirme. Entre 2006 et 2007, Mayacine Mar, reprend la sélection des U20 avec la Génération de Idrissa Gana Gueye et autre Kara Mbodji pendant plusieurs années jusqu’à la CAN U-23 qualificative aux Jeux olympiques de Londres 2012. Il ne manquera que le match barrage face à Oman. Pendant plus de 35 ans au service du football, Mayacine Mar trouve encore des ressources pour servir son pays.
PAPE THIAW ET TEDDY PELLERIN SUR LE BANC DES LIONS
Après le départ de Aliou Cissé à la tête de l’équipe nationale du Sénégal de football, l’intérim sera assuré par le tandem Pape Thiaw – Teddy Pellerin. Le premier nommé était l’adjoint de Cissé et le second est le préparateur physique.
Après le départ de Aliou Cissé à la tête de l’équipe nationale du Sénégal de football, l’intérim sera assuré par le tandem Pape Thiaw – Teddy Pellerin. Le premier nommé était l’adjoint de Cissé et le second est le préparateur physique. Le Directeur technique national (DTN), Mayacine Mar, viendra en appoint. Telle est la décision prise par la Fédération sénégalaise de football (FSF). Les susnommés vont assurer l’intérim pour les 3e, 4e, 5e et 6e journées des qualifications à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025. « Nous avons pris la décision de poursuivre avec le staff qui était déjà en place pour les quatre prochains matchs. Il n’y aucune raison de changer. Nous avons appelé tout le monde, et tout le monde est d’accord [pour] poursuivre le travail déjà entamé avec Aliou Cissé », souffle une source fédérale. Suffisant pour dire que le prochain coach des lions sera désigné après les qualifications.
PAPE MATAR SARR BUTEUR CONTRE FERENCVAROS
L’international sénégalais de Tottenham (Angleterre), Pape Matar Sarr, a inscrit son deuxième but en Ligue Europa, jeudi, contre Ferencvaros (Hongrie).
L’international sénégalais de Tottenham (Angleterre), Pape Matar Sarr, a inscrit son deuxième but en Ligue Europa, jeudi, contre Ferencvaros (Hongrie).
Tottenham a battu Ferencvarcos, 2-1.
Le milieu de terrain était buteur lors de la première journée de l’Europa League contre Qarabag (Azerbaïdjan).
Pape Matar Sarr qui a démarré le match a marqué le premier but de son équipe à la 24e mn. Le deuxième but est l’oeuvre du Gallois Brennan Johnson (86e).
La Lazio de Rome (Italie) de Boulaye Dia s’est imposé, 4-1, contre Nice France. L’attaquant sénégalais est rentré à la 62e mn.
Le Slavia Prague d’El Hadji Malick Diouf a fait match nul, 1-1, contre Ajax (Pays-Bas). Le jeune défenseur sénégalais a joué les 30 dernières minutes du match.
VIEILLIR AU SÉNÉGAL, LE GRAND DÉFI
Le pays, qui compte 70 % de ses personnes âgées sans couverture sociale, doit urgemment repenser sa stratégie de prise en charge des seniors. Le plan Sésame, mis en place en 2006, montre ses limites face au manque de structures et de personnel spécialisé
La prise en charge des personnes âgées demeure un défi pour le Sénégal. Le pays est confronté au doublement problématique de structures adaptées mais aussi de personnels de santé qualifiés.
Au Sénégal, elles sont nombreuses, les personnes âgées qui ne bénéficient pas d’une couverture sociale. Une étude à montrer en effet qu’au Sénégal, seules 30 % bénéficient d’une « couverture sociale » répartie entre l’Institut de Prévoyance de Retraite du Sénégal (IPRES) et le Fonds National de Retraite (FNR). Les 70 % restants n’ont pas de retraite, donc pas de couverture sociale. Cependant, il faut noter que dans ces 70 % que l’on retrouve très souvent dans la population « démunie », la majorité vit dans des zones périphériques ou en zone rurale, loin des grandes structures de santé. Ces dernières sont confrontées par le manque de structures sanitaires adaptées à leurs besoins mais aussi de personnels soignants. Au niveau de la prise en charge sanitaire, les hôpitaux utilisent le plan Sésame. Une politique mise en place par l’Etat du Sénégal le 03 avril 2006.
Selon Amadou Saliou Ndoye, bénéficiaire dudit programme, « si on veut bénéficier d’une bonne prise en charge, il faut aller dans les hôpitaux. Il y a le personnel dédié mais au niveau des structures périphériques comme les centres et postes de santé, il est difficile de trouver un spécialiste si ce n’est un médecin généraliste », a-t-il fait comprendre. Au niveau du pays, les spécialistes en gériatrie sont en manque et tous les hôpitaux du pays ne sont pas couverts. Il s’y ajoute le manque de centres de prise en charge dédiés pour ces personnes souvent fragiles et qui trainent plusieurs pathologies. A côté de cette préoccupation, des initiatives sont notées allant dans le sens de l’offre de soin. De plus en plus de médecins, prestataires se forment aux différents métiers de prise en charge des personnes âgées. Et c’est dans ce cadre qu’entrent les soins à domicile.
Rappelons que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), à l'occasion de la Journée internationale des personnes âgées 2024, célébrée le 01 octobre dernier, a appelé à renforcer et transformer les soins et l’aide aux personnes âgées, pour atteindre les objectifs de la Décennie des Nations Unies pour le vieillissement en bonne santé (2021-2030). « Nous avons tous besoin qu’on s’occupe de nous à un moment donné de notre vie, mais plus nous vivons longtemps, plus nous sommes plus susceptibles de nécessiter cette aide », avait déclaré le Dr Anshu Banerjee, Directeur du Département de la santé de la mère, du nouveau-né, de l'enfant et de l'adolescent et du vieillissement de l’OMS. Et d’ajouter : « cependant, les données montrent que, dans le monde entier, les systèmes de soins et de soutien ne sont pas encore prêts à répondre aux besoins des personnes âgées ».
Selon les dernières analyses de l'OMS, les personnes âgées de 60 ans et plus continuent de ressentir un manque en matière de soins de santé, qu'elles vivent dans des pays à revenu faible, intermédiaire ou élevé. Environ 2 personnes sur 3 approchant un âge avancé sont susceptibles d'avoir besoin d'un soutien et de soins à long terme prodigués par d'autres personnes pour mener leurs activités quotidiennes, comme manger, se déplacer ou se laver. « D'ici 2030, une personne sur six dans le monde sera âgée de 60 ans ou plus. En outre, 80 % des personnes âgées vivront dans des pays à revenu faible ou intermédiaire d'ici 2050, ce qui érigera le vieillissement en bonne santé en véritable priorité mondiale », prévoit l’OMS. « D'ici 2030, une personne sur six dans le monde sera âgée de 60 ans ou plus. En outre, 80 % des personnes âgées vivront dans des pays à revenu faible ou intermédiaire d'ici 2050, ce qui érigera le vieillissement en bonne santé en véritable priorité mondiale », prévoit l’OMS.
CES PARTICULARITÉS DES LÉGISLATIVES
L'exclusion des femmes des positions de tête de liste et les incertitudes planant sur l'éligibilité de certains candidats, dont notamment le maire de Dakar, Barthélémy Toye Dias, cristallisent les inquiétudes
Le processus électoral en vue des Législatives anticipées du 17 novembre prochain entre dans sa dernière ligne droite, avant la publication par la commission de réception des dossiers de candidature à partir du lundi 07 octobre prochain, des listes de candidats autorisées à participer à ces élections. Après la 14e législative organisée par le Sénégal depuis 1963, ce scrutin est marqué par un certain nombre de particularités ou incongruités dont l’absence de femmes investies comme tête de liste mais aussi les risques d’invalidation de plusieurs candidatures pour inéligibilité dont celle de l’actuel maire de Dakar, Barthélémy Toye Dias.
Le processus électoral en vue des élections législatives anticipées du 17 novembre prochain entre dans une nouvelle phase. En effet, le délai imparti à la commission de réception pour étudier la recevabilité juridique des dossiers de candidatures par l’article 7 du décret portant convocation du corps électoral (entre le quarante septième (47) et le quarante troisième (43) jour avant celui du scrutin) a expiré depuis hier, jeudi 3 octobre. Par conséquent, à parti du lundi 07 octobre prochain, le Ministre chargé des élections, conformément aux dispositions de l’article 8 du décret portant convocation du corps électoral, au plus tard quarante (40) jours avant le scrutin, va arrêter et publier les listes de candidats autorisées à participer à ces élections. Et, en cas de contestation de cet arrêté du ministre chargé des élections, les mandataires des listes de candidats impactées pourront, dans les vingt-quatre (24) heures suivant la publication de cette décision, se pourvoir devant le Conseil constitutionnel qui statue dans les (03) trois jours qui suivent celui de l’enregistrement de la requête. Après 14 scrutins législatifs organisés par le Sénégal depuis 1963, le processus électoral de ces élections anticipées est marqué par un certain nombre de particularités.
L’absence des femmes au niveau des têtes de liste
Sur les 45 listes de partis politiques, coalitions de partis et entités indépendantes qui ont déposé leurs dossiers de candidature auprès de la Commission de réception des dossiers de candidature présidée par le commissaire divisionnaire, Abdoul Aziz Sarr, par ailleurs Directeur des Opérations électorales, aucune n’a désigné une femme comme tête de liste. Toutes les 45 listes de partis politiques, coalitions de partis et entités indépendantes qui ont déposé leurs dossiers de candidature, sont dirigées par des hommes. Cette situation marque une rupture par rapport à la petite avancée notée ces dernières années avec notamment l’actuel haut représentant du président de la République, Aminata Touré, désignée tête de liste de la coalition Benno Bokk Yakaar par l’ancien régime lors des législatives de 2022. Et un an auparavant, l’actuelle directrice générale de la Délégation générale à l'Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ), Aïda Mbodj, tête de liste nationale de la coalition And Saxal Liggeey en 2017. Pour les prochaines législatives anticipées, les femmes devront donc se contenter des seconds rôles à l’intérieur des coalitions ou partis. Pour rappel, c’est en 2010 que le Sénégal a adopté la Loi n° 2010-11 du 28 mai 2010 instituant la parité absolue Homme-Femme dans toutes les institutions totalement ou partiellement électives.
Inquiétudes par rapport aux difficultés pour avoir un casier judiciaire
Outre l’absence des femmes au niveau des têtes de liste, l’autre fait qui pourrait s’inviter dans le processus électoral en vue de ces élections législatives anticipées est relatif au cas de candidats inéligibles. En effet, avec l’absence de consensus notée lors deux rencontres du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, en charge également de l’organisation de ces élections, avec les représentants de partis politiques, des coalitions et personnalités indépendantes, il y a lieu de craindre des risques d’élimination de certains candidats pour des raisons d’inéligibilité en raison des divergences sur le casier judiciaire. S’exprimant sur cette divergence des acteurs sur ce point relatif au casier judiciaire, Babacar Ba, président du Forum du justiciable avait fait état de ses « inquiétudes… par rapport aux difficultés pour avoir un casier judiciaire. Certains acteurs ont proposé aujourd'hui que l'on élimine le casier judiciaire pour les réclamer après l'élection des 165 députés».
Le cas très particulier du maire de Dakar, Barthélémy Toye Dias
Désigné tête de liste de la coalition Samm Sa Kadu : (Sauver le Sénégal) qui regroupe des partis tels que Taxawu Sénégal de Khalifa Sall, le PRP de Déthié Fall, les « Serviteurs » du journaliste Pape Djibril Fall, l'ARC d'Anta Babacar Ngom, Gueum Sa Bopp de Bougane Guèye et autre AGIR de Thierno Bocoum, l’actuel maire de Dakar, Barthélémy Toye Dias n’est pas encore tout à fait sûr que sa candidature soit acceptée. En effet, après la confirmation de sa condamnation à deux ans de prison ferme dont six mois avec sursis par la Cour suprême, vendredi 22 décembre 2023, beaucoup de spécialistes étaient montés au créneau pour annoncer sa radiation des listes électorale. D’ailleurs, l’intéressé semble lui aussi être convaincu de cette radiation des listes électorales. La preuve, prenant la parole le mercredi 6 mars 2024, lors de la plénière consacrée au vote d’une loi d’amnistie visant à couvrir les événements liés aux manifestations politiques ou à visée politique entre 2021 et 2024, Barthélemy Dias avait interpellé Me Aïssata Tall Sall, ministre de la Justice et Garde des sceaux sur sa situation.
« Madame la Ministre, je voudrais vous m’exprimer, en tant que maire de Dakar, que vous êtes au courant de ma situation puisque vous avez été mon avocate. Vous savez que je suis exclu des listes électorales pour cinq ans car j’ai été définitive ment condamné suite à une attaque jugée lâche contre une institution de la République, attaque documentée par des vidéos. Je souligne être le seul jugé dans cette affaire, personne d’autre n’ayant été poursuivi », avait-il dénoncé avant de marteler au sujet de sa radiation des listes électorales. « Cette exclusion signifie que je ne peux me présenter à aucune élection. Si une élection a lieu en 2029, je ne pourrai pas être candidat, et je ne peux plus briguer la mairie de Dakar. Le fait d’être l’unique personne attaquée et jugée, par des magistrats se prétendant indépendants, me prive du droit de participer aux élections, sous le prétexte de cette condamnation. Je préfère ne pas commenter davantage, souhaitant garder mes opinions personnelles. » Il faut préciser que l’alinéa 3 de l’article L.29 du Code électoral dispose : « ne doivent pas être inscrits sur la liste électorale ceux (qui sont) condamnés à plus de trois mois d’emprisonnement sans sursis ou à une peine d’emprisonnement d’une durée supérieure à six mois avec sursis (…).
LA FIN DES POURSUITES CONTRE BOUGANE GUÈYE ET CIE AU MENU DE LA PRESSE DU JOUR
Un petit air d’apaisement souffle vendredi sur les quotidiens, après le classement sans suite des dossiers judiciaires de personnalités politiques et médiatiques considérées comme des contempteurs du régime en place.
Dakar, 4 oct (APS) – Un petit air d’apaisement souffle vendredi sur les quotidiens, après le classement sans suite des dossiers judiciaires de personnalités politiques et médiatiques considérées comme des contempteurs du régime en place.
Le Soleil, à l’image de la plupart des quotidiens, rapporte que le parquet a abandonné les poursuites initiées contre Bougane Guèye Dany, Cheikh Yérim Seck et Kader Dia. Ils ont tous les trois “recouvré la liberté après que leurs dossiers respectifs ont été classés sans suite”.
“Le procureur de la République en toute indépendance”, se satisfait le quotidien Yoor-Yoor en parlant de cette décision du parquet de classer sans suite ces trois dossiers classés par de nombreux quotidiens classent dans la catégorie des “délits d’opinion”.
Rewmi quotidien, un peu sur le même ton que Yoor-Yoor, affiche : “Le procureur arrête tout”. “Tout est bien qui finit bien”, commente le quotidien L’As, selon lequel l’Etat “lâche du lest”.
“Les autorités étatiques ont finalement desserré l’étau en libérant Bougane Guèye Dany, Cheikh Yérim Seck et le chroniqueur à la Sen Tv, Kader Dia”, avance le journal, ajoutant que c’est “une manière sans doute pour le tandem Diomaye-Sonko de redorer leur image que les arrestations commencent à ternir”. Si Vox Populi parle d’un “vent de détente”, il insiste dans le même temps sur “l’intangibilité de la liberté de presse” et d’opinion, comme réaffirmé par la coordination des associations de presse (CAP), en lien avec ces affaires.
Bès Bi Le jour, un peu soulagé, constate que “c’est la décrispation” après “la série d’arrestations notée ces derniers jours, et qui ont soulevé une vague de réactions”.
“Vent d’apaisement, défi à l’autorité ou application rigoureuse de la loi ?”, se demande le quotidien Les Echos, évoquant la décision du procureur de la République près le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, lequel “marque son territoire”, selon le journal.
L’info s’intéresse davantage à la réaction du mouvement Y’ en a marre, qui “sort du bois” pour s’indigner de cette “vague d’arrestations pour délits d’opinion”.
Les leaders de ce mouvement citoyen créé en janvier 2011 par notamment de rappeurs, journalistes et étudiants, affirment qu’ils ne comptent pas accepter pour le régime actuel ce qu’ils refusé aux précédents régimes d’Abdoulaye Wade et Macky Sall, rapporte cette publication.
“Ce qu’on a vu ces derniers jours ne va pas dans le sens d’apaiser la démocratie”, déplore Alioune Sané, un des leaders du mouvement Y’en a marre, très influent au sein des couches populaires, et dont les propos sont relayés par L’info.
Selon cette publication, les membres du mouvement disent d’autant plus regretter ces poursuites “qu’il y a six mois en arrière, on n’aurait pas cru qu’au Sénégal, un opposant serait arrêté à quelques semaines des élections législatives pour des ‘délits d’opinion'”.
En conséquence, Y’en a marre est “rouge de colère”, souligne Walfquotidien. “On ne peut pas vivre dans une république politico-judiciaire. Nous revivons le même système judiciaire, les mêmes méthodes que celles des régimes précédents”, clame Thiat, un autre des leaders du mouvement, cité par Walfquotidien
UN FONDS D’INVESTISSEMENT APPELE « FI NATANGUE » LANCÉ
La société Finance Gestion et Intermédiation (FGI) a lancé un fonds d’investissement dénommé « FI NATANGUE », dans le but de fournir des solutions de financement endogènes, innovantes et flexibles aux entreprises évoluant dans le secteur des hydrocarbures
En Afrique de l’Ouest, le secteur des hydrocarbures est en plein essor. Dans un souci de rentabilisation, un fonds d’investissement appelé « FI NATANGUE », agréé par l’Autorité des marchés financiers de l’Union monétaire ouest-africaine (AMF-UMOA) et dédié exclusivement à ce secteur, a été lancé hier, jeudi, à Dakar, par Finance Gestion et Intermédiation (FGI)
La société Finance Gestion et Intermédiation (FGI) a lancé hier, jeudi 3 septembre 2024, à Dakar, un fonds d’investissement dénommé « FI NATANGUE », dans le but de fournir des solutions de financement endogènes, innovantes et flexibles aux entreprises évoluant dans le secteur des hydrocarbures. Selon les administrateurs de la société FGI, alliée à Baobab Asset Management, une société de gestion d’actifs indépendante régulée par l’Autorité des marchés financiers (AMF), l’initiative vise à accompagner les entreprises évoluant dans le secteur des hydrocarbures à travers une gamme de produits d’investissement diversifiés, notamment les Fonds communs de placement (FCP) pour diversifier les investissements et optimiser les rendements, les Fonds communs de placement à risques (FCPR), les solutions de retraite pour sécuriser l’avenir financier, les Plans d’épargne entreprise (PEE) ainsi que des fonds personnalisés conçus pour des clients ou groupes spécifiques (employés d’une entreprise, associations, mutuelles, ambassades, banques et autres services financiers adaptés aux besoins spécifiques).
La directrice générale de FGI, Astou Diop Sène, a déclaré qu’à travers ce fonds FI NATANGUE, « nous voulons apporter des solutions de financement endogènes, innovantes et flexibles aux entreprises évoluant dans le secteur des hydrocarbures ». Par cette initiative, « FGI cible les entreprises évoluant dans les hydrocarbures et ayant un fort potentiel de croissance », a-t-elle précisé. Selon elle, « le but recherché est de transformer l’écosystème des entreprises. En effet, l’exploitation du pétrole et du gaz au Sénégal est porteuse de défis et d’espoirs ».
L’ancien ministre des Finances, Amadou Kane, par ailleurs président du conseil d’administration de FGI, a déclaré que ce fonds est « un outil puissant pour canaliser des capitaux vers des entreprises locales, lesquelles joueront un rôle clé dans l’exploitation, la logistique et les services autour de cette nouvelle industrie ». Les ressources pétrolières et gazières sont un « atout majeur » pour le développement économique et social du Sénégal, a-t-il ajouté, soulignant qu’elles nécessitent une « gestion avisée » capable de maximiser leur potentiel.
UN FINANCEMENT ADÉQUAT AUX BESOINS DU MARCHÉ DES HYDROCARBURES
Grâce à ce fonds, « nos Petites et moyennes entreprises (PME) auront désormais accès à des financements sous forme de prises de participation et de frais, qui leur permettront de se développer et de s’impliquer activement dans le secteur des hydrocarbures », a assuré Gora Lô, le coordonnateur. L’économiste Babacar Sène, conseiller technique du ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, a déclaré que ce mécanisme financier va sans doute entraîner une réalité socioéconomique et constituera, à coup sûr, une véritable opportunité pour nos entreprises. Le soutien aux initiatives innovantes fait partie des « devoirs les plus précieux de l’État du Sénégal qui s’est lancé dans l’exploitation de ses gisements pétroliers et gaziers », a-t-il ajouté.
Par khady GADIAGA
UN VOYAGE INITIATIQUE POUR L'ALTERITÉ...
Peut-on imaginer logiquement des sociétés sans revendications, oppositions, révoltes, des sociétés d'où les dissensions, les dissentiments, les discordes ont été enfin arrachés, des sociétés où le consensus règne souverain, sans accrocs ou anicroches ?
Peut-on imaginer logiquement des sociétés sans revendications, oppositions, révoltes, des sociétés d'où les dissensions, les dissentiments, les discordes ont été enfin arrachés, des sociétés où le consensus règne souverain, sans accrocs ou anicroches ?
Les constructeurs de cités idéales sont fermement persuadés que les individus, isolés dans leurs calculs et rendus ennemis par l'antagonisme de leurs intérêts ne parviendraient jamais à constituer une véritable communauté sans l'adhésion originelle, inconsciente avant d'être consciente, de tous à des principes identiques, en vue du bien, de l'intérêt de tous, pour l'identité, pour la stabilité et pour le bonheur de la communauté.
Une société peut-elle vivre dans les dissensions ?
Une société harmonieuse est nécessairement une société aux croyances et aux valeurs communes, c'est-à-dire une société de consensus. Cependant d'aucuns pensent que l'essentiel n’est pas d’arriver nécessairement à un consensus, mais bien d’être heureux au-delà de nos différences et de nos différends. Mais comment être heureux, sans aplanir nos différends et transcender nos différences par... un consensus ?
C'est la grande question existentielle car malgré l’amour et la compréhension qui peut exister entre humains, ils n’arriveront jamais à décortiquer et résoudre tout ce qui les oppose ! Eh oui, de par nos différences sexuelles et culturelles, de nos ambitions personnelles, il est tout à fait normal de ne pas être constamment en phase. L’idéal, ne serait-il pas de se mettre d’accord pour vivre avec des désaccords à vie ? Mais est-ce humainement possible ?
Le chemin initiatique de l'altérité
Le joug qui relie deux êtres humains tout comme une paire de bœufs, fait avancer le couple vaille que vaille, sur le sentier de la vie. C'est un chemin initiatique qui est long, et ne peut s'effectuer qu'aux prix d'efforts personnels. C'est une ascension à pieds de montagnes enneigées ou escarpées où l'oxygène se raréfie un peu plus à chaque pas. Il faut, comme le dit Rabelais, croquer l'os, pour enfin atteindre la substantifique moelle.
Effectuer le voyage initiatique que l'altérité nous propose en « s’emportant avec soi » est-il une hérésie ? En effet, le dogmatisme qui fige l'esprit et qui tue, s'installe dans l'esprit de l'homme qui désire évacuer la contradiction et veut une « cohérence » ici et maintenant. Evacuer, c'est fuir, c'est déraper dans la facilité. C'est laisser le sens s'échouer dans la signification. Ce qui se ferme meurt spirituellement. Il faut pour avancer dans le voyage veiller à entretenir la porosité des limites, permettre les brassages, les échanges, l'écoute, les passages. C'est maintenir le « possible », c'est à dire s'attendre sans cesse à être déconcerté, bousculé, étonné par les expériences insoupçonnées qui nous attendent sur le chemin.
La métamorphose du voyageur initié
« Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux ». (Marcel Proust). La vigilance attentive est la forme nécessaire pour purifier le cœur, voir ses défauts et s'en corriger. Avoir un comportement bienveillant à l'égard de ce qui est « autre », telle est la métamorphose du voyageur initié. Il cesse d'avoir peur de l'imprévu. Il aime l'imprévisible. Il accepte le possible dans sa plénitude.
Alors il devient bienveillant et serein. Il cesse d'être agressif. Il peut enfin être fraternel. Et poursuivre sa route avec les autres, ses frères. Tout changement d'état, quel qu'il soit, est à la fois une mort et une naissance, selon qu'on l'envisage, d'un côté ou de l'autre.
Quand par chance, on a atteint ce dernier stade du nivellement, je crois que cela s'appelle la sagesse, ...à moins que ce soit La Vieillesse ? Ma mère aimait à dire que "avec l'âge, on se déhale..." Et à ce stade, même si nous ne partageons pas le même monde, nous pouvons toutefois nous entendre formellement, c’est-à-dire juridiquement parlant, sur le droit d’être en désaccord sur la légitimité de l’ordre institué.