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15 juillet 2025
SUPPRESSION DES VILLES, DIOMAYE ACTE-T-IL LA VOLONTÉ DE MACKY SALL ?
À la suite de la publication de l'arrêté n°029532 portant répartition de la CEL/VA, Rufisque tire la sonnette d'alarme et s'inquiète gravement pour sa survie. Dakar, Pikine, Guédiawaye et Thiès ne sont pas non plus épargnées.
Le régime du président Macky Sall l'avait évoqué avant de reculer face à la levée de boucliers des élus et populations des villes, Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye seraient en passe de le réussir par la suppression pure et simple du guichet stabilisation qui a permis jusque-là aux villes de faire face à leurs nombreuses charges. À la suite de la publication de l'arrêté n°029532 portant répartition de la CEL/VA, Rufisque tire la sonnette d'alarme et s'inquiète gravement pour sa survie. Dakar, Pikine, Guédiawaye et Thiès ne sont pas non plus épargnées.
''Boulen mafi indil benen tremblement de terre financier (ne me causez pas un autre tremblement de terre financier’’, en wolof. C'est en ces termes que le maire de la ville de Rufisque, Oumar Cissé, avait interpellé le régime de Macky Sall qui avait porté la CEL/VA - une des deux déclinaisons de la contribution économique locale qui avait remplacé la patente - de 1 758 918 833 en 2020 à 83 .901 738 en 2023. Dans une lettre adressée au ministre des Finances et du Budget le 29 mai dernier, l'édile de la ville de Rufisque alertait pourtant et invitait l'argentier de l'État à faire les corrections nécessaires pour rétablir la Rufisque dans ses droits.
Selon lui, ''le montant correct était en réalité celui de 2020 qui était arrêté à 1 758 918 833 F CFA''.
En fait, la CEL a remplacé depuis 2019 la patente qui, rappelle l'expert en décentralisation Amadou Sène Niang, était jugée antiéconomique par le patronat, car elle était assise non seulement sur la valeur ajoutée, mais aussi sur les investissements. La réforme, selon l'expert, avait profité à deux types d'acteurs : les entreprises qui y étaient assujetties, mais aussi les collectivités locales qui ne bénéficiaient pas de l'ancienne patente. ''La réforme de la patente a profité aux entreprises, parce que l'impôt ne repose plus sur les investissements, mais sur la valeur ajoutée créée par l'entreprise. L'autre catégorie d'acteurs qui en avait bénéficié ce sont les collectivités territoriales qui ne percevaient pas la patente. Car la patente ne bénéficiait qu'aux communes où les entreprises étaient implantées. Avec la Contribution économique locale, ce n'était plus le cas'', analyse le spécialiste.
La CEL/VA, qui est passée de 800 millions à 17 millions F CFA, représente 30 % du budget de Rufisque
L'État a donc pris l'impôt qui appartenait aux communes où sont implantées les entreprises, soi-disant pour en faire une répartition plus équitable. De l'avis de M. Niang, même si la volonté de renforcer certaines communes sur le plan financier était louable, l'autorité n'avait pas à aller chercher les ressources au niveau des collectivités locales qui souffraient déjà. ''Cette stratégie qui consistait à déshabiller Jean pour habiller Paul n'était pas une bonne stratégie. Si l'État veut donner des moyens aux communes qui sont pauvres, il n'a qu'à mettre la main dans sa propre poche. Il ne doit pas prendre l'argent des communes supposées riches pour le donner à celles qui sont supposées être pauvres. Je l'avais combattu ; je l'avais qualifié de fumisterie d'État, mais j'étais bien seul. Aujourd'hui, avec la fin de la période transitoire, certains mènent un débat qui est, à mon avis, dépassé''.
À propos du mode de fonctionnement de la CEL, le spécialiste explique que cela repose sur trois guichets dans un souci d'équité territoriale. D'abord, il y a le guichet d'allocation minimale - passé de 12 millions au début à 19 millions aujourd'hui - pour permettre à toutes les communes d'en bénéficier. L'autre guichet est le guichet de stabilisation qui permettait aux communes qui avaient la patente d'voir un montant qui leur permettrait de survivre, de ne pas connaitre une chute brutale de leurs recettes. Le troisième, c'est le guichet d'équité territoriale qui permet aux communes les plus pauvres d'en bénéficier. ''Le problème, aujourd'hui, c'est avec le guichet stabilisation qui est arrivé à terme. C'était une sorte de perfusion qui devait durer trois ans ; on a dépassé les trois ans parce que la CEL est entrée en vigueur en 2020. Il ne reste que le guichet d'allocation minimale qui ne bénéficie pas à certaines communes. Et le guichet d'équité territoriale qui profite aux communes les plus vulnérables et les plus pauvres'', a souligné le spécialiste, également ancien conseiller municipal à Rufisque.
Selon Amadou Sène Niang, cette stratégie qui a consisté à déshabiller les communes supposées riches pour habiller les supposées pauvres n'était pas une bonne stratégie
D'ailleurs, dans cette ville, on sonne la mobilisation de toutes les composantes pour voir comment gérer cette coupure qui, à coup sûr, risque de précipiter la ville vers une mort certaine. En fin 2023, insatisfait des réductions successives de son enveloppe qui est passée de plus d'un milliard 700 millions en 2020 à moins de 500 millions en 2022, le maire Cissé dénonçait : ''La ville de Rufisque a une particularité. La CEL/VA représente 30 % de notre budget. Pour 2020, on avait reçu 1,750 milliard au titre de la CEL/VA. Pour 2021, il y a eu un effondrement et on a eu 1,200 milliard, soit moins de 600 millions. C'était déjà un tremblement de terre financier'', lançait-il avant d'apostropher le ministre : ''Ne nous menez donc pas vers un autre tremblement. Ce n'est pas parce qu'on est dans l'opposition que nous devons subir ça. Nous sommes dans une mort lente, mais une mort sûre.'' Finalement, il a eu plus de 800 millions de francs CFA, soit près du double par rapport à 2022, quand la ville payait son choix pour un maire opposant en ne récoltant qu'un peu plus de 427 millions.
Dakar, Pikine, Guédiawaye et Thiès également concernées
Si le régime du président Macky Sall n'avait pu passer à l'acte en supprimant le guichet stabilisation qui a permis jusque-là de maintenir certaines villes en vie, celui de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko n'a pas tergiversé. Il a coupé purement et simplement ladite rubrique et risque ainsi de plonger les collectivités qui en bénéficiaient dans une sorte de marasme budgétaire. À ce rythme, ils vont à coup sûr matérialiser la volonté prêtée à Macky Sall à l'époque de vouloir supprimer les villes.
La mesure risque en tout cas de semer la crise dans les cinq villes que compte le Sénégal, à savoir Dakar, Pikine, Guédiawaye et Thiès, en sus de Rufisque qui a eu l'enveloppe la plus faible, loin derrière Dakar qui se retrouve avec plus de 89 millions, Pikine plus de 53 millions, Guédiawaye plus de 27 millions et Thiès plus de 22 millions. Pour rappel, Rufisque n'a eu pour sa part que 17 millions. À en croire Amadou Sène Niang, à l'entrée en vigueur de la CEL qui avait remplacé la patente, environ 37 communes victimes ont été recensées. Outre les villes susnommées, il y avait des collectivités locales riches comme Taiba Ndiaye, Richard Toll, entre autres, toutes celles qui abritent des industries importantes sur leur sol.
Le bureau municipal de Rufisque est convoqué d'urgence demain et on annonce déjà une réunion imminente du conseil municipal. ''Nous allons vers une année budgétaire noire, pour ne pas dire vers la disparition de la ville. Nous avons été très surpris et il va de soi que nous allons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour amener l'État à réviser cette répartition'', commente cette source proche de la mairie de Rufisque. Nous avons essayé de joindre la ville de Dakar pour avoir sa réaction, mais en vain.
LANCEMENT D’UNE COMPÉTITION NATIONALE POUR LE QUARTIER LE PLUS PROPRE
Selon Balla Moussa Fofana, l’objectif est d’innover en créant non seulement un cadre urbain propre, mais aussi en apportant des améliorations esthétiques qui répondent aux aspirations des habitants.
Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Balla Moussa Fofana, a annoncé une compétition nationale visant à récompenser le « quartier le plus propre » du Sénégal.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la 7ème journée de nettoiement, prévue pour le 7 décembre prochain.
Lors d’une déclaration faite à l’issue d’une journée de travail consacrée à la préparation de cet événement, le ministre a précisé : « Nous lançons un challenge, une compétition entre les différents quartiers du Sénégal. Et au soir du 7 décembre, à l’occasion de la journée de Setal Sunu Gox, nous verrons quel est le quartier qui a présenté les plus belles améliorations au niveau de son parcours ».
Cette édition, qui se déroulera sous le thème « Ensemble pour des quartiers propres et embellis», vise à mobiliser les citoyens autour de l’importance de la propreté et de l’embellissement des espaces urbains.
Selon Balla Moussa Fofana, l’objectif est d’innover en créant non seulement un cadre urbain propre, mais aussi en apportant des améliorations esthétiques qui répondent aux aspirations des habitants.
Le ministre a souligné que cette journée de mobilisation citoyenne est une occasion de renforcer l’engagement collectif pour un environnement sain et agréable.
LE SDT-3S ANNONCE UNE GRÈVE GÉNÉRALE DE 72 HEURES
Cette décision fait suite à l’absence d’avancées concrètes sur des points clés des revendications syndicales, notamment : Le respect des accords signés en mai 2022 et décembre 2023. La généralisation de l’indemnité de logement pour tous les travailleurs.
Le Syndicat des Travailleurs de la Santé et de l’Action Sociale (SDT-3S) a décidé de hausser le ton face à l’inaction des autorités concernant les revendications des travailleurs du secteur. Lors de la réunion de son Conseil National Syndical (CNS), tenue le dimanche 24 novembre 2024, une grève générale de 72 heures a été validée pour les 4, 5 et 6 décembre 2024.
Cette décision fait suite à l’absence d’avancées concrètes sur des points clés des revendications syndicales, notamment : Le respect des accords signés en mai 2022 et décembre 2023. La généralisation de l’indemnité de logement pour tous les travailleurs du secteur. La finalisation des processus de reclassement pour les infirmiers, sage-femmes et techniciens supérieurs de santé. Le recrutement annuel de 3 000 agents sur cinq ans pour combler le déficit en ressources humaines dans le secteur. Une gestion plus transparente et équitable des postes de responsabilité au sein du ministère de la Santé.
En complément de la grève, le SDT-3S prévoit des actions fortes : Rétention d’informations et boycott des supervisions. Mobilisation à travers des assemblées générales dans toutes les régions du pays. Possibilité de durcir les actions, avec un boycott des programmes et activités à venir. Le syndicat souligne que ces mesures visent à interpeller le gouvernement sur ses engagements et à accélérer la mise en œuvre des réformes nécessaires pour améliorer les conditions de travail et les performances du secteur.
Le SDT-3S tient l’État du Sénégal pour responsable des éventuelles répercussions de cette situation, notamment sur la qualité des soins et l’atteinte des objectifs de couverture sanitaire universelle. Le syndicat a également plaidé pour une approche holistique du système de santé basée sur l’éthique, l’équité et les nouveaux paradigmes tels que le concept One Health. Il exige, entre autres : Une révision du décret 77-887 sur le statut des fonctionnaires de la santé. Une gestion transparente des commissions d’équivalence des diplômes et des processus de reclassement. Le respect des engagements relatifs à l’attribution de terrains d’habitation à Daagakholpa.
Le SDT-3S a réaffirmé son engagement à promouvoir la centrale syndicale CNTS-FC, appelant à l’unité et à la solidarité pour obtenir gain de cause. Avec cette grève générale de 72 heures, le syndicat entend maintenir la pression et poser les bases d’un dialogue sérieux avec les autorités pour améliorer les conditions de travail des professionnels de santé et renforcer l’efficacité du système sanitaire national.
LES UNIVERSITÉS INVITÉES À VALORISER LES SAVOIRS ENDOGÈNES
Le coordonnateur du laboratoire Alliance de Recherche-Action Université Territoire (ARUT), Pr Sambou Ndiaye, a exhorté les institutions académiques à s’ouvrir davantage aux réalités socio-culturelles des communautés.
Saint-Louis, 26 nov (APS) – Le coordonnateur du laboratoire Alliance de Recherche-Action Université Territoire (ARUT), Pr Sambou Ndiaye, a plaidé pour une plus grande ouverture des universités avec l’intégration des savoirs endogènes dans les protocoles de recherche.
‘’Les communautés sont productrices de savoir et méritent d’être associées aux différents processus de recherche’’, a dit Pr Ndiaye notant qu’en réalité »les universités sont dans la recherche conventionnelle qui ne prend pas en compte ces réalités socio-culturelles’’.
Il s’exprimait, mardi, devant la presse en marge de l’ouverture d’un atelier de cadrage stratégique et de consolidation du Réseau international université Société (REIUNIS) qui va regrouper durant quatre jours six universités de la France, du Québec, de la Suisse et du Sénégal.
Selon lui, ‘’ces communautés ont survécu grâce à ces savoirs endogènes face aux différentes contraintes liées à la nature et à leur environnement’’.
Cependant il a déploré que malgré l’existence d’une loi depuis 2015 au Sénégal pour leur prise en compte dans le dispositif, cela tarde à se concrétiser sur le terrain de la recherche.
Ces communautés sont considérées comme des bénéficiaires alors que, dit-il, elles ont des savoirs liés à leur tradition à faire valoir.
Le REIUNIS inspire à travailler avec la communauté, a dit le sociologue rappelant qu’il a été créé en 2018 à l’UGB.
Membre fondateur du réseau, Christian Agbobli de l’Université de Québec a affirmé que l’idéal qui a constitué la force de cette entité francophone est d’explorer les voies pour servir la communauté.
En marge de cet atelier, 20 étudiants de l’UGB vont présenter leurs thèses de doctorat.
Les travaux ont démarré par un panel sur le thème : »L’Université à la rencontre des acteurs non académiques : regards croisés sur le partenariat université-communauté et la recherche participative. Les attentes des acteurs non académiques ».
GUY MARIUS SAGNA DÉNONCE LES DYSFONCTIONNEMENTS DE L’ADMINISTRATION
Il a notamment pointé du doigt les retards de paiement touchant les travailleurs du Fonds d’entretien routier autonome (FERA) et les jeunes du service civique national.
Le député et activiste Guy Marius Sagna a vivement critiqué, lors d’une récente sortie médiatique, les dysfonctionnements persistants au sein de l’administration sénégalaise.
Il a notamment pointé du doigt les retards de paiement touchant les travailleurs du Fonds d’entretien routier autonome (FERA) et les jeunes du service civique national.
« Les ministres concernés devront répondre de ces situations devant l’Assemblée nationale », a-t-il exigé.
Selon lui, il est inacceptable que des fonctionnaires de l’État ne respectent pas leurs obligations envers les citoyens.
Le parlementaire a également déploré la qualité du service public dans les ministères : « Nous avons hérité de systèmes de gestion du courrier défaillants. L’accueil dans les administrations est tout aussi problématique que dans les hôpitaux. Beaucoup de fonctionnaires semblent oublier que le citoyen est le souverain et qu’il doit être traité avec respect. »
L’activiste a appelé à une refonte profonde de l’administration, afin de la rendre plus efficace, plus transparente et plus au service des citoyens.
« L’État doit cesser d’avoir une attitude néocoloniale envers les citoyens », a-t-il martelé
LA CHASSE AU REMÈDE CONTRE LE VIH EST LANCÉE
"Il existe des méthodes de prévention et de traitement du VIH très efficaces, mais près de 40 millions de personnes dans le monde vivent avec le VIH. La plupart de ces personnes vivent en Afrique. Nous avons besoin de nouvelles solutions", déclare Ndung’u
Maintenant que l'Afrique est en train de renverser la tendance en matière de VIH/SIDA, la plupart des nouvelles infections à VIH se produisant en dehors du continent, la chasse est lancée pour trouver un remède, déclare le professeur Thumbi Ndung'u, expert international du VIH/SIDA et directeur des sciences fondamentales et translationnelles à l'Institut de recherche sur la santé en Afrique (AHRI) au KwaZulu-Natal.
La Journée mondiale de lutte contre le sida est célébrée chaque année le 1er décembre depuis 1988, pour rappeler à la société la nécessité d’une solidarité mondiale dans la lutte continue contre le VIH/sida.
« Nous avons fait d’énormes progrès. Il existe des méthodes de prévention et de traitement du VIH très efficaces, mais près de 40 millions de personnes dans le monde vivent avec le VIH et ce n’est pas chose facile. La plupart de ces personnes vivent en Afrique. Nous avons besoin de nouvelles solutions », déclare Ndung’u.
L’une de ces nouvelles solutions est un vaccin contre le VIH, l’autre un remède. Ces nouvelles approches face à la pandémie montrent que si les médicaments antirétroviraux (ARV) ont été extrêmement efficaces pour prévenir la transmission du VIH entre les personnes et pour prolonger la vie des personnes séropositives, leur utilisation à long terme est pénible et coûteuse. Les personnes vivant avec le VIH, même lorsqu’elles suivent un traitement antirétroviral, ont également tendance à présenter une incidence plus élevée de comorbidités telles que des troubles métaboliques et le cancer par rapport aux personnes non infectées par le VIH.
En Afrique du Sud, la thérapie ARV est fournie gratuitement par le système de santé public depuis 2004. Le traitement ARV est le principal facteur expliquant l'estimation de l'ONUSIDA selon laquelle le nombre de nouvelles infections au VIH en Afrique du Sud a diminué de 50 % entre 2010 et 2021.
À l’échelle mondiale, les nouvelles infections au VIH ont diminué de 60 % depuis leur pic de 1995, selon l’ONUSIDA, et Ndung’u affirme qu’environ 26 millions des près de 40 millions de personnes infectées par le VIH dans le monde vivent en Afrique.
Le troisième Objectif de développement durable (ODD) des Nations Unies, qui vise à garantir la bonne santé et le bien-être dans le monde entier d’ici 2030, a pour objectif de mettre fin à la pandémie du VIH/sida d’ici cette même année. Cet objectif sera atteint si le nombre de nouvelles infections au VIH et de décès liés au sida diminue de 90 % entre 2010 et 2030. Les ODD sont un ensemble de 17 objectifs qui, s’ils sont atteints, visent à assurer « la paix et la prospérité pour les peuples et la planète ».
Selon Ndung'u, les chercheurs cherchent un remède contre le VIH, qui pourrait permettre d'éradiquer le sida et de contrôler la propagation du virus. Cependant, des décennies de recherche sur un vaccin contre le virus ont montré qu'il n'est pas simple de trouver des solutions immunitaires contre le virus.
« Nous avions l’habitude de dire qu’un vaccin était sur le point d’être mis au point, dit-il. Mais il est difficile de prédire quand nous pourrons en développer un. Cela dit, il y a 30 ans, beaucoup auraient été sceptiques quant à l’efficacité de nos médicaments. »
Il est également difficile de trouver un remède. Seulement sept personnes dans le monde ont été guéries du VIH, toutes après avoir reçu une greffe de moelle osseuse après avoir développé un cancer. Mais la greffe de moelle osseuse est une procédure radicale, coûteuse et souvent dangereuse.
Ndung'u participe à un essai de traitement impliquant des jeunes femmes du KwaZulu-Natal, l'une des populations les plus vulnérables à l'infection par le VIH en Afrique du Sud.
L'étude est en cours, mais Ndung'u a bon espoir. Dans le cadre de cette étude, l'AHRI traite les femmes avec des ARV très tôt après avoir contracté le virus du VIH. Cette mesure préserve leur système immunitaire. Les femmes reçoivent ensuite des interventions puissantes de renforcement du système immunitaire qui peuvent directement tuer le VIH et réveiller les cellules immunitaires où le virus se cache lorsque la personne prend des médicaments antirétroviraux.
« Nous espérons que cette stratégie permettra de contrôler le virus à long terme en l’absence d’ARV et que nous pourrons également mieux comprendre les mécanismes qui peuvent contrôler le virus chez les participants à l’étude sans traitement antirétroviral. Ce serait une avancée importante et, avec le temps, cela pourrait nous conduire à un remède », déclare Ndung’u.
Il est essentiel que la recherche sur le VIH/sida se poursuive en Afrique car, même si l’incidence de l’infection par le VIH est en baisse, la situation pourrait changer à tout moment, affirme Ndung’u. Pour atteindre l’objectif de développement durable sur le VIH/sida, l’Afrique doit réduire considérablement son taux d’infection.
En Afrique également, le VIH est une maladie qui touche principalement les jeunes femmes, alors que dans les régions où l’infection par le VIH est en hausse – Asie, Amérique latine et Europe de l’Est – l’infection touche le plus souvent les hommes.
« Nous devons continuer à faire des recherches, sinon nous ne ferons jamais de découvertes. La recherche nous donne une chance », affirme-t-il.
SITUATION TENDUE À L'UNIVERSITÉ DE ZIGUINCHOR
Selon la Rfm, deux blessés ont été enregistrés et admis au service médical de l’Université. Il s’agit d’un étudiant qui serait atteint par une grenade lacrymogène au visage et un autre tombé pendant une course poursuite avec la police.
iGFM - (Dakar) Les affrontements ont repris ce mardi à l’Université Assane Seck de Ziguinchor. Ils ont fait deux blessés qui ont été acheminés au service médical de l'Université.
Ca chauffe actuellement à l’Université Assane Seck de Ziguinchor. Des centaines d’étudiants y affrontent actuellement les forces de l’ordre. Les hommes en tenue sont même, actuellement, entrés dans le campus.
Selon la Rfm, deux blessés ont été enregistrés et admis au service médical de l’Université. Il s’agit d’un étudiant qui serait atteint par une grenade lacrymogène au visage et un autre de ses camarades est tombé pendant une course poursuite avec la police.
La situation est extrêmement tendue depuis la matinée.
Les étudiants ont décrété, vendredi dernier, une grève illimitée pour réclamer l’achèvement des chantiers de douze amphithéâtres engagés depuis 2015, la réception du pavillon de mille lits et un autre restaurant “digne de ce nom”.
LA HANTISE D’UN RETOUR FORCÉ AU BERCAIL APRÈS L’ÉLECTION DE DONALD TRUMP
Des migrants sénégalais, en situation irrégulière aux Etats-Unis d’Amérique ont exprimé leur inquiétude au sujet d’une éventuelle application de la mesure d’expulsion des migrants illégaux promise par Donald Trump.
Des migrants sénégalais, en situation irrégulière aux Etats-Unis d’Amérique ont exprimé leur inquiétude au sujet d’une éventuelle application de la mesure d’expulsion des migrants illégaux promise par le nouveau président américain, Donald Trump.
Le 47e président des Etats Unis d’Amérique doit officiellement entrer en fonction le 20 janvier prochain, mais l’évocation de cette date suscite déjà l’inquiétude et peut sonner comme un compte à rebours pour bon nombre de migrants illégaux dans le pays de l’Oncle Sam.
D’autant qu’au plus fort de la campagne électorale pour la récente élection présidentielle, Donald Trump, a sans cesse répété son intention de mettre en œuvre un ‘’projet historique de déportation massive de migrants qui se sont introduits sur le sol américain par des voies non conventionnelles ».
Un telle mesure signifiant le retour au bercail provoque naturellement un sentiment d’inquiétude chez des Sénégalais en situation irrégulière aux Etats Unis d’Amérique.
‘’Aucun de ceux que je connais n’aurait souhaité son retour. C’est un homme (Donald Trump) qui, ouvertement, a exprimé ses intentions. Et son hostilité envers les migrants est un secret de polichinelle’’, a témoigné via un entretien avec l’APS sur les réseau sociaux Cheikh Ibra Sarr, un natif de Tivaouane (région de Thiès) établi à New York.
S’exprimant par le biais de ce même canal, Aliou Lo qui vit et travaille dans l’Etat du Minnesota, jure avoir un nœud dans la gorge. Il déclare s’être fait débouter une première fois de sa demande de permis de travail. Il dit en même temps ne pas placer beaucoup d’espoir pour sa seconde requête.
Loin de cet état d’effarement généré par des annonces et commentaires tous azimuts, d’autres compatriotes brandissent la carte de la foi et de la résilience.
‘’Les déportations de masse annoncées par le président Trump ne concerneront que les criminels, les fraudeurs, ceux qui n’ont pas encore procédé à une demande d’asile’’, croit savoir de son côté Alioune Badara Sarr, expatrié sénégalais résidant à Baltimore dans le Maryland.
‘’Nous n’avons certes pas attendu la délivrance de visa d’entrée pour fouler le sol américain mais nous apportons, par nos activités, une plus-value à l’économie de ce pays. Nous sommes respectueux des normes publiques et menons une vie saine sans turbulence’’, martèle-t-il sans pour autant redouter une éventuelle application de la mesure d’expulsion.
D’autres migrants tentent de leur côté de se convaincre de vivre sans angoisse apparente. A l’image d’Aliou Diop qui évoque l’effet amplificateur des réseaux sociaux au sujet de ce projet d’expulsion en masse de migrants illégaux des Etats-Unis d’Amérique.
‘’Je trouve que les Sénégalais versent un peu dans l’exagération. Ils sont d’ailleurs les plus nombreux à aborder ce sujet et à créer une peur inutile auprès des leurs’’, fait-il valoir. Le natif de Mboro affirme, sans doute fataliste : ‘’Rien ne peut arriver en dehors de ce que Dieu a prévu pour nous’’.
‘’Personnellement, je ne me joins pas à cette terreur populaire. Ce pays est un pays de droit, tout est structuré et procédural. Lorsque je suis venu, avec l’appui de mon employeur, on m’a délivré un permis de travail et une sécurité sociale pour exercer une activité’’, rappelle pour sa part Khadim Bamba Guèye.
Le jeune homme originaire de Guédiawaye dans la banlieue de Dakar dit s’être engagé très tôt dans ces procédures pour pouvoir régulariser sa situation.
A Michigan, où il s’est réfugié pour sortir du viseur des autorités américaines qui ciblent souvent l’Etat de New York, il dit ne rien craindre pour le moment.
‘’Nous ne connaissons pas avec exactitude les termes de son projet de déportation mais espérons avec l’aide de Dieu que si nos demandes d’asile sont acceptées nous ne serons pas concernés’’, a-t-il fait savoir.
A la décharge du président Trump, Cheikh Ibra Sarr invite tout le monde à être honnête avec soi. ‘’Le nouveau président américain veut juste protéger sa nation. Il aime son pays, force est de le lui reconnaitre’’, a-t-il dit.
C’est bien de vivre ici, ‘’mais je n’ai pas peur de retourner au Sénégal. En fin de compte j’y retrouverai les miens. Simplement à partir d’ici, je pourrais contribuer à améliorer leurs conditions de vie’’, souligne-t-il.
Dans une publication sur son propre réseau social ‘’TRUTH’’, le président Trump a récemment confirmé les dires d’un activiste conservateur selon lesquels des millions de migrants sans-papiers seront ramenés chez eux, ce avec l’aide de l’armée américaine.
LE PRIX DU KILOGRAMME D'ARACHIDE FIXÉ À 305 FRANCS CFA
Intervenant à un conseil interministériel consacré à la campagne de commercialisation des produits agricoles (2024-2025), le Premier ministre assure que l’État est allé au-delà de la proposition faite par le CNIA.
Le gouvernement a fixé à 305 francs CFA le prix du kilogramme d’arachide pour la campagne de commercialisation dudit produit, a annoncé, mardi, à Dakar, le Premier ministre, Ousmane Sonko.
Le prix de l’arachide au kilogramme connait ainsi une hausse de 25 francs en comparaison de son niveau de la précédente campagne de commercialisation des récoltes. Il était de 280 francs CFA.
Intervenant à un conseil interministériel consacré à la campagne de commercialisation des produits agricoles (2024-2025), le Premier ministre assure que l’État du Sénégal est allé au-delà de la proposition faite par le Comité national interprofessionnel de l’arachide (CNIA).
Le CNIA, qui réunit des producteurs d’arachide, a proposé au gouvernement de fixer le prix du kilogramme à 290 francs CFA, selon Ousmane Sonko.
‘’Nous avons été obligés de procéder à un arbitrage en tenant compte des intérêts des producteurs et des huiliers’’, a-t-il dit.
Selon le Premier ministre, le gouvernement envisage de fixer à 500 francs CFA le prix du kilogramme d’arachide, dans les prochaines années.
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LIMITES DE LA LIBERTE D’EXPRESSION ET JUDICIARISATION DU DEBAT PUBLIC