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14 juillet 2025
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SAMBA GUEYE, L'ENFANT MIRACLE DU SÉNÉGAL
Il sourit à la vie malgré les 77 interventions chirurgicales qu'il a subies. Le jeune homme de 15 ans incarne la résilience face à un accident domestique qui aurait pu lui coûter la vie. Son histoire fait désormais l'objet d'un livre
Dans interview accordée à l'émission "Soir D'info" de la TFM le jeudi 28 novembre 2024, Samba Gueye, âgé aujourd'hui de 15 ans, a partagé son parcours remarquable de résilience et de courage face à l'adversité.
À l'âge de trois ans, alors qu'il vivait à Joal, Samba a accidentellement ingéré de la soude caustique, localement connue sous le nom de "Ré" en wolof. "C'est ainsi que je suis tombé malade, que mon œsophage s'est brûlé et j'avais des problèmes d'alimentation", a-t-il confié au présentateur Cherif Diop.
Face à cette situation critique, sa mère Mariem a fait preuve d'une détermination extraordinaire. "Ma mère me mettait dans un bassin où elle mettait de l'eau et du sel", se souvient Samba, évoquant les premiers soins prodigués pour maintenir son corps en vie. Après deux mois sous perfusion à Joal, il a été transféré dans plusieurs hôpitaux de Dakar, où une sonde gastrique lui a été posée, qui s'est malheureusement bouchée quelques semaines plus tard.
Le tournant de son histoire survient grâce à sa rencontre avec Cya Cloté, qu'il décrit comme "une grande femme, une femme d'honneur qui aime l'Afrique mais aussi l'Europe". Cette dernière a permis son transfert en Allemagne, où il a subi 77 opérations chirurgicales en dix ans. "À l'hôpital, c'était comme une troisième famille", témoigne-t-il.
Son séjour en Allemagne a été marqué par des moments intenses, notamment sa dernière opération particulièrement risquée. "On m'avait dit que c'était une opération très très difficile et très compliquée, et que ça pouvait même aller à la mort", explique-t-il. Son histoire a tellement ému qu'elle a fait la une de la presse allemande et lui a valu une rencontre avec le président allemand de l'époque.
Aujourd'hui, Samba porte un message d'espoir pour les autres enfants confrontés à des épreuves similaires : "Après chaque opération, je souriais [...] chaque enfant, chaque personne a le droit de rêver. L'empêchement d'une maladie ne veut pas dire que tu n'as pas le droit de rêver."
Son histoire fait désormais l'objet d'un livre publié aux éditions Feu de Brousse, dans la collection "Histoire de vie", une initiative visant à préserver la mémoire des parcours exceptionnels au Sénégal.
DES ASSISES SUR L’ENSEIGNEMENT CORANIQUE CONVOQUEES
L’annonce a été faite par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, qui présidait hier, jeudi 28 novembre, la Journée nationale des daaras. Cette rencontre permettra de passer au peigne fin tous les problèmes du secteur.
Des assises sur les daaras seront convoquées prochainement. L’annonce a été faite par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, qui présidait hier, jeudi 28 novembre, la Journée nationale des daaras. Cette rencontre permettra de passer au peigne fin tous les problèmes du secteur.
La Journée nationale des daaras (écoles coraniques, en wolof), la troisième édition du genre, a été tenue hier, jeudi 28 novembre 2023, sous la présidence du chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye. C’était l’occasion d’amorcer l’analyse des problèmes du secteur. Pour le chef de l’Etat, «il serait injuste de taire les défis qui ternissent parfois l’image des daraas et leur noble vocation. Le phénomène de la mendicité forcée des enfants et souvent visible dans nos rues constitue une déviance qu’il faut corriger par rapport à l’esprit originel des daaras».
Dès lors, le président Diomaye Faye annonce déjà la convocation des premières assises nationales des daaras. «Ces assises qui réuniront tous les acteurs concernés, éducateurs, décideurs politiques, familles religieuses, partenaires techniques et financiers, auront pour mission de réfléchir à une refonte en profondeur du système des daaras». Il s’agira, dans le cadre de ces assises, estime le président de la République, «de repenser leur place dans le système éducatif national. Afin de garantir une équité totale entre tous les enfants sénégalais, quelle que soit leur voie éducative».
«LA RÉFORME DES DAARAS NE VISE PAS À LES DÉNATURER, MAIS…»
Selon toujours le chef de l’Etat, les assises nationales sur daaras permettront «de diversifier le contenu pédagogique, en introduisant des disciplines modernes telles que les mathématiques, les sciences, les langues étrangères et les compétences techniques, pour préparer les jeunes à un monde en constante évolution». L’objectif de cette rencontre est également «de créer un cadre institutionnel et financier stable pour soutenir les daaras à travers notamment des partenariats publics privés et en appui inclus de l’État».
Rassurant les participants, Bassirou Diomaye Faye a indiqué que «la réforme des daaras ne vise pas à les dénaturer, mais à leur permettre de répondre avec efficacité et pertinence aux exigences de notre époque, tout en préservant leur âme et leur vocation première». Convaincu de la nécessité de cette réforme, il cite, en exemple, les daaras modernes. «Déjà, les daaras modernes témoignent de leur capacité à s’adapter et à exceller. Les succès éclatants des ‘’ndongo daaras’’ (apprenants, ndlr) lors des compétitions internationales de mémorisation et de récitation du Saint-Coran en sont une preuve éclatante. Ces jeunes garçons comme filles font honneur à la Nation», s’est-il réjoui.
LES DAARAS MODERNES, DES EXEMPLES DE RÉUSSITE
Le président de la République juge ainsi que les «élèves portent haut le flambeau de l’excellence sénégalaise. Par ailleurs, les élèves issus des daaras qui poursuivent des études classiques dans nos universités et établissements d’enseignement supérieur illustrent la complémentarité qui peut exister entre tradition et modernité. Ces réussites individuelles, souvent méconnues, nous rappellent le potentiel immense des daaras et la nécessité de leur offrir un cadre optimal d’épanouissement»
Il reste convaincu que «la préservation et la valorisation des daaras sont une obligation morale». Mieux, ajoute-il, «elles sont un acte de foi envers notre identité et notre avenir. Ces institutions, bien plus que des écoles, sont des lieux où se transmettent les valeurs de solidarité, de respect mutuel, de justice qui forment le socle de notre société».
Bassirou Diomaye Faye a invité les participants à la rencontre «à œuvrer pour faire des daara un modèle d’excellence éducative et de cohésion nationale. C’est ensemble que nous réussirons à bâtir un Sénégal où chaque enfant, quelles que soient ses origines, quelles que soient ses croyances, pourra s’instruire et s’élever dans la dignité». Enfin, il a jugé que, instituée par décret 2023-225 du 18 janvier 2023, «la Journée nationale des daaras traduit la volonté collective de rendre hommage à ces établissements qui ne sont pas seulement des lieux de transmission du savoir religieux, mais aussi des sanctuaires où se forge l’âme de notre Nation».
VERS UNE CARTOGRAPHIE DES DAARAS
Le Directeur des daaras, Babacar Samb, est revenu sur le Conseil national de concertation autour des daaras, antérieur à la journée d’hier et qui avait pour mission de créer un cadre harmonisé de discussion, de gestion. Parmi les mesures prises lors de ce Conseil national, il y a l’intégration des diplômés des daaras dans le Concours de recrutement des élèves-maitres (CREM). Car ces diplômés sont maintenant capables de concourir à cet examen.
Une autre décision concerne la cartographie des daaras qui sera faite également. Selon Babacar Samb, le budget de cette étude a été mobilisé. Le Comité de pilotage de cette cartographie est installé. Le Directeur des daaras annonce le démarrage, le 15 décembre prochain, des activités de ce comité.
En outre, las acteurs ont convenu que le Projet d’appui et de modernisation des daaras (PAMOD) doit être élargi, par la création de daaras moderne. Babacar Samb souhaite également le renforcement de la formation dans les daaras, en appuyant les apprenants à l’apprentissage professionnel. Les 527 daraas accompagnés par le ministère bénéficieront de cantines scolaires. 600 nouveaux seront sélectionnés pour le même programme. Une certification des enseignements est aussi demandée
L’ANSTS A LA POINTE DE LA REFLEXION
L’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS) s’engage activement dans la recherche de solutions novatrices pour relever les défis liés à la sécurité alimentaire.
L’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS) s’engage activement dans la recherche de solutions novatrices pour relever les défis liés à la sécurité alimentaire. À cet effet, une séance académique s’est tenue le mercredi 27 novembre 2024, sous le thème : « L’agriculture du futur : un condensé de défis scientifiques ».
Face à une population mondiale en constante augmentation, des défis alimentaires pressants se posent, nécessitant des réponses scientifiques urgentes et adaptées. C’est dans cette optique que l’Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal (ANSTS) a organisé une séance académique dédiée à l’agriculture du futur, s’inscrivant dans une dynamique de réflexion également adoptée par de nombreuses académies nationales à travers le monde. Cette initiative vise à élaborer des solutions intelligentes pour relever les défis croissants de la sécurité alimentaire.
Lors de cet événement, le professeur Mohamed Ait Kadi, membre de l’Académie Hassan II des sciences et techniques, est intervenu par visioconférence. Il a souligné que l’agriculture du futur devra répondre à trois enjeux majeurs : fournir, en quantité et en qualité, de quoi nourrir plus de neuf milliards d’individus d’ici à 2050, tout en respectant l’environnement et les ressources naturelles ; contribuer à l’atténuation des effets du changement climatique et s’y adapter ; offrir des matières premières pour des usages énergétiques, chimiques ou pour de nouveaux matériaux, en exploitant pleinement la biomasse.
La simultanéité de ces défis impose des transformations profondes dans la manière de concevoir l’agriculture. Le professeur Kadi, également membre du Comité d’orientation de l’Institut Royal des Études Stratégiques (IRES), a insisté sur la nécessité d’intégrer diverses dynamiques dans cette réflexion : les évolutions démographiques et urbaines, les changements climatiques, la disponibilité énergétique, le développement de la bio-économie, ainsi que les priorités socio-politiques émergentes.
Selon lui, la science et la technologie doivent être au cœur des réponses à ces évolutions. Dans un contexte marqué par des mutations agricoles permanentes, la mondialisation des marchés et la modernisation des exploitations, des facteurs comme la productivité, la traçabilité et le respect de l’environnement sont aujourd’hui les moteurs principaux de l’innovation agricole, ou Agritech.
Le professeur Kadi a salué les progrès scientifiques et technologiques réalisés au cours des deux dernières décennies, notamment en génomique structurale et fonctionnelle, en biotechnologie, en analyse de la diversité génétique et en modélisation des écosystèmes végétaux. Ces avancées, fruits d’une réelle synergie interdisciplinaire entre la biologie, la chimie, les mathématiques et la physique ont permis de générer de nouvelles connaissances et techniques agronomiques, ainsi que des produits alimentaires inédits. Par ailleurs, grâce à l’intégration des technologies de l’information, de la communication et de l’intelligence artificielle, l’agriculture entre dans une ère numérique, souvent désignée comme l’agriculture de précision ou agriculture 3.0.
Le mathématicien Diaraf Seck, professeur titulaire de classe exceptionnelle à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, a pour sa part mis en lumière le rôle central des mathématiques dans la recherche de solutions pour l’agriculture du futur. Selon lui, les mathématiques constituent un langage permettant de « faire parler les objets qui nous entourent ». Elles offrent des outils et des méthodes indispensables pour poser des problématiques complexes et y apporter des réponses pertinentes. Il a ainsi affirmé que « face aux défis de la sécurité alimentaire, les mathématiciens ont un rôle clé à jouer en apportant des solutions innovantes ».
LES DEPUTES CONVOQUES LE 2 DECEMBRE
C’est désormais officiel ! La date de la première session ordinaire de l'Assemblée nationale nouvellement élue est fixée au lundi 02 décembre.
Les députés élus lors des législatives anticipées du 17 novembre prochain seront installés dans leur fonction le lundi 02 décembre prochain. Le président de la République a signé hier, jeudi 28 novembre, le décret numéro 2024-3290 convoquant la première session ordinaire de l'Assemblée nationale nouvellement élue.
C’est désormais officiel ! La date de la première session ordinaire de l'Assemblée nationale nouvellement élue est fixée au lundi 02 décembre. Le président de la République à qui revenait la prérogative de prendre cette mesure à la suite de la proclamation officielle des résultats définitifs des élections législatives du 17 novembre 2024 par le Conseil Constitutionnel, le mercredi 27 novembre 2024, a signé hier, jeudi 28 novembre, le décret numéro 2024-3290 convoquant cette session d’installation officielle des députés de la 15e législature. Le déroulement de cette première session de la nouvelle Assemblée nationale sera marqué par l’élection du président de l’Assemblée nationale qui va succéder à Amadou Mame Diop pour les cinq prochaines années.
Ce scrutin à bulletin secret sera présidé par le député élu le plus âgé, en l’occurrence l’inspecteur des impôts et des domaines à la retraite Alla Kane, âgé de plus de 80 ans. Membre honoraire du bureau exécutif national du mouvement « Maggi Pastef », Alla Kane aura comme Secrétaire lors de cet exercice un autre militant du Pastef, Anne Marie Yacine Tine qui est la benjamine des députés (26 ans). Avec sa majorité confortable de 130 sièges sur les 165, le parti au pouvoir, Pastef, est parti pour conserver sans difficulté ce poste très stratégique. Si on s’en tient au tableau de calcul appliqué dans la répartition des postes proportionnellement à la représentation des groupes parlementaires prévu à l’article 14 du règlement intérieur alinéa 2, le parti au pouvoir va également se retrouver avec au moins 6 Vice-présidents sur les huit postes à pourvoir, 5 Secrétaires élus sur les six postes de Secrétaires élus à pourvoir, les deux postes de Questeurs à pourvoir et 12 Commissions permanentes sur les 14.
Aujourd’hui, la question est de savoir sur qui le tandem Diomaye Sonko va porter son choix pour occuper ce poste très stratégique du perchoir. Pour rappel, « en cas de démission, d’empêchement ou de décès, le Président de la République est suppléé par le Président de l’Assemblée nationale », article 39 de la Constitution. Si aucune information officielle n’est pour le moment disponible, certains noms circulent comme celui du vétéran Alla Kane qui a fait ses premières armes au sein du Parti africain de l’indépendance (P-A-I) de feu Majmouth Diop vers les années 1957. Ou encore celui de Mouhamed Ayib Salim Daffé, Secrétaire général par intérim du Pastef et ex-président du groupe parlementaire Yewwi askan wi sous la 14e législature.
Une fois élu, le nouveau président de l’Assemblée nationale sera installé dans ses fonctions et présidera l’élection de ses collègues députés qui vont composer avec lui le nouveau bureau de l’Assemblée nationale dont 8 vice-présidents, 6 Secrétaires élus, 2 questeurs et les différents présidents de Groupes parlementaires. Sous la direction du Président de l’Assemblée nationale, le Bureau est en quelque sorte la pièce maitresse du fonctionnement administratif de l’institution parlementaire. Il dispose, selon les dispositions de l’article 17 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, de tous pouvoirs pour régler les délibérations de l’Assemblée nationale, organiser et diriger tous ses services, dans les conditions déterminées par le Règlement intérieur et par les règlements subséquents. C’est à lui également que revient la charge de déterminer, par un Règlement financier, les modalités de préparation, d’élaboration et d'exécution du budget de l'Assemblée nationale qui jouit de l’autonomie financière.
Outre ces pouvoirs, le bureau de l’Assemblée nationale est également chargé de fixer les modalités d’utilisation des crédits de fonctionnement des Groupes parlementaires et des Commissions permanentes inscrits dans le Budget de l’Assemblée nationale. Mais aussi de déterminer, par un Règlement administratif, les modalités d'application, d'interprétation et d'exécution, par les différents services, des dispositions de ce présent Règlement administratif, ainsi que le statut du personnel de l'Assemblée nationale ». Le Bureau de l’Assemblée nationale peut aussi, selon toujours l’article 17, créer des commissions ad hoc sur une sujet déterminé et en informer l’Assemblée nationale. « Le Bureau, sur proposition du Président, nomme, par Arrêté, le Secrétaire général et le Secrétaire général adjoint qui assistent à ses réunions, à la Conférence des Présidents, ainsi qu’à toutes les commissions ad hoc où leur présence est nécessaire. Le Secrétaire général et le Secrétaire général adjoint sont choisis parmi les agents de l'Etat de la hiérarchie A. Le Bureau se réunit, au moins, une fois par mois », précise le dernier alinéa de cet article 17 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
MATAM DIT NON ET APPORTE SON SOUTIEN A TOUTES LES VICTIMES
Mme Bakhoum Ndèye Madjiguène Sarr, juriste, membre de l'Association des juristes sénégalaises (AJS), relève que face à l’amplitude du fléau, la sensibilisation et l’alerte doivent être tout le temps de mise, pour lutter contre la violence faite aux femmes
Avec comme slogan «Face aux survivantes de violences, notre soutien pas notre jugement», les femmes ont marché à travers les artères de la ville de Matam, la capitale de la région éponyme, pour manifester leur soutien et solidarité aux victimes de violences basées sur le genre. En ligne de mire, ce sont surtout les cas de Dieynaba Sangharé, une femme qui a subi des violences conjugales et Bineta, une jeune handicapée paraplégique victime de viol, qui ont servi de leviers de dénonciations aux femmes.
Mme Bakhoum Ndèye Madjiguène Sarr, juriste, membre de l'Association des juristes sénégalaises (AJS), relève que face à l’amplitude du fléau, la sensibilisation et l’alerte doivent être tout le temps de mise, pour lutter contre la violence faite aux femmes et aux filles. «Récemment, on a noté et constaté beaucoup de cas de violence, avec le cas de Dieynaba Sangharé Ndiaye, qui a été victime de violence conjugale et aussi le cas de Bineta, une jeune handicapée paraplégique victime de viol, suivi de grossesse, entre autres cas. Car, comme on l'a toujours dit, il y en a des milliers dans nos maisons et dans les communautés», soutient-elle.
Rappelons que dans l’affaire opposant Dieynaba Sangharé à son ex-époux, le médecin-chef du district sanitaire de Matam, ce dernier a écopé de 45 jours de prison ferme. Ses co-inculpés, D. Mbodj, O. Ly Ba, I. Sow et M. Guèye, ont été condamnés, quant à eux, à 2 mois de prison avec sursis.
Dieynaba Ndiaye, qui avait porté plainte contre son conjoint de l’époque, pour coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail (ITT) de 10 jours, ainsi que pour menaces, agressions, voies de fait, complicité et mise en danger de la vie d’autrui, séjourne depuis quelques mois au camp pénal de Liberté 6. Elle est accusée de diffusion de données à caractère personnel, à la suite d’une plainte déposée par son ex-époux. Pour ces faits, Dieynaba Ndiaye a été condamnée à 3 mois de prison, ainsi qu’à une amende de 4 millions de FCFA. Une situation qui continue de mobiliser plusieurs associations de lutte contre les violences faites aux femmes.
Sous ce registre, l’histoire de Bineta, continue aussi de défrayer la chronique. En effet, cette jeune handicapée paraplégique, sensorielle (auditive, vocale) et mentale, qui a eu un bébé, suite à un viol au quartier Moderne 3, situé dans la commune de Ourossogui, continue de vivre dans le cauchemar. Sinon dans le drame, compte tenu de son handicap, car, en plus d'être sourde-muette et aussi handicapée immobile, souffrant d’insuffisance mentale, elle ne peut rien faire pour elle-même sans assistance. Dans ce dossier, on attend toujours la suite de l’enquête.
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LE SENEGAL A PERDU PAS MOINS DE 7 MILLIARDS DE FRANCS CFA ENTRE 2019 ET 2024
La révélation a été faite par la ministre des Pêches, des Infrastructures Maritimes et Portuaires, Dr Fatou Diouf présentant les données financières relatives à l’Accord de Partenariat dans le domaine de la Pêche Durable conclu entre le Sénégal et l’UE
Au terme de l’accord de pêche qui a été signé en 2019 entre le Sénégal et l’Union Européenne, le Sénégal a perçu un montant total de 9.946.176 euros, soit 6.524.263.770 FCFA.
La révélation a été faite par la ministre des Pêches, des Infrastructures Maritimes et Portuaires, Dr Fatou Diouf qui a présenté hier, jeudi 28 novembre les données financières relatives à l’Accord de Partenariat dans le domaine de la Pêche Durable (APPD) conclu entre le Sénégal et l’Union Européenne (UE).
Concernant l’accès aux ressources halieutiques, le Sénégal a reçu l’intégralité des prévisions, qui s’élevaient à plus de 2 milliards de FCFA. En revanche, en ce qui concerne l’appui institutionnel, un reliquat de plus de 500 millions de FCFA est dû.
Pour les redevances, le montant prévu était de 4.430.169.588 FCFA. Après les versements effectués, la balance affiche un reliquat de plus de 100 millions de FCFA.
La ministre a expliqué que cette différence est due au fait que les prévisions de captures pour les 45 navires (soit 11 750 tonnes par an) n’ont pas été entièrement réalisées, car tous les navires autorisés ne pêchent pas en même temps dans les eaux sénégalaises.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE VENDREDI 29 NOVEMBRE 2024
Sud Quotidien, Le Témoin Quotidien, Vox Populi, Le Soleil, Walf Quotidien, Le Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L’As, Libération, EnQuête, L'Observateur
LE PRÉSIDENT DIOMAYE APPELLE A UN DÉPART DES MILITAIRES FRANÇAIS DU SÉNÉGAL
Dans un entretien accordé au Monde ce jeudi, le président du Sénégal Bassirou Diomaye Faye a estimé que la présence militaire française «ne correspond pas à notre conception de la souveraineté et de l’indépendance». Les soldats français basés au Sénégal vont-ils plier bagage ? C’est en tout cas le souhait du président du Sénégal. Ce jeudi 28 novembre, Bassirou Diomaye Faye s’interroge sur la présence de 350 militaires français dans son pays, estimant que «cela ne correspond pas à notre conception de la souveraineté et de l’indépendance». «Pourquoi faudraitil des soldats français au Sénégal ? Quel pays peut avoir des militaires étrangers sur son sol et revendiquer son indépendance ?»,s’interroge Bassirou Diomaye Faye. Ce dernier a estimé qu’il est «évident» que les soldats français quitteront le Sénégalsansfixer de délai «pour le moment». «Nous avons une coopération avec les États Unis, la Chine ou encore la Turquie sans que ces pays n’aient de base sur notre sol. (...) Est-ce que la France est capable de faire cela? Ce n’est pas parce que les Français sont là depuis la période de l’esclavage qu’il est impossible de faire autrement», juge le président sénégalais. Bassirou Diomaye Faye a néanmoins tempéré que les relations avec la France «restent au beau fixe».
THIAROYE 44 MACRON RECONNAIT LE ‘‘MASSACRE’’ DES TIRAILLEURS SÉNÉGALAIS PAR LA FRANCE
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a déclaré, jeudi, que son homologue français lui a adressé une lettre dans laquelle Emmanuel Macron affirme que ‘’la France se doit de reconnaître’’ qu’il y a eu un ‘’massacre’’ dans le camp militaire de Thiaroye, en périphérie de Dakar, le 1er décembre 1944 écrit l’APS. « Je dois vous révéler que j’ai reçu aujourd’hui une lettre du président Macron dans laquelle il reconnaît que ce fut en effet un massacre », a dit le président Faye, répondant à une question de savoir si son pays s’attend à des excuses officielles de la France sur cette tragédie perpétrée par l’armée coloniale. Ce pas consistant à reconnaître que c’est un massacre doit ouvrir la porte à une collaboration parfaite pour la manifestation de toute la vérité sur ce douloureux évènement de Thiaroye, a ajouté le chef de l’Etat au micro de plusieurs médias français dont l’AFP. Répondant à une question de savoir s’il existe des réticences de Paris dans la manifestation de la vérité sur ce qui s’est réellement passé à Thiaroye, Bassirou Diomaye Faye s’est voulu on ne peut plus clair. « Evidemment, il y a quelque chose qui a été caché. On a régulièrement cherché à mettre une chape de plomb sur cette histoire-là. Et nous pensons pour cette fois que l’engagement de la France sera totale, quelle sera franche et collaborative et qu’elle sera entière », a-t-il affirmé. Rfi rapporte que dans cette lettre, le chef de l’État français écrit que ‘’la France se doit de reconnaître que ce jour-là, la confrontation de militaires et de tirailleurs qui exigeaient que soit versé l’entièreté de leur solde légitime, a déclenché un enchaînement de faits ayant abouti à un massacre’’.
THIAROYE 44 MACRON RECONNAIT LE ‘‘MASSACRE’’ DES TIRAILLEURS SÉNÉGALAIS PAR LA FRANCE (BIS)
Dans son courrier, Emmanuel Macron estime aussi qu’il ‘’importe d’établir autant que possible les causes et faits ayant mené à cette tragédie’’. Le 1er décembre 1944, des soldats d’Afrique subsaharienne appelés tirailleurs sénégalais ont été tués à l’arme automatique dans le camp de Thiaroye, à une quinzaine de kilomètres de Dakar, par l’armée coloniale pour avoir réclamé le paiement de leurs arrières de solde et diverses primes et indemnités. Le bilan de 35 morts donné par les autorités françaises, estimé à dix fois plus par des historiens, est l’une des grandes pommes de discorde entre Paris et les Etats dont étaient originaires les 1 600 soldats démobilisés après avoir participé à la libération de la France lors de la seconde Guerre mondiale. Dimanche, le président Bassirou Diomaye Faye va présider la commémoration du 80e anniversaire du massacre des tirailleurs à Thiaroye, en présence de plusieurs dirigeants africains et du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.
LA NOUVELLE ASSEMBLÉE NATIONALE INSTALLÉE LE 02 DÉCEMBRE.
Les nouveaux députés de la 15ème législature seront installés ce lundi 02 décembre 2024. Le président de la République comme il l’avait annoncé lors du conseil des ministres de ce mercredi 27 novembre 2024 a pris hier un décret ce 28 novembre pour fixer la date d’ouverture de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale nouvellement élue. Le Gouvernement n’a pas tardé à vouloir mettre en place l’Assemblée nationale qui devrait s’atteler rapidement au travail pour le vote du budget 2025 avant la fin de l’année. La nouvelle législature de 165 députés est dominée largement par PASTEF qui détient 135 députés.
LARGAGE EN FORET SI L’ANCIEN MINISTRE ANTOINE DIONNE ÉTAIT L’INSTIGATEUR ?
Courant mars 2022, le préfet de Dakar avait interdit la manifestation contre le parrainage, initiée par l’opposition ayant sa tête le Pastef d’Ousmane Sonko. Pour faire appliquer la mesure préfectorale, la Police avait brutalement chargé les manifestants avant de procéder à une dizaine d’arrestations. Dans le lot, Guy Marius Sagna, Dame Mbodj, Aliou Gérard Koïta, Daouda Gueye, Baye Niass, Dj Malick, Abdou Karim Gueye etc. Tous avaient été malmenés et acheminés au Commissariat central de Dakar. Il a fallu deux ans après pour que les langues « officielles » se délient sur les tenants et aboutissants de cette arrestation de masse suivie d’une libération…inhumaine. Tenez ! Ce jour -là confient les sources du « Témoin » quotidien, le procureur de la République avait ordonné la libération de Dame Mbodj et consorts. Informé de cette libération nocturne nous confie-t-on, le ministre de l’Intérieur d’alors Félix Antoine Dionne avait piqué une colère noire. Pour infliger davantage un traitement inhumain et dégradant aux allures d’une torture psychologique aux manifestants libérés, le ministre Antoine Dionne avait donné des instructions aux policiers. Mission : Attendre vers trois(03) heures du matin pour déporter Dame Mbodj et consorts à « Allou Kagne », une forêt située à Thiès et abritant des plaines hostiles. Message reçu ! Seulement en cours de route, les policiers s’étaient rendu compte que leur fourgonnette n’avait pas assez de carburant pour faire le trajet de la… mort. Pour se débarrasser de ces ordures encombrantes, les policiers encagoulés tournaient en rond dans les ruelles de la banlieue dakaroise à la recherche de dépotoirs plus éloignés que possible. Sur le chemin de Mbeubeuss (Malika), Abdou Karim Gueye Xrum Xax et trois de ses compagnons de lutte ont été parachutés dans les filaos de Guédiawaye. Et de façon dispersée dans une zone criminogène infectée de « loups » et d’agresseurs. Quant à Dame Mbodj et le reste de la bande, ils ont été largués dans la forêt de Mbao « C’est l’enseigne lumineuse de la société Sedima qui m’a donné une idée de l’endroit où j’étais…C’est un acte inhumain et sauvage de la part d’un régime finissant…» s’étranglait de colère Dame Mbodj au lendemain de sa mésaventure
LARGAGE EN FORET SI L’ANCIEN MINISTRE ANTOINE DIONNE ÉTAIT L’INSTIGATEUR ? (BIS)
Comme « Le Témoin » aime beaucoup s’aventurer dans la forêt de Mbao, restons-y ! Juste pour dire que durant les années fines de règne du président Macky Sall, l’ancien procureur Félix Antoine Dionne était le ministre de l’Intérieur le plus puissant de l’histoire politique du Sénégal. D’ailleurs beaucoup plus puissant que Jean Collin ! Pour preuve nous confie-t-on, Antoine Dionne était à la fois le ministre de l’Intérieur, le Directeur général de la police nationale (Dgpn), le Directeur de la Sécurité publique (Dsp), le Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement (Dage), le Chef de la Division des investigations criminelles (Dic) etc... Et « Le Témoin » serait mieux placé pour vous confirmer que l’ancien dg de la Police, le général Seydou Bocar Yague et son adjoint Modou Diagne n’étaient que des figurants dans le commandement. Pour preuve, les largages en forêt, les barricades à la cité Keur Gorgui, la répression barbare, les arrestations massives et arbitraires dans la communauté des patriotes, c’était la volonté politique du Big-Boss de la place…Beauvau. Encore pour preuve renseigne « Le Témoin », c’est à travers la revue des titres (journaux) de 6 h du matin que les deux hautes autorités de la police à savoir Seydou Bocar Yague et Modou Diagne ont appris la déportation nocturne de la bande à Dame Mbodj. Plus jamais ça !
PRESIDENCE DE LA BAD AMADOU HOTT OBTIENT LE SOUTIEN DE L’ETAT
L’ancien ministre Amadou Hott, candidat à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD), va bénéficier du soutien nécessaire à la réussite de sa candidature, a assuré la ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Yassine Fall, jeudi, à Dakar, en estimant qu’‘’une Afrique prospère et intégrée est à portée de main’’, avec le banquier et économiste sénégalais. ‘’M. Amadou Hott, candidat du Sénégal à la présidence de la Banque africaine de développement, bénéficiera du soutien nécessaire’’, a déclaré Mme Fall. Elle présidait une cérémonie de lancement de la candidature de l’ancien ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, en présence de plusieurs membres du gouvernement et d’autres personnalités sénégalaises, d’ambassadeurs au Sénégal de nombreux pays et de dirigeants du secteur privé. Avec Amadou Hott, ‘’la promesse d’une Afrique prospère et intégrée est à portée de main’’, a assuré Yassine Fall. Le successeur du Nigérian Akinwumi Adesina sera élu le 29 mai 2025, à Abidjan. Selon le magazine économique et financier Financial Afrik, le Béninois Romuald Wadagni, le Tchadien Abbas Mahamat Tolli, le Mauritanien Ousmane Kane et le Zambien Samuel Maimbo sont également candidats. Économiste et banquier âgé de 52 ans, Amadou Hott a été conseiller spécial du président Macky Sall et directeur général du Fonds de garantie des investissements prioritaires.
Mamadou Diouf, président du comité de commémoration des 80 ans du massacre, salue les avancées obtenues grâce à la persévérance des autorités sénégalaises. L'historien détaille les préparatifs des cérémonies prévues le 1er décembre et au-delà
À trois jours de la commémoration du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye, le professeur Mamadou Diouf, président du comité de commémoration, dresse un état des lieux des avancés dans la reconnaissance de cet événement tragique par la France.
Dans un entretien accordé à la RTS ce jeudi, le professeur de l'université Columbia de New York souligne l'importance de la récente reconnaissance par Emmanuel Macron des événements du 1er décembre 1944. "La pression sénégalaise à des effets", affirme-t-il, précisant que "le fait que le Sénégal a effectivement décidé non seulement de commémorer le massacre mais de s'investir dans la recherche des faits [...] fait que progressivement les entraves sont en train de se lever."
Ce massacre, perpétré contre des tirailleurs sénégalais revenus du front européen, reste entouré de zones d'ombre. Selon le professeur Diouf, « on ne sait pas combien de tirailleurs ont été rapatriés en 44, on ne sait pas les circonstances dans lesquelles le massacre a été perpétré, on ne connaît pas le nombre de victimes et on ne sait même pas où elles sont enterrées."
L'ironie tragique de cet événement est particulièrement soulignée par l'universitaire : "Au moment où la France est en train de massacrer les tirailleurs sénégalais, la France célèbre la libération [...] c'est à ce moment-là que la France dit aux tirailleurs sénégalais qui se sont battus pour la France : 'Vous retournez à votre place et votre place c'est la place de colonisé.'"
Le nouveau régime sénégalais a pris l'initiative de rouvrir ce dossier historique, longtemps maintenu fermé par la France. Les commémorations du 1er décembre 2024 comportent une série d'événements officiels, incluant un dépôt de gerbes au cimetière en présence du chef de l'État, des cérémonies au camp de Thiaroye, et diverses prestations culturelles.
"Le travail de recherche va continuer jusqu'en avril", précise le professeur Diouf, annonçant l'organisation de panels et de conférences pour approfondir la connaissance de cet événement historique qui, selon ses mots, "porte aussi cet espoir et ces valeurs que les tirailleurs ont acquis dans la guerre et se sont lancés dans une bataille qui est une bataille pour l'émancipation.