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6 août 2025
Mohamed DIA
ROYAUME OU REPUBLIQUE ?
« Nul ne peut être arbitrairement détenu. L’autorité judiciaire, gardienne de la liberté individuelle, assure le respect de ce principe dans les conditions prévues par la loi »
Commençons par adopter l’éthique comme règle de comportement,comme s’il s’agissait d’un principe général de conduite obligatoire pour tous sans exception.;Cela peut paraître utopique à certains, notamment à ceux dont la spécialité est la combine et la magouille ». Keba Mbaye « L’indépendance de la justice apparaît comme la condition essentielle d’un Etat de droit où les citoyens peuvent obtenir un jugement impartial et équitable ». « Nul ne peut être arbitrairement détenu. L’autorité judiciaire, gardienne de la liberté individuelle, assure le respect de ce principe dans les conditions prévues par la loi ». le sénégalais est une personne que nous pouvons qualifier de raisonnable, mais qui peut cependant poser des actes irrationnels de temps en temps. Avec l’indépendance obtenue en 1960, le Sénégal a connu plusieurs changements socio-politiques tels que les problèmes de droits de l’homme, de liberté, d’égalité et surtout des problèmes de justice. Il faut admettre que pas mal de choses ont pu évoluer dans le bon sens et on continue toujours à poursuivre les réflexions pour rendre le visage du Sénégal plus glorieux. Cependant, nous avons récemment assisté à des arrestations arbitraires au Sénégal, en plus du problème de la perception de la justice dont nous souffrions déjà. Le pouvoir judiciaire qui devait arrêter le pouvoir exécutif, est-il indépendant au Sénégal ou est-il plutôt au service de l’exécutif ? En matière de justice, la perception est primordiale.
Le Sénégal d’hier
Au Sénégal, les crises de pouvoir sont une réalité et une nation apprend de l’expérience des prédécesseurs pour pouvoir devenir une meilleure nation. Durant plusieurs années, la population vit sous des régimes dictatoriaux et impuissants face aux abus de pouvoir et surtout aux violations très flagrantes de leurs droits élémentaires. Ces valeurs élémentaires, qui devaient être acquises, ne sont malheureusement pas une réalité dans ce Sénégal moderne où nous vivons. Chaque président a été assisté par la justice qui se doit d’être indépendante, mais qui est malheureusement esclave de l’exécutif. Ce sont nos sœurs et frères sénégalais qui occupent ces postes. Quel est le vrai problème ? Une démocratie est un travail de longue haleine, car il faut changer les mentalités et préparer le peuple à une culture démocratique. Malheureusement, peu de pays en Afrique en sont arrivés ici et le Sénégal ne fait pas partie de ces pays. l’abus de pouvoir a commencé depuis notre premier président, feu Senghor.
En 1963, il vote une nouvelle constitution qui fait de lui, Chef de l’Etat et du gouvernement et il vote en 1967 une autre loi qui lui donne le pouvoir de dissoudre l’assemblée nationale quand il veut. plus de moyens de pression des parlementaires sur lui. Senghor durcit le ton et n’autorise que la mise en place d’un syndicat unique, favorable à son régime, l’union nationale des travailleurs sénégalais (Unts). Il dissout le Pai de Majemout Diop, et le Bloc des masses sénégalaises (Bms) de Cheikh Anta diop. des mesures sont prises pour annihiler toute forme de contestation, qu’elle soit politique, sociale ou économique. Moustapha Lô sera exécuté en 1967 pour « tentative d’assassinat ». D’autres seront lourdement condamnés pour avoir pris part à la tentative d’assassinat ou pour ne pas avoir dénoncé les commanditaires du plan. En 1962, le président dia est arrêté avec d’autres ministres, ils sont accusés de vouloir fomenter un coup d’Etat. Le conseiller Michel Aurillac, l’un des plus grands défenseurs des intérêts français, a joué un grand rôle dans la destitution du président dia. Il fera savoir au président Senghor que l’armée française viendra à sa rescousse si jamais l’armée sénégalaise s’inclinait du côté du président dia. Immixtion dans nos affaires d’Etat. Étions-nous vraiment prêts pour l’indépendance ?
Le Sénégal d’aujourd’hui
En tant que premier président, Senghor n’a pas vraiment pu poser les jalons de la démocratie. Il a gouverné avec une main de fer. Nous traversons une catastrophe économique et sociale et malgré cela, on assiste à un échec cuisant du président de la république. Par manque de choix, il se tourne vers l’abus de pouvoir et l’arbitraire alors qu’un dirigeant lucide doit faire preuve de raison, de justice, de dialogue et surtout de sagesse. Cela a résulté à des conséquences criantes, car on voit l’extrême pauvreté dans chaque coin de rue sans parler de la misère. Le président, qui a vécu l’injustice de son prédécesseur, a été porté par le peuple sénégalais au pouvoir dans le seul et unique but de changer la situation que le Sénégal traversait, une situation catastrophique. L’actuel président a été démocratiquement réélu, mais il gouverne comme s’il avait accédé par un coup d’Etat. on sent une atmosphère de peur dans la manière de gouverner et le président récemment réélu est très préoccupé par des dispositifs de sécurité. De quoi le président a-t-il peur ? On sent une peur de détrônement ou de dépossession, une peur totale est abattue sur tous les pouvoirs au Sénégal. Doit-on penser que la peur a quelque chose à voir avec les ressources naturelles ?
Certains régimes vivent la peur de d’être poursuivi à la fin de leur magistère et mettent en place des mécanismes pour mettre hors d’état de nuire tous les opposants. Le président actuel, ne pense-t-il pas à s’ériger président à vie pour suspendre une autre alternance politique au Sénégal ? le danger de cette manière de gouverner se trouve dans la résistance des populations. Quand la population se rend compte que les lois sont injustes, on assiste souvent à des résistances que nous voyons déjà au Sénégal par des marches et des protestations. On assiste aussi à l’élévation de voix de certains opprimés pour manifester leur indignation face aux abus de pouvoir. Cependant, le Sénégal n’est pas trop connu pour une désobéissance civile. Malgré que le Sénégal soit un pays pauvre, sa population est enfermée dans la passivité et surtout une religiosité confrérique qui est même devenu un opium. Les magistrats sont sous l’autorité du ministre de la justice, et conséquemment subordonnés au pouvoir exécutif. Cette subordination est la raison principale de l’impact négatif sur les poursuites pénales. le Conseil supérieur de la magistrature, bien qu’institutionnellement indépendante, dépend du ministre de la justice sur tous les plans. Cette dépendance s’exprime entre autres par le fait que le chef de l’Etat et son ministre de la justice en tant que président et Vice-président du Conseil sont responsables de la nomination, la promotion et la discipline des magistrats.
Mesdames et messieurs de la Justice
Il est temps que les abus de pouvoir cessent au Sénégal. Le peuple sénégalais est un peuple mur, cependant, quand il commence à ressentir l’injustice, il est capable de réagir pour apporter un changement dans le fonctionnement de l’Etat. Attention ! Mesdames et messieurs de la justice, il faut savoir que tous les sénégalais ont le droit de revendiquer leurs droits quand ils sont violés. Il faut arrêter de bafouer les droits élémentaires des sénégalais, car on dit souvent que le Sénégal est un exemple en démocratie, mais je crois plutôt que nous avons un long chemin à parcourir. « Une jeunesse mobilisée est dangereuse, une jeunesse mobilisée est une puissance qui effraye même les bombes atomiques. » Thomas Sankara
PAR Amadou Ly Diome
UN PRISONNIER D’OPINION BIEN ENCOMBRANT
Adama était, il faut le dire, d’un tout autre calibre et, contrairement à l’idée selon laquelle il publiait ses posts depuis l’étranger, Adama, en vérité, n’est jamais resté longtemps loin de nos murs
Comme disait l’autre, quand le génie s’empare d’une personne, il en fait un symbole intelligible et la proie des…brutes sombres. L’auteur de « Demain, la nouvelle Afrique », un essai politique sur le développement de l’Afrique subsaharienne préfacé par Ellen Johnson-Sirleaf, (première femme présidente de la république du Libéria et en Afrique) et de « Chine – Afrique : le dragon et l’autruche», peut avoir tous les défauts du monde mais il n’en demeure pas moins un génie. Et il a assurément cette étincelle de folie qui caractérise les génies, les poussant inextricablement à se transcender et se mettre au service de l’humanité ou de leur peuple. Comme ce fut le cas en 2005 où il était principal conseiller Afrique de la candidature de Londres aux jeux olympiques de 2012. Une étincelle de folie qui appelle les génies, d’ici et d’ailleurs, à vouloir, à tort ou à raison, remodeler le monde à leur façon. Souvent au prix de sacrifices incommensurables. Parce que, généralement, ces génies sont incompris dans leurs convictions profondes.
Et des convictions, Adama Gaye, puisque c’est de lui qu’il s’agit, journaliste-consultant tombé lundi dernier dans les filets de la redoutable (division des investigations criminelles), en déborde largement. De fortes convictions qui l’ont poussé à sortir de son douillet cocon londonien où il côtoyait les sommités mondiales telles Jerry Rawlings, Kofi Annan, les anciens présidents du Nigeria ou encore les magnats du pétrole pour, selon son intime conviction, voler au secours de son peuple « spolié par de terribles prédateurs sans foi ni loi ». Des prédateurs à la tête desquels, le président de la république, Macky Sall, qu’il a affublé du sobriquet peu flatteur de – « Khalife général Koulou todjémen ».
Sans vouloir cautionner la manière de l’exercice ou celle que l’on voudrait bien nous faire avaler aujourd’hui, nous pouvons dire, ici et maintenant, qu’il était loisible à Adama gaye, en bon épicurien, de continuer à se la couler douce dans les plus luxueux palaces du monde où il avait régulièrement ses quartiers et oublier son malheureux peuple à son triste sort. Et c'est tout à son honneur qu’il ait choisi de s’engager aux côtés de ce peuple ! Malheureusement pour lui, la liberté d’expression est réduite à sa plus simple expression dans son pays. Un pays où les frustrations doivent être contenues et non manifestées sous peine de recevoir son lot de grenades lacrymogènes et de matraques électriques. un peuple qui subit le diktat de son prince qui ferme les yeux sur les multiples scandales qui éclaboussent son magistère. un peuple à la justice à deux vitesses. Une attitude inexplicable, incompréhensible et surtout inacceptable pour Adama Gaye qui s’est alors fixé l’objectif de secouer ce même peuple, de le réveiller. Et à l’heure de la tectonique des plaques qui a fini de révolutionner le monde et causer la perte de bien des régimes, l’ancien journaliste de Jeune Afrique et de la BBC, avait trouvé son art. Un art qu’il maîtrise à la perfection. Ses posts pour le moins dévastateurs n’épargnaient personne et faisaient trembler jusqu’au plus haut sommet de l’Etat.
D’aucuns s’interrogeaient même sur le manque de réactivité à son égard de la justice si prompte à réduire au silence les troubadours qui essayaient de troubler le sommeil du prince sur les réseaux sociaux. Adama était, il faut le dire, d’un tout autre calibre et, contrairement à l’idée selon laquelle il publiait ses posts depuis l’étranger, Adama, en vérité, n’est jamais resté longtemps loin de nos murs. Il a toujours assumé son combat et fait régulièrement des descentes au pays et, cerise sur le gâteau, signalait même ses présences dans ses publications. Aussi, n’a t-il pas manqué de déclarer à l’AFP, en présence de son brillant avocat, me Khoureyssi Bâ, qu’il se «considère comme un prisonnier d’opinion, un détenu politique retenu pour ses écrits basés sur des faits précis, des questions vitales par rapport à la souveraineté nationale du Sénégal, notamment la gestion des hydrocarbures ». En somme, un prisonnier d’opinion pour le moins encombrant pour le régime de Macky Sall tant ses connexions sont multiples et puissantes. Un Macky Sall, adepte de la liberté d'expression et qui n'avait pas hésité, une seule seconde, à marcher pour Charlie, les caricaturistes du prophète Mahomet (Psl), à Paris. Le même Macky Sall que notre confrère aurait offensé ! le destin a parfois un côté tragique ! À tout le moins, cruel.
UN COUSIN DE L’ACTUEL KHALIFE GÉNÉRAL DES MOURIDES
En parlant des connexions d'Adama Gaye, il faut savoir que, même s’il ne s’en vante pas, ni ne le réclame, il fait partie de l’illustre famille de Serigne Touba Khadimoul Rassoul. En effet, de son vrai nom Serigne Souhaïbou Gaye dit Abou, Adama gaye est le fils de Sokhna Soda Mbacké, elle-même fille directe de Mame Cheikh Anta Mbacké « Borom deureum ak ngueureum » de Darou Salam, frère du vénéré fondateur du mouridisme. Il est donc le cousin de Serigne Mountakha Mbacké, l’actuel khalife général des mourides. Un cousin auquel il n’a jamais cessé de rendre visite à chacune de ses descentes au pays, même si ses relations avec certains cercles de Touba sont plus ou moins heurtées. Il a toujours eu serigne Mountakha en bonne estime et tirait sur la sonnette d’alarme pour dénoncer les lobbys qui s’activaient autour du Khalife. D’ailleurs des voix, à l’instar de celle de serigne Mamoune Mbacké, commencent à s’élever dans la famille maraboutique de Darou Salam pour exiger purement et simplement sa libération. Adama Gaye n’aurait fait, à leurs yeux, que livrer son opinion sur la marche du pays.
L’EMPRISONNEMENT D’ADAMA GAYE FAIT LEVER DES BOUCLIERS MARABOUTIQUES
Fils de Sokhna Soda Mbacké, elle-même fille de Mame Anta Mbacké « Borom Gawane », frère de Serigne Touba Khadim Rassoul, Adama Gaye peut compter sur le soutien de sa famille maraboutique.
Inculpé pour les délits d’offense au chef de l’état et atteinte à la sûreté intérieure de l’état, le journaliste-consultant Adama Gaye, a passé sa première nuit à la prison de Rebeuss. Fils de Sokhna Soda Mbacké, elle-même fille de Mame Anta Mbacké « Borom Gawane », frère de Serigne Touba Khadim Rassoul, Adama Gaye peut compter sur le soutien de sa famille maraboutique. Son emprisonnement a suscité une levée de boucliers…
Arrêté depuis lundi par la police, le journaliste-consultant Adama gaye a été finalement placé sous mandat de dépôt hier. Pour motiver son inculpation et sceller son sort, le doyen des juges d’instruction du Tgi de Dakar lui a collé les délits d’offense au chef de l’Etat et d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat. Une décision de placement sous mandat de dépôt que l’avocat du journaliste et homme d’affaires, me Cheikh Kouressy Ba, a accueillie avec amertume et désolation. Il ne comprend en effet pas que le doyen des juges ait visé le redoutable article 80 qui ne donne pratiquement aucune possibilité juridique de s’en sortir à ceux qui sont sous son coup. « parce que le juge est aux ordres de l’Exécutif incarné par le ministre de justice qui a déjà inculpé et condamné mon client. donc, où est avec la présomption d’innocence qui est le principe selon lequel un individu, même suspecté d'avoir commis une infraction, est considéré comme innocent avant d'avoir été jugé coupable par un tribunal. Tout cela a été foulé du pied par le ministre de la justice qui a publiquement déclaré avoir assumé l’arrestation de mon client Adama gaye. Nous allons nous battre pour qu’Adama gaye soit immédiatement libéré. Et aucune forme de bataille ne sera écartée qu’elle soit juridique surtout, mais aussi politique, sociétale, familiale etc. pour que notre client puisse recouvrer la liberté » nous a confié me Cheikh Kourressy Ba. L’avocat a aussi déploré les conditions dans lesquelles s’est tenue l’audience chez le doyen des juges. « Compte tenu de son courage et sa témérité, Adama gaye avait son mot à dire au juge d’instruction. Malheureusement, le juge n’a pas voulu lui donner l’occasion de livrer son message sans doute destiné au président de la république. Un message que mon client voulait faire consigner sur procès-verbal. Et rien que le fait d’avoir empêché un mis en cause de parler est une violation des droits de la défense » dénonce me Khouressy Ba.
Personne n’est au-dessus de la loi !
pour l’accusation, le journaliste consultant Adama Gaye est poursuivi des délits d’offense au président de la république et atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat. En interprétant juridiquement ces deux chefs d’inculpation, Adama gaye est accusé d’avoir tenté de compromettre la défense nationale et mettre en péril la paix intérieure par ses écrits. Et entre autres, l’intention de servir les intérêts d’une puissance étrangère au détriment de ceux du Sénégal. Bien évidemment, ce serait gravissime si Adama Gaye était vraiment coupable des faits dont il est accusé. Il est vrai que personne n’est au-dessus de la loi. Une loi que les citoyens doivent respecter pour plusieurs raisons. Et surtout pour que notre vie en société organisée ne se transforme pas en une jungle où règnerait la loi « du plus fort ».
Dans ce cadre, l’institution que représente le président de la république a droit à un respect absolu ! seulement, il existe des moments dans la vie d’un malade ou d’un prisonnier où ses parents sont contraints voire obligés d’être à son chevet ou de voler à son secours. Ce moment est arrivé pour le journaliste Adama Gaye dont nous avons dit qu’il est aussi petit-fils direct de serigne Touba Khadim Rassoul. De par sa mère Sokhna Soda Mbacké, fille de Mame Anta Mbacké « Borom gawane », lui-même frère de serigne Touba Khadim rassoul. D’où une levée de boucliers de la part des membres de sa famille maternelle.
Toujours est-il que sur les ondes de notre confrère Rfm, oncles et cousins d’adama gaye disent avoir déjà saisi le khalife général des mourides. « nous lui avons expliqué qu’Adama gaye est victime d’une arrestation arbitraire puisqu’il était dans le collimateur des autorités a été toujours dans l’œil du cyclone depuis le reportage de Bbc portant sur les scandales relatifs au pétrole et au gaz sénégalais. Car l’Etat le soupçonne d’avoir commandité ce documentaire sur le pétrole. Qu’ils sachent qu’Adama gaye est un fils de serigne Touba. Et leur tentative de l’humilier sera vaine ! » a dénoncé sur les ondes de cette radio un marabout Mbacké Mbacké se disant apparenté à Adama Gaye. Une chose est sûre : le journaliste-consultant peut compter sur le soutien de l’opposition, mais aussi d’une frange de la famille de Mame Anta Mbacké dont il est un des descendants. Au-delà de la bataille juridique ouverte par ses avocats, les parents entrent en action !
Par Mody NIANG
AFFAIRE FRANÇOIS DE RUGY
Un exemple de transparence dans la gestion publique dont nous sommes à des années-lumière - Si nous avions à la tête de notre pays un président de la République digne de la fonction notre pays entamerait sûrement sa marche vigoureuse vers l’émergence
Le célèbre site Mediapart a jeté un pavé dans la mare, en publiant des photos prises lors d’un dîner donné par François de Rugy, en sa qualité d’alors de Président de l’Assemblée nationale française. Au moment où éclatait le scandale présumé, M. de Rugy était Ministre d’Etat, Ministre de la Transition écologique et solidaire, deuxième de la liste du Gouvernement. Les photos ont mis en évidence de gros homards et de grands crus tirés, semble-t-il, des caves de l’Assemblée nationale. Il n’en fallut pas plus pour que, pratiquement, tous les médias s’en saisissent. Il en a été ainsi en particulier de France 5, qui consacrait sa très suivie et très instructive émission “C DANS L’AIR’’ à l ’Affaire, avec pour titre évocateur :’’ De Rugy en pleine tempête’’. L’animatrice, Caroline Leroux, avait invité : 1) Bruno Jeudy, Rédacteur en chef du service politique de “ParisMatch’’ ; 2) Frédéric Says, Éditorialiste politique à “France culture’’, coauteur de “Dans l’enfer de Bercy’’ ; 3) Soazig Quéméner, Rédactrice en chef du service politique de “Marianne’’ ; 4) René Dosière, ancien député, spécialiste de la gestion des finances publiques.
Nombre d’autre médias, notamment France 2, France 24, C News, BFM TV, etc., organisèrent des débats autour de ladite Affaire. J’en entends déjà qui s’interrogent : “Que tient-il à prouver vraiment, en nous citant des médias français qui ont organisé des débats sur la question, sur cette question qui ne nous regarde pas ?” Je leur réponds sans hésiter que, de mon humble point de vue, elle ne doit point nous laisser indifférents, au contraire. Je rassure aussi les uns et les autres : loin de moi l’idée de comparer ces médias à quelques autres que ce soit. Ce que j’ai apprécié chez eux, c’est la compétence et la diligence avec lesquelles, des journalistes et autres spécialistes de haut niveau se sont jetés sur cette l’affaire qui passerait pratiquement inaperçue chez nous, pour la décortiquer et permettre à leurs compatriotes de s’en faire chacun, chacune son idée, de savoir en particulier comment leurs deniers publics sont dépensés.
Pour revenir à cette affaire dite de François de Rugy, les photos publiées par Mediapart ont vite fait de tourner en accusations d’organiser des dîners privés fastueux. Rappelons que François de Ruge disposait, en tant que Président de l’Assemblée nationale, de 400000 euros, en guise d’indemnité de représentation pour frais de mandat (IRFM), soit l’équivalent de 260 à 270 millions de francs CFA par an. C’est avec ces IRFM qu’il organisait certaines activités, notamment des dîners professionnels liés à l’exercice de sa mission d’alors. Il s’est beau expliquer, rien n’y fit : journalistes et hommes/femmes politiques même de son camp l’accablèrent. Malgré la tourmente, le Premier Ministre et le Président de la République lui renouvelèrent leur confiance, en attendant que l’enquête ordonnée par l’Hôtel de Matignon (la Primature) et celle menée par l’Assemblée nationale aboutissent à leur terme. Le Ministre de Rugy n’attendit pas les résultats des deux enquêtes : il démissionna de sa prestigieuse fonction de Ministre d’Etat, Ministre de la Transition écologique et solidaire, tout en se considérant comme innocent jusqu’à preuve du contraire, et en s’engageant à rembourser, s’il y a lieu, “tous les euros contestés’’. “Je ne suis pas en mesure, écrira-t-il, la mort dans l’âme, d’assumer sereinement et efficacement la mission que le Premier Ministre et le chef de l’Etat m’ont confiée.” Après sa démission, l’Assemblée nationale remit à qui de droit les résultats de son enquête sur les dîners supposés privés et fastueux.
Le rapport, qui a passé au peigne fin douze dîners, conclut que “les règles de la commande publique ont globalement été respectées”. La présidence de l’auguste Assemblée nationale française précise : “Il apparaît que Monsieur de Rugy n’a enfreint, directement ou indirectement, aucune règle et n’a commis aucune irrégularité.” “Toutefois, reconnaîtra l’auguste Assemblée, sur douze dîners, neuf ne posent pas de difficulté particulière, mais trois appellent des observations. (...) Ils présentent à la fois un caractère familial ou amical et un niveau manifestement excessif par rapport à ce qui peut être considéré comme raisonnable.” Tous les détails sur ces trois dîners jugés “excessifs’’ sont donnés et le rapport rappelle que M. de Rugy “ (avait) de lui-même évoqué devant la Déontologue de l’Assemblée nationale la possibilité de rembourser le montant de ses dépenses qui seraient contestées”. Dès que le rapport a été rendu public, du moins dès qu’il en a eu écho, il prend acte des conclusions.
La présidence de l’Hémicycle lui enjoint de se rapprocher “des services compétents de l’Assemblée nationale pour régler dans les meilleurs délais les frais engagés pour les 3 dîners évoqués par le rapport du Secrétaire général et de la déontologue”. Arrêtons-nous quand même ici pour rappeler que le budget de l’Assemblée nationale française est régulièrement contrôlé par l’opposition en la personne du Président de la Commission des Finances, la déontologue (une députée), et la Cour des Comptes. Il arrive à cette déontologue de prendre au hasard une centaine de députés pour vérifier à la loupe comment ils ont dépensé les frais de représentation mis à leur disposition. Comparons avec ce qui se passe chez nous ! Imagine-t-on, un seul instant, notre “auguste’’ assemblée du président-politicien confier la présidence de la Commission des Finances à un membre de l’opposition ? Qu’une commission composée de députés enquête sur des dépenses du Président de l’’’auguste’’ assemblée ? Qu’un ou qu’une déontologue ose fouiner dans la gestion de l’inamovible questeur ?
En matière de transparence dans la gestion de nos finances publiques, nous sommes à des années-lumière de la France. N’oublions pas que Matignon avait, de son côté, ordonné une enquête par le Secrétariat général du Gouvernement. Mediapart reprochait aussi à M. de Rugy d’avoir effectué des travaux de rénovation dans l’appartement qui lui servait de logement de fonction, logement sis à l’hôtel de Roquelaure, un vieux bâtiment du XVIIIe siècle, où le Ministre de la transition écologique et solidaire avait ses quartiers. C’est, du moins, ce qu’a indiqué le rapport de Matignon qui précise que, “depuis 2009 et même depuis 2003, aucune rénovation importante n y a été effectuée”.
Mediapart avait révélé que le coût de la rénovation était de 64 523 euros, et laissait peut-être entendre qu’il était surévalué. Le rapport de Matignon affirme aussi que “les règles de la commande publique ont été globalement respectées” et que certaines “dépenses d’équipements et d’ameublement (…) ont été ajustées à la baisse”.
Enfin, le rapport indique que “l’inspection n’a relevé aucune irrégularité imputable au ministre dans le respect des principes d’exemplarité et des règles de la commande publique” . Imaginons tout le branle-bas que les accusations de Mediapart ont soulevé, accusations qui ont même secoué la République et fragilisé son président ! Imaginons les moments particulièrement difficiles que le Ministre François de Rugy et sa famille ont vécus ! Certains analystes politiques n’ont pas même hésité à affirmer que “cette affaire (risquait) de peser lourd sur la suite du quinquennat (de Macron)”. Ah ! Cette affaire seulement, qui a tenu la France en haleine pendant plus d’une semaine ! Chez nous, elle passerait pratiquement inaperçue et ne ferait l’objet d’aucun commentaire, ou en ferait très peu, le temps d’une rose. Ce que j’apprécie encore plus chez nos “ancêtres les gaulois’’ c’est que, lorsqu’une faille se révèle dans leur dispositif de mettre leurs deniers publics hors de portée des indélicats – il en existe partout – ils y remédient sans tarder.
C’est ainsi que le Président de l’Assemblée nationale française a pris l’initiative de mettre sur place un groupe de travail, avec pour objectif de “proposer toutes les mesures qu’il jugera utiles pour renforcer les règles et procédures budgétaires de la Présidence de l’Assemblée nationale”“. Matignon n’était pas en reste. Le Premier Ministre Edouard Philippe, du moins son entourage, a tenu d’abord à rassurer tout le monde : les résultats de l’enquête ordonnée “n’ont relevé aucune irrégularité imputable au ministre dans le respect des principes d’exemplarité et des règles de la commande publique” Et, à ceux et à celles qui doutent de l’impartialité de cette enquête administrative, Matignon rappelle “que la mission d’organisation des services du Premier ministre est un corps d’inspection composé de fonctionnaires rigoureux et placé sous l’autorité de la contrôleuse des armées”. Et Matignon ne s’est pas arrêté en si bon chemin.
Avec force, il “confirme la pertinence de la circulaire du 26 mai 2017”. Celle-ci rappelle à chaque ministre le devoir d’exemplarité et de sobriété auquel il est soumis, et trace nettement la frontière entre dépenses publiques et dépenses privées. Compte tenu de l’affaire dite de François de Rugy, les dispositions prises devraient être renforcées par une nouvelle circulaire qui “complétera le processus de contrôle des travaux sur les logements de fonction.” Si j’ai tenu à évoquer longuement toutes ces affaires qui ont donné lieu à tant de débats en France et conduit finalement à la démission du ministre François de Rugy, c’est pour attirer l’attention de mes concitoyens et de mes concitoyennes sur le fossé abyssal qui nous sépare de ce pays, en matière de gestion transparente des finances publiques. J’entends déjà les courtisans du couple présidentiel et de la coalition gouvernementale me tomber dessus et me rétorquer que “comparaison n’est pas raison’’, que “je vise très haut, nous ne sommes pas la France’’.
D’autres, à l’horizon très limité, me reprocheront mon “complexe vis-àvis de la France’’. Je n’aurai pas besoin de réfléchir longuement pour leur répondre. D’abord, et personne ne peut m’en démordre, la transparence dans la gestion des affaires publiques par les meilleurs d’entre nous, est une valeur universelle. Ensuite, je ne vois vraiment pas pourquoi je serai complexé par rapport à la France. Je sais ce que je suis, qui je suis et en suis très fier. Je lis beaucoup de journaux et suis régulièrement des débats organisés par des médias de ce pays. Je reconnais sans état d’âme le niveau élevé de ces débats et la haute qualité des textes publiés.
Pour autant, je ne vois vraiment pas pourquoi j’éprouverai un seul grain de complexe vis-à-vis de ce beau monde. Je le répète : je me prends pour ce que je suis : un Sénégalais, fier de sa “sénégalité’’. Cependant, cette “sénégalité’ n’obstrue pas mon objectivité ou ce que je prends pour tel. La France est un grand pays, une grande démocratie, avec des institutions fortes que l’on ne manipule pas au gré des intérêts égoïstes des uns et des autres. J’envie à nos “cousins’’ français leur attachement à la rigueur dans la gestion de leurs affaires publiques, à l’intégrité morale des hommes et des femmes qui sont appelés à exercer des responsabilités publiques à des niveaux élevés. J’ai beaucoup de respect pour cette France-là, cette grande démocratie que je ne confonds pas avec le peuple français.
Combien de ministres ont-ils démissionné du gouvernement du président Macron, depuis son avènement à la magistrature suprême ? Ils sont sept, huit ou plus, qui ont fait parfois quelques mois seulement au gouvernement, avant d’être rattrapés par des affaires, qui ne seraient que broutilles chez nous. Il y a, autour du président de la République, au gouvernement, comme à la tête de directions générales ou d’agences nationales, des hommes et des femmes qui seraient rapidement remerciés – pas seulement d’ailleurs –, si on leur avait appliqué les règles en vigueur en France. Peut-être même, nombre d’entre eux ne seraient pas membres d’un cabinet ministériel. Si nous avions à la tête de notre pays un président de la République digne de la fonction ; un gouvernement formé d’hommes et de femmes ayant le profil de l’emploi en tous points de vue et nommant leurs collaborateurs à leur image ; une Assemblée nationale non de sa majesté mais bien du peuple ; une justice vraiment indépendante, avec une sorte de parquet national financier comme celui de Paris ; une Maison où se retrouveraient, autonomes, tous les organes de contrôle dotés de moyens substantiels ; des populations, avec surtout des jeunes tous conscients de leurs responsabilités citoyennes et se préoccupant en priorité de leur avenir incertain ; une presse libre, vigilante, jouant activement son rôle de sentinelle, etc., avec autant d’atouts*, notre pays entamerait sûrement sa marche vigoureuse vers l’émergence, et la continuerait rapidement vers le développement harmonieux de tout le pays.
Avec les importantes ressources naturelles dont notre généreux seigneur nous a dotés, ce serait vite possible dans la mesure où, bien sûr, toutes les conditions que j’ai évoquées un peu plus haut deviennent réalité. * Je n’ose pas dire comme Mediapart et son président Edwy Plenel.
MIEUX FAIRE CONNAITRE LAT-DIOR GRACE AUX CURRICULA
Depuis 2015, est mis sur pied un comité chargé de créer la fondation Lat-Dior. Il est composé de la famille de l’ancien roi du Cayor et d’amis de cette dernière. Ils ont fait face à la presse mardi au Musée des forces armées.
Que reste-t-il de l’héritage de Lat-Dior, héros national ? C’est la question que s’est posée avant-hier, au Musée des forces armées, au cours d’une conférence de presse, l’enseignant chercheur au Département d’histoire de la faculté des Lettres et sciences sociales, Mor Ndao. La question mérite d’être posée 132 ans après la disparition de l’ancien roi du Cayor. Aujourd’hui, sa famille et des Sénégalais se sont réunis pour faire davantage vivre Lat-Dior dans la mémoire collective. Cela pourrait passer, entre autres, par l’école. “Le projet qu’on a en perspective, offre l’occasion aux historiens, chercheurs en sciences sociales de revisiter l’ère et l’épopée de Lat-Dior.
C’est l’occasion de placer Lat-Dior au cœur du débat, pour identifier les pistes et solutions salvatrices pour l’évaluation de notre patrimoine national’’, a expliqué le Pr. Ndao. “C’est pour nous l’occasion de refonder les curricula, c’est-à-dire les programmes dispensés dans les écoles élémentaires, les collèges et les universités. C’est, en mon sens, la voie salvatrice pour préserver notre patrimoine national et protéger notre jeunesse dans un contexte de mondialisation irréversible et face aux enjeux du monde d’aujourd’hui et de demain.
Parler de Lat-Dior, c’est parler d’une figure de notre patrimoine national’’, a défendu le Pr. Mor Ndao. “La jeunesse doit avoir des repères historiques’’, a ajouté le comédien Pape Faye. Mais que connaît-on généralement de l’homme, sinon qu’il était roi du Cayor, qu’il a refusé qu’on construise une voie ferroviaire dans son royaume et qu’il est mort le 27 octobre 1886 à Dekheulé ? Pourtant, il a y a une tonne et un quintal à dire sur lui, comme ce côté panafricaniste dont on ne parle pas assez. “Lat-Dior, c’est aussi le panafricaniste. Il est du Cayor. On le voit dans le Saloum, le Fouta, le Djolof. Sa vision dépassait largement le cadre étroit du Cayor. Lorsqu’il rejoint Maba Diakhou Bâ, c’était une coalition internationale contre Pinet Laprade.
Le chef du Fouladou avait traversé le fleuve Gambie pour rejoindre la coalition internationale. C’est Lat-Dior qui a escorté cette coalition ; c’était lors de la bataille de Pathé Badiane. Lat-Dior avait une vision africaine, il appartenait à la visée panafricaniste défendue par Cheikh Anta Diop, Nelson Mandela, Kwame Nkrumah’’, selon Pr. Mor Ndao. Que dire de ses stratégies de guerre ? Ce n’est pas pour rien que l’universitaire le voit en héros de la nation sénégalaise. “Dans le dictionnaire Larousse, il est écrit que le héros est une personne qui se distingue par sa bravoure, ses mérites exceptionnelles. Cela, rapporté à l’aune du personnage de Lat-Dior, l’on se rend compte que c’est un soldat tombé sur le champ de l’honneur en héros.
En allant le 27 octobre 1886 à Dekheulé, il savait qu’il allait mourir’’, selon le Pr. Ndao. En effet, il est dit qu’à la veille de la bataille de Dekheulé, le vénéré guide des mourides, Cheikh Ahmadou Bamba, avait demandé à Lat-Dior de ne pas se rendre sur le champ de bataille, parce qu’il risquait d’y laisser sa vie. Lat-Dior Ngoné Latyr Diop a tenu, malgré cette mise en garde, à y aller, parce que, disait-il, il avait déjà donné sa parole et il se devait de l’honorer. Ce que le Pr. Ndao appelle le sacrifice suprême. “Il s’est sacrifié pour la nation’’, a-t-il déclaré. Et aujourd’hui, au-delà des étudiants, Lat-Dior devrait être connu des troupes sénégalaises. “Il a transmis un patrimoine, un legs pour la mémoire collective. Ce stratège hors pair, tacticien qui sort du commun, s’illustra dans plusieurs batailles épiques chantées par notre mémoire collective et par nos chers griots.
Son génie dans l’art de la guerre mérite d’être enseigné dans les plus hautes écoles militaires’’, a estimé d’ailleurs le Pr. Ndao. Il n’est pas donné à tout le monde de mener 42 combats en 23 ans. Son legs mérite d’être entretenu, car comme l’a si bien dit l’universitaire, l’ancien roi du Cayor n’appartient pas qu’à sa famille. C’est tout le Sénégal qui devrait veiller à ce que l’héritage de ce héros ne tombe pas dans l’oubli. Mais en attendant que les autorités comprennent cela et mènent la danse, il est mis sur pied, depuis 2015, un projet de création d’une fondation Lat-Dior. Les premières actions sont menées depuis 2016. En 2018, est initié “Dekheulé 2018’’.
A cette occasion, un mur a été construit dans le village. Il y a eu après des journées de consultations médicales gratuites à Thilmakha. Il a été également organisé une journée culturelle dédiée à tous les résistants du Sénégal. Pour Dekheulé 2019, il est prévu un colloque au cours duquel le public redécouvrira Lat Dior Ngoné Latyr Diop à côté de panels avec les écoles. Une caravane Sénégal-Gambie sera organisée après et elle passera par tous les lieux de mémoire où Lat-Dior est passé.
AVORTEMENTs PROVOQUÉS
Une étude menée dans 10 des 14 régions du Sénégal, fait état de 51 500 cas d’avortement qui ont été provoqués en 2012. Soit un taux de 17 sur 1 000 femmes âgées de 15 à 44 ans.
Le Code pénal sénégalais interdit l’interruption volontaire de la grossesse. Pour autant, les statistiques ne cessent de s’accroitre. Une étude sur l’avortement médicalisé au Sénégal, menée par le cabinet Guttmacher Institute en 2012 et publié dernièrement, donne des statistiques qui font froid dans le dos. Le document, parcouru par “EnQuête’’, fait état de 51 500 cas d’avortement enregistrés en une seule année. Dix-sept femmes sur 1 000 âgées de 15 à 44 ans sont touchées par le fléau.
La plupart des avortements répertoriés dans le rapport d’étude ont été pratiqués dans un environnement non médicalisé. Malgré les restrictions légales, l’avortement est devenu courant au Sénégal. À Dakar, dans la capitale sénégalaise, le taux d’avortement, qui est 21 %, est le plus élevé du reste du pays. Ce phénomène comporte des risques pour les femmes sénégalaises. Car 55 % parmi elles qui se font avorter, rencontrent des complications qui nécessitent un traitement médical ; 42 % qui ont des complications n’obtiennent pas les soins dont elles ont besoin ; 65 % des femmes urbaines qui se font avorter le font dans un environnement médicalisé, comparées à seulement 27 % de femmes rurales.
Les femmes à faibles revenus sont plus susceptibles d’avoir des complications que celles qui sont riches. La proportion des complications qui ne reçoivent pas de soins est beaucoup plus faible chez les femmes riches que chez les femmes pauvres. Le taux au Sénégal est en fait relativement faible, à l’échelle de l'Afrique de l'Ouest, et est plus proche des taux observés aux États-Unis et en France. Sauf qu’à l’inverse du Sénégal, les complications sont extrêmement rares aux Etats-Unis et en France où d’ailleurs la procédure est légale. Selon toujours l’étude, au Sénégal, plusieurs méthodes sont utilisées pour interrompre une grossesse. Les plus courantes comprennent l’ingestion d’agents caustiques, l’ingestion de solutions à base de plantes, l’aspiration manuelle, la dilatation et le curetage.
31 % des grossesses ne sont pas planifiées au Sénégal
De cette étude, il ressort que beaucoup de femmes se rendent dans les structures de santé avec des complications dues à des avortements à risque. Les plus courantes comprennent, entre autres, l’hémorragie, l’avortement incomplet, le choc, la septicémie. Toutefois, ces femmes ne représentent que la face visible de l’iceberg. Etant donné que le taux de prévalence contraceptive est de 26 %, contre 22 % de femmes mariées qui ont des besoins non satisfaits en matière de planification familiale, les risques de grossesses non désirées augmentent d’année en année. Les femmes désirant espacer leurs naissances ou ne voulant plus avoir d’enfants ne pratiquent souvent aucune méthode contraceptive. Ce qui fait que 31 % des grossesses ne sont pas planifiées au Sénégal. Pour ce qui est femmes célibataires, 14 % seulement d’entre elles admettent qu‘elles ont des rapports sexuels. Mais la majorité d’entre elles (75 %) n’utilisent pas une méthode moderne de contraception. Une négligence qui favorise les grossesses non désirées. Pour réduire les conséquences de l'avortement à risque, l’étude a donné des pistes de solution. Le document préconise ainsi une disponibilité constante d’équipements et de prestataires de soins après avortement (programme Saa), de concentrer plus d’efforts dans les structures périphériques (Ps) et dans les zones rurales, pour mieux répondre aux besoins des femmes pauvres et, enfin, de réduire les besoins non satisfaits en matière de planification familiale.
LA DETTE, CAUSE DE MAUVAISES POLITIQUES PUBLIQUES
La Banque mondiale a rendu publique, hier, l’évaluation annuelle des politiques et institutions nationales (Cpia). Elle interpelle les pays d’Afrique subsaharienne quant à la mauvaise gestion de la dette.
La dette étouffe plusieurs pays africains, particulièrement ceux d’Afrique subsaharienne. C’est ce qu’on peut retenir du rapport de la Banque mondiale de l’année 2018. “Certains pays risquent d’hypothéquer l’avenir de leur population, en privilégiant la consommation immédiate’’, avertit l’économiste en chef pour l’Afrique de la Banque mondiale, Albert Zeufack. Il se trouve que, durant l’année 2018, la dette publique du continent a atteint 54,9 % de son Pib. Soit une augmentation de 18,5 % depuis 2013.
En outre, depuis 2010, l’endettement envers les créanciers commerciaux et extérieurs au Club de Paris a grimpé de 5 %. De plus, les obligations libellées en devises dans la dette extérieure sont en hausse de 10 %. Ce sont des titres émis sur un marché de capitaux par un emprunteur non résident et qui sont donc libellés dans la monnaie du marché. Ces obligations suivent les règles du marché du pays où elles sont émises (Usa, Royaume-Uni et Japon le plus souvent). Pis, les obligations souveraines (remboursement à 100 % du capital) ont fortement progressé. En Afrique subsaharienne, le cumul de ces deux paramètres - hausse de la dette publique et le recours à des sources de financement plus risquées et plus coûteuses - accroit la vulnérabilité face à l’endettement des Etats membres. Ce qui explique l’analyse de l’économiste Zeufack : “Lorsque les pays consacrent la majeure partie de leur recette au service de la dette, une quantité moindre est disponible pour l’éducation, la santé et d’autres services essentiels pour les habitants. Le progrès est alors stoppé net dans son élan.’’ Dans leur rapport, la Bm et Ida préconisent une amélioration des capacités et systèmes de gestion de la dette dans cette partie de l’Afrique. Ce qui devrait accroitre la transparence et stabiliser l’économie à long terme.
Détérioration de la gestion macroéconomique
En outre, les pays les plus pauvres d’Afrique ont du mal à adapter leurs politiques publiques en fonction des besoins. Il en est de même pour la qualité du cadre institutionnel. Selon l’institution, la gestion macroéconomique de ces différents Etats s’est détériorée à plusieurs niveaux. Le respect du droit, la redevabilité, la qualité de l’Adminis-tration publique, la transparence sont autant d’équations communes à ces pays qui, par conséquent, bloquent l’utilisation efficace des ressources publiques. En effet, la moyenne de 38 pays africains en matière de politiques publiques et de fonctionnement des institutions, sur une échelle de 0 à 6, est de 3,1 en 2018. Cette note intervient dans l’attribution de l’aide de l’Association internationale de développement (Ida). Le Rwanda, avec une note de 4.0, occupe la première place du classement, tant en Afrique que dans le monde. Il est suivi du Cap-Vert (3,8). Viennent ensuite le Kenya, l’Ouganda et le Sénégal, tous notés à 3,7.
Des avancées sociales relevées
Par ailleurs, ces pays “fragiles’’ d’Afrique subsaharienne ont amélioré leurs résultats en matière de développement humain, de stabilité environnementale et d’égalité des sexes. Ils ont d’ailleurs de meilleurs résultats que l’ensemble des autres pays du monde endettés (fragiles). Ces indices d’inclusion sociale sont, selon la Banque mondiale, favorables à l’éradication des conflits et de l’exclusion. Toutefois, les Etats africains n’étant pas accablés par la dette n’arrivent pas à enraciner l’inclusion sociale dans leurs politiques publiques. “Traditionnellement, l’amélioration de l’inclusion sociale et de la prestation de services a été un facteur crucial pour que les pays sortent de leur fragilité. Donc, quelques modestes pas en avant ont leur importance’’, déclare l’économiste senior et principal auteur du rapport. Il recommande le développement du secteur privé, une plus grande mobilisation des recettes publiques intérieures. En septembre 2019, l’équipe ayant réalisé le rapport prévoit des échanges sur ces différents points avec plusieurs pays africains. L’Association internationale de développement (Ida) est une branche de la Banque mondiale née en 1960. Elle aide les pays les plus pauvres du monde en leur accordant des dons et des crédits sans intérêt destinés à financer des projets et programmes pour la croissance économique, la réduction de la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie des populations. L’Ida intervient dans 75 pays dont 39 en Afrique.
PROGRAMME "ZÉRO ABRIS PROVISOIRE", LES RAISONS DU BLOCAGE
D’un coût global de 125 milliards F CFA, le programme dont le lot 1 a été lancé depuis un an, évolue en dents-de-scie, les lots 2, 3 et 4 n’ont toujours pas connu de début d’exécution
D’un coût global de 125 milliards F CFA, le programme “Zéro abri provisoire’’, dont le lot 1 a été lancé depuis un an, évolue en dents-de-scie. Si ce dernier lot avance de manière “satisfaisante’’, les lots 2, 3 et 4 n’ont toujours pas connu de début d’exécution. Certains s’étonnent des raisons du blocage.
Chaque année, après les examens, le débat fait rage autour des résultats souvent en deçà des attentes, pour ne pas dire catastrophiques. Rarement, l’on s’interroge sur les conditions parfois exécrables dans lesquelles étudient certains potaches. Surtout dans quelques contrées du Sénégal. A Kolda, Sédhiou et Ziguinchor particulièrement, nombre d’apprenants continuent de faire cours dans des abris de fortune, parfois faits de huttes et de bambous. Ce qui révulse certains acteurs clés du système éducatif qui se sont approchés d’’’EnQuête’’ pour ruminer leur colère à propos des lenteurs dans l’exécution du programme “Zéro abri provisoire’’.
Profitant du contexte de la proclamation des résultats du Baccalauréat, un de nos interlocuteurs renseigne que, dans les régions susmentionnées, le programme reste à zéro résultat, pour ce qui est des lots 2, 3 et 4. Ce, malgré l’engagement ferme maintes fois réaffirmé par les plus hautes autorités de la République. Récemment à Diourbel, le ministre en charge de l’Education nationale, Mamadou Talla, tout en se félicitant du niveau d’exécution du lot 1 confié à Synergie Afrique, affirmait : “Les autres lots n’ont pas encore démarré.’’ Soit déjà quelques mois de retard. A qui la faute ? Les parties se renvoient la balle.
A en croire cette personne bien au fait du dossier, il s’agit au moins de 2 474 salles de classe réparties comme suit : Kolda 624 abris provisoires, Sédhiou 1 054 abris provisoires, Ziguinchor 796 abris provisoires. En valeur relative, c’est autour de 37 % sur le territoire national. La Direction des constructions scolaires (Dcs) contactée, n’a voulu ni confirmer ni infirmer les chiffres ainsi communiqués. L’on se borne à nous renvoyer à une sortie du directeur dans le quotidien national “Le Soleil’’.
Pour sa part, Synergie Afrique, attributaire du lot 1, se félicite : “Nous sommes très satisfaits du niveau d’exécution de ce lot qui nous a été confié. Nous avons un délai de 24 mois et là, au 12e mois d’exécution, nous sommes à un taux de réalisation de 50 à 55 %’’, se réjouit le coordonnateur des travaux, Ousmane Diop. Ce lot concerne 1 850 salles de classe et s’étend sur l’ensemble du territoire national.
Dernièrement à Diourbel, M. Talla se disait, lui aussi, “très satisfait’’ du niveau d’exécution et parlait de 50 % de taux de réalisation. Pendant ce temps, certains acteurs crient au scandale, en soutenant qu’il y a vraisemblablement deux poids deux mesures. Synergie Afrique, selon leurs dires, bénéficierait de privilèges indus qui découleraient du statut d’ancien patron de la Dcs de son coordonnateur de projet, Ousmane Diop. Mieux, ils trouvent bizarre le fait que ce dernier ait rejoint l’entreprise privée, après son départ à la retraite, alors même qu’il a été à l’origine de l’attribution du marché à cette société.
Estimant que Synergie Afrique était connue dans l’installation de portiques de sécurité et de scanners, ils se disent convaincus de l’existence de “manœuvres frauduleuses’’ pour expliquer les avancées sur ce lot. Joint par téléphone, le sieur Diop nie en bloc et parle de mauvais procès (voir encadré). Une chose est sûre : pendant que le lot 1 connait manifestement un début d’exécution salué par les autorités, les autres trainent les pieds et risquent de porter atteinte aux objectifs du gouvernement qui veut en finir avec ces abris provisoires le plus rapidement possible. Du côté des entreprises attributaires des lots 2, 3 et 4, on refuse d’endosser toute responsabilité.
A en croire certaines sociétés que nous avons pu contacter, il faut surtout interpeller le ministère des Finances. “Nous avons bien apporté la preuve des montages financiers réalisés avec des banques internationales, en respectant également les exigences du cahier des charges’’, informe l’un d’eux. D’ailleurs, certains de ces attributaires, à en croire notre interlocuteur, ne cessent de s’interroger sur les raisons de la non approbation de leurs conventions. “Malgré plusieurs relances, les lots 2, 3 et 4 font l’objet d’un blocage sans aucune justification. Il se trouve d’ailleurs que ces lots portent sur les régions les plus sensibles du pays où il y a plus d’abris provisoires (Kolda, Sédhiou et Ziguinchor où rien n’a été fait à ce jour)’’.
En début d’année déjà, dans son Discours à la Nation, le président de la République, Macky Sall, avait confirmé la mise en place effective du programme de suppression des abris provisoires sur toute l’étendue du territoire sénégalais. Il avait même fixé l’échéance au mois de février 2019 pour que toutes les procédures concernant les marchés relatifs aux différents lots soient finalisées. Nos interlocuteurs semblent convaincus que ce déficit d’infrastructures adéquates est à mettre en corrélation avec le taux d’abandon scolaire et d’échec important dans ces localités. En tout cas, les résultats du Baccalauréat dans ces régions au sud du pays sont bien en dessous de la moyenne nationale.
En effet, à Kolda par exemple, sur les 6 024 candidats qui s’étaient inscrits au départ, 1 626 potaches ont obtenu leur sésame à l’arrivée. Au premier tour, 457 étaient admis d’office, avec 2 mentions “Bien’’ et 33 mentions “Assez bien’’. Et 1 169 sont admis après les épreuves du second tour. En valeur relative, la région du Fouladou affiche un taux de réussite de 28 %. Pas loin d’ailleurs des autres régions frontalières qui tournent toutes en deçà des 30 %. La réalisation de ces salles de classe fait partie d’un vaste programme de remplacement des abris provisoires dont le nombre total est estimé à 6 369 sur tout le territoire national. Il est chiffré à 125 milliards F Cfa.
CE DEPART QUE L’ON N’ATTENDAIT PAS SOUS LE CERCEAU
L'aventure d’Abdourahmane Ndiaye «Adidas» à la tête de l’équipe nationale s’est arrêté et brusquement ce mardi. Une nouvelle pour le moins inattendue
C’est finalement avec Moustapha Gaye que les Lions disputeront la prochaine Coupe du monde en Chine. L'aventure d’Abdourahmane Ndiaye «Adidas» à la tête de l’équipe nationale s’est arrêté et brusquement ce mardi. Une nouvelle pour le moins inattendue. Voire même surprenante dans la sphère de la balle orange. Le monde du basket attendait plutôt et sans conteste le renouvellement du contrat entre la Fédération sénégalaise de basketball et celui qui a accompli les meilleures performances réalisées par l’équipe nationale masculine au cours de ces dernières années. Nommé sélectionneur du Sénégal en février 2018, pour une durée d’un an, Abdourahmane Ndiaye «Adidas» avait en effet répondu aux attentes. En plus d’avoir déjà propulsé les Lions au Mondial 2006 au Japon lors de sa première expérience sur le banc des Lions en 2005, le technicien avait ensuite été l’artisan de la deuxième qualification d’affilée du Sénégal après celle d’Espagne 2014 où les «Lions» avaient terminé avec une place de quart de finalistes.
Rappelé une fois de plus, l’ancien meilleur basketteur africain avait encore mis son empreinte en qualifiant les «Lions» pour le Mondial prévu en Chine (31 août au 15 septembre). Avec neuf victoires en douze 12 matches joués, le bilan est somme toute, élogieux. «Adidas» avait bel et bien accompli sa mission. Pour nombre d’observateurs, ce bilan était sans doute assez suffisant pour plaider pour une reconduction après l’expiration de son contrat au lendemain de la qualification des Lions en février 2019 lors du tournoi d’Abidjan. Mais l’attente a été longue au point de laisser place à une certaine suspicion nourri par certains acteurs qui vont jusqu’à prêter aux autorités fédérales cette volonté de faire partir «Adidas» et de le remplacer par un technicien étranger. Quoiqu’il en soit, le contrat ne sera pas renouvelé. Depuis la qualification, 5 mois se sont écoulés et aucune visibilité. Malgré cette compétition majeure qui se profile, l’avenir de l’équipe nationale et du sélectionneur est demeuré flou. Aucune préparation n’est annoncée pour la Coupe du monde qui démarre dans moins d’un mois. Alarmant Jusqu’à ce Me Babacar Ndiaye, président de la Fsbb, lors d’une sortie dans la presse, ouvre une fenêtre en déclarant que sa structure avait proposé un contrat de pigiste au technicien sénégalais. Il précisait également que le Sénégal n’avait pas besoin d’un entraîneur pour 12 mois alors qu’en réalité il ne travaillera que les trois mois.
De fil en aiguille, l’espoir de revoir Abdourahmane Ndiaye sur le banc des Lions était bien réel. Et c’est l’intéressé même qui avait d’ailleurs annoncé l’imminence de l’officialisation de son contrat. «Pour ne pas perdre du temps (la compétition va démarrer dans un mois), je vais présenter ma liste au directeur technique demain et éventuellement commencer le regroupement le 1er ou le 2 août. Tout sera défini après cette rencontre. Je ferais une conférence de presse pour informer du programme. Là, je peux donner ma parole que je m’engage à être le sélectionneur de l’équipe», laissait t-il entendre. Mais l’histoire s’est encore répétée pour Abdourahmane Ndiaye «Adidas». S’il lui avait été reproché en 2006 de cumuler son poste en équipe nationale avec celui d’entraîneur dans un club français pour ensuite être limogé par l'ancien ministre des Sports, Daouda Faye, «Vava». Pour 2019, le point d’achoppement cette fois serait une offre que le technicien n’aurait pas acceptée dans les négociations. Qui en pâtira d’un tel chamboulement ? Espérons que les Lions n’en ressentiront pas les effets comme la bande à Maléye Ndoye qui avait tout bonnement été balayée au Mondial 2006, lorsqu’elle avait perdu leur coach en plein préparation.
«Adidas» et la Fsbb butent sur les «négociations»
La fédération Sénégalaise de basket-ball vient de décider de ne pas prolonger le contrat d’Abdourahmane Ndiaye «Adidas». La fin de la collaboration intervient après l’échec des négociations. Pour son remplacement, Moustapha Gaye a été choisi par la FSB. L’ancien coach des Lionnes qui va conduire les Lions à la coupe du monde Chine 2019 qui va démarrer le 31 août et préparer l’Afrobasket masculin. Le technicien sénégalais Moustapha Gaye a été nommé mardi soir, nouvel entraîneur de l’équipe nationale masculine de basketball, a-t-on appris auprès de la Fédération sénégalaise de basketball (FSB). La FSB a indiqué que sur sa page Facebook que les négociations avec Abdourahmane Ndiaye "Adidas", jusque-là coach des Lions, n’avaient "pas été concluantes". Elle ajoute que l’instance nationale du basket "a exprimé toute sa reconnaissance" à Abdourahmane Ndiaye "Adidas", pour "la qualité" du travail qu’il a abattu à la tête de l’équipe nationale.
Le technicien sénégalais a notamment réussi à qualifier en février dernier, les Lions à la Coupe du monde de la catégorie prévue fin août prochain en Chine. La fédération a tenu à exprimer sa reconnaissance à Adidas, pour la qualité du travail abattu et souhaiter bonne chance à Moustapha Gaye. Le Sénégal évoluera dans une poule H jugée relevée lors de la prochaine Coupe du monde masculine de basket, prévue en Chine à partir du 31 août, avec comme adversaires le Canada, la Lituanie et l’Australie. Le Sénégal sera accompagné de trois autres représentants africains en Chine, à savoir la Tunisie, l’Angola et la Côte d’Ivoire.
MOUSTAPHA GAYE PUBLIE UNE LISTE DE 24 JOUEURS SANS XANE D’ALMEIDA, MALEYE NDOYE ET LAMINE SAMBE
Fraichement nommé sélectionneur des «Lions» du basket masculin, Moustapha Gaye n’a pas perdu du temps pour dévoiler la liste des 12 Lions en direction de la coupe du monde prévue à partir du 31 août 2019, en Chine.
Fraichement nommé sélectionneur des «Lions» du basket masculin, Moustapha Gaye n’a pas perdu du temps pour dévoiler la liste des 12 Lions en direction de la coupe du monde prévue à partir du 31 août 2019, en Chine. Le nouveau coach des Lions a publié une liste provisoire de 24 joueurs ; laquelle, enregistre des absences de taille puisque des joueurs cadres comme le capitaine Malèye Ndoye, joueurs le plus capé en sélection, mais aussi, des meneurs comme Xane Christian d'Almeida et Lamine Samb ont été zappés. Le nouveau coach des Lions a toutefois, fait place aux grands espoirs du basket sénégalais. Il s’agit notamment, du nouveau joueur des Celtics (Nba) Tacko Fall et de Youssoupha Fall, qui a longtemps laissé la porte ouverte à une sélection en équipe de France, mais aussi, les promoteurs Amar Sylla et Birahim Faye qui ont déjà fait leurs preuves en sélections juniors. On note également, des retours et surtout l’entrée en force de joueurs locaux comme Birahim Gaye.