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6 août 2025
LE DG DE LA BRM ANNONCE DES PLAINTES
La Banque régionale de marchés dite Brm Sa en a ras-lebol de la campagne de dénigrement dont elle se dit victime de la part de la société Focus immobilier Sa.
La Banque régionale de marchés dite Brm Sa en a ras-lebol de la campagne de dénigrement dont elle se dit victime de la part de la société Focus immobilier Sa. L’institution bancaire, dans un communiqué, déclare que “depuis près d’un an, le sieur Khadim Kébé et sa société, Focus immobilier Sa, ont engagé une campagne de dénigrement et de diffamation savamment orchestrée, conçue de mensonges et de calomnies, par voie de presse, à l’encontre de la Banque régionale de marchés dite Brm Sa et de son directeur général’’. Brm Sa annonce qu’elle déclenchera des plaintes appropriées pour diffamation, diffusion de fausses nouvelles pour atteinte à sa réputation.
En outre, elle soutient que “les affirmations mensongères’’ lui ont causé un préjudice financier. Par ailleurs, la direction de la Brm conteste les informations selon lesquelles “elle est accusée de réclamer une fausse créance’’. Elle explique que par jugement du 22 mai 2019 du Tribunal de commerce (Tc) hors classe de Dakar, Focus immobilier Sa a été condamnée à lui payer la somme de 8 518 211 237 F Cfa au principal en plus de 250 000 000 F Cfa à titre de dommages et intérêts, avec le sieur Khadim Kébé en qualité de caution.
Selon toujours la Brm, c’est dans la logique “de la campagne d’intoxication de l’opinion’’ que leurs accusateurs ont prétendu dans la presse qu’elle est expulsée de son siège, l’immeuble Focus One, pour défaut de paiement de loyers, car elle aurait des ennuis financiers. A ce propos, la banque précise qu’elle “n’est redevable d’aucun franc’’ à la société au titre de loyers. C’est plutôt l’inverse, puisque c’est Focus immobilier Sa qui lui doit la somme de 10 milliards, conformément au jugement du 8 mai 2019 du Tc de Dakar.
Ensuite, poursuit l’institution financière, “cette expulsion, qui a été demandée en réalité pour refus de renouvellement de bail, n’est pas encore jugée par le tribunal saisi’’. Il s’y ajoute, renseigne le communiqué, que “la société Focus management Sarl (agence immobilière de Focus immobilier) n’a pas encore payé la somme de 5 000 000 000 F Cfa que la Brm lui réclame à titre d’indemnité d’éviction’’. Pis, informe le document, la société nommée supra a été condamnée à payer la somme de 400 000 000 F Cfa en principal et celle de 50 000 000 F Cfa à titre de dommages et intérêts à la société Opportunités immobilières Sarl (filiale de la Brm) par jugement n°197/2019 du Tc de Dakar du 7 février 2019. Et à ce jour, elle n’a payé aucune de ces sommes en recouvrement. “La meilleure preuve de l’acharnement de M. Khadim Kébé et de sa société à l’encontre de la Brm et surtout de son directeur général’’, déplore la Brm, c’est l’information selon laquelle son Dg a été inculpé pour violation du secret professionnel par le doyen des juges. “L’inculpation n’est que la notification à la personne concernée des faits qui lui sont reprochés sans aucun jugement sur la culpabilité’’, écrit la banque.
Face à cette situation, la Banque régionale de marchés “tient donc à avertir que la campagne de diffamation et d’injures engagée à l’encontre de sa réputation et de sa crédibilité ne restera pas sans conséquence’’. D’où les plaintes annoncées.
Par Aboubacre Thiébo CISSE
L’OCCIDENT VEUT-IL DESSINER LA SOCIETE SENEGALAISE DE DEMAIN?
Pourquoi veulent-ils nous faire croire que la polygamie est une ruine des vendanges engrangées, une véritable chute en lambeau ?
Pourquoi veulent-ils nous faire croire que la polygamie est une ruine des vendanges engrangées, une véritable chute en lambeau ? Pour certains, elle est synonyme d’une haute trahison commise à l’encontre de la précédente épouse. Pour d’autres, elle est l’élément déclencheur de la dislocation de l’entité familiale.
En effet, ils ne s’essoufflent jamais de nous montrer constamment les revers de la médaille comme étant la règle constante de ladite pratique à travers des séries et autres téléfilms diffusés sur certains de nos petits écrans. De manière insidieuse, sans que nul n’en doute, ils installent confortablement leurs idéologies dans nos sociétés par le biais des médias et autres. Contrairement à tout cet acharnement médiatique à l’endroit de la polygamie, cette dernière est véritablement source de bon nombre de vertus socio-économiques.
En guise d’exemple: la décence, la fidélité, la probité, l’expansion économique et le bon aloi sans commune mesure. Étant en parfaite adéquation avec les enseignements de l’ISLAM, cette pratique ne peut jamais être source de mal si le maître de céans respecte bel et bien les règles du jeu ainsi que les mesures d’accompagnements nécessaires. Donc, en réalité, elle est une véritable solution pour remédier à plusieurs fléaux gangrenant notre société. À titre d’exemple: le vagabondage sexuel, la ”VIEILLE FILLE” et ses conséquences dans un monde où, d’après les rapports démographiques consultés, il existerait plus de femmes que d’hommes. Des ONG anti-Dieu et antivaleurs qui se réclament humanitaristes, voire humanistes, alors qu’elles ont des objectifs cachés et inavoués ne sont-elles pas juste la face apparente de l’iceberg ?
N’aurait-il pas sous cet océan boueux et pâteux une force occulte et une manne financière comme les Occidentaux qui, par le biais de ces series et consort, essaient de bien transposer cette idéologie prétentieuse et erronée sur la polygamie comme ils ont l’habitude de le faire sur d’autres sujets visant à déstabiliser toujours les garde-fous de nos valeurs ancestrales et socioculturelles ? Ou bien, sommes-nous si naïfs au point de perdre nos repères en emboîtant le pas, sans raison garder, les Occidentaux dans leur vie inadaptée avec la nôtre ? Quoi qu’il en soit, il est impératif qu’on sache que l’Occidental à qui nous voulons se référer sur ce sujet se permet d’adopter une vie de concubinage en parallèle de sa vie de couple sans aucune péripétie, car ce modèle de vie est cautionné par sa société dans laquelle, paradoxalement, la polygamie est formellement interdite par la loi. Tandis que moi, sénégalais de confession musulmane, ni ma société ni ma religion n’acceptent que j’aie une femme en dehors de ma vie matrimoniale, car, ça rame à contre courant avec nos valeurs cultuelles et culturelles.
Donc, à la lumière de ce contraste on y constante une ambivalence occidentale avérée, qui d’une part accepte que l’époux ait le privilège d’avoir une ou des amantes à côté, mais d’autre part se permet de rejeter catégoriquement la polygamie au point de la juger comme quelque chose de nocive pour une quelconque société voire inappropriée à la civilisation factuelle de ce monde. Que préfériez vous ? Etre à la quête d’une nouvelle amante et de la substituer par une autre proie une fois que la libido est satisfaite au détriment des dégâts catastrophiques que cela peut engendrer dans la société (l‘entremêlement des ascendances, la propagation des maladies sexuellement transmissibles, l’infidélité et la prostitution), ou adopter la polygamie qui est une véritable potion contre tous ces fléaux cités ?
Pour noter toujours le paradoxe occidental, ils nous tympanisent à chaque fois en ce qui concerne le respect du droit des minorités inhérent particulièrement à leur orientation sexuelle. Mais ceci ne vise qu’à promouvoir l’homosexualité qui est en effet un acte contre-nature qui heurte toutes nos valeurs traditionnelles. Par contre, ils n’arrivent pas à accepter la polygamie qui est au moins dans la logique et l’ordre de la nature humaine, car ça se passe avec des sexes opposés. Cela ne veut pas dire que nous donnons le feu vert aux hommes afin qu’ils se jettent dans la gueule du loup éperdument en optant pour la polygamie vaille que vaille et à tout prix. Je suis dans la logique de dire NON à la mauvaise image que certaines personnes ou entités veulent véhiculer en redorant parfaitement l’étiquette de ce bienfait social. Le choix d’embrasser la polygamie est un choix de vie complexe, du coup, cela nécessite qu’on y aille mollo-mollo avec une réflexion profonde avant de prendre une quelconque décision pour ne pas s’exposer, soi-même, à des risques pourtant évitables. J’en déduis pour dire, non à l’arrogance occidentale hystériques de toutes ses formes, et faisons-nous en un combat quotidien afin de bien préserver nos valeurs spécifiques.
ABOUBACRE THIEBO CISSE
«ON N’A PAS LE TEMPS DE DORMIR, SI ON VEUT GAGNER L’AFROBASKET»
L’entraîneur des «Lionnes», Cheikh Sarr, indique la voie.
La préparation en direction de l’Afro basket féminin s’accélère pour les «Lionnes» du basket. Après la connaissance des premiers adversaires de poules de l’Afrobasket 2019, les «Lionnes» du basket sont en pleine bourre, avec l’objectif tourné vers la conquête du titre. L’entraîneur des «Lionnes», Cheikh Sarr, indique la voie.
«Nous n’avons pas le temps à dormir, si on veux gagner la Coupe d’Afrique.» «On se concentre sur nous. Notre objectif, c’est d’abord de passer le premier tour et d’aller en quart de finale. Peu importe l’équipe qui est dans notre groupe, on se doit de défendre très dure et de gagner les matchs.
L’objectif final, c’est gagner la Coupe. Et cela passe par les objectifs intermédiaires. Nos adversaires que sont la Côte d’Ivoire et l’Egypte ont l’habitude d’aller à l’Afrobasket. La formule a changé et si tu veux gagner la Coupe d’Afrique, c’est cinq matchs. C’est intense et court. C’est pourquoi, on n’a pas le temps de dormir, si on veut gagner l’Afrobasket. Ce sont des équipes que l’on respecte, mais ce sont des matchs qu’il faut jouer à fond, au maximum et aller au deuxième tour», a-t-il confié, après la séance d’entraînement d’hier, mardi 30 juillet.
A trois jours du tournoi test qui va opposer les «Lionnes» à la Côte d’Ivoire et l’Egypte, le coach national assure que le rythme s’élève progressivement. «On a cinq compartiments, du secteur de la mène à celui du pivot. Dans chaque poste, il y a deux anciennes et une jeune. Moi, je mise maintenant sur le jeu, la compétitivité et la capacité de tenir les matchs jusqu’au bout. On a intérêt à jouer notre vrai jeu. Le rythme s’élève progressivement. Les joueuses ne sont pas venues en même temps. Il y a eu un décalage entre Yacine Diop, Aïda Fall et les autres membres. Maintenant, nous sommes en train de niveler le niveau de forme des joueuses, avec les séances de défenses. Mais, ce n’est pas encore évident parce que l’on a eu des matchs tests en Chine, mais le jeu africain est un peu différent. On doit s’adapter par rapport à cela.» En attendant, le coach aura deux matchs test lors du tournoi de préparation avec la Côte d’Ivoire et l’Egypte, prévu à partir de samedi prochain.
REACTIONS
LENA NIANG, PIVOT DES LIONNES «C’est une grosse fierté d’être appelée en équipe nationale»
Léna Niang est l’une des nouvelles dans la liste de 15 joueuses de l'équipe nationale féminine de la Tanière qui poursuit la préparation à l’Afrobasket féminin. Appelée pour la première fois, la pensionnaires des Owls de Temple University, dans le championnat universitaire américain, a affiché sa fierté et estime avoir pris cette sélection comme une fierté et un rêve qui se réalise. Bien intégrée dans le groupe «L’intégration en équipe nationale s’est bien passée. Les anciennes nous ont bien accueillis. Depuis très jeune, on a attendu cette sélection. Au début, en tant que jeune, on est un peu timide devant les anciennes. Mais, depuis les premières séances d’entraînement, on est bien intégré dans le groupe. Nous sommes quinze joueuses et le travail sera très dur. Tout le monde se bat pour être dans les douze. C’est une grosse fierté d’être appelée en équipe nationale, de porter le maillot national et de représenter notre pays», confie l’ancienne joueuse de la Jeanne d’Arc.
LALA WANE, ARRIERE DES “LIONNES” : «Se concentrer et faire ce que l’on nous demande»
Dans l’équipe du Sénégal aux Jeux olympiques de 2016, Lala Wane s’achemine vers sa deuxième compétition majeure avec les «Lionnes», lors de cet Afrobasket 2019. Avec l’ambition de remporter, avec le Sénégal, le trophée africain. «Je viens libérée. Je fais le maximum. Le reste, ce sera au coach. L’ambiance est bon enfant, mais il faut travailler. On a besoin de cela pour affronter les équipes qui vont venir… Il y a une bonne pression, si elle devrait nous permettre de donner deux fois plus et s’imposer en même temps dans notre pays. Mon objectif personnel, c’est de gagner la Coupe», déclare l’arrière des «Lionnes» évoluant à Pau Orthez (France), à l’issue de la séance d’entraînement effectuée, hier mardi, au stadium Marius Ndiaye. «On peut avoir une surprise avec n’importe quelle équipe. Il faut surtout les respecter. On doit jouer, se concentrer et faire ce que l’on nous demande, respecter les consignes. A partir de ce moment, on peut gravir les échelons. On se donne à 100%, on essaie de respecter les consignes du coach», a-t-elle ajouté
CHIFFRES ET STATISTIQUES DE L’HORREUR
603 cas de viol et d'attentat a la pudeur, 60% de violences notes dans les ménages et plus de 60% imputables aux hommes…
Les chiffres sur les violences faites aux femmes et aux filles au Sénégal font froid dans le dos. En 2015, une étude portait à 60% le taux de prévalence des violences à l’égard des femmes dans les ménages sénégalais, avec des variations au-dessus de 50% dans douze régions. Diourbel arrive en tête avec 72%, tandis que Dakar en est à 52,5%. Tout récemment, l’enquête nationale annuelle sur les activités des juridictions pour l'année judiciaire 2017-2018 a dévoilé 603 cas de viol et d'attentat à la pudeur avec violence. Et plus de 60% de ces violences sont imputables aux hommes. C’est en substance ce qui ressort de la première plénière de la première session extraordinaire de l’année 2019 du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) dont la présidente, Mme Aminata Touré, a lancé les travaux hier mardi, avec l’audition de Mme Ndèye Saly Diop Dieng, ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection de l’Enfance.
MIMI TOURE PRESIDE LA PREMIERE SESSION EXTRAORDINAIRE DU CESE : Exposé sur le sort «cruel» des femmes et des filles
603cas de viol et d'attentat à la pudeur avec violence, révélés par l’enquête nationale annuelle sur les activités des juridictions pour l'année judiciaire 2017-2018; 60% de taux de prévalence des violences faites aux femmes dans les ménages sénégalais, selon l'étude du Laboratoire Genre et Sociétés (Gestes) de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, menée en 2015, la coupe est… pleine. Suffisant pour que le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) procède à l’audition, hier mardi, de Mme Ndèye Saly Diop Dieng, ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection de l’Enfance. Donc, pour sa première session extraordinaire de l’année 2019, qui se tient du mardi 30 juillet au jeudi 08 août, sur convocation du président de la République, Macky Sall, le CESE a choisi, et «avec raison», le département la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection de l’Enfance pour dérouler la première expérience de Mme Aminata Touré (Mimi), nouvellement portée à la tête de cette Institution, en remplacement de Mme Aminata Tall. Ainsi, pour cette première séance plénière, les conseillers et le ministre de la Femme et de la Famille ont échangé sur le thème: «Quelles stratégies pour la prévention des violences faites aux femmes et aux filles au Sénégal, la protection et la prise en charge des victimes ?».
Mme Aminata Touré qui a procédé au lancement des activités du CESE, a relevé que «ce sujet constitue sans nul doute une préoccupation majeure, compte tenu des dernières actualités. En effet, les semaines passées ont été marquées par la survenue de nombreux faits de violences et d’agressions physiques graves au préjudice de femmes et de filles. Ces faits d’actualité ne sont pas isolés, hélas, ils rejoignent un tableau général assez préoccupant. Ainsi, en 2015, l'étude du laboratoire Genre et Sociétés (Gestes) de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis portait à 60 % le taux de prévalence des violences à l’égard des femmes dans les ménages sénégalais, avec des variations au-dessus de 50% dans douze régions. La région de Diourbel enregistre le taux le plus élevé avec 72%, tandis que la région de Dakar en est à 52,5%». Mieux, poursuivant son propos, Mme Mimi Touré déplorera que, s’agissant des auteurs de ces violences, «plus de 60% sont imputables aux hommes et sont dirigées particulièrement contre les femmes âgées de 25 à 40 ans. Quant aux femmes du 3ème âge, elles sont plus touchées par les violences psychologiques».
D’ailleurs, «plus récemment, l’enquête nationale annuelle sur les activités des juridictions pour l'année judiciaire 2017-2018, présentée le 15 juillet 2019, révèle 603 cas de viol et d'attentat à la pudeur avec violence. Aussi 3.251 procès-verbaux ont-ils été acheminés vers les Parquets près les Tribunaux de Grande Instance (TGI), pour des infractions de coups et blessures volontaires, d’homicides ou blessures involontaires, de mise en danger de la vie d'autrui. Pour ces catégories d’infractions, les femmes en constituent la majorité des victimes», regrette la présidente du CESE. C’est pourquoi Mme Mimi Touré, en appelle à «dépasser également certaines de nos habitude culturelle où on préfère l’impunité. Il est temps que cette question soit traitée de manière publique pour préserver les filles à l’école. Mais également nous constatons beaucoup de cas de violences et grossesses sur mineurs, ce sont des questions importantes parce qu’il faut faire le lien avec le développement du pays»
LUTTE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES ET AUX FILLES : Ndèye Saly Diop Dieng annonce la tenue d’un Conseil interministériel
Le ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection de l’Enfance qui a ouvert le bal de la session extraordinaire de l’année 2019 du CESE, parce qu’étant à la tête de ce département ministériel concerné directement par les nombreux cas de violences et d’agressions physiques et sexuelles graves, morales et psychologiques au préjudice de femmes et de filles, n’est pas allée par le dos de la cuillère pour répondre aux questions et préoccupations des conseillers. Mieux, elle annonce la tenue prochainement d’un Conseil interministériel pour débattre des questions relatives aux violences faites aux femmes. En attendant, Mme Ndèye Saly Diop Dieng est revenu sur toute une liste de femmes victimes de violences (macabres). «En mars 1992, un mari a battu à mort sa femme pour la préparation du déjeuner, en plein Ramadan. Seynabou Seck, âgée de 6 ans, enlevée en 2006 sur le chemin de l’école, a été retrouvée égorgée (un corps sans vie) à Keur Ndiaye Lo. Ndèye Séda Diouf, jeune écolière venue passer ses vacances à Guédiawaye a été sauvagement violée avant d’être égorgée. Fama Niane, en 2009, a été retrouvée le corps décapité et entassé dans un sac plastique à la Corniche Ouest (Dakar). Didier Coly âgée de 14 ans, en 2014, elle a été retrouvée nue, bâillonnée et tuée. Fatoumata Matar Ndiaye (militante de l’APR, ndlr), votre illustre collègue, est tuée à son domicile (à Pikine), le 19 novembre 2016; Mariama Sagna (militante de Pastef, ndlr) étranglée à mort à son domicile à Keur Massar, le 8 octobre 2018. Récemment, Coumba Yade, 16 ans, a été retrouvée morte le 13 mai 2019 (après avoir été violé, dans la chambre de son présumé meurtrier à Hersent à Thiès, ndlr) et Bineta Camara, 23 ans, victime de tentative de viol suivie de meurtre, le 18 mai 2019 à Tambacounda».
Toutefois, Mme Ndèye Saly Diop Dieng s’est réjoui du choix du thème, pour son département: «Quelles stratégies pour la prévention des violences faites aux femmes et aux filles au Sénégal, la protection et la prise en charge des victimes ?». Il a permis de partager des expériences, de bonnes pratiques et de nouvelles orientations de l’Etat pour la prévention des violences faites aux femmes et aux filles au Sénégal, la protection et la prise en charge des victimes. Mme Ndèye Saly Diop Deng avait à ses côtés Samba Sy, ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les Institutions.
En tout, 9 thèmes seront soumis aux débats lors de cette session, de même que l’audition de différents ministres, en plénières. Aussi, plusieurs projets d’avis seront étudiés et adoptés durant ladite session, y compris la modification du Règlement intérieur du CESE pour coller aux nouvelles orientations de l’Institution constitutionnelle chargée de conseiller le président de la République, le gouvernement et les pouvoirs publics dans des domaines d’intervention variés, embrassant quasiment tous les segments de l’action de l’Etat et de la vie de la Nation.
«AUCUN RECOURS N’EST ENVISAGÉ»
L’écurie Tay Shinger n’envisage pas de faire recours auprès du CNG, après la défaite de leur lutteur Eumeu Séne contre Modou Lô
L’écurie Tay Shinger n’envisage pas de faire recours auprès du Cng, après la défaite de leur lutteur Eumeu Séne contre modou Lô. C’est ce qu’a fait savoir le manager du lutteur de Pikine, répondant ainsi aux nombreuses rumeurs.
Trois jours après la chute spectaculaire de Eumeu Séne contre Modou Lô lors du combat royal, les rumeurs se multiplient. Après la présence du lutteur à l’hôpital, démentie par le principal concerné, certains annoncent un recours du Pikinois. Selon certaines sources, l’entourage du lutteur parlerait de «coup irrégulier» et serait même tenté de saisir le Cng. Ce qui serait faux, si on se fie aux propos du manager de Eumeu Séne. «On m’a interrogé sur le coup que Eumeu Séne a reçu. Le règlement du Cng n’est pas complet à ce propos. Ils ont dit uniquement la nuque et les parties intimes. De ce fait, le coup était régulier. Donc, on n’envisage pas de saisir le Cng. Aucun recours n’est envisagé», a fait savoir Ibnou Diop.
Revenant sur le combat, il a fait savoir que leur protégé a fait ce qu’il devait faire. Selon lui, ce n’était pas son jour. «Nous avons préparé notre lutteur comme il se doit. Peut être que c’est le Tout-Puissant qui l’a voulu ainsi. Eumeu était sur une dynamique de victoire. Il vient d’enregistrer une défaite et nous nous remettons à la volonté divine. Nous sommes des sportifs et nous prenons cette défaite avec philosophie», a-t-il ajouté.
A LA QUETE D’UNE POLITIQUE DE RECHERCHE SOUTENUE
Le Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) va organiser son 13e congrès, les 2, 3 et 4 août, à Dakar, sous le signe organisation et financement de la recherche.
Le Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) va organiser son 13e congrès, les 2, 3 et 4 août, à Dakar, sous le signe organisation et financement de la recherche. Trois cents participants attendus pour finaliser les travaux déjà entamés sur le maillon faible de l’éducation supérieure, la recherche. Ce sera aussi l’occasion pour les militants du syndicat le plus représentatif de procéder au renouvellement de son bureau, avec à sa tête Malick Fall.
«Dans les dix prochaines années, si nous ne prenons pas certaines mesures concernant l’organisation et le financement de la recherche dans notre pays et notre continent, nous allons rater le rendez-vous de l’histoire », avait déclaré le secrétaire général du Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes). Malick Fall pointait ainsi du doigt la grosse faiblesse de l’enseignement supérieur, la recherche. Qu’en est-il exactement de cette branche à laquelle l’Etat a créé une direction générale pour matérialiser sa volonté de la booster ? Si l’on sait que la recherche coûte excessivement cher – la National Science Foundation (NSF) avait un budget d’environ 7 500 milliards dollars en 2014 -, il n’en demeure pas moins que celle-ci garde une infime portion des 430 milliards annoncés publiquement en 07 ans de gouvernance du secteur sous l’ère Macky Sall. Au-delà de la question de financement, pourquoi la recherche peine toujours à prendre son envol ?
Abdou Salam Sall, ancien Recteur de l’UCAD, donne un début de réponse : « Nous arrivons à faire de la recherche grâce à la coopération internationale ; à partir de ce moment-là, nous faisons de la recherche savante. Nous ne faisons pas une recherche qui impulse le développement socio-économique ». Abdou Salam Sall semble affirmer que la recherche est de très loin de ce qu’il faut faire. Les résultats des recherches menées dans les différentes universités ne connaissent pas une meilleure utilisation. Ils sont rangés aux terroirs, alors qu’il est impératif de créer ce pont entre les universités, les chercheurs et entreprises pour impulser le développement socioéconomique. En attendant l’effectivité soutenue de la loi cadre relative aux universités publiques pour une offre de formation et de recherche orientée vers les besoins de la société, le Saes s’engage déjà à apporter sa partition dans ce nouveau changement de paradigmes recherché. Le chantier du Saes est clair : dégager les moyens à mettre en œuvre pour une recherche efficiente dans les universités au service de la nation et formuler les axes de son développement. Un document finalisé est attendu au terme du 13e congrès dudit syndicat, les 2, 3 et 4 août, à l’Ucad. Plus de trois cents participants vont se pencher sur le thème : organisation et financement de la recherche. Jean Paul Lainé, président de la Fédération mondiale des travailleurs scientifiques, fera le déplacement, ainsi que le responsable de la coordination nationale des Enseignants-Chercheurs et Chercheures de Côte d’Ivoire.
UNE FONDATION AFRICAINE POUR SOUTENIR LA RECHERCHE
Pour ne pas changer de fusil d’épaule en fonction des opportunités de financement de recherche, Abdou Salam Sall propose une Fondation africaine pour soutenir la recherche, l’innovation et la mobilité, avec 2 à 5% du produit de la vente des matières premières d’Afrique. A partir de ce fond compétitif, dit-il, il s’agira de structurer la recherche et de créer une dynamique pouvant nous permettre de compètir au niveau international.
DES INITIATIVES NE MANQUENT PAS
En plus d’avoir mis sur pied la direction générale de la Recherche et de l’innovation (DGRI), le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri) a mis sur pied quelques initiatives tendant à booster la recherche. En plus du salon de la recherche et de l’innovation au Sénégal (SARIS) pour davantage mettre en relation les entreprises et les porteurs d’innovation, on note le Fonds d’impulsion pour la recherche scientifique et technologique pour la promotion d’une recherche guidée par les priorités nationales, notamment l’agriculture, la sécurité alimentaire, la gestion des ressources naturelles, les changements climatiques et l’environnement, la transition énergétique, la santé, l’économie numérique et les sciences humaines et sociales. Le grand prix du président de la République pour les Sciences (GPPRS), entre dans ce cadre de promotion pour la promotion des sciences.
13E CONGRES SAES : Le poste du SG en jeu
A l’occasion du 13e congrès du Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes), l’autre point très attendu est le renouvellement du bureau exécutif national (Ben). Le poste de secrétaire général sera mis en compétition. L’actuel boss du Saes, Malick Fall du département Biologie Animale de la Faculté des Sciences et Techniques (FST) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, va-t-il obtenir un deuxième et dernier mandat, tout comme les autres membres du Ben, notamment le Sga, Moustapha Sall, David Celestin Faye, chargé des revendications ? Pour rappel, Dr Malick Fall avait remplacé le professeur Khalifa Ababacar Ndiaye, à l’occasion du 12e congrès placé sous le signe : « La carte universitaire nationale : équité, pertinence et mise en œuvre »
LE CNG DÉFALQUE 1.580.000 FCFA DES RELIQUATS
Le Comité national de gestion de lutte (CNG) n’a pas été tendre avec Modou Lô et Eumeu Séne lors du combat royal organisé le week-end dernier au stade Léopold Sédar Senghor
Le Comité national de gestion de lutte (Cng) n’a pas été tendre avec modou Lô et Eumeu Séne lors du combat royal organisé le week-end dernier au stade Léopold Sédar Senghor. En terme de sanctions, la structure a récolté la somme globale de 1.580.000 francs Cfa.
EUMEU PERD DEUX FOIS
Comme après chaque combat, le Cng se réunit après pour faire le bilan de la journée écoulée. Trois jours après le duel royal soldé par la victoire de Modou Lô sur Eumeu Séne, les membres de cette structure se sont retrouvés hier à leur siège du Stade Léopold Sédar Senghor. Au menu du jour, l’évaluation du combat et l’examen des différentes infractions, en fonction au règlement établi. Au finish, les deux lutteurs ont vu leurs reliquats défalqués. Et c’est le lutteur de Pikine qui a été impacté le plus. En Somme, il a perdu 810.000 francs Cfa, suite à plusieurs fautes commises. Entres autres, les minutes de trop pour sa préparation mystique dans l’enceinte, alors qu’il n’ avait droit qu’ à 40. Ce qui lui a valu une coupure de 400 000 francs Cfa. Il a été sanctionné aussi sur le nombre élevé d’accompagnants. Le Cng qui lui reproche d’avoir un sur plus de 41 personnes a défalqué 410 000 de son reliquat. Et c’est la somme de ces deux infractions qui correspond à 810.000 francs Cfa.
Accroché juste en marge de cette rencontre, le manager de Eumeu Séne a déploré la main lourde du Cng. «Le fait de voir le Cng retirer cette somme était prévisible. Tous les accompagnateurs font partie de l’écurie. On ne peut rien y faire et c’est comme ça», a regretté Ibnou Diop. En plus de perdre le duel contre Modou Lô, le chef de file de l’écurie Tay Shinger perd également du côté pécuniaire.
MODOU LO N’A PAS ECHAPPE
Modou Lô n’a pas échappé au Cng malgré son statut de ce combat, le drapeau Youssou Ndour Le lutteur des Parcelles Assainies a perdu 770.000 francs Cfa, suites à certaines infractions. Comme son adversaire du jour, Modou Lô a dépassé le temps recommandé pour la préparation. Rien que pour cette faute, il y laissera 400.000 francs Cfa. Le chef de file de l’écurie Roc Energie verra le Cng lui soutirer 370. 000 francs Cfa, pour surplus d’accompagnants. Au total, le Cng s’est retrouvé avec 1.580.000 FCFA, rien que pour ce combat
«SONKO EST EN TRAIN DE SE POSITIONNER POUR LE CANDIDAT UNIFICATEUR DE TOUS LES FRUSTRES»
Ibrahima Bakhoum, journaliste analyste politique se prononce sur le changement de stratégie du président de Pastef
En seulement quelques mois, le leader de Pastef/Les patriotes, Ousmane Sonko a rencontré l’ancien président Abdoulaye Wade. Quelle lecture faites-vous de ces entrevues ?
La lecture que j’ai de cette affaire-là, Sonko est en train de murir politiquement. A un moment donné, il était technocrate avec de grands principes sur les règles du jeu. A l’époque, il disait que Karim aurait cherché à le joindre, mais qu’il ne prenait pas parce que, disait-il, il a combattu le système et que Karim était dans le système. De la même façon, c’est lui qui est allé voir Wade pour dire qu’il avait du mérite car il pouvait aller s’occuper d’autres choses après la perte du pouvoir, mais qu’il avait préféré venir se battre sur le terrain politique au Sénégal. Donc, il a découvert un patriote. Est-ce qu’il venait de la découvrir ? C’est possible parce qu’il ne faut pas oublier que Karim a été insulté injustement par beaucoup de gens. Les gens ont raconté tout ce qu’ils voulaient sur Karim, mais c’était le contexte d’alors. Lui, deux années plus tard, en 2016 encore, il a continué à dire qu’il ne décroche pas Karim Wade. Alors, est-ce qu’il n’avait toujours pas une bonne lecture des événements ou c’est sa lecture d’aujourd’hui qui est la bonne, ou peut-être peut-être il est entrain de murir politiquement ? Il a peut-être une meilleure lecture de la situation nationale. Il a des ambitions et il s’est rendu compte qu’il ne peut pas avoir un appareil solide qui lui permette de réaliser ses ambitions. Il est très sympathique aux yeux de certains, avec les réseaux sociaux qui l’ont pratiquement plébiscité. Mais, le plébiscite des réseaux sociaux ne suffit pas pour donner un pouvoir. Aujourd’hui, il est peut-être en train de se dire que ce Wade-là compte encore. En tout cas, il est en train de chercher un électorat.
A votre avis, peut-il gagner cet électorat-là en parvenant à se rapprocher de Wade ?
Sonko va aller chercher cela, en se disant, s’il fait un rapprochement très fort et une alliance avec Wade, il peut toujours récupérer quelque chose. Parce que tous ces gens-là surfent sur les difficultés que le pouvoir a dans l’opinion. Il se dit, au lieu de faire un cavalier seul, il va aller chercher ailleurs ce soutien-là. Parce qu’il ne peut pas aller avec Idrissa Seck, Madické Niang et autres qui ont des ambitions comme lui. Donc, il faut chercher quelqu’un qui, objectivement, du point de vue de la loi, n’est pas candidat et ne peut pas en avoir. Car le seul candidat de Wade, c’est Karim et il ne peut pas se représenter, pour le moment. Mais, il y a les locales qui arrivent. Sonko a une confiance en lui-même dans certaines zones. S’il a une ambition nationale, il faut bien qu’il sorte de ces zones. Donc, il va le renforcer avec Wade. Il est en train de construire son nid comme jeune acteur politique et il va aller ramasser beaucoup de choses chez Wade. Il sait également que Wade a son projet à lui. Pour le moment, le projet peut consister à permettre à Wade de fonctionner politiquement, Wade apporte à Sonko ce qu’il peut lui apporter, en attendant une alliance à venir avec Karim.
Une alliance politique entre Sonko et les Wade, quels risques pour le régime en place ?
Je ne peux pas dire le risque pour le régime actuel. Parce qu’aujourd’hui, nous avons dépassé la présidentielle. Le régime tourne autour du président Macky Sall qui a été élu pour son dernier mandat, tant qu’il ne cherche pas à revenir à travers un 3ième mandat. Il reste maintenant les locales et les législatives. Pour les locales, ça peut être très risqué, parce que si le pouvoir continue à faiblir dans l’opinion, c’est forcément d’autres qui vont monter. Madické n’a pas encore d’assise politique en termes d’appareil. Du côté du Pur, il faut bien qu’on pacifie les relations entre El Issa Sall et Moustapha Sy. Malick Gakou, on ne l’entend plus. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’est pas là. Mais au moins, Wade et Sonko ont quelque chose en commun : ils ne sont pas allés au dialogue. Ce qui fera un autre pôle de l’opposition. Wade avait l’habitude de dire qu’il n’est plus possible à un parti de gagner tout seul les élections. Ce n’est que par des alliances qu’on gagne. Sonko est en train de se positionner pour le candidat unificateur de tous les frustrés, de tous les mécontents et de tous nouveaux venus.
«MODOU LO NE FERME LA PORTE POUR PERSONNE»
Le manager du lutteur revient sur le combat de dimanche, mais aussi sur les potentiels adversaires de son poulain
Vainqueur de Eumeu Séne, modou Lô est désormais sur le toit de l’arène sénégalaise et peut désormais voir l’avenir en rose. Accroché hier au stade Léopold Sédar Senghor, son manager est revenu sur le combat de dimanche, mais aussi sur les potentiels adversaires de son poulain. Selon lui, le nouveau roi n’a pas de choix.
Comment avez-vous vécu la victoire de modou Lô contre Eumeu Séne ?
J’ai eu un sentiment de satisfaction. On avait un objectif avec Modou Lô. Et aujourd’hui, nous l’avons atteint. On rend grâce à Allah, le Tout-Puissant.
Avec cette belle victoire, peut on dire que votre protégé a tiré les leçons de sa défaite contre Balla Gaye ?
Les combats se suivent, mais ne se ressemblent pas. L’enjeu de combat était différent du précédent. Lutter pour le titre de roi des arènes n’est pas pareil avec les autres. Les préparations ne sont pas les mêmes. Et la façon d’aborder un combat n’est pas pareille. Ce combat était d’une importance capitale pour nous. On ne pouvait pas le vendanger. Il fallait qu’il respecte les consignes. Modou a bien préparé cette opposition. Et rien n’était laissé en rade. Nous avons vu une nette amélioration, par rapport à son combat face à Balla Gaye.
Avec ce succès, quels sont les potentiels adversaires de modou Lo ?
Modou Lo a un staff et un encadrement. Et c’est eux qui choisissent un adversaire. Il avait un plan de carrière bien défini. Aujourd’hui, il est le roi des arènes. Malgré tout, il a fait quelques faux pas. Mais ce sont des choses qu’on ne pouvait pas éviter. Il a tout fait dans le milieu de la lutte. En ce qui concerne ses prochains adversaires, on va discuter ensemble pour prendre la meilleure solution pour lui. Mais je peux vous assurer que Modou Lo n’a pas de préférence pour ses adversaires. Il ouvre la porte à tous les lutteurs qui veulent en découdre avec lui.
Le titre de roi des arènes est maintenant en poche. quelles sont ses priorités ?
C’est vrai qu’il a des priorités. Mais à l’heure où je vous parle, on ne peut pas définir ses priorités. Aujourd’hui, il doit avoir un autre plan de carrière. Il a dépassé le plan A. Il a atteint ses objectifs. Donc, on va travailler pour la suite du plan B, avec les membres du staff. On va prendre des décisions pour la suite.
que répondez-vous à Balla Gaye qui a affirmé qu’il était prêt à offrir une revanche à modou Lo ?
C’est très normal. Balla a fait une sortie, mais tous les lutteurs vont aussi en faire. Tous les lutteurs rêvent de prendre la couronne. Balla Gaye a le droit, tout comme les autres. La presque totalité des lutteurs envisage de croiser Modou, pour avoir la chance de devenir roi des arènes.
Est-ce qu’un troisième combat contre Balla Gaye est envisageable ?
Comme je viens de le dire, nous n’avons pas de préférence. Modou a ses techniciens et des coachs. Donc, pour le moment on ne peut pas se prononcer sur ce sujet. C’est un peu prématuré de parler d’adversaire. On vient juste de sortir d’un combat royal.
Avez-vous des nouvelles de Eumeu Séne ?
On a vu que le combat était un peu difficile pour Eumeu Séne. On prie pour lui. J’ai vu la chute et j’ai également vu l’état dans lequel il est. Donc, on ne peut pas jubiler, par respect pour lui. Eumeu Séne est notre ami. Nous ne sommes pas des ennemis encore une fois. Nous étions juste des adversaires d’une soirée, rien d’autre
SONKO RATTRAPÉ PAR LA REALITE POLITIQUE
En rencontrant le “Pape du Sopi“, considéré par d’aucuns comme une «bête politique», deux fois en quelques mois, le «technocrate» «antisystème» semble avoir revu à la baisse ses principes de départ. La réalité politique semble lui avoir tordu la main
En quelques mois, le leader du parti Pastef/Les patriotes, Ousmane Sonko, et l’ancien président Me Abdoulaye Wade, Secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds), se sont entrevus à deux reprises. En rencontrant le “Pape du Sopi“, considéré par d’aucuns comme une «bête politique», les 9 février et 28 juillet dernier, le «technocrate» «antisystème» semble avoir revu à la baisse ses principes politiques de départ. La réalité politique semble lui avoir tordu la main.
“Il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas : le hasard peut provoquer des rencontres inattendues“, dixit un proverbe. Peut-on assimiler ce proverbe aux différentes rencontres inédites entre acteurs politiques aux aspirations et ambitions vraisemblablement divergentes?
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les rencontres entre le “Pape du Sopi“ et le leader de Pastef/Les patriotes semblent coller avec cette vérité, sauf que pour ce cas de figure, le hasard n’a pas de place. En effet, en se rencontrant deux fois de suite dans la même année, à savoir en pleine campagne présidentielle, le 9 février dernier, puis celle récente du 28 juillet, l’ancien président Abdoulaye Wade et le député Ousmane Sonko sont dans des calculs politiques.
D’ailleurs, au sortir de leur dernière entrevue, qui a duré 3 tours d’horloge, le leader de Pastef a fait savoir, dans un communiqué rendu public, que leur dialogue avait été orienté entre autres vers des perspectives politiques. Qu’est ce qui peut bien expliquer ce «revirement» dans la démarche politique de celui qui a été catalogué comme un «antisystème Jeune et charismatique, l’opposant a l’habitude des phrases chocs contre une classe politique qu’il juge «corrompue» et «vendue aux intérêts étrangers». Il avait même poussé son indignation à l’extrême contre les anciens dirigeants du pays au point de lâcher une phrase qui a fait le tour du monde, à savoir que «ceux qui ont dirigé le Sénégal depuis le début mériteraient d’être fusillés». Estimant que le landerneau politique avait besoin d’une alternative générationnelle, pour avoir constaté que ce sont les mêmes qui étaient aux commandes depuis les indépendances, il se positionnera comme un résistant au système.
C’est avec cette étiquette que Ousmane Sonko ira aux législatives de 2017, sous la bannière de la coalition “Ndawi askan wi“, avec comme seul parti politique allié d’envergure relative, le Rassemblement national démocratique (Rnd).
Refusant ainsi de s’allier avec certains acteurs longtemps présents sur la scène politique, il ne récoltera que 33.000 voix, un chiffre suffisant cependant pour être député. Gonflé à bloc par un régime qui ne cessait de multiplier les maladresses à son encontre, ou encore revigoré par le score obtenu lors des législatives devant des ténors comme Abdoulaye Baldé, Modou Diagne Fada entre autres, l’ancien Inspecteur des Impôts et domaines visera la magistrature suprême.
Très vite, il comprendra qu’un seul parti politique ne peut remporter la présidentielle au Sénégal. Alors commence la «mue politique» du «technocrate», édictée très certainement par la dure réalité politique. C’est ce qui expliquerait sa collaboration, lors de la présidentielle de 2019, avec l’architecte Pierre Goudiaby Atepa, qui a roulé sa bosse avec beaucoup de classes dirigeantes africaines.
Mieux, le 9 février dernier, il va interrompre son programme de campagne pour accueillir d’urgence à Dakar l’ancien président Abdoulaye Wade, figure de proue de l’opposition des régimes de Senghor et de Diouf. Celui-là même qu’il avait taxé naguère «de piètre homme d’Etat». Cela, même si au final, l’objectif visé, notamment d’obtenir le soutien de Wade à la présidentielle, ne sera pas atteint. Pour ainsi dire, le leader antisystème se mélange dorénavant avec des gens de pouvoir. Pour quel moment, aucune alliance politique officielle entre les deux n’est établie.