Invité de l’émission «Sortie» de Walt TV, Barthélémy Dias y est allé à fond la caisse dans les diatribes et révélations qui vont indisposer le régime. Dans cet entretien, Barthélémy Dias a mis à nu les souffrances subies par le défunt président de l’Institution avant d’y être bombardé.
Même exclu du Ps, Barthélemy Dias continue de dénoncer le compagnonnage de ce parti avec l’Apr qui est d’ailleurs la source de leurs misères. «C’est un compagnonnage dans lequel Tanor a fait beaucoup de sacrifices. Lors de sa maladie, en tant que représentant d’une institution, c’était triste de voir que c’est lui qui a pris en charge ses frais médicaux avant d’être remboursé. Il a tout donné et n’a quasiment rien reçu en retour», a résumé le tonitruant maire de Sacré cœur Mermoz. Dans le même registre, rappelle-t-il, «lorsque le président Macky Sall avait voulu dissoudre le Sénat, il avait refusé de répondre aux appels téléphoniques d’Ousmane Tanor Dieng.
Pourtant ce dernier avait tenté de le joindre à maintes reprises. Finalement, c’est moi qui suis allé chez Macky Sall en compagnie de l’homme d’affaires Harona Dia à bord de mon véhicule pour diligenter cela», a révélé Dias. Ce qui l’amène à dire que le PS reste le grand perdant de ce compagnonnage où il est réduit en un mouvement de soutien. «Avant de rejoindre la coalition BBY, le PS avait au moins 100 maires, par contre aujourd’hui, nous nous retrouvons avec 17. Ce n’est pas une chute, mais c’est un effondrement. Notre parti est réduit en un mouvement de soutien et c’est ce qui a entrainé une divergence de point de vue entre Tanor et moi.
C’est inacceptable de voir le PS être réduit en un mouvement», peste le lieutenant de Khalifa Sall. «Nous sommes endurants, ce régime, nous a mis à l’épreuve mais nous ne prêterons pas le flanc. Nous sommes des croyants, nous acceptons la volonté divine mais, il faut savoir qu’un jour, il y aura un retour de bâton. Nous allons endurer cette épreuve avec beaucoup de dignité, de courage et de piété», a-t-il avancé à propos des déboires judicaires de l’ancien maire de Dakar Khalifa Ababacar Sall. Concernant les retrouvailles socialistes, le maire de Mermoz Sacré- cœur les souhaite de tout son cœur. Toutefois, il n’en fait pas une obsession. «Tanor et Khalifa sont des socialistes. J’irai voir des responsables du parti, parce que nous sommes de la même famille socialiste. Nous sommes tous du PS. Cependant, il faut que tout le monde sache que nous ne sommes pas obsédés par ces retrouvailles», avertit-il.
UN ENSEIGNANT À LA RETRAITE APPELLE À L’IMPLICATION DE ’’TOUTES LES FORCES VIVES’’
Mbour, 29 juil (APS) - La lutte contre la mendicité des enfants nécessite l’implication de "toutes les forces vives" du Sénégal, dont les maîtres coraniques qui doivent travailler à être plus autonomes pour que leurs élèves ne soient pas amenés à mendier soutient le fondateur de de l’Institut franco-arabe Omar Ben Khatab de Mbour (ouest), Oustaz Abdoulaye Pam.
"Pour combattre la mendicité des enfants afin de l’’éradiquer, toutes les forces vives du pays doivent s’y mettre’’, pour lutter efficacement contre la mendicité des élèves des écoles coraniques en particulier’’, a déclaré Oustaz Pam, professeur de langue arabe à la retraite.
Selon lui, "les maitres coraniques aussi doivent faire des efforts en mettant en place des stratégies qui leur permettent d’être autonomes et de s’occuper exclusivement de l’éducation des enfants", a-t-il notamment dit.
Abdoulaye Pam s’exprimait à l’occasion d’une journée d’excellence de l’Institut franco-arabe Omar Ben Khatab qui dispense à ses pensionnaires des cours en arabe, français et anglais, incluant aussi les matières scientifiques, l’informatique.
Il a exercé au lycée Demba Diop de Mbour de 1987 à 2017, année de sa retraite, avant de lancer cet institut.
Oustaz Abdoulaye Pam fait observer que "si certains maitres coraniques envoient leurs apprenants mendier, c’est parce qu’ils n’ont vraiment pas le choix. Nous savons, en tant que produits des +daaras+ (écoles coraniques), que le temps d’apprentissages des enfants est insuffisant à cause des travaux extra éducatifs, dont la mendicité’’, que ces enfants sont amenés à pratiquer.
Il estime que les parents d’élèves et autres bonnes volontés doivent contribuer à la gestion des écoles coraniques pour que ces temples du savoir arabo-islamique puissent se "concentrer exclusivement" à l’enseignement/apprentissage, à la prise en charge médicale et autres besoins des enfants qui, d’après Pam, "doivent bien apprendre, bien manger et bien se reposer".
"Je ne peux pas comprendre qu’on veuille éradiquer la mendicité, surtout celle des élèves coraniques" sans que "rien de concret ne soit mis en place pour accompagner les écoles coraniques. Il faut des mesures d’accompagnement allant dans le sens d’inciter les tenants de ces +daaras+ à ne plus envoyer ces enfants dans les rues pour mendier", a relevé Oustaz Abdoulaye Pam.
A l’en croire, à travers l’histoire, il est toujours revenu musulmans de contribuer à la prise en charge des besoins et autres préoccupations des écoles coraniques. "Même en Arabie-Saoudite, les écoles coraniques ne sont pas gérées par le gouvernement, mais plutôt par des bonnes volontés qui investissent leur argent pour contribuer à la promotion de l’enseignement coranique", a-t-il soutenu.
"Les acteurs de l’enseignement coranique ne doivent rien attendre de l’Etat, il appartient aux musulmans de contribuer à la prise en charge des +daaras+, parce que, il faut le dire, l’Etat n’a jamais rien fait de significatif pour accompagner ce sous-secteur de l’éducation", a-t-il dit.
Il affirme que "pour combattre la mendicité des enfants, il ne faut attendre de l’Etat, il faut juste conscientiser les musulmans sur les bienfaits de participer à un tel combat", ajoutant toutefois que "l’Etat ne peut pas tout faire et tout le monde doit s’y mettre arriver à bout du phénomène de la mendicité".
ADAMA GAYE ARRÊTÉ PAR LA DIC
Le journaliste consultant international est entre les mains de la Division des investigations criminelles de la police national. Adama Gaye l’a lui méme annoncé sur sa page Facebook tôt ce matin à son domicile dakarois à l’immeuble Kébé
Le journaliste consultant international est entre les mains de la Division des investigations criminelles de la police national. Adama Gaye l’a lui méme annoncé sur sa page Facebook tôt ce matin à son domicile dakarois à l’immeuble Kébé , informe la radio Rfm. On ignore pour le moment les motifs de son arrestation. Sauf que le journaliste chroniqueur s’est illustré ces derniers temps par des attaques virulents contre le président de la République et son régime.
Selon toujours la radio Rfm, dans son dernier post publié il y’a juste quelques heures sous le « hydrocarbures non, Macky non », Adama Gaye s’en prend encore violemment au président Macky Sall qu’il accuse de vouloir mettre la main sur les ressources gazières et pétrolières de notre pays. Il dira même que le président Macky Sall a percé dans l’industrie pétrolière en roulant dans la farine le président Abdoulaye Wade dont il fut ministre de l’énergie.
Pour l'heure, Adama Gaye est entre les mains de la justice et a tenu à préciser qu’il jouit de toutes ses facultés mentales et physiques jusqu’au moment de son arrestation.
Assane Diouf reprend service
Il avait mis de l’eau dans son vin après son rapatriement au Sénégal et son emprisonnement. Mais Assane Diouf a repris petit à petit service. Lorsqu’il a été élargi de prison en effet, Assane Diouf était pondéré dans ses propos en live sur facebook. On pensait que la prison est passée par là. Hélas, le bonhomme qui avait l’insulte à la bouche, a repris de plus belle ses insanités à l’endroit des autorités. La seule différence, c’est que maintenant, il ne cite pas nommément les personnes qu’il abreuve d’injures. Il parle de ceux qui travaillent au Palais. Et à chaque fois, il débite des insanités. Il est devenu encore très virulent contre le régime de Macky Sall.
L’étudiant se suicide à Kaolack
Il est finalement décédé hier, dimanche 28 juillet 2019. Après son hospitalisation à l’hôpital régional de Kaolack suite à sa tentative de suicide, Pape Mbaye Thiam a succombé à ses blessures. Dans son fief à Kasnak, l’étudiant de 26 ans à l’Institut Supérieur de Management de Kaolack (Ism) s’était aspergé d’essence, a appuyé sur le briquet, puis s’était jeté dans une flaque d’eau stagnante dans un bâtiment abandonné. Il y a été secouru par les sapeurs-pompiers dans un état critique. Même si c’est motus et bouche cousue du côté de sa famille sur les raisons qui l’ont poussé à vouloir se donner la mort, Pape Mbaye Thiam disait, lors de son évacuation à l’hôpital, avoir subi une grosse déception.
Le SAEMS envisage une marche
Le Syndicat Autonome des Enseignants du Moyen et du Secondaire (Saems) et les membres du G7 promettent de descendre sur le terrain pour une marche de protestation. D’ailleurs, ils ont déposé, auprès de l’autorité préfectorale, une demande de marche en guise d’information. «A cette marche, nous invitons tous ceux qui considèrent qu’il y a nécessité de réviser le système de rémunération des agents de l’Etat. Si le gouvernement du Sénégal utilise, cette fois-ci le même procédé ou tente d’interdire la marche, nous allons prendre nos responsabilités», a averti le secrétaire général du Saems. Saourou Sène a annoncé, lors de la réunion du Bureau Exécutif National, qu’il va décliner sa position le moment venu pour sa candidature au congrès du Saems prévu en septembre prochain.
Offensive contre le paludisme à Keur Mousseu
L’association des anciens stagiaires sénégalais en Corée du Sud (Alasco) vient de participer à la grande offensive contre le paludisme dans la commune de Keur Mousseu. Ce, en remettant 500 moustiquaires et 1.000 tablettes de paracétamol au comité de développement sanitaire. La cérémonie de remise a eu lieu le weekend dernier et s’est tenue en présence de Ismaïla Dione président de l’association. Il estime que la démarche de l’association s’inscrit dans la dynamique d’une force de proposition de politiques de développement inspirée de l’expérience vécue en Corée du Sud. Mais, elle appuie également les politiques de développement de l’Etat du Sénégal, dans les secteurs d’intervention de la KOICA. D’où ses actions contre le paludisme dans la commune de Keur Mousseu. En effet, Keur Mousseu a un poste de santé de référence qui a presque la dimension d’un centre, puisqu’il polarise 13 villages pour une population de 29 000 habitants avec une fréquentation d’environ 2000 malades par mois. Cependant, il souffre d’un manque de médicaments et d’équipements de façon générale.
Réunion de crise à Tamba
Comme annoncé par «L’As», le gouverneur de la région de Tambacounda a présidé avant-hier, samedi 27 juillet, une réunion sur la sécurité dans sa circonscription administrative. Cette rencontre a été convoquée suite au braquage du bureau de Poste de Koumpentoum qui s’est soldé par le meurtre du commandant de brigade de gendarmerie. La réunion s’est tenue en présence du Directeur général de la Poste, Abdoulaye Bibi Baldé. A l’issue de la rencontre à laquelle tous les chefs de service régionaux ont pris part, le gouverneur Oumar Mamadou Baldé a annoncé des mesures pour sécuriser davantage les bureaux de la Poste devenus la cible des malfaiteurs à l’intérieur du pays. Parmi les mesures prises, le chef de l’exécutif régional de Tambacounda annonce la mise en place d’un système de surveillance dans les 18 bureaux de Poste de la région. Tous ces bureaux seront désormais sous vidéo surveillance avec un système d’alerte pour décourager les malfaiteurs. Le gouverneur a recommandé aux chefs des bureaux de Poste de travailler avec les différents chefs des forces de défense et de sécurité pour mieux véhiculer l’information. Cette raison fait suite à la mort par balle de commandant de Brigade de Koumpentoum. D’ailleurs Tamsir Sané sera inhumé ce matin à Yoff.
Bibi Baldé va professionnaliser le gardiennage
Ne quittons pas la réunion régionale sur la sécurité tenue à Tambacounda. Le Directeur général de la Poste, Abdoulaye Bibi Baldé a fait le déplacement pour prendre part à la rencontre en tant que Directeur général de la Poste. En plus des mesures prises lors de la réunion, l’ancien ministre de la Communication ajoute la professionnalisation du gardiennage aux 300 bureaux de Poste sur l’ensemble du territoire pour mieux sécuriser les locaux. A cet effet, il compte externaliser le gardiennage. Aussi, a-t-il promis de mettre en œuvre toutes les recommandations issues de la réunion sur la sécurité. Par ailleurs, Abdoulaye Bibi Baldé a exprimé sa compassion à la Gendarmerie et présenté ses condoléances à la famille éplorée. Il rappelle que la Poste a enregistré ces dernières années 4 braquages de ses bureaux dans la région de Tambacounda.
Adama Gaye reçu par le pape du Sopi
En plus du leader du Pastef, l’ancien Président Abdoulaye Wade a également reçu, jeudi dernier, le journaliste Adama Gaye qui dit avoir retrouvé un ami de plus de 40 ans. Ce dernier dit aussi ressentir de l’affection et du respect pour le grand intellectuel panafricain qu’est Me Abdoulaye Wade. Pendant près de deux tours d’horloge, les deux hommes ont échangé sur des questions d’actualité hautement pointues. Une occasion aussi de se rappeler les beaux souvenirs.
Haro sur les certificats médicaux de complaisance
L’Alliance femmes et développement du Sénégal basée à Pikine s’est penchée samedi sur les violences faites aux femmes et aux filles à l’occasion d’un panel. Des responsables administratifs et des experts ont pris part à la rencontre qui intervient dans un contexte marqué par des scandales sociaux dans la banlieue. Experte des questions socio-juridiques, Marianne Coulibaly est revenue sur les typologies de violences et sur des cas d’école qui démontrent la nécessité de créer une synergie pour juguler le fléau. Quant à la question de la criminalisation du viol, elle a souligné la nécessité de prendre toutes les précautions pour ne pas tomber sur des erreurs judiciaires. Par la même occasion, Mariama Coulibaly a dénoncé les certificats médicaux de complaisance qui induisent souvent les magistrats en erreurs. Pour la responsable de l’AEMO de Guédiawaye, 21 cas de violences faites aux femmes et aux filles ont été recensés durant le premier trimestre 2019.
Albert Royer : les médecins désertent
L’hôpital pour enfant Albert Royer a certes une bonne réputation dans la prise en charge des enfants malades. Mais de plus en plus, le service perd de valeur. D’après un passage samedi soir «L’As» a reçu plusieurs complaintes de patients. Tard dans la soirée, le service n’est assuré que par des stagiaires. Les rares médecins s’endorment au grand dam des patients. Diouf Sarr devrait y faire des descentes inopinées.
Convention entre Saed et «Feed The Future Sénégal»
Le Directeur général de la Saed, Aboubacry Sow a signé une convention de partenariat avec le Directeur du projet Feed The Future Sénégal «Kawalor» Karl Rosenberg. Il s’agit d’améliorer les revenus et la nutrition des populations du Sénégal. La convention va contribuer à la promotion et au développement de l’agriculture irriguée, l’horticulture.
Hausse du prix de l’oignon et de la pomme de terre
A quelques jours de la tabaski, le consommateur risque d’être rudement éprouvé. Alors que le mouton est déjà une hantise pour le gorgorlou, «L’As» a appris que le prix de l’oignon et de la pomme de terre a flambé. D’après nos sources, de 6000 le sac de 25 kilogrammes, il passe à 7500 francs. Le sac de pomme de terre de 25 Kg passe à 8750 francs alors qu’il était de 6500 franc maximum. Pourtant le ministre du Commerce avait promis que le prix n’allait pas bouger. C’est dire …
Reconstitution des faits sur le meurtre de Binta Camara
L’enquête sur le meurtre de Binta Camara, fille du directeur de l’Agence de développement local(ADL) avance. Des sources policières renseignent que les enquêteurs vont extirper Pape Alioune Badara Fall, le présumé meurtrier de Binta Camara, de la prison pour la reconstitution des faits mercredi prochain à Tambacounda. C’est dire que l’enquête sera bientôt bouclée définitivement.
Les établissements privés renvoient encore les étudiants
Le Cadre Unitaire des Organisations des Etablissements Privés d’Enseignement Supérieur du Sénégal (Cudopes) décide encore de renvoyer les étudiants orientés par l’Etat. La décision de suspendre les enseignements délivrés aux étudiants orientés par l’Etat à partir de demain a été prise lors d’une assemblée générale tenue la semaine passée. Pour cause, l’Etat n’a pas respecté ses engagements vis à vis des établissements privés d’enseignement supérieur. Ceux-ci courent derrière plusieurs milliards Fcfa d’arriérés de paiement. En plus, ils vont procéder à la rétention de tous les documents administratifs, notamment les relevés de notes, certificats de scolarité, diplômes et attestations etc.. Ils n’envisagent pas non plus d’accueillir les bacheliers de 2019.
Manifestations de Mbane contre Cheikh Hamidou Kane
Il a été fait écho d’une manifestation des populations de la commune de Mbane contre une spoliation foncière dans laquelle est impliqué Cheikh Hamidou Kane. Mais son avocat, Me Soulèye Mbaye dément l’information et précise que la Société OSBI, active dans l’agriculture et l’élevage, dont Cheikh Hamidou Kane était le président du Conseil d’administration (PCA), et bénéficiaire d’un bail sur le Titre Foncier 420/BS de 8 000 ha situé à Mbane dans le département de Dagana. Ainsi pour le démarrage de ses activités, la société avait obtenu auprès d’une institution financière de la sous-région un financement garanti par une hypothèque sur le droit au bail dont elle était attributaire. Ayant connu de nombreuses difficultés pour le démarrage de ces activités, la créance de la société auprès de cette institution financière est longtemps restée en souffrance. Plus tard, cette créance a été rachetée et le Tribunal de Grande Instance de Saint Louis a ordonné l’expropriation forcée du droit au bail. Selon Me Soulèye Mbaye depuis cette date, la partie déclarée adjudicataire en a la propriété exclusive. Et cette dernière n’a aucun rapport, ni personnel, ni professionnel avec Cheikh Hamidou Kane.
LUTTE AVEC FRAPPE, ARRÊTER DE JOUER AVEC LES COUPS
Les commentaires qui suivent la victoire de Modou Lô, ce dimanche, m'amènent à penser que nous aimons nous faire progressivement mal et peur jusqu'à ce qu'un irréparable incident se produise et vienne nous rappeler qu'il ne faut pas jouer avec le feu
Les commentaires qui suivent - et suivront certainement encore - la victoire par K.O. de Modou Lô sur Eumeu Sène, ce dimanche au stade Léopold Sédar Senghor, m'amènent à penser que nous aimons nous faire progressivement mal et peur jusqu'à ce qu'un irréparable incident se produise et vienne nous rappeler qu'il ne faut pas jouer avec le feu.
Depuis la fin du combat, je lis ici et là que nous risquons de voir un jour un lutteur se retrouver avec des séquelles ou perdre la vie au cours d'un combat ou encore que nous sommes une société malade qui s'accommode de la violence "gratuite" et en fait, malheureusement, un sujet de rigolade et de blagues. Il ne faut pas parce que c'est sérieux.
La manière dont Eumeu Sène s'est écroulé à la suite des coups que son adversaire du jour, Modou Lô, lui a portés, et les longues minutes d'inertie qui s'en sont suivies, en ont inquiété plus d'un. Ce n'est hélas que le dernier acte en date d'une longue série de faits qui montrent que ce qui se passe dans les combats de lutte est gros de tous les dangers. Ce ne sont pas les alertes et avertissements qui ont manqué ou manquent pour nous rappeler que nous devons poser sur la table la question sur la pertinence de la lutte dans la manière dont elle est pratiquée depuis le milieu des années 1920.
Nous avons maintes fois vu du sang gicler à Iba Mar Diop, Demba Diop ou à Léopold Sédar Senghor. Nous avons vu une dent tomber sous le coup d'une main nue. Ardo, le médecin du CNG (structure administrative qui fixe les règles du jeu), a, à de nombreuses reprises, mis fin à des combats parce qu'un lutteur ayant reçu trop de coups ne pouvait plus continuer.
Mais chaque fois, porté par une passion mortifère, le public alimente la chronique sur les prouesses des champions qui devraient être sensibles aux mises en garde. On ne sait jamais à l'avance qui peut être victime d'un coup fatal. Il vaut mieux relancer le débat sur cette "lutte avec frappe" - un héritage colonial - que d'avoir à discuter sans fin sur un drame que personne ne souhaite voir survenir en direct à la télé et sur les réseaux sociaux.
PS : je pense à Eumeu Sène. Comment va-t-il ? Est-il correctement pris en charge ?