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5 août 2025
«ADIDAS» QUASIMENT RECONDUIT
D’après le président de la Fédération sénégalaise de basketball, Me Babacar Ndiaye, les Lions du basket entameront, à partir du 2 août prochain, leur préparation en perspective de la Coupe du monde, Chine-2019 (du 31 août au 15 septembre).
D’après le président de la Fédération sénégalaise de basketball, Me Babacar Ndiaye, les Lions du basket entameront, à partir du 2 août prochain, leur préparation en perspective de la Coupe du monde, Chine-2019 (du 31 août au 15 septembre). Mais il faudra, au préalable, procéder au renouvellement du contrat du leur sélectionneur, qui est en bonne voie.
La reconduction d’Abdourahmane Ndiaye ‘’Adidas’’ à la tête de l’équipe nationale masculine de basketball se fera avant la fin de ce mois. L’annonce a été faite, ce vendredi, par le président de la Fédération sénégalaise de basketball (Fsbb), Me Babacar Ndiaye.
Le président de l’instance dirigeante du basket sénégalais a profité de l’installation des membres du comité local d’organisation de l’Afrobaket féminin Sénégal-2019 (du 9 au 18 août au Dakar Arena) pour apporter des éclaircissements sur le contrat de l’entraîneur des Lions.
Selon l’avocat, toutes les dispositions nécessaires sont déjà prises par la tutelle. Il ne lui reste qu’à rallier l’accord du technicien. ‘’Je dois le rencontrer ce vendredi ou dans le week-end, pour lui parler des propositions qu’on lui a faites. Le ministère et la fédération ont trouvé un accord sur la rémunération de ses prestations. Le ministre a décidé d’augmenter considérablement sa rémunération. Il percevra plus que l’ex-entraîneur espagnol Porfirio Fisac de Diego’’, a-t-il informé.
M. Ndiaye indique, par ailleurs, qu’il n’y a jamais eu de discrimination entre les sélectionneurs des Lions et des Lionnes. ‘’Ils ont été toujours payés à la pige, c’est-àdire en fonction des prestations qu’ils ont effectuées. Le coach des filles, Cheikh Sarr, avait décidé de travailler avant qu’on régularise sa situation. Nous avons finalisé avec lui jeudi’’, ajoute le président du Dakar université club.
Le contrat d’Abdourahmane ‘’Adidas’’ avait pris fin au mois de mars dernier, après la qualification des Lions à la Coupe du monde Chine-2019. Mais le renouvellement tardif de son contrat (à 35 jours du Mondial masculin) n’inquiète pas Me Babacar Ndiaye. D’après le président de la Fédération sénégalaise de basketball, le technicien aura le temps nécessaire pour bien préparer son groupe, en perspective de la Coupe du monde de basket après sa reconduction. ‘’Nous sommes encore dans les délais. La préparation d’une compétition internationale ne peut pas durer plus d’un mois.
Le plan de préparation pour la Coupe du monde est déjà établi par le directeur technique national et le directeur de la Haute compétition. Adidas va attaquer le programme de préparation après le renouvellement de son contrat’’, insiste la robe noire. Le dirigeant renseigne aussi que l’équipe nationale masculine démarrera sa préparation en principe le 2 août à Dakar avant de disputer trois tournois internationaux en Italie, en Turquie et en Chine. La cérémonie d’installation des membres du comité local d’organisation de l’Afrobasket féminin 2019 (9-18 août au Dakar Arena) a été présidée par le secrétaire général du ministère des Sports Paul Dione.
Le représentant du ministre des Sports, Matar Ba, a invité les membres dudit comité à travailler pour permettre à l’Etat du Sénégal de relever le défi de l’organisation. Il les a promis un appui considérable de la tutelle tout au long de cet évènement continental. Le comité local de l’Afrobasket féminin 2019 est dirigé par le président de la Fédération Sénégalaise de basket-ball, Me Babacar Ndiaye. Il sera épaulé par d’autres acteurs de l’instance dirigeante du basket sénégalais comme Demba Seck et Mamadou Ndiaye, vice-présidents de la Fédération sénégalaise de basketball.
CES FAITS QUI HANTENT LE SOMMEIL DES ELEVEURS
A défaut de promouvoir l’importation, les Sénégalais risquent de vivre une Tabaski plus chère que d’habitude, en termes d’achat de moutons.
Si, à Dakar et dans la plupart des grandes villes, l’hivernage rime avec inondations et déplacements de populations sinistrées, dans la campagne sénégalaise, la saison des pluies fait le bonheur des populations. Son retard est, de facto, source d’angoisse pour les paysans et les éleveurs. ‘’EnQuête’’ a fait une immersion dans la zone sylvo-pastorale et fait le constat de l’angoisse des éleveurs, face au retard de l’hivernage et à la flambée des prix de l’aliment de bétail.
La zone sylvo-pastorale vit difficilement le retard de l’hivernage. La saison passée n’étant pas très favorable dans la zone, le pâturage a vite fini, obligeant les éleveurs à transhumer. Des éleveurs et responsables du département de Linguère décrivent une situation précaire pour les bêtes et même pour ces populations rurales. En effet, le retard de la saison des pluies allonge la période de soudure et plonge la région dans une disette totale. La plupart des éleveurs ont transhumé vers l’est ou le sud du Sénégal où l’hivernage s’est déjà installé, à la recherche d’herbes vertes et nourrissantes pour les bêtes. Dans les localités de Linguère et environs où l’élevage est la principale occupation des autochtones, l’absence de pluie, en cette période de l’année, est synonyme de soudure infernale pour les populations locales..
Une menace pour la fourniture en moutons de Tabaski
La situation précaire qui prévaut dans ces zones risque d’impacter sur le bon déroulement de la Tabaski qui se profile à l’horizon. A défaut de promouvoir l’importation, les Sénégalais risquent de vivre une Tabaski plus chère que d’habitude, en termes d’achat de moutons. En tout cas, de l’avis des éleveurs, la situation est devenue catastrophique et le retard de l’hivernage n’est plus rattrapable. L’impact négatif sur la fête est évident. Selon eux, il se pose, d’abord, un problème de transport des animaux affaiblis par le manque de pâtures. Ensuite, celui des moyens financiers pour les éleveurs qui ont tout dépensé dans l’achat d’aliment de bétail. Le convoyage à pied est presque impossible, selon ces derniers.
Conséquence : on risque d’assister à une Tabaski sans les ‘’coggal’’ (les moutons à bas prix). Ce qui va rendre les prix des bêtes plus élevés et non accessibles aux Sénégalais avec de faibles revenus. ‘’Je ne sais pas les moutons qui vont nous venir de l’extérieur, mais ceux qui sont ici sont très maigres. Ils n’ont pas été bien nourris, car il n’y a pas de pâtures. Et même si la saison débutait maintenant, on ne peut plus rattraper le temps perdu. En plus, les éleveurs ont dépensé tous leurs revenus dans les aliments de bétail. Ce qui fait qu’il est, aujourd’hui, impossible de trouver des moyens financiers pour convoyer un troupeau de moutons dans les grandes villes. Il faut aussi savoir que les bêtes sont très affaiblies. Elles ne peuvent pas parcourir certaines distances’’, déclare, catégorique, l’éleveur Samba Demba Ka.
Abondant dans le même sens, Samba Mamadou Sow, Président de l’Association pour le développement intègre de Dahra (Adid) qui assiste les éleveurs dans la résilience, pense qu’il est impossible d’avoir des moutons à des prix abordables pour cette Tabaski. ‘‘Pour l’opération Tabaski, ce sera très compliqué. En effet, avec cette situation, les éleveurs ne peuvent pas laisser les vaches pour aller à Dakar ou dans les grandes villes. En plus, le convoyage à pied est impossible, avec la maigreur du bétail. Les gens seront obligés de transporter les bêtes par voiture et cela va évidemment se répercuter sur les prix’’, estime-t-il.
Flambée des prix de l’aliment de bétail
La situation des éleveurs empire avec la cherté de l’aliment de bétail devenu très prisé, avec l’absence de pâturage. En effet, le tapis herbacé est très pauvre en ressources pour nourrir les animaux, à cause de l’amenuisement des fourrages. Les éleveurs sont ainsi obligés de se rabattre sur les aliments de bétail artificiels pour sauver leurs bêtes. Ce qui a augmenté la demande en produits alimentaires, occasionnant, du coup, la flambée de leurs prix. Pour illustrer la situation, Amadou Fary Ba, grand éleveur, fait l’éventaire de ses dépenses en aliment de bétail. ‘’Actuellement, presque chaque trois jours, on dépense en aliment de bétail le prix d’une vache. En ce qui me concerne, j’utilise chaque jour 8 sacs d’aliment pour nourrir mon troupeau. Le prix est de 7 500 F Cfa le sac, à Dahra. Mais dans les zones les plus enclavées où se trouvent la plupart des transhumants, les prix vont jusqu’à 10 000 F Cfa’’, explique-t-il. Une situation qui a poussé certains éleveurs à adopter des méthodes néfastes à la préservation de l’environnement pour faire survivre les bêtes. ‘’Certains ont commencé à couper les branches d’arbres pour nourrir le bétail. Ce qui, loin de solutionner le problème, viole la nature. Il faut savoir que population est aussi fatiguée. Elle est dans l’attente angoissante d’une pluie incertaine. Les gens ont fini par remettre tout entre les mains de Dieu, car aujourd’hui, seule la solution divine peut sauver ce secteur’’, estime un éleveur.
Ministère de l’Elevage en soutien aux éleveurs
Face à cette situation qui devient de plus en plus difficile pour les éleveurs, le ministère de tutelle a décidé d’apporter une aide, par une subvention de l’aliment de bétail. A cet effet, 1 000 tonnes d’aliments ont été subventionnées pour être revendues aux éleveurs à 5 200 F Cfa le sac. Cette mesure concerne la zone sylvopastorale de Linguère et environs. ‘’Pour le département de Linguère, on a commandé 1 500 tonnes d’aliments de bétail. Les 1 000 tonnes ont déjà été réceptionnées et distribuées aux éleveurs. On attend les 500 tonnes d’un moment à l’autre, c’est-à-dire d’ici demain même (aujourd’hui). Il faut savoir qu’avant la pluie d’hier, la situation pastorale était très précaire, parce qu’il n’y a plus de pâturages. D’ailleurs, la plupart des éleveurs sont encore en transhumance’’, informe Mamadou Moustapha Cissé, Inspecteur de l’élevage à Linguère. De leur côté, les éleveurs ont certes apprécié la décision de l’Etat de subventionner les aliments de bétail, mais jugent insuffisante cette mesure pour régler leur situation. ‘’L’ancienne ministre aidait beaucoup les éleveurs et faisait en sorte que les aliments soient disponibles à temps. Le nouveau a aussi abondé dans le même sens, mais il a commencé tard, car l’année passée, l’hivernage n’était pas des meilleures et au moment où le ministre Samba Ndiobène Ka prenait fonction, les éleveurs étaient déjà dans la disette. Ce qui a fait que sa réaction est venue de manière un peu tardive. Il faut aussi savoir que la subvention ne fait pas grand-chose, car elle est minime par rapport à nos besoins’’, estime l’éleveur Samba Ka.
ABSENCE DE PATURAGE À LINGUÈRE : Le désarroi des éleveurs
Les premières pluies qui se sont abattues, hier, dans le département de Linguère, seront-elles suivies par d’autres ? C’est le souhait de tous les éleveurs qui sont aux abois, du fait de l’hivernage qui a tardé à s’installer. Le prix des aliments de bétail est inaccessible et les éleveurs ont peur pour la Tabaski, avec le risque d’avoir des moutons sous-alimentés et rachitiques.
En effet, de Dahra à Barkédji, en passant par Warkhokh, c’est le même décor : il n’y a plus de réserves fourragères. Le tapis herbacé est inexistant et le ciel a tardé à ouvrir ses vannes, au grand dam des éleveurs qui ne savent plus où se rendre pour ne pas perdre leur cheptel. Si certains d’entre eux se décarcassent à longueur de journée pour nourrir leurs bêtes avec les moyens du bord (maïs, carton…) d’autres se sont rués avec leurs bestiaux vers d’autres cieux plus cléments où l’herbe a commencé à pousser, avec l’installation progressive de l’hivernage. La grande transhumance ne s’arrête pas. ‘’EnQuête’’, dans le cadre de ses reportages sociétaux, donne la parole à des pasteurs qui qualifient la situation de catastrophe naturelle.
Un ‘’Marbath’’ vide pour cause de transhumance
Il est 12 h à Dahra Djoloff. Le soleil est au zénith. Mais les populations vaquent librement à leurs occupations. Un tour au foirail quotidien de Dahra, communément appelé ‘’Marbath’’, permet de comprendre la situation de stress que vit tout un chacun. Sur le chemin qui mène au marché des petits ruminants, le charretier qui nous conduit peste contre les revendeurs de fanes d’arachide et de foin. Ecœuré, il les traite de mécréants. A la vaste place à l’air libre, d’habitude si grouillante de moutons et de chèvres, c’est presque le désert. Devant notre étonnement, Algassoum Sylla, éleveur de renom dans cette zone, fait savoir que ses compères ‘’ont transhumé vers le Saloum, car le tapis herbacé a disparu depuis belle lurette’’. Dans le département de Linguère, le commerce de l’herbe est, en cette période, une activité très florissante, qui permet à beaucoup de chefs de famille de gagner leur vie. Mais comment ? Dès la fin des travaux champêtres, entre décembre et janvier, ils entassent d’énormes quantités d’herbe sèche. Au bout d’un semestre, ils commencent à écouler par charretée, par sac et même par camionnette, leur stock. Entre juin et juillet, les prix passent du simple au double, voire triple. Une situation décriée par les acteurs du sous-secteur de l’élevage. Mais ceux-ci n’en ont cure et continuent leur commerce.
L’élevage intensif comme solution
Algassoum Sylla propose à ses pairs de faire de l’élevage intensif, pour éviter de tels scénarios. ‘’Il ne sert à rien d’élever des centaines de têtes sans être en mesure de leur assurer la nourriture toute l’année’’. Pour cet éleveur, ‘’les pasteurs gagneraient à s’organiser pour faire ce type d’élevage qui est plus rentable’’, conseille-t-il. Dans toutes les communes du département de Linguère où l’élevage est l’activité la plus pratiquée, l’on vit la même situation. Les acteurs coupent les feuilles et les branches d’arbres pour nourrir le cheptel. Ce qui donne lieu à une déforestation. Cette coupe abusive cause souvent des différends entre les éleveurs et les agents des eaux et forêts qui ont pour mission principale la protection de la nature.
Du souci pour la Tabaski
Selon le chef du foirail Baba Ndiaye, ‘’la situation est alarmante et peut avoir des répercussions sur la célébration de l’Aïd-el-Kébir, car les moutons risquent de ne pas manger à leur faim. Au moment où les vendeurs de foin se frottent les mains, car le sac qui s’échangeait à 2 000 F est vendu à 4 500 F. De l’avis d’Awa Alassane Sow, plus connue sous le nom d’Awa Dembel Sow, Présidente départementale du Directoire des femmes en élevage (Dirfel), ‘’la commune de Barkédji est un carrefour. Les éleveurs du Walo, qui étaient en transhumance dans le Saloum, passent quelques jours à Barkédji à leur retour, en début d’hivernage. Leurs animaux broutent l’herbe qui commence à pousser. Lorsqu’ils retournent au Saloum à la fin de la saison des pluies, ils emportent tout sur leur passage’’.
La culture fourragère comme panacée
C’est pourquoi, pour parer à cette situation dramatique, la présidente départementale du Dirfel opte ‘’pour la culture fourragère qui est pratiquée presque par tous les grands éleveurs’’. Un malheur ne venant jamais seul, il y a un phénomène qui hante le sommeil des éleveurs de la zone sylvopastorale. Pour Awa Sow, ‘’le vol est un véritable problème de sécurité dans cette zone et les éleveurs ne dorment plus du sommeil du juste, car ils sont inquiétés par les malfaiteurs’’. ‘’Les voleurs doivent subir de lourdes peines pour que ce phénomène soit éradiqué’’, dit-elle. Malgré les assurances de Pape Ngor Ndiaye, prévisionniste à l’Anacim, qui a annoncé, à travers les ondes de Sud Fm, ‘’un regain des activités pluvio-orageuses sur une bonne partie du territoire sénégalais’’, au moment où ces lignes sont couchées, les éleveurs du Djoloff, ne dorment plus que d’un seul œil.
Le Service départemental de l’élevage rassure…
Joint par nos soins, l’inspecteur départemental de l’élevage tente de rassurer les sceptiques, en soutenant qu’il n’y a pas péril en la demeure. Pour Mamadou Moustapha Cissé, ‘’la situation est un peu critique, car les populations sont dans l’attente des premières pluies et les transhumants attendent les premières gouttes d’eau pour signer leur retour au bercail’’. Relativisant la situation, M. Cissé précise que ‘’l’Etat a doté 1 000 t d’aliments de bétail aux éleveurs à 5 200 F le sac, soit une réduction de 2 800 F, pour leur faciliter l’achat de l’aliment de bétail qui vaut 7 500 F sur le marché’’.
La tutelle attendue en sauveur
A moins de quatre jours de la visite du ministre de l’Elevage et des Productions animales, Samba Ndiobène Ka, dans le cadre d’une tournée nationale, les éleveurs du département de Linguère l’attendent avec une pluie de complaintes.
3 QUESTIONS À ISMAËL SOW, PRÉSIDENT DU CONSEIL NATIONAL DE LA MAISON DES ÉLEVEURS : “La subvention ne peut pas régler le problème des éleveurs’’
Quelle est, aujourd’hui, la situation des éleveurs ?
La situation des éleveurs est actuellement très dure, parce que l’hivernage est en retard dans beaucoup de zones. Ce qui fait que beaucoup d’éleveurs sont obligés de se déplacer vers l’Ouest, dans les régions de Tambacounda, car dans la zone nord qui est à vocation pastorale, il n’y a plus de pâturage. Les bergers sont concentrés vers Tambacounda où l’hivernage a déjà démarré dans la zone de Koumpentoum. Et là-bas aussi, on note, malheureusement, une rupture de la saison, depuis quelque temps. Il y a aussi le prix des aliments de bétail qui a considérablement augmenté. Ce qui rend encore la situation plus difficile. Dans certaines zones, le sac d’aliment de bétail coûte jusqu’à 10 000 F Cfa. C’est la catastrophe pour les grands éleveurs.
Existent-ils des subventions de l’Etat pour les éleveurs ?
Oui, l’Etat a débloqué de l’argent pour subventionner l’aliment de bétail. Mais, pour vous dire la vérité, la subvention ne peut pas régler le problème des éleveurs. L’Etat a fait ce qu’il devait faire. Des fonds sont disponibles au niveau de la Caisse nationale de crédit agricole (Cnca) pour subventionner les aliments de bétail dans les différents départements du Sénégal. Mais ce n’est pas du tout suffisant, car l’aliment de bétail seulement ne suffit pas. Il faut aussi du fourrager pour faire vivre les animaux.
Que prévoit votre association pour assister les éleveurs, en période de soudure ?
Notre rôle, c’est de former les éleveurs et être leur interlocuteur auprès de l’Etat et des partenaires. Nous avons établi un programme de formation pour les aider et les orienter dans la résilience. Le problème que nous avons maintenant, c’est le code forestier qui est très sévère pour les éleveurs. Je pense que l’Etat doit le revoir et discuter avec les éleveurs et les agents des eaux et forêts. Il faut aujourd’hui une concertation avec tous les acteurs compétents pour mettre en place, ensemble, un code forestier qui accorde aux éleveurs une certaine tolérance pendant les périodes de soudure, parce qu’ils ont besoin des ressources naturelles. Il faut réunir les éleveurs, les forestiers et tous les techniciens pour discuter ensemble. On sait qu’on ne doit pas couper les arbres, mais on peut les tailler en période de soudure, pour faire paître les animaux, parce que même pour garder les arbres comme il faut aussi, il faut les tailler. Et sans sensibilisation et un bon code forestier, certains vont malheureusement continuer à couper les arbres pour faire paitre leurs bêtes, car ils ignorent que cela a des conséquences négatives, à long terme, sur le secteur.
LES AVOCATS DE MARIUS SAGNA EXIGENT SA LIBÉRATION D’OFFICE…
Le compte à rebours du combat pour la libération de l'activiste, incarcéré depuis le 19 juillet dernier pour le délit de ‘’fausse nouvelle terroriste’’, a démarré
Le pool d’avocats de Guy Marius considère que la détention de leur client est ‘’arbitraire’’. C’est pourquoi ils ont déposé une demande de mainlevée ‘’d’office’’. La société civile se dit prête à porter le combat pour la libération du coordonnateur du Frapp/France dégage incarcéré pour ‘’fausse alerte au terrorisme’’.
Le compte à rebours du combat pour la libération de Guy Marius Sagna, incarcéré depuis le 19 juillet dernier pour le délit de ‘’fausse nouvelle terroriste’’, a démarré. Un combat qui sera mené par le pool d’avocats de l’activiste, mais également par la société civile. D’ailleurs, la défense a posé un premier acte, depuis jeudi dernier, en déposant sur la table du doyen du juge une demande de liberté provisoire. ‘’Nous avons décidé ensemble, solidairement, de déposer cette demande. Nous n’avons même pas voulu attendre qu’il soit auditionné au fond’’, a informé Me Amadou Aly Kane, lors d’un point de presse organisé hier par les avocats et la société civile. ‘’Il s’agit plutôt d’une demande de mainlevée pour exiger sa libération d’office, puisque nous estimons qu’il n’y a pas d’infraction’’, rectifie Me Assane Dioma Ndiaye. Qui soutient que toutes les voies de recours seront utilisées, afin que le coordonnateur du Frapp/France dégage soit libéré.
En fait, de l’avis des robes noires, Guy Marius Sagna est détenu ‘’arbitrairement’’, puisque l’infraction de ‘’fausse alerte au terrorisme’’ n’est pas établie. ‘’Une fausse alerte suppose qu’il ait annoncé un attentat, mais ici, il s’agit d’une analyse’’. ‘’Le mouvement a fait une analyse d’une situation et a délivré une opinion. C’est ce qu’ont fait des autorités, notamment d’anciens ministres et de gradés de la gendarmerie et de l’armée qui ont publiquement parlé de réseaux dormants de terroristes. Pourquoi n’ont-ils pas été cueillis ?’’, renchérit Me Moussa Sarr. Sa conviction est que l’affaire Guy Marius ‘’est une tentative de remise en cause de la liberté d’opinion et c’est intolérable, car il n’y a pas de tabou en démocratie’’.
Par conséquent, il n’y a pas de délit. Et si tant est qu’il en existait, il ne lui serait pas imputable, car le texte faisant état d’attentat de la France contre le Sénégal n’émane pas de Guy Marius. Il s’y ajoute que celui-ci n’a pas participé à la conférence de la presse au cours de laquelle le texte a été produit. Outre l’absence de délit, Me Sarr dénonce le fait que Guy Marius Sagna fasse l’objet d’une information judiciaire. ‘’Le règlement du dossier me pose problème, parce que s’ils estiment que Guy Marius a commis une infraction, pourquoi ne l’ont-ils pas envoyé en flagrants délits, car des personnes l’ont été pour moins grave que ce qu’on lui reproche’’.
Abondant dans le même sens, Me Amadou Diallo estime que M. Sagna devait au moins bénéficier d’un contrôle judiciaire, surtout au regard de son statut de ‘’défenseurs des Droits de l’homme’’. Et en l’espèce, le président d’Amnesty/Sénégal considère qu’il y a de ‘’l’acharnement’’ contre l’activiste, car ‘’la tournure de la procédure et les conditions d’arrestation laissent entrevoir des manipulations aux fins de le museler’’. C’est pourquoi, lance-t-il, ‘’nous demandons solennellement au juge, qui est le dernier rempart des libertés, de faire preuve d’impartialité et d’indépendance, pour que l’instruction se déroule très rapidement’’.
… les activistes prêts au combat
Embouchant la même trompette que ses confrères, Me Assane Dioma Ndiaye a dénoncé l’incarcération de Guy Marius Sagna qu’il considère comme un ‘’prisonnier politique’’. ‘’C’est l’ennemi n°1 du régime, car il est l’emblème de la contestation. Son arrestation n’est pas anodine. On veut couper la tête du mouvement contestataire’’, assène-t-il. Pour Babacar Bâ, Coordonnateur du Forum du justiciable, ‘’c’est une pure atteinte à la loi et une instrumentalisation de la justice’’ et que cette affaire pose encore le débat sur ‘’les pouvoirs exorbitants du procureur de la République’’.
Quoi qu’il en soit, le président de la Ligue sénégalaise des droits humains considère qu’au-delà de Guy Marius Sagna, ‘’l’affaire révèle la vulnérabilité des Sénégalais face au droit d’opinion’’. C’est pourquoi il estime que la libération de l’activiste est le combat de tous les Sénégalais, puisqu’il s’agit de la lutte des droits fondamentaux. Alioune Badara Mboup de Frapp/France dégage ne dit pas autre chose. Il affirme que l’arrestation de leur coordonnateur est liée à son adhésion à Aar Li Nu Book, car, avance-t-il, ‘’Guy Marius a reçu des menaces et offres’’. L’activiste d’ajouter en guise d’alerte : ‘’Penser que son arrestation va arrêter les libertés d’opinion, c’est se tromper.’’ Surtout que, soutient Alioune Sané, le coordonnateur du mouvement Y en a marre, ‘’l’autorité a touché le symbole de l’engagement de la jeunesse pour les libertés qui se démarque par sa passivité’’. Par conséquent, prévient-il, ‘’des actions seront menées dans les prochains jours’’. Pour lui, c’est le moment de rendre la monnaie de sa pièce à Guy Marius Sagna qui s’est toujours battu pour les droits et libertés des autres. C’est pourquoi Me Assane Dioma Ndiaye promet que ‘’le combat va s’intensifier’’.
L’ADJUDANT-MAJOR TAMSIR SANE TUÉ PAR BALLE
Nouvel épisode dramatique dans la partie est du pays, où des cambrioleurs lourdement armés ont tué, hier, le commandant de bridage de la gendarmerie de Koumpentoum, l’adjudant-major Tamsir Sané. Il y a des blessés chez les forces de l’ordre
Nouvel épisode dramatique dans la partie est du pays, où des cambrioleurs lourdement armés ont tué, hier, le commandant de bridage de la gendarmerie de Koumpentoum, l’adjudant-major Tamsir Sané. Il y a des blessés chez les forces de l’ordre. La gendarmerie organise la traque des assaillants.
L’ adjudant-major Tamsir Sané était à la tête de la brigade de la gendarmerie de Koumpentoum depuis 2 ans. Hier, il est tombé sur le théâtre des opérations, au cours d’une tentative de cambriolage. Vers 4 h du matin, une bande de 5 malfrats a attaqué l’agence de Poste finances située sur la route nationale. Les malfrats sont arrivés à bord d’un véhicule. Mais les gendarmes sont rapidement intervenus, puisque leurs locaux se situent à quelques jets. Le commandant de la brigade a pris la tête des opérations. Avec quelques éléments dont des Asp, ils se sont rendus sur les lieux. Mais un comité d’accueil les attendait. Car les assaillants n’ont pas hésité à ouvrir le feu.
L’adjudant major Sané a été touché à la tête. Il a rendu l’âme sur le coup. Deux de ses hommes ont été blessés. L’un à la jambe, l’autre à la main. Il y a eu une quatrième victime, en la personne du vigile de l’agence qui a reçu une balle à l’épaule. Les assaillants, eux, ont réussi à se replier et à disparaître dans la nature.
Selon les témoignages, le dernier assaillant a profité de la pénombre pour escalader le mur de la mission catholique qui fait face à l’agence, pour se sauver. Aussitôt après, les riverains se sont activés autour des blessés pour leur porter assistance. Selon nos informations, plusieurs douilles ont été trouvées sur les lieux, témoignant ainsi de la violence de la fusillade et le niveau d’armement des visiteurs. Nos interlocuteurs soulignent que le coffre-fort de l’agence n’a pas été touché par les cambrioleurs.
Les gendarmes ont une piste sérieuse
Après les faits, les éléments de la légion Est de la gendarmerie ont quadrillé la zone et entamé des opérations de ratissage. Les hommes en bleu sont déterminés à mettre la main sur les auteurs de ce meurtre, vu qu’ils ont une piste très sérieuse. Ils sont secondés par une équipe des éléments de la section de recherches de Dakar pour réussir cet objectif. Selon toujours nos informations, les résultats de l’autopsie seront connus sous peu. Il est aussi prévu de rendre hommage à la victime, dans les prochains jours, par les plus hautes autorités de la grande maréchaussée.
Natif de Ziguinchor, l’adjudant major Tamsir Sané, âgé d’une cinquantaine d’années, est issu de la 25e promotion de l’Ecole des sous-officiers de la gendarmerie nationale de Ouakam. A sa sortie d’école, il a eu à officier au camp de la Légion de la gendarmerie d’intervention comme commandant de brigade, respectivement à Kolda et à Ouakam, avant de rejoindre Koumpentoum. Il a aussi été chargé de la sécurité au ministère de l’Education nationale. Il était père de famille. Il est présenté comme une personne humble, courtoise et disponible.
Me Sidiki Kaba : ‘’Les auteurs de cet acte seront traqués’’
Après l’annonce de ce drame, le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, a effectué une visite sur les lieux. A Koumpentoum, il a annoncé une batterie de mesures pour mieux sécuriser les brigades de gendarmerie qui sont au niveau des frontières. ‘’Les auteurs de cet acte seront traqués et ça ne restera pas impuni. Quant aux frais médicaux des blessés, ils seront pris en charge et totalement par l’Etat’’, a déclaré Me Kaba, lors de cette visite. L’honorable député Alioune Badara Diouf a aussi fait une sortie pour condamner l’acte. Après avoir salué la mémoire de l’illustre disparu, il a loué son professionnalisme, son sens du devoir et son courage. ‘’Ayant perdu la vie dans l’exercice de ses missions de faire respecter la loi ainsi que la protection des personnes et des biens, le commandant Tamsir Sané mérite tous nos honneurs. Les pouvoirs publics sont aujourd’hui plus que jamais interpellés par la question de la sécurité des personnes et de leurs biens. Pour l’heure, une enquête minutieuse s’impose, afin de mettre hors d’état de nuire les malfrats qui sont à l’origine de ce meurtre’’, lance le président de la Commission de la défense et de la sécurité à l’Assemblée nationale, à travers une note parvenue à ‘’EnQuête’’.
Le parlementaire ajoute qu’il faudra aussi une stratégie globale pour une meilleure prise en charge de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national et des moyens humains et matériels nécessaires pour les forces de défense et de sécurité, afin d’assurer la tranquillité publique. Dans cette perspective, il sollicite une meilleure coopération de la population.
TAIB SOCE À NOUVEAU DANS LES LIENS DE LA DÉTENTION
Jeudi, il a été arrêté par la Section de recherches sur ordre du procureur qui a exécuté la contrainte par corps qui pesait sur lui, depuis 2015
Jeudi, il a été arrêté par la Section de recherches sur ordre du procureur qui a exécuté la contrainte par corps -notamment une mesure d’emprisonnement destiné à forcer quelqu’un au paiement d'une amende ou de dommages et intérêts- qui pesait sur lui, depuis 2015.
La Cour d’appel de Dakar l’avait condamné, avec ses deux co-prévenus, à 5 ans ferme et au paiement solidaire de dommages et intérêts d’un montant de 160 millions. Placé sous mandat de dépôt le jour du libéré, Taïb Socé a été libéré au bout de sept mois, après avoir bénéficié de la grâce présidentielle pour raisons médicales.
Seulement, les prévenus n’ont pas encore dédommagé la partie civile, l’imam Mouhamadou Bassirou Sall. Qui, lasse de ne pas rentrer dans ses fonds, avait déposé le 6 février 2017, une requête d’exercice de contrainte par corps. La requête a été déposée après l’échec de la tentative de recouvrement.
En effet, dans l’optique de rentrer dans ses fonds, l’imam Sall a effectué, par le biais d’un huissier, plusieurs démarches de recouvrement. Celles-ci se sont avérées infructueuses et un procès-verbal de carence a été dressé, le 5 septembre 2016.
D’après nos sources, si la décision tarde à être exécutée, c’est que Taïb Socé veut que le montant soit minoré. Il aurait proposé de payer la somme de 35 millions qu’il reconnaît avoir reçu, dans le cadre de la transaction portant sur de l’or qui lui vaut ces déboires avec la justice. Une proposition que rejette la partie civile, d’autant que l’argent appartiendrait plutôt à un partenaire dubaïote.
Contacté par EnQuête, l’imam Sall a laissé entendre qu’il est prêt à renoncer aux 60 millions pour ne recevoir que 100 millions. Et tout ce qu’il demande c’est une offre de remboursement, ne serait-ce qu’un acompte de 50 millions.
D’ici là, Taïb Socé croupit en prison pour la troisième fois, dans le cadre de cette affaire et pour laquelle il a été traduit en justice par un ressortissant dubaïote, ainsi que l’imam Sall. Les deux voulaient acheter de l’or d’un montant de 146 millions de F CFA, mais ils n’ont pas reçu un gramme d’or, alors qu’ils ont versé l’argent.
Selon le plaignant, alors qu’il était à Dubaï, Oustaz Taïb Socé l’a appelé, un jour, pour lui demander si son ami dubaoïte avait besoin d’or. Ce dernier du nom d’Ali a accepté l’offre et a fait une commande de 30 kg payée à 111 millions de F CFA. D’après toujours le plaignant, après la transaction faite au domicile de Moussa Touré et en présence de Cheikh Tdiane Diakhaté, ils sont partis en Gambie sur la demande de ce dernier. Diakhaté leur a fait croire qu’il était beaucoup plus facile de convoyer l’or de la Gambie vers Dubaï. C’est là que les problèmes ont commencé à surgir, le transitaire ayant refusé de convoyer la marchandise, car elle était sous déclarée. Trente (30) kilogrammes ont été déclarés sur les papiers, alors que les prévenus voulaient faire convoyer une centaine de kilos. Finalement, les parties ont décidé de se tourner vers le Mali. Entretemps, Ali avait versé une autre somme de 35 millions de CFA, avant de retourner à Dubaï avec la promesse ferme que l’or lui serait envoyé. Depuis lors, il attend toujours.
DES PEAUX D’ANIMAUX SAISIES, 3 PERSONNES INTERPELLEES
Une peau de lion, une peau de léopard, 26 peaux de crocodiles de belles tailles et 7 autres espèces intégralement protégées représentant un total de 52 peaux de 11 espèces sauvages protégées sont saisies et trois personnes interpelées à Kolda
Une peau de lion, une peau de léopard, 26 peaux de crocodiles de belles tailles et 7 autres espèces intégralement protégées représentant un total de 52 peaux de 11 espèces sauvages protégées et bénéficiant de la protection Internationale de la Convention de Washington que le Sénégal a ratifiée, saisies, trois personnes interpelées à Kolda.
C’est le bilan de l’opération de la Direction des Parcs Nationaux, des éléments de Police du Commissariat de Kolda avec l'appui de la Brigade Régionale des Stupéfiants de la Gendarmerie Territoriale de Diaobé et EAGLE Sénégal la journée du 25 juillet 2019, informe un communiqué parvenu à notre rédaction hier, vendredi 26 juillet. «Les trois interpellés sont actuellement entendus sur les faits qui leur sont reprochés et risquent une peine d'emprisonnement et de fortes amendes selon l'Article L32 du Code de la Chasse et de l'Environnement portant sur la détention, la circulation et la commercialisation d'espèces protégées», renseigne-t-on dans le communiqué.
Une nouvelle branche d’un réseau de trafic de faune protégée transfrontalier «déjà connu dans le sud du pays œuvrant entre le Sénégal, la Guinée Bissau, la Guinée Conakry et la Gambie» vient ainsi d’être mise à jour. «Une bien triste liste d'animaux sauvages énumérée ci-dessus, qui, d'après l'état de putréfaction des peaux, prouve qu'ils ont été abattus il y a moins d’un mois mais aussi et surtout, que le Sénégal reste une plaque tournante importante du trafic de peaux d'animaux sauvages protégés en Afrique de l'Ouest», précise le communiqué.
LE SENEGAL FACE AU LIBERIA CE DIMANCHE
Pour les besoins du 1er tour de ces éliminatoires de la 6ème édition du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) Cameroun 2020, l’équipe nationale locale du Sénégal va affronter demain dimanche 28 juillet, à Monrovia, celle du Liberia.
Pour les besoins du 1er tour de ces éliminatoires de la 6ème édition du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) Cameroun 2020, l’équipe nationale locale du Sénégal va affronter demain dimanche 28 juillet, à Monrovia, celle du Liberia. La rencontre est prévue à 16 heures au stade Antoinette Tubman. En regroupement fermé du 25 au 29 juin 2019 au Centre de Développement Technique Jules François Bocandé à Toubab Dialaw, Serigne Saliou Dia, l’entraîneur de l’équipe nationale et ses poulains accueilleront la Lone Star le 02 août prochain pour la manche retour prévue à Dakar. A l’aller, c’est un quatuor d’arbitres mauritaniens, qui a été désigné par la CAF pour officier la rencontre. Il s’agit de l’arbitre Abdel Aziz Mohamed Bouh assisté par Kalidou Demba Ba et Mohamed Yahia Youssouf Mahmoud.
REACTIONS
SERIGNE SALIOU DIA COACH DES LIONS LOCAUX : «Un match compliqué nous attend »
L’équipe nationale locale de football va devoir batailler ferme ce dimanche contre celle du Liberia pour se qualifier au second tour des éliminatoires du prochain Championnat d’Afrique des nations (CHAN), a assuré son sélectionneur Serigne Saliou Dia, dans un entretien avec l’APS. "Ce sera un match compliqué avec beaucoup de joueurs expérimentés dans la sélection libérienne", a expliqué le technicien sénégalais. Selon des médias libériens, d’anciens internationaux libériens expatriés désormais de retour au bercail sont pressentis pour jouer contre les Lions locaux. Sans compter que dans le cas d’équipes comme le Liberia, beaucoup de joueurs locaux évoluent avec la sélection A, a indiqué le technicien sénégalais. "Les joueurs sénégalais sont conscients du challenge et sont préparés à tout cela", a-t-il toutefois assuré, rappelant que le travail avait démarré deux ans plus tôt, en perspective du prochain CHAN. Mais "le groupe est très mouvant, les joueurs locaux se déplacent souvent pour aller monnayer leur talent à l’extérieur", ce qui constitue une "grosse difficulté", a regretté le technicien, affirmant que les joueurs ont "élevé le rythme" de la préparation depuis "trois semaines’’ maintenant.
En plus de la sélection mauritanienne contre laquelle l’équipe nationale locale de football a fait match nul 0-0, les Lions locaux ont multiplié les oppositions contre les académies de football, a indiqué Serigne Saliou Dia "Nous attendons qu’ils répondent présents parce que la qualification au prochain tour commence dès ce dimanche", a-t-il insisté en parlant de ses poulains. Du côté du Liberia, qui reçoit son adversaire sénégalais ce dimanche à 16h, le coach Thomas Kojo a été obligé d’appeler le gardien Tommy Songo (LISCR FC) et le défenseur Joseph Dennis (Nimba United) pour remplacer deux joueurs partis faire des tests en Autriche, selon des médias locaux. Ces deux joueurs étaient absents lors du match amical (1-1) ayant opposé le Liberia à la Guinée Equatoriale, le 21 juillet dernier à Malabo, selon les mêmes médiats. De même source, il est signalé que la rencontre Liberia-Sénégal a été programmée au Antoinette Tubman Stadium de Monrovia.
LE CALENDRIER COMPLET DU WEEK-END
VENDREDI 26 JUILLET
Djibouti – Ethiopie
SAMEDI 27 JUILLET
13h : Burundi – Soudan du Sud
15h : Somalie – Ouganda
16h30 : Guinée-Bissau – Mali
17h30 : Cap-Vert – Mauritanie
DIMANCHE 28 JUILLET
Tchad – Guinée Equatoriale
Centrafrique – Sao Tomé-et-Principe
16h : Bénin – Togo
16h : Libéria – Sénégal
19h : Tanzanie – Kenya
ME BABACAR NDIAYE ENGAGE LE PARI D’UN BON TOURNOI
Présidé par Me Babacar Ndiaye, président de la fédération du Basket et composé d’une trentaine de membres, le comité d’organisation de la 24ème édition de l’Afro basket féminin est à pied pour cette compétition qui se disputera à Dakar Arena
Le comité d’organisation de la 24ème édition de l’Afro basket féminin prévu du 8 au 19 août prochain à Dakar a été installé hier, vendredi 25 juillet, au ministère des sports. Présidé par Me Babacar Ndiaye, président de la fédération du Basket et composé d’une trentaine de membres, ce comité est à pied pour cette compétition qui se disputera à A Dakar Arena. Cette cérémonie a été mise à profit par ledit comité pour engager le double défi de l’organisation «d’un bon tournoi». Le secrétaire général du ministère sport, Paul Dione a également saisi l’occasion pour décliner l’ambition du Sénégal d’accueillir la compétition dans ce joyau. Un complexe sportif de 15000 spectateurs niché à Diamniadio et qui, avec des équipements de dernière génération adaptée aux normes internationales, sera prêt à accueillir le tournoi dans les meilleures conditions de confort et de sécurité.
Dakar sera du 8 au 19 août prochain, la capitale du Basket continental, à l’occasion de la 24ème édition de l’Afro basket féminin. Le comité d’organisation a été officiellement installé hier, vendredi 26 juillet, au ministère des sports. Présidé par Me Babacar Ndiaye, président de la fédération du Basketball, il est composé d’une trentaine de membres dont Souleymane Boun Daouda Diop, directeur de la haute compétition, Banda Ndiaye, secrétaire général, Mamadou Ngom Niang, trésorier général entre autres personnalités aux commandes des différentes commissions. «Notre ambition d’accueillir des évènements sportifs est bien mentionnée dans notre lettre politique sectorielle de développement des sports. D’où l’intérêt et la nécessité de relever le défi de l’organisation de l’Afrobasket Dame Dakar-2019», a déclaré, Paul Dione, secrétaire général du ministre sport, qui a procédé à cette installation. Pour lui, un grand défi sera de réussir le pari de l’organisation: «Ces atouts qui sont les vôtres, fondent notre légitime espoir, quant à votre capacité à relever tous les défis liés à l’organisation de l’Afro basket Dames Dakar 2019», confie-t-il aux membres dudit comité.
Selon le secrétaire général du ministère sport, l’accueil des grands éléments sportifs internationaux est devenu un levier important dans la stratégie globale des Etats modernes au vu des enjeux qui sont énormes.
Pour sa part, Me Babacar Ndiaye, président de la fédération et président du comité d’organisation s’est réjoui du choix porté en sa modeste personne. «Je voudrais à l’entame de mon propos remercier le ministre des sports pour cette énième confiance renouvelée. C’est la troisième ou quatrième fois que je suis désigné pour présider un comité local d’organisation d’une compétition africaine».
Conscient de la lourdeur de la tâche, Me Ndiaye de déclarer : «nous tâcherons ensemble de ne pas décevoir cette confiance. Je voudrais également inviter toute la famille du Basket à nous unir aujourd’hui sur l’essentiel. C’est-à-dire organiser un bon Afro basket mais également gagner le trophée continental. Nous avons un double défi.
Le défi de l’organisation et celui de la participation. Ces défis, nous pouvons les réaliser si nous sommes unis et dans la même direction». Interpellé sur la mobilité du grand public pour rallier Dakar Arena, le président du comité d’organisation a tenu à apporter des éclairages. «Nous sommes en pourparlers avec le directeur général de la société Dakar Dem Dikk pour permettre au grand public d’assister aux matchs. Ainsi, d’autres dispositions sont en train d’être prises avec des sociétés de transports».
Par Babacar Mbaye DIOP
REPONSE AU PROFESSEUR ALOYSE RAYMOND NDIAYE
Le Professeur est-il véritablement au courant du fonctionnement actuel de l’ISAC ? Connait-il le programme et les pratiques d’enseignement ?
Le mercredi 08 mai 2019, le professeur Aloyse Raymond Ndiaye a publié, dans le journal Sud Quotidien, un article intitulé « La danse à l’Université» dans lequel il écrit : «L’évolution actuelle de l’ISAC le détourne de sa vocation initiale, en multipliant des enseignements théoriques, spéculatifs, négligeant la pratique, se privant de l’apport indispensable des professionnels de l’art. Tronqué de sa dimension pratique, laissé aux seuls théoriciens, l’ISAC devient un «doublon», une «réplique» des enseignements théoriques sur l’art dispensés dans les facultés »
Le Professeur est-il véritablement au courant du fonctionnement actuel de l’ISAC ? Connait-il le programme et les pratiques d’enseignement ? Il est évident que NON. Car l’ISAC d’aujourd’hui n’est pas celui dont il évoque les écarts. J’avoue que je ne voulais pas répondre puisque, je dois le rappeler ici, je respecte le Professeur et je lui dois beaucoup. Parti à la retraite, j’ai été recruté sur son poste au département de Philosophie. J’étais donc très fier de moi, quand sur le papier de ma nomination, il est mentionné « en remplacement au Professeur Aloyse Raymond Ndiaye, admis à faire valoir ses droits à la retraite ». En 2011, il a fait appel à moi pour enseigner l’art contemporain à l’ISAC. Et c’est lui qui m’a proposé au Recteur pour que je le remplace à son poste de directeur de l’Institut. Je lui dois donc beaucoup et je l’ai toujours considéré comme un mentor. Je voulais juste me limiter à ce que je lui avais dit très récemment quand il était passé au département de Philosophie : « Professeur, il fallait quand même venir nous voir à l’ISAC avant d’écrire votre texte ». Mais, puisque beaucoup de collègues qui ont lu son texte m’ont interpellé, j’ai senti le devoir d’écrire et de rétablir la vérité Il est bon de commencer par rappeler les conditions dans lesquelles, j’ai pris la direction l’Institut, avec, par exemple, deux ans de factures impayées à la Sonatel, l’inexistence d’une promotion d’étudiants à former. Mais en moins d’un an, nous avons recruté une promotion d’étudiants et après plusieurs rencontres avec les autorités de l’Université toutes les dettes ont été payées. Le Professeur oublie, peut-être, que l’Institut fonctionne avec des textes qu’il a lui-même écrits Il ne forme pas des musiciens, des comédiens ou des danseurs, mais des administrateurs ou des managers culturels L’École Nationale des Arts est bien là pour former des musiciens, des comédiens ou des danseurs. Dans ces domaines, nos étudiants font des stages tous les ans dans plusieurs institutions culturelles ou écoles d’art : Sur le plan national, les étudiants de l’ISAC sont accueillis en stage dans plusieurs institutions : direction du patrimoine du ministère de la culture (Christian Boris Biaye, Fatou Sarr, El Hadji Badjinka), musée historique de Gorée (Bousso Top), au Centre culturel Douta Seck (Bousso Top) au musée Théodore Monod d’art africain (Aïda Cissé, Boubacar Sall, Christian Biaye), École des Sables (Mame Bousso Mbaye), au CRDS-St Louis (Papa Kéba Sarr).
Sur le plan international, l’ISAC a signé plusieurs conventions de partenariats d’échanges d’enseignants et d’étudiants : -En 2017 : Trois étudiants (Fatoumata Sy, Abdoulaye Mbaye et Mouhamadou Bamba Touré) sont partis pour un semestre à l’École Nationale supérieure d’Art de Bourges (ENSAB) en France. À leur retour, leurs notes ont été comptabilisées à l’ISAC. Cinq (5) étudiants de l’École Nationale supérieures de l’art de Bourges ont fait un semestre à l’ISAC. Ils ont suivi régulièrement les cours et ont fait les examens avec nos étudiants. Leurs notes ont été comptabilisées en France. Dans la même année, l’étudiant Bocar Niang a fait un stage à ENSAPC Paris Cergy. Après son stage, il a été retenu pour faire un Master dans cette prestigieuse école d’art et aujourd’hui il a fini sa formation. -En 2018, deux étudiants (Adama Ndiaye et Aminata Leye) sont partis pour trois (3) mois au Musée d’Angoulême et à l’École Européenne Supérieure de l’Image (EESI) de Poitiers-Angoulême en France. -2018 : L’étudiant Moustapha Tall a fait un stage au Musée Départemental Matisse du Cateau-Cambrésis en France. -2019, l’étudiant Elhadji Bandjinka est actuellement au Musée d’Angoulême pour un stage de trois (3) mois. Presque tous les ans, au moins deux étudiants de l’ISAC font des stages dans des écoles d’art ou des musées en France. Dans le cadre de Erasmus+, deux enseignants de l’ISAC sont partis cette année à Alicante en Espagne pour visiter l’École d’Art et de Design ainsi que le Conservatoire de musique. À la rentrée au mois d’octobre prochain, le même Conservatoire de musique recevra deux étudiants de l’ISAC. Avec l’École Européenne Supérieure de l’Image de Poitiers-Angoulême (EESI), l’ISAC vient d’obtenir une subvention Erasmus+. Ce programme permet de financer la mobilité de nos étudiants dans le cadre de leur cursus de formation. Ainsi, chaque année, pendant trois ans, à compter de la rentrée universitaire prochaine, deux étudiants de l’ISAC partiront en France. Ils recevront 530€ au titre des frais de transport + une bourse par mois. Des opportunités que les étudiants n’ont jamais eues durant les sept premières années !
Certainement le Professeur ignore tout cela, pourtant l’information est disponible à l’ISAC et nous serions très heureux, mes collègues et moi, de mettre à sa disposition tous ces éléments. Les stages pratiques qui étaient un des grands problèmes durant son magister (2008 à 2015, sept ans !) sont maintenant assurés à tous les étudiants qui en expriment le besoin, surtout les non professionnels. On ne peut donc parler d’absence de pratique à l’Institut. Tout comme les tracasseries administratives liées à l’absence de carte d’étudiant ou à une visibilité institutionnelle pour les pensionnaires de l’ISAC sont également réglées. C’est utopique, mais c’est la triste réalité ! Ce qui est très grave pour leur avenir. Car un jour viendra où tous ces étudiants voudront retirer leur diplôme et l’Université leur dira qu’ils n’ont jamais été étudiants à l’UCAD, que leurs noms ne figurent sur aucun fichier. Aujourd’hui, les étudiants de l’ISAC sont régulièrement inscrits et sont comme tous les autres étudiants de l’Université. Ils peuvent même bénéficier de bourses. Ce qui n’était pas le cas durant les sept premières années ! Pour revenir sur l’orientation pratique de la formation, le professeur en parle : « …la pratique constituée par les travaux dirigés en architecture, arts plastiques, musique, cinéma, théâtre…était confiée à l’INA ».
Nous faisons mieux : l’ISAC, en plus des travaux dirigés, fait des travaux pratiques et des sorties pédagogiques. Le cours de cinéma avec Aziz Boye maintenant décédé (paix à son âme), permet aux étudiants de réaliser chaque année un film. Les films sont disponibles à l’ISAC. Le professeur de théâtre fait chaque année des séances à Sorano, celui d’art contemporain organise des visites à la Manufacture de Thiès, celui de muséologie fait chaque année des travaux pratiques dans les réserves du musée Théodore Monod d’Art Africain de l’IFAN. Des visites sont organisées dans les centres d’art et galeries. À chaque édition de la biennale, des étudiants de l’ISAC sont recrutés pour rédiger des textes sur les artistes et sur les expositions. L’Institut organise des workshops en cinéma, en arts visuels, des ateliers sur le patrimoine, etc.
Le professeur soutient également : « C’est au même moment que l’Université donne le sentiment de se détourner de l’une de ses missions essentielles, la promotion de l’art et de la culture » Le Professeur sait-il ce qui se fait actuellement à l’Université ? Connait-il la DIACS ? Son rôle à l’Université ? Son programme ? Sait-il, en tant qu’ancien directeur de la Biennale de Dakar, j’ai organisé Dak’art au campus dans le jardin botanique de la Faculté de médecine ? Combien d’expositions d’arts visuels ont-elles été organisées à la BU ? Combien de concerts ? Les colloques et séminaires sur la culture ? Sait-il qu’il existe maintenant la radio UCAD FM ? Est-il au courant de toutes les activités culturelles des Amicales ? Des associations culturelles étudiantes ? Du personnel administratif et technique? Certes, il reste encore beaucoup à faire, mais l’Université est loin de se détourner de la promotion de l’art et de la culture.
SUR LE PLAN DE L’ANIMATION SCIENTIFIQUE, L’INSTITUT A MIS EN PLACE : « LES RENDEZ-VOUS DE L’ISAC » : 2016
-Le mercredi 13 janvier : Nation, identité et style. Construction de l’identité nationale sur l’exemple de l’architecture tchèque du 19eme siècle, conférence du Pr Jind ich Vybiral, Head of the Department of Theory and History of Art Academy of Art, Architecture and Design in Prague. -Du 08 au 12 février : Formation à l’ISAC en collaboration avec l’Université Senghor d’Alexandrie sur Les stratégies de la conservation des mémoires -Le mercredi 10 février : Panafricanisme et négritude : le jazz comme trait-d’union, conférence animée par Maguèye Kassé. - Le mercredi 23 mars : Séminaire sur la photographie, animé par Karel Cudlin, photographe Tchèque -Le mercredi 06 avril : Commercialisation et implication socio-politique du Hip-Hop sénégalais, conférence animée par Saman S. Hamdi (Allemagne), Keyti (Sénégal), Amadou Fall Bâ (Sénégal) -Le mercredi 13 juillet : Projection de Yolé, un film de Moussa Sène Absa, suivie d’un débat en présence du cinéaste - Le mercredi 20 juillet 2016 : l’auteure Adama Djigo a présenté son ouvrage Histoire des politiques du patrimoine culturel du Sénégal (1816-2000), Paris, Le Harmattan, 2016. -Le mercredi 18 novembre : Au-delà du prémémoire… vers le mémoire, séminaire animé par Rozenn Guibert et Dominique Martre (France) et Véronique Petetin (Sénégal) -Le mercredi 07 décembre : Projection du film Diar Diar (parcours) de Tommaso Cavallini (Italie 2016) en présence des acteurs Marco Mannucci et Aminata Ndiaye.
2017
- 18 janvier : Rencontre avec l’artiste-photographe sénégalais Mamadou GOMIS -Du 17 au 23 avril : Workshop Initiation aux langages cinématographiques. Animé par le cinéaste et enseignant-chercheur français Arnaud DESHAYES. -Du 15 au 20 mai : Formation à l’ISAC en collaboration avec l’Université Senghor d’Alexandrie sur Le Management de projet patrimonial.
2019
-Vendredi 25 janvier 2019 : L’Art-thérapie et Mardi 29 janvier 2019 : La Musicothérapie. Deux conférences animées par Monsieur Jimi Bernard Daniel VIALARET (France), auteur de l’ouvrage L’Art-thérapie (6 volumes). -Le 09 et le 10 avril : La propriété intellectuelle, moteur de la création d’entreprises, séminaire animé par Francisco Oncina et María Isabel Alemany, Escuela de Arte y Superior de Diseño de Alicante (España) -Samedi 08 juin : Master Class avec le producteur Aurélien Baudino Néon Rouge) et le réalisateur Joël Karekezi du film “The Mercy of the jungle”. Film primé de l’Étalon d’Or lors du dernier Fespaco 2019. -Du 12 au 14 mars : dans le cadre de l’exposition FUTURE PERFECT – Art Contemporain de l’Allemagne, en collaboration avec le Goethe Institut de Dakar, un workshop sur La transmission de l’art qui combine la réflexion et la performance a été organisé à l’ISAC.
-En janvier-février 2020, en collaboration avec l’Université de Montpellier, un séminaire de deux semaines sur la musicothérapie sera organisé à l’ISAC, séminaire animé par le professeur Oliver Rodier, Clinicien et musicothérapeute.
Est-ce que le Professeur est venu une fois à toutes ces manifestations ?
Bien sûr que NON. C’est très facile, comme en politique, d’avoir quitté son poste et de penser que ses successeurs ne font rien. Tout cela a été réalisé en trois ans. Je le cite encore : « Le programme couvrait plusieurs disciplines : cinéma, photo, muséologie, danse, théâtre, patrimoine, infographie, esthétique, histoire de l’art, langues… ». Aujourd’hui, ce sont toujours les mêmes enseignements. Mieux, du temps de son magister, il n’y avait pas de spécialisations. Aujourd’hui, après le Master 1 qui est un tronc commun, à partir du Master 2 il y a quatre options : Administration culturelle, Arts visuels, Arts du Spectacle (Danse, Théâtre, Cinéma) et Musique. Je le cite toujours : « Il faut reconnaître que les étudiants inscrits à l’ISAC, dès les premières années de son fonctionnement, ont reçu une formation de haut niveau assuré par des hommes et des femmes d’expérience, des professionnels, Sénégalais et étrangers, parmi ceux-ci, des Camerounais, Canadiens, Québécois, Belges, Français, Togolais, Algériens… ».
L’ISAC reçoit toujours des enseignants étrangers. Notre assistante que le professeur connait très bien pouvait lui donner des précisions dans ce domaine. Mais il pense que ces enseignants de nationalités étrangères qu’il cite ont plus d’expériences que les nôtres, sont plus professionnels que les nôtres. Il ne veut pas prendre des universitaires pour enseigner à l’ISAC, mais quand ce sont des universitaires étrangers, il est prêt à le faire. Aujourd’hui, plus que jamais, l’ISAC fait appel à l’expertise nationale comme internationale. Et les collègues nationaux dispensent un enseignement de qualité apprécié par nos pensionnaires, mais également par nos partenaires nationaux et internationaux. En plus, ce sont des enseignants dévoués et désintéressés qui acceptent même de rester parfois plus d’un an sans être payés et qui ne se manifestent jamais.
Il écrit encore : « …L’ISAC devient un « doublon », une « réplique » des enseignements théoriques sur l’art dispensés dans les facultés ». Là encore, le Professeur ignore totalement ce qui se fait l’UCAD depuis une dizaine d’années. Évidemment, quinze ans à la Francophonie et, depuis son retour, la retraite sont passés par là. À l’UCAD, en dehors de l’ISAC, il n’y a aucune structure qui dispense des enseignements dans le domaine des arts visuels, de la danse, de la photographie, de la muséologie, de la musicologie, etc.
Il écrit encore : « Abandonné entre les mains des seuls théoriciens, aux universitaires, l’objectif du départ, qui associait étroitement les professionnels, a été perdu de vue et ne pouvait pas être atteint. La dilution de ce certificat dans les programmes de la Faculté le réduit à son aspect spéculatif, théorique sans la pratique. La formation est tronquée quand la pratique a manqué ».
L’idée d’associer ce cours d’esthétique avec la pratique ne me parait pas aujourd’hui pertinente dans un département de Philosophie ou de Lettres. Ceux qui veulent être formés à la pratique des arts n’ont qu’à aller à l’École Nationale des Arts, à moins d’intégrer définitivement cette école à l’Université.
Il ajoute : « La création du certificat d’esthétique négro-africaine et de l’ISAC permettait de répondre aux exigences d’une formation artistique complète, théorique et en même temps pratique. La pratique est l’indispensable complément de la théorie dans la formation artistique. Ce qui s’illustre aisément par l’exemple du critique d’art »
J’ai enseigné pendant deux (ans) ce certificat d’esthétique négroafricaine avant le passage au système LMD. Je recevais dans mon cours des étudiants de Lettres modernes et de philosophie ayant choisi ce CS, mais il n’a été question d’une formation pratique. Actuellement, les seuls problèmes de l’ISAC, et je le reconnais, c’est le retard pour le paiement des enseignants vacataires, le manque de matériel, l’inexistence d’un site dédié (nous continuons à squatter les locaux du musée Théodore Monod d’Art Africain de l’IFAN en ville) l’absence d’enseignants permanents (je suis moi-même du département de Philosophie et le directeur des études du département de Lettres Modernes). Mais moi, je ne quitterai pas le navire parce qu’il coule. Je mettrai toute mon énergie pour le redresser. Voilà quelques éléments de réponse aux inquiétudes du Professeur Aloyse Raymond NDIAYE. Nous essayons de maintenir le cap de l’excellence à l’ISAC et nous avons bon espoir que nous allons réussir le défi de hisser cet Institut sur les cimes de l’excellence si nous continuons de bénéficier de ses conseils éclairés ainsi que de ceux qui comme lui sont épris de bonne volonté.
Babacar Mbaye DIOP
Maître de Conférences Département de Philosophie/Directeur de l’Institut Supérieur des Arts et des Cultures (ISAC)
Par Mamadou Diop Decroix
PLURALISME ET DIVERSITÉ AU SEIN L’OPPOSITION
Le président gouverne et discute avec l’opposition ; celle-ci de son côté, doit s’opposer et discuter - Tout le monde doit y aider ou, à défaut, faire preuve de retenue et de circonspection et non se poser en croisé anti-dialogue
«Que cent fleurs s’épanouissent, que cent écoles rivalisent ». Les différences d’approche au sein de l’Opposition et leur expression publique participent d’une certaine vitalité démocratique, parce qu’en politique aussi, il faut tuer l’hypocrisie colportée souvent par l’unanimisme. Tout le monde ne pense pas la même chose dans l’Opposition ni au sein de la coalition au Pouvoir d’ailleurs et, le peuple, ultime décideur doit, à des moments déterminés, savoir qui pense quoi parmi celles et ceux qui président ou aspirent à présider à ses destinées. Par contre, ce que l’Opposition a en commun, du moins en théorie, c’est sa volonté de s’opposer aux orientations et aux politiques publiques mises en œuvre par le Pouvoir en place.
Par-delà ce trait commun, chaque parti politique digne de ce nom a sa vision, son projet de société et son programme qui doivent être confrontés aux autres visions, projets et programmes. C’est sous ce rapport que, personnellement, je comprends les publications de certains d’entre nous qui s’opposent au dialogue national et qui s’en prennent à leurs alliés qui y participent. C’est aussi à ce titre que je réagis ici aux critiques qui sont formulées par ceux-là, de façon à apporter, de mon côté, ma petite lumière sur les questions soulevées. Il me semble tout d’abord important d’insister sur les problèmes de forme. Un débat d’idées n’est pas un chœur de quolibets encore moins un concours de caractérisations gratuites. Il est l’expression de points de vue analytiques, argumentés et documentés pour fonder ou réfuter des thèses ou hypothèses. Je rappelle ensuite que ceux qui attaquent les « dialogueurs » participent pourtant au dialogue politique considéré comme un volet du dialogue national. Leurs représentants siègent en face de ceux du pôle du Pouvoir dans le cadre de la délégation des plénipotentiaires du FRN (front de résistance nationale) et discutent avec eux. Troisièmement : C’est un droit démocratique de prendre part à un aspect du dialogue et de ne pas prendre part aux autres aspects. A cet égard d’ailleurs, les acteurs politiques sont avantagés par rapport aux acteurs économiques comme le patronat, ou sociaux comme les organisations syndicales et paysannes, qui ne sont pas parties prenantes du dialogue politique tandis que les organisations politiques qui le désirent prennent part aux autres aspects du dialogue national.
Est il donc raisonnable d’exercer son droit à choisir dans le menu du dialogue national ce qui vous convient tout en refusant aux autres, le même droit de choix ? La politique étant par définition transversale, pourquoi devrais-je refuser au Professeur Datt de s’intéresser au débat sur l'avenir de l'École dans le cadre du dialogue national ? Devrait-on arracher le droit de la Ministre d’Etat Aïda Mbodj à prendre part au dialogue sur les enfants de la rue ou sur les violences faites aux femmes au motif que ce n’est pas le dialogue politique ? Pourquoi doit-on nier le droit de quelqu’un d’autre à s’intéresser au débat sur les ressources pétrolières et gazières dans le cadre du dialogue national ? Je vais plus loin : dans sa plateforme, le Front de Résistance Nationale appelle clairement, « à la mobilisation et à la lutte pour exiger l’instauration d’une véritable démocratie politique, électorale, sociale et citoyenne dans notre pays ». Je souligne ici la dimension sociale et citoyenne du combat qui justifie la présence, dans le Front, d’organisations syndicales et de mouvements citoyens. C’est précisément pour faire droit à cette exigence sociale et citoyenne, que le Front a ajouté dans sa dénomination le qualificatif « social » en devenant Front Démocratique et social [je souligne] de Résistance Nationale. C’est dire que rejeter ces autres dimensions – citoyenne et sociale – dans le combat du Front, pour ne s’en tenir qu’au volet politique et électoral revient, quelque part, non pas à trahir (ce serait excessif), mais à s’éloigner de la plateforme. Pour tomber facilement sous la critique que beaucoup de nos compatriotes font - à tort ou à raison - aux acteurs politiques.
Ainsi, selon leurs pourfendeurs, ces derniers ne s’intéresseraient qu’aux élections et pas assez au sort des populations. Il me semble en conséquence qu’il y a des postures qui ne sont pas raisonnables parce qu’elles renvoient de leurs auteurs, une image d’arrogance même s’ils peuvent s’en défendre. Et c’est inacceptable ! Comment peut-on considérer ses compagnons de l’Opposition comme du gibier, en manipulant des images et des formules du genre « la question du Chef de l’opposition est un malicieux appât du pouvoir pour attirer et diviser l’opposition » ?
Tout le monde sait que cette disposition concernant le Chef de l’opposition est présente dans la Constitution depuis des années, sans qu’on n’ait jamais entendu des leaders en face du Pouvoir, se disputer sur la question. Le jour où elle viendra en discussion sur la table de l’Opposition, ladite question sera traitée et réglée avec hauteur et dignité. Penser le contraire au point de parler d’appât pour attirer et diviser l’opposition, c’est plutôt cela qui est une véritable curiosité dans la tête d'un leader de l’opposition. Je constate par ailleurs que même la situation économique est convoquée pour épingler ceux qu’ils appellent les ‘dialogueurs’.
Suivons leur raisonnement exprimé en ces termes « Macky Sall chercherait après sa politique économique désastreuse, à faire partager par son dialogue national, les mesures d’ajustement structurel devenues indispensables, et qui accroitront la souffrance des populations sénégalaises les plus démunies ». Ne s’arrêtant pas à si bon chemin, les permis pétroliers sont convoqués ainsi que toutes sortes de prétextes pour justifier leur refus du dialogue. Attitude que l’on peut leur reconnaître le droit d’adopter sauf que les arguments, qui relèvent d’une gouvernance en cours, ne sont, dans aucun pays au monde, des raisons que l’on évoque pour ne pas discuter. Un dialogue politique n’a de sens et de pertinence, que lorsque Pouvoir et Opposition achoppent sur des points clés qui affectent ou peuvent affecter la paix civile et/ou la stabilité du pays. A moins que ce ne soit des raisons dirimantes liées à une menace extérieure avérée ou une catastrophe naturelle qui l’exige. Autrement, dans une situation normale, le Gouvernement gouverne et l’Opposition s’oppose jusqu’aux élections prochaines et, en cas de défaite du Pouvoir, ceux qui gagnent changent ce qu’ils ont dénoncé par le passé. Un dialogue entre Pouvoir et Opposition doit donc être fonction des enjeux qui caractérisent la situation globale d’une part et des chances de conclure un accord d’autre part. La situation au Venezuela me semble infiniment plus complexe que celle du Sénégal d’aujourd’hui. Dans ce pays d'Amérique latine déstabilisé par des troubles politiques, des centaines de milliers de gens descendent régulièrement dans la rue, les uns pour contraindre le Pouvoir en place à partir, les autres pour soutenir et conforter ce même Pouvoir.
Des millions de citoyens émigrent vers d'autres pays et de très nombreuses victimes sont dénombrées. Au moment où ces lignes sont écrites, les protagonistes du drame vénézuélien sont en train de discuter en Norvège loin de leur pays, pour trouver les voies d'une paix durable au Venezuela. Naturellement, au Venezuela, les responsabilités déstabilisatrices de Donald Trump et de son administration devront être tirées au clair le moment venu. Ici au Sénégal, s’il est vrai que nous sommes fermement opposés au régime de Macky Sall, devrions-nous pour autant attendre d’en arriver à certaines situations comme celles en cours dans certains pays de la sous-région pour redécouvrir les vertus d’un dialogue qui permette d’atteindre des consensus forts pour une paix et une stabilité qui sauvegardent les intérêts fondamentaux, immédiats et à long terme du peuple sénégalais ? Comment peut-on sous-estimer ses compagnons de l’Opposition au point de penser qu’en allant au dialogue national, ils endossent des mesures d’ajustement structurel issues de politiques publiques qu’ils n’ont eu, ni à élaborer ni à mettre en œuvre ? Ce dialogue national pourrait, selon eux : « ressembler à ceux qui furent organisés par Macky Sall en 2016 puis en 2018, manquant de sérieux, rassemblant des laudateurs en tout genre, et transformant l’Opposition en faire- valoir pour des décisions déjà prises et qui seront imposées à la classe politique et à l’ensemble du peuple sénégalais ».
De mon point de vue, 2016 et 2018 n’ont rien à voir avec 2019 en termes de contexte. Avant 2019, Macky Sall préparait sa réélection dans les conditions que nous avons tous dénoncées et combattues (en vain) tandis qu’après l’élection de février 2019, il tire son dernier mandat à la tête du pays. Si en 1991-92 l’Opposition, avec à sa tête Abdoulaye Wade, avait rejeté la main tendue d’Abdou Diouf, le Sénégal n’aurait pas eu de règles consensuelles de dévolution démocratique et pacifique du pouvoir. Et l’on ne peut dire ce qu’aurait été le pays à l’heure qu’il est, si le contraire était advenu. Il est donc clair. Que le présent dialogue national n’est pas une mascarade tout comme il coule de source. Que l’Opposition n’est pas autour de la table pour servir de faire-valoir à quoi que ce soit. Il s’agit pour nous, de défendre becs et ongles, la plateforme du FRN. Les anti dialogue s’opposent aussi au report des élections locales. Je suis personnellement et par principe, pour le respect du calendrier républicain. Mais nous devons aussi être cohérents. C’est nous-mêmes Front de Résistance qui avons proclamé urbi et orbi dans nos documents, que nous n’irions plus à une quelconque élection avec les règles actuellement en vigueur. Or, d’après nos plénipotentiaires, rien que l’audit du fichier électoral, sur place et sur pièce comme nous l’avons demandé, prendra plusieurs mois parce qu’il faudra faire le tour du pays dans une approche nécessairement itérative. S’y ajoute la nécessaire révision exceptionnelle du même fichier, pour permettre l’insertion des jeunes arrivés en âge de voter.
Et bien d’autres aspects importants concernant le processus électoral. Devrions-nous développer une posture infantile du genre « puisque le Pouvoir veut le report des élections nous devons refuser » ? Non ! Si les exigences de l’Opposition pouvaient être satisfaites en respectant le calendrier républicain, nos plénipotentiaires dont la rigueur est connue de tous, en auraient administré la preuve et exigé en conséquence le respect de la date des élections locales. Mais tel n’est pas le cas. Devrions-nous dès lors, renoncer à nos exigences en avalisant les règles que nous avons déjà rejetées, tout juste pour gêner le Pouvoir qui veut le report des élections ? J’ai lu qu’ils soulèvent aussi les problèmes que pose le report des élections locales comme argument supplémentaire pour conforter leur position. Tel ne me semble pas être le bon réflexe. En effet, à partir du moment où le report est justifié, les problèmes qu’il pose doivent être simplement adressés pour leur trouver solution et non pas servir de prétexte pour baisser les bras et aller à des élections sur la base des règles actuelles. Pour terminer sur cette question du report des élections locales, disons-nous la vérité : la vérité est que ce pays n’a pas encore atteint la stabilité démocratique par la culture et les mécanismes de pérennisation, pour qu’on s’indigne du report des élections locales. Dès lors, ce sont les générations d’acteurs politiques qui se sont succédé sans arriver à cette stabilité démocratique qui devraient d’abord être épinglées au lieu de s’indigner sur des phénomènes dont les causes relèvent de nous-mêmes et n’ont pas encore été résolues. Je rappellerai à ce sujet que de l’An 1983 à aujourd’hui (2019) soit pendant 36 années, aucune élection locale ne s’est tenue à bonne date. Prévues en 1983, les élections locales se sont finalement tenues en 1984, puis en 1990 au lieu de 1989, puis en 1996 au lieu de 1995 ; ensuite en 2002 au lieu de 2001.
Prévues en 2007, elles se tiendront en 2009. C’est en 2014 qu’elles ont été décalées de seulement quelques mois mais elles ont quand-même été décalées. Tel est l’histoire du calendrier des élections locales au Sénégal. Il n’y a donc rien de nouveau sous le ciel à cet égard. Les fraudes à l’état-civil tout comme les fameuses notes de services le jour du scrutin et bien d’autres anomalies que nos amis mentionnent dans leur réquisitoire, sont bien répertoriées par les plénipotentiaires de l’Opposition dont la vigilance mais aussi le pragmatisme n’ont pas encore été pris à défaut. Last but not least, je fais observer que nos amis anti-dialogue, dans le cliquetis de leurs salves, ont oublié que nous nous battons aussi pour la libération sans délai de Khalifa Ababacar Sall et le retour de Karim Meïssa Wade dans son pays et pour le recouvrement total de leurs droits politiques. Cela aussi figure en bonne place dans notre plateforme et doit être sans cesse rappelé comme je l’ai fait devant le Président de la République le 28 mai dernier au nom du Front de Résistance Nationale.
Dans le fond, la différence entre pro et anti dialogue dans l’Opposition est de l’ordre du mental. Lorsque, dans une stratégie d'évitement, les uns évoquent toutes les tares réelles et supposées du Pouvoir pour se détourner du dialogue national, les autres, ne redoutant pas le corps-à-corps, vont au dialogue pour faire triompher les préoccupations de cette Opposition dans un contexte nouveau. C’est, encore une fois, un réel problème de mental comme il en a été beaucoup question récemment. Pourquoi vouloir faire croire à l’opinion ce qui n’est pas ? La presse nationale surveille le dialogue politique comme du lait sur le feu et en rend compte régulièrement avec professionnalisme. Ainsi, l’opinion publique sait que depuis le démarrage, le Pouvoir a plutôt fait preuve d’une ouverture d’esprit avérée en accédant à l’essentiel de nos demandes. Nos plénipotentiaires l’ont attesté, ce qui a permis de trouver les plages de convergences nécessaires pour avancer. Si demain les choses devaient changer, cette même Opposition aviserait. Pour le moment, ce n’est pas le cas. Ce dialogue, ces concertations, ce n’est pas, du moins en ce qui nous concerne, une affaire de roublardise où chacun cherche à rouler l’autre dans la farine. Une telle entreprise serait, de toutes manières, vouée à l’échec. Les questions qui y seront traitées le seront au grand jour, au vu et au su de tous.
Pour toutes les autres dénonciations liées aux politiques publiques en place, la simple vérité est qu’une Opposition doit s’y opposer et c’est ce qui est jusqu’ici le cas, à ma connaissance.
Concluons : Tout ce qui brille n’est pas de l’or. Le Président de la République gouverne et discute avec l’Opposition ; celle-ci de son côté, doit s’opposer et discuter. Jusqu’à ce que des consensus forts soient trouvés comme en 1992. Tout le monde doit y aider ou, à défaut, faire preuve de retenue et de circonspection en attendant de voir « fu wànen di mujjéeki bëtëm » et non se poser en croisé anti-dialogue. Le peuple, pour ce qui le concerne, ne s’y est pas trompé puisqu’il soutiendrait l’initiative du dialogue à plus de 70% si j’en crois les résultats d’un récent sondage. Je sais d’ailleurs que nos amis anti-dialogue ne veulent pas de son échec et qu’ils souhaiteraient plutôt se tromper. En fait, c’est un défi qu’ils ont lancé aux acteurs du dialogue national. Il faut simplement le relever.
Mamadou Diop Decroix est secrétaire général d’Aj/Pads, membre du FRN Député à l’Assemblée national