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11 septembre 2025
Par Mohamed GUEYE
UNE BANQUE A LA MESURE DES AMBITIONS
Depuis l’intention affichée de la Société générale de se retirer de l’Afrique, notamment du Sénégal, beaucoup de bruits circulent dans les milieux des affaires et les cercles politiques au Sénégal.
Depuis l’intention affichée de la Société générale de se retirer de l’Afrique, notamment du Sénégal, beaucoup de bruits circulent dans les milieux des affaires et les cercles politiques au Sénégal. Si pour beaucoup d’observateurs, cette annonce était juste une question de temps, les spécialistes estiment que c’est une opportunité que l’Etat du Sénégal devrait saisir pour enfin avoir à sa disposition un instrument financier en mesure de lui permettre de réaliser ses ambitions économiques et même politiques. Pour beaucoup, les pouvoirs publics devraient tout faire pour ne pas rater le coche, et éviter que la banque échappe au contrôle de l’Etat, comme cela a été le cas avec le rachat des actifs de la Bnp Paribas, à travers la Bicis, par Sunu Bank du Sénégalais Pathé Dione. Si elle est bien sénégalaise par ses capitaux, cette banque n’est pour autant pas un instrument de politique nationale de l’Etat. De plus, si les Français se sont retirés de la banque, cette dernière n’est pas demeurée un géant sur le marché financier dakarois, et continue, plus d’un an après, à chercher à se repositionner encore sur un marché qui compte plus de 30 établissements financiers.
Des spécialistes des questions bancaires estiment que l’Etat du Sénégal aurait tout intérêt à faciliter un rachat de la Société générale du Sénégal par la Banque nationale de développement économique (Bnde) afin de créer un grand groupe financier, qui pourrait piloter les intérêts de l’Etat. Le Sénégal, qui cherche plus de 18 mille milliards 493 millions de francs Cfa pour le financement de la première phase de son «Agenda national de transformation, Sénégal 2050», a plus que jamais besoin d’un puissant instrument financier en mesure de lui permettre de mobiliser plus facilement les ressources dont il a besoin pour mettre en œuvre sa politique économique. Cela, d’autant plus que les actuels dirigeants du pays font montre de frilosité pour se tourner vers le capital étranger. Le motif serait de ne pas creuser encore plus que nécessaire le trou de l’endettement du pays.
Un banquier nous faisait remarquer que, si l’Etat du Sénégal avait pu s’appuyer sur un groupe bancaire de grande envergure, à l’image de ce que pourrait devenir l’institution que la Bnde devrait former avec une Sgs acquise par des intérêts nationaux, il n’aurait pas connu de revers comme celui essuyé en début de ce mois sur le marché de la Brvm, quand il cherchait 30 milliards en bons du Trésor.
L’Etat du Sénégal possède déjà la Banque de l’habitat (Bhs), qui est destinée à faciliter la politique de logement dans le pays. La Banque agricole (Lba) est l’instrument de financement de l’Agriculture, tandis que la Bnde est censée se positionner sur le financement des Pme. A côté de tous ces instruments, l’Etat a mis en place la Délégation générale à l’entreprenariat des jeunes et des femmes (Der/Fj) dont beaucoup pensent qu’elle serait plus efficace dans son rôle si elle se transformait en banque. Si la Société général venait s’ajouter à cet échafaudage, l’architecture financière pour le financement des projets de l’Etat et des nationaux aurait des assises bien solides. Avec une capacité de mobiliser plus de 40 milliards de Cfa par an, la Sgs alliée à la Bnde retrouverait rapidement sa place de leader sur le marché du Sénégal.
Il est évident que dans le contexte de morosité dans lequel se meut l’Etat, le Sénégal pourrait difficilement mobiliser près de 200 milliards pour racheter les parts des Français. Mais il pourrait néanmoins offrir sa garantie à la Bnde pour que cette dernière puisse lever les montants nécessaires sur le marché financier sous-régional. Le remboursement du crédit serait assuré par les recettes de la banque. D’autres structures financières dans la sous-région ont usé de ce moyen pour acquérir des banques, et elles ont pu rentabiliser leurs acquisitions, sans avoir besoin d’ouvrir leurs capitaux plus que de besoin.
Il est vrai que l’Etat du Sénégal devrait veiller, si cette acquisition devait se faire, à ne pas acheter une coquille vide. La Société générale du Sénégal dispose d’un important portefeuille de clientèle. Une bonne partie d’entreprises françaises implantées au Sénégal a des comptes dans la Sgs, comme la majorité d’entreprises marocaines au Sénégal, sont des clientes de la Cbao Attijariwafa Bank. Il faudrait éviter que, en partant, les intérêts français n’emportent leur portefeuille client. Leurs chaînes de correspondants à travers le monde, qui permettent de faciliter les opérations de leur clientèle, ne devrait pas non plus être rompue du jour au lendemain, si la banque veut garder son prestige et sa puissance. Le jour où l’opération se fera, devra être précédé par ces préalables, seuls en mesure d’éviter que l’Etat n’acquière que des bâtiments et du personnel, à travers lesquels il devra tout reconstruire
Une banque comme celle qui se dessine, faciliterait au duo au pouvoir, la levée de leurs fameuses «Diaspora bonds», si tant est qu’elles parviennent à accrocher les Sénégalais de l’extérieur dont on tend à oublier que ce sont pour une très grande majorité d’entre eux, de petits épargnants pour lesquels les ressources qu’ils dégagent, servent à acquérir des biens périssables comme des maisons pour loger leurs familles, ou des véhicules de transport de nature commerciale. Le reste de leurs ressources sert à nourrir ladite famille restée au pays. Ces personnes ont-elles les moyens de chercher à thésauriser dans l’achat de bons du Trésor ? Il ne faut pas oublier que la mentalité anglo-saxonne d’achat de produits boursiers, ne fait pas encore partie des coutumes sénégalaises. Mais tout peut bien changer.
UNE CELEBRATION DE LA PENSEE PHILOSOPHIQUE DE PLATON
Samedi, l’auditorium d’Harmattan Sénégal a accueilli un public nombreux et passionné à l’occasion de la cérémonie de dédicace du nouvel ouvrage du professeur Djibril Samb, intitulé « Les chemins platoniciens »
Samedi, l’auditorium d’Harmattan Sénégal a accueilli un public nombreux et passionné à l’occasion de la cérémonie de dédicace du nouvel ouvrage du professeur Djibril Samb, intitulé « Les chemins platoniciens ». Cette rencontre intellectuelle, marquée par la profondeur des échanges et la richesse des analyses, a permis de revisiter l’héritage de Platon sous un prisme inédit, mêlant érudition académique et hommage personnel.
Dans son discours inaugural, le professeur Djibril Samb a exprimé, samedi dernier à Dakar, sa gratitude envers les figures clés ayant contribué à la réussite de cet événement. À travers des mots empreints de symbolisme, il a invoqué la protection des dieux de l’écriture, en référence à Platon et aux divinités antiques.
Le professeur a également mis en lumière les rôles essentiels joués par Babacar Diop, philosophe et maire de Thiès, et Massamba Mbaye, modérateur et intellectuel polyvalent. Il les a décrits comme des hommes de culture et de sagesse, incarnant des valeurs d’amitié fidèle et de discrétion, indispensables au dialogue philosophique.
L’éclairage de Songue Diouf sur la philosophie platonicienne
Le point culminant de la cérémonie fut l’intervention de Songué Diouf, professeur de philosophie, qui a captivé l’assistance avec un exposé brillant sur l’héritage platonicien. En mettant l’accent sur la rigueur dialectique et les tensions inhérentes aux dialogues de Platon, il a expliqué comment ces textes allient une structure profonde (dialectique) et une forme superficielle (dialogique). Selon lui, Platon transcende la simple conversation socratique pour se positionner comme un écrivain visionnaire, un « tiers dialoguant » présent dans l’ombre de ses dialogues.
M. Songue Diouf a souligné l’importance du «précepte unificateur» dans les dialogues de Platon, une quête de vérité et d’essence qui, selon lui, constitue l’âme même de la philosophie platonicienne. Il a également mis en avant les tensions entre brachylogie (discours bref) et macrologie (discours long) dans les dialogues socratiques, illustrant ces concepts par des passages clés du Protagoras et du Gorgias.
Un voyage initiatique à travers les dialogues de Platon
Djibril Samb, dans son allocution principale, a partagé un récit personnel de son initiation à la philosophie platonicienne, remontant aux années 1970. Armé de patience et de curiosité intellectuelle, il a exploré l’intégralité du corpus platonicien, mettant en lumière les structures dialectiques et les lignes doctrinales des premiers dialogues. À travers une analyse approfondie, le professeur a décrit trois étapes essentielles de ces dialogues: l’appel du précepte unificateur, son exigence et l’esquisse du destin final de l’enquête philosophique. Il a également discuté du rôle central de l’« alètheia », un concept grec désignant la vérité comme ce qui ne peut être oublié ou ignoré. Pour Djibril Samb, la philosophie de Platon ne se limite pas à une simple recherche intellectuelle : elle ouvre des «portes de l’espérance», guidant les hommes vers le bien ultime, illustré par le concept d’»éclaircissement» dans La République.
Un dialogue éternel entre Socrate, Platon et le lecteur
La cérémonie a également mis en avant les tensions implicites entre Socrate et Platon, notamment dans leur approche des techniques dialogiques. Djibril Samb a expliqué que Platon, en tant qu’écrivain, dépasse les limites de la simple dialectique socratique pour proposer une vision plus large, où chaque dialogue devient un espace de réflexion autonome en revisitant les concepts de brachylogie et de macrologie, il a montré comment ces procédés dialogiques enrichissent les échanges tout en reflétant les dilemmes de la communication philosophique. L’ouvrage, « Les chemins platoniciens » a été unanimement salué comme une contribution majeure à l’étude de Platon. À travers cette oeuvre, Djibril Samb offre une analyse approfondie de la pensée platonicienne, tout en proposant une lecture originale des tensions dialectiques et dialogiques.
La cérémonie s’est conclue dans une ambiance chaleureuse, où professeurs, étudiants et invités ont échangé autour de l’importance de la philosophie dans la quête de vérité et de bien commun. Une célébration intellectuelle qui confirme la place centrale de Djibril Samb dans le paysage philosophique sénégalais et international.
LE CRI DU CŒUR ET DE RÉVOLTE DU BTP
Le secteur, qui représente 3% du PIB national et emploie jusqu'à 500 000 personnes, est au bord de l'asphyxie. Les entreprises nationales recherchées à l'étranger, se retrouvent marginalisées sur leur propre territoire
Les présidents Oumar Ndir du SPEBTPS et Abdel Kader Ndiaye du SNBTP se veulent porte étendards de l’industrie sénégalaise. A cet effet, ils tapent sur la table pour exiger la préférence nationale tout en fustigeant les 70% de la commande publique accaparée parles entreprises étrangères.
La réunification en cours des deux premières organisations patronales, le Conseil national du Patronat (Cnp) et la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes), est en passe de devenir une réalité au niveau du segment du Bâtiment et des Travaux publics (Btp). Lorsque Oumar Ndir, Président du Syndicat professionnel des entreprises du bâtiment (Spebtps) affilié au Cnp, et Abdel Kader Ndiaye, Président du Syndicat national des entreprises et travaux publics (SNBTP) affilié à la Cnes, se retrouvent cote à cote pour parler et défendre la survie du secteur des BTP, c’est le signe de la combinaison de forces. Et surtout si le combat nécessite convergence et non divergence. Alors les deux hommes engagent la bataille en appelant à de nouveaux paradigmes de gouvernance du secteur qui ne doivent plus être l’apanage des entreprises étrangères. D’ailleurs comme disait l’autre, le contenu local est paradoxalement devenu un contenu « étranger » qui doit laisser place à la co-traitance et non à la sous-traitance dès lors que l’entreprise nationale est dotée d’une expertise reconnue autant sur le plan national et qu’international. Malheureusement sur les 7.000 milliards cfa de la commande publique, les 70% sont accaparés par les multinationales étrangères.
La démarche séduit et mérite d’être magnifiée. Car les présidents Oumar Ndir et Abdel Kader Ndiaye ne sont pas en rupture d’émotions face à une situation dramatique d’un secteur des BTP presque à l’agonie. Ils lancent un cri du cœur « révoltant » face aux carterpillars étrangers qui ont écrasé l’entreprise locale. D’où le défi visant à sauver un secteur qui ne doit pas mourir et qui ne peut pas mourir. La preuve par les statistiques de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) laissant apparaitre que le secteur du Btp contribue à 3% du PIB. Cette contribution au PIB peut être rehaussée jusqu’à 7% de l’avis du président Oumar Ndir si l’Etat n’avait pas préféré les entreprises étrangères (Chinoises, Françaises, Indiennes, Turques, Marocaines) pour les grands chantiers comme le TER, Ila Touba, BRT et autres infrastructures routières, hospitalières et universitaires au détriment des entreprises nationales.
Et pour montrer à quel point le domaine des travaux publics occupe une place prépondérante dans l’économie Sénégalaise, le président Ndir note que le Btp se positionne juste après l’industrie. Ce qui fait du Btp un secteur de pourvoyeurs d’emplois estimé entre 300 à 500.000 emplois directs et indirects. Pour le Président du Spebtps, le Btp, bien encadré et structuré, peut facilement servir de ruissellement des activités de l’Etat en termes de développement de projets impactant sur les entreprises de construction, de sous-traitance, de bureau de contrôle, d’exploitation de carrières etc. Le président Abdel Kader Ndiaye du SNBTP, lui, déplore qu’entre 2019-2023, plus de 7.000 milliards cfa de commande publique ont été contractés par des multinationales étrangères au détriment des entreprises nationales. « En termes clairs, près de 70% de la commande publique vont aux entreprises extérieures. Sur les 7000 milliards de frs de la commande publique, environ 70% d’achats de matériels et fournitures soit environ 5000 milliards de frs retournent à l’étranger dans les trésors publics du Maroc, de la Turquie, de la Chine et de la France. Les gros marchés publics ne profitent ni aux majors sénégalais ni aux PME. L’argent obtenu facilement d’Exim Banque Chine, Exim Banque Turquie, c’est de l’argent que les Sénégalais vont payer. Nous contribuons à enrichir ces pays étrangers et nous nous appauvrissons davantage au même moment. Un impact réel sur la croissance qui devient extravertie affectant ainsi le développement de notre pays. Si nous voulons lutter contre la pauvreté et l’emploi des jeunes avec 300.000 demandeurs d’emploi qui arrivent sur le marché chaque année, il faut aider l’entreprise nationale par un secteur privé fort pour soutenir l’Etat sur ces questions de pauvreté et d’emploi des jeunes. Parce que l’Etat, tout comme les collectivités locales, a l’apanage de la commande publique et municipale à travers les chantiers de routes, d’autoroutes, de ponts, d’autoponts, d’écoles, d’universités, d’hôpitaux. L’Etat a alors un rôle extrêmement important à jouer pour soutenir son secteur privé. Maisil est à regretter que pendant ces dernières décennies, l’entreprise sénégalaise et surtout l’entreprise BTP a été laissée en rade par les politiques publiques qui l’ont noyée dans une situation de naufrage » souligne le président du SNBTP avant de « s’étrangler » « Rien ne justifie le fait que l’énorme marché de la commande publique tombe entre les mains des étrangers. Le contenu local est détourné de sa définition puisqu’il est devenu plutôt…étranger. C’est de l’argent contracté pour les Sénégalais qui sont payés à des étrangers. Aujourd’hui, cet argent doit revenir aux entreprises sénégalaises qui doivent être enrichies par l’Etat parce que nous sommes le premier re-distributeur de la richesse nationale. Nous ne pouvons plus proposer des emplois permanents, stables à cause de la situation en cours. L’Etat nous doit actuellement près de 300 milliards de frs. C’est intenable ! » se plaint Oumar Ndir.
Renverser les paradigmes par la co-traitance et non par la sous-traitance !
Face à la situation dramatique observée , Abdel Kader Ndiaye et Oumar Ndir en appellent à de nouveaux paradigmes avec les nouvelles autorités. « Parce que la commande publique est un contenu étranger au détriment local. Que vouloir dire que c’est un acte de grande générosité en offrant 15 à 20% à l’entreprise locale, c’est une grande méprise à notre endroit. Nous ne voulons pas quémander le travail aux entreprises étrangères, de quémander la sous-traitance. L’offre de portefeuille doit émaner de l’Etat et non à la merci des entreprises étrangères, à la sous-traitance à des lots très faibles. Certaines PME-PMI ont renoncé à ces lots pour éviter des difficultés » déplore le président Oumar Ndir. « Il est aujourd’hui de constater et de saluer la prise de conscience de nos gouvernants qui ont inscrit dans la nouvelle stratégie de développement (VISION 2050), en priorité absolue le développement du secteur privé national » souligne le président Abdel Kader Ndiaye. Forts de leurs bulldozers à l’effigie nationale, nos deux plaignants ont déconstruit totalement le slogan « d’une incompétence de l’entreprise nationale » pour s’inscrire en faux ! Et pour mieux foncer sur les détracteurs qui évoquaient l’incompétence des entreprises locales pour la réalisation des projets comme le TER, ILA TOUBA, BRT, l’Aéroport de Diass. « Noussommes ostracisés! Allez – vous aventurer dansla sous-région et surtout dans les pays comme la Côte d’Ivoire, le Burkina, la Sierra Léone, le Mali, le Gabon… et vous verrez que les grandes réalisations portent l’empreinte des entreprises sénégalaises. L’entrepreneur sénégalais en Btp a construit presque toute la sous-région. Il faut clarifier ce débat. La technicité sénégalaise est un label recherché en Afrique. Alors pourquoi nous sommes ostracisés au Sénégal ? » s’interroge le patron du SNBTP avant d’être appuyé par son collègue Oumar Ndir qui ajoute qu’« il est temps que les autorités nationales fassent appel à l’expertise sénégalaise dès lors que les citoyens paient cette commande qui tombe dans l’escarcelle des étrangers. Touteslesressources nationales doivent être pour les entreprises locales. Cela doit être une culture. Nous devons aller vers une inversion des politiques publiques. Les grands projets de l’Etat ne peuventse faire sans participation du secteur privé. Les nouveaux paradigmes s’illustrent par l’inversion du régime de la commande publique en régime de co-traitance. L’entreprise étrangère doit dépendre de l’entreprise locale. L’Etat a une mission de politique publique au service de l’entreprise nationale ».
Etablir un pacte national entre les entreprises et l’Etat
Les présidents Abdel Kader Ndiaye et Oumar Ndir estiment l’urgence d’établir les fondements du Partenariat Public-Privé orientés vers la préférence nationale. Dans les domaines d’interventions où l’expertise locale est avérée, le choix prioritaire mérite d’être accordée à la compétence locale. Dans les grands projets PPP, choisir des entreprises nationales et leur laisser la charge de prendre un partenaire technique extérieur si nécessaire. Ils en appellent aussi à l’assainissement du secteur du BTP par la qualification et la classification des entreprises. En outre, il s’agira d’opter pour une coopération économique et financière dont les financements indus impacteront efficacement sur la lutte contre la pauvreté et profiteront réellement aux entreprises, et industries et ménages. Il s’agira d’arriver à un Pacte national axé sur le choix accordé à la compétence nationale. L’exemple nous vient du Maroc où tous les projets de route sont confiés à des entreprises marocaines afin de garantir la richesse nationale aux populations attestant le passage du contenu extérieur au vrai contenu local. Au finish, la terre reviendra aux nationaux, la priorité à l’employabilité des jeunes, la réhabilitation des chemins de fer à l’intégration sous-région ale… « La matérialisation de ce Pacte national passera par un cadre de concertation formalisé, une démarche participative et inclusive. Les grands projets de l’Etat ne peuvent passe faire dansle secteur privé national » soulignent tour à tour les présidents Oumar Ndir du Syndicat professionnel des entreprises du bâtiment (Spebtps) et Abdel Kader Ndiaye du Syndicat national des entreprises et travaux publics (SNBTP).
LE MINISTERE CLARIFIE LES CRITERES D’ETAT CIVIL POUR LES CONCOURS D’EXCELLENCE
Face à une polémique née sur les réseaux sociaux concernant l’exclusion présumée d’enfants tardivement déclarés des concours scolaires d’excellence, le Ministère de l’Éducation nationale a tenu à réagir.
Face à une polémique née sur les réseaux sociaux concernant l’exclusion présumée d’enfants tardivement déclarés des concours scolaires d’excellence, le Ministère de l’Éducation nationale a tenu à réagir. Dans un communiqué officiel, il a apporté des précisions pour dissiper tout malentendu et éclairer l’opinion publique.
Selon le communiqué, aucun candidat n’a été exclu des concours pour non-conformité des documents requis, tant que ceux-ci respectent les dispositions règlementaires. Le Ministère a rappelé que les textes organisant ces concours, comme ceux du Lycée Scientifique d’Excellence de Diourbel (LSED), du Lycée d’Excellence Mariama Ba de Gorée (LEMBA) et du Collège DARA RAMA, exigent des jugements supplétifs d’état civil. Ces jugements supplétifs sont distincts des déclarations tardives et doivent respecter des délais précis : Deux ans après la naissance pour le LSED et le LEMBA et cinq ans après la naissance pour le DARA RAMA. Ces critères visent à garantir une homogénéité d’âge parmi les élèves, notamment dans les établissements avec internat.
Vers une réforme des textes
Conscient des difficultés que ces exigences peuvent poser à certaines familles, le Ministère a annoncé être en concertation avec des experts juridiques et spécialistes de l’état civil pour réviser les textes régissant ces concours. L’objectif est d’y intégrer des cas spécifiques tels que les jugements d’adoption, de reconnaissance ou de reconstitution d’acte. Cette réforme ambitionne de mieux refléter les réalités sociales et administratives du pays, tout en maintenant le principe d’équité.
En attendant cette révision, le ministre avait déjà pris une mesure exceptionnelle lors des examens et concours de 2024. Conformément aux directives du Conseil interministériel, une dérogation a été accordée à tous les candidats sans pièce d’état civil, leur permettant de passer les épreuves. Des mécanismes sont actuellement déployés dans les académies pour régulariser la situation administrative de ces élèves.
Appel à la responsabilité collective
Le Ministère de l’Éducation nationale a également mis en garde contre la désinformation ou l’interprétation erronée des règles encadrant les concours d’excellence. De telles pratiques, selon le communiqué, pourraient nuire aux efforts en faveur d’une éducation inclusive et équitable. Le Ministère a enfin réaffirmé son engagement en faveur des enfants et des familles sénégalaises. Il reste ouvert à toute suggestion constructive et entend continuer à promouvoir une éducation de qualité pour tous.
Ce développement illustre la volonté du Ministère de répondre aux préoccupations des citoyens tout en adaptant les politiques éducatives aux réalités du terrain. La réforme annoncée pourrait, à terme, contribuer à renforcer la confiance dans le système éducatif national.
Par Mbagnick DIOP
IL AURAIT MIEUX FAIT DE SE TAIRE ET SE TERRER
Hier, les Sénégalais ont dû se frotter les oreilles et écarquiller les yeux pour percevoir la menace du sieur Macky Sall furieux d’être accusé de voleur.
Hier, les sénégalais ont dû se frotter les oreilles et écarquiller les yeux pour percevoir la menace du sieur Macky Sall furieux d’être accusé de voleur. Au motif que X, selon les termes de sa plainte, l’a accusé d’avoir provisionné un compte bancaire à hauteur d’un milliard de dollars, Macky Sall entend se libérer des mauvais souvenirs. X a sans doute relayé, à tort ou à raison, une information susceptible d’avilir l’image de Macky Sall dans un contexte économique et politique crucial. Un fait survenu au moment où nombre de sénégalais souhaitent d’ailleurs qu’il soit traduit devant une haute Cour de justice.
A vrai dire, Macky aurait mieux fait de se taire et se terrer plutôt que de jouer le parangon de vertus. N’a-t-il pas traduit Karim Wade devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite, en vertu de la sauvegarde des intérêts financiers de l’État ? Que n’a-t-on pas entendu au registre des accusations de malversation financière. Les centaines de milliards logés dans des paradis fiscaux, tel le Bahamas, les comptes sous-couverts d’hommes liges à Monaco et tuti quanti.
Qui plus est, Macky Sall ne peut dire qu’il n’a pas eu écho d’une vidéo fracassante de son beau-frère, Adama Faye, qui a fait état d’un contentieux financier qui l’opposerait à Amadou Ba son ex ministre des Finances. Alors, plainte pour plainte Macky ne devrait pas donner l’impression que la révélation de son beau-frère le laisse de marbre.
De surcroît, il a transmis à son remplaçant un l’héritage économique et financier duquel résulte des scandales qui suscitent une indignation collective. Même les partenaires majeurs du Sénégal ont tenu à publier des communiqués qui confirment, sans ambages, la ruine économique et financière issue d’une gouvernance prétendument sobre et vertueuse.
On ne le dira jamais assez, Macky Sall ne peut soulager sa conscience par des faux fuyants. Jamais dans l’histoire politique du Sénégal, un Président en fin de mandat ne s’est comporté comme lui.
A défaut de louer la tolérance de son remplaçant, il doit se garder de s’immiscer dans le jeu politique en espérant qu’il pourra rebondir et prendre sa revanche les Sénégalais qui l’ont désavoué en mars 2024.
LA LEÇON DE MBAYE DIONE AUX HOMMES POLITIQUES SENEGALAIS
En choisissant de lâcher la proie de la banque pour l’ombre de la politique, Par idéal, l’excellent banquier abandonne une situation plus que confortable pour tenter sa chance dans le monde si cruel de la politique sénégalaise.
En général sous d’autres cieux, dans les pays que l’on qualifie de « démocraties avancées », on entre en politique après s’être accompli économiquement. Autrement dit, après avoir bien gagné sa vie et assuré ses arrières. On fait donc de la politique pour défendre ses idées, par idéal, par passion et par engagement. Par désir de servir la collectivité.
Tout le contraire de ce qui se fait chez nous, en Afrique, où la politique est considérée comme le moyen d’enrichissement le plus sûr et le plus rapide. De ce point de vie, ce que vient de faire Mbaye Dione — et quelques rares autres avant lui, sans doute — mérite d’être applaudi et cité en exemple. Car force est de reconnaître que ce n’est pas touslesjours qu’on voit un directeur général de banque — fût-ce un petit établissement financier — démissionner de ses prestigieuses fonctions pour s’aventurer dans la jungle de la politique. Surtout dansl’univers impitoyable de ce monde tel qu’il se présente dans notre pays. C’est pourtant ce qu’il vient de faire.
Elu député de la quinzième Législature, une fonction incompatible avec celle de directeur général d’une société nationale, encore que ce n’était pas le cas de la BIMAO (Banque des Institutions mutualistes de l’Afrique de l’Ouest), apparentée au Crédit Mutuel du Sénégal (CMS), il a donc opté pour le Parlement. Et renoncé à son confortable salaire de banquier pour un traitement cinq fois inférieur au moins. Par passion pour la politique. Par conviction, par engagement, par idéal. Jusque-là loin des feux de la rampe, il entend profiter de la formidable tribune de l’Assemblée nationale, des caméras et des projecteurs pourse faire connaître des Sénégalais et, pourquoi pas ?, briguer la présidence de l’Alliance des Forces de Progrès(AFP) du président Moustapha Niasse, un parti dans lequel il milite depuis sa création et dont il a été le patron du mouvement des jeunes. Là déjà, il prenait de grands risques car militer ouvertement dans un parti politique de l’opposition tout en étant cadre dans une grande banque étrangère, il fallait une sacrée dose de courage pour le faire et du courage, Mbaye Dione en a à revendre effectivement. Il entend donc désormais, en devenant honorable député, relancer le projet politique de l’AFP, une formation dans le creux de la vague depuis son compagnonnage avec l’Alliance Pour la République (APR) dans le cadre de la coalition Benno Bokk Yaakar (BBY). Pour ce nouveau challenge — la direction de l’AFP —, Dione a de fortes chances de succès en raison de ses excellents états de services politiques puisque, en plus d’avoir dirigé les jeunesses progressistes, il dispose d’une base solide à travers la commune de Ngoundiane, dans le département de Thiès, à la tête de laquelle il a été régulièrement plébiscité et où il n’a jamais perdu une seule élection. D’ailleurs, ses nombreuses réalisations dans les domaines de l’éducation et de la santé en particulier, mais aussi de l’électrification et de l’hydraulique rurales ont fini de transformer Ngoundiane en une commune moderne, d’où l’infinie reconnaissance des populations à son endroit. Surtout, surtout, en décidant de s’engager dans la mare à crocodiles de la vie politique nationale, Mbaye Dione veut contribuer à redorer le blason d’une opposition politique dont le moins que l’on puisse dire est qu’elle ronronne et manque de crédibilité. Ce en contribuant à instaurer un débat politique basé sur desidées nouvelles. Ça tombe bien puisque, depuisle mois de mars dernier, une nouvelle génération, la sienne, est aux affaires après avoir envoyé à la retraite les dinosaures qui, depuis des décennies, exerçaient leur emprise sur le champ politique. Et alors que les précédentes législatures étaient surtout caractérisées par des invectives, des disputes de bornesfontaines, des insultes voire des scènes de pugilat, des débats au ras des pâquerettes en tout cas, lui, le banquier, pourra œuvrer à recentrer les débats sur les questions économiques quisont assurément les plus essentielles car impactant directement le vécu de nos compatriotes. Nul doute qu’il le fera avec la courtoisie qui l’a toujours caractérisé, lui l’opposant modéré qui abhorre les extrémismes et la radicalité.
Un Mozart de la banque
Mais Mbaye Dione est aussi, et surtout, un excellent banquier qui a blanchi sous le harnais de la finance et qui a fait ses preuves partout où il est passé que ce soit à la Société générale des banques du Sénégal (SGBS), au Crédit International mais aussi à la BIMAO qu’il dirige depuis cinq ans. C’est surtout à la tête de ce dernier établissement qu’il a montré l’étendue de ses talents. Lorsqu’il a été nommé par le conseil d’administration à la tête de cette institution aux capitaux exclusivement privés — eh oui, contrairement à ce qu’ont voulu faire croire certains —, en janvier 2020, il a trouvé une banque confrontée à d’énormes problèmes de gouvernance, d’exploitation et de management. Le personnel avait le moral dansles chaussettes et, comme si cela ne suffisait pas, dix collaborateurs venaient d’être licenciés pour motif économique. Inutile de dire que grâce à sa connaissance approfondie du secteur bancaire, son entregent et à sa rigueur professionnelle, Mbaye Dione avait réussi rapidement à inverser cette tendance négative. C’est ainsi que, dès la clôture de l’année 2020, après donc un an au guidon, cette banque habituée aux déficits abyssaux avait fait un bénéfice record de 2,5 milliards de francs. Une tendance quis’est maintenue depuis lors. Le résultat attendu pour cet exercice 2024 ne devrait pas constituer une exception en matière de bénéfices. Bien au contraire !
En seulement cinq ans, le banquier et politicien a triplé le total de bilan de la Bimao, fondée en 2010, en le portant de 34 milliards sur la période 2019-2019, à plus de 90 milliards en fin 2024. Mieux, le portefeuille de la banque a été multiplié par cinq passant de 400 comptes courants actifs à 2000. La performance est d’autant plus remarquable qu’elle a été réalisée dans trois agences seulement ouvertes à Dakar, à Kaolack et à Ziguinchor. Cette augmentation sensible du nombre de clients s’est accompagnée d’une diversification des activités de l’établissement avec aujourd’hui trois segments dont le marché des particuliers et des professions libérales, celui des PME et PMI et, last but not least, le marché des Institutions de microfinance et des Institutionnels qui est devenu le cœur de métier de la BIMAO.
En effet, dans ce dernier secteur de la microfinance, la banque a réussi à élargir son portefeuille aussi bien sur la place de Dakar que dans la sous-région où elle compte des clients de SFD (systèmes financiers décentralisés) disposant de bonnes signatures en Côte d’Ivoire, au Mali, au Burkina Faso et au Togo notamment. Toute cette expansion, voire ce développement fulgurant, procède d’une politique agressive initiée depuis 2023 pour booster le segment de la clientèle des particuliers grâce à la digitalisation des nombreux services de la banque, et l’introduction d’innovations comme la banque en ligne, le « banque to wallet », la monétique avec l’introduction des premières cartes bancaires GIM Uemoa etc. D’autres chantiers ont été lancés que Mbaye Dione ne finalisera malheureusement pas. Ce sera donc à son successeur de les mener à terme, le banquier de Ngoundiane étant de nouveau happé par la politique qui ne veut décidément pas lâcher. Une chose est sûre :s’il connaît dans ce nouveau champ auquel il a décidé de se consacrer désormais la même réussite qu’en matière de banque, alors on peut prédire sans risque de se tromper qu’il fera une excellent carrière politique. Et les Bassirou Diomaye Faye, Ousmane Sonko, El Malick Ndiaye et autres devront compter avec lui dans les années à venir. Pour notre part, au « Témoin », nous souhaitons bon vent à celui qui a été notre banquier toutes ces dernières années et dont le soutien ne nous a jamais fait défaut !
VIDEO
LA MÉMOIRE DES TIRAILLEURS AU COEUR D'UNE POLÉMIQUE
Cheikh Oumar Diagne, ministre conseiller à la présidence, a déclenché le tollé en qualifiant de "traîtres" ces soldats africains de l'armée française. Un paradoxe saisissant alors que le pays commémore en grande pompe ce mois-ci, les 80 ans de Thiaroye 44
(SenePlus) - Le Sénégal se retrouve au cœur d'une vive polémique sur la mémoire des tirailleurs, quelques semaines seulement après avoir commémoré en grande pompe les 80 ans du massacre de Thiaroye.
L'étincelle est venue de Cheikh Oumar Diagne, ministre conseiller et directeur des Moyens généraux de la présidence de la République, qui a qualifié les tirailleurs de "traîtres qui se sont battus contre leurs frères pour des miettes" lors d'un entretien à Fafa TV le week-end dernier. Il a notamment affirmé qu'ils "étaient préoccupés par l'argent qui était à l'origine du massacre de Thiaroye".
Ces déclarations contrastent fortement avec l'hommage national rendu le 1er décembre dernier, où le président Diomaye Faye dirigeait personnellement les cérémonies du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye, considéré comme l'une des pages les plus sombres de l'histoire coloniale française au Sénégal.
Face au tollé suscité par ses propos, particulièrement dans les médias, le ministre conseiller a tenté de s'expliquer via une longue publication sur les réseaux sociaux ce mardi 2' décembre 2024. Il y établit une distinction entre la commémoration du massacre, qu'il qualifie d'"acte lâche et ingrat perpétré par la France", et le rôle historique des tirailleurs eux-mêmes.
Remontant aux origines, il rappelle que le corps des tirailleurs fut "créé par décret de Napoleon 3 en 1857 sur demande de Louis Faidherbe qui était en manque d'effectifs dans les territoires à acquérir/maintenir." Une création qui, selon lui, pose question : "Comment pouvons-nous détester Faidherbe pour ce qu'il a fait et aimer son bras armé ?"
La controverse a rapidement pris une dimension politique. Le journaliste Ayoba du groupe Walfadjri a souligné la contradiction apparente : "Du coup, le président a honoré les traîtres, le 1er décembre ?" Son confrère Pape Alioune Sarr est allé plus loin, qualifiant ces propos de "deuxième loupé" après une précédente controverse sur les guides religieux, et s'interrogeant sur le maintien du ministre dans ses fonctions.
Dans sa tentative d'apaisement, Cheikh Oumar Diagne a présenté ses regrets aux personnes heurtées, tout en maintenant le fond de son analyse historique : "Nous avons tous des parents tirailleurs, nous prions pour eux et nous les respectons. Mais ils se battaient pour la France ; la France œuvrait pour exploiter les territoires et dominer les peuples. C'est cela la vérité."
Cette polémique intervient à un moment particulièrement sensible où le Sénégal s'efforce de réévaluer son histoire coloniale, entre reconnaissance des sacrifices des tirailleurs. Les récentes cérémonies de Thiaroye, marquant les 80 ans du massacre de ces soldats africains par l'armée française, avaient justement pour but d'honorer leur mémoire et de réclamer justice, rendant les propos du ministre d'autant plus controversés.
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L’US GOREE INFLIGE AU JARAAF SA PREMIERE DEFAITE ET CONFORTE SA PLACE DE LEADER
L’US Gorée, a signé hier, lundi 23 décembre 2024, au stade Djagaly Bagayogo de Grand-Yoff, la première défaite du Jaraaf de Dakar dans le derby dakarois comptant pour la 9eme journée retard du championnat de Ligue 1.
L’US Gorée, a signé hier, lundi 23 décembre 2024, au stade Djagaly Bagayogo de Grand-Yoff, la première défaite du Jaraaf de Dakar dans le derby dakarois comptant pour la 9eme journée retard du championnat de Ligue 1.
Privés de quatre journées sélectionnées avec le Sénégal pour les besoins match contre le Libéria à Monrovia, les « Vert et Blanc » se sont inclinés sur le score de (2 à 0).
Le club insulaire a ouvert le score grâce à Mamadou Ndoye Sow à la 19e mn avant d’aggraver le score dans les ultimes minutes de la rencontre du match sur un pénalty transformé à la 97e minutes par Raphaël Ndong.
Avec cette sixième victoire, l’Union sportive goréenne conforte un peu plus sa place de leader (20 points). Les «Vert et Blanc» pointent à la 6eme place du classement ( 12 points).
PRENDRE LES PRECAUTIONS FACE AU LIBERIA ET METTRE LES INGREDIENTS POUR GAGNER LE MATCH RETOUR
Souleymane Diallo a gardé un résultat positif du match nul (1-1) concédé par l’équipe du Sénégal devant le Libéria dans le cadre de la manche aller du dernier tour des éliminatoires du CHAN 2025.
Accrochée (1-1) par le Libéria à Monrovia lors du match aller du deuxième tour des éliminatoires du CHAN 2025, l’équipe nationale locale du Sénégal a pris une option sérieuse vers la qualification. Si le résultat reste positif devant une équipe libérienne joueuse et expérimentée, l’entraineur Souleymane Diallo estime que les Lions locaux vont mettre toutes les précautions et les ingrédients qu’il faut pour gagner le match retour prévu le 28 décembre au stade Abdoulaye Wade.
Souleymane Diallo a gardé un résultat positif du match nul (1-1) concédé par l’équipe du Sénégal devant le Libéria dans le cadre de la manche aller du dernier tour des éliminatoires du CHAN 2025. Selon le sélectionneur national, les Lions locaux ont su faire preuve de discipline et de patience pour faire face à une équipe libérienne joueuse et expérimentée.
« La première analyse que l’on a faite de cette équipe libérienne, c’est qu’elle est venue avec une autre intention dans le jeu. Heureusement, nous nous sommes préparés à ces éventualités. C’est pourquoi, on a pris le point du match nul. On savait que c’est une équipe joueuse, qui a de l’expérience à son niveau, avec des joueurs expérimentés qui ont l’habitude de jouer l’Afrique. On s’est dit qu’il fallait être patient avec eux et être plus endurant. Le plan a marché », a-t-il expliqué sur FSF TV Souleymane Diallo.
« Dans l’ensemble, les garçons ont fait un match correct. On sait qu’on joue à l’extérieur. On a préparé un plan de jeu qui nous a permis de prendre le point. On est venu chercher un résultat probant, soient les trois points de la victoire ou le point du nul. Les joueurs l’ont fait. Je les encourage et les félicite pour cela », ajoute-t-il.
Pour le coach des Lions, qui disputait son premier match sur le banc des Lions locaux, le Sénégal garder toutes leurs chances pour le match retour, prévu au stade Abdoulaye Wade, dimanche prochain. Dans cet élan, le technicien sénégalais indique que le Sénégal va prendre toutes les précautions pour valider à Dakar sa qualification. Comme lors de la dernière édition du CHAN où les Lions de Pape Thiaw avaient réussi, contre la même équipe de la Lone Star, à faire la différence à domicile avant d’aller remporter le trophée. « C’est un souvenir et c’est le passé. L’essentiel est de se concentrer sur le présent. Le souvenir est bon parce qu’on les a battus ici (3-1). Cela veut dire que nous allons prendre les précautions nécessaires mettre les ingrédients qu’il faut pour gagner ce match retour. Même s’il faudra capitaliser le but marquer à l’extérieur qui pourrait être décisif. « La chance existe dans le football mais avec un pourcentage très faible. On provoque la chance. On savait qu’en voyageant, il faut tout faire pour avoir un bon résultat. C’est surtout de mettre un but. Un but à l’extérieur était une stratégie que l’on a mis sur place », précise Souleymane Diallo.
Par S.E. Mme LI YAN
POURSUIVRE L’AMITIE ET AVANCER EN BRISANT LES VAGUES
L’année 2024 a marqué le début d’une nouvelle ère d’amitié sino-sénégalaise. Sous l’égide des deux chefs d’État, les relations entre la Chine et le Sénégal ont réussi à traverser ensemble la période de transition.
Le temps passe vite sans qu’on s’en aperçoive. L’année 2024 qui touche à sa fin, a été une année pleine de défis et d’épreuves, mais aussi une année de persévérance et de progrès. En faisant un bilan de l’année écoulée, on constate que le monde entier a œuvré pour relever les défis de l’époque et surmonter les aléas internationaux, mettant ainsi en lumière la valeur et l’importance du développement et de la paix.
L’année 2024 a marqué le début d’une nouvelle ère d’amitié sino-sénégalaise. Sous l’égide des deux chefs d’État, les relations entre la Chine et le Sénégal ont réussi à traverser ensemble la période de transition. Après l’élection du Président Bassirou Diomaye Faye, le Président Xi Jinping lui a adressé dans un premier temps un message de félicitations. En septembre, à l’invitation de son homologue chinois, le Président Faye s’est rendu en Chine pour participer au Sommet 2024 du FOCAC en tant que co-président du Forum et effectuer sa première visite d’État dans un pays hors continent. Lors de la visite, les deux chefs d’État sont parvenus à plusieurs consensus importants, traçant ensemble une nouvelle feuille de route pour approfondir le Partenariat stratégique global Chine-Sénégal et pour construire une communauté d’avenir partagé sino-sénégalaise de haut niveau.
Au cours de l’année écoulée, nos deux pays ont obtenu des résultats fructueux en matière de coopération. Étant le premier partenaire commercial du Sénégal, la Chine a accordé au Sénégal ainsi qu’à d’autres pays africains amis un traitement préférentiel de tarif douanier zéro à 100% des produits exportés vers son territoire. Dans le domaine de l’infrastructure, des progrès remarquables ont été réalisés plus tôt que prévu dans des projets phares tels que l’autoroute Mbour-Kaolack et le Projet d’aide de réhabilitation des 4 stades dont le Stade LéopoldSédar-Senghor qui contribuera à la bonne organisation des Jeux olympiques de la jeunesse de Dakar 2026. De surcroît, la coopération dans des domaines comme l’agriculture, le numérique, la santé, les nouvelles énergies, l’éducation et la culture a rendu les relations bilatérales plus profondes et plus durables. L’amitié sino-sénégalaise, fondée sur une harmonisation des valeurs et intérêts communs, ouvre de nouvelles et vastes perspectives pour le développement mutuel.
L’année 2024 a également été témoin de la nouvelle phase de développement de la Chine. Face aux défis sur le plan tant intérieur qu’extérieur, le gouvernement chinois a maintenu sa ligne directrice dite « aller de l’avant à pas assurés », en renforçant activement la régulation économique par le biais de l’orientation politique, qui a conduit à la réalisation des objectifs principaux du développement socio-économique pour l’année 2024. Au cours des trois premiers trimestres de cette année, le PIB de la Chine a atteint près de 95 000 milliards de yuans, avec une croissance de 4,8% en glissement annuel. Les industries vertes, représentées par les véhicules électriques, les batteries au lithium et les produits photovoltaïques, ont continué à afficher une croissance à deux chiffres. De ce fait, la Chine reste toujours une force stabilisatrice et un moteur essentiel de la croissance mondiale.
En juillet dernier, le 3e session plénière du 20e Comité central du PCC s’est tenue avec succès à Beijing, établissant un plan systématique pour approfondir davantage les réformes à l’échelle nationale. Ce plénum a envoyé un signal fort au monde entier, montrant une Chine déterminée à poursuivre sa voie de réforme et d’ouverture, à fournir plus de certitude à un monde incertain et à dynamiser la prospérité commune de l’humanité.
Plus les changements dramatiques sont fréquents, plus on devrait insister sur la justice ; plus la mer est agitée, plus il est impératif de braver les vagues pour naviguer. À l’avenir, le développement de haute qualité de la Chine apportera encore davantage d’opportunités aux pays en développement, notamment aux pays africains, à l’instar du Pays de la Teranga. Comme l’a souligné le Président Xi Jinping lors de sa rencontre avec le Président Bassirou Diomaye Faye, “la Chine et le Sénégal sont des amis et partenaires sur la voie du développement et du redressement nationaux”, la partie chinoise apprécie et soutient l’ambition et les efforts inlassables du gouvernement sénégalais pour mener la transformation systémique du pays et réaliser la modernisation nationale. En persévérant dans l’esprit de sincérité, d’amitié, de respect mutuel et de coopération gagnant-gagnant, la Chine est disposée à accompagner le développement du Sénégal, à mettre en œuvre les consensus importants des deux chefs d’État, et à promouvoir la mise en synergie des fruits du Sommet 2024 du FOCAC et de la visite du Président Faye avec le plan « Vision Sénégal 2050 », en vue de créer un avenir encore plus prometteur pour l’axe Beijing-Dakar.
(Articlé signé par S.E. Mme LI YAN, CHARGÉE D’AFFAIRES DE L’AMBASSADE DE CHINE AU SÉNÉGAL)