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7 juin 2025
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LE DUEL SALL-SONKO RELANCÉ
Entre le retour surprise de l'ancien président de la République et la stratégie audacieuse de Pastef, les enjeux de ces législatives n'ont jamais été aussi élevés. Décryptage d'un scrutin qui pourrait redessiner l'avenir du pays
Ce lundi 7 octobre 2024, les experts Maurice Dione, professeur de Sciences politiques, et Mamadou Seck, politiste spécialiste des questions électorales, ont décrypté sur TFM les enjeux des prochaines élections législatives anticipées.
La course est lancée : sur 49 dossiers déposés, 41 listes ont été validées par la Direction générale des élections. Les recalés disposant de 24 heures pour saisir le Conseil constitutionnel. De quoi marquer le début d'une bataille juridique et politique intense.
Le retour fracassant de Macky Sall sur la scène politique, en tant que tête de liste de la coalition Wallu Senegal, électrise le débat. Selon les analystes, cette décision pourrait être motivée par une volonté de "laver l'affront" et de protéger ses arrières face aux menaces de poursuites judiciaires.
Face à cette reconfiguration, la stratégie de Pastef, le parti au pouvoir, intrigue. En décidant de concourir sous sa propre bannière, Ousmane Sonko prend un risque calculé. Cette décision, qualifiée de "retour à l'orthodoxie" par les experts, vise à consolider sa base et à sécuriser ses futurs élus à l'Assemblée nationale.
L'enjeu est crucial pour la nouvelle majorité présidentielle qui cherche à obtenir une majorité parlementaire pour mettre en œuvre son programme. Cependant, elle fait face à une opposition recomposée et déterminée, avec notamment la coalition de Macky Sall qui promet une compétition féroce.
Sur le plan logistique, les discussions se poursuivent autour de l'utilisation des bulletins de vote en petit format, une mesure qui pourrait permettre une économie de 8 milliards de francs CFA. Pendant ce temps, la distribution du matériel électoral touche à sa fin dans presque toutes les régions du pays.
LA GAUCHE PLURIELLE MONTE AU CRÉNEAU
La coalition d'organisations de gauche fustige les "menaces à peine voilées" du gouvernement envers le Parti de l'Indépendance et du Travail (PIT). Elle accuse le régime actuel de vouloir instaurer "une dictature de type nouveau"
La Gauche plurielle lance un cri d'alarme face à ce qu'elle perçoit comme une dérive autoritaire du pouvoir, cristallisée par des menaces envers le Parti de l'Indépendance et du Travail. La déclaration, empreinte d'un ton combatif, rappelle le rôle historique de la gauche dans l'instauration de la démocratie au Sénégal et dénonce une tentative d'instaurer "un régime de terreur".
"Déclaration des organisations membres de la Gauche plurielle
Dans un communiqué, en date du 1er octobre 2024, le Porte-parole du gouvernement répond, avec des menaces à peine voilées, à la déclaration du Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT) diffusée le 27 septembre 2024.
Les organisations membres de la Gauche plurielle, après avoir réitéré leurs félicitations au PIT, parti membre fondateur de la Gauche plurielle, pour la qualité de ses positions courageusement exprimées, tient à rappeler au pouvoir que les militantes et les militants de nos partis et mouvements ont consenti toutes sortes de sacrifices pour l’avènement, au Sénégal, d’un régime démocratique qui garantit la libre expression des opinions.
Acteurs et témoins de toutes les luttes couronnées, actuellement, par le pluralisme politique, syndical et médiatique les responsables et militants de nos formations politiques ont fait face à toutes les intimidations et vaincu les partisans de la pensée unique. Ce n’est donc pas, aujourd’hui, que des apprentis-dictateurs, surgis de nulle part, l’insulte à la bouche, réussiront à museler nos partis. Toute tentative de confiscation des libertés et droits des citoyens conquis de haute lutte est vouée à l’échec. Qu’ils se le tiennent pour dit, et définitivement !
Analysant les déclarations des plus hautes autorités du pays sur l’état des finances publiques et les mesures qu’elles envisagent, le PIT n’a fait qu’alerter le peuple sénégalais sur l’éventualité d’une difficile situation économique et sociale à venir.
Plutôt que de tenter vainement d’intimider un parti politique qui exprime librement ses opinions sur la gouvernance du pays, le pouvoir actuel devrait s’atteler, enfin, à apporter des solutions aux problèmes que rencontrent nos concitoyens : la cherté de la vie, le chômage, l’émigration irrégulière, etc.
Devant son impuissance à satisfaire les légitimes aspirations du peuple, le pouvoir s’efforce d’instaurer un régime de terreur pour bâillonner les voix dissonantes : activistes, journalistes et politiques sont traqués, arrêtés, mis en détention ou interdits de sortie du territoire. C’est peine perdue !
Les organisations de la Gauche plurielle expriment toute leur solidarité aux camarades du PIT et, au-delà à tous les citoyens victimes de la dictature du pouvoir actuel et engagent les militants à rester mobilisés pour préserver tous les acquis démocratiques et vaincre ce régime dont le « Projet » insidieux est d’installer, au Sénégal, une dictature de type nouveau."
par Ibra Pouye
PERMETTEZ-MOI D’ÊTRE UN DÉPUTÉ DU PEUPLE POUR BÉNÉFICIER D’UNE IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE
Je m’appelle Sa Rondeur Sall, ancien petit dictateur et narcotrafiquant d’un doux pays se nommant le Sénégal. Je traine des casseroles et je sais qu’elles sont si grosses qu’elles ne pourront pas entrer dans une soute d’avion
Ma foi et si j’en ai une, que sais-je encore, un embrouillamini dans ma tête et je ne sais quoi raconter et au rythme où vont les évènements. Que vais-je devenir ? Ousmane Sonko et Emmanuel Macron, mes deux malheurs et sans oublier mon bienfaiteur, le roi de ce doux royaume chérifien où j’ai posé mes pénates et ma douce Marième, ma moitié, épouse et compagne des bons et des vieux jours.
Ousmane Sonko, sortez de mon corps, grassouillet et dodu. Je m’appelle Sa Rondeur Sall, ancien petit dictateur et narcotrafiquant d’un doux pays se nommant le Sénégal. Mais je ne suis guère un trafiquant de drogue même si mon nom dans l’imaginaire des Sénégalais, mes anciens sujets, est mêlé à tout. Un trafic d’armes auquel je suis mêlé, cela est vrai. En effet, mêlé à tout parce je régnais sur tout et ma personne était sanctifiée avant d’être chassée par le peuple sous la houlette d’un vaillant homme voire un démiurge. Répéter son nom dans ce testament me fait pousser des cris d’orfraie parce que je n’ai nullement envie de le voir en fresque.
De mon départ de ce pays, de gros cafards sortent des tiroirs et ternissent mon image et je ne sais quoi faire en ce moment. Je me sens abandonné. Les nuits sont longues et sont mon refuge. Fort heureusement que ma chère et tendre épouse est là pour me réconforter. Je me sens lâché par tout le monde et même par mon griot des temps modernes, grand voleur devant l’éternel. Oh mon Farba, t’es où, on t’interdit aussi de sortir du territoire. Mais bon tu pourrais traverser le fleuve et me rejoindre au Maroc, ce doux pays où vivre fait revivre et dans mon très joli riad des mille et une nuits.
Un jardin d’Eden fleuri et où se racontent les fables de Sa Majesté Sall Lamtoro Bur Guédé, cette lignée de guerriers, aimant la guerre et assoiffés de sang. Oh le pouvoir est grisant. Il m’a rendu très riche. Mais riche, je le suis quand mon mentor Wade m’a offert or et argent à mi-mandat. Ah Abdoulaye Wade, le généreux, le talentueux, l’homme qui a plusieurs flèches à son arc. Mais la trahison a été mon arme fétiche. En effet, je l’ai traîné dans la boue quand il a perdu le pouvoir. Cette jouissance de ce bas monde. Je me suis acharné sur son fils, un véritable pilleur de nos deniers publics. Mais bon, j’ai fait pire que Wade fils.
L’argent et moi, une vieille histoire. Je l’aime trop. Je le compte et même dans mes rêves. Face à l’argent, je perds le contrôle de tout et je peux même vendre ma douce moitié, elle le sait et c’est cela qui nous unit. Rire jaune. Face au pouvoir et à l’argent, je suis capable de vendre ma famille dont mon frère Aliou qui ne m’est d’aucune utilité, ce traitre ayant pris ses aises chez mon ancien Premier ministre. Lui-là, surnommé Amwang ou Bazoum, l’éternel mal aimé de la politique sénégalaise. Je le déteste mais il me fait toujours peur parce que trop riche. Après une batterie d’enquêtes, je me suis rendu compte qu’il volait autant que moi. Mais non, l’on ne peut être fonctionnaire dans ce très pauvre pays et être si riche comme Crésus. Me suis rendu compte qu’il n’est pas que moi qui faisais office de voleur de deniers publics.
L’histoire des 2750 kg d’or sortis du territoire par mon très cher homme lige, cela est de moi. Lui n’a eu que des commissions. Un fabuleux homme de paille même si dans une autre époque, on s’était pris le bec mais bon ma chère compagne a fait taire nos querelles de ripoux.
Vous savez, chers amis lisant ce testament, je risque d’être emmerdé jusqu’au cou. Je traine des casseroles et je sais qu’elles sont si grosses qu’elles ne pourront pas entrer dans une soute d’avion. Raison pour laquelle j’en ai laissé pas mal quand je filais à l’anglaise à la suite de la prestation de serment du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Ah bon Dieu, celui-là, ce sérère au sang noble, je peux prononcer son nom me rappelant ma chère et tendre épouse. Maman aimante. Mi-ange, mi-démon ma Marième et qui m’a fait voir de toutes les couleurs. Elle a bien profité de mon règne avec sa brochette d’amies et de griots. Un sacré morceau elle aussi. Une autre Simone Gbagbo des tropiques. Personnage riche et démesuré. Elle m’a aussi poussé dans mes fourberies et mes pitreries. Mais fallait-il tuer au moment de quitter ce doux pouvoir qui me consumait ? Quelques regrets mais bon comme me le répétaient à l’envi mon entourage et quelques amis présidents dictateurs africains, il était nécessaire de le faire.
Bon Dieu, cher peuple, j’ai tué et en pis j’ai massacré d’innocents citoyens à la tronçonneuse et surtout d’honnêtes gens à la fleur de l’âge. Espoirs et espérances fauchés. Le sang me faisait vivre. J’étais un monstre froid. J’avais des hommes de main tels Rambo M. Fall, ce général de l’armée, monstre froid et ne reculant pour rien devant quelques escouades de cette jeunesse présente et guerrière dans les moments de lutte. Mon Antoine Diome, mon ministre de l’intérieur, faisait le sale boulot et je me voyais un peu en lui. Aucune scrupule ces deux messieurs. Et sans oublier le tailleur de la Constitution Ismaila M. FAll, ce professeur des universités sans foi ni loi qui a troqué ses lumières avec de l’argent. Ces trois moins que rien m’appartenaient mais je ne pouvais les emmener avec moi à Marrakech. L’on dit que j’ai tué plus de quatre-vingt Sénégalais mais je sais que je ne suis pas seul dans ma tête, le chiffre dépasse plus d’une centaine d’individus. Des regrets, je ne saurais vous le dire vu que la vie est une foultitude de regrets amers et des souvenirs doux.
En effet, cette Constitution taillée sur mesure était à moi. A mon homme, ImF, mille mercis mais tu m’as mis dans un gros pétrin. Qu’il aimait l’argent et les ordres. Je n’avais pas trop confiance en ce sire parce qu’en travers lui, se dessine la traitrise. Mon vrai chien de garde était ce général sans grade et ni étoile. Lui-là, la folie risque de l’emporter mais n’oublions pas aussi mon cher J. Bandiaky, un vrai homme de main au ciboulot de prématuré. Une vraie tête de nœud, amateur de sports de combat et d’armes à feu. Et quid de son nom cité dans l’affaire des deux braves militaires disparus ? Mon nom revient sans cesse dans ce drame. Mais bon an mal an, mon ami M. Diagne, l’homme des officines lugubres y est pour quelque chose. Il me manque cet homme, chanteur de mes gloires sans gloriole. Un fieffé menteur doublé d’un cabotin et surtout dans l’affaire d’A. Sarr qui a mis ce doux pays à feu et à sang.
Mais pour me faire une virginité politique, mon parti ApR dilué dans la coalition contre nature Takku Wallu Sénégal, m’a placé comme tête de liste lors des législatives se profilant en novembre 2024. Je veux cette immunité parlementaire et peu me chaut. M’en fous des qu’en-dira-t-on. Je me nomme Macky Sall et m’en fous de tout. Et surtout des moqueries même si ce tandem Diomaye moy Sonko est en train de dérouler son agenda. Une politique de haute intensité qui va pousser sous peu bon nombre d’entre nous à la retraite. Le changement systémique du Sénégal même s’il est un chihuahua à travers leur chemin. Ce dernier, en l’occurrence B. G. Dany, homme d’affaires, patron de presse fauché, est sur une pente dangereuse. Je le sais très versatile et à la limite borderline.
En fait, ces élections ne seront pas de tout repos. Je veux renter au Sénégal et battre campagne mais me demande comment faire. Comme le font certains, je pourrais passer par la Gambie mais bon mon ami Adama Barrow ne m’appelle plus et je le comprends mais bon je pense aussi à la traversée du fleuve par la Mauritanie. Oh non pitié, je ne peux faire cela. Je suis de sang noble, un guerrier dans l’âme. Mais je sais que je risque gros. La prison n’est pas loin et quelques tarés vont essayer d’attenter à ma vie. Rester à Marrakech et aller prier de temps en temps à Fès avec Marième même si je ne suis pas un féru des écritures du Coran que je préfère au temple des lumières. Je ne veux pas terminer comme Mobutu du Zaïre mais cette terre natale que j’ai souillée à cause de mes turpitudes, voudra-t-elle de moi ? Seul Dieu sait mais bon autant rester au Maroc et prendre mes remords éternels pour seul refuge.
Je sais que n’aurai plus jamais le sommeil tranquille sur cette terre qui est mienne. Apparemment le duo Diomaye moy Sonko n’est pas encore tombé dans le guet-apens que je lui ai tendu et dans l’espoir qu’il ne dépassera pas les six mois chrono et que le peuple le chassera du palais.
Petit dieu Macron a rompu le contrat qui me permettait de parcourir le monde et me terrer au Maroc est la seule solution qui me reste. Mais bon sarap Macron !
Prenez acte de cette lettre testamentaire depuis Marrakech, le Maroc.
par Alioune Dione
LA TÉLÉVISION SÉNÉGALAISE, UN DANGER POUR LES LIBERTÉS
L’information est une arme nocive quand celui qui la donne la déforme à ses souhaits et intentions. Elle ne doit point servir d’instrument de diabolisation ou de production de sensation. L’apport des médias dans une société doit être décisif
Dès l’année 1995, K. Popper mettait en garde la société contre les dangers de la télévision pour la démocratie. Lieu par excellence du débat et de la contradiction pour faire jaillir la lumière sur les faits sociaux, les médias au rang desquels la télévision occupe une place particulière dans l’influence sociale sont devenus des instruments de propagande dénués de toute neutralité axiologique. La télévision sénégalaise au-delà de son impact sur la passivité citoyenne est devenue le lieu par excellence de la médiocrité et de la prostitution visuelle.
Des descendants de Goebbels qui font partout la propagande politique mais dénués d’intelligence et de charisme comme le fut le Volksaufklärung und Propaganda, des charlatans, des comédiens, des morues aux mœurs légères dont l’inculture froisse toute conscience avertie devenus analystes politiques ou économiques, suivis de partout par une classe sociale sans portée épistémique pour analyser le discours des médias. Popper disait qu’il ne peut y avoir de démocratie si on ne soumet pas la télévision a un contrôle, ou pour parler plus précisément, la démocratie ne peut substituer durablement tant que le pouvoir de la télévision ne sera pas complètement mis à jour.
Le pouvoir colossal des médias ne doit pas être affaibli mais encadré car une nation qui se veut forte et transparente ne peut recourir qu’à la force médiatique pour accéder au stade suprême de développement. Mais, le temps social appelle à un assainissement rigoureux des médias sénégalais. En effet, si le gouvernement sénégalais opte pour une rupture structurelle, il est appelé à prendre des mesures fortes pour rendre le milieu journalistique professionnel, de garantir une liberté d’expression aux médias dont les critiques permettent d’éclaircir les zones d’ombres des politiques et finances publiques, de bannir toute forme d’intox des médias politisés pour leurrer la masse.
Un État politique préfère la propagande à la critique mais un État-provident n’a pas besoin de médias propagandistes car ses actes se font ressentir socialement par le peuple, il préfère la critique constructive à l’éloge d’une flatterie destructive puisque quand les analyses politiques ou économiques pointent du doigts les manquements, incohérences ou les ambiguïtés de l’action gouvernementale, elles interpellent en quelque sorte le gouvernement non pas à la remise en cause mais à la vigilance dans ses faits et actes montrant qu’il y a des instances de contrôles sociales qui l’incitent à la transparence.
L’immense influence qu’exerce la télévision sur la conscience collective mérite une fois une épuration du milieu médiatique de toute personne dont la formation intellectuelle et journalistique n’est pas aboutie pour parler des faits sociaux, politiques ou économiques. L’information est une arme nocive quand celui qui la donne la déforme à ses souhaits et intentions. Elle ne doit point servir d’instrument de diabolisation ou de production de sensation. Il y a une nécessité absolue de retourner à une formation rigoureuse des journalistes pour la neutralité, la déontologie, l’éthique, les biais du narcissisme mais surtout l’acquisition des connaissances en sciences humaines et sociales. D’ailleurs, le retrait des accréditations des écoles privées de formation sur le métier de journalisme est une nécessité sine qua non pour la régulation du métier de médias. L’exigence de la visibilité comme le disaient les auteurs de l’ouvrage sous la direction de N. Aubert et C. Haroche a pris le dessus sur la pertinence de l’analyse des faits. La créativité artistique, intellectuelle et culturelle perd sa place dans les médias pour ne divulguer que du sensationnel, de l’insignifiance, des clichés mais surtout des stéréotypes qui peuvent porter atteinte à la cohésion sociale.
L’apport des médias dans une société doit être décisif enfin non seulement de conscientiser mais de donner les moyens et instruments pour diagnostiquer l’état socio-politique de la du pays comme étant un vecteur social d’analyse de l’état de développement. Malheureusement, le recrutement médiatique est devenu un concours de mannequinat et de vulgarité dont le corps et la fourberie sont mis en avant et non le savoir.
L’absence de perspicacité de nos médias reflète en quelque sorte le mal profond de l’état arriéré de notre construction sociale et de la précarité de nos institutions de socialisation (primaire et secondaire). Au fait, l’imaginaire médiatique a créé des types de référence dont le seul mérite est de déformer les faits pour plaire à une classe politique adulée par le peuple. Les médias ont cultivé dans les consciences collectives des adolescents une dévalorisation de l’intelligentsia qui a débouché à une prise de soin du corps et à la manifestation de la vulgarité au détriment de la fortification des facultés de la raison et de l’esprit.
Dans ce sillage, la télévision au Sénégal est considérée comme un lieu de divertissement, de charlatanisme, de militantisme politique…, rare que l’action citoyenne et patriotique y trouve sa place, de fait, elle est un instrument passif qui n’appelle pas toujours à la prise de responsabilité chez les jeunes, à la valorisation du mérite et à la stimulation des consciences dans la réflexion pour relever les défis auxquels le peuple est appelé à faire face. Responsabiliser citoyennement la société passe d’abord par faire de la presse une vitrine de démocratie et non un instrument de propagande car comme disaient N. Aubert et C. Haroche : « l’injonction à la visibilité semble concomitante de l’avènement d’une société de l’image, dont l’écran est le symbole majeur. Cette société ‘‘ qui met le monde sur écrans, prend l’écran pour le monde et se prend elle-même pour ce qu’elle a mis sur l’écran ’’ est une société de l’exhibition ou tout savoir est devenu tout voir », nous sommes passé du cogito ergo sum de Descartes au narcissisme de l’exhibition que l’on peut traduire par l’expression latine videor ergo existo.
Alioune Dione : Socio-anthropologue est auteur de : Afrique et contemporanéité.
THIÈS, DÉMARRAGE EFFECTIF DES COURS DANS CERTAINES ÉCOLES
La majeure partie des écoles visitées ont démarré les enseignements, a déclaré, lundi, le gouverneur de la région, Saer Ndao, lors d’une tournée effectuée dans différents établissements, à l’occasion du démarrage de l’année scolaire 2024-2025.
La majeure partie des écoles visitées ont démarré les enseignements, a déclaré, lundi, le gouverneur de la région de Thiès, Saer Ndao, lors d’une tournée effectuée dans différents établissements, à l’occasion du démarrage de l’année scolaire 2024-2025.
‘’Le concept 'oubi tey jang tey', qui met en œuvre réellement l’ouverture des classes, a été noté, à Thiés d’abord mais aussi à Khombole. Nous avons noté la présence des élèves et le démarrage des cours ’’, a fait savoir Saer Ndao qui indique que les acteurs ont anticipé sur beaucoup de choses pour mettre en place le dispositif qu’il faut, pour permettre à l’école de démarrer convenablement.
‘’Nous sommes très satisfaits de ce que nous avons vu et, l’ensemble des parties prenantes de ce dispositif nous ont accompagné cette année. On peut vraiment gagner du temps avec le concept +oubi tey jang tey+, qui rend fière beaucoup d’élèves et beaucoup de parents”, a exprimé, le gouverneur.
Il a signalé que ‘’quelques écoles sont encore sous les eaux, du fait de la stagnation des eaux de pluie mais, les services des sapeurs-pompiers sont à pied d’œuvre pour l’évacuer ”.
‘’Après l’évacuation, il nous faudra nettoyer ces écoles et les collectivités territoriales, la SONAGED, vont s’engager par rapport à cela pour continuer le processus de nettoyage qu’on avait commencé depuis le 5 octobre”, a-t-il-poursuivi.
M. Ndao a appelé à plus de présence, à plus d’actions de la communauté envers l’école, à l’image de la commune de Khombole, parce qu’explique t-il, ”l’école seule peut aller, mais difficilement”.
‘’En plus du démarrage des enseignements dès le premier jour de l’ouverture des classes, que nous réussissons depuis trois ans, cette année, nous avons mis de la valeur ajoutée, en rénovant et en embellissant le cadre ”, a pour sa part indiqué, le maire de la commune, de Khombole, Maguette Boye.
D’après lui, ”c’est un modèle d’école mais derrière, il faut voir toutes les initiatives qui ont été prises, pour qu’en un temps record, le challenge puisse être réussi. C’est de transformer le visage de cette école en trois semaines record, grâce à une dynamique communautaire’’, a-t-il soutenu.
RENTRÉE SCOLAIRE, MOUSTAPHA SARRÉ EN VISITE DANS LES CENTRES DE FORMATION À DAKAR
Le ministre de la Formation professionnelle a souligné l’importance de la formation pour le développement du Sénégal et encouragé la communauté éducative à renforcer ses efforts pour atteindre du capital humain et des infrastructures.
La rentrée scolaire 2024-2025 a officiellement débuté ce lundi 7 octobre 2024. À cette occasion, le ministre de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement, Moustapha Njekk Sarré, a entrepris une tournée dans plusieurs établissements de formation professionnelle et technique de Dakar.
Accompagné de ses collaborateurs, ainsi que de représentants de l’administration territoriale et de l’académie de Dakar, le ministre a visité l’École nationale de formation en économie familiale et sociale (ENFEFS), le Centre d’entrepreneuriat et de développement technique (CEDT G15) et le Centre d’appui à l’initiative féminine (CAIF).
Cette tournée a permis à Moustapha Njekk Sarré de constater le démarrage effectif des cours dans ces établissements.
A l’occasion, il a salué la mobilisation nationale autour de l’initiative de nettoiement des écoles, lancée par le Président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Cette opération de grande envergure a facilité la réouverture des établissements dans des conditions optimales, garantissant ainsi un bon début d’année scolaire.
Moustapha Njekk Sarré a souligné également l’importance de la formation professionnelle pour le développement du Sénégal.
Il a, en coutre, encouragé l’ensemble de la communauté éducative, notamment dans le domaine de la formation professionnelle, à redoubler d’efforts pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre du PROJET. L’accent a été mis sur l’Axe 3, relatif au renforcement du capital humain et à l’amélioration de la qualité de vie.
M. Sarré a insisté sur l’importance d’améliorer les infrastructures et la qualité de l’enseignement
LES LIONS ENTAMENT LEUR PRÉPARATION AVEC 16 JOUEURS À L’ENTRAÎNEMENT DE CE LUNDI
Le Sénégal affrontera le Malawi ce vendredi 11 octobre au Stade Abdoulaye Wade de Diamniadio pour la première manche. Le match retour se tiendra quatre jours plus tard, le 15 octobre, au Bingu National Stadium de Lilongwe.
La préparation de l’équipe nationale du Sénégal en vue de la double confrontation contre le Malawi, comptant pour les 3e et 4e journées des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) « Maroc 2025 », a débuté ce lundi après-midi à l’annexe du Stade Abdoulaye Wade de Diamniadio. Sous la direction du nouveau duo d’entraîneurs intérimaires, Pape Thiaw et Teddy Pellerin, seize joueurs ont pris part à la première séance d’entraînement, ouverte à la presse et au public.
Parmi les joueurs présents figurent des cadres comme Sadio Mané, Kalidou Koulibaly, Gana Gueye, ainsi que des jeunes talents tels que Lamine Camara et Seydou Sano. Les Lions devront se préparer au mieux pour conforter le choix du président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Augustin Senghor, et du Directeur technique national, Mayacine Mar.
Le Sénégal affrontera le Malawi ce vendredi 11 octobre au Stade Abdoulaye Wade de Diamniadio pour la première manche. Le match retour se tiendra quatre jours plus tard, le 15 octobre, au Bingu National Stadium de Lilongwe, la capitale du Malawi. Ces rencontres seront cruciales pour les Lions, qui visent une qualification assurée pour la CAN 2025.
Dans le cadre de ces qualifications, les autres équipes du groupe L, à savoir le Burkina Faso et le Burundi, s’affronteront également. Le match aller est prévu le 10 octobre au Stade Olympique Alassane Ouattara d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, suivi du match retour au stade Félix Houphouët-Boigny, le 14 octobre.
TAKKU WALLU CONTESTE LA CANDIDATURE DE SONKO
La coalition menée par Macky invoque l’inéligibilité du chef de Pastef, liée à l’affaire Mbaye Niang, malgré l’amnistie récente. Le Conseil devra trancher cette question, alors que d’autres recours pourraient viser des candidats comme Barthélémy Dias
Les hostilités commencent ! La Coalition Takku wallu Sénégal a mandaté Me Antoine Mbengue, qui a saisi le Conseil constitutionnel ce lundi, pour déposer une réclamation contre Ousmane Sonko, candidat tête de liste nationale de Pastef aux Législatives du 17 novembre, lit-on dans le récépissé de dépôt enregistré au Greffe. Macky Sall et ses pairs entendent ainsi faire annuler la candidature du Premier ministre qui serait inéligible.
La question c’est est-ce que l’amnistie, intervenue après la décision du Conseil constitutionnel, couvre son inéligibilité lors de la présidentielle. Les sept Sages vont devoir trancher si l’affaire Mame Mbaye Niang qui a empêché la candidature de Sonko, et non sa condamnation dans l’affaire Sweet Beauty, est concernée par cette amnistie.
Il faut s’attendre aussi à d’autres recours qui pourraient viser Barthélémy Dias. Condamné définitivement dans l’affaire Ndiaga Diouf - qui n’est pas couverte par l’amnistie parce que vieille de 13 ans - il perd automatiquement son éligibilité pour 5 ans. Sauf que depuis, même sa radiation des listes n’est pas encore effective. Pastef pourrait répliquer par un recours contre la tête de liste nationale de Samm sa kaddu. C’est dire que le Conseil a de la matière.
LE GRAND PARTI AFFIRME SON SOUTIEN À LA LISTE DU PASTEF POUR LES LÉGISLATIVES
Le parti dirigé par Malick Gakou appelle à une mobilisation massive de ses militants pour soutenir "une Assemblée de rupture et de transformation" au service d'un Sénégal de paix, de progrès et de souveraineté.
Le Bureau Politique du Grand Parti a exprimé, lundi, son soutien indéfectible à la liste du Pastef suite à la publication provisoire des listes électorales.
Dans un communiqué, le Grand Parti a souligné l’importance d’un vote massif et populaire en faveur de cette liste de patriotes engagés.
« Suite à la publication provisoire des listes pour les élections législatives du 17 novembre 2024, le Bureau Politique du Grand Parti réaffirme son soutien sans faille à la liste du Pastef. Dans cet élan, le Bureau Politique appelle à la responsabilité de tous les militants et sympathisants pour une mobilisation constante aux côtés des forces vives du changement, afin de garantir le triomphe de cette liste », peut-on lire.
Le Bureau Politique a lancé un appel à tous les militants et sympathisants, les exhortant à faire preuve de responsabilité et à se mobiliser activement aux côtés des forces vives du changement.
« Pour une victoire éclatante des valeurs communes que nous partageons, celles d’un Sénégal souverain, de progrès, de paix et de développement au service exclusif des intérêts de nos populations, nous sollicitons un vote massif et populaire en faveur de cette liste de patriotes engagés pour une Assemblée de rupture et de transformation », ajoute le communiqué.
POUR UNE SOUVERAINETÉ PHARMACEUTIQUE, L'ARP APPELLE À UNE AUTONOMIE FINANCIÈRE
Alioune Ibnou Talib Diouf a souligné que cette indépendance est essentielle pour mobiliser les ressources nécessaires et garantir l’accès à des médicaments de qualité à des prix abordables.
Dakar, 7 oct (APS) – L’Agence de réglementation pharmaceutique (Arp) doit bénéficier d’une autonomie financière afin d’être plus en mesure d’assurer les missions qui lui sont dévolues et atteindre le niveau 3 de maturité, dans le but d’asseoir une souveraineté pharmaceutique, a indiqué, lundi, son directeur général, Alioune Ibnou Talib Diouf.
‘’(…) l’Agence de réglementation pharmaceutique (ARP) a besoin non seulement d’être forte, d’être également agile, mais également autonome financièrement, et de pouvoir exercer les neuf fonctions réglementaires qui sont à sa charge’’, a déclaré M. Diouf.
C’est la condition pour atteindre la souveraineté pharmaceutique avec l’atteinte du niveau 3 de maturité, a-t-il précisé.
Il présidait la troisième réunion du Réseau de la Coalition des parties intéressées (CPI) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette rencontre s’est tenue lundi à Dakar.
Il a rappelé que l’autonomie financière est un des points phares du programme de développement institutionnel de l’ARP.
”Donc, nous sommes là pour y veiller et nous ferons tout le nécessaire pour que ce niveau 3 soit atteint, mais également viser plus loin, être plus ambitieux et aller vers le niveau de maturité’’, a-t-il insisté.
M.Diouf a expliqué que ‘’le plan de développement institutionnel a pour but de faire en sorte que l’ARP soit compétente dans toutes ses fonctions réglementaires, qui sont au nombre de neuf”.
‘’Il faut que l’ARP puisse également mobiliser des ressources pour son fonctionnement, pour avoir une présence sur tout le territoire national sénégalais, et que la nouvelle loi pharmaceutique puisse également s’étendre à tout le territoire et s’exercer au profit des populations sénégalaises”, a-t-il souligné.
Il soutient que ”les populations doivent accéder à des médicaments de qualité sûrs et à des coûts qui soient abordables’’.
Il estime que cette troisième réunion de la CIP est une ‘’opportunité pour renforcer notre cohérence d’action et veiller à ce que chaque initiative contribue de manière efficace à la réalisation de nos objectifs’’.
Le docteur Mady Ba, chargé de la lutte contre la maladie à l’OMS, a indiqué qu’à l’issue de cette réunion, il sera nécessaire de ‘’définir clairement les biais et les activités à mener (…)’’.
”La coordination, la transparence et l’optimisation de nos efforts politiques sont les thèmes de notre réunion’’, a-t-il précisé. Il a souligné que ’’cette réunion est une opportunité de renforcer la collaboration, d’aligner nos actions aux champs d’impact de la CPI’’.
Le réseau CIP de l’OMS vise à établir et à promouvoir une approche unifiée, stratégique et coordonnée des systèmes réglementaires nationaux et régionaux.