La campagne électorale pour les élections législatives du 17 novembre prochain s’annonce bouillante.
En effet, pour une première fois, on va assister à un duel direct sur un terrain de la campagne électorale entre plusieurs mastodontes de la politique sénégalaise.
Tous investis têtes de listes, l’actuel Premier, Ousmane Sonko, l’ancien chef de l’Etat Macky Sall, son ex-Premier ministre Amadou Ba et le maire de Dakar Barthélémy Dias et d’autres responsables politiques à l’image de Thierno Alassane Sall également investi tête de liste vont se confronter directement en perspective de ce scrutin crucial.
En effet, aussi bien pour l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko, que la plupart des autres leaders de l’opposition, ces élections sont tout simplement synonymes de survie politique. Pour le régime en place, l’obtention d’une majorité confortable des sièges pour dérouler son nouvel agenda politique demeure l’enjeu principal de ces élections.
Du côté de l’opposition, au-delà d’un souci de contre-pouvoir, ces élections en cas de victoire pourraient également permettre à certains responsables investis d’échapper pour un temps à la menace des poursuites judiciaires qui pèsent sur leurs têtes du fait de la politique de reddition des comptes initiée par le nouveau régime.
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MACKY SALL PRIS À PARTIE DANS UN AVION
Une altercation a éclaté lundi 7 octobre à bord d'un vol de la Royal Air Maroc, impliquant directement l'ex-président, son épouse et Mme Kamara. Cette dernière aurait en effet interpellé M. Sall en lui demandeur : "Pourquoi avez-vous tué nos enfants ?"
(SenePlus) - Un vol Casablanca-Paris de la Royal Air Maroc (RAM) a été le théâtre d'une confrontation inattendue entre l'ancien président du Sénégal, Macky Sall, son épouse et une passagère sénégalaise, Aïssa Kamara. L'incident, qui s'est déroulé le 7 octobre 2024, a conduit à l'arrestation de Mme Kamara et à son passage devant un juge.
Selon les témoignages recueuillis, une vive altercation a éclaté à bord de l'appareil, impliquant directement l'ex-chef d'État, son épouse et Mme Kamara. Cette dernière aurait en effet interpellé M. Sall en lui demandant : "Pourquoi avez-vous tué nos enfants ?" Face au mutisme de l'ex-chef d'État, c'est son épouse, Marème Faye Sall, qui aurait réagi vivement, déclenchant un échange d'insultes entre les deux femmes.
La situation s'est rapidement dégradée avec l'intervention des gardes du corps et d'accompagnateurs, créant une agitation à bord. Mme Kamara a finalement été débarquée de l'appareil, apprenant par la suite qu'une plainte avait été déposée contre elle.
Face à cette situation, la ministre de l'Intégration Africaine et des Affaires Étrangères du Sénégal a réagi rapidement en mobilisant les représentations diplomatiques sénégalaises au Maroc. L'Ambassadeur du Sénégal à Rabat et le chargé d'affaires du Consulat général à Casablanca ont reçu pour instruction d'apporter une assistance juridique à leur compatriote.
Après son passage devant le juge le jour même, Mme Kamara a pu recouvrer sa liberté. L'Ambassade du Sénégal à Rabat a confirmé dans un communiqué que la ressortissante sénégalaise a été autorisée à poursuivre son voyage.
LES LANGUES DU TERROIR ENTRENT EN CLASSE
13 académies du Sénégal introduiront dès la prochaine rentrée l'enseignement en langues locales au préscolaire et au primaire, aux côtés de l'anglais déjà présent. Une décision visant à améliorer les performances scolaires selon le ministre de l'Éducation
L’introduction des langues nationales dans l’enseignement préscolaire et primaire va devenir effective dans 13 académies du Sénégal au total, à partir de la rentrée scolaire 2024-2025, a-t-on appris lundi du ministre de l’Éducation nationale, Moustapha Mamba Guirassy.
L’anglais est “une réalité au niveau préscolaire et l’élémentaire. Les langues nationales aussi, nous sommes passés de 9 académies à 13 académies aujourd’hui. Donc, 13 académies vont justement introduire les langues nationales pour la rentrée scolaire 2024-2025”, a-t-il dit en faisant l’état des lieux de la rentrée scolaire.
Les langues nationales, au-delà du langage et de la communication, “vont aussi porter sur les mathématiques, les sciences”, a expliqué Moustapha Mamba Guirassy.
”Nous sommes en train d’avancer et il y a une véritable introduction et appropriation des langues nationales par le système”, a ajouté le ministre. Il ajoute que “ce n’est pas une question idéologique, mais une question de performance scolaire”.
A l’en croire, l’introduction des langues nationales devrait permettre à l’enfant d’être “beaucoup plus performant”, dès le bas âge. ”C’est le souhait du chef de l’État, et ce sont les instructions que nous avons reçues au sein au ministère de l’Éducation nationale”, dit-il.
Le ministre de l’Éducation nationale a rappelé une orientation “majeure” du gouvernement, liée à son “souci d’alléger tout ce qui est coût pour l’éducation et tout ce qui est cherté de la vie d’une manière générale”.
”Nous avons reçu des instructions pour rendre obligatoire le port des uniformes, et nous y travaillons”, a par ailleurs lancé Moustapha Mamba Guirassy.
”Cette année, il y a une partie du système éducatif qui va bénéficier de cet accompagnement, et je pense que c’est une façon de soulager les parents. Des mesures extrêmement importantes sont en train d’être prises aussi pour accompagner les parents et l’école de façon générale par rapport à l’environnement d’apprentissage”, a ajouté le ministre.
41 LISTES DECLAREES RECEVABLES, 8 REJETEES
On a désormais une idée plus ou moins claire et nette sur le nombre des listes de partis politiques, coalitions de partis et entités indépendantes qui prendront part au scrutin législatives anticipées du 17 novembre prochain.
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique également en charge de l’organisation des élections a publié hier, lundi 7 octobre, l’arrêté portant publication des déclarations de candidatures reçues en vue des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024. 41 listes de partis politiques, coalitions de partis et entités indépendantes qui avaient déposé leurs dossiers de candidatures à la Direction générale des élections (Dge) sont déclarées recevables, 8 sont rejetées.
On a désormais une idée plus ou moins claire et nette sur le nombre des listes de partis politiques, coalitions de partis et entités indépendantes qui prendront part au scrutin législatives anticipées du 17 novembre prochain. En effet, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique également en charge de l’organisation des élections a procédé hier, lundi 7 octobre, à la publication de l’arrêté portant publication des déclarations de candidatures reçues en vue des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024. Sur l’ensemble des listes de partis politiques, coalitions de partis et entités indépendantes qui avaient déposé leurs dossiers de candidatures à la Direction générale des élections (Dge), 41 sont déclarées recevables donc autorisées à prendre part à ce scrutin crucial pour le nouveau régime en place du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. En effet, élu le soir du 24 mars dernier dès le premier tour avec 54.28% des suffrages, à peine 10 jours après sa libération de prison en la faveur de la loi sur l’amnistie, l’actuel chef de l’Etat avait en face de lui une Assemblée nationale sous contrôle de l’ancienne coalition au pouvoir. Cependant, le 12 septembre dernier, le chef de l’Etat a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale après avoir saisi préalablement le Conseil constitutionnel. Cette décision a mis fin à cinq mois de collaborations tendues entre son Premier ministre et la majorité parlementaire sous forme de menaces répétées de vote de motion de censure, d’attaques du Premier ministre contre l’Assemblée nationale mais aussi de blocage du débat d’orientation de la loi de finances et le rejet du projet de loi portant suppression du Haut conseil des collectivités territoriales et du Conseil économique social et environnementale.
ELIMINATION D’OFFICE DE SIX LISTES
A côté des 41 listes déclarées recevables pour prendre part à ces législatives du 17 novembre prochaine, il y a également les listes de partis politiques, coalitions de partis et entités indépendantes rejetées pour divers motifs. Au nombre de six, elles sont d’office éliminées par la Commission de réception des dossiers de déclaration de candidatures présidée par le Commissaire divisionnaire, Abdoul Aziz Sarr, par ailleurs Directeur des opérations électorales. Il s’agit entre autres de la coalition « Alliance samm sunu Sénégal » éliminée pour avoir déposé une liste incomplète au scrutin proportionnel, en violation des dispositions de l'article L.173 du Code électoral ; de l'entité indépendante « Front éthique républicain avec Mamadou Sidibé (Ferms) » également éliminée de la course pour avoir déposé une liste proportionnelle incomplète avec quinze (15) titulaires sans une liste de suppléants, en violation des dispositions de l'article L.173 du Code électoral. Mais aussi de la coalition « Rv naatangue » qui, selon cet arrêté du ministre de l’Intérieur, n’a pas respecté la parité surla liste des suppléants de la liste proportionnelle, comme l’exigent les dispositions de l'article L.149 du Code électoral. Toujours dans ce lot des listes rejetées, nous avons la liste du parti politique « En avant ca kanaam» éliminée pour non présentation de la quittance confirmée par une attestation signée par le Directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations attestant du dépôt du cautionnement prévu à l'article L.175 du Code électoral et l'article 4 du décret n° 2024- 1981 portant convocation du corps électoral en vue des élections législatives anticipées du dimanche 17 novembre 2024. Ily a aussi celle du parti politique « En marche pour la renaissance du Senegal (Mpr) » pour n'avoir pas déposé une liste des suppléants aussi bien pour le scrutin proportionnel que pour le scrutin majoritaire départemental, en violation de l'article L.173 du Code électoral. Et la dernière qui ferme ce tableau des listes éliminées est celle de l'entité indépendante « Parti pour la rénovation et l'émergence du Sénégal ». Le motif de son rejet est la forclusion. En effet, dans l’arrêté, le ministre de l’Intérieur lui reproche d’avoir déposé son dossier le 1er octobre 2024 à 11h 58 minutes, en violation des dispositions de l'article 7 du décret n° 2024- 1981 du 13 septembre 2024 portant convocation du corps électoral en vue des élections législatives anticipées du dimanche 17 novembre 2024 et de l'article 4 de l'arrêté nº 023757 du 19 septembre 2024 Instituant la Commission de réception des dossiers de déclaration de candidatures pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 et fixant son organisation et son fonctionnement.
LA COALITION «TAKKU WALLU SÉNÉGAL» DE L’APR ET DU PDS ÉLIMINÉE DANS LE DÉPARTEMENT DE BAKEL ET L'AFRIQUE DE L'OUEST.
A côté de ces listes éliminées d’office de la course, nous avons également celles dont les dossiers ont été partiellement rejetés dans certaines circonscriptions électorales. Elles sont au nombre de trois dont la liste de la coalition « Takku wallu Sénégal » qui regroupe les deux anciens partis au pouvoir, le Parti démocratique sénégalais (Pds) et son successeur, l’Alliance pour la République (Apr). En effet, cette coalition qui a comme tête de liste proportionnelle l’ancien chef de l’Etat, Macky Sall qui a récemment démissionné de son poste d’Envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples et la planète (4P) pour les besoins de ces élections législatives anticipées du 17 novembre prochain, sera absente dans deux localités. Il s’agit du scrutin majoritaire dans le département de Bakel pour avoir investi un seul candidat aussi bien sur la liste des titulaires que sur celle des suppléants au lieu des deux (02) prévus par le décret n° 2024- 1982 du 13 septembre 2024 portant répartition des sièges de députés à élire au scrutin majoritaire départemental pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, en violation des dispositions des articles L.149 et L.173 du Code électoral. Mais aussi au scrutin majoritaire dans le département de l'Afrique de l'Ouest pour avoir investi deux (02) candidats aussi bien sur la liste des titulaires que sur celle des suppléants au lieu des trois (03) prévus par le décret n° 2024-1982 du 13 septembre 2024 portant répartition des sièges de députés à élire au scrutin majoritaire départemental pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, en violation des dispositions des articles L.149 et L.173 du Code électoral.
LA COALITION « DEFAR SA GOKH » ET L'ENTITÉ INDÉPENDANTE ALSAR ÉLIMINÉES RESPECTIVEMENT DANS LE DÉPARTEMENT DE PIKINE ET CELUI DE THIÈS
L’autre coalition qui a vu son dossier de candidature partiellement éliminé, est la coalition « Defar sa gokh ». Pour n'avoir pas déposé de liste de suppléants, en violation des dispositions de l'article L.173 du Code électoral, elle est éliminée au scrutin majoritaire dans le département de Pikine. La dernière victime de cette élimination partielle est l'entité indépendante Alsar (mouvement And Liguey Sénégal ak Racine) de l’opérateur touristique, Mamadou Racine Sy, président-directeur général de l’hôtel King Fahd. L’arrêté du ministre de l’Intérieur a motivé le rejet de la liste ALSAR au scrutin majoritaire dans le département de Thiès par l’investiture de deux (02) candidats aussi bien sur la liste des titulaires que sur celle des suppléants au lieu des quatre (04) prévus par le décret n°2024-1982 du 13 septembre 2024 portant répartition des sièges de députés à élire au scrutin majoritaire départemental pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, en violation des dispositions des articles L.149 et L.173 du Code électoral.
VINGT-QUATRE (24) HEURES CHRONO POUR LES RECALE
Après cette publication des listes de partis politiques, coalitions de partis et entités indépendantes rejetées pour divers motifs, la prochaine étape pour les mandataires des listes victimes du rejet de leur dossier de candidature est la saisine du Conseil constitutionnel pour contestation de cet arrêté du ministre chargé des élections. Ils auront vingt-quatre (24) heures suivant la notification de cette décision pour s’exécuter. Une fois leur recours déposé, la haute juridiction devra statuer dans les (03) trois jours qui suivent l’enregistrement de la requête. A défaut, leur élimination deviendra définitive
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE MARDI 8 OCTOBRE 2024
Sud Quotidien, Le Témoin Quotidien, EnQuête, Walf Quotidien, Le Soleil, L'As, Libération, Vox Populi, Révélation Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Le Quotidien, Bes Bi le jour
Sud Quotidien, Le Témoin Quotidien, EnQuête, Walf Quotidien, Le Soleil, L'As, Libération, Vox Populi, Révélation Quotidien, Yoor-Yoor Bi, L'Observateur, Le Quotidien, Bes Bi le jour
KEEMTAAN GI - CE VISAGE SI REPOUSSANT DE NOS ECOLES
Vous ne vous êtes pas sentis choqués, vous ? Moi, si, et jusqu’à avoir des envies de meurtre. Qu’est-ce qui donc motiverait mon courroux, selon vous ? Ne pensez surtout pas à l’ex-Chef, tête de liste d’une coalition sans conviction ni éthique. Lui-même étant dépourvu de ces deux choses si rares dans cet univers de la politique politicienne à Galsen. L’accès de colère de notre compatriote à l’aéroport de Casablanca et qui lui a balancé des vertes et des pas mûres devant sa tendre épouse — qui n’a pas digéré l’affront —, n’est rien comparé à ce que lui prépare un comité d’accueil d’anciens détenus. On lui souhaite bien du plaisir lors de sa campagne électorale qui promet d’être tumultueuse. Soixante-quatre ans après nos glorieuses indépendances, voir l’école sénégalaise dans un état de délabrement aussi scandaleux nous donne un haut le cœur. Depuis quelques jours, la télévision nationale nous offre une plongée au cœur de l’école sénégalaise. Et il arrive que l’on lance par inadvertance une injure, tellement l’état dans lequel se trouvent ces établissements scolaires nous parait dégradant dans un pays qui compte des milliardaires et millionnaires prompts à montrer leurs forces financières lors des soirées d’agapes ou prétendument religieuses. Des actes de générosité qui sont loin d’être désintéressés. Pendant que des millions sont déversés dans des futilités et que l’on nous construit des infrastructures couteuses et improductives, l’école où ces messieurs et dames ont appris à lire et à écrire se trouve dans un état d’insalubrité révoltant. Des établissements dépourvus de tout jusqu’aux latrines pendant que des abris provisoires subsistent encore dans plusieurs coins du pays. Et pourtant si chacun s’y met, à l’instar de l’ancien gardien de but des Lions, Cheikh Seck, qui a remis à neuf et équipé son ancien établissement et a étendu son geste à l’école Alieu Codou Ndoye, juste à côté, ou encore à l’instar de l’entrepreneur de Btp Bara Tall qui avait rénové son ancienne école à Thiès il y a quelques années, nos écoles se porteraient mieux et ne seraient plus des repoussoirs. L’émergence commence par changer ce tableau peu glorieux de nos écoles où nos enfants sont en grand danger. KACCOOR BI - LE TEMOIN
EDUCATION LES VŒUX DE BONNE RENTREE DU PRESIDENT DIOMAYE
Le président de la République Diomaye Faye a tenu à marquer son adhésion à l’idée «Oubi tèy jangue tèy «. Ce concept a eu du mal à s’appliquer sur toute l’étendue du territoire hier lors de l’ouverture de l’année scolaire 2024- 2025. Dans des zones comme Médina Yoro Foulah, un chef d’établissement a lancé, à travers Radio Sénégal internationale (Rsi), un appel aux parents d’élèves afin qu’ils libèrent les enfants pour que ces derniers puissent regagner les classes. Dans ces zones rurales, la période actuelle coïncide avec les travaux champêtres. Ailleurs, au sud et au nord du pays, beaucoup d’écoles sont sous les eaux. C’est le cas à Matam, Podor, Djamel et autres lieux du pays. C’est dans ce contexte que le président Bassirou Diomaye Faye a adressé ses encouragements à toute la communauté scolaire. «Aujourd’hui marque le début d’une nouvelle année scolaire pleine d’espoir et réussite ! A tous les élèves du Sénégal, je souhaite une rentrée inspirante et enrichissante et une année scolaire pleine de succès», telle est l’adresse du chef de l’Etat. Enfin, il a salué la détermination des potaches. «Que votre détermination et votre passion vous mènent vers de grands accomplissements. Ensemble construisons l’avenir de notre nation en investissant dans l’éducation», a exhorté le Président Diomaye.
VISE PAR LA CPI MACKY LACHE PAR MACRON
Investi tête de liste de la coalition « Takku Wallu Sénégal » pour les législatives anticipées du 17 novembre prochain, le président Macky Sall dit avoir démissionné de son poste d’Envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples et la planète. Un poste planétaire que lui avait offert le président français Emmanuel Macron. Une fonction dont la mission vise à fédérer les peuples face aux défis climatiques et qui n’est pas compatible avec des activités politiques. Justement pour le président Macron, le hasard fait bien les choses. Surtout pour une France très enracinée dans les droits humains qui cherchait désespérément à se débarrasser d’un Macky Sall accusé de crimes contre l’humanité. Face à cette situation embarrassante, « Le Témoin » quotidien a appris que le président Emmanuel Macron avait conseillé à Macky Sall de démissionner de son poste d’Envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples et la planète. Chose faite ! Rappelons-le, l’ancien Chef de l’Etat Macky « Mobutu » Sall est visé par une plainte en France pour « crimes contre l’humanité ». Et bien avant cette plainte, les avocats des victimes du 3e mandat ont formulé une demande auprès de la Cour pénale internationale (Cpi) pour l’ouverture d’une enquête contre Macky Sall pour divers crimes (assassinats, tortures, enlèvements, emprisonnements etc.) Comme « Le Témoin » l’a révélé, l’Etat du Sénégal compte soutenir cette accusation auprès des juridictions internationales en assistant les plaignants.
LEGISLATIVES LE BULLETIN DE VOTE HABITUEL MAINTENU
Faute de consensus, le bulletin de vote traditionnellement utilisé lors des scrutins des différentes élections au Sénégal sera maintenu pour les législatives anticipées du 17 novembre prochain. L’information est du ministre de l’Intérieur, le général Jean Baptiste Tine ce lundi 7 octobre en marge de la troisième réunion avec la société civile et les acteurs politiques, dans le cadre des préparatifs des législatives anticipées du 17 novembre. Selon le directeur général des élections Birame Sène, et comme « Le Témoin » l’avait révélé dans son édition de vendredi, l’Etat peut faire une économie de 8 milliards FCFA avec la confection des bulletins de vote en petit format pour les élections législatives anticipées du 17 novembre prochain. Cette proposition émane de la société civile pour optimiser les coûts d’impression et faciliter le déroulement du vote pour les électeurs. Le ministère de l’Intérieur avait alors fait une proposition dans le même sens pour revoir le format du bulletin de vote en raison du risque d’inflation des listes électorales dû à l’absence de parrainages. Cependant, aucun consensus n’a pu être trouvé, au terme de la rencontre avec les acteurs politiques et la société civile hier, a indiqué le ministre de l’Intérieur. « Nous avons reçu 46 listes, ce qui représentait plus de 2. 000 tonnes de papier pour environ 360 millions de bulletins, dont seulement 7 millions seraient utilisées. La question d’un changement de format du bulletin de vote avait été soulevée par un acteur de la société civile, mais faute d’accord, il a décidé de maintenir le format actuel », a informé le général Jean Baptiste Tine.
LEGISLATIVES LA COALITION TAKKU WALLU SENEGAL DEPOSE UNE REQUETE CONTRE L’ELIGIBILITE DE OUSMANE SONKO
La tête de liste de Pastef Ousmane Sonko ne peut pas prendre part aux législatives de novembre prochain. C’est ce que soutient la coalition Takku Wallu Sénégal qui regroupe l’APR, le PDS et REWMI. La coalition a ainsi introduit hier par le biais de son mandataire national, Maguette Sy, et de ses avocats notamment Mes El Hadji Amadou Sall, El Hadji Diouf, El Hadji Oumar Youm, Antoine Mbengue entre autres une requête devant le Conseil constitutionnel pour obtenir la radiation du Premier ministre Ousmane Sonko de la tête liste de Pastef. Les arguments avancés sont son inéligibilité pour état de contumace et pour condamnation définitive à une peine de 06 mois d’emprisonnement avec sursis et à une amende de 200.000 Frs du 08 Mai 2023. Le mandataire et les avocats de Takku Wallu Sénégal estiment qu’il est constant que par jugement N67 en date du 1er juin 2023, la chambre criminelle du Tribunal de Grande Instance Hors Classe de Dakar, statuant par contumace contre Ousmane SONKO, l’a déclaré coupable de corruption de la jeunesse et condamné à une peine d’emprisonnement de deux ans ferme.
LEGISLATIVES LE COMMISSAIRE KEITA INVESTI PAR TAKKU WALLU SENEGAL
Restons avec cette coalition de Takku Wallu Sénégal pour noter une curiosité. C’est l’investiture du commissaire de police Cheikhna Cheikh Saadbou Keita. Ce alors que le commissaire de police à la retraite croupit en prison depuis le 08 septembre dernier pour diffusion de fausses nouvelles. Il figure à la 49 place sur la liste nationale de Takku Wallu Sénégal. Il s’agit donc d’une investiture symbolique destinée à récompenser un homme qui s’est illustré par son opposition ouverte au nouveau régime.
MBAO DR ALIOUNE DIOP SOUTIENT LA COALITION TAKKU WALLU SENEGAL
Dr Alioune Diop n’en a cure de son départ de la Présidence du Conseil d’Orientation du Fonds de Développement des Transports Terrestres survenu ce jeudi en Conseil des ministres. L’homme, un lébou d’une conviction profonde, n’est guère ébranlé par les ors de la République jusqu’à renier son engagement politique aux côtés du président Macky Sall comme certains ont commencé à le faire. Ne pensez surtout pas au maire de Mbao Abdou Karim Sall ! Dr Alioune Diop jure qu’il ne cessera jamais de remercier celui qu’il considère comme son mentor politique qui l’a nommé à ce poste de Président du Conseil d’Orientation du Fonds de Développement des Transports Terrestres d’avril 2021. C’est ce qui explique sa décision ferme de soutenir la coalition Takku Wallu Sénégal pour les législatives de novembre. Dr Alioune Diop a décidé de s’investir corps et âme pour le triomphe de cette coalition. Une manière pour lui de rendre la monnaie au président Macky Sall et de lui témoigner fidélité pour toujours.
ARINWA LE MAGISTRAT MOR NDIAYE ENCORE HONORE !
Courant septembre 2024, le magistrat Mor Ndiaye a été nommé Directeur général de l’Office national de Recouvrement des Avoirs criminels (Onrac) au Ministère de la Justice en remplacement de M. Malick Lamotte. A cet effet, le président de la République Bassirou Diomaye Faye a réparé une injustice. Connu comme étant un magistrat calme, effacé, compétent et juste, Mor Ndiaye avait été arbitrairement limogé en plein mandat par le président Macky Sall sur proposition du ministre Ismaila Madior Fall alors ministre de la Justice. Quelques semaines après sa nouvelle nomination en Conseil des ministres, une nomination synonyme de retour en grâce, le magistrat Mor Ndiaye vient de recevoir une autre consécration. Réunis à Accra (Ghana) le vendredi 04 octobre 2024 dernier, les membres du Réseau inter-agences de Recouvrement des Avoirs pour l’Afrique de l’Ouest (Arinwa) ont porté notre compatriote à la tête de leur structure communautaire. « Le Témoin » renseigne que l’actuel directeur l’Onrac Mor Ndiaye a été élu à l’unanimité par les représentants des 15 pays membres de la Cedeao à la tête de l’Arinwa. Nous lui adressons toutes nos félicitations.
SETAL SUNU REEW PAPE TOBY GAYE DG SENELEC S’ILLUSTRE A RUFISQUE
Rufisque, à l’instar des autres localités du pays, s’est illustrée dans le cadre de la journée « Setal sunu reew » initiée par le président Bassirou Diomaye Faye. Le point de convergence a été l’école élémentaire Mbaye Ndir de Keury Souf. Des Rufisquois ont massivement répondu à l’appel du directeur général de la Senelec Pape Toby Gaye qui a battu le rappel des troupes, de ses amis, de ses parents et de ses agents habitant la vieille cité pour une journée de nettoiement d’une école qui fut son royaume d’enfance. Mais qui porte aussi le nom de son grand-père Mbaye Ndir qui se trouve être le père de ses oncles Doudou Ndir, ancien président de la CENA, et Abdourahmane Ndir, ancien DG de la Senelec. Bien qu’absent des lieux pour une mission à l’extérieur du pays, Pape Toby Gaye a mobilisé des ressources humaines importantes qui ont permis de remettre cette grande école élémentaire dans un état presque neuf permettant l’effectivité de la rentrée des classes ce lundi. Pape Toby Gaye s’est aussi illustré par un appui communautaire pour une bonne rentrée des classes des élèves de Mbaye Ndir, mais aussi de toute la commune de Rufisque Est. Le DG de la Senelec a ainsi offert des lampes et kits scolaires pour toutes les écoles de la commune de Rufisque Est. Diadeuf Pape Toby
CONFIDENTIEL DE 'BES BI LE JOUR' DE CE MARDI 8 OCTOBRE 2024
Baadoolo - La publication des risques
Liste électorale rime avec risque électoral. Et comme c’était bien prévisible, les frustrations sont nombreuses dans les coalitions. Ce sont des inves-fissures ! Gaa yaangui aalou rek ! Mais Sonko tamit tiaakhaanoul dé. Comme kouy dem guerre. Il a enrôlé des «forces spéciales» et des «commandos Pastef» qui vont affronter… Macky Sall. Revanche moongui kheegne dé. Charlatan analyste politique et autres ! Est-ce que cette 15 Législature ne damera pas le pion à la 14e ? Au sens des urnes arrachées et des coups de pied au ventre quoi.
Interdit de se rendre en Mauritanie Cheikh Issa Sall condamne «des dérives autoritaires» du régime
Le maire de Mbour qui se rendait à Nimzatt, en Mauritanie, auprès de son guide religieux, a été bloqué à la frontière, jeudi dernier, comme l’avait révélé Emedia. Un incident qui a mis Cheikh Issa Sall dans tous ses états. «C’est, assis sur ma natte de prière, que le journaliste de iRadio, Alassane Samba Diop, m’a appelé pour vérifier l’information selon laquelle j’ai été bloqué à la frontière Nord du Sénégal. L’agent a fini par m’avouer qu’ils avaient reçu l’ordre de remonter au niveau central les filiations des personnalités politiques du régime sortant et d’attendre les instructions de l’autorité», a-t-il raconté. «Le fait qu’un journaliste soit informé avant moi-même le principal concerné nous pousse à nous interroger sur la qualité de la sécurité du circuit de l’information au sein de nos instances de commandement et de gouvernance», déplore-til. Cheikh Issa Sall condamne «les dérives autoritaires en cours, orchestrées par le nouveau régime». Il ajoute : «Ni l’intimidation, ni la pression psychologique ne me divertira. Les Sénégalais attendaient mieux après une demi-année de gouvernance marquée principalement par l’accentuation de la cherté du coût de la vie.»
En prison depuis quelques semaines Le commissaire Keita investi par Takku Wallu Sénégal
Cheikhna Cheikh Saadbou Keita a été investi sur la liste de Takku Wallu Sénégal. Le commissaire de police à la retraite, qui croupit en prison depuis quelques semaines pour diffusion de fausses nouvelles, est à la 49 position de la Proportionnelle. Macky Sall et ses alliés ont sans doute voulu faire un acte symbolique. Mais il est presque impossible qu’il soit élu député.
Non paiement de salaires des contractuels du Pndss - Des syndicalistes de la Santé annoncent un plan d’action
Dans le secteur de la Santé, le climat social est en phase d’entrer en ébullition. Dans une déclaration publiée dimanche, l’Alliance des syndicats autonomes de la Santé (Asas) a annoncé un plan d’action pour exiger le paiement des salaires des contractuels du Pndss et la motivation nationale du 3ème trimestre 2024. «Un sit-in national d’avertissement sera tenu le vendredi 11 octobre 2024 de 10h à 13h avec le respect des urgences et du service minimum, pour protestation contre cette situation plus que bizarre et injustifiable qui serait causée par un épuisement de la ligne budgétaire servant aux paiements des émoluments dès le mois d’août de l’année budgétaire», ont prévu Mballo Dia Thiam et Cie. Cette phase, menacent les syndicalistes, «sera précédé d’un dépôt de préavis couvrant la période du 11 novembre 2024 au 11 janvier 2025 pour exiger du gouvernement le paiement immédiat des salaires et accessoires de salaire des contractuels dus et leur sécurisation pour le reste de l’année ainsi que l’application des accords résiduels gouvernementAnd Gueusseum».
Mouvement d’humeur aux Manufactures des arts décoratifs de Thiès Le collège des délégués réclame la réforme des textes
Ils sont 65 agents à arborer des brassards rouges, ce vendredi, devant les Manufactures des arts décoratifs de Thiès. Ces travailleurs réclament la réforme des textes qui régissent cette boîte qu’ils jugent obsolètes et qui limitent la masse salariale. D’après le collège des délégués, leur grille salariale «n’a pas connu une évolution depuis 1985». Mouhamadou Abdoulaye Sarr et ses camarades rappellent que cette société fait partie du patrimoine culturel de l’Afrique et devrait faire même partie du patrimoine classé de l’Unesco. Pourtant, souligne, Moustapha Cissé, le porte-parole du collège des délégués, «à chaque sortie du président de la République, aussi bien à la présidence qu’au niveau des ministères ou des directions, il y a tout un décor fait de tapisserie, et c’est l’œuvre de ces braves travailleurs». Par conséquent, ils estiment que «ce corps de métier doit être très pris en compte par les autorités du pays».
Mouhamadou Nissire Sarr et Adama Aly Pam dépoussièrent l'histoire du cimetière des abattoirs dans une communication passionnante. Leur propos démontre l'importance capitale de ce site pour comprendre l'évolution sociale et politique de Dakar
Le Prof. Mouhamadou Nissire Sarr et le Dr Adama Aly Pam offrent une plongée inédite dans l'histoire du cimetière des abattoirs de Dakar. Leur analyse méticuleuse révèle comment ce lieu, initialement créé pour des raisons sanitaires, est devenu un véritable panthéon national.
"Cimetière des abattoirs considéré comme un panthéon de Dakar
Synthèse des discussions
Le reportage sur le cimetière des abattoirs considéré comme un panthéon de Dakar parce qu’il abrite les dépouilles de beaucoup de dignitaires politiques (Blaise Diagne, Lamine Coura Guèye et religieux (La famille Tall, les mouquadams de Cheikh Seydi Hadji Maalick : El Hadji Pèdre Diop, originaire de Kharé, un village du Waalo ; Amade Diagne Dahira etc.) est le prétexte de cette synthèse. Il s’agit d’une bonne documentation pour écrire l’histoire des cimetières de Dakar (Sarr) ; un bon sujet sur l’histoire sociale, politique et la démographie (Mbow) parce que Russel a reconstruit la démographie de l’occident médiéval à partir des cimetières ; études qui allient à la fois technicité et originalité (Mbow). Le cimetière des abattoirs a été créé en 1922 par l’administration coloniale près de la ville dite indigène, dans le souci de mettre à l’abri la ville européenne des risques de contagion de la fièvre jaune qui décimait à l’époque les populations de Dakar (Pam). Il propose de consulter les séries H et P des archives nationales du Sénégal pour documenter les faits relatifs aux règlements liés aux sépultures et conditions d’inhumation lors des épidémies.
Le champ lexical des peuples qui habitent la Sénégambie est suffisamment riche pour désigner la mort, le cimetière, la tombe, les rites d’enterrement, le puits funéraire. Nous en avons énuméré une dizaine chez les Peuls : cehe, genaale, tulel, wakaldu, Wirto Benna, Baamulé, Janaysé (funérailles, enterrement), Wirnudé, Wirwirndé, Berdé ; chez les valafs, nous notons : sëg, janasé, Baamel, armeel. Selon Pam, « une interprétation audacieuse de sëg fait dériver l’expression du concept wërsëg (chance) de rituels autour des sépultures des ancêtres supposés accroître la chance. Faire le tour de la tombe, y faire des libations pour faire appel à l’intercession des ancêtres ». Le Pr. Thioub précise que « wërsëg, faire le tour des cimetières est une grande chance au lieu d’y entrer les pieds devant ». Il y a lieu selon Sarr de mentionner mar qui désigne à la fois la tombe et le rituel d’enterrement des guerriers. A ce propos, Pr. Mohamad Mbodj note que le « mar » serait plutôt un enterrement d’un guerrier garmi en position debout dans un endroit très isolé (pour éviter la profanation à des fins mystiques dit-on). Une pratique qu’on relève souvent chez les matrilignages royaux du Waalo. Les Seereer et les Soninkés ont également leurs propres lexèmes pour désigner, la mort, la tombe et les cimetières. Les différentes interventions ont fait apparaître les termes suivants : « Pooy » pour dire cimetière et « A pomboy » qui veut dire « tombe » (Faye) ; Michel Waly Diouf semble ne peut être du même avis que son collègue. Selon lui, dans toutes les contrées du Siin, Pooy renvoie à plusieurs tombes (les cimetières), tandis que A mboy désigne non seulement une tombe mais également peut renvoyer aux obsèques et aux monuments funéraires. Les Seereer emploient aussi le terme Armal qui désigne les cimetières (Kaling). Chez les Soninkés, les lexèmes varient d’une contrée à une autre. Nous relevons les termes Ka lagaru ou furu ngalu (dernières demeures) ; Kaburu ou kaburu so en bamana ; Xabura (la sépulture) ; kaburoo (la tombe) en langue mandingue de la Casamance. En pays diola, sidy note une influence certes mandingue mais ceux du Blouf ont gardé leur propre terminologie : foufok désigne la tombe et le cimetière, Fok signifie enterrer, Efok actionner d’enterrer, nom porté par certaines personnes de la Casamance. Les auteurs notent une possible contamination de ces différentes langues par l’arabe. Ce qui apparaît dans la transcription des termes tels Kaburu, janasé, Jeneysa qui sonnent plus arabes qu’africains.
Le cas des cimetières de Saint Louis a attiré l’attention du Pr. Bouba Diop. Il donne le nom du cimetière des pêcheurs qui a deux noms : Cemm (un titre du ganjool porté par le représentant du damel sous le règne de Lat Sukabe Ngoné Dièye) Caaka Njaay et celui de Sor Teen Jigeen Marmiyaal. Pour lui, chacun des termes mérite des études approfondies. Il propose la mise en place d’une équipe composée d’historiens, de géographes, de linguistes et d’archéologues pour une étude systématique sur la place des cimetières dans la vie quotidienne des Sénégalais. Il note un fait d’histoire sociale important « dans le faubourg de Sor, il y a un cimetière mixte où sont enterrés chrétiens et musulmans et peut être adeptes des religions ancestrales comme à Joal Fadiouth et Ziguinchor. Boubacar Niang s’inscrit en faux contre l’existence d’un cimetière islamo-chrétien dans sa ville natale. Il est témoin de profanation du cimetière catholique près de leur maison, où repose le Gouverneur Blanchot pour voler couronne de fleurs et coupes et en faire des enjeux de matchs de football. Il note que « leurs Serignes daaras leur obligeaient à leur désherbage annuel systématique, exercice plein de dangers ». Babcar Diagne précise que « les premiers cimetières de Saint Louis se trouvaient dans cette zone de la pointe sud et sur la langue de barbarie ». Pr. Babacar Diop revient sur la piste égyptologique ouvert par Sarr, à propos de mar, mr en égyptien ancien désignant la pyramide. Il propose un échange approfondi sur le cas des cimetières mixtes à Saint Louis en consultant les familles Traoré et Dansokho qui habitent Pomu Khor. Il affirme avoir pris des photos du cimetière de Sor où étaient enterrés beaucoup de personnes décédées lors de l’épidémie de la fièvre jaune de 1878. Il s’était intéressé aux épitaphes qui lui auraient permis de reconstituer les noms malheureusement ce cimetière a été rasé et les ossements transférés. Boubacar Niang confirme que « sur l’histoire des cimetières à Saint Louis, le Pr. Bouba Diop peut beaucoup contribuer à nous renseigner sur leur origine, leur emplacement, leur déplacement, leur dénomination et surtout la politique coloniale en la matière ». Il confirme que le cimetière où reposait le fils indigène de Faidherbe a été rasé dans les années 90 et transformé en terrain de football nawétane. Il suggère que la lutte contre les épidémies et les politiques sépulcrales au temps colonial soit un passionnant sujet de recherche. Pam nous informe que « le journal apostolique de Dakar, Joal dans les années 1860, tenu par Aloyse Kobes est une source très intéressante sur les épidémies, l’évangélisation dans la zone, rangé sous série 2Z ». Le pays des morts est localisé dans le cimetière. En pulaar, il est appelé Wompou. Il est situé à l’Ouest. L’accès à ce pays est adossé à l’exécution effective des rites. Les techniques d’indentifications des morts ont également intéressé les différents intervenants. On leur fabrique des pierres tombales placées au niveau de leur tête, sur lesquelles on inscrit leurs noms, les dates de naissance, de décès et probablement la profession exercée par le maître ou la maîtresse du tombeau. Ces pierres tombales sont essentielles pour ces genres d’étude (Pam). Il photographie quelques-unes familiales venant de son village Halwar. A côté de ces pierres, il relève des ossements qui effleurent avec des positions différentes des préceptes musulmans ce qui s’expliquerait soit par le caractère violent et massif dans lequel ses décès sont survenus (guerres ou épidémies) ou que les populations ne soient pas adeptes de la religion musulmane. Ces sépultures seraient donc des marqueurs chronologiques intéressants à étudier. Il a beaucoup insisté sur le traitement des corps en période d’épidémie. D’autres pierres tombales à inscription islamique ont été retrouvées au Mali entre Diongui et Tchikité. Elles sont actuellement en étude chez les Professeurs Sall et A. Dème. L’épigraphie, l’archéologie et l’anthropologie sociale sont des disciplines intéressantes pour interroger l’histoire de la mort et des pratiques funéraires en Afrique.
A la suite de ces débats, l’idée d’organiser un colloque a été suggérée par la Professeure Penda pour étudier la notion de purgatoire chez le chrétien du Moyen âge et le barsax musulman, d’autant que « la représentation de la mort est très vivace dans l’imaginaire du Moyen âge occidental et envisage la mort à la fois comme un transfert et une mutation, car le mort acquiert un nouveau lieu de résidence, une nouvelle nature et de nouveaux pouvoirs » (Diallo). Sarr propose d’élargir l’étude à l’Afrique ancienne et moderne en exploitant les pistes suivantes : Deuil et rites de mort ; Architecture et Espace funéraire ; l’eschatologie funéraire ; relation entre morts et vivants. Les intervenants, historiens, anthropologues et autres spécialistes, ont mis en lumière l'importance de ces lieux comme archives de l'histoire sociale, politique et culturelle du Sénégal.
Le cimetière des abattoirs : un panthéon dakarois
Importance historique: Le cimetière des abattoirs est présenté comme un lieu emblématique abritant les restes de nombreuses personnalités sénégalaises.
Intérêt scientifique: Les cimetières sont envisagés comme de véritables archives pour étudier l'histoire démographique, sociale et politique.
Création et fonction initiale: Le cimetière a été créé pour des raisons sanitaires, loin du centre-ville, mais est rapidement devenu un lieu de mémoire.
La diversité des pratiques funéraires au Sénégal
Terminologie: Une riche variété de termes en langues locales (peul, wolof, sérère, soninké) est utilisée pour désigner les cimetières, les tombes et les rites funéraires.
Rituels et croyances: Les pratiques funéraires sont liées à des croyances profondes sur les ancêtres et le monde des esprits et de la conception de l’au-delà.
Influences culturelles: L'arabe et d'autres langues ont laissé leurs traces dans le vocabulaire funéraire.
Les cimetières de Saint-Louis : un cas particulier
Histoire et diversité: Les cimetières de Saint-Louis présentent des particularités liées à l'histoire de la ville et à la coexistence de différentes communautés.
Cimetières mixtes: La question de la coexistence de sépultures chrétiennes et musulmanes est abordée.
Profanations et destructions: Les participants soulignent les dangers de la disparition de ces lieux de mémoire.
Perspectives de recherche
Il est proposé de réfléchir à l’organisation d’un colloque sur la thématique de la mort et des pratiques funéraires dans l’espace sénégambien.
Thèmes à approfondir: Deuil, rites funéraires, architecture funéraire, eschatologie, relations entre morts et vivants.
Méthodologies: L'interdisciplinarité est essentielle pour mener à bien ces recherches (histoire, anthropologie, linguistique, archéologie).
Sources: Les archives, les témoignages oraux, les inscriptions funéraires et les études ethnographiques sont autant de sources à exploiter.
Les cimetières sénégalais sont bien plus que de simples lieux d'inhumation. Ils sont des archives vivantes qui témoignent de l'histoire, des cultures et des croyances d'un peuple. Leur étude permet de mieux comprendre les sociétés passées et présentes."
Bibliographie indicative (à compléter)
Ouvrages généraux :
Balandier, Georges.Anthropologie politique. Paris : Presses Universitaires de France, 1958. Un classique de l'anthropologie qui aborde les questions de pouvoir, de société et de rituels, dont les funérailles, en Afrique.
Griaule, Marcel.Dieu d'eau. Paris : Gallimard, 1965. Une étude approfondie des Dogons du Mali, qui propose une analyse des croyances et des rites funéraires.
ARIES, Phillipe, L'homme devant la mort, tome 1, Paris, Seuil, 1977
Études spécifiques sur les rites funéraires :
DEVISCH Renaat, MAHIEU Wauthier de Mort, deuil et compensations mortuaires chez les Komo et les Yaka du Nord Zaïre, Musée Royal de l'Afrique Centrale - Tervuren – 1979 (Annales - série in-8, Sciences humaines - n° 56), 197 p.
Afrique de l'Ouest:
Diop, Cheikh Anta.Civilisation ou barbarie. Paris : Présence africaine, 1981. Une référence incontournable pour comprendre les fondements historiques et culturels des sociétés africaines.
Thomas, Louis-Vincent, Anthropologie de la mort, Paris, Payot, 1975, 540p.
SONKO À NOUVEAU SUR LA SELLETTE
Deux arguments majeurs sont avancés pour contester la candidature du chef de Pastef : l'état de contumace et sa condamnation définitive pour diffamation. Le Conseil constitutionnel devra trancher sur l'applicabilité de la loi d'amnistie à ces cas
(SenePlus) - La Coalition Takku wallu Sénégal, dirigée par l'ancien président Macky Sall, vient de lancer une offensive juridique contre Ousmane Sonko, Premier ministre et tête de liste nationale de Pastef.
Me Antoine Mbengue, mandaté par cette formation, a ainsi déposé ce lundi, une réclamation auprès du Conseil constitutionnel, visant à faire annuler la candidature de Sonko. Le motif ? Une prétendue inéligibilité du leader de Pastef.
Deux arguments majeurs sont avancés pour justifier cette inéligibilité, selon le recours déposé. D'une part, l'état de contumace de Sonko, résultant de sa condamnation le 1er juin 2023 dans l'affaire Sweet Beauty. D'autre part, sa condamnation définitive pour diffamation contre Mame Mbaye Niang, confirmée par la Cour suprême le 4 janvier 2024.
Cependant, l'affaire se complique avec l'entrée en jeu de la loi d'amnistie du 13 mars 2024. La question cruciale qui devra trancher les sept Sages du Conseil constitutionnel est de savoir si cette amnistie, intervenue après leur décision d'invalider la candidature de Sonko à la présidentielle, couvre son inéligibilité pour les législatives.
Le nœud du problème réside dans l’interprétation de la portée de cette amnistie. S'applique-t-elle à l'affaire Mame Mbaye Niang, qui avait été le motif principal de l'inéligibilité de Sonko lors de la présidentielle ? Ou se limite-t-elle aux faits "se rapportant à des manifestations ou ayant une motivation politique", excluant ainsi les infractions contre des particuliers ?
Cette manœuvre juridique de la coalition de Macky Sall pourrait complètement rebattre les cartes de la campagne électorale. Elle remet au premier plan le débat sur la participation de l'opposition au contrôle et ravive les tensions politiques dans un contexte déjà électrique.