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8 juin 2025
OUMAR CISSE LÂCHE KHALIFA ET APPELLE À VOTER MASSIVEMENT LA LISTE DE PASTEF À RUFISQUE
Au nom de la cohérence et de l’éthique politique, Oumar Cissé a refusé de suivre Khalifa Sall et compagnie et préféré rester au Pastef pour la liste duquel il a appelé à voter massivement le 17 novembre prochain
L’inter-coalition formée par certaines listes de l’opposition pour les prochaines législatives n’a pas plu à tout le monde. Si certains se sont réjouis de cette stratégie visant à fédérer les forces pour gagner le maximum de départements, d’autres ont préféré la fidélité en restant au sein des partis ou coalitions qui les ont élus. C’est le cas du Dr Oumar Cissé, qui a refusé de suivre Khalifa Sall et compagnie et préféré rester au Pastef pour la liste duquel il a appelé à voter massivement le 17 novembre prochain. Au nom de principe de l’éthique et de la cohérence politique.
En 2022, lors des dernières élections législatives, le Dr Oumar Cissé, actuel maire de la ville de Rufisque, était élu sous la bannière de a coalition Yewwi Aslkan Wi dont la locomotive était le parti Pastef. A l’époque, il était membre de Taxawu Sénégal, un mouvement dirigé par Khalifa Sall. Cette coalition lui avait permis de remporter la mairie de la vieille ville, quelques mois après les législatives, en janvier 2023. Depuis lors, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, car, entre temps, son leader a changé d’alliance. Ils’est mis avec d’autres forces de l’opposition pour former une coalition qui sera opposée à Pastef, ce parti grâce à qui des membres de Takhawou Sénégal avaient été élus députés et maires. Or, pour Dr Cissé, le devoir citoyen commande d’encourager et de soutenir les nouvelles autorités dans leur volonté de redressement du pays et de transformation de son économie au bénéfice de tous. ‘’Leur réussite sera la nôtre. Ainsi, j’exhorte les membres du mouvement citoyen Vision Rufisque auquel j’appartiens, les populations de ma ville, de mon département de Rufisque et du Sénégal dans son ensemble à voter massivement la liste PASTEF afin de permettre la poursuite de l’impérieux chantier du Redressement de la gouvernance du pays’’, a appelé le député et maire de la vieille ville. Comme arguments, Dr Cissé a avancé que la voie empruntée par ses anciens camarades de parti ne lui convient pas. ‘’Depuis plusieurs mois s’est installé au sein de la direction de Taxawu Sénégal un débat sur l’orientation de notre plateforme dans le contexte actuel. En effet, j’y ai énergiquement défendu que Taxawu devait adopter une ‘’Voie Citoyenne’’ loin des calculs politiciens. Cette voie devra être exclusivement dédiée aux intérêts des populations et non à des calculs politiques du genre « combien de députés nous devons avoir quelle qu’en soit la manière’’, a expliqué Dr Cissé.
Les raisons d’une démarche de soutien à Pastef
Pour lui, cette voie citoyenne, peu fréquentée par les acteurs politiques actuels, plus carriéristes que préoccupés par les souffrances des populations, n’est pas partisane. Selon lui, elle est «ETHIQUE» et se veut «COHERENTE». Dr Oumar Cissé ajoute que cette voie leur permettrait d’être au côté des populations, de défendre leurs intérêts chaque fois que de besoin. ‘’Taxawu devait encourager les nouvelles autorités et les accompagner si leurs initiatives étaient en phase avec les intérêts des populations. Notre plateforme devait, également, s’opposer à celles allant à l’encontre des préoccupations des citoyens. Toujours est-il que j’insistais pour que Taxawu s’éloigne des entités issues de Benno Bokk Yakaar (Bby) car nous les avons combattues 12 années durant en raison des politiques et pratiques mafieuses, liberticides, anti-démocratiques et d’accaparement des richesses du régime du Président Macky Sall’’, indique le député maire de Rufisque. Il dits’être rendu compte que ses divergences avec ses camarades de la direction de Taxawu étaient plus profondes qu’il ne le pensait. Et malgré sa posture de Président de la Conférence des leaders, il n’a pas pu faire adopter cette voie citoyenne à la direction de Taxawu. ‘’Face à ce constat, j’avais décidé de ne pas figurer sur les listes pour les législatives. Aujourd’hui, à l’évidence, Taxawu a franchi un autre seuil en co-animant une inter-coalition avec l’APR’’, a expliqué Dr Cissé. Il a rappelé que, avec Pastef, Taxawu contrait les parlementaires de BBY dans leurs tentatives de faire adopter les politiques et lois pernicieuses du régime de Macky Sall. Il a salué la direction prise par les nouvelles autorités qui se sont engagées résolument et énergiquement durant leurs six premiers mois dans une phase de redressement du pays marquée par le lancement d’une vaste opération de reddition des comptes, la traque aux prévaricateurs des deniers publics et la suppression des avantages fiscaux indus.
QUI POUR SUCCÉDER À CISSÉ ?
L’ère Aliou Cissé étant terminée, le Sénégal attend de vivre un nouveau chapitre dans l’histoire de sa sélection. Plusieurs noms circulent pour assurer la succession du technicien champion d’Afrique, parmi lesquels quatre se distinguent
L’ère Aliou Cissé étant terminée, le Sénégal attend de vivre un nouveau chapitre dans l’histoire de sa sélection. Plusieurs noms circulent pour assurer la succession du technicien champion d’Afrique, parmi lesquels quatre se distinguent.
Ce mercredi 2 octobre, les Sénégalais se sont réveillés avec une nouvelle surprenante. La Fédération sénégalaise de football a annoncé, à travers un communiqué, qu'elle prenait acte de la décision du ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture de ne pas approuver le renouvellement du contrat d’Aliou Cissé. Dans ce même communiqué, elle a décidé de mettre en place un staff intérimaire pour assurer la direction des matches des 3e et 4e journées des éliminatoires de la Can-2025 face au Malawi, en attendant la nomination d’un nouveau staff.
Cette décision de ne pas renouveler le contrat du sélectionneur, après neuf ans de collaboration, soulève de nombreuses interrogations sur l’avenir de la Tanière. La question essentielle demeure celle du prochain entraîneur des Lions.
Beaucoup de profils sont plébiscités par les Sénégalais. Chacun exprime son commentaire et son argumentaire. Du côté des autorités, même si aucun nom n’a fuité, “les considérations financières ne doivent pas être négligées. Le ministère peut chercher à optimiser ses ressources en recherchant un entraîneur dont le profil s’alignerait mieux avec les objectifs financiers et sportifs de la fédération”, déclare Malang Sané, journaliste sportif freelance ayant couvert plusieurs matches de l’équipe nationale, dont deux Can.
Parmi les noms qui circulent, quatre sont les plus fréquents : Pape Thiaw, ancien sélectionneur de l’équipe nationale locale et adjoint d’Aliou Cissé ; Omar Daf, ancien assistant d’Aliou Cissé et coach d’Amiens SC en Ligue 2 française ; Youssoupha Dabo, ancien entraîneur des équipes nationales U17 et U20 ; et Habib Bèye, ancien international sénégalais et champion de France avec Red Star en National 1.
Le choix naturel
En attendant le choix définitif du prochain sélectionneur, Pape Thiaw, jusque-là entraîneur adjoint d’Aliou Cissé (août 2024) après le départ de Régis Bogaert, est promu provisoirement à la tête de la sélection nationale pour les rencontres de la trêve d’octobre. Cet intérim peut s’avérer plus durable que prévu, voire être un choix définitif de la part de la FSF.
Âgé de 43 ans, il est le cadet parmi les quatre, mais part avec de meilleures chances. L’ancien international sénégalais (16 sélections pour 5 buts) est impliqué avec les sélections nationales depuis 2022. Après une expérience peu fructueuse à Niary Tally (entre 2018 et 2021), Pape Bouna Thiaw est projeté à la tête de la sélection locale en 2022. Très vite, il impose sa marque. Le néo-sélectionneur local permet au Sénégal de remporter, pour la première fois de son histoire, le Championnat d’Afrique des nations (4 février 2022) avec un bilan reluisant de 5 victoires en 6 rencontres pour seulement 1 but encaissé.
Cet exploit du technicien sénégalais est salué par le public et par les instances. Il gravit vite les échelons et se retrouve à diriger l’équipe nationale A, le temps d’un match, dans le cadre de la dernière journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2023 face au Rwanda (9 septembre 2023 ; 1-1). Un résultat encourageant qui lui ouvre définitivement les portes de la sélection A. Durant la Can-2023, il intègre le staff d’Aliou Cissé en tant qu’assistant. Et depuis lors, il ne l’a plus quitté.
Malgré les dernières performances peu rassurantes de son mentor et ancien capitaine, il bénéficie des faveurs de la fédération pour assurer l’intérim. Son ascension fulgurante et son passé récent avec la sélection locale et l'équipe A font de lui un remplaçant naturel, comme l’explique Malang Sané. “Pape Thiaw se distingue par sa solide expérience dans les petites catégories. Sa profonde connaissance du football local constitue un atout précieux pour bâtir une équipe dans le futur”, affirme-t-il.
Omar Daf, le choix de l’expérience
Omar Daf, ancien international sénégalais et membre de la génération 2002, se place aussi parmi les profils bien placés pour succéder à Cissé. Actuellement en poste au sein d’Amiens SC (Ligue 2 française), Daf a été assistant d’Aliou Cissé durant plusieurs matches, notamment à la Can-2017.
Le technicien de 47 ans a pris du galon depuis 2018 en tant qu’entraîneur d’une équipe première : Sochaux-Montbéliard (2018-2022), Dijon (2022-2023) et, depuis 2023, il officie à Amiens SC. Daf est connu pour sa rigueur dans son approche du football. Son expérience et ses compétences acquises au haut niveau sont un atout. “Son approche tactique raffinée et sa compréhension aiguisée du jeu sont souvent saluées, ce qui en fait un candidat sérieux”, ajoute Malang Sané.
Habib Bèye, le chouchou du public
Un autre membre de la génération 2002 peut aussi bénéficier des faveurs de la Fédération sénégalaise de football. Habib Bèye, actuellement sans club, part avec un avantage par rapport aux autres prétendants, si l’on s’en tient aux avis du public sénégalais.
Selon un sondage lancé sur les réseaux sociaux par le site d’informations sénégalais Seneweb, plus de 3 100 votants ont porté leur choix sur l’ancien coach de Red Star. À 46 ans, Habib n’a pourtant connu que le club francilien comme entraîneur, mais ses interventions depuis 2013 sur différentes chaînes de télévision française, notamment durant les rencontres de Premier League et de Ligue des champions ont fini de convaincre les Sénégalais.
Mais Habib Bèye n’a pas que sa carrière de consultant comme atout. Il a aussi prouvé sur le banc du Red Star, lors de sa première expérience en tant que coach. Il a permis au club de finir champion de National 1 et de monter en Ligue 2 à la fin de la saison 2023-2024.
La sélection nationale peut être un véritable test pour l’ancien capitaine de l’Olympique de Marseille, pour faire valoir ses connaissances du football. “Fort de son expérience à l'étranger, Habib pourrait insuffler une nouvelle dynamique au sein de l'équipe. Sa vision moderne du jeu, combinée avec son parcours en tant que joueur international, pourrait inspirer les jeunes talents et apporter une nouvelle dimension à notre football”, déclare Malang Sané.
Youssouph Dabo, le pari de l’expertise locale
Bien qu'il ne soit pas un ancien international, Youssouph Dabo coche les cases de l’expérience en tant qu’entraîneur et de la connaissance des sélections nationales. Le technicien sénégalais de 44 ans a fait ses débuts en tant que coach, bien avant les trois premiers. En 2015, après avoir quitté les jeunes du Red Star (France), il prend les rênes du Guédiawaye FC en Ligue 1 sénégalaise. Avec ce club de la banlieue, Youssouph Dabo termine vice-champion du Sénégal en 2017. Par la suite, il est choisi comme superviseur pour l’équipe nationale du Sénégal, à la Can-2017.
Après cette expérience, il rejoint le Stade de Mbour, avec lequel il remporte la Coupe de la Ligue du Sénégal en 2018 et finit finaliste de la Coupe du Sénégal la même saison. Ses prestations sur la scène locale lui valent une promotion à la tête de la sélection U20. Son séjour de deux ans à la tête de cette équipe fut une réussite, avec des victoires au tournoi UFOA Zone B en 2018 et Zone A en 2019, ainsi qu’au Championnat arabe des moins de 20 ans en 2020. Il est également finaliste du tournoi UFOA Zone A en 2020, finaliste de la Coupe d’Afrique des nations U20 en 2019, troisième des Jeux africains en 2019 et quart de finaliste de la Coupe du monde U20 en 2019.
Un palmarès bien fourni à la tête de cette sélection qui laissait entrevoir une promotion vers les sélections des étages supérieurs. Mais un désaccord avec la fédération l’a poussé à se consacrer uniquement à sa carrière en club. Avec le Teungueth FC (champion du Sénégal en 2021), puis avec Jaraaf en 2022-2023 et enfin avec Azam FC en Tanzanie (2023-2024), club avec lequel il termine vice-champion de Tanzanie, finaliste de la Coupe nationale et finaliste de la supercoupe.
Youssouph Dabo, actuellement sans club, peut bel et bien prétendre au fauteuil de sélectionneur national. “Avec sa réputation bien établie et son expérience auprès des équipes de jeunes, il a démontré sa capacité à développer de nouveaux talents. Son expertise pourrait s'avérer importante pour l'avenir de notre équipe nationale”, confirme Malang Sané.
Le retour d’un “sorcier blanc” ?
Ces noms en appellent d’autres, comme Malick Daf, champion d’Afrique U20, Serigne Saliou Dia, champion d’Afrique U17 ou même Souleymane Diallo, actuel entraîneur de la sélection locale. Mais au-delà de l’expertise locale, le Sénégal peut également attirer d’autres techniciens étrangers, notamment Hervé Renard, un temps plébiscité. Le technicien français, courtisé par plusieurs sélections nationales, n’a pas encore choisi de projet, après l’intermède de l’équipe nationale française de football féminin. Il a l’avantage d’avoir une solide expérience du football africain. Il a déjà gagné deux Can et aime le Sénégal. Il pourrait être intéressé par le projet de reprendre l’équipe nationale de football.
Ainsi, poursuivre l’aventure avec un entraîneur local assurerait une meilleure connaissance du contexte sénégalais, tandis que l’ouverture à l’expérience étrangère garantirait de nouvelles perspectives sur le football.
En attendant, place aux matches du mois d’octobre face au Malawi, avec Pape Thiaw comme intérimaire.
LA GUERRE DES TROIS AURA LIEU !
Qui aurait cru voir Macky Sall descendre de sitôt dans l’arène politique ? Le duel entre Ousmane Sonko, Amadou Bâ et Macky Sall sera très attendu.
Les prochaines élections législatives seront âprement disputées. Les listes des trois plus grandes coalitions en lice sont dirigées par des acteurs qui se connaissent très bien pour avoir joué un rôle important sur la scène politique nationale au cours de ces dix dernières années. Le duel entre Ousmane Sonko, Amadou Bâ et Macky Sall sera très attendu.
Qui aurait cru voir Macky Sall descendre de sitôt dans l’arène politique ? En politique tout est indécis. Le diable peut même embrasser le bon dieu pour satisfaire ses intérêts. Les élections législatives du 17 novembre offrent une occasion inédite pour l’ancien président de la République, qui disait en avril dernier pressé de quitter le pouvoir, de se positionner dans le landerneau politique en effervescence avec les élections législatives. Tête de liste de « Tàkku Wàttu Sénégal », l’ancien président de la République fera face à Ousmane Sonko, l’actuel Premier ministre et leader du PASTEF, mais aussi à Amadou Bâ, tête de file de la coalition Jàmm ak Ndiarin.
Ousmane Sonko et Macky Sall, le « duel des pires ennemis »
Les deux hommes se connaissent bien. Ousmane Sonko a été radié de la fonction publique en août 2016 par l’ancien président de la République après de violentes critiques contre le régime de ce dernier à propos notamment d’anomalies fiscales et budgétaires. Après la présidentielle de 2019 qui avait vu le triomphe du président sortant, Macky Sall, Ousmane Sonko, arrivé troisième, avait tous les atouts pour être élu en 2024. Ainsi en 2020, la machine PASTEF s’est huilée. Ousmane Sonko multipliait les sortis médiatiques pertinentes et drainait les foules. A chaque occasion, il ne ratait pas sa cible préférée, le président Macky Sall. L’idéologie « patriote » en bandoulière, le leader de PASTEF enchainait des tournées et massifiait ses troupes dans les centres urbains et les zones les plus reculées du pays. Et pourtant, à la veille de la présidentielle de 2019, la coalition Benno Bokk Yaakar (BBY) n’avait jamais pris au sérieux Ousmane Sonko. Certains caciques du régime du président Macky Sall n’hésitaient pas d’ailleurs à le qualifier « d’amateur » et de « néophyte » en politique. En février 2021. Boum ! Ousmane Sonko est accusé de viol par une jeune masseuse du nom de Adji Sarr. C’est le début de l’affaire « Sweet beauté ». L’intéressé voit alors derrière cette cabale la main du président Macky Sall et de son parti pour l’éliminer « définitivement » du jeu politique. Le 3 mars 2021, alors que le chef du parti PASTEF était en route pour le tribunal de Dakar suite à une convocation du juge d’instruction, la gendarmerie l’arrête. Des émeutes éclatent à Dakar et dans le reste du pays. Face à cette situation, et alors que le pays brûlait depuis trois jours avec plusieurs morts et des destructions importantes, le président Macky Sall lâche du lest. Ousmane Sonko est libéré. La doctrine du « force restera à la loi s’effondre ».
Le leader de PASTEF sort de cet épisode renforcé. Ce qui va se confirmer par une victoire écrasante de la coalition Yéewi Askan Wi (YAW) dirigée par Ousmane Sonko lors des élections municipales de 2022. Quelques mois plustard, la coalition de Sonko réalise une percée et quadruple son nombre de sièges à l’Assemblée nationale où elle fait jeu presque égal avec la majorité présidentielle d’alors. Et pourtant sa liste des titulaires sur le plan national avait été invalidée à la suite de manœuvres du régime alors en place ! Face à cette situation, il fallait absolument « casser » Ousmane Sonko. Le 1er juin 2023, il est condamné à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse » par la chambre criminelle de Dakar à l’issue du procès pour « viol » de la masseuse Adji Sarr. Auparavant, il avait été condamné pour « diffamation » sur plainte du ministre Mame Mbaye Niang. Une condamnation confirmée par la Cour suprême qui le rendra inéligible. Comme candidat ce substitution ou « Plan B », il propose Bassirou Diomaye Faye qui a été élu haut la main le 24 mars dernier. Beaucoup d’analytes y voient la main de l’exécutif d’alors. En renonçant à une troisième candidature, la stratégie « kamikaze » de Macky Sall a fonctionné : « Je perds, tu perds ! ». Aujourd’hui, les rôles sont inversés. Les prochaines législatives du 17 novembre seront une occasion pour Sonko de laver l’affront face à son ancien « pire ennemi ».
Macky Sall-Amadou Ba, la bataille des anciens collaborateurs
Le candidat de la coalition jàmm ak Njàrin, Amadou Bâ, a été l’un des plus proches collaborateurs de Macky Sall durant tout son magistère. Dans l’impossibilité d’effectuer une troisième candidature, le Président Macky Sall avait désigné son ancien Premier ministre pour être le candidat de la coalition BBY à la présidentielle de 2024. Beaucoup de voix s’étaient élevées pour critiquer ce choix qui avaient d’ailleurs entraîné le départ de ténors quittent la coalition BBY mécontents de ne pas avoir été choisis. Par la suite, le comportement du président Macky Sall — qui n’avait pas daigné batte campagne aux côtés de son poulain supposé —, Ba avait poussé certains à dénoncer un choix à « contrecœur ».
Amadou Bâ n’avait en effet bénéficié d’aucun soutien public de Macky Sall dans ses meetings. Selon certaines indiscrétions, l’ancien Premier ministre organisait des réunions avec certains membres de Benno Bokk Yakaar à l’insu de Macky Sall. Ce qui a rendu l’ancien président de la République « noir de colère » puisque ayant vu à travers ces messes basses comme « une trahison ». D’où la libération du candidat Diomaye Faye, qui purgeait une peine de prison, pour « contrecarrer » et « faire payer » Amadou Bâ. « Au demeurant, il est important de reconnaître que, malgré les efforts déployés par certains, des dysfonctionnements dans notre camp ont freiné nos ambitions communes. Nous devons tirer des leçons de cette expérience pour bâtir quelque chose de plus fort, de plus sincère et de plus solide », avait reconnu Amadou Ba lors de sa rentrée politique effectuée il y a quelques semaines.
Aujourd’hui, la rupture entre les deux hommes est consommée. L’ancien ministre des Affaires étrangères tente de reconstruire sa carrière politique. Crédité de 34% des voix lors de la dernière présidentielle, le leader de l’opposition a une belle carrière devant lui. A cause de ce bon score, beaucoup de hiérarques de l’ancien régime ont rejoint son mouvement. Amadou Bâ a presque dépouillé l’Alliance Pour la République, le parti de Macky Sall. Même Alioune Sall, frère de l’ancien président de la République, a adoubé Amadou Ba. Les élections législatives du 17 novembre seront-elles l’occasion pour l’ancien Premier ministre de prendre sa revanche sur son tombeur Bassirou Diomaye Faye ? La réponse est attendue dans un peu plus d’un mois !
Amadou Ba-Ousmane Sonko, un autre duel en perspective
L’ancien et l’actuel Premier ministre ont presque la même trajectoire. Ils se connaissent très bien pour avoir travaillé aux Impôts et Domaines. Pour n’avoir jamais critiqué Ousmane Sonko, Amadou Ba était accusé par certains de ses détracteurs au sein de la coalition BBY d’être de connivence avec le leader de PASTEF. Des accusations qu’il a toujours balayées d’un revers de main. Toutefois, l’ancien Premier ministre a pris le contrepied de ses adversaires qui le qualifiaient souvent de « mou » lors de sa rentrée politique. Il avait lancé des piques à l’actuel Premier ministre sans nommer en pleine polémique sur le port du voile en milieu scolaire. « Les violences verbales et physiques qui gangrènent notre société suscitent une inquiétude légitime. Chaque jour, nous voyons des actes et entendons des propos qui divisent, attisent la haine et fragilisent notre cohésion sociale », s’était-il désolé en appelant au sens de responsabilité de chacun. La réponse du président Ousmane Sonko ne s’était pas fait attendre. Lors de la conférence de presse du gouvernement sur la situation financière du pays, la tête de file de PASTEF n’a pas hésité à pointer du doigt le rôle d’Amadou Bâ dans l’état désastreux de finances publiques du pays en l’accusant « de faire partie de ce qui ont falsifié les chiffres publics avec des données erronées ». Était-ce un moyen pour discréditer un prétendant sérieux ? Le contexte ne trompe pas. Le duel entre Barthélemy Dias, la tête de liste de la coalition Sàmm sa kàddu, et Ousmane Sonko, deux anciens alliés, promet également. Les élections législatives du 17 novembre prochain seront donc inédites dansl’histoire du Sénégal ne serait-ce que parce qu’elles opposent des adversaires politiques et d’anciens compagnons. Surtout, elles mettront aux prises quatre ténors que sont Ousmane Sonko, Macky Sall, Amadou Ba et, dans une moindre mesure, Khalifa Sall par Barthélémy Dias interposé. Faites vos jeux, rien ne va plus !
L’EMBARRAS DU CHOIX
L’ère Aliou Cissé étant terminée, le Sénégal attend de vivre un nouveau chapitre dans l’histoire de sa sélection. Plusieurs noms circulent pour assurer la succession du technicien champion d’Afrique, parmi lesquels quatre se distinguent.
L’ère Aliou Cissé étant terminée, le Sénégal attend de vivre un nouveau chapitre dans l’histoire de sa sélection. Plusieurs noms circulent pour assurer la succession du technicien champion d’Afrique, parmi lesquels quatre se distinguent.
Ce mercredi 2 octobre, les Sénégalais se sont réveillés avec une nouvelle surprenante. La Fédération sénégalaise de football a annoncé, à travers un communiqué, qu'elle prenait acte de la décision du ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture de ne pas approuver le renouvellement du contrat d’Aliou Cissé. Dans ce même communiqué, elle a décidé de mettre en place un staff intérimaire pour assurer la direction des matches des 3e et 4e journées des éliminatoires de la Can-2025 face au Malawi, en attendant la nomination d’un nouveau staff.
Cette décision de ne pas renouveler le contrat du sélectionneur, après neuf ans de collaboration, soulève de nombreuses interrogations sur l’avenir de la Tanière. La question essentielle demeure celle du prochain entraîneur des Lions.
Beaucoup de profils sont plébiscités par les Sénégalais. Chacun exprime son commentaire et son argumentaire. Du côté des autorités, même si aucun nom n’a fuité, “les considérations financières ne doivent pas être négligées. Le ministère peut chercher à optimiser ses ressources en recherchant un entraîneur dont le profil s’alignerait mieux avec les objectifs financiers et sportifs de la fédération”, déclare Malang Sané, journaliste sportif freelance ayant couvert plusieurs matches de l’équipe nationale, dont deux Can.
Parmi les noms qui circulent, quatre sont les plus fréquents : Pape Thiaw, ancien sélectionneur de l’équipe nationale locale et adjoint d’Aliou Cissé ; Omar Daf, ancien assistant d’Aliou Cissé et coach d’Amiens SC en Ligue 2 française ; Youssoupha Dabo, ancien entraîneur des équipes nationales U17 et U20 ; et Habib Bèye, ancien international sénégalais et champion de France avec Red Star en National 1.
Le choix naturel
En attendant le choix définitif du prochain sélectionneur, Pape Thiaw, jusque-là entraîneur adjoint d’Aliou Cissé (août 2024) après le départ de Régis Bogaert, est promu provisoirement à la tête de la sélection nationale pour les rencontres de la trêve d’octobre. Cet intérim peut s’avérer plus durable que prévu, voire être un choix définitif de la part de la FSF.
Âgé de 43 ans, il est le cadet parmi les quatre, mais part avec de meilleures chances. L’ancien international sénégalais (16 sélections pour 5 buts) est impliqué avec les sélections nationales depuis 2022. Après une expérience peu fructueuse à Niary Tally (entre 2018 et 2021), Pape Bouna Thiaw est projeté à la tête de la sélection locale en 2022. Très vite, il impose sa marque. Le néo-sélectionneur local permet au Sénégal de remporter, pour la première fois de son histoire, le Championnat d’Afrique des nations (4 février 2022) avec un bilan reluisant de 5 victoires en 6 rencontres pour seulement 1 but encaissé.
Cet exploit du technicien sénégalais est salué par le public et par les instances. Il gravit vite les échelons et se retrouve à diriger l’équipe nationale A, le temps d’un match, dans le cadre de la dernière journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations 2023 face au Rwanda (9 septembre 2023 ; 1-1). Un résultat encourageant qui lui ouvre définitivement les portes de la sélection A. Durant la Can-2023, il intègre le staff d’Aliou Cissé en tant qu’assistant. Et depuis lors, il ne l’a plus quitté.
Malgré les dernières performances peu rassurantes de son mentor et ancien capitaine, il bénéficie des faveurs de la fédération pour assurer l’intérim. Son ascension fulgurante et son passé récent avec la sélection locale et l'équipe A font de lui un remplaçant naturel, comme l’explique Malang Sané. “Pape Thiaw se distingue par sa solide expérience dans les petites catégories. Sa profonde connaissance du football local constitue un atout précieux pour bâtir une équipe dans le futur”, affirme-t-il.
Omar Daf, le choix de l’expérience
Omar Daf, ancien international sénégalais et membre de la génération 2002, se place aussi parmi les profils bien placés pour succéder à Cissé. Actuellement en poste au sein d’Amiens SC (Ligue 2 française), Daf a été assistant d’Aliou Cissé durant plusieurs matches, notamment à la Can-2017.
Le technicien de 47 ans a pris du galon depuis 2018 en tant qu’entraîneur d’une équipe première : Sochaux-Montbéliard (2018-2022), Dijon (2022-2023) et, depuis 2023, il officie à Amiens SC. Daf est connu pour sa rigueur dans son approche du football. Son expérience et ses compétences acquises au haut niveau sont un atout. “Son approche tactique raffinée et sa compréhension aiguisée du jeu sont souvent saluées, ce qui en fait un candidat sérieux”, ajoute Malang Sané.
Habib Bèye, le chouchou du public
Un autre membre de la génération 2002 peut aussi bénéficier des faveurs de la Fédération sénégalaise de football. Habib Bèye, actuellement sans club, part avec un avantage par rapport aux autres prétendants, si l’on s’en tient aux avis du public sénégalais.
Selon un sondage lancé sur les réseaux sociaux par le site d’informations sénégalais Seneweb, plus de 3 100 votants ont porté leur choix sur l’ancien coach de Red Star. À 46 ans, Habib n’a pourtant connu que le club francilien comme entraîneur, mais ses interventions depuis 2013 sur différentes chaînes de télévision française, notamment durant les rencontres de Premier League et de Ligue des champions ont fini de convaincre les Sénégalais.
Mais Habib Bèye n’a pas que sa carrière de consultant comme atout. Il a aussi prouvé sur le banc du Red Star, lors de sa première expérience en tant que coach. Il a permis au club de finir champion de National 1 et de monter en Ligue 2 à la fin de la saison 2023-2024.
La sélection nationale peut être un véritable test pour l’ancien capitaine de l’Olympique de Marseille, pour faire valoir ses connaissances du football. “Fort de son expérience à l'étranger, Habib pourrait insuffler une nouvelle dynamique au sein de l'équipe. Sa vision moderne du jeu, combinée avec son parcours en tant que joueur international, pourrait inspirer les jeunes talents et apporter une nouvelle dimension à notre football”, déclare Malang Sané.
Youssouph Dabo, le pari de l’expertise locale
Bien qu'il ne soit pas un ancien international, Youssouph Dabo coche les cases de l’expérience en tant qu’entraîneur et de la connaissance des sélections nationales. Le technicien sénégalais de 44 ans a fait ses débuts en tant que coach, bien avant les trois premiers. En 2015, après avoir quitté les jeunes du Red Star (France), il prend les rênes du Guédiawaye FC en Ligue 1 sénégalaise. Avec ce club de la banlieue, Youssouph Dabo termine vice-champion du Sénégal en 2017. Par la suite, il est choisi comme superviseur pour l’équipe nationale du Sénégal, à la Can-2017.
Après cette expérience, il rejoint le Stade de Mbour, avec lequel il remporte la Coupe de la Ligue du Sénégal en 2018 et finit finaliste de la Coupe du Sénégal la même saison. Ses prestations sur la scène locale lui valent une promotion à la tête de la sélection U20. Son séjour de deux ans à la tête de cette équipe fut une réussite, avec des victoires au tournoi UFOA Zone B en 2018 et Zone A en 2019, ainsi qu’au Championnat arabe des moins de 20 ans en 2020. Il est également finaliste du tournoi UFOA Zone A en 2020, finaliste de la Coupe d’Afrique des nations U20 en 2019, troisième des Jeux africains en 2019 et quart de finaliste de la Coupe du monde U20 en 2019.
Un palmarès bien fourni à la tête de cette sélection qui laissait entrevoir une promotion vers les sélections des étages supérieurs. Mais un désaccord avec la fédération l’a poussé à se consacrer uniquement à sa carrière en club. Avec le Teungueth FC (champion du Sénégal en 2021), puis avec Jaraaf en 2022-2023 et enfin avec Azam FC en Tanzanie (2023-2024), club avec lequel il termine vice-champion de Tanzanie, finaliste de la Coupe nationale et finaliste de la supercoupe.
Youssouph Dabo, actuellement sans club, peut bel et bien prétendre au fauteuil de sélectionneur national. “Avec sa réputation bien établie et son expérience auprès des équipes de jeunes, il a démontré sa capacité à développer de nouveaux talents. Son expertise pourrait s'avérer importante pour l'avenir de notre équipe nationale”, confirme Malang Sané.
Le retour d’un “sorcier blanc” ?
Ces noms en appellent d’autres, comme Malick Daf, champion d’Afrique U20, Serigne Saliou Dia, champion d’Afrique U17 ou même Souleymane Diallo, actuel entraîneur de la sélection locale. Mais au-delà de l’expertise locale, le Sénégal peut également attirer d’autres techniciens étrangers, notamment Hervé Renard, un temps plébiscité. Le technicien français, courtisé par plusieurs sélections nationales, n’a pas encore choisi de projet, après l’intermède de l’équipe nationale française de football féminin. Il a l’avantage d’avoir une solide expérience du football africain. Il a déjà gagné deux Can et aime le Sénégal. Il pourrait être intéressé par le projet de reprendre l’équipe nationale de football.
Ainsi, poursuivre l’aventure avec un entraîneur local assurerait une meilleure connaissance du contexte sénégalais, tandis que l’ouverture à l’expérience étrangère garantirait de nouvelles perspectives sur le football.
En attendant, place aux matches du mois d’octobre face au Malawi, avec Pape Thiaw comme intérimaire.
UN COUP DE PROJECTEUR SUR TOUTES LES CREATIVITES AFRICAINES
Après le succès de la première édition, Dakar Séries, le festival panafricain des séries revient du 8 au 12 octobre 2024 à l’Institut français de Dakar. Le Comité d’organisation était face à la presse pour le dévoilement de la programmation de l’évènement
Bés Bi le Jour |
Adama Aïdara KANTE |
Publication 08/10/2024
Après le succès de la première édition, Dakar Séries, le festival panafricain des séries revient du 8 au 12 octobre 2024 à l’Institut français de Dakar. Le Comité d’organisation a fait face à la presse pour le dévoilement de la programmation de l’évènement.
La capitale dakaroise va vibrer au rythme du cinéma africain à l’occasion de la 2e édition du Festival panafricain Dakar Séries prévue du 8 au 12 octobre prochains à l’Institut français de Dakar. Un collectif de jeunes professionnels du secteur audiovisuel africain, à l’instar de Issaka Sawadogo du Burkina Faso, Séraphine Angoula du Cameroun, Fatou Kandé Senghor et Rokhaya Niang du Sénégal, a fait face à la presse pour dévoiler la programmation. Pour l’équipe organisationnelle, cet événement se veut un tremplin pour la production audiovisuelle du continent. Cette année, Dakar Séries propose une compétition africaine de 15 séries venant de 10 pays (dont 3 du Sénégal) et une sélection perspective avec 6 séries internationales et des séances spéciales, tout cela sur grand écran. Le festival offre ainsi au public 5 jours de projection, des rencontres, de festivités avec des personnalités parmi les plus renommées du monde de la série africaine et internationale. Parmi les séries phares, on retrouve «Yaay 2.0» de Kalista Sy et «Wassanam» de Pape Abdoulaye Seck, qui représenteront le Sénégal, aux côtés de productions telles que Nazi Bubu (Tanzanie), Jib Darkoum (Maroc), Stout, (Afrique du Sud), Big Girl Small World (Kenya), No Bla-Bla (Burkina Faso) ou encore Cheta’am (Nigeria). «Pour la sélection des séries en compétition africaine longue, on retrouve Or Blanc, une série ivoirienne, Al Mouktafi (le disparu) du Maroc, Niabla de la Côte d’Ivoire, Dmou3 Lawlia de l’Algérie et Lex Africana du Sénégal», détaille le responsable programmation de Dakar Séries, Kana Frank. «Notre objectif était d’avoir des séries venant des quatre continents, et le challenge a été relevé. On dispose tout de même d’une sélection qui représente un bel échantillon de ce qui se fait de mieux actuellement sur le continent. Et on propose également une belle diversité en termes de pays, de genres, qui incarnent notre programmation», a-t-il ajouté.
Dakar Séries au cœur des émergences créatives africaines
En plus des projections, des rencontres professionnelles sont également au menu dans le cadre du Forum avec des ateliers, débats, masterclasses, deux résidences d’écriture, un concours de pitch et la journée de professionnels. Amina Awa Niang, coordinatrice du festival, a annoncé que le ministère de la Culture, à travers le Fopica, propose un prix d’un million de FCFA pour récompenser la meilleure série. «Nous sommes conscients que la production audiovisuelle du continent est riche et foisonnante. Et Dakar Séries voit ainsi l’occasion de mettre un coup de projecteur sur toutes les créativités qui se font sur le continent et en dehors aussi», indique Mme Niang. Avant d’ajouter que ce festival se positionne comme une réponse aux défis majeurs que rencontre l’écosystème audiovisuel africain, notamment en termes de structuration et de mise en réseau. «L’un des objectifs de Dakar Séries, c’est également de regrouper ces écosystèmes isolés et créer des énergies pour réfléchir sur les enjeux de structuration du secteur de l’audiovisuel. C’est un festival qui s’adresse en priorité à la jeunesse», a-t-elle conclu.
LA REVANCHE DES TAULARDS
Cheikh Bara Ndiaye, Amy Dia, Zahra bu Sonko… cette course aux législatives consacre aussi, au sein du Pastef, la récompense d’une cohorte de militants rendus célèbres par leur statut d’anciens détenus politiques sous Macky Sall
Dans les listes électorales, cette course aux Législatives consacre aussi, au sein du Pastef, la récompense d’une cohorte de militants rendus célèbres par leur statut d’anciens détenus politiques sous Macky Sall. Et dans ce qui s’apparente à une revanche des taulards, le bataillon féminin des «patriotes» incarné par Amy Dia s’est illustré dans ces investitures. Dans cette bataille parlementaire, le «Général» Sonko a misé sur les «forces spéciales» et des «commandos» à l’Assemblée.
A l’image d’un Cheikh Bara Ndiaye de Touba, de nombreux militants du Pastef ont vu leur séjour en prison couronné par une investiture pour ces Législatives. Dans cette consécration d’anciens détenus, les femmes ont même damé le pion aux hommes. Vice-coordinatrice du parti à Sam Notaire (Guédiawaye), Amy Dia, sortie de sa discrétion par l’affaire dite des «Forces spéciales», n’a pas été oubliée par Sonko.
Dans cette vague de «récompensées» politiques, Zahra bu Sonko, coordonnatrice du Pastef à Tamba pourrait aussi faire son entrée à l’hémicycle. Secrétaire générale du mouvement des femmes du parti présidentiel, Mbène Faye est de ceux qui avaient été arrêtés lors des événements de mars 2021. Actuellement Première adjointe au maire de Yoff, l’ex-pensionnaire du Camp pénal entend porter l’écharpe parlementaire. De même que Ramatoulaye Bodian, qui avait goûté au violon du Commissariat de Dieupeul à l’époque. Responsable Pastef à Vélingara, Ibou Guèye, jeune arrêté en compagnie de Sonko au cours de sa tumultueuse caravane de la liberté, se retrouve également dans ces listes. Positionné 13e sur la nationale, Mouramani Kaba Diakité des Parcelles assainies, autrefois accusé d’être le cerveau d’un «Commando Pastef», est aussi sur la voie menant à la 15e Législature.
LE DUEL MACKY-AMADOU BA
Le Fouta n’a jamais été aussi indécis que ces élections législatives qui seront âprement disputées dans les départements de Podor, Matam et Kanel
Le Fouta n’a jamais été aussi indécis que ces élections législatives qui seront âprement disputées dans les départements de Podor, Matam et Kanel. Si d’habitude, c’était un duel entre le Pouvoir et l’opposition, cette fois-ci ce sera entre deux oppositions : Macky Sall contre Amadou Ba. Le Pastef tente de recruter et de se positionner, mais ses chances sont minimes.
Podor : Le duel ADD contre Cheikh Oumar Anne
Le «titre foncier» est remis en jeu pour ces élections législatives. Pastef ne rêve pas trop mais tentera de faire très bonne figure, une sorte de 3e larron dans un Fouta fidèle à Benno bokk yaakaar jusqu’en mars 2024. Mais il est difficile de savoir qui de Macky Sall ou de son candidat, Amadou Ba en mars a obtenu les scores à la soviétique le 24 mars ? Des militants et même des sympathisants de l’Apr ou de Bby avaient mal pris l’attitude du Président Sall sur son soutien à la candidature et à la campagne de son ancien Pm. Aujourd’hui, dans le Fouta, on assiste à une bipolarisation entre la coalition Takku wallu Sénégal de Macky Sall et la coalition Jamm ak njarin de Amadou Ba. A Podor, par exemple, un duel est de retour : Abdoulaye Daouda Diallo, qui avait contesté le choix de Amadou Ba comme candidat de Benno, même s’il avait fini par se ranger, a, là, l’occasion de laver l’affront. Mais il sera encore face à Cheikh Oumar Anne, l’homme qui l’a empêché de régner en maitre incontesté dans le département. ADD conduit la liste Tws tandis que Anne, investi sur la Nationale, a choisi le tandem Moussa Hamady Sarr et Nafi Kane, Première adjointe au maire de Mbolo Birane. Tous les deux jouent gros parce que leur survie politique dépend de leurs résultats le 17 novembre.
Matam : Farba Ngom, la puissance en jeu
A Matam, la puissance de Farba Ngom, déjà à rude épreuve depuis les Locales de 2022, avec les listes dissidentes de Nafoore parrainées par Me Malick Sall, est la curiosité pour ces élections. Il semblerait que l’ancien ministre de la Justice a décidé de soutenir Macky Sall avec d’autres dissidents de 2022. Même si le maire de Thilogne, Mamadou Elimane Kane et celui de Ogo, Abou Diallo Balel ont préféré Amadou Ba. L’édile des Agnam est sur la liste nationale de Takku wallu Sénégal, et la Départementale est confiée à Mamadou Mory Diaw, avec Kalidou Wagué parmi les suppléants.
Tous pour défier les Dia
A Kanel aussi les coalitions de Macky Sall et Amadou Ba vont en découdre. Les Dia (Harouna et Daouda) sont reconduits par Macky Sall, alors que Amadou Ba a parié sur l’ancien Dg de la Lonase, Amadou Samba Kane, Néné Mariame Kane ou encore Bocar Mamadou Daff. Sous l’arbitrage de Pastef qui veut défaire tous les plans.
LE DG DE LA SONACOS ANNONCE LE REDEMARRAGE DE L’USINE DE KAOLACK EN NOVEMBRE
Relance industrielle, Après Dakar et Diourbel, c’est la Sonacos Kaolack qui prend le flambeau en organisant la journée nationale de l’investissement humain, samedi.
En marge de la Journée Setal sunu reew à Kaolack, le Directeur général de la Sonacos a annoncé le redémarrage de l’usine en mi-novembre. Ndane Diagne souligne que cette décision entre dans le cadre de la politique de relance industrielle avec les autres usines de Dakar, Diourbel, Louga.
Après Dakar et Diourbel, c’est la Sonacos Kaolack qui prend le flambeau en organisant la journée nationale de l’investissement humain, samedi. A cette occasion, le Directeur général de la société a annoncé le redémarrage de l’usine en mi-novembre prochain. Pour Ndane Diagne, depuis qu’il a pris service, il travaille sur la relance industrielle. C’est pourquoi il a démarré le raffinage au niveau de l’usine de Dakar et des travaux au niveau des autres usines. «Aujourd’hui, j’annonce, ici, le redémarrage dès la semaine prochaine des usines de Louga, Diourbel et Ziguinchor et Kaolack. Ils vont commencer la production. Les travaux de fin de campagne ont démarré la semaine dernière à Kaolack et se dérouleront peut-être un mois et demi. Donc, nous espérons d’ici mi-novembre que la production va recommencer à Kaolack. Et qui dit production dit forcément recrutement ou renouvellement du personnel avec une valeur ajoutée. Nous avons hérité d’une situation que nous connaissons, mais ce n’est pas pour nous une raison de se débarrasser de cette structure. Nous faisons le nécessaire pour nous assurer que l’infrastructure doit être opérationnelle et capable de produire au moins jusqu’à un niveau très correct et très satisfaisant pour la campagne à venir. C’est cela notre préoccupation», a dit le Dg de la Sonacos.
Revenant sur le thème de la Journée, «Un cadre de travail et un environnement sain», Ndane Diagne a salué la mobilisation des populations environnantes, la Croix rouge, la Sonaged, le Conseil départemental, entre autres. Une opération de nettoyage qui est une «réussite», selon lui. L’Amicale des travailleurs retraités de la Sonacos Kaolack, par le biais Aboubacar Sadikh Diouf, regrette la situation actuelle de l’établissement, malgré les «efforts fournis par les anciens». Il assure qu’avec la nouvelle équipe, «l’espoir est permis». «Si la Sonacos marche, tout marche dans ce pays. C’est l’un des poumons économiques du pays», martèlent les retraités de la société.
LES DÉFIS DE LA SONAGED
Si la Sonaged invite les populations à plus d’investissement dans les actions de nettoiement, elle s’engage aussi dans les actions de prévention et de sensibilisation citoyennes.
Si la Sonaged invite les populations à plus d’investissement dans les actions de nettoiement, elle s’engage aussi dans les actions de prévention et de sensibilisation citoyennes.
Après six éditions de mobilisation sociale, Khalifa Ababacar Sarr, le Directeur général de la Sonaged, a fait, lors de la journée Setal sunu rew, un bilan à mi-parcours de ces journées qui visent à rendre le pays propre. Selon lui, le bilan est satisfaisant, même s’il a invité tous les responsables des régions, les services régionaux déconcentrés et décentralisés, à travailler avec la Sonaged. «Nous en sommes à la 6ème édition, le mot d’ordre c’est quand même dire aux gens que ce qu’on vient faire avec vous, c’est pour vous. Donc, je saisis l’occasion pour lancer un appel à toutes les agences, les directions, tous les services de l’Etat à soutenir la Sonaged. Setal sunu rew, on l’a lancé en pleine année, donc cela n’a pas fait l’objet d’un budget. Nous avons quand même essayé un peu d’articuler pour pouvoir nous en sortir avec nos ministres de tutelle. C’est l’occasion de dire aux populations de se renforcer davantage et de répondre à l’appel de la priorité nationale que constitue la salubrité publique», explique Khalifa Ababacar Sarr.
Il rappelle que le Sénégal est à l’ère «de la valorisation de toute la chaîne des déchets». «Nous devons penser que les déchets ne sont plus une contrainte, mais un atout pour créer de la richesse. A l’heure même où on parle de pétrole, les dérivés du pétrole, on va saisir ces déchets pour les transformer en valeur et en richesse pour la Nation sénégalaise», dit le Directeur général de la Sonaged. Il indique que Setal sunu rew est une excellente occasion de remobiliser les troupes à la base et un moment de mobilisation de toutes les forces vives de la Nation. «Tout le monde se mobilise comme un seul homme pour aider à rendre propres les espaces, surtout en ces temps avec l’ouverture des écoles, les espaces de travail scolaires. Nous avons mobilisé plus de 5000 agents sur toute l’étendue du territoire national avec autant de matériels. Nous avons constitué aujourd’hui une banque de matériels pour tous. Et tous nos coordonnateurs des 14 régions l’ont fait et aussi les coordonnateurs des départements», souligne M. Sarr
Pour mieux sensibiliser la population à rendre propre le Sénégal, le Directeur général de la Sonaged insiste sur la devise de sa structure «La propreté partout, pour tous et par tous». «Aujourd’hui, au Sénégal, on a édifié aussi une coordination département au sein de la Sonaged qui se focalise uniquement sur la sensibilisation pour éveiller les consciences. Dans le lycée Demba Diop de Mbour, on pourrait avoir une unité de compostage, peut-être pour faire travailler les élèves dans l’éco-citoyenneté, l’éco-geste et l’éco-responsabilité. C’est ça aussi notre credo de ne pas passer nettoyer et laisser pour demain. Nettoyer c’est bien, mais ne pas salir, c’est mieux. Donc, ce sont des choses qu’on veut bien pérenniser», parie-t-il.
Duels des législatives
A coup sûr, ce sera certainement l’une des législatures les plus disputées. Après la publication des listes de candidatures, on se dirige vers un duel de ténors. La bataille sera rude. Tous les ingrédients montrent une seconde manche de la guerre larvée entre Macky Sall et Ousmane Sonko. Le dernier est devenu Premier ministre le jour du départ du premier de la présidence de la République, le 2 avril 2024.Ainsi, après son arrivée au pouvoir, Ousmane Sonko s’attaque à la gestion de Macky Sall qu’il a dernièrement accusé de malversations financières. Ainsi, à travers ces Législatives, il rêve de porter l’estocade à son adversaire de tous les temps. Mais Macky Sall ne compte pas laisser faire. A seulement 7 mois après son départ du pouvoir, le voilà déjà sur le terrain politique. Il a quitté son poste d’Envoyé spécial après avoir été investi tête de liste de la coalition «Takku Wallu Sénégal» qu’il a construite avec Karim Wade du Pds et Idrissa Seck. Reste maintenant à savoir s’il va revenir battre campagne comme Abdoulaye Wade l’avait fait en 2017 contre son adversaire le plus redoutable désormais au pouvoir.
Duels des législatives
Toutefois, la bataille ne risque pas de se faire uniquement entre Macky Sall et Ousmane Sonko. L’ancien président de l’Assemblée nationale a des comptes à solder avec son candidat lors de la dernière présidentielle Amadou Ba. Ce dernier qui a quitté l’Apr est à la tête d’une coalition « Jamm ak Njariñ » avec le parti socialiste et d’autres formations politiques. Dans cette campagne, leurs prises de position seront très scrutées. Il y aura aussi une bataille générationnelle qui va avoir lieu. Elle opposera Ousmane Sonko et la coalition « Samm Sa Kaddu ». Amenée par Barthélémy Dias avec qui le Premier ministre n’est pas en odeur de sainteté depuis la veille de la dernière présidentielle, cette coalition veut imposer au régime actuel une opposition décomplexée. Au-delà de ces têtes de listes, il y a un troisième larron qui avance en rang dispersé avec les blocs de l’opposition mais qui nourrit une farouche opposition aux nouveaux tenants du pouvoir.
La bataille de Dakar
Le régime devra batailler ferme dans la capitale contre l’opposition. L’équipe du Pastef autour d’Abass Fall chapeautée par Ousmane Sonko devra faire face à la liste Samm SaKaddu amenée par Barthélémy Dias. Même si c’est le maire de Hann Bel Air, Babacar Mbengue qui porte le brassard, le débat risque d’être une bataille par procuration entre Barthélémy Dias et Abass Fall. L’on se rappelle l’épisode où le coordonnateur de Pastef de Dakar a été viré du Conseil municipal pour une affaire de parité. Une décision qui reste toujours en travers de la gorge des patriotes. Depuis, ils nourrissent une volonté de faire payer à Barthélémy Dias qu’ils considèrent comme un Judas. La coalition Jamm ak Njariñ autour d’Amadou Ba a investi Moussa Sy. La coalition Takku Wallu Sénégal qui est en coalition avec «Samm Sa Kaddu» en vue de rééditer la prouesse de l’opposition d’alors lors des Législatives de 2022 n’a pas présenté de liste dans les départements de Dakar et de Guédiawaye.
Abdoulaye Wilane absent des listes
Voilà un dinosaure. Il siège depuis 2012 à l’Assemblée nationale. Mais pour ces législatives, Abdoulaye Wilane a suivi l’exemple de la patronne des socialistes, Aminata Mbengue Ndiaye. Il a décidé de se mettre en retrait. A Kaffrine où il est président du Conseil départemental, c’est Sette Diop qui a été investi tête de liste de la coalition Jamm ak Njariñ. Toujours est-il que la bataille de Kaffrine va avoir lieu. Investi tête de liste de la coalition TakkuWallu Sénégal, l’ancien ministre et maire Abdoulaye Saydou Sow veut reprendre du poil de la bête face au Pastef amené dans le département par le Secrétaire d’Etat au Logement et à l’Urbanisme, Momath Talla Ndao qui était sorti victorieux de la dernière présidentielle dans la région.
Mortal Kombat à Podor
Ce sera un tour de magie si l’actuel pouvoir remporte les deux sièges du département de Podor. Battu à plate-couture lors de la dernière présidentielle, le Pastef de Ousmane Sonko veut se faire une place dans une mare de crocodiles très agitée. En effet, le ministre de la Santé, Ibrahima Sy, veut tirer profit de l’éclatement de l’alliance pour la République. Le néophyte en politique devra se mesurer face à l’ancien président du défunt Conseil économique social et environnemental, Abdoulaye Daouda Diallo appuyé par Me Aissata Tall Sall de la coalition Takku Wallu Sénégal et à son frère ennemi de toujours, Cheikh Oumar Hann qui a investi son protégé Moussa Hamady Sarr, ancien directeur du Crous de Diamniadio, comme tête de liste de la coalition Jamm ak Njariñ. Au soir du 17 novembre prochain, les heureux élus de Podor à l’Assemblée nationale pendant les 5 prochaines années seront connus.
7 milliards de Fcfa perdus dans la confection de bulletins
Le ministre de l’Intérieur a rencontré hier les mandataires des partis politiques engagés dans les prochaines Législatives. La réunion portait sur le format des bulletins pour les Législatives. L’Exécutif voulait repartir sur la taille du bulletin de la dernière élection présidentielle. Sur ce petit bulletin, il ne devrait y figurer que la photo de la tête de liste de la coalition. Financièrement, ce format pourrait faire économiser à l’Etat quelque 7 milliards de Fcfa. Mais la quasi-totalité des partis politiques présents à la rencontre ont tout simplement rejeté la proposition du gouvernement. Dans leurs arguments, ils mettent en avant une rupture d’égalité entre les candidats. Seule une photo d’Ousmane Sonko ou de Macky Sall peut facilement être reconnue mais cela ne risque pas d’être le même cas pour d’autres candidats moins connus. En outre, en rejetant la proposition du gouvernement, les mandataires des partis politiques qui ruminent toujours leurs colères contre l’Exécutif qui a refusé de proroger les délais de dépôts de candidatures, ont voulu à leur façon rafraîchir la mémoire au ministre de l’Intérieur.
Malick Gakou soutient les listes de Pastef
Le Grand parti approuve les investitures de Pastef pour les élections législatives. Suite à la publication provisoire des listes, le bureau politique du Grand Parti réaffirme son soutien sans faille à Pastef. Dans cet élan, Malick Gakou appelle à la responsabilité de tous les militants et sympathisants pour une mobilisation constante aux côtés des forces vives du changement, afin de garantir le triomphe de cette liste. Pour une victoire éclatante des valeurs communes que nous partageons, celles d’un Sénégal souverain, de progrès, de paix et de développement au service exclusif des intérêts de nos populations, M. Gakou et Cie sollicitent un vote massif et populaire en faveur de cette liste de patriotes engagés pour une Assemblée de rupture et de transformation.
Confiscation de son passeport diplomatique
Me Amadou Sall craint de vivre la mésaventure de Madiambal Diagne à l’aéroport international Blaise Diagne. Même si à la différence, lui, il avoue détenir un passeport diplomatique. Il prévient contre toute confiscation de son passeport diplomatique. « Je voyage le 12 de ce mois, direction le Maroc, pour participer à une conférence. Je voyage avec un passeport ordinaire. J’aurais dans mes affaires un passeport diplomatique qui m’a été délivré en ma qualité d’ancien ministre d’État, Garde des Sceaux, ministre de la Justice », a écrit l’avocat sur sa page Facebook. Il dit tenir ce passeport à la disposition des autorités policières et ce, même s'il ne l’utilise pas pour ce voyage. «Qu’on ne me cherche pas noise. Je suis avocat et je sais me défendre contre toute forme de violation de mes droits de l’Homme», a-t-il écrit.
Circulation concomitante des trains miniers
Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens (Mitta), El Malick Ndiaye, a procédé hier, à la gare de Diamniadio, au lancement de la circulation concomitante des trains miniers (GCO, ICS) avec le TER. Un acte qui marque l'aboutissement d'un long processus qui permettra d'optimiser le transport de marchandises et de passagers sur le corridor ferroviaire entre Dakar et Sébikotane. Le manque à gagner est estimé entre 6 et 7 milliards de FCFA par an (3 milliards pour GCO et 3,6 milliards pour ICS).
Madiambal Diagne quitte la présidence de l’UPF
Le patron du groupe Avenir Communication quitte la présidence de l'Union internationale de la Presse Francophone (Upf). En raison de mon nouvel engagement politique au Sénégal, écrit-il sur X, «j'ai décidé de passer la main à la tête de L'UPF. J'ai proposé la brillante journaliste marocaine Meriem Oughiri, pour assurer l'intérim de la présidence internationale». Selon Madiambal Diagne, ce choix a été validé à l'unanimité des membres du Bureau international de l'Organisation. M. Diagne est inscrit à la 15e position sur la liste de la coalition Jamm ak Njariñ conduite par Amadou Ba.
Eventuel rejet de la candidature de Barth…
La candidature du maire de Dakar, Barthelemy Dias, aux élections législatives continue de susciter un débat puisqu’il a été condamné à une peine de six mois ferme. D’aucuns pensent que la coalition Samm sa kaddu a pris un gros risque craignant ainsi le syndrome de la liste proportionnelle de la coalition Yewwi Askan wi aux législatives. Autrement dit, le Conseil constitutionnel écarte la liste des titulaires. Mais, des experts électoraux précisent que le rejet d'une candidature inéligible n'entache pas la validité de la liste. Sauf que dans le cas de l'invalidation du candidat tête de liste, précisent-ils, il est remplacé par un autre candidat non investi au préalable. Et c'est l'effigie de ce dernier qui doit figurer sur le bulletin de vote, soulignent-ils.
Le Conseil constitutionnel face à sa propre jurisprudence
Restons avec l’investiture de Barthelemy Dias pour dire que le Dr. Mamadou Salif Sané, enseignant-chercheur en droit Public à l’UGB confirme la thèse de l’expert électoral. Toutefois, l’universitaire estime que le Conseil constitutionnel fera face à sa propre jurisprudence. En principe, dit-il, l’inéligibilité d’un candidat sur la liste des titulaires aux élections législatives ne concerne que le candidat en question. Seule la candidature concernée doit normalement faire l’objet de rejet. Mais tel n’a pas été la ligne jurisprudentielle du Conseil constitutionnel sénégalais. Il rappelle que le juge sénégalais en confirmant, en 2022, les rejets de la liste des titulaires de Yewwi Askan wi et celle des suppléants de Benno Bokk Yakaar, pose la règle selon laquelle une irrégularité constatée sur la liste des titulaires ou celle des suppléants entraîne l’irrecevabilité de toute la liste concernée (titulaires ou suppléants).
Si Barthelemy Dias parvenait à se faire élire
Selon l’universitaire, une décision préalable de radiation de M. Dias du fichier électoral n’est pas nécessaire en l’espèce. La perte de sa qualité d’électeur et son inéligibilité doivent être constatées par le juge électoral, garant de l’intégrité du processus électoral et de la moralité de la fonction parlementaire, précise-t-il. A l’en croire, l’inéligibilité est un moyen d’ordre public qui peut être invoqué à tout moment. Par ailleurs, souligne l’enseignant chercheur, si M. Dias parvenait à se faire élire, en l’absence de tout recours devant le Conseil constitutionnel, son élection serait invalidée par le juge. La ratification populaire ne couvre pas l’inéligibilité, dit-il. Ainsi, «sera déchu de plein droit de son mandat de député celui dont l’inéligibilité se révélera après la proclamation des résultats et l’expiration du délai de recours, ou qui, pendant son mandat, se trouvera dans un cas d’inéligibilité prévu par le présent Code électoral». Cette perte de la qualité de député est confortée par l’article 51 du Règlement Intérieur de l’Assemblée nationale et l’article 61 de la Constitution qui dispose que le député qui fait l’objet d’une condamnation pénale est radié de la liste des députés de l’Assemblée nationale. La déchéance est constatée par le Conseil Constitutionnel à la requête du ministère public.