Flou autour de la nomination de Mame Mbaye
Au Palais, l’annonce de la nomination de Mame Mbaye Ndiaye fait rire. En effet, d’après plusieurs interlocuteurs visiblement pas fans de l’ancien ministre du Tourisme, ce dernier cherche à imposer sa nomination comme chef de Cabinet du chef l’Etat. «Je ne dis pas qu’il ne sera pas nommé, mais au moment où je vous parle, il n’est pas chef de Cabinet. Demandez-lui de vous montrer le décret de sa nomination dument numéroté, signé par le président de la République, contresigné par le Pm daté du 09 avril 2019. Celui de Ismaïla Madior Fall a été diffusé partout, qu’il dise simplement où est le sien», a déclaré une source proche du chef de l’Etat qui pense que «Macky Sall l’a aurait bloqué. En effet d’après les contempteurs de Mame Mbaye Niang, il tente via son réseau de jeunes de mettre la pression pour se faire bombarder à ce poste dont le titulaire était Moustapha Diakhaté, mais dont le véritable rôle est assuré par Pape Samba Diop. Ainsi du côté de certains cercles du pouvoir, l’ancien ministre du Tourisme ou son entourage ont commis l’énorme erreur de faire fuiter cette affaire dans la presse, alors que l’idée n’était pas retenue. Ce qui a eu le don de courroucer le Président de la République, qui n’avait pas encore accédé aux demandes pressantes d’intervenants».
Mame Mbaye Niang : «l’information qu’on vous a donnée est fausse»
Pourtant du côté du secrétaire national à la jeunesse de l’Apr, on jure sur tous les saints que la nomination est effective et qu’il détient son décret qui sera publié au Journal officiel bientôt. «L’information qu’on vous a donné est fausse. La preuve, Farba Ngom l’a dit. Moustapha Diakhaté aussi. Vous pensez que ces gens pour dire ce qui n’est pas vrai ? Le Soleil n’écrit pas n’importe quoi. Tout le monde le sait. Moi je n’ai parlé à personne depuis deux semaines. Je ne sais même pas qui a fuité l’information», a déclaré Mame Mbaye Niang, visiblement dépité.
Passation de Services
C’est parti pour une semaine de passation de service entre les nouveaux ministres et les sortants. Le nouveau ministre de l’Economie numérique, Ndeye Tiké Ndiaye Diop sera installé officiellement aujourd’hui dans ses nouvelles fonctions. La cérémonie de passation de témoin entre l’ex-directrice générale de l’Agence nationale des affaires maritimes (Anam) et son prédécesseur Abdoulaye Bibi Baldé aura lieu dans la matinée
Passation de service (bis)
Il est prévu également la passation de servie entre le ministre de la Culture sortant Abdou Latif Coulibaly et son remplaçant Abdoulaye Diop qui était jusque-là ministre de l’Emploi et l’insertion professionnelle. La cérémonie se tient aujourd’hui à 11h. Il faut noter aussi que l’ancien ministre de la Justice, Ismaëla Madior Fall passe le témoin demain à son successeur, Me Malick Sall
Tourbillon à Air Sénégal
Ça cafouille grave à Air Sénégal. Les passagers du vol à destination de Paris dont le décollage était prévu hier à 9h ont été «oubliés» à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD). Pire, ils n’avaient aucun interlocuteur au sein de la compagnie pour leur expliquer le retard. Abandonnés à leur sort, ils ont attendu pendant 10h de temps. Finalement, c’est 20h30 que l’avion a décollé pour Paris. D’après les officiels de la nouvelle compagnie, ce retard est dû à des ennuis techniques qui ont finalement été résorbés
Moustapha Diakhaté
Le Président Macky Sall peut compter sur le soutien de son ancien chef de cabinet, dans son combat pour remettre de l’ordre dans la délivrance des passeports diplomatiques et de services. Pour Moustapha Diakhaté, le scrupuleux respect de la législation est le seul remède contre la pagaille. Selon M. Diakhaté, il faut réserver exclusivement les passeports diplomatiques aux seuls ayants droit que sont les membres du gouvernement, des institutions de la République, les diplomates, les hauts magistrats ainsi que les fonctionnaires sénégalais en service dans les organisations internationales. Pour ce qui est des passeports de service, il estime qu’on doit les délivrer aux seuls hauts-fonctionnaires de l’Etat que sont les gouverneurs, les préfets, les directeurs et les chefs de service du ministère des Affaires Etrangères et, dans des conditions particulières, certains agents de l’Etat. A l’en croire, l’assainissement de l’attribution de ces titres de voyage participe de la gouvernance vertueuse et du respect de notre pays. Il invite tout le monde à soutenir le chef de l’Etat dans ce combat en faisant de la pédagogie de la mesure auprès de nos compatriotes qui n’ont pas droit à ces titres de voyage
La Cour suprême annule la délibération de la commune de Dya
La Chambre administrative de la Cour suprême a désapprouvé le maire de la commune de Dya (Kaolack) qui, en 2017, avait attribué un terrain d’une superficie de 845 hectares, sis à Sagne Bambara, à la société des Salins du Sine Saloum pour l’implantation d’une usine de sel. Selon «emedia», les populations de la localité, considérant cette attribution comme une spoliation de leurs terres, avaient intenté une action judiciaire pour demander l’annulation de l’arrêté municipal approuvé par le sous-préfet de l’arrondissement de Ngothie (Kaolack). Elles ont eu finalement gain de cause. Ce, d’autant que la Chambre administrative de la Cour suprême, qui a statué sur cette affaire vendredi dernier, a annulé la délibération portant affectation des terres. Une décision bien appréciée par Me Moussa Sarr qui assurait la défense des populations dans cette affaire. « Il s’agit d’une excellente décision qui restitue aux populations locales leurs terres qui leur étaient spoliées pour des raisons obscures», a martelé Me Sarr non sans renseigner que «cette affectation scandaleuse qui allait de Sabassor jusqu’au fleuve privait les populations de zones de culture, de pâturage et de pêche
Macky Sall à Médina Gounass
Le président de la République était hier l’hôte de Médina Gounass. A la tête d’une forte délégation, Macky Sall est allé prendre part au Daaka (retraite spirituelle) qui sera clôturé aujourd’hui dans la matinée. Il va bénéficier des prières du Khalife Amadou Tidiane Ba lors de la clôture du Daaka. Le chef de l’Etat a quitté hier Dakar à bord d’un avion pour Tambacounda où il a été accueilli par le nouveau ministre des Forces Armées, Me Sidiki Kaba et les responsables de l’Alliance pour la République (Apr) de la région. Il a fait ensuite cap sur Madina Gounass avec sa délégation composée du ministre des Finances et du Budget Abdoulaye Daouda Diallo, du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, du ministre de l’Education nationale Mamadou Talla, du ministre de l’Agriculture Pr Moussa Baldé, du ministre de l’Economie Amadou Hott, du député Farba Ngom, etc. Reçu par le Khalife, Macky Sall a sollicité des prières avant de rentrer sur Dakar
Pénurie d’eau à Médina Gounass
Le gouvernement peine toujours à résoudre le problème d’approvisionnement en eau à Médina Gounass, surtout pendant le Daaka. Le problème perdure, malgré les assurances du régime. L’eau reste toujours rare à Médina Gounass et les fidèles en souffrent beaucoup surtout que le Daaka coïncide avec une période de forte chaleur. Le khalife de Médina Gounass a profité de la venue du Président Macky Sall pour lui soumettre la doléance. Les populations ont toujours déploré la pénurie d’eau
Incendie au Daaka de Médina Gounass
Restons à la cité religieuse de Médina Gounass où les fidèles sont en retraite spirituelle à dix kilomètres de Madian Gounass, pour dire que la présente édition n’a pas été une exception. Samedi dans l’après-midi, un incendie s’est déclaré encore au Daaka. Même si les dégâts sont moins importants que les années passées, il y en a eu quand même. En effet, une hutte a pris feu et les flammes se sont propagées à la hutte contiguë située à environ 500 m de la grande Mosquée. Le feu a été vite circonscrit par les sapeurs-pompiers sous le commandement du lieutenant Ousmane Lo. Certes, des pertes en vie en vies humaines n’ont pas été enregistrées, mais beaucoup d’effets vestimentaires ont été réduits en cendres par les flammes. Pour le moment, on ignore les causes de l’incendie même si le Lieutenant Ousmane Lo renseigne qu’une bonbonne de gaz a été trouvée sur les lieux. La gendarmerie a ouvert une enquête
Accident spectaculaire sur l’axe Missirah-Koungheul
C’est devenu fâcheux. A chaque évènement religieux, on dénombre de nombreux accidents qui occasionnent des blessés graves et des morts. Un accident d’une rare violence s’est produit hier sur la route du Daaka de Médina Gounass. Alors que c’est l’affluence des fidèles venus assister à la dernière journée de la retraite spirituelle, un véhicule Ndiaga Ndiaye est entré en collision avec un véhicule particulier à hauteur de Missirah. Le car s’est complètement disloqué pour devenir de la ferraille. Il a occasionné plusieurs blessés qui ont été évacués par les sapeurs-pompiers. Le véhicule particulier s’est également broyé
Le juge Dème va briguer la mairie de Thiès
Hier, le président du mouvement «Ensemble» a annoncé dans l’émission JDD sur «iradio» sa candidature à la mairie de Thiès pour les élections locales prévues en décembre. Ibrahima Hamidou Dème se dit prêt à affronter l’actuel maire Talla Sylla et le leader de Rewmi Idrissa Seck pour prendre les rênes de la mairie. Pour plus de visibilité, il préconise de faire élire les maires au suffrage universel direct. Parlant de la présidentielle du 24 février dernier, le juge Dème dit qu’en tant que magistrat, il ne peut s’empêcher de reconnaitre les résultats issus des PV de recensement des votes surtout que les représentants de l’opposition les avaient signés. Cependant, il regrette tout ce qui s’est passé pendant la période électorale, citant entre autres, le parrainage, le défaut d’accès au fichier, …
Y en a marre et le personnel des boulangeries
Ça ne va vraiment pas dans le secteur de la boulangerie. Tout le monde rouspète. Si les boulangers se plaignent de la cherté du prix de la farine et menaçant d’aller en grève, leurs employés en ont marre d’être roulé dans la farine. A l’instar de leurs employeurs, ils ont décidé de se battre pour une amélioration de leurs conditions de travail. A cet effet, un collectif des travailleurs des boulangeries a tenu une séance de travail avec le coordonnateur du mouvement Y en a marre, Aliou Sané pour échanger autour de leurs conditions de travail désastreuses alors qu’ils constituent la cheville ouvrière du secteur. Que les boulangers s’attendent à un vent de révolte.
Les ambassadeurs de France et d’Inde visitent BEM-Dakar
Grâce à son rayonnement international et à ses performances scolaires, Bordeaux Management School (BEM-Dakar) reçoit de plus en plus de témoignages d’illustres personnalités. Le 25 mars dernier, BEM-Dakar avait accueilli dans ses locaux à Sacré Cœur 3 Pyrotechnie la visite de l’ambassadeur de France au Sénégal, Christophe Bigot. Le diplomate français a consacré une demi-journée d’échanges avec l’administration et les étudiants qui partent pour la plupart en mobilité en France. Le 11 avril, ce fut le tour de l’Ambassadeur de l’Inde au Sénégal, Rajeev Kumar de visiter BEM Dakar. Reçu par le Pdg Pape Madické Diop entouré de ses collaborateurs. M. Diop a rappelé la dimension internationale qu’il veut donner à l’établissement en revenant notamment sur son discours prononcé lors de la cérémonie de célébration des 10 ans de l’école. Il disait que Bem sera une école du digital, mais également une école où plusieurs langues seront enseignées notamment l’Indu. Cette dimension internationale s’est traduite en chiffres puisque 25 nationalités sont représentées à l’école constituant 32% d’étudiants étrangers en Formation Initiale, 21 universités partenaires étrangères sur 4 continents : France, Etats-Unis, Chine, Ghana et Afrique et 11 bureaux de représentation en Afrique de l’Ouest et du Centre. L’ambassadeur Rajeev Kumar a exhorté les étudiants à acquérir toujours plus de connaissances. Et c’est d’ailleurs dans cette optique qu’il promet d’impliquer ses équipes afin de faciliter des partenariats entre BEM et d’autres Business School indiennes. Il a profité de sa visite pour offrir deux bourses aux étudiants pour aller étudier en Inde.
En terminant avec un cumulatif de 275, soit 13 coups sous la normale, l’Américain de 43 ans a obtenu le cinquième triomphe de sa carrière à Augusta et un premier depuis 2005
Tiger Woods a signé une victoire historique, dimanche, au Tournoi des Maîtres. En terminant avec un cumulatif de 275, soit 13 coups sous la normale, l’Américain de 43 ans a obtenu le cinquième triomphe de sa carrière à Augusta et un premier depuis 2005.
À son illustre palmarès, l’ancien numéro un mondial ajoute ainsi un 15e titre dans un tournoi majeur, un premier depuis celui du US Open en 2008.
Seul Jack Nicklaus a obtenu plus de victoires que Woods en tournois majeurs avec un total de 18.
Woods a bouclé la quatrième ronde avec un pointage de 70 (-2), enregistrant notamment six oiselets et quatre bogueys.
Les Américains Dustin Johnson, Xander Schauffele et Brooks Koepka ont conclu à égalité au deuxième rang, à un coup du vainqueur.
Premier à l’issue des trois premières rondes, l’Italien Francesco Molinari s’est sorti de la course en commettant des doubles bogueys aux 12e et 15e trous. Il a fini au cinquième échelon, deux coups derrière Woods.
Pour sa part, le Canadien Corey Conners a terminé au 46e rang, à 13 coups de la tête.
PAR Frédéric ATAYODI
MOMAR SEYNI NDIAYE, UN PÈLERINAGE TERRESTRE RÉUSSI
Ta densité intellectuelle, tes aptitudes professionnelles irréfutables et ta connaissance de l’histoire politique du Sénégal, voire de l’Afrique, n’ont pas fait de toi une personne présomptueuse, mégalo ou irrévérencieuse, mais toujours humble
Jeudi dernier, on a vu une mobilisation exceptionnelle du gotha médiatique pour rendre un dernier hommage au Grand Momar Seyni, un monument. Un professionnel au bout des ongles qui a laissé une empreinte indélébile dans la presse sénégalaise. Journaliste, analyste politique et formateur, Momar Seyni était bon partout où il était intervenu. Depuis le 10 avril dernier, il a terminé son pèlerinage sur terre et toute la corporation pleure un professionnel aguerri et intègre. En apprenant la nouvelle, j'avais un fort espoir que ce serait un canular de notre ère que l'on désigne généralement par l'anglicisme fake-news. Mais ce ne fut pas le cas.
Par cette matinée du mercredi 10 avril 2019, alors que j’étais à mon lieu de travail, mon téléphone sonne. À l’écran, j’identifie bien le numéro. Il s’agit de mon colocataire, un confrère. Je m’attendais à ce qu’il me demande un contact ou qu’il me parle éventuellement d’une de nos factures. Mais ce ne fut pas le cas. Après les civilités, sa question était : «Es-tu es courant que ton ami Momar n’y est plus » ? Ma réponse en toute spontanéité, fut : « Quoi ? Ce n’est pas vrai !». Cette réaction vient de ce que je n’avais eu connaissance de la moindre maladie dont Momar serait l’objet.
En vérité, mon correspondant cherchait à vérifier l’info auprès de moi sans savoir qu’il m’informait au même moment. Je lui demandai s’il avait eut vent de sa maladie éventuelle. Il me dit, pas du tout et qu’en revanche, il l'avait interviewé trois jours plus tôt pour réagir à la formation du nouveau gouvernement sur la radio pour laquelle il travaillait. Mon correspondant précise qu'il se portait comme un charme. Sur ce, nous prîmes congé l’un de l’autre au téléphone. Encore sceptique ou plutôt dans le déni, je décidai de vérifier la nouvelle. Je me fie d’abord à Google, introduisant tout simplement les nom et prénoms de Momar Seyni Ndiaye.
Je trouvai l’info sans précisions sur un de ces sites sans envergure et pas vraiment connu, qui n’entre pas dans la liste de ce que je considère comme site sérieux. Et donc, je me sentis quelque peu apaisé, espérant que ma présomption première que ce soit une fake news, se confirme. Encore que l’information ne fût relayée que par ce seul site.
Mais je continuai mes recherches. J’appellai un ancien collègue qui, lui aussi était en quête de la même information. Je patientai un moment.
Quelques minutes après, j’interrogeai de nouveau Google : «Momar Seyni Ndiaye». C’est alors que j'ai trouvé qu’un autre site avait non seulement publié l’information, mais précisait avoir obtenu confirmation de son frère. Quelques minutes plus tard, je consulte un troisième site, puis un quatrième, etc. et chaque fois, j’avais un peu plus de précisions. C’est en ce moment que j’accepté la réalité. Ainsi, Grand Momar, tu nous as quittés sur la pointe des pieds. Nous sommes sevrés brusquement de tes décryptages, tes analyses de fond sur la marche du pays. Ton pèlerinage est terminé. Mais sache que tu n’as pas vécu inutilement. On se souviendra toujours de toi. Repose en paix !
Momar Seyni Ndiaye et SenePlus.Com
Nos chemins se sont croisés en 2012, au début de l’aventure de SenePlus. Tu étais un collaborateur qui a beaucoup apporté à ce portail d’information de par la qualité de tes productions. Tes analyses avisées et profondes ont contribué fortement à l’aura de ce site et le temps passant, à lui rendre ses lettres de noblesse. Beaucoup de tes lecteurs, moi y compris, sommes admiratifs de ta fine plume, de ton courage à dire les choses avec intelligence, adresse et élégance. Sans excès.
Lorsqu’il fallait lancer le talk-show «Sans Détour » que fait SenePlus en partenariat avec l’école de formation Sup Imax, tu as été aussi là en tant que présentateur pour challenger des personnalités qui passaient dans l’émission. Ces dernières années, on t’a plus entendu sur des chaines de radio, de télé et surtout comme chroniqueur du magazine «L’Essentiel» sur la Sen tv. Tu comprends donc qu'à travers ta disparu, c'est un monument de la presse sénégalaise que nous avons perdu.
Un fin et perspicace analyste
Ta densité intellectuelle, tes aptitudes professionnelles irréfutables et ta connaissance de l’histoire politique du Sénégal, voire de l’Afrique, n’ont pas fait de toi une personne présomptueuse, mégalo ou irrévérencieux. Bien au contraire, tu es resté un journaliste humble, la tête sur les épaules et les pieds sur terre, au même niveau que tes semblables.
Toujours percutent et pertinent, tes analyses sont toujours frappées du sceau de la distance et de l’équilibre. Chaque fois qu’on t’écoutait ou qu’on te lisait, on apprenait toujours quelque chose de nouveau pour les plus jeunes, et on se remémorait des pans de l’histoire, pour les seniors. Pour moi, tu étais un journaliste modèle, une référence dont le Sénégal peut s'enorgueillir.
Tu as énormément aidé à poser certains débats, à rendre intelligibles certaines problématiques contemporaines. Ainsi le grand Momar, tu nous as laissés. Tu t’es endormi pour toujours. Dors en paix. C’est toute la corporation qui te pleure. Jeudi dernier, presque toute ta famille professionnelle était-là. Une mobilisation exceptionnelle pour t’accompagner dans ta dernière demeure : les jeunes, les anciens, voire les très anciens. Quasiment tous les patrons de presse y étaient ainsi que quelques ministres de la République.
"L'EUROPE CHERCHE À FAIRE DE L'AFRIQUE, UN IMMENSE BANTOUSTAN"
Achille Mbembe est philosophe et n’a pas peur de remettre en question les notions de frontières, d’identité, ou encore d’histoire - Selon lui, l’Europe est un continent rongé par "un désir d’apartheid", accompagné d’une recherche obsessionnelle d’ennemi
Achille Mbembe est philosophe et n’a pas peur de remettre en question les notions de frontières, d’identité, ou encore d’histoire. Il s’attaque aussi bien à la critique de l’universalisme qu’à celle du néolibéralisme. L’auteur publie les "Politiques de l’inimitié" aux éditions La Découverte en novembre 2018. Selon lui, l’Europe est un continent rongé par "un désir d’apartheid", accompagné d’une recherche obsessionnelle d’ennemi, ayant la guerre pour loisir favori.
KOULIBALY RETARDE LE SACRE DE LA JUVE
Le défenseur central sénégalais a réalisé son premier doublé de la saison en battant Chievo, un résultat qui oblige la Juventus d'attendre au moins une semaine avant d'être sacré champion de la Serie A
Il a repris de la tête un corner de Dries Mertens pour donner l'avantage aux hommes de Carlo Ancelotti. Arkadiusz Milik a signé le troisième but de Naples.
Naples a retardé un peu plus le sacre de la Juventus Turin, qui devra attendre au moins jusqu'à samedi prochain et la 33e journée de Serie A pour décrocher son 35e trophée en Serie A, le 8e d'affilée.
La Juventus, qui s'est inclinée face à la SPAL, samedi, sera sacré champion d'Italie pour la huitième fois consécutive, si elle obtient un point contre la Fiorentina à domicile, samedi prochain.
Chievo a été relégué. Il n'a remporté qu'un seul match de Serie A durant toute la saison.
INTRO PAR RENÉ LAKE - TEXTE ORIGINAL PAR IBRAHIMA FALL
MOMAR SEYNI NDIAYE DU SOLEIL REDEVIENT MOMAR SEYNI NDIAYE À SENEPLUS
EXCLUSIF SENEPLUS - Il y a sept ans environ, intrigué, je demande à Mamadou Oumar Ndiaye si la belle signature "Aly Samba Ndiaye" dans son journal, cachait le pseudo d'un ami commun - Oui, c'est Momar Seyni, me répondit-il
Introduction de René Lake - Texte original d'Ibrahima Fall |
Publication 14/04/2019
L'AMI MOMAR - Il y a sept ans environ, je suis en pleine conversation dans le bureau de mon ami Mamadou Oumar Ndiaye (MON) que je n'avais pas vu depuis une bonne vingtaine d'années. A lui, le patron de l'excellent quotidien Le Témoin, encore un hebdo à l'époque, je viens présenter le projet SenePlus.com et lui proposer une collaboration comme je l'ai fait avec d'autres éditeurs de la presse professionnelle et indépendante. Alors que nous mettions au point les détails de notre collaboration, au détour d'une réflexion je l'interpelle :
- Mon cher MON, tu as dans ta rédaction deux analystes d'exception que je lis régulièrement avec un intérêt tout particulier.
- Lesquels, me demande-t-il ?
- Un certain Aly Samba Ndiaye et l'autre s’appelle Serigne Saliou Guèye
- Serigne Saliou est en effet excellent mais c'est un jeune que tu ne connais certainement pas. Aly Samba Ndiaye par contre, je peux te dire de suite que tu le connais très bien.
- Vraiment ?
- Oui, tout à fait
Intrigué, je lui demande de me confirmer si la belle signature Aly Samba Ndiaye cachait le pseudo d'un ami commun.
Et comme par extraordinaire, dans les minutes qui suivirent, mon vieil ami du Soleil entre dans le bureau de MON. Lui, Momar, cela faisait plus de trente ans que nous ne nous étions pas vus. Je l'avais bien connu au Soleil quand moi, entre deux projets avant la création d'un business dans le cadre de la fameuse "opération maitrisard", à la demande de Bara Diouf, patron du Soleil à l'époque, j'étais pigiste au desk national alors que Momar était déjà un grand journaliste avec une signature connue et reconnue. Il était l'adjoint du chef du desk étranger, à l'époque Hamadoun Touré qui plus tard deviendra ministre de la Communication au Mali, son pays d'origine.
Le reste de l'histoire des retrouvailles dans le bureau de MON, je laisse Momar Seyni lui-même le raconter dans l’article de SenePlus ci-dessous que nous avions publié le 17 août 2013 sous la plume de notre rédacteur en chef de l'époque, Ibrahima Fall, devenu depuis quelques années, directeur de la rédaction de Seneweb.
Ancien grand reporter au Soleil, Momar Seyni Ndiaye anime désormais une chronique à SenePlus.com. Il va signer par son nom. Une première depuis son départ dudit journal en 2000.
Momar Seyni Ndiaye a quitté Le Soleil en 2000. Depuis son départ du journal où il a effectué toute sa carrière au Sénégal, il n'a plus jamais utilisé son nom pour signer des articles de presse. Son «label», il avait décidé de le protéger. Jalousement. Collaborant avec un grand hebdomadaire de la place sous un pseudonyme. Lequel est devenu au fil de ses apparitions aussi suivi que son vrai nom lorsqu'il était grand reporter à «l'Astre de Hann». Pour SenePlus.com où il va désormais publier deux à trois fois par semaine une chronique, Momar Seyni Ndiaye renoue avec sa signature.
Pourquoi SenePlus ? L'intéressé jure que c'est "tout simplement par amitié pour René Lake, l'administrateur du portail d'information". "Il est le premier à m'avoir proposé de travailler sur un site. J'ai beaucoup hésité, mais lorsque j'ai visité le portail, je me suis dit que ça cadrait avec ma façon de voir le journalisme. J'ai alors décidé de travailler avec lui et, pour la signature de la chronique, d'utiliser mon vrai nom pour la première fois depuis mon départ du Soleil."
Momar Seyni Ndiaye révèle avoir reçu de la direction de SenePlus l'assurance de pouvoir travailler sur tous les sujets de son choix, "sans aucune restriction". Il compte, cependant, privilégier la politique, l'économie et les questions d'eau et d'assainissement, un domaine où l'ancien directeur de la communication du Sones dispose d'un solide background. A propos du ton à employer dans ses chroniques, l'ancien rédacteur en chef politique du Soleil se dit également rassuré.
"Sortir de la presse à papa"
Il ne saurait en être autrement pour ce journaliste réputé "absolument libre". Une liberté, confie-t-il, qui lui a causé "beaucoup de problèmes" avec tous les directeurs qui se sont succédé au Soleil. Une liberté qui l'avait poussé, "pour des raisons personnelles", à décliner un prix du meilleur journaliste de presse écrite, obtenu en 1991 pour deux articles. Un sur la journée continue et un autre sur le parc de Hann.
Cette même liberté de ton lui avait aussi coûté un poste à Jeune Afrique. C'était en 1985. Momar Seyni Ndiaye, qui suivait en France un 3e cycle en communication et sciences politiques, cumulait en même temps les fonctions de correspondant du Soleil à Paris et de journaliste freelance à l'hebdomadaire panafricain.
Suite à un papier qui pointait les contradictions de la démocratie sénégalaise, avec notamment l'absence d'une presse privée libre et officiellement reconnue, Mohamed Seydina Ndiaye (son pseudo à l'époque) avait suscité l'ire de Djibo Leyti Kâ, alors puissant ministre des Affaires étrangères.
A en croire l'ancien chef des services politique et éducation du Soleil, il fut obligé de plier bagage lorsqu'il était passé outre la recommandation des dirigeants de JA, en refusant de produire un papier qui "faisait l'éloge de Djibo Kâ", histoire de réparer le crime de lèse-majesté qu'on lui attribuait.
Bye bye JA, retour à "l'Astre de Hann" en 1991. En 2000, il met "une parenthèse" sur sa carrière de journalisme et prend la direction de la communication de la Sones. Poste qu'il occupa jusqu'à sa retraite en 2012.
A 61 ans, Momar Seyni Ndiaye du Soleil redevient Momar Seyni Ndiaye à SenePlus. Une première expérience dans la presse en ligne qui le motive. Pour autant, il ne croit pas à la mort immédiate de la presse papier. Il dit : "Depuis dix ans, on parle de la disparition du papier. Je crois qu'il tiendra le coup 25 à 30 ans encore. Après, ce sera hypothétique."
D'ici là, le journaliste invite ses pairs à "sortir de la presse à papa" par la mise en place d'entreprises de presse viables et une bonne formation des professionnels des médias, notamment.