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24 juillet 2025
PLUS DE 10H DE RETARD POUR LE VOL D’AIR SENEGAL
Qu’est-il arrivé à l’A330 neo, nouvellement acquis par l’Etat du Sunugaal pour Air Sunugaal SA ? En tout cas, hier, c’était très tendu pour la compagnie dont le vol HC403 Dakar-Paris a accusé près de 10 heures de retard.
Devant embarquer pour leur vol prévu à 9h50, les passagers étaient, pour beaucoup, à l’aéroport entre 2h et 1h avant. Du fait des tâtonnements de la compagnie, ils ont laissé éclater leur colère dans le hall de l’aéroport où ils ont sacrément galéré faute d’informations fiables. Finalement, ce n’est qu’au-delà de 20h30 qu’ils ont pu embarquer à bord de l’A330 neo pour arriver à Charles de Gaulle à 2h du matin heure de Dakar, 4h du matin heure de Paris.
Selon nos informations, il y a eu un problème de coordination entre Hi Fly et Air Sénégal pour un problème de checking qui devait se faire. … Mais d’après le site spécialisé «Aviation24.be», l’Airbus A330-900 (9HSZN) d'Air Sénégal, aurait des difficultés techniques et se trouvait à Dakar (l’article était écrit au moment où la clameur montait à l’aéroport Blaise Diagne). En fait, ils e trouve qu’il s’agissait de problèmes de maintenance. En conséquence, poursuit la même source, la compagnie aérienne devait trouver un remplaçant pour opérer sur cette route.
Hier donc, Air Sénégal a exploité le seul Airbus A380 de Hi Fly sur le vol HC404 Paris-Dakar. Selon les données fournies par Flight radar 24, l'avion avait déjà déménagé de l'aéroport de Beja (BYJ) à Charles de Gaulle où il avait déjà atterri, hier, à 18h58 après un vol de 1 heure et 53 minutes et était déjà en position de vol pour plus tard dans la journée. Dans le même sillage d’informations, le site Internet de Paris Aeroport indiquait le vol avait quitté l'aéroport Paris Charles de Gaulle (CDG) à 19h45 pour arriver à l'aéroport international Blaise Diagne de Dakar à 23h35. Mais puisque l’A330 neo a repris du service, tout devrait rentrer dans l’ordre.
COMMENT MACKY SALL PRECIPITE LA MORT DU DIALOGUE
L’appel au dialogue lancé par le chef de l’Etat a peu de chances de se concrétiser. Et c’est l’initiateur, lui-même, qui en est le fossoyeur. Décryptage.
Barka Isma BA (Vox Populi) |
Publication 15/04/2019
La sincérité de l’appel au dialogue du chef de l’Etat pose problème, au vu de l‘annonce de suppression du poste de Premier ministre. Nombre d’observateurs de la scène politique disent ne pas comprendre, qu’au moment où les acteurs sont en train d’examiner l’appel du Président Macky Sall, que ce dernier précipite en même temps la mort du dialogue avec sa surprenante résolution. En effet, tout en appelant au dialogue, le chef de l’Etat crée les conditions d’un non-dialogue, en annonçant la suppression du poste de Premier ministre. Et cette résolution aura le don également de dévaluer le rôle de l’Assemblée nationale dont la principale mission est de contrôler l’action de l’Exécutif. D’ailleurs, dans l’interview que Babacar Gaye a accordée à «VOX POPULI» et parue vendredi dernier, le porte-parole du PDS indiquait clairement : «La suppression du poste de Premier ministre va instaurer un régime présidentialiste renforcé de nature à ôter à l'Assemblée nationale sa principale prérogative : le contrôle de l’action gouvernementale. Plus de déclaration de politique générale, plus de motion de censure, plus de question de confiance, plus de questions au gouvernement».
Juge Dème : «A chaque fois qu'il y a un appel au dialogue, on pose des actes subséquents qui sont de nature…»
Au moment où, dans un tweet, Me El Hadj Amadou Sall du PDS martelait : «On ne peut pas, sans concertation préalable, mettre en cause l’équilibre des institutions, sauf à procéder par un coup d’Etat». Et il avait renchéri : «Notre système politique qui s'apparente à un despotisme éclairé, risque d'enlever à l'opposition son seul moyen d'expression démocratique dans le cadre des institutions. Il ne lui restera que la rue pour donner son avis sur les questions politiques». Invité, hier, du «Jury du dimanche», sur IRADIO, le magistrat démissionnaire Ibrahima Hamidou Dème, a soutenu que le chef de l’Etat, en annonçant ces réformes, a mis les charrues avant les bœufs. «Lors de la prestation de serment et même bien avant, le président de la République avait appelé au dialogue et ce n'était pas pour la première fois. On se rend compte qu'à chaque fois qu'il y a un appel au dialogue, on pose des actes subséquents qui sont de nature à remettre en cause véritablement l'objet de ce dialogue», a expliqué le président du mouvement «Ensemble».
Selon lui, c'est une réforme (ndlr : suppression du poste de Premier ministre) «très importante qui a des incidences dans le fonctionnement de l'Exécutif, de l'administration et du pouvoir législatif». «Il ne doit pas engager seul cette réforme. Elle intéresse tous les Sénégalais, au-delà des partis politiques, elle doit concerner la société civile et toutes les forces vives de la nation», a indiqué Ibrahima Hamidou Dème.
«LE PROCHAIN NOUVEAU GOUVERNEMENT AURA A INAUGURER UNE ERE DE COMMUNICATION POLITIQUE NOUVELLE»
Dr Atab Badji, analyste de politique, se demande comment évaluer une politique sans une parfaite connaissance du projet politique dans ses secteurs clé, indique-t-il.
Barka Isma BA (Vox Populi) |
Publication 15/04/2019
Dr Atab Badji, analyste de politique est d’avis que «le très prochain nouveau gouvernement, même s’il comporte les mêmes membres, à l’exclusion du poste de celui qui en fut le chef, la Primature, aura à inaugurer une ère de communication politique nouvelle marquée par un cérémonial à inscrire dans l’agenda républicaine : la déclaration solennelle de projet de politique sectorielle, que les ministres devraient soutenir face à la représentation nationale et à l’instar de la DPG». «L’une des missions constitutionnelles fondamentales de l’Assemblée nationale, c’est, entre autres, d’évaluer les politiques publiques (art. 59). Or, comment évaluer une politique sans une parfaite connaissance du projet politique dans ses secteurs clé», indique-t-il.
Avant d’ajouter : «En effet, c’est dans ce projet politique que le ministre titulaire va décliner son projet ministériel personnel d’opérationnalisation de la vision globale déclinée dans la Déclaration de politique générale qui, dorénavant, sera tenue autrement, et à coup presque sûr, car n’étant pas un impératif constitutionnel pour le président de la République, contrairement au Premier ministre pour lequel l’article 55 de notre loi fondamentale est bien explicite».
D’après Dr Badji, «cette initiative de déclaration de projet de politique sectorielle serait utile à plusieurs niveaux. Une telle démarche serait salutaire pour le président de la République, car elle lui permettrait d’emblée de savoir qui est vraiment qui, au-delà des longs curriculum vitae. Cela lui permettrait surtout, avec sa nouvelle posture, au risque élevé de surcharge, de disposer d’un tableau qui lui permettrait à temps réel de mesurer le travail de ses collaborateurs».
Pour l’Assemblée nationale, il estime que «ce serait une belle occasion de dédoubler les moments de hauts débats (comme à l’époque des rares et épiques empoignades entre un certain professeur Wade et feu Mamoudou Touré), qui se démarqueraient des classiques polémiques insipides qui ont fini de ternir son image. En plus, cela constituerait une opportunité d’aller au-delà de la simple opération dite de vote de budget qui est certes partie prenante, mais ne saurait résumer l’exercice».
A l’en croire, «le débat porterait plus sur des orientations stratégiques et tactiques et des options opérationnelles, que sur des confrontations sur de simples résultats».
Pour le peuple, Dr Atab Badji indique que «cela aurait le don de rassurer». «D’oser croire que celui à qui on a confié notre destinée, le temps d’un quinquennat, ne s’est pas trompé a priori de personne. De plus, de juger la qualité de notre opposition qui, alors, se devrait de décortiquer les failles du projet,selon sa vision, afin de faire de valables contrepropositions, et ceci, secteur après secteur, ou du moins sur les secteurs essentiels»
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INCENDIE À LA CATHÉDRALE NOTRE-DAME DE PARIS
Un incendie était en cours lundi en fin de journée à Notre-Dame de Paris, "potentiellement lié" aux travaux de rénovation de l'édifice - Selon le porte-parole de Notre-Dame de Paris, toute la charpente "est en train de brûler"
Un incendie était en cours lundi en fin de journée à Notre-Dame de Paris, "potentiellement lié" aux travaux de rénovation de l'édifice, a-t-on appris auprès des pompiers. Selon le porte-parole de Notre-Dame de Paris, toute la charpente "est en train de brûler".
Le feu a pris dans les combles de la cathédrale ont indiqué les pompiers. Selon le porte-parole de Notre-Dame, l'incendie se serait déclaré aux alentours de 18h50. Selon les informations recueillies par Europe 1, l'île de la Cité, où est située la cathédrale, va être évacuée.
Hidalgo déplore un "terrible incendie". Sur Twitter, la maire de Paris Anne Hidalgo a déploré "un terrible incendie" sur ce site, le plus visité de la capitale. Elle a également demandé aux riverains et badauds de respecter le périmètre de sécurité pour permettre aux pompiers de maîtriser l'incendie.
QUAND LA «TUEUSE DE L’OMBRE» FAIT PARLER D’ELLE
Les spécialistes la surnomment la «tueuse de l’ombre». Parce qu’on ne la voit pas venir jusqu’à ce qu’elle frappe de son coup fatal. Elle, c’est la mort subite due au malaise cardiaque.
Ces derniers temps, elle fait beaucoup parler d’elle au Sénégal, pays qui ne compte que 80 cardiologues pour plus de 15 millions d’habitants.
Un certain temps, la rubrique nécrologie est marquée au Sénégal par la disparition d'hommes ou de femmes de média ou encore des gens de renommé. Des personnalités loin de l’anonymat qui succombent suite à des malaises. Des morts subites dues à des crises cardiaques. Sur la longue liste des illustres victimes de malaises, on peut citer Sidy Lamine Niasse, Ameth Bachir Kounta, Mariane Siva Diop, Me Mbaye Jacques Ndiaye et tout dernièrement Momar Seyni Ndiaye. Des victimes issues du monde du média et du barreau mais aussi de la politique avec Sidya Djiba, Directeur général de l’ANRAC, mais qui viennent également du secteur des arts, à l’image de Cheikh Sidaty Fall alias Pacotille, emporté par un malaise cardiaque, à 35 ans. Itou pour le tambour major Doudou Ndiaye Coumba Rose
24% des adultes hypertendus au Sénégal
La persistance du mal découle d’un certain nombre de facteurs. Il y a notamment le fait qu’au Sénégal, 24% des personnes âgées de plus de 25 ans sont hypertendus. Aussi, les maladies cardio-vasculaires constituent la première cause de mortalité au Sénégal. Du reste, la Société sénégalaise de cardiologie (SOSECAR) informe que si les 24% constituent la moyenne nationale, dans certaines régions, la prévalence peut aller jusqu’à 30 voir 40%. La crise cardiaque, appelée aussi la «tueuse de l’ombre», parce que beaucoup de gens sont hypertendus, sans le savoir, se manifeste très souvent par une complication et un Accident cardiovasculaire (AVC), entre autres. Cette prévalence importante explique les morts subites des personnes qui tombent en faisant des arrêts cardiaques. Et dans la plupart du cas, elles ne sont pas assistées dans de brefs délais et rendent ainsi l’âme, faute d’une prise en charge adéquate. En effet, quand une personne est hypertendue, cela veut dire que c’est un traitement à vie qu’elle doit suivre. On ne connaît pas la cause de l’hypertension artérielle, mais elle peut se compliquer d’AVC, d’insuffisance cardiaque, d’insuffisance rénale, etc. Les cardiopathies étant elles des maladies chroniques à soins coûteux, d'où l'importance de la prévention prônée par les spécialistes.
80 cardiologues pour 15 millions de Sénégalais
Avec une population de plus de 15 millions d’habitants, le Sénégal ne dispose pourtant que de 80 cardiologues. Soit une moyenne d’à peu près un cardiologue pour 150 000 habitants. Certes, le Sénégal fait mieux en la matière que l’Afrique du Sud, le Nigeria et beaucoup d’autres pays africains. Mais il est loin du ratio prôné par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cependant, notre pays a réussi à faire en sorte que dans chaque capitale régionale dispose d’au moins un cardiologue, sauf Kolda et Tambacounda. Parce que les cardiologues n’ont pas accepté de s’y installer. Ceci a été rendu possible par la mise en place d’une Ecole de cardiologie qui a déjà reçu 60 médecins en formation venant de 18 pays, dont 32 Sénégalais. Dans la nouvelle promotion de cardiologie qui en compte 14 médecins, il y a 12 Sénégalais. Il faut noter que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime à 17,7 millions le nombre de décès imputables aux maladies cardio-vasculaires dans le monde. Soit 31% de la mortalité mondiale totale. Parmi ces décès, on estime que 7,4 millions sont dus à une cardiopathie coronarienne et 6,7 millions à un AVC (chiffres 2015).
17,7 millions de décès avant 70 ans dans le monde
Plus des trois quarts des décès liés aux maladies cardiovasculaires interviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Sur les 17 millions de décès, survenant avant l’âge de 70 ans, et liés à des maladies non transmissibles, 82% se produisent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire et 37% sont imputables aux maladies cardiovasculaires. Il est possible de prévenir la plupart des maladies cardiovasculaires en s’attaquant aux facteurs de risque comportementaux – tabagisme, mauvaise alimentation et obésité, sédentarité et utilisation nocive de l’alcool – à l’aide de stratégies à l’échelle de la population. Les personnes souffrant de maladies cardiovasculaires ou exposées à un risque élevé de maladies cardiovasculaires (du fait de la présence d’un ou plusieurs facteurs de risques comme l’hypertension, le diabète, l’hyperlipidémie ou une maladie déjà installée) nécessitent une détection précoce et une prise en charge comprenant soutien psychologique et médicaments, selon les besoins.
LA VILLE S’INSURGE CONTRE «L’EXTENSION FONCIERE A OUTRANCE» DE LA CIMENTERIE
Déjà heurtées, les relations entre la ville de Rufisque et la cimenterie de la SOCOCIM risquent d’être mouvementées, dans les jours à venir.
En effet, le maire de la ville et la Convention des Lébous de souche demandent l’envoi d’une mission d’inspection d’Etat, afin de tirer au clair l’extension outrancière sur l’assiette foncière de la part d’un voisin incommodant.
Rufisque étouffe. C’est le cri du cœur des autorités rufisquoises qui tirent la sonnette d’alarme face à l’accaparement de la seule réserve foncière de la ville située à l’extrême Est, sur la partie mitoyenne au pôle urbain de Diamniadio. Pour le maire de la ville, la cimenterie veut passer outre les termes de la convention dans le cadre du périmètre minier. Une concession qui stipule que la SOCOCIM doit exploiter le calcaire en profondeur et indéfiniment. Or, se porte à faux, le maire Daouda Niang, «rien n’autorise à la SOCOCIM à faire des extensions sur des terres qui ne lui appartiennent pas. Elle n’a pas le droit de faire des extensions sur 210 hectares des terres où a été cultivé le Jatropha, alors que la concession va finir en 2024. Pourquoi profiter de l’occasion pour installer une centrale solaire. C’est une preuve manifeste de l’accaparement des terres des rufisquois. Nous ne l’accepterons pas», a-t-il protesté, ce samedi, lors d’un point de presse,
La ville n’exclut pas un recours en justice
«On ne peut pas penser que la SOCOCIM puisse disposer de plus de 17 titres fonciers à moins que Vicat veuille se transformer en promoteur foncier. Nous avons en notre possession les TF et les droits réels. Le président de la République doit bien entendre cette pulsion des populations», a asséné le maire qui, tout de même, se dit disposé à assainir la cohabitation. «Nous voulons discuter avec la SOCOCIM pour que les choses soient raisonnablement réglées pour que l’on puisse mettre nos installations de développement, pour que l’on puisse avoir une cohérence territoriale dans les baux», a-t-il ajouté, sans exclure un recours judiciaire pour amener la cimenterie à respecter son engagement des restituer les terres. Une reconduction de cette «concession tacite» qui permettra d’aménager des espaces pour une «continuité territoriale, urbanisée avec le pôle de Diamniadio», voilà ce que prône la ville de Rufisque. «Il est temps que l’autorité prenne conscience de ce qui se passe sur le foncier à Rufisque. Il y a un silence coupable. Et se taire c’est être coupable», revient à la charge l’édile. «Le Président Macky Sall qui connait bien Rufisque ne doit pas être indifférent par rapport à cette situation catastrophique. Nous voulons un dialogue. Il faut que l’on clarifie les fonctions des uns et des autres», a encore soutenu Daouda Niang.
Rufisque interpelle le chef de l’Etat pour une mission de l’IGE
«Il faut une enquête en profondeur pour apporter toute la lumière sur la situation du foncier dans le département. La SOCOCIM doit être dénoncée», a rouspété de son côté François Goudia Guèye, président de la Convention des Lébous de souche. Du reste, comme ses autres concitoyens de Rufisque, il interpelle le chef de l’Etat pour une mission de l’Inspection générale d’Etat (IGE). Et son avis est partagé par Mamadou Diop Thioune de la Fédération départementale des acteurs non étatiques qui soutient mordicus que l’industrie est dans le faux. «La SOCOCIM empiète sur des procédures fallacieuses qui ne répondent à aucune norme. Nous demandons des éclaircissements sur des états de contusion dans le processus d’attribution de ces terres.
La SOCOCIM est interpellée aujourd’hui par la citoyenneté rufisquoise en défiant une autorité (le maire) en droit et titre agissant», dénonce le haut conseiller, Mamadou Diop Thioune. «En complicité avec AGREKO, SOCOCIM continue d’exploiter nos terres, au-delà que ce qui est autorisé. Nous voulons que des procédures judiciaires soient intentées pour arrêter cette injustice pour accaparement de nos terres», a persisté M. Thioune qui dénonce «une complicité agissante» des autorités étatiques. Une situation d’autant plus grave, qu’il y a aussi la menace écologique qui pèse sur Rufisque, avec l’avancée de la mer. Des conditions réunies en vue d’une paupérisation qui, selon eux, mérite une mobilisation des populations pour que l’injustice ne passe pas.
DES ÉTUDIANTS CONGOLAIS ASSIÈGENT LEUR AMBASSADE À DAKAR
Les étudiants de la RD Congo e l’Institut privé de gestion-Institut supérieur de technologie industrielle (IPG-ISTI) se sont rassemblés ce lundi devant l’Ambassade de leur pays à Dakar pour réclamer leurs bourses d’études
Selon eux, leur Gouvernement s’est porté garant devant l’IPG-ISITI, pour prendre en charge le paiement de leurs bourses, à raison de 240 000 FCFA par trimestre et par étudiant.
« Nous, on avait oublié cette histoire de bourses et c’est l’Ambassade qui nous rappelé, il y a de cela trois semaines, pour nous dire que l’Etat va payer les bourses. Mais depuis, on a rien vu et nous n’avons personne comme interlocuteur pour nous expliquer ce qui bloque », a déclaré, Juver, un des étudiants venus protester devant la chancellerie congolaise à Dakar.
Un peu plus loin, un groupe d’étudiants échangent sur la posture à adopter pendant que d’autres cherchent à expliquer aux gendarmes chargés de la protection de l’Ambassade le bien-fondé de leur protestation.
Sous le couvert de l’anonymat, l’un des étudiants révèle que « depuis 2016, l’Etat ne paie plus les bourses aux étudiants ». Plus grave, souligne-t-il, « l’Etat congolais doit également de l’argent à l’IPG-ISTI ».
Cette situation fait que, explique l’étudiant en technologie industrielle, deux générations d’étudiants n’ont pas récupéré leurs diplômes et sont obligés de travailler dans les centres d’appel ou ailleurs pour pouvoir gérer leurs frais de séjour à Dakar.
Du côté des agents de l’Ambassade, personne n’est sur place, sauf le concierge. « L’Ambassadeur a donné l’ordre de ne pas travailler jusqu’à ce que l’Etat paie les bourses », a confié à APA, le chef des gendarmes déployés sur les lieux.
L’Etat congolais avait signé, en 2014, avec l’IPG-ISTI de Dakar un contrat aux termes duquel une cinquantaine d’étudiants doivent y être formés dans les métiers de l’industrie.
par Abdourahmane BA
LE FAST-TRACK OU RÉALISER LE PSE DANS L'INFORMEL
Les reformes dont nous avons besoin au Sénégal demandent d’avancer avec des pas mesurés surtout pas dans la précipitation ou dans la « Fast-policy-making »
Dans l’allure de composition et recomposition gouvernementales faisant suite à l’élection présidentielle et la confirmation d’un second mandat pour le Président Macky Sall, certaines autorités haut-placées ont fait état de « Fast-track » comme option stratégique de mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (PSE) dans les cinq années à venir. Nous comprenons bien que l’idée est d’accélérer la mise en œuvre, ou la cadence des reformes et des programmes dans la phase 2 du PSE pour plus de performance dans l’atteinte des objectifs. Cependant, le « Fast-track » n’est pas le concept approprié pour cela, malheureusement. Dans notre pays, on aime souvent utiliser des concepts importés, taillés sur mesure pour impressionner la population et faire semblant de travailler pour faire avancer les choses.
Tout le monde connaît le concept de « Fast-food » qui s’est définitivement installé dans nos mœurs alimentaires suite à l’avancée rapide de la pauvreté surtout dans les zones péri-urbaines, les banlieues. Du point de vue sémantique, le « Fast-track » dans le management du développement n’est pas une option désirable en temps normal. Etymologiquement, dans notre métier de management, le mot Fast-track en stratégie signifie globalement « commencer l’exécution d’une action ou d’un programme alors que la conception n’est pas encore achevée du fait du manque de temps ou des ressources nécessaires. »
Le concept de Fast-track a été introduit surtout dans les programmes d’urgence suite à des calamites, lorsque les besoins et les souffrances causées par les crises ne peuvent souffrir de temps de conception et menacent la résilience des populations : on est pressé d’agir pour sauver des vies dans ces cas. Le Fast-track peut aussi signifier le démarrage de la construction d’un immeuble ou autre chose par les composants de base en attendant la fin du travail de l’architecte ou du génie concepteur tout en sachant globalement l’idée de ce que l’on veut faire.
On a eu des exemples de Fast-track dans l’histoire de la gestion des programmes publics au Sénégal. Dans les années 80 du fait de l’explosion démographique des populations d’élèves dans les écoles et collèges avec un nombre limité d’enseignants bien formés, bien conçus à l’Ecole normale supérieure, le Ministre de l’Education de l’époque avait fait recours au Fast-track dans la formation des enseignants plus connus plus tard sous le sobriquet « Ails de Dindes » dans le système éducatif Sénégalais, qui signifie moins de qualité et de rigueur. Fast-track, Fast-Food, ou Fast-talk (parler sans conviction pour convaincre) renvoient tous à l’idée de l’impréparation et de l’improvisation pour gagner du temps ou faire face au manque de ressources. Cela dénote de l’informel dans l’action et le manque de maitrise de ce que l’on veut faire.
Les reformes dont nous avons besoin au Sénégal demandent d’avancer avec des pas mesurés surtout pas dans la précipitation ou dans la « Fast-policy-making ». Construisons des choses solides et durables. N’utilisons le Fast-track que quand c’est nécessaire surtout dans les politiques sociales, les politiques d’aides d’urgence, etc. Pour le reste, adoptons le « evidence-baseddecision-making » et le « measured-risk-taking » plutôt que le Fast-track. Nous avons même entendu une autorité politique utiliser le concept de Fast-track-management. Ce qui n’existe pas. Le « Fast-track management and organizationalbehavior » plutôt, renvoie à l’idée de former très vite, dans le tas, des Managers pour contrôler les opérations en l’absence de leaders avérés et expérimentés pour sauver les organisations en périls.
Maintenant que le Gouvernement est composé et que les rôles sont définis, je pense qu’on doit sonner la fin de la recréation, mettre fin à la guerre des concepts et convoquer les acteurs au travail car le chemin à courir est encore long, le manque d’infrastructures criant, le chômage des jeunes est immense, et les reformes nécessitent du courage et surtout de l’expertise, sans compter la nécessite de l’adhésion et du support des populations qui en sont les bénéficiaires ultimes. La politique politicienne et la guerre des concepts ne peuvent développer un pays.
BALLA DIOP NGOM VALORISE LA COQUE D’ARACHIDE EN ENERGIE
Auteur d’une trentaine de publications scientifiques et communications parues dans de grandes revues scientifiques, le chercheur sénégalais fait partie des deux francophones dont les projets ont été retenus sur une soixantaine.
De notre envoyé spécial à Nairobi, Eugène KALY |
Publication 15/04/2019
Balla Diop Ngom, enseignant-chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, a bénéficié d’un financement de la Société Royale de Londres pour continuer ses recherches sur la biomasse, en valorisant la coque d’arachide, et produire de l’énergie à bas prix. Auteur d’une trentaine de publications scientifiques et communications parues dans de grandes revues scientifiques, le chercheur sénégalais fait partie des deux francophones dont les projets ont été retenus sur une soixantaine.
Professeur assimilé au département de Physique de la Faculté des sciences et techniques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Balla Diop Ngom fait partie des 30 jeunes chercheurs africains dont les projets de recherche bénéficieront d’un financement de la Société Royale dans le cadre du Programme flair (Future leaders - african independant research ou, en français, futurs chercheurs autonomes de l’Afrique). Balla est l’un des deux francophones qui vont recevoir l’enveloppe de 300 000 livres sterling, soit environ 230,5 millions de FCfa, pour continuer à mener, pendant deux ans, des recherches sur la biomasse. Son projet s’intitule : « La synthèse à partir de la biomasse des nanomatériaux pour le stockage d’énergie ». Le chercheur sénégalais est titulaire d’un Doctorat de troisième cycle de Physique du solide et Science des matériaux obtenu à de l’Ucad et d’un PhD en Sciences des matériaux et plasma de l’University of the Western Cape Town, en Afrique du Sud. Ce physicien est également le directeur du Laboratoire de photonique quantique d’énergie et de nano fabrication du Groupe de physique du solide et sciences des matériaux (Gpssm). Il est aussi l’auteur d’une trentaine de publications scientifiques et communications publiées dans des revues scientifiques de grandes renommées. Dr Ngom pilote ce projet depuis plus de deux ans avec un groupe de 15 étudiants, dont 10 en Doctorat et Master et quatre séniors. A travers les biomasses, Balla Diop Ngom compte valoriser les coques d’arachide. Selon lui, la culture de l’arachide est développée dans le bassin arachidier (centre du Sénégal), mais malheureusement, dit-il, les populations de la zone n’utilisent que les graines et jettent les coques. « Il va falloir voir comment rentabiliser ces coques d’arachide en envisageant de créer une industrie autour de ce produit », dit le chercheur.
Rentabiliser toute la chaîne de valeur
Dans l’optique de valoriser la coque d’arachide, le chercheur sénégalais proposa son projet de recherche aux bailleurs et à l’Académie africaine des sciences. Il envisage d’utiliser cette biomasse pour élaborer des nanomatériaux d’oxyde métallique en 2D pour la fabrication de batteries afin de stocker l’énergie. En effet, la finalité du projet va audelà de la recherche. Elle vise également à assurer le transfert de technologies. « Le Sénégal dispose assez de terres pour la production de cette matière première. A priori, les hectares de terres à exploiter permettront d’employer plusieurs jeunes sénégalais dans la culture de l’arachide. L’industrialisation de la coque d’arachide, une fois réussie, permettra de disposer d’une main-d’œuvre pour un transfert technologique assuré. Nous voulons faire en sorte que toute la chaine de valeur soit rentable au Sénégal parce que les graines permettront de produire de la pâte d’arachide et les coques de l’énergie », explique l’enseignant chercheur. Il soutient que tout son programme tourne autour de la valorisation de la coque d’arachide, mais affirme avoir déjà testé, dans ses recherches, d’autres produits locaux comme les feuilles d’hibiscus (bissap en wolof) et de baobab avec des résultats probants qui seront profitables aux populations. Balla se dit fier et heureux de figurer parmi les récipiendaires du Programme Flair.
Selon lui, avec ce financement, lui et son équipe de recherche pourront assurer un renforcement des capacités de jeunes chercheurs aux plans national et international. Ces fonds, insiste-t-il, serviront exclusivement à acquérir des équipements de recherche, pour plus d’opportunités dans le domaine. « Ce projet sera aussi une occasion de créer, dans le futur, un nouveau profil de jeunes chercheurs », ajoute M. Ngom qui compte utiliser aussi les produits locaux pour développer de nouveaux systèmes de stockage d’énergie.
par Abdoulaye Cissé
AUDIO
QU'EST-CE QUI FAIT COURIR MACKY ?
Il avait tout pour se faciliter son début de quinquennat et il se le complique tout seul par des contingences sorties de sa seule imagination - Pas sûr qu'il puisse colmater les brèches sans dégât pour lui, comme par le passé