SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
23 juillet 2025
par Madiambal Diagne
LE PRÉSIDENT RISQUE DE SE TROMPER SEUL
Qu’est-ce qui garantit que les populations sénégalaises ne pourraient pas être amenées à exprimer un rejet massif de la nouvelle réforme préconisée par Macky Sall ?
Le Président Macky Sall a eu à se barricader dès le lendemain de sa réélection, à l’issue du scrutin du 24 février 2019. Ses plus proches collaborateurs n’avaient plus aucune possibilité d’accéder à lui directement et même les échanges téléphoniques ou par autres types de messagerie, devenaient de plus en plus rares.
S’ils arrivaient à le joindre pour une urgence quelconque, les échanges restaient les plus laconiques. D’aucuns commençaient à se demander ce qui n’allait vraiment pas. Le Président Sall a eu à faire un séjour aux Emirats Arabes unis (13 au 15 mars 2019) avant de passer quelques jours au Maroc (15 au 24 mars 2019) après avoir libéré toute son équipe de collaborateurs. L’homme avait sans doute besoin de quelques moments de farniente mais aussi, il laissait entendre qu’il mettrait à profit sa retraite pour réfléchir sur ce qu’il comptait faire de son second mandat à la tête du Sénégal. La situation commençait à être pesante au point que certains gros pontes du régime du Président Sall cherchaient des voies détournées pour s’informer sur les intentions du Président ou plus trivialement, pour savoir «à quelle sauce ils seront mangés». Certains commençaient à manifester des états d’âme d’agacement ou d’exaspération. C’est comme si le Président ne faisait plus confiance à son monde, pensaient certains. D’autres fulminaient, disant qu’il (Macky Sall) pouvait se le permettre puisqu’il semble faire comme s’il n’aurait plus besoin de personne, une fois sa réélection assurée. C’est dire que le temps commençait à être long. De retour au Sénégal, de son séjour de repos au Maroc, «l’ermite de Marrakech» se mua en «reclus de Mermoz».
Franchement, les quelques personnes qui ont pu lui parler ont pu juger que la situation semblait amuser le chef de l’Etat. Les médias continuaient de faire leurs choux gras sur le «suspense» entretenu par le Président Sall. L’expérience a peut-être le mérite, qu’aucune fuite sérieuse n’avait pu être relevée dans les médias sur les intentions du Président Macky Sall. Seulement, on constatera, avec les atermoiements sur la démission et la nomination du Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne le 5 avril 2019 et mieux encore avec la formation du nouveau gouvernement le 7 avril 2019, qu’en vérité le Président Sall n’avait pas totalement fini sa réflexion. On peut dire que, bien avant l’élection du 24 février 2019, le Président Macky Sall posait un diagnostic lucide sur les tares et limites de sa gouvernance et de ses équipes et promettait un style nouveau et un chamboulement gouvernemental. Les premières décisions traduisent certes cette résolution mais ne manquent pas de susciter quelques réserves, doutes, inquiétudes et appréhensions.
L’illusion de prendre le vote du 24 février 2019 comme un blanc-seing
Macky Sall se veut, pour son deuxième mandat, comme un «super président». Il a été réélu de fort belle manière avec un taux de participation historique (66,2%) et une majorité confortable (58,2%). Il se résout donc à se retrousser les manches, suivre lui-même les dossiers et pouvoir interpeller directement les membres de son gouvernement. Il voudrait accélérer la cadence des activités du gouvernement. «Accélérer la cadence» semble être un leitmotiv pour le Président Sall. Déjà, en nommant Mme Aminata Touré au poste de Premier ministre le 1er septembre 2013, il annonçait la couleur en lui indiquant comme feuille de route «l’accélération des actions du gouvernement». Aminata Touré prenait le service après Abdoul Mbaye, se disant consciente «de prendre le bâton pour poursuivre la course pour le développement et pour l’amélioration des conditions d’existence de nos concitoyens». A une autre étape de cette course de relais, Mahammed Boun Abdallah Dionne s’ébranla le 7 juillet 2014, en disant lui aussi recevoir pour consigne de se mettre «au travail, avec célérité et diligence». Cinq bons tours de calendrier après, Mahammed Dionne est reconduit Premier ministre avec l’unique mission de préparer la suppression du Poste de ministre. En effet, le Président voudrait aller encore plus vite, toujours plus vite, et pour ce faire, sa trouvaille est de supprimer le poste de Premier ministre. Le Président Sall entend donc tenir d’une main le chrono et de l’autre le bâton du relais. Une réforme de cette nature n’est pas une première au Sénégal. Léopold Sédar Senghor l’avait expérimentée de 1963 à 1970 et Abdou Diouf de 1983 à 1991. Les contextes politiques ou institutionnels et les raisons qui avaient guidé ses prédécesseurs vers un tel choix sont bien différents mais Macky Sall a décidé de la tenter. D’emblée, on peut être circonspect sur la manière dont la réforme a été annoncée. L’annonce a eu l’effet d’une grosse surprise d’autant que le Président Sall avait toute la latitude de mettre, d’une façon ou d’une autre, la question dans le débat de la dernière élection présidentielle. Ainsi, la réforme aurait été perçue a priori comme ayant déjà reçu l’onction du Peuple souverain par le vote confirmatif du Président Sall, le 24 février 2019.
Mais aujourd’hui, on peut avoir le sentiment qu’il y a eu dol ou tromperie ou un quelconque vice caché dans le choix des électeurs. C’est seulement, le jour de sa prestation de serment, le 2 avril 2019, que le Président Sall, de manière sibylline, a indiqué qu’il «compte saisir l’Assemblée nationale afin qu’elle accompagne les changements dans la gouvernance de l’Exécutif pour un meilleur suivi des politiques publiques». Les rares personnes qui avaient eu l’occasion, quelques mois auparavant, d’entendre le Président Sall réfléchir à haute voix sur l’éventualité de la suppression du poste de Premier ministre, pouvaient difficilement trouver dans cette phrase la confirmation de la matérialisation de l’idée présidentielle. Surtout que le lendemain, dans son allocution traditionnelle à la Nation, pour la fête de l’Indépendance, le Président Sall n’a pipé mot de ses intentions. Peut-on se rappeler que Léopold Sédar Senghor comme Abdou Diouf, avaient mis à profit des instants aussi solennels pour annoncer à leurs concitoyens la réforme majeure de suppression du poste de Premier ministre. Macky Sall a laissé le soin à Mahammed Dionne, d’annoncer lui-même, dans la foulée de sa reconduction, le 5 avril 2019, la suppression de son poste. Il explicita ainsi, dans un langage moins ésotérique, la réforme préfigurait dans une déclaration lue, quelques instants avant lui par le Secrétaire général de la présidence de la République, Maxime Jean Simon Ndiaye. Alea jacta !
Une réforme pour convenances personnelles du chef de l’Etat
Sans un Premier ministre à la tête du gouvernement, le Président Sall pense qu’il aura les coudées plus franches pour gouverner et que l’action du gouvernement sera plus efficiente et efficace. Une expression persane dit : «Nul autre que mon doigt ne me grattera le dos.» On peut ne pas douter des intentions louables du président de la République mais il reste que «la route de l’enfer est pavée de bonnes intentions». Le Président Macky Sall encourt de réels risques avec une telle réforme. L’option semble définitive et on voit mal le Président Sall retirer un projet qui prend en émoi le débat public. Battre en retraite sur un projet de cette envergure traduirait qu’en prenant la décision le président aurait agi avec une désinvolture coupable. Aussi, le Président Sall s’est-il déjà assuré que sa majorité va voter les réformes constitutionnelles subséquentes, à la majorité des 3/5 des membres de l’Assemblée nationale ? Ses alliés seront-ils enchantés de voter une réforme aussi importante dont ils n’ont pas été associés à l’élaboration ? Moustapha Niasse semble lui avoir donné son onction au projet. Dans le camp politique du Président Sall, notamment dans son parti, l’Alliance pour la République (Apr), on peut bien se demander si tous les responsables seront alignés comme dans un peloton de conscrits pour soutenir le projet. Il pourrait se trouver des responsables politiques qui se verraient un destin de Premier ministrable qui ne voudraient pas participer à tuer leurs rêves. On pourrait craindre des résistances d’autant que les péripéties de la formation du gouvernement ont pu révéler quelques frustrations chez de nombreux responsables politiques.
En outre, la servilité de Mahammed Dionne sera-t-elle à toute épreuve ? Le Premier ministre Habib Thiam n’avait pas souscrit au projet de suppression de son poste et le Président Diouf le mit à l’aise en désignant Moustapha Niasse pour endosser la suppression du poste de Premier ministre. Par ailleurs, l’histoire politique du Sénégal a montré, bien des fois, que tous ceux qui ont eu avec un chef d’Etat une servilité du type du chien avec son maître, se sont révélés être ses plus féroces bourreaux. On peut citer les cas de Abdou Diouf avec Léopold Sédar Senghor, de Djibo Ka avec Abdou Diouf ou de Moustapha Niasse avec Abdou Diouf. Dans les mêmes circonstances, Moustapha Niasse, nommé Premier ministre intérimaire, en 1983, avait défendu devant l’Assemblée nationale le projet de suppression du poste de Premier ministre. Il reste que quand Moustapha Niasse avait fini par comprendre que Abdou Diouf lui préférait Ousmane Tanor Dieng pour sa succession, il s’était transformé en tueur impitoyable de Abdou Diouf. Macky Sall, lui-même, avait tout accepté de Abdoulaye Wade jusqu’au jour où il a été définitivement convaincu que Abdoulaye Wade se préparait à refiler le pouvoir à son fils Karim Wade. On connait la suite…
Au demeurant, la réforme envisagée constitue, sans conteste, une réforme fondamentale qui changera le visage et l’architecture des institutions publiques au Sénégal. De telles réformes conduites de manière unilatérale, peuvent susciter des actions inattendues. Les populations suspectent souvent des intentions inavouées derrière de pareilles réformes. C’était le cas notamment avec des réformes envisagées par le Président Wade qui avaient fini par provoquer la révolte populaire, un fameux 23 juin 2011 et qui avaient sonné le glas de son régime. Contraint par la rue, Abdoulaye Wade, pourtant élu trois ans plus tôt, au premier tour avec plus de 57% des suffrages, avait fini par retirer son projet controversé. Qu’est-ce qui garantit que les populations sénégalaises ne pourraient pas être amenées à exprimer un rejet massif de la nouvelle réforme préconisée par le Président Sall ? Le cas échéant, ce serait un camouflet. Une victoire politique de l’opposition sur un tel sujet rendrait encore délicate la gouvernance durant ce second mandat du Président Sall et autoriserait tous les espoirs pour l’opposition de remporter les élections locales de décembre 2019 et les élections législatives de 2022. Qui pourra enlever des esprits que le Président Sall voudrait ainsi anticiper sur les législatives de 2022 pour s’enlever tout risque d’une cohabitation ? Avec cette réforme, une crise politique majeure serait observée au cas où une majorité parlementaire opposée au Président Sall sortirait de ce scrutin. Il va de soi qu’une majorité qui n’aura pas ainsi la possibilité de former un gouvernement bloquerait systématiquement l’action du gouvernement en place. La façon unilatérale par laquelle le projet de réforme est annoncé va conforter l’opposition dans son scepticisme quant au dialogue proposé par le Président Sall. Jusqu’ici, l’opposition décidait d’un boycott systématique des appels aux dialogues et autres concertations politiques, qui ne pouvaient véritablement être crédibles en se plaignant de ses propres turpitudes. Dans le cas d’espèce, ils pourront retourner au Président Sall le refus de dialoguer de manière sincère, sérieuse et franche. Déjà, le Parti démocratique sénégalais (Pds) s’est ravisé, par la voix de Me Elhadji Amadou Sall, qui a indiqué ce dimanche 14 avril 2019, à l’émission Grand Jury de la Rfm, sa disponibilité à prendre part, cette fois-ci, au dialogue politique proposé par le Président Macky Sall. Quel sera l’objet ou le contenu des discussions après que la réforme changeant fondamentalement les règles de la gouvernance publique aura déjà fini d’être adoptée ?
Comment brider ses poulains et prétendre gagner une course
On le répète, le Président Sall justifierait son projet par une volonté d’avoir une meilleure prise ou une autorité plus directe sur les membres de son gouvernement. Qu’est-ce qu’il peut compter obtenir comme autorité sur le gouvernement qu’il n’avait pas déjà ? Au surplus, un Premier ministre comme Mahammed Dionne accepterait même de ne pas ouvrir son propre courrier si le chef de l’Etat le lui demandait. Du reste, toute autre personne placée à la tête du gouvernement obéirait au «boss» sans rechigner, au risque d’être démis immédiatement. Il ne saurait y avoir de doute. C’est dire que l’argument selon lequel le président de la République voudrait disposer davantage de ses ministres ne saurait véritablement prospérer. Comme tout autant, l’argument selon lequel en supprimant le poste de Premier ministre, le Président Sall chercherait à éviter les petites querelles dans son gouvernement entre rivaux politiques candidats à la succession en 2024. Si nommer une personnalité politique comme Premier ministre pourrait être perçu comme un choix d’un dauphin et que ce dernier pourrait chercher à conforter son assise, pourquoi ne pas chercher un profil moins enclin à une course à la succession ? Et puis comment le Président Sall pourra-t-il continuer à maintenir sous l’éteignoir les ambitions des personnalités politiques de son camp en direction de la prochaine Présidentielle ? En demandant à ses proches de ne faire montre de la moindre velléité ou ambition de se lancer pour la course de 2024, Macky Sall serait en train de leur causer un tort. En effet, pendant que les éventuels candidats dans le camp présidentiel rongent leurs freins, d’autres candidats de l’opposition se mettent déjà à préparer cette échéance. Ne prendront-ils pas une certaine avance à l’heure du top départ ? Macky Sall ne saurait choisir de se faire succéder par un adversaire politique.
PAR MOHAMED DIA
OBJECTION MON COMMISSAIRE !
A la suite de votre contribution publiée dans la presse en ligne, sur la radiation des policiers par le président Diouf, je tiens à apporter quelques précisions pour rétablir les faits
A la suite de votre contribution publiée dans la presse en ligne, sur la radiation des policiers par le président Diouf, je tiens à apporter quelques précisions, non pas pour polémiquer, mais plutôt pour rétablir les faits afin que les plus jeunes puissent former leur opinion sur le président Diouf de manière objective.
Situation du pays
Ayant adopté d’une très mauvaise économie, le président Diouf faisait de son mieux pour stabiliser l’économie du pays avant de parler de décollage économique. Les mesures prises en 1985 n’ont pas eu les effets escomptés, le privé national a répondu absent face aux initiatives du président Diouf. La dette du Sénégal était de près de 800 milliards, représentant près de 70 % de notre PIB. La moitié de nos recettes budgétaires servaient à payer le service de la dette. L’Etat ne disposait pas d’argent, il y avait une tension budgétaire au Sénégal et certains se demandaient même s’il ne fallait pas faire défaut de paiement. Tout commença en 1987, quand les étudiants, n’ayant pas reçu leur bourse, sont descendus dans les rues de Dakar pour réclamer leur bourse. C’est ainsi que le ministre de l'Intérieur, M. Wone, décida de faire rentrer les policiers dans le campus universitaire. Le bilan est lourd avec près de 30 blessés du côté des étudiants. Le président Diouf a fait fermer l’université pendant que le ministre de l'Éducation nationale, Iba Der Thiam, en voyage durant les heurts, négociait avec les syndicats.
La fronde policière
Des policiers ont été condamnés à deux ans de prison ferme pour avoir torturé à mort un détenu. Ils en ont profité pour manifester, décrier leur condition de travail et les retards de salaire. Mon commissaire, avec la situation économique du pays, nous pouvons comprendre que des étudiants réclament leur bourse, mais pas que nos policiers mettent le désordre dans le pays. La manifestation des policiers a pris place dans plusieurs régions et les gendarmes et les policiers ont failli commettre l’irréparable en voulant s’affronter. Une sanction peut être très sévère dans le but de dissuader. C’est ainsi que plus de 6 000 policiers seront radiés et temporairement remplacés par les gendarmes. Dans la même semaine, une loi est votée pour la réintégration des policiers radiés après avoir étude de leur dossier. C’est ainsi que Jean Collin remplace temporairement le ministre de l'Intérieur. Sur 6 028 dossiers, seuls 1 246 sont recalés, non pas à cause de leur implication à la marche, mais plutôt pour d’autres faits qui leur étaient reprochés. Mon commissaire, vous devez vous rappeler du scandale concernant le concours de recrutement des commissaires de police sous l’ancien ministre de l'Intérieur, M. Wone. Mon commissaire, et le détenu torturé à mort ? Le président Diouf a su prendre ses responsabilités, tandis que sous le président Wade aucun procès ni condamnation n’ont vu le jour alors que 12 Sénégalais ont été tués de manière ignoble. L’impunité continue toujours, mon commissaire.
Les faits, rien que les faits
Le Sénégal était en crise économique et la banque Mondiale disait au président Diouf que « le prix du riz est trop bas, le prix du sucre est trop bas, vous subventionnez, ce n’est pas normal, il faut faire la vérité des prix. J’étais obligé de le faire, sinon je n’avais pas les crédits dont j’avais besoin pour faire fonctionner mon Etat, pour financer mes projets ». Le président Diouf avait les mains ligotées, car devant respecter les recommandations de la banque Mondiale et en même temps éviter le soulèvement d’un peuple affamé au pouvoir d’achat très faible. C’est ainsi que la banque Mondiale lui dit « nous avions tort, vous êtes allé trop loin sur nos recommandations, vous devriez réduire maintenant le prix du riz, réduire le prix de l’huile, réduire le prix du sucre. C’est ce que nous avons fait ». La dévaluation fut inévitable et le président Diouf qui hérita d’une économie à terre, a su léguer au président Wade une économie où tous les clignotants étaient au vert. La croissance avait accru de 2,2 % en 1993 à 5,1 % en 2000 et l’inflation elle avait décru de 32,1 % à 0,8 % durant le septennat du président Diouf. Il faut noter que le Sénégal était sous le contrôle de la banque Mondiale et du FMI durant la fin du règne de Senghor avec un plan de réajustement structurel.
On dit souvent que « malheureusement, il y a des moments où la violence est la seule façon dont on puisse assurer la justice sociale. »
LA JEUNESSE AFRICAINE FACE AU LIBERTINAGE DES LIBERTAIRES OCCIDENTAUX
Dieu nous enseigne le sens de la responsabilité et de l’engagement, qui est un devoir pour tout croyant à la fin du verset 122, Sourate 9 : AT-TAWBA (Le repentir): “…
Pourquoi de chaque clan quelques hommes ne viendraient-ils pas s’instruire dans la religion, pour pouvoir à leur retour, avertir leur peuple afin qu’ils soient sur leur garde”. M’inspirant de ce verset, j’ai pris mon courage des mains, la foi en bandoulière, avec la croyance ferme que Dieu est le meilleur des protecteurs, pour lancer cet appel à la jeunesse africaine. En effet, elle doit s’armer d’un pragmatisme avéré pour éviter les tentations néfastes et maléfiques de l’occident. Quand les mariages pour tous sont tolérés, l’homosexualité encouragée à travers certains slogans “Don’t Tell, Don’t Say”, l’occident ne fait que réduire l’être humain dans sa plus simple expression d’animalité.
La démocratie et le libéralisme économique sont les deux piliers sur lesquels s’appuie ce libertinage des temps modernes. L’insoutenable situation dégradante de la nature humaine à travers l’homosexualité, aura même atteint les coulisses de certains palais où des rois et chefs d’Etat en sont victimes, les lieux de cultes, certaines grandes écoles de formation, la haute finance, les loges maçonniques, le monde artistique et surtout certaines grandes armées. C’est un monde qui est entrain de s’effondrer, comme l’avait prédit le romancier Chinua Achébé. Seulement, le paradoxe revient à reconnaître que certaines valeurs intrinsèques d’éthique et de discipline sont foncièrement érigées en règle dans les pays supposés être des dictatures. L’exemple du Rwanda en est une belle illustration.
Le terme “dictature” n’est désormais plus galvaudé ni même péjoratif si l’on s’en tient à la stabilité, la sécurité, le sens élevé de la citoyenneté, le respect mutuel entre les citoyens, la volonté du vivre ensemble et sur l’éthique, des qualités qui constituent le soubassement de leur philosophie du “politiquement correct”. Le panafricanisme devrait se construire en rejetant cette idée de supériorité des autres qui ont et continuent toujours à avoir la main basse sur les ressources de l’Afrique. La résilience, qui partait du principe que même les personnes terrassées par les pires tragédies pouvaient trouver la force de se reconstruire sans se résigner à la fatalité du malheur du dominé ; devrait continuer à habiter la jeunesse africaine. Mais encore, à se demander même si les démocraties occidentales ne seraient pas synonymes d’anarchie et de libertinage à la solde de libertaires désorientés ?
L’heure “h” a sonné pour l’Afrique
En 2035, la population du continent africain sera d’un milliard huit cent soixante cinq millions neuf cent vingt et un mille six cent dix neuf (1.865.921.619) habitants avec, compte non tenu des tranches d’âge comprises entre 45 et plus de 100 ans, 41,3% d’hommes et 40,4% de femmes jeunes, âgés de 0 à 44 ans. Un continent qui serait caractérisé par la vitalité et le dynamisme de sa jeunesse, une force de travail qui poserait les jalons d’un dynamisme économique inouï. Avec comme atout, le géant nigérian, 7ème pays, parmi les 200 que compte la planète, le plus peuplé avec ses 191.835.936 habitants. Un tel cas de figure, mettrait à rude épreuve l’économie occidentale confrontée à un lourd handicap de vieillissement de sa société. Un constat aussi macabre serait à l’origine de fermetures d’usines, d’écoles et d’instituts faute d’une force de travail jeune capable de remplacer les retraités. Les lumières d’une Afrique radieuse par son rayonnement ont déjà jailli. Un impératif devoir pour sa jeunesse de s’armer de courage et d’audace dans la quête du savoir et des connaissances pour enfin prendre le témoin qu’irrémédiablement, l’occident en phase d’agonie, lui remettrait. Le signal vient d’être donné à l’Afrique qui a l’impératif devoir de se réinventer en se forgeant une personnalité et une identité perdues depuis belle lurette et où chaque africaine et africain pourrait s’y reconnaître. Cet appel de Monseigneur Benjamin Ndiaye est riche en enseignements : «Les jeunes d’aujourd’hui éprouvent une grande inquiétude par rapport à leur avenir. Ils se demandent comment se former valablement pour trouver ou créer un emploi qui leur permette de vivre décemment, qui leur permettra d’être utiles à leurs proches, et même de fonder une famille. Ces jeunes s’interrogent sur la manière de réussir leur vie et de satisfaire leurs aspirations les plus légitimes.” Tel serait le vrai idéal vers cette émergence continentale tant vantée.
L’occident est un continent en phase terminale, sombrant inévitablement dans une déchéance sans précédent. Les signes avant-coureurs commencent déjà à se dessiner. Ils sont là bien visibles pour les personnes averties, imperceptibles pour les amnésiques. Vraiment que le bon Dieu nous éloigne définitivement de l’occident avec ses tares sociales, notamment : la communauté forte des LGBT, la franc-maçonnerie, le mariage pour tous, l’avortement et le concubinage. Des comportements d’antivaleurs qui ne font qu’accroître la colère de Dieu, laquelle s’amplifie de jour en jour et fera inexorablement un effet boomerang dévastateur sur eux. Que Dieu dresse un épais rempart infranchissable et opaque entre ces impies occidentaux et les peuples justes et croyants afin que cette colère ne nous afflige point. L’occident ne devrait désormais plus faire rêver la jeunesse africaine. Pourtant, paradoxalement, des milliers de jeunes africains continuent de mourir au large des océans de l’atlantique et de la méditerranée et d’être ensevelis par les dunes de sable du désert du Sahara. Cette quête effrénée d’un mieux vivre et d’un mieux être en Europe, n’est qu’affabulation et leurre. L’occident, un peuple perdu, se trouvant à la croisée des chemins de l’infiniment petit et insignifiant. Alors, contre toute attente d’une société sans repères, le glas de tous leurs espoirs suspendus sur leur ingéniosité satanique vient de sonner. Au même moment, les héritiers de la doctrine du populisme commencent à prendre le relai en rêvant d’une société occidentale à la blancheur immaculée. Certes, même si leurs vagues d’eaux souillées, continuent de déferler dans le continent africain, il n’y a pas encore péril en la demeure. La vitalité d’une jeunesse, debout, bravant toutes les menaces et intimidations et décidée, plus que jamais, à rendre à ce continent une image des plus reluisantes, commence à se signaler. Contrairement au printemps arabe, qui aura renversé des dictateurs pour implanter des chaos sans précédents en Tunisie, en Egypte et en Lybie. Des échecs dont la seule explication à en donner est que ces plans auront été concoctés en occident loin des peuples concernés. Contrairement aux cas d’écoles des révolutions populaires présentement menées par les jeunesses Algériennes et soudanaises qui finiront par déboulonner des mastodontes comme Bouteflika et AlBashir, respectivement 20 ans et 30 ans de règne.
Crise des valeurs, crise de la société
Les approches d’interprétations sur les valeurs morales sont complètement différentes entre les africains et les occidentaux. Pour les premiers, leurs visions se limitent autour de la nature humaine. Il s’agit d’une moralité intrinsèque, originelle, qui a toujours défini les sociétés humaines. Le mariage entre l’homme et la femme, avec une expression forte de sa masculinité ou de sa féminité et avec fierté. Le pari de la procréation en vue de démultiplier l’espèce humaine pour différentes raisons économiques surtout. La virilité chez l’africain et la fécondité chez l’africaine restent des pesanteurs sociales à prendre en compte dans l’équilibre social de la société. La politique d’une organisation sociale est fondamentale avant la mise en œuvre d’un projet sociétal. Contrairement aux occidentaux qui ont tendance à assimiler cette crise des valeurs, crise de la société, à un non respect des droits civiques comme le vote, qui est un devoir de chaque citoyen. De plus, le politiquement correct, utilisé en toutes occasions, minimise les actes d’incivismes qui mettent à mal les valeurs fondamentales de la société. Pourquoi la crise des valeurs se ressent aujourd’hui dans la crise de la société ? La société et donc ses citoyens sont en crise, car ses valeurs morales sont en train d’évoluer et sont mal connues. Nous verrons que cette mutation des valeurs est due à un laisser-aller politique, puis que les citoyens sont réfractaires à ces évolutions et enfin l’absence de personnes ressources pour perpétuer cet enseignement des valeurs de la société. L’occident souffre de repères, les gilets jaunes en sont une preuve patente. La politique n’est plus un modèle des valeurs de la République que se soit d’une part ses représentants et d’autre part ses actions. Les élus et les hommes politiques ne servent plus d’exemple dans la défense des valeurs de la société. Dans ces valeurs de la société occidentale, la reconnaissance de la communauté des Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres y occupe une part très importante. D’où le choc entre contrevaleurs et valeurs différemment interprétées entre les communautés africaine et occidentale.
Les signes d’une colère de Dieu face à l’homosexualité sont bien visibles
Les communautés LGBT (lesbienne, gay, bisexuelle, transgenre et assimilées) continuent de prendre des proportions inquiétantes sans que personne n’y prenne garde. Certes, qui tient les finances, tient le monde et par ricochet l’humanité. L’heure est arrivée de se tenir debout comme un seul homme pour y mettre fin. Il arrivera un moment pas si lointain où ceux qui devaient avertir et qui ne l’auront pas fait pour des miettes de strapontins, n’auront plus le temps de s’occuper de leurs turbans ou de leurs chambellans et même de leurs soutanes. L’effet de surprise à travers la furie des vagues dévastatrices, les engloutira dans les eaux profondes de la mer rouge ou de celle d’Egée qui continuent d’abriter les peuples de Sodome et Gomorrhe et le pharaon et Hamann. La jeunesse africaine bouleversée, secouée par un marasme économique, intellectuel et moral sans précédent, est entrain d’être décimée par ces fortes influences occidentales à partir de leurs terres, qui, pourtant, regorgent de toutes sortes de ressources. Ils sont entrain de tout brader, de tout braver, pour aller trouver l’opulence en Europe. Cette hémorragie juvénile qu’il faille arrêter avec un garrot aux airs de pro activité agissante, sera l’aboutissement d’un plan économique hardi qui les convaincra à rester chez eux. L’heure est arrivée de tirer sur la sonnette d’alarme pour mettre fin à un drame sans précédent qui rappelle l’esclavage. La population s'identifiant comme LGBT se décomposerait par ordre décroissant par les bisexuels, les homosexuels (les lesbiennes comme les hommes gays) et les transgenres. Par ailleurs, parmi les personnes s'engageant dans des relations homosexuelles, peu sont celles qui excluent les relations hétérosexuelles. Ainsi, d'après une étude française conduite en 1993, 96,6 % des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ont aussi entretenu des relations hétérosexuelles. Des études américaines ou danoises donnent des chiffres tout aussi considérables (de 90 à 96 %), ce qui montre que l'homosexualité (l'orientation sexuelle unique et exclusive envers les personnes de même sexe) est un comportement sexuel très marginal parmi les personnes s'engageant dans des relations avec des personnes de même sexe
Quel était le péché Sodome et Gomorrhe ?
Le récit biblique de Sodome et Gomorrhe se trouve en Genèse 18- 19. Genèse 18 raconte l'histoire de la rencontre d'Abraham avec le Seigneur et deux anges. Le Seigneur a dit à Abraham : “Le cri contre Sodome et Gomorrhe a augmenté, et leur péché est énorme.” “De même, Sodome et Gomorrhe et les villes voisines, […] se sont livrées comme eux à l’immoralité sexuelle et à des relations contre nature.” Encore une fois, l'homosexualité n'était pas le seul péché des habitants de Sodome et Gomorrhe, mais c'était apparemment la raison principale de la destruction des deux villes. Ceux qui cherchent des interprétations alternatives aux passages bibliques qui condamnent l'homosexualité prétendent que le péché de Sodome et Gomorrhe était l'inhospitalité. Les hommes de Sodome et Gomorrhe ont clairement manqué d'hospitalité : qu'y a-t-il de moins inhospitalier qu'un viol collectif homosexuel ? Prétendre que Dieu a entièrement détruit deux villes avec leurs habitants à cause de leur manque d'hospitalité est cependant inexact. Les habitants de Sodome et Gomorrhe étaient coupables de nombreux péchés épouvantables, mais c'est à cause de leur homosexualité que Dieu a fait tomber le feu du ciel sur leurs villes afin de les détruire entièrement. Jusqu'à ce jour, la région où ces deux villes étaient jadis situées est un désert sans vie. Sodome et Gomorrhe illustrent bien la colère de Dieu contre le péché en général et contre l'homosexualité en particulier.
En guise de conclusion, la jeunesse africaine gagnerait à toujours s’inspirer des passés douloureux, apocalyptiques même des pays comme les États-Unis, la Chine, le Japon et le Rwanda. Leurs passés douloureux de peuples dominés puis devenus libres et indépendants, pourraient constituer des cas d’écoles pour l’Afrique. Désormais, les africains ont une occasion inouïe d’oser et de gagner pour enfin se départir d’un certain fatalisme. L’heure est venue pour eux de s’affirmer ; contre vents et marées. Au lieu de continuer à s’apitoyer sur leur sort, les africains feraient mieux de tourner très vite l’une des pages les plus sombres de leur histoire. Le seul salut pour eux est de se forer un mental d’acier en faisant du travail, de la discipline et de la foi, leur principal culte. Le plus difficile n’est pas le chemin, mais la volonté de l’emprunter avant de le traverser. La souffrance devrait davantage galvaniser que saper le moral d’un peuple. Contrairement en Afrique, à l’exception du Rwanda, où la souffrance est toujours un moyen de se cacher derrière les pangols ou lieux de culte pour chercher des solutions auprès d’un Dieu qui brille toujours par son absence. Approprions nous ces exemples, ces expériences douloureuses et ne plus afficher le sort d’un mendiant quémandeur assis sur une mine d’or, comme le décrit si majestueusement, le sociologue suisse, Jean Ziegler.
Les conditions dans lesquelles vivent les Sénégalais au Congo Brazzaville depuis la crise «du pétrole et du bois» sont très difficiles. C’est ce qu’ont fait savoir de jeunes sénégalais de retour du Congo. Dans un communiqué, ils demandent aux autorités de trouver une solution pour mettre fin aux tracasseries, aux violences policières et racket dont leurs
Racket, violences policières sont entre autres les difficultés que vivent les sénégalais au Congo Brazzaville. Dans un communiqué, de jeunes sénégalais, ayant vécu dans ce pays et qui ont décidé de rentrer au bercail, informent que «depuis la crise du pétrole et du bois au Congo, la police et la gendarmerie croient que les Sénégalais sont la seule ressource du pays». Dans leur document, Amadou Ndao, Issa Sy, Hady Dia, Ibrahima Niasse et Moussa Mbodj soulignent que les discours des chefs d’Etat sur la fraternité liant les deux pays ne se reflètent pas dans la réalité au vu des conditions difficiles dans lesquelles vivent les Sénégalais au Congo. D’après eux, «le Sénégalais reste la cible principale de toutes les autorités et surtout de la police».
De plus, informent-t-ils, leurs droits ne sont pas respectés. Racontant le calvaire vécu par nos compatriotes quand ils sont arrêtés par la police, ils informent qu’ils sont «menottés, entassés dans des coffres de voitures puis incarcérés dans des toilettes». A les en croire, ces pratiques ont même encouragé des civils congolais «dans les quartiers reculés, à s’organiser en groupe louant des taxis et arrêtant comme ils veulent les Sénégalais pour se faire de l’argent». Selon Amadou Ndao et ses camarades, malgré les efforts des autorités sénégalaises sur place qui sont même «souvent humiliées», la situation ne s’améliore pas. Déplorant ces pratiques, ils lancent un appel aux autorités pour trouver une solution à ce problème. Aux autorités congolaises, il leur est demandé d’y mettre fin au nom de la fraternité et l’histoire qui lient les deux pays.
Dans la foulée, ils ont rappelé l’histoire du sergent sénégalais, Malamine Camara, qui grâce à son «intrépidité a empêché les belges de conquérir le Congo». Il faut noter que le 29 avril 2018, un hommage a été rendu à ce sergent au cours d’une cérémonie au Congo à laquelle avait pris part le Président Macky Sall sur invitation de son homologue Denis Sassou Ngesso.
ËTU JAMM formule à nouveau : l’intégration et la mise en œuvre effective d’un Programme Genre, Paix, Sécurité et Elimination des violences basées sur le genre dans les Programmes Prioritaires issus de la politique nationale de développement économique et
La Plateforme de Veille des Femmes pour la Paix et la Sécurité ËTU JAMM, composée de 50 organisations provenant de diverses sensibilités au plan national, est reconnue pour la participation des femmes à toutes les élections depuis les présidentielles de 2012 suivies des législatives, les locales de 2014, les législatives de 2017 et l’élection présidentielle de 2019.
ËTU JAMM a tenu durant toutes ces élections sa salle de veille avec 60 observatrices accréditées déployées dans toutes les régions, 20 journalistes, 10 monitors ainsi que les femmes leaders formées à l’analyse politique et à l’observation électorale. Durant tout le processus électoral ËTU JAMM a multiplié ses appels à la paix, à la sérénité pour une élection apaisée, transparente et démocratique. Ces appels soutenus par les autorités de tout bord, tant religieuses, traditionnelles, culturelles communautaires que politiques, ont été entendues et grâce à DIEU, le Sénégal, qualifié de sage de l’Afrique, a encore une fois répondu au rendez – vous de la démocratie.
ËTU JAMM vous souhaite un mandat de plein succès empreint de paix, de sérénité, de cohésion sociale. Elle magnifie votre adresse à la nation appelant à un dialogue inclusif et l’élégance républicaine qui a prévalu dans votre discours après votre élection et affirmant « qu’il n’y a ni vainqueur ni vaincu. C’est le Sénégal qui a gagné ». Monsieur le Président de la République Les femmes saluent une fois encore la volonté annoncée lors de votre première sortie de placer votre mandat “sous le signe des femmes et des jeunes, particulièrement de l’autonomisation des femmes ».
A la veille de la formation de l’attelage gouvernemental nous n’avions pas jugé nécessaire de faire un rappel des gouvernements précédents qui n’ont pas connu une présence significative des femmes avec 6 sur 25 ministres en 2012, ensuite 7 femmes sur un total de 33 ministres dans le gouvernement qui a suivi, cependant avec un premier ministre femme. Le 3ème gouvernement a comptabilisé le même nombre de femmes et au 4ème, il a été dénombré 8 femmes sur 39. Nous avons cependant bien gardé en tête l’article 7 de la Constitution qui stipule « un égal accès des hommes et des femmes aux mandats et fonctions ». Monsieur le Président de la République A l’annonce faite par monsieur le Premier Ministre et Secrétaire Général de la Présidence, d’un gouvernement avec une représentation de 25% de femmes, tout le monde a salué cette grande entrée des femmes. Et nous avons compté ce que représente exactement ce pourcentage dans un ensemble de 32 ministres. 8 femmes sur 32 et dans l’ordre protocolaire la première femme nommée n’est apparue qu’à la 8ème place. Comme dans les gouvernements précédents, les femmes n’ont toujours pas encore franchi le cap de 10 ministres au moins sur les dispositifs mis en place.
Le cabinet présidentiel de même que les ministères de souveraineté sont également exclusivement masculins. Monsieur le Président de la République ËTU JAMM réitère ses attentes. Dans le Plan Sénégal Emergent (PSE) dont nous partageons votre grande vision, la paix et la sécurité figurent dans l’axe 3 qui traverse les deux autres axes relatifs à la transformation structurelle de l’économie et la croissance et à la réduction des inégalités de genre, l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base, la protection sociale, le développement du capital humain. Surtout le PSE a sélectionné le genre parmi les critères d’éligibilité des programmes de développement. Nous fondant vivement sur le souhait de la mise en œuvre de stratégies concrètes pour la réalisation de ces objectifs louables, ËTU JAMM formule à nouveau : L’intégration et la mise en œuvre effective d’un Programme Genre, Paix, Sécurité et Elimination des violences basées sur le genre dans les Programmes Prioritaires issus de la politique nationale de développement économique et sociale. Un programme pour inclure de manière systématique la pleine participation et la représentation très significative des femmes à tous les niveaux de prise de décision y compris les questions sécuritaires et l’élimination des violences basées sur le genre. L’allocation d’au moins 1% du budget national à l’élimination des violences basée sur le genre notamment celles dans la sphère familiale qui constitue aujourd’hui le lieu où s’exercent les pires formes de violences faites aux femmes et aux filles. L’établissement de centres de soins, de secours d’urgence et d’accueil provisoire afin de créer la rupture entre la victime et l’auteur de violences serait une grande avancée pour la protection de la femme et de la fille.
La poursuite de l’autonomisation des femmes à travers l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base, à la propriété foncière et à un habitat décent, la protection sociale, des infrastructures adaptées à haute valeur ajoutée pour l’inclusion, l’allègement et la participation renforcée des femmes au développement et à leur productivité. L’autonomisation des femmes prendra à cet effet la redistribution équitable des ressources du développement notamment celles qui seront tirées du Pétrole et du gaz (10% au minimum), orientée vers une perspective de financement des gaps sur l’éducation, la santé des filles et des femmes, l’accès à l’énergie surtout en milieu rural, la protection sociale des femmes qui s’investissent majoritairement et dans une grande précarité dans le secteur dit non formel. La mise en place d’un observatoire national des valeurs citoyennes, base de la cohésion sociale, de la concorde et de l’unité nationale, englobant toutes les questions liées à la paix dans ses différentes composantes, à la sécurité, à la salubrité sociale et environnementale, à l’assainissement des comportements et attitudes, à la consolidation de la qualité des ressources humaines, à la résorption des inégalités sociales. Les valeurs sociales sont le ciment d’un « développement durable, inclusif, participatif et solidaire ». Monsieur le Président de la République ËTU JAMM vous réitère ses chaleureuses félicitations et reste convaincue de l’attention et de la suite que vous voudrez bien accorder à ses attentes. Elle encourage fortement la concrétisation de cette vision « d’un Sénégal émergent avec une société solidaire dans un Etat de droit ».
PARFAITE CONSIDERATION MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, SERIGNE SALIOU GUÈYE
MACKY DANS UN DILEMME CORNÉLIEN
Le fast-track, qui doit impulser avec célérité, diligence et efficacité la mise en œuvre du PSE II, est encore coincé par la bataille des places et les logiques bassement alimentaires qui minent le parti présidentiel
Après le casting gouvernemental effectué le 7 avril dernier, un vent de contestation souffle de plus en plus dans la mouvance présidentielle. Certains militants pur jus de l’Alliance pour la République (APR), qui pensaient entrer enfin dans un gouvernement, ont fait vite de déchanter. Résultat : depuis le 8 avril dernier, les frustrés, comme s’ils s’étaient passé le mot, étalent toute leur amertume dans les médias et réseaux sociaux. Sans doute pour donner un coup d’arrêt à ces agitations qui prennent les allures d’une fronde, le président de l’APR a convoqué une réunion d’urgence ce lundi pour remettre les pendules à l’heure.
« La seule quête qui vaille pour un homme public est le jugement de ses concitoyens. Ne jamais laisser la place aux médisants et aux comploteurs. Les actes que posent les autres méritent réflexion et réaction en vue de prendre le meilleur cap pour agir. Je suis très honoré par les encouragements de mes concitoyens qui me reconnaissent dans la rue, ou qui m’appellent en me disant de continuer de persévérer. Le temps est venu pour moi de mener une vraie introspection au sortir de laquelle je définirai ma ligne de conduite. Merci à tous ceux qui m’ont porté un témoignage d’affection, à ceux qui soutiennent mes activités politiques, à ceux qui me contredisent aussi pour poser le débat citoyen. Le destin est implacable. Le choix d’agir pour le réaliser est un acte de dévotion. Le Sénégal mérite l’expression plurielle car c’est de cela que jaillira le meilleur des avenirs ».
C’est le post qui, 10 avril dernier, a été publié dans la page Facebook de Mame Boye Diao, directeur des services fiscaux des impôts et domaines, par ailleurs responsable apériste à Kolda. Quant à l’avocat Me Ousmane Sèye, leader de la Coalition pour l’émergence (CPE), après le remaniement ministériel, il crache des propos peu amènes pour montrer toute sa déception d’avoir été laissé en rade : « Je constate seulement qu’il y a certaines coalitions qui ont du mérite et qui ne sont pas représentées au gouvernement. Elles se sont battues avec le Président et ne sont malheureusement pas représentées. C’est toujours l’Afp, le Ps et le PIT qui sont représentés dans tous les gouvernements de Macky Sall… Au sein de la CPE, il y a des personnalités, des ressources humaines de qualité qui ont fait leurs preuves dans leurs domaines personnels et politiques. C’est malheureux pour la CPE qui s’est battue avec le gouvernement, avec le Président ».
De son côté, le député d’Oussouye, Aimé Assine, exprime, dans le journal « Les Echos » du 9 avril dernier, toute sa déception après l’absence constatée d’un fils de son département dans le Macky II. « Depuis sept ans, rappelle-t-il, nous n’avons eu aucun ministre pour Oussouye, aucun directeur, aucun envoyé spécial. Pas même un chargé de mission. Et pourtant, tout le monde sait que le département mérite d’avoir un portefeuille ministériel. Au moins, un ministre originaire d’Oussouye. Parce que dans le concert de la Nation, c’est ça l’unité ». Last but not least dans ce concert de lamentations, l’ex-secrétaire d’Etat Youssou Touré n’a pas manqué lui aussi d’indexer, dans le même journal (Les Echos du 13 avril) ce qu’il appelle « l’ingratitude du président Macky Sall coupable d’avoir zappé les fondateurs de l’APR dans l’actuel gouvernement : « un gouvernement restreint oui, mais qu’on n’oublie pas qu’avant tout cela, il y avait des femmes et des hommes qui étaient là. Que les gens comprennent que s’ils sont à certaines stations, c’est qu’il y a eu des gens qui ont les graines de cette belle moisson ! »
Depuis la formation du gouvernement Macky II ou Dionne III, dans la nuit du dimanche 07 avril dernier, un vent de contestation souffle de plus en plus au sein de la coalition présidentielle Bennoo Bokk Yaakaar (Bby). Notamment, ils sont plusieurs responsables apéristes de premier plan à vitupérer les choix de leur leader. Leur levée de boucliers exprime toute leur colère et tout leur désappointement après la formation du nouveau gouvernement et mettent aujourd’hui à nu le malaise qui sévit au sein du parti présidentiel ainsi que dans les rangs des formations alliées. Ces nominations, il faut le dire, ont été faites au détriment des responsables de l’APR bon teint qui se sont toujours battus courageusement pour porter haut et fort le flambeau de la lutte de leur parti. Le constat est patent que le Président Sall se défait de plus en plus de ces femmes et hommes qui ont bravé toutes les tempêtes et intempéries pour mener à bon port la barque beige-marron et faire de l’APR ce qu’elle est devenue aujourd’hui. Au nombre de ces militants de la première heure et fondateurs de l’APR, on peut citer Alioune Badara Cissé, Abdoulaye Ndour, Mbaye Ndiaye, Abou Abel Thiam, Abdourahmane Ndiaye, Ibrahima Ndoye, Abdoulaye Badji voire Abdou Mbow, tous zappés de la nouvelle équipe gouvernementale. La liste est loin d’être exhaustive.
Les soubresauts auxquels on assiste ne sont pas encore une fronde, mais la grogne monte et commence à s’amplifier au sein de la mouvance présidentielle. Et l’indignation croissante des râleurs et des grognards désabusés commence à inquiéter ou à exaspérer le Président Sall. Plusieurs Sénégalais ne sont pas surpris de constater que des cadres apéristes, militants de la première heure, qui se sont donné corps et âme pour l’accession de Macky à la magistrature suprême, sont sortis de leur réserve ou de leurs gonds pour dénoncer les choix présidentiels de récompenser les derniers venus au détriment des militants des années de braise. Ils ne peuvent plus accepter de continuer d’être écartés depuis 2012 de la sphère décisionnelle des affaires de l’Etat. En tant que militants de premier plan qui se sont battus pour mettre en place ce régime qui se déroule « sans eux », ils tiennent à rappeler qu’ils méritent, à juste raison, des maroquins ministériels. Ils ne supportent plus chez Macky Sall que des militants de la 25e heure et autres alliés, ralliés, transhumants soient promus et chouchoutés au détriment des militants pur sucre de l’APR qui se sont sacrifiés de 2008 à 2012 lors de la traversée du désert parti. Pour ces inconditionnels apéristes de la première heure, victimes du spoil system mackyste, il n’est plus question de se résigner à subir la prédominance avérée des militants et alliés de la 25e heure. Plus question de se voir relégués au rang des citrons pressés et ou de mouchoirs Kleenex jetés après utilisation. Par conséquent, le temps n’est plus à la résignation ou à des silences à la limite de l’hypocrisie. Il faut gueuler et dénoncer les choix du chef pour se faire une place au soleil gouvernemental et goûter aux voluptés du pouvoir.
La fronde de ces membres fondateurs cheminant avec Macky Sal ; depuis la coalition « Dekkal Ngor » en 2019 est d’autant plus justifiée que l’actuel président de la République est entouré de nouveaux lieutenants pour la plupart inconnus au bataillon des années de braise. Où étaient Boun Dionne, Amadou Bâ, Abdoulaye Diouf Sarr, Sidiki Kaba, Ismaïla Madior Fall, pour ne citer que ceux-là quand Abdoulaye Wade défenestrait Macky Sall de l’Assemblée nationale en 2008 ? Certains avaient subrepticement préféré s’exfiltrer pour aller se la couler douce dans des ambassades ou se prélasser dans des organismes à l’étranger. Le manque de considération et l’ostracisme dont sont victimes les militants de la première heure sont devenus une normalité au sein de l’APR. Et cette situation, Me Djibril War l’avait courageusement dénoncée dans ces mêmes colonnes en janvier 2017 avant de se faire rabrouer sans aménités par le chef de l’APR. Le fast-track déjà en panne Juste après la formation du gouvernement de Macky Sall, le grand espoir du peuple sénégalais de voir Macky Sall amorcer, avec la procédure fast-track, les changements tant attendus, commence à céder le pas au scepticisme. Tout le monde soutenait avec certitude que le Président Macky, après avoir gagné les élections, a les coudées franches pour conduire avec sérénité son dernier mandat surtout qu’il n’est pas hanté par une réélection. Mais que nenni ! La convocation d’une réunion d’urgence de son secrétariat exécutif national (Sen) ce lundi pour remettre les pendules à l’heure montre que ce quinquennat risque de ne pas être de tout repos. Soit il utilise le bâton en faisant preuve d’absolutisme pour tenir à carreau définitivement les rouspéteurs et grognards, soit il leur promet la carotte pour calmer leurs ardeurs et apaiser leurs tensions.
Face à cette situation de plus en plus mouvementée dans son parti, Macky Sall doit faire la bonne lecture de la pente glissante sur laquelle il s’est engagé. En tout état de cause, il se trouve dans un dilemme cornélien : satisfaire ses militants et ses alliés de la première heure en leur confiant des directions ou agences juteuses ou bien les sacrifier sur l’autel de considérations subjectives, voire objectives et courir le risque de voir une fronde sourdre dans son parti. Il est permis de préjuger que les remous et les grognes et rognes au sein de la majorité présidentielle ne s’estomperont pas tant que des responsables apéristes pur sucre verront des militants de la 25e heure, ralliés et transhumants truster les places qui, politiquement, leur reviennent de droit. En tant que chef de l’Exécutif et de l’APR, il faudra à Macky Sall assumer pleinement toutes ses responsabilités et rechercher l’équilibre entre le bâton et la carotte. En tout cas, le fast-track, qui doit impulser avec célérité, diligence et efficacité la mise en œuvre du PSE II, est encore coincé par la bataille des places et les logiques bassement alimentaires qui minent le parti présidentiel.
LES RÉSERVES DU MAGISTRATS IBRAHIMA DEME
Invité de l’émission «Jury du dimanche» sur «iradio», le juge démissionnaire a dénoncé le caractère solitaire de la réforme concernant la suppression du poste de Premier ministre (PM)
Invité de l’émission «Jury du dimanche» sur «iradio», le juge démissionnaire Ibrahima Hamidou Dème a dénoncé le caractère solitaire de la réforme concernant la suppression du poste de Premier ministre (PM). Le président du mouvement «Ensemble» demande tout simplement le report d’un tel projet de loi qui, à l’en croire, va installer un grand désordre dans le fonctionnement de l’Administration.
Le juge démissionnaire Ibrahima Hamidou Dème s’est prononcé sur la suppression du poste du Premier ministre. Il dit ne pas comprendre qu’un tel projet de loi soit présenté brusquement dans l’espace public sans au préalable que le chef de l’Etat le mentionne dans son programme de campagne ou que l’opinion publique en exprime le désir. Ainsi, le président du mouvement «Ensemble» estime que c’est une initiative solitaire du chef de l’Etat qui, sans nul doute, ne rencontre pas l’adhésion de toute la majorité présidentielle. «De toutes les manières, nous persistons à dire que c’est une réforme majeure. Et on doit pouvoir y associer l’ensemble des forces vives de la nation. Macky Sall doit avoir une conception moins partisane de la gestion du pays. Il doit prendre de la hauteur et dépasser cette conception partisane de l’Etat», plaide-t-il avant d’inviter le chef de l’Etat à reporter son projet de réforme et à profiter d’une large concertation nationale pour la poser en même temps que d’autres questions aussi importantes pour la vitalité de notre démocratie. Il se dit convaincu que cette réforme va renforcer les pouvoirs du président de la République, en plus d’installer un grand désordre dans le fonctionnement de l’Administration.
«Dans le fonctionnement interne de l’administration, nous étions habitués dans la répartition du service à l’existence du PM qui était un peu accompagné par un secrétariat général du Gouvernement. Maintenant, il faut voir quel sera le rôle du secrétariat général du Gouvernement ? Est ce que le Président aura un rapport direct avec le secrétariat général du Gouvernement qui prépare l’ordre du jour du Conseil, qui assure le secrétariat du Conseil et qui initie tous les textes législatifs», s’interroge-t il. Toujours selon lui, cette réforme aura également des incidences sur le pourvoir législatif puisqu’il n’y aura plus de déclaration de politique générale, ni de motion de censure contre le gouvernement. «L’Assemblée nationale n’aura plus de contrôle sur l’Exécutif», précise-t-il avant de signaler que cette réforme va encore renforcer les pouvoirs du président de la République. «Ses prérogatives ont été toujours jugées comme étant exorbitantes. Mais avec cette réforme, il va devenir un super Président», déplore-t il.
Quid du chef de l’Etat qui parle de recentrage de l’Etat par le haut ? Ibrahima Hamidou Dème trouve paradoxal le fait de féliciter son Premier ministre et de revenir pour dire qu’il n’y a pas d’efficacité. «C’est un aveu d’échec», clame le président du mouvement «Ensemble». A l’en croire, la conception moderne du pouvoir veut qu’on délègue de plus en plus les missions, que le président de la République soit l’arbitre et qu’il ne gouverne pas directement. Mais avec cette réforme, tranche-t-il, c’est l’efficacité gouvernementale qui va prendre un coup.
IBRAHIMA HAMIDOU DEME : «IL Y A UN MALAISE DANS LA MAGISTRATURE»
Parlant par ailleurs de l’Indépendance de la Justice, il déplore un manque de volonté politique de l’Exécutif ; mais également une responsabilité des acteurs de la Justice qui n’assument pas leur rôle. Et surtout, dit-il, les « chefs de cour» notamment le premier président de la Cour suprême qui incarne le pouvoir judiciaire. «Je suis étonné que depuis quelques années, on n’entend plus de conflits. Dans une démocratie, il faut bien un conflit entre les pouvoirs. Pour défendre l’honneur de la Justice, il faut se heurter au pouvoir exécutif et surtout au président de la République», déclare-t-il en demandant plus de protections des magistrats qui font honneur à la magistrature. «Il faut que nos chefs reprennent le flambeau qui leur a été donné par nos prédécesseurs. Malheureusement, on n’entend pas les chefs. Or, c’est à eux de protéger les magistrats.» Il s’émeut du fait que le chef de parquet de Mbour ait été relevé pour avoir accompli son travail et poursuivi un membre du régime qui avait subtilisé des cartes d’identités. En raison de tout cela, il considère qu’il y a un malaise dans la magistrature notamment chez les jeunes qui vivent d’énormes frustrations. Il s’est désolé également du fait que des magistrats reconnus pour leur probité soient écartés. A cet effet, il cite EL Hadj Malick Sow et Habibatou Diallo écartés depuis quelques temps.
Appelant à plus d’ouverture du Conseil Supérieur de la Magistrature, il soutient toutefois que ce n’est pas la composition qui pose problème ; mais plutôt le fonctionnement. «Il faut mettre à compétition les postes», dit-il en demandant de s’inspirer de ce qui se fait en termes de transparence au niveau des affectations des enseignants.
IL EST TRES DIFFICILE POUR ME WADE DE TERMINER LA RÉFECTION DE SA MAISON
L’avocat Me Amadou Sall a fait de grosses révélations hier, sur les difficultés financières de l'ancien président
L’avocat Me Amadou Sall a fait de grosses révélations hier, sur les difficultés financières de Me Abdoulaye Wade pour terminer la réfection de sa maison du Point E. Ce, malgré une pension de retraite de président de la République (entre 9 et 12 millions Fcfa), son épargne et l’aide de quelques amis. Le responsable libéral qui était l’invité hier de «Grand Jury» de la «Rfm», a évoqué d’autres sujets d’actualité comme le statut de chef de l’opposition.
Depuis son départ du pouvoir en 2012 et sa décision d’aller vivre à Versailles,(France) en compagnie de son épouse, Me Abdoulaye Wade logeait, lors de ses séjours à Dakar, chez Me Madické Niang à Fann Résidence. Mais depuis la brouille entre le pape du Sopi et son ancien ministre des Affaires Etrangères, le couple Wade a pris ses quartiers dans un hôtel de la place.
Lors de l’émission «Grand Jury» d’hier sur la «Rfm», Me Amadou Sall a expliqué pourquoi l’ancien Président de la République ne loge dans sa célèbre du Point E. Estimant que beaucoup de Sénégalais se posent cette question, l’avocat soutient : «C’est triste à dire, mais la maison du Point E avait été saisie. Aujourd’hui, des instructions ont été données pour une annulation de la saisie, mais Abdoulaye Wade ne pouvait pas décemment terminer un chantier sur une maison saisie», explique l’ancien garde des Sceaux, ministre de la Justice.
Et pour achever aussi les réfections entamées sur cette maison, le pape du Sopi comptait sur ses épargnes, mais cet argent n’a pas pu lui permettre de poursuivre le chantier. «Il a une pension de retraite et de l’argent qu’il avait gardé, sans compter l’aide de quelques amis avec lesquels il voulait terminer la maison, mais Abdoulaye Wade qui est un homme généreux a donné tout cet argent à des personnes qui en avaient besoin. Il faut dire les choses telles qu’elles sont, même si la maison située au Point E est remise à sa disposition, il reste qu’il est difficile de la terminer», révèle Me Amadou Sall.
FAST-TRACK, STATUT DE CHEF DE L’OPPOSITION.
L’ancien garde des Sceaux, ministre de la Justice a évoqué d’autres questions d’actualité comme le statut de l’opposition. Pour le responsable libéral de Thiaroye, l’idée vise à liquider politiquement Me Wade et le Parti Démocratique Sénégalais (Pds). Une démarche qui l’irrite foncièrement.
Haussant le ton, Me Sall martèle : «Wade s’en fout d’être chef de l’opposition. Maintenant qu’on ne participe pas à une élection, on veut se précipiter pour créer un chef de l’opposition. Ce n’est pas parce qu’on a pas pris part à une élection qu’on est mort». A propos de la dernière élection présidentielle, l’avocat considère que Me Wade a eu raison sur tout le monde. «Il n’y a pas eu de consensus sur le fichier électoral, de même que sur la loi sur le parrainage. Dans le camp de la mouvance présidentielle, personne n’en parle.Nous savons exactement comment cette élection a été truquée. Nos experts y travaillent», affirme-t-il .
A l’ en croire, un rapport va être publié pour montrer la méthode utilisée par le Président Macky Sall et son régime pour avoir un deuxième mandat. Le Fast-Track, l’expression en vogue ces temps-ci dans la galaxie Macky a été tournée en dérision par Me El Hadji Amadou Sall. «Si aller plus vite, c’est se tromper de numéro de téléphone et appeler un président de la République à la place d’un chef de l’opposition, alors là pourquoi parler anglais pour frimer. Un gouvernement ne frime pas», ironisé le responsable libéral.
Après le marché Tiléne qui a échappé de justesse à un second incendie la semaine dernière, la gare routière de Ziguinchor a été, samedi dernier, la proie des flammes. Selon le propriétaire du magasin, Mame Gor Sylla, des marchandises d’une valeur de plus 100 millions Fcfa ont été réduites en cendres.
Un violent incendie s’est déclaré, samedi dernier aux environs de 16 heures, à la gare routière de Ziguinchor. Selon les témoins trouvés sur les lieux, le feu serait parti d’un tas d’immondices qui jouxte la cantine qui a pris feu. Face à la furie des flammes, aidée par un vent fort qui soufflait, les commerçants, et leurs clients ont essayé tant bien que mal d’éteindre le feu avec les moyens du bord. Ce, en attendant l’arrivée des sapeurs pompiers. Mais en vain. Les flammes ont résisté à l’intervention des commerçants. Après plus de quarante minutes de lutte acharnée contre le feu, sont enfin arrivés les soldats du feu. Sur place, ces derniers ont trouvé une cantine complètement calcinée. Le propriétaire du magasin n’avait que ses yeux pour pleurer. Selon lui, plus de 100 millions Fcfa sont partis en fumée. De l’avis de Mame Goor Sylla, les dégâts matériels sont énormes. Il s’agit du matériel électroménagers, des téléphones portables et de nombreuses autres articles. Les commerçants, furieux contre la présence des ordures dans toute la gare routière, pointent un doigt accusateur sur la municipalité qui, selon eux, a montré ses limites dans la gestion des ordures ménagères.
«Ils sont toujours présents, quand il s’agit de collecter la taxe municipale, mais cette mairie n’est même pas capable de ramasser les ordures dans les rues de la ville. Partout, les ordures cohabitent avec les populations. C’est une honte pour une ville comme Ziguinchor», explique un commerçant amer.
Embouchant la même trompette, Malick Faye rappelle qu’il a longtemps interpellé les éléments de la voirie sur la présence de ces immondices qui sont à l’origine du drame. Mais, se désole-t-il, «personne ne l’a écouté. «Au Sénégal, on attend à ce qu’il ait une catastrophe pour intervenir». Présent sur les lieux, le chef de division des recettes de la commune de Ziguinchor a essayé d’apporter des explications. Mais, Souleymane Signaté n’a pas été écouté par les commerçants très en colère contre la mairie.