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26 juillet 2025
LES SENEGALAIS VONT MARCHER, LE 28 AVRIL PROCHAIN
Un comité d’initiative a été mise en place pour l’organisation d’une randonnée pédestre, en hommage à Lamine Diack, le 28 avril, prochain, avec comme point de départ, le stade Iba Mar Diop.
En conférence de presse, hier, le coordonnateur, Abdoulaye Diagne, explique le sens de la manifestation. «Ce n’est pas une marche de protestation, mais c’est une discipline sportive pour rendre hommage au président Lamine Diack qui vit une situation inconfortable en France que nous déplorons tous. Nous voulons par cette manifestation, interpeler la communauté nationale et internationale pour que Lamine Diack puisse rentrer au bercail tranquillement. C’est notre objectif dans l’organisation de cette randonnée pédestre. Cela se fera avec les anciens athlètes comme Amadou Gackou, des amis et sa famille. Parce que le président Diack a été athlète», dit-il. «On a démarché beaucoup de personnes et elles nous disent qu’elles sont de tout cœur avec nous.
Ainsi, nous lui rendons hommage à travers cette activité. On n’est pas dans la protestation, ni dans la confrontation. Par le sport, on peut atteindre tous les objectifs ou même mettre fin à une guerre. Donc, la randonnée c’est un moment de communion, de rassemblement. Nous demandons à tous de venir manifester leur sympathie. Par cet acte, nous pensons pouvoir créer un déclic pour que Lamine Diack rentre au Sénégal», ajoute-t-il.
Cependant, le coordinateur précise que «ce comité est créé pour la randonnée pédestre et se limite à cela. Peut-être après la randonnée il y aura d’autres perspectives qui pourront se dessiner, après l’évaluation avec gens qui seront avec nous et d’autres». «Certains même disent que cela peut faire partie du calendrier national. Mais cela est du ressort de l’autorité. Si lamine Diack ne rentre pas, nous continuerons le combat jusqu’à ce qu’il revienne au pays. Mais notre initiative s’arrête à l’organisation de la randonnée. Maintenant, tant que lamine Diack ne rentre pas, nous allons continuer le combat. et pourquoi pas une fondation Lamine Diack», prévient m. Diagne.
Concernant les contacts noués pour l’organisation de la la randonnée, il cite les clubs traditionnels de Dakar, le mouvement Navétane dirigé par amadou Kane, «pour que toutes les composantes du mouvement associatifs puissent être rallié à la cause et venir massifier la manifestation, pour qu’on ait la visibilité qu’on souhaite de cette randonnée».
HELENE ENORA TINE DU COLLEGE SACRE-CŒUR, PREMIERE AU CLASSEMENT GENERAL
Mine radieuse, les lauréats de la 14 ème édition du Concours des 10 mots de la Francophonie ont été célébrés, hier, dans une ambiance bon enfant. Venus de Dakar et d’autres localités du pays,
Organisée par la Conférence des ministres de l’Education des Etats et gouvernements de la Francophonie (Confemen), dans le cadre de la Quinzaine de la Francophonie, la quatorzième édition du concours des 10 mots de la Francophonie a été clôturée, hier, à Dakar, par la remise de prix aux différents lauréats nationaux et internationaux. Cette année, l’élève Hélène Enora Tine du Collège Sacré-Cœur est arrivée première dans le classement général de ce concours
Mine radieuse, les lauréats de la 14 ème édition du Concours des 10 mots de la Francophonie ont été célébrés, hier, dans une ambiance bon enfant. Venus de Dakar et d’autres localités du pays, ils ont été honorés pour avoir brillé à ce concours à l’initiative de la Conférence des ministres de l’Education des Etats et gouvernements de la Francophonie (Confemen), en partenariat avec le Groupe des amis de la Francophonie (Gaf), l’Association sénégalaise des professeurs de français (Aspf), le Réseau des clubs de littérature… L’élève Hélène Enora Tine du Collège SacréCœur du Sénégal est arrivée première au classement général de ce concours dont l’objectif est d’œuvrer pour le renforcement des connaissances des élèves sur les fondements de la Francophonie, de contribuer à la promotion de la langue française, de stimuler la créativité des élèves et de susciter le goût de l’écriture. 12 pays dont le Bénin, le Gabon, le Mali, les Seychelles, le Sénégal et le Tchad ont pris part à cette 14ème édition destinée aux élèves des cycles primaire, moyen et secondaire des pays de la Confemen. Le concours est organisé au niveau national et international avec un jury supranational dirigé, cette année, par le professeur de Français André Marie Diagne.
Dans la catégorie productions artistiques niveau élémentaire, le 1er prix a été remporté par Baye Cheikh Guèye, élève en Cm2 à l’établissement El Hadji Sydi Ndiaye de SaintLouis. Pour le niveau moyen, Aïssata Koïta de Waca (West african college of atlantic) a été désignée lauréate. Dans le secondaire, le choix du jury s’est porté sur El Hadji Mandaw Fall de l’établissement Léopold Sédar Senghor, qui a gagné le 1er prix. Dans la catégorie mise en scène, l’Ecole Médina Cherif 2 de Dagana a obtenu le 1er prix. Au niveau international, Makamba Future Hope School du Burundi s’adjuge le 1er Prix dans la catégorie production écrite, niveau élémentaire. En production artistique et mise en scène, l’établissement Charbonnages du Gabon et l’Ecole les petits génies du Mali ont gagné respectivement les 1er Prix. Cette année, la Confemen a institué un prix spécial pour l’éducation des filles appelé « Prix Penda Mbow ».
Cette récompense, dont l’objectif est d’encourager l’éducation des filles dans les Etats membres, a été remportée par l’élève Hélène Enora Tine du collègue SacréCœur du Sénégal. Penda Mbow, marraine de la 14ème édition des 10 mots de la Francophonie, a invité les élèves à aimer la lecture, qui est « aussi fondamentale que manger et boire » car, selon elle, il nous faut cette nourriture spirituelle. La représentante du ministre de l’Education nationale, Fatoumata Bâ Diallo, a indiqué que ce concours « permet de développer la créativité des élèves et la construction d’un discours linguistique ». Ce concours a été institué par la Confemen, depuis 2006, dans le but de renforcer sa contribution à la célébration de la Journée internationale de la Francophonie, rappelle Abdel Rahamane Baba-Moussa, secrétaire général de ladite organisation.
D’après lui, dans ce contexte de mutation socioculturelle favorisé par l’évolution rapide de la société de l’information, le thème de la célébration de cette année « En français… s’il vous plait », interpelle tous les acteurs de la Francophonie. « Les acteurs de l’éducation que nous sommes ont un rôle déterminant à jouer dans ce combat pour léguer aux générations futures ce patrimoine commun qu’est la langue française », a-t-il ajouté.
A SAINT-LOUIS, DES ITINERAIRES ARTISTIQUES POUR PROMOUVOIR L’ENTREPRENEURIAT CULTUREL
Dans le sillage de la 6ème édition des "Itinéraires artistiques" de Saint-Louis, plus d’une vingtaine d’artistes expose au Centre de recherche et de documentation du Sénégal (Crds). L’événement promeut l’entrepreneuriat culturel dans la ville.
Dans le sillage de la 6ème édition des "Itinéraires artistiques" de Saint-Louis, plus d’une vingtaine d’artistes expose au Centre de recherche et de documentation du Sénégal (Crds). L’événement promeut l’entrepreneuriat culturel dans la ville, jusqu’au 30 avril.
A Saint-Louis, de jeunes artistes pour l’essentiel, venus de tout le Sénégal, subliment le beau dans toute sa splendeur. Au-delà de ce travail, la 6ème édition des « Itinéraires artistiques » est une récompense pour Ndar Créations, structure organisatrice de l’événement. Depuis six ans, Abdou Karim Fall et ses amis enchantent, dans une belle alchimie de couleurs et de formes, le public de la capitale du nord. L’exposition est de haute facture. Pêle-mêle, on note la présence d’Aminata Diobe Taye et son « Waki Mak/le viatique ». Cette artiste a la capacité de faire un beau mix, où le wax tient une place de choix. Tandis que sa compère Awa Ndiaye, dans un style propre, évoque les caprices juvéniles en peignant le radieux chez l’enfant. Plus loin, la douceur de la mère, qui porte son bébé, est mise en exergue dans « Amour Maternel ». Les œuvres d’Awa Ndiaye, avec en toile de fond des carrés superposés, sont attirantes. Dans une fresque, elle valorise le charme féminin et toute sa grâce rehaussés par son habillement. Cette finesse dans le geste, on la retrouve également chez Al Seck qui évoque la place de la diversité comme socle du Sénégal. Avec « Le sourire du Foulbé », « la Femme Poulaar » ou «l’Enfant Bédik », Al Seck offre des œuvres vivantes, obtenues grâce à la technique de l’huile au couteau. Que dire de l’initiateur Abdou Karim Fall qui, dans « Partage », « Lumière du jour » et « Ressources naturelles », revient comme toujours sur les vagues, le poisson, le bleu aquatique et le disque solaire (deux des tableaux sont circulaires). Avec lui, c’est l’enfant de Guet Ndar, sous influence de la mer, qui parle toujours. Cette exposition est une occasion pour Aziz Ndiaye de rappeler la beauté de la roche. Avec ces deux créations, l’artiste, qui travaille à la Manufacture des arts décoratifs de Thiès, donne une seconde vie à la calebasse qui devient roche. L’environnement qui découle de sa performance est rustique et rappelle les rigueurs de la vie dans les campagnes.
TROIS GÉNÉRATIONS D’ARTISTES
La richesse de cette exposition repose sur le fait que l’on retrouve trois générations d’expressionnistes. Parmi ceux-ci, le patriarche du groupe, El Hadji Adama Sylla, et ses photos qui retracent Saint-Louis et son histoire, avec des images de 1856, lors de l’inauguration du Pont Faidherbe. Dans ces clichés, on voit « Gouye Seedelé », l’arbre totem de toute une génération de circoncis de Saint-Louis. Les trois clichés du vieux El Hadji Adama Sylla sont une petite partie de cette grande collection représentant Ndar, qu’il a par devers lui. A travers ces itinéraires, le public repense, en quelque sorte, la photographie avec Ibrahima Thiam. Gorgui Boye, originaire de Gorée Île Mémoire, propose un travail de conception, avec une belle alchimie de couleurs. Quant à Ousmane Aw, ses deux phases techniques graphiques sont agrémentées de trois points, ouvrant ainsi des perspectives de recherche et d’interprétation. Que deviendrait une expo dans la ville de Saint-Louis sans une dose de spiritualité ? Ce ne serait certainement pas complet, et c’est pourquoi Seyni Fall propose une belle virée dans le questionnement perpétuel à soubassement religieux. Mais, le coup de cœur de cette prouesse a certainement été El Hadji Keita et sa sculpture « Ken Bougoul », la danseuse. Une jeune fille, crinière au vent, faite de matériaux de récupération, montre toute sa souffrance dans ce monde si injuste. Cette cérémonie a été également un moyen pour les artistes de porter le plaidoyer sur la protection de la nature. C’est en ce sens que Moussa Ndiaye a présenté un travail, dont l’inspiration semble naître des côtes, avec une forte pensée aux victimes de l’érosion côtière. Il y évoque même la transformation urbaine, avec la modernité. Quant à Ariane Senghor, elle est une illusionniste qui rappelle que ce monde est une apparence, et « si on ne se dit pas la vérité à nous-mêmes » que reste il de notre humanité ? Les femmes reviennent encore, avec Betty Kandé qui nous plonge dans la prestance des foulards de tête et la beauté de la femme. Elle partage nos cultures, avec le port des bijoux. Les Signares, les doucereuses toucouleurs, en sont des exemples. Samba Sarr, Aminata Sall, Masta Ly et bien d’autres plasticiens montrent la belle dynamique dans le milieu des arts, surtout chez les jeunes. La visite pouvait prendre fin avec Serigne Guèye et son mobilier urbain. Il propose un salon de quatre places, plus une table basse. Le fer reprend sa noblesse, et on peut s’y prélasser calmement en assimilant les belles surprises de cette exposition.
«POURQUOI JE SUIS CANDIDAT A UN SECOND MANDAT…»
Dans cet entretien, le maire reprécise la nature de ses relations avec Macky Sall, évoque ses attentes par rapport au nouveau gouvernement, sa gestion de la municipalité de Thiès, le climat social au Conseil municipal, entre autres
Lors de la présidentielle du 24 février 2019, le maire de ville de Thiès, Talla Sylla, a soutenu le candidat Macky Sall plutôt qu’Idrissa Seck avec qui il était dans la coalition « And defar Thiès » lors des élections locales de 2014. L’édile de Thiès a même composé une chanson pour louer les réalisations du chef de l’Etat lors de son premier mandat et battu campagne pour sa réélection. Les critiques et commentaires sont allés bon train. Dans cet entretien, Talla Sylla reprécise la nature de ses relations avec le chef de l’Etat Macky Sall, évoque ses attentes par rapport au nouveau gouvernement, sa gestion de la municipalité de Thiès, le climat social au Conseil municipal, etc.
Le Conseil municipal de Thiès a approuvé le budget de la mairie avec beaucoup de difficultés liées au boycott des conseillers de Rewmi. Peut on parler de décrispation du climat social ?
Le budget 2019 a été voté presqu’à l’unanimité des conseillers présents moins une abstention. Ceux qui avaient pour habitude de boycotter les séances du Conseil de ville étaient absents. On ne peut pas parler de décrispation. Mais il existe aujourd’hui une majorité de conseillers de la ville de Thiès qui désire exercer son mandat dans le sens des intérêts des Thièssois. Je salue cette attitude qui honore ces conseillers.
Vous avez récemment déclaré votre candidature à votre propre succession à la mairie de ville de Thiès. Sous quelle bannière comptez-vous y aller d’autant plus que vous n’êtes plus en alliance avec la coalition « And Défar Thiès » ?
Ce que nous avons réussi à la tête de la ville de Thiès depuis cinq ans relève du miracle si l’on tient compte du contexte de sabotage, des peaux de banane… Depuis cinq ans, je rends compte tous les six mois aux Thiessois au cours des audiences publiques que j’ai initiées dès ma prise de fonction. Cela nous a valu le premier prix de la « bonne gouvernance et de la transparence » remporté lors de la première édition du « Prix du leadership local » en 2018. Depuis le 24 juillet 2014, je suis dans la posture de serviteur de Thiès. Les Thiessois le savent. Il est donc naturel que je veuille m’engager pour un second mandat. Ce sera aux Thiessois et à eux seulement de dire en toute souveraineté si « yeyonako » (Ndr : si je le mérite). Il est souhaitable d’aller à ces élections dans une dynamique de rassemblement. Nous ouvrirons des discussions larges et franches fondées sur la nécessité de construire Thiès comme pôle d’équilibre tel que préconisé par le Plan de développement de la ville présenté le 5 mai 2018 devant le Premier ministre lors du forum « Kaay Defar Thiès ».
Certains conseillers municipaux pensent que la part de Thiès dans certains programmes de l’Etat comme « Promovilles » n’est pas proportionnelle à la dimension de votre ville. Avez-vous la même lecture ?
Je suis reconnaissant au président d’avoir associé notre ville au Programme de modernisation des villes (Promovilles) en nous donnant 12,5 kilomètres pour la première phase. Cela résulte, entre autres, de la normalisation des rapports entre la ville et l’Etat. Nos ambitions vont évidemment audelà de ces 12,5 kilomètres. Nous savons qu’une deuxième phase est en préparation. Elle vient conforter les engagements du Premier ministre lors du forum « Kaay Defar Thiès ». Nos ambitions exprimées dans le Plan de développement de la ville sont grandes (75 projets pour faire de Dakar la banlieue de Thiès) et nous sommes déterminés à les concrétiser.
Où en êtes-vous avec les 250 millions de FCfa restants des 500 millions promis par le chef de l’Etat Macky Sall ?.
Nous courrons toujours après la Direction du budget pour rentrer dans ces fonds et donner suite aux promesses faites aux femmes, aux clubs sportifs civils et aux étudiants. Espérons qu’avec les changements intervenus récemment, cet appui parvienne à la ville qui en a bien besoin !
Lors de sa prestation de serment, le Président Macky Sall a parlé de villes sans déchets. Aujourd’hui, le visage de votre commune n’est pas des plus reluisants. C’est même rare d’y croiser un véhicule de ramassage d’ordures. Avez-vous des projets pour sortir Thiès de l’insalubrité ?
Cette déclaration-engagement du président est venue à son heure pour, enfin, accompagner les collectivités territoriales laissées à elles-mêmes et qui ploient sous des montagnes de déchets. La ville de Thiès n’a qu’une benne tasseuse fonctionnelle pour 210 tonnes de déchets par jour. C’est à la fois impossible et inadmissible. Six bennes tasseuses avaient été transformées en féraille et vendues par certains membres de l’équipe précédente. Sans l’apport de l’Ucg, à travers l’entreprise Ude, la situation aurait été encore plus catastrophique. Les perspectives immédiates sont heureusement très bonnes. Nous avons décroché auprès du Fonds pour l’environnement mondial (Fem) et de la Banque ouest-africaine de développement (Boad) un projet de gestion durable des déchets et autres polluants organiques persistants destiné à six villes de l’Uemoa dont Thiès. La phase de formulation du projet est terminée depuis février. Neuf milliards de FCfa sont prévus pour prendre en charge la question de l’insalubrité. Depuis trois années, nous organisons « Altiné Thiès » (lundi de Thiès) en menant des opérations de « set-setal », espérant susciter l’adhésion des citoyens en attendant les gros moyens pour des solutions durables.
Quelle appréciation faites-vous du nouveau gouvernement mis en place ?
Depuis que je fais de la politique ; c’est à dire depuis l’âge de 14 ans, je n’ai jamais commenté un remaniement ministériel. Dans un régime présidentiel, seul le « remaniement présidentiel » compte.
Quelle lecture faites-vous de la suppression annoncée du poste de Premier ministre ?
Mes positions personnelles sur la réforme des institutions sont connues depuis 2005. J’ai par la suite publié un projet de « constitution pour la démocratie et le développement » lors de la présidentielle de 2007. J’aurai, In Sha Allah, l’opportunité de procéder à une mise à jour en tenant compte du référendum de 2016 et des nécessités de baliser les chemins de l’avenir. Dans un contexte de deuxième et dernier mandat, on peut comprendre que le Président veuille éviter à la fois la dualité et la guerre de succession au sein des institutions.
Beaucoup croyaient qu’en contrepartie de votre soutien, le président de la République vous avait promis un poste. Vous avez même composé une chanson pour lui. Mais votre nom ne figure pas sur la liste du nouveau gouvernement…
Beaucoup ne me connaissent pas et ignorent tout de mes relations avec le Président. J’avais volontairement pris mes distances lors du premier mandat dès l’entre deux tours. C’est connu. C’est sur la base d’une analyse lucide et réaliste de la situation du Sénégal que j’ai pris la décision publiquement assumée de le soutenir dès 2017. Je n’ai jamais fait partie d’aucun régime malgré les opportunités réelles. C’est connu également. Il n’y a eu aucune forme de tractations entre le Président et moi. Serigne Cheikh Al Makhtoum disait : « Xam li xew moo gën bokk ci coow li » (Ndr : connaître la vérité vaut mieux qu’alimenter les rumeurs). La seule attente consécutive à sa victoire, c’est qu’il poursuive le travail entamé au profit du peuple et que les équipes chargées de l’accompagner soient conscientes des responsabilités qui pèsent sur elles.
Vous avez vaillamment combattu le régime socialiste. Vous avez aussi fait face au régime de Wade après un long compagnonnage dans l’opposition. Aujourd’hui, vous vous êtes rangé du même côté que d’anciens ténors socialistes tels que Moustapha Niasse, Ousmane Tanor Dieng… Où est le Talla Sylla qui incarnait l’alternance générationnelle ?
La fin des années 80 a vu arriver sur le terrain de la revendication citoyenne notre génération étiquetée et vite catégorisée « génération malsaine ». Notre génération marquée au fer rouge par cette appellation non contrôlée a su relever les défis en remportant de haute lutte des combats importants. Du sens à l’essence, c’est le chemin de notre combat contre un ou plusieurs partis, puis contre un ou plusieurs hommes politiques et qui maintenant se décline sous la formule nécessaire du combat avec les populations pour améliorer leurs conditions de vie. C’est cela « Fal Askan wi » dans un environnement social et politique toujours assaini et stable. En somme, j’ai gardé intactes mes convictions, mais changé le mode de restitution de ces convictions. Du combat exclusif et acharné pour l’alternance, je suis passé au Front pour l’alternative, mais une alternative qui se construit au quotidien, pied à pied, au profit du peuple réel.
Peut-on nous attendre à une retrouvaille Talla-Idy ?
Peut-être à Touba ou à … Makka !
COMPRENDRE LA METHODE «FAST TRACK»
Le « Fast Tract » est aussi appelé Méthode par les résultats rapides (Mrr) ou encore Initiative à résultats rapides (Irr). Il s’agit d’un outil de mise en œuvre des projets et programmes des organisations.
« Nous allons mettre toutes les actions de l’État en mode "Fast Track" et engager des réformes pour la rationalisation et la formalisation du service administratif ». C’était l’une des annonces phares du président de la République, le 2 avril dernier, à l’occasion de sa prestation de serment. Depuis, le concept est entré dans le langage quotidien des Sénégalais.
Le « Fast Tract » est aussi appelé Méthode par les résultats rapides (Mrr) ou encore Initiative à résultats rapides (Irr). Il s’agit d’un outil de mise en œuvre des projets et programmes des organisations : Etats, entreprises, organisations non-gouvernementales et société civile. La toile de fond de la Méthode par les résultats rapides est sa focalisation sur l’obtention de résultats de développement, par la mobilisation des acteurs, allant du soutien politique au recours aux coaches (formateurs) et autres partenaires stratégiques. La Mrr est une méthode de travail basée sur une équipe responsabilisée, soutenue par un leader et déterminée à atteindre un objectif de performance (résultat mesurable) dans des délais courts, 100 jours en moyenne.
1. LES CINQ ÉTAPES DE LA MRR
Le processus Mrr comporte les cinq étapes suivantes :
1.Le choix des Initiatives à résultats rapides à partir des priorités et des défis identifiés par le leader dans son secteur d’activité. Ces priorités sont identifiées sur la base d’un référentiel stratégique qui peut être le document de politique de croissance et de lutte contre la pauvreté pour un pays, la politique sectorielle pour un ministère ou encore un plan de travail annuel pour une entreprise.
2. La mise en place d’une équipe Irr par une note du leader présentant les défis. Il responsabilise l’équipe et s’engage à l’appuyer en trouvant des solutions aux problèmes rencontrés pendant la mise en œuvre de l’Irr. La note de défi sert, en quelque sorte, à mobiliser les acteurs autour d’un objectif commun de performance Smart (Spécifique, mesurable, atteignable, réalisable sur un horizon temporel précis).
3.L’élaboration d’un plan de travail qui précise les jalons et les activités conduisant à l’atteinte du résultat au bout de 100 jours. Le coach dynamise constamment le processus, pour que l’équipe respecte le plan de travail et reste focalisé sur le résultat.
4.L’évaluation à mi-parcours, au 50ème jour, pour apprécier l’état d’avancement des Irr vers le résultat et ajuster le plan de travail en conséquence.
5.L’évaluation finale, au 100ème jour, pour mesurer le résultat atteint en termes de taux de réalisation et de délais utilisés ainsi qu’identifier les leçons à tirer du processus de mise en œuvre de l’Irr.
2. UNE SOLUTION ADAPTÉE AU SECTEUR PUBLIC
Début 2017, la Banque mondiale a testé un projet destiné à accélérer la mise en œuvre d’un programme de modernisation du secteur public voulu par les autorités sénégalaises. Ce projet pilote s’attaquait à deux des 50 procédures visées par le programme : le traitement des demandes de lotissement géré par le ministère de l’Urbanisation et les raccordements au réseau d’eau confiés à une entreprise privée. Misant sur une intervention courte mais intensive pour éviter l’inertie qui, jusque-là, avait fait avorter tous les efforts de réforme descendante, le projet a opté pour une approche axée sur l’obtention de résultats rapides. Ce n’est pas la première fois que la Banque mondiale utilise cette approche -elle le fait depuis 15 ans au Burundi, à Madagascar ou au Kenya. Dans le cas du Sénégal, l’équipe a bénéficié du soutien du président, attaché personnellement à la réforme de l’administration publique.
BANDIT CINEMA !
Les abords de la salle Al Akbar, entre Niarry Tally, Ben Tally et Sicap, étaient toujours débordants d’animation. Une foule bigarrée de jeunes, d’adultes et d’adolescents y traînait dès les premières heures de l’après-midi. C’était au milieu des années 19
La belle époque du 7ème art au Sénégal ! On se rendait en bande de joyeux drilles ou en famille dans les dizaines de salles de la capitale. Rien qu’à Dakar, on dénombrait une quarantaine de cinémas et près de 80 dans tout le pays. Jusqu’au début des années 1990, le cinéma constituait l’une des principales distractions des jeunes. Que l’on habitait Castors, Dieuppeul, Grand Dakar, Colobane, Sicap, Ben Tally, Médina, Hlm, Niarry Tally, Fass, Gueule Tapée ou Pikine, on se plaisait à s’engouffrer dans les salles obscures pour s’émerveiller devant les images en technicolor racontant des histoires merveilleuses et abracadabrantes. Les jeunes de l’époque avaient adopté ce célèbre adage de la Sidec (Société sénégalaise d'importation de distribution et d'exploitation cinématographique) : « Quand on aime la vie, on va au cinéma ». Ils squattaient les alentours des salles dont les noms rendent nostalgiques ceux qui, à l’époque, baignaient dans l’insouciance de l’adolescence ou empruntaient allègrement les chemins de l’âge adulte : Al Akbar, Liberté, Magic, El Mansour, Roxy, Rex, Club, Le Paris, Plazza, El Hilal, Vox…, autant de salles gérées par les sociétés Comacico et Secma.
C’était le bon vieux temps, dans une ville de Dakar peu peuplée, sans embouteillages, aux rues et avenues propres, aux jardins fleuris et où il faisait bon vivre. Un Dakar que ne connaissent pas les jeunes nés entre les années 1980 et 2000.
Des films mythiques étaient projetés dans les salles : « Baks » de Momar Thiam, « Le bracelet de bronze » de Tidiane Aw, « Xala » d’Ousmane Sembène, « Njangaan » de Mahama Johnson Traoré, « Le pull-over rouge » de Michel Drach, « Sacco et Vanzetti » de Giuliano Montaldo, « I comme Icare » d’Henri Verneuil et tant d’autres longs-métrages qui faisaient rire aux éclats ou verser des larmes de tristesse. Les programmes étaient même disponibles dans les pages du journal « Le Soleil », seul quotidien à l’époque, qu’on consultait avant d’aller en « matinée ou en « soirée ». Les salles de cinéma, c’était toute une ambiance. On y sentait une odeur de cigarettes et de parfum bon marché, mélangée à celle de la sueur des centaines de personnes qui s’y entassaient. Il y avait aussi ces applaudissements, ces rires et ces cris d’indignation de spectateurs qui commentaient les scènes comme s’ils en étaient les véritables protagonistes.
Des « trafiquants » de billets, à la mine patibulaire, jouaient des coudes et intimidaient les cinéphiles massés devant les guichets, pour acheter des dizaines de billets revendus plus chers. Ces colosses, communément appelés « bandits cinéma », circulaient au milieu de la foule bigarrée en criant à tue-tête : « billet 100, billet 100, billet 100 ! ». Et à force de répéter inlassablement cette phrase, nous avions l’impression d’entendre : « bissan, bissan, bissan ! ».
Et ça nous amusait énormément. Il y avait toute une activité commerciale autour des salles. Une véritable opportunité pour les mamans des quartiers environnants. Elles y vendaient des beignets sucrés, des acaras pimentés, des crèmes glacées, des bonbons de toutes sortes et, surtout, des « pains boulettes » dont nous raffolions. Les salles étaient toujours remplies, surtout les week-ends, et deux films étaient projetés par séance. Nous étions aux premiers balbutiements de la télévision et rares étaient les foyers qui disposaient d’un poste téléviseur. Alors les autorités profitaient des séances de cinéma pour faire leur propagande, avec les fameuses « Actualités sénégalaises » où l’on montrait presque toujours les voyages officiels du président Senghor à l’étranger. Ceux qui n’avaient pas les moyens de se payer un billet faisaient du « bourlé » ou de la resquille en trompant la vigilance des vigiles.
Les moins téméraires patientaient jusqu’au moment de l’entracte pour acheter un billet à moitié prix que revendaient ceux qui ne souhaitaient pas regarder le second film. Quant aux moins chanceux, ils attendaient la fin de la séance, lorsque les portes s’ouvraient, pour apercevoir les dernières images, juste avant le générique. Aujourd’hui, tout cela est rangé dans les rayons des souvenirs des « vieux » Dakarois que nous sommes. On évoque ce passé avec beaucoup de nostalgie, mais aussi quelques regrets. La capitale ne vit plus au rythme de l’activité culturelle intense autour du 7ème art. Télévisions, lecteurs Dvd et smartphones ont eu raison de ce qui restait comme salles. La plupart d’entre elles ont disparu ou servent à autre chose : Rex a été transformée en dancing (Penc mi), Al Akbar est devenue une église, Liberté et El Mansour sont tombées en ruines, Magic est désormais un centre commercial au milieu du marché des Hlm, un hôtel sera érigé sur le terrain du Paris... C’est le destin d'un cinéma de quartier, « il finira en garage, building ou supermarché », comme le dit Eddy Mitchell dans sa chanson « La dernière séance ».
Pourtant, l’industrie cinématographique est très rentable si elle est bien structurée. Il y a quelques décennies, la société publique qui gérait le secteur faisait 200 à 800 millions de FCfa de bénéfices par an. Un pays comme le Nigéria, avec ses 150 millions de spectateurs, a compris ce potentiel économique. Son cinéma, qui produit chaque année pas moins de 2.000 films, génère plus de 300 millions d'euros et 300.000 emplois !
“RESTER ICI, TRAVAILLER ICI ET REUSSIR ICI’’
La Foire internationale de l’agriculture et des ressources animales fête, cette année, ses 20 ans. Le focus est mis sur le consommer local et les solutions pour l’insertion professionnelle des jeunes de plus en plus enclins à l’émigration clandestine.
La Foire internationale de l’agriculture et des ressources animales fête, cette année, ses 20 ans. Ouverte du 11 avril au 2 mai, le focus est mis sur le consommer local et les solutions pour l’insertion professionnelle des jeunes de plus en plus enclins à l’émigration clandestine.
En cette journée de lancement de la 20e édition de la Foire internationale d’agriculture et des ressources animales (Fiara), l’heure est aux derniers réglages. Si quelques stands sont d’attaque pour recevoir les visiteurs, beaucoup d’autres exposants sont à pied d’œuvre pour monter et organiser leurs stands. Les hangars fins prêts présentent des produits agricoles bruts ou transformés, des intrants ainsi que plusieurs outils pour une agriculture moderne. Ce rendez-vous des agriculteurs du Sénégal et de la sous-région constitue, depuis 20 ans, un excellent moyen de visibilité pour des mouvements associatifs de paysans. Selon Boubacar Cissé, le thème de cette édition tourne autour de la devise des jeunes agriculteurs, relève de demain. ‘’Rester ici, travailler ici, mais aussi et surtout réussir ici’’. ‘’Tel est la devise des jeunes du Cncr (Conseil national de concertation et de coopération des ruraux), thème de l’édition 2019 de la Fiara qui s’articule harmonieusement avec la volonté déclarée et poursuivie par les hautes autorités de ce pays’’. Ainsi, l’objectif, cette année, est de promouvoir l’insertion professionnelle des jeunes, à travers les multiples opportunités offertes par l’agriculture. Par cette initiative, les autorités entendent lutter contre l’émigration clandestine. M. Cissé d’ajouter : ‘’Nous souhaitons que les jeunes restent au Sénégal et qu’ils n’embarquent pas dans des pirogues de fortune pour rejoindre d’autres rives où on nourrit encore des illusions.’’ En outre, ce thème fera l’objet d’un débat, le 30 avril prochain. De plus, il sera question de sensibiliser les producteurs sur l’importance des exploitations familiales.
Festival alimentaire
Concrètement, ils sont invités à consommer leurs propres produits, à garantir une alimentation saine et suffisante au sein de leurs différentes familles, avant de penser à la commercialisation. Un festival alimentaire ayant pour but de favoriser le consommer local, est au menu de la Fiara. ‘’Ce sera l’occasion de faire montre de notre culture, de nos métiers et de nos productions. On peut déterminer un individu par rapport à ce qu’il mange. Par exemple, quand on parle de pomme de terre, tout le monde sait que c’est un aliment très prisé en France. Ici, nous avons notre ‘thiebou dieun’. Aussi, nous produisons plusieurs céréales et nous voulons amener les populations à les consommer et aider nos producteurs à conquérir d’autres marchés’’. En effet, prenant en compte le taux de Sénégalais vivant à l’extérieur et les avantages économiques de l’exportation, d’une manière générale, Boubacar Cissé estime que les producteurs locaux gagneraient à s’ouvrir au marché international, au lieu de se limiter à satisfaire la demande locale. De son point de vue, cet aspect ne sera une réalité que par l’intégration des différents marchés de la sous-région, en plus de leur étroite collaboration. Par ailleurs, du 22 au 27 avril, il est prévu des animations culturelles, en vue de célébrer les 20 ans de la Foire internationale d’agriculture et des ressources animales.
L’agriculture sous toutes ses formes
Plusieurs stands participent à cette 20e édition de la Fiara, parmi lesquels on compte Cultivert, une franchise sociale datant de 2005. Elle permet aux communautés vulnérables de bénéficier d’une alimentation saine et d’être prospères. En effet, dans dix régions (Kaffrine, Kaolack, Kolda, Matam, Ziguinchor…) du Sénégal, les communautés souffrant de malnutrition et de pauvreté sont recensées et soutenues. Le chargé des affaires, Souaybou Dioum, d’expliquer : ‘’Nous travaillons sur tous les aspects liés à l’agriculture, de la fourniture d’intrants à la transformation. Pour la foire, nos exposants sont des agro-entrepreneurs qu’on accompagne. Ce sont des Apc (agents prestataires Cultivert).’’ Ainsi, Cultivert œuvre pour la visibilité de ces Apc, d’où sa participation à la Fiara qui est cette année marquée par le projet ‘’Kawolor’’. ‘’C’est un mot diola qui signifie pérennisation, duplication ou répandre, étendre. Cultivert entend par là multiplier ses zones d’intervention, en venant en aide au secteur privé local, à savoir toutes celles qui sont en proie à la malnutrition. Au départ, c’était seulement à Bakel que nous agissions ; aujourd’hui, nous sommes dans dix régions’’, poursuit-il. La Fiara compte aussi des entreprises de vente de semences et de distribution d’intrants. C’est le cas de Top Mountain, une structure basée à Dakar, présente à la foire pour vulgariser des variétés de semences hybrides à même d’augmenter la production et du matériel agricole.
VASTE MOUVEMENT AU SEIN DE LA POLICE
Après un premier chamboulement, au mois d’octobre 2018, d’autres mouvements sont annoncés au sein de la police. Les commissariats de Police de Diourbel, Guédiawaye, Kébémer, Louga, Plateau... ont de nouveaux boss.
Encore un nouveau jeu de chaises musicales à la police. Le directeur général de la Police, l’inspecteur général de police Ousmane Sy, continue d’imprimer sa marque sur l’institution. Au mois d’octobre 2018, alors qu’il venait de prendre les rênes de la police nationale, il avait initié un chamboulement à la tête de plusieurs commissariats de police du pays. Cinq mois plus tard, sur sa proposition, le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye a, une nouvelle fois, effectué un profond bouleversement, marqué par une forte présence de personnel féminin.
Selon nos informations, une note dans ce sens a été signée, jeudi dernier. Ainsi, le chef régional de sécurité publique et commissaire urbain de Diourbel, le commissaire de police principal Bachirou Sarr est nommé commissaire urbain de Louga. Il laisse ce poste au commissaire de police principal Ousmane Diédhiou qui était le boss du commissariat central de Guédiawaye. La nouvelle patronne des commissaires de la banlieue est la commissaire de police principale Aïssatou Ndiaye. Cette dernière est remplacée par le commissaire Malick Dieng au commissariat de Richard-Toll. La commissaire Mame Ndéo Sène hérite de la direction du commissariat urbain de Kébémer. Elle laisse son poste au Plateau à Mor Khady Fall qui était adjoint au chef de la Sûreté urbaine du commissariat central de Dakar.
La commissaire de police Seynabou Niang, Cheffe du 1er arrondissement de Thiès, migre à Bel-Air. Elle y remplace Janette Mendy qui est nommée commissaire spécial du tourisme. Le commissariat du 1er arrondissement de Thiès est désormais sous les ordres de Mor Ngom. Qui officiait à la portion centrale de la Direction de la sécurité publique.
Le chamboulement n’a pas épargné les services de la police nationale. C’est ainsi que l’ancien chef du commissariat urbain de Tambacounda¸ et précédemment en service à la portion centrale de la Direction de la sécurité publique, le commissaire de police divisionnaire Yaya Tamba, est nommé adjoint au directeur de l’Office national de répression du trafic illicite des stupéfiants (Docrtis).
Le commissaire de police Jean-Claude Diomay Sagne, précédemment en service à la Direction de l’école nationale de police et de la formation permanente, est nommé adjoint au directeur du Budget et des Matériels. Il en est de même pour l’ancien commissaire urbain de Louga, le commissaire Babacar Badji, qui sera désormais à la disposition du Groupement mobile d’intervention (Gmi)
MACKY SALL MENACE DE SEVIR
Face aux multiples menaces qui pèsent sur la valeur des passeports spéciaux sénégalais, le président de la République a pris la décision ferme, selon certaines confidences faites à ‘’EnQuête’’, de mettre de l’ordre
Depuis sa réélection, le président de la République, Macky Sall, semble comme dopé par la confiance renouvelée des Sénégalais. Après son remaniement qui a carrément chamboulé l’attelage de son gouvernement, avec plusieurs entrées et sorties, son projet audacieux de suppression de la Primature, l’on nous signale qu’il est aussi résolument décidé à mettre de l’ordre dans la délivrance des passeports officiels sénégalais. Un plat qui, il faut le reconnaitre, a déjà été servi aux populations à maintes reprises.
L’on se rappelle, en 2012, fraichement élu président de la République, Macky Sall avait déclaré la guerre aux détenteurs illégitimes de passeports officiels, diplomatiques et de services particulièrement. Il faut souligner que, dans un premier temps, des efforts indéniables avaient été faits. Mais, très vite, on en était revenu à la situation ante. Voire pire, puisque l’on a même eu à se confronter au cas de Babacar Ndiaye, cet homosexuel qui avait exhibé à la face de tout le peuple son titre diplomatique qui lui permet de se balader en toute quiétude dans beaucoup de pays. Une affaire qui avait fait beaucoup de bruit. Nous sommes en 2019. Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, mais le lancinant problème des passeports diplomatiques et de services reste entier. On a comme l’impression que l’Etat ne veut pas le prendre à bras le corps.
Autrefois très prisés pour les nombreux avantages qu’ils offraient, ces titres particuliers ont aujourd’hui perdu de leur superbe. De sorte qu’en juillet dernier, le Parlement européen avait même envisagé de supprimer les avantages liés à ces types de passeport sénégalais. Le projet béni par la France avait été bloqué par l’Espagne et cela avait défrayé la chronique. Il ne faudrait pas s’étonner que cette question fasse l’objet de discussions entre l’Ue et le Sénégal, à l’avenir. ‘’Tant que des réformes ne seront pas apportées à la délivrance de tels titres, le Sénégal n’est pas à l’abri de telles représailles’’, justifie un haut fonctionnaire. Il ajoute : ‘’C’est un secret de polichinelle. C’est une véritable pagaille, la manière dont on distribue les passeports diplomatiques dans ce pays. Et je ne viole aucun secret en disant que même les Etats-Unis ont eu à faire des observations au Sénégal.’’ C’est que ces pays, en particulier l’Europe, en ont marre de voir n’importe lequel des ‘’parvenus’’ franchir si aisément leurs frontières au moyen du titre sénégalais. Cela était d’autant plus ‘’choquant’’ pour eux que nombre de visiteurs, sous le couvert dudit passeport, s’adonnaient à certains trafics.
L’on se rappelle le cas récent de Farba Ngom qui avait été interpellé pour ‘’trafic de devises’’ en France. Selon les informations, le député, très proche du président de la République, avait été découvert avec une mallette remplie de billets. Il faut noter que le cas de Farba Ngom est un moindre mal. Lui au moins est un bénéficiaire légitime du passeport diplomatique. Aujourd’hui, combien sont ils à en jouir de manière tout à fait illégitime ? En 2013 déjà, un vaste réseau de trafic avait été démantelé par la Division des investigations criminelles. Ce réseau dont le cerveau n’était autre que le directeur des Ressources humaines de la Primature, était accusé de vendre le précieux sésame à 4,5 millions de F Cfa l’unité.
Alors Premier ministre, Abdoul Mbaye avait lui-même porté l’affaire devant la justice. Le chef de gang imitait la signature du Pm pour accomplir son forfait. Il convient de souligner que ce problème de trafic ou de délivrance de passeports spéciaux à des non ayants droit ne date pas du règne de Macky Sall, ni de celui de Wade, même si cela a été accentué, selon beaucoup de sources, sous ces deux présidents.
PASSEPORTS SENEGALAIS DELIVRES A DES ETRANGERS
Un de nos interlocuteurs de rappeler l’affaire des passeports chinois. ‘’C’est l’Etat du Sénégal, ditil, qui délivrait des passeports de service à des ressortissants de la Chine, de manière frauduleuse. L’affaire avait été ébruitée, suite à la mort d’un Chinois à Paris. Un passeport sénégalais avait été découvert par-devers lui et l’enquête avait révélé que c’était loin d’être un cas isolé’’. Le ver, selon nos sources, semble toujours dans le fruit. Le passeport diplomatique sénégalais, toujours délivré à des non ayants droit, même des étrangers. Ce qui nuit gravement, parfois, à l’image du Sénégal. Et c’est sans doute ce qui pousse le président Sall à vouloir de nouveau prendre les choses en main. Pour certains de nos interlocuteurs, la question qu’il faut aujourd’hui se poser est de savoir ce que valent les passeports spéciaux délivrés par le Sénégal.
BÉNÉFICIAIRES ET PROCEDURE : Ce que dit la législation sénégalaise
Sur le site du gouvernement, les passeports diplomatiques et de service sont définis comme des titres de voyage permettant à leur titulaire ‘’de jouir à l’étranger de privilèges exceptionnels inhérents à leur statut juridique ou de mesures de courtoisie internationale attachées à leur rang’’. Ils sont tous deux délivrés par le ministère des Affaires étrangères pour un an et peuvent être prorogés, selon le site du gouvernement. Toutefois, les deux titres obéissent à des règles différentes sur certains aspects, notamment les potentiels bénéficiaires. En effet, le passeport diplomatique est réservé, entre autres, aux membres du gouvernement, aux membres des institutions comme l’Assemblée nationale, le Conseil économique, social et environnemental, les diplomates (conseillers des affaires étrangères et chanceliers), les hauts magistrats ainsi que les fonctionnaires sénégalais en service dans les organisations internationales. Quant au passeport de service, c’est pour ‘’les hauts-fonctionnaires de l'Etat : gouverneurs, préfets, directeurs de service, chefs de service du ministère des Affaires étrangères et, dans des conditions particulières, certains agents de l'Etat’’. Pour ce qui est des passeports diplomatiques, il faut, pour en bénéficier, déposer les documents suivants : ‘’Une demande manuscrite adressée au ministre des Affaires étrangères, une carte nationale d'identité en cours de validité, des photos d'identité numériques prises sur place, un formulaire retiré au ministère de Affaires étrangères et dûment rempli. Pour ce qui est du passeport de service, la demande doit être écrite par le supérieur hiérarchique. Une procédure souvent foulée au pied par les autorités qui accordent le sésame à tout-va.
PLUS DE 1 000 BETES MORTES A LINGUERE ET A KAOLACK
La grippe équine continue de faire des ravages chez les animaux. Dans le département de Linguère, la maladie a déjà tué 408 ânes.
A en croire l'inspecteur départemental de l'élevage, Mamadou Moustapha Ndiaye Cissé, ‘’les ânes en divagation sont les plus touchés’’. Sur les facteurs favorisants, M. Cissé a indiqué que ‘’la grippe équine est causée par de forts vents accompagnés de poussière’’.
Selon notre interlocuteur, ‘’ces animaux accélèrent la propagation des maladies en sillonnant les marchés hebdomadaires et en fréquentant les points d'eau". Pour l'heure, l'inspection départementale de l'élevage est en train de travailler d'arrache-pied pour sensibiliser les propriétaires d'ânes pour qu'ils isolent les animaux de ceux déjà touchés par la maladie et procèdent à la destruction des cadavres. Dans la région Centre, 668 ânes et 19 chevaux morts sont recensés dans les départements de Kaolack, Guinguinéo et Nioro.
Toutefois, 2 346 animaux ont été soignés. L’épidémie n’épargne pas les autres localités du pays. Dans les départements de Tamba et de Koumpentoum, 91 cas de décès d’équidés, en particulier des ânes, sont enregistrés.
D’après les explications de l’adjoint au chef du service régional de l’élevage, la mortalité serait liée à la gourme. ‘’Nous suspections la gourme, parce que, depuis les premières mortalités, des prélèvements ont été faits puis envoyés au laboratoire. Nous attendons encore les résultats’’, a soutenu Dr. Fall sur les ondes de la Rfm. Toutefois, il rassure que la Direction des services vétérinaires a envoyé un lot de médicaments, en particulier des antibiotiques, pour circonscrire la maladie.