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26 juillet 2025
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LES CONSOMMATEURS REFUSENT D'ÊTRE ENFARINÉS
EXCLUSIF SENEPLUS - La perspective d'une grève de trois jours sans le pain, couplée à une possible augmentation prochaine du prix de cette denrée de grande consommation inquiète les populations
Youssouf Ba et Fanseyni Djité |
Publication 13/04/2019
La menace de la Fédération des boulangers du Sénégal de procéder à une grève de 72 heures pour réclamer une augmentation du prix du pain inquiète les sénégalais. ‘’J’avoue que deux jours sans pain va perturber notre quotidien parce que avons pris l’habitude de le consommer’’, déclare Ousmane Diop. Pour Pape Serigne Ndiaye, l’augmentation des coûts des denrées de première nécessité est devenue banale.
A l’approche de chaque grand événement, on note une flambée des prix. ‘‘Ils ont attendu que le ramadan approche pour essayer de nous imposer une augmentation du prix du pain. Il faut reconnaître que ce n’est pas étonnant si l’on sait qu’au Sénégal les prix des denrées flambent à chaque grand événement’’, regrette-t-il. Pour Pape Alé Niang, le gouvernement doit prendre les mesures nécessaires pour que les citoyens ne soient pas toujours laissés à la merci des commerçants.
LES SANS EMPLOIS RÉCLAMENT LA CRÉATION D'EMPLOI POUR LES JEUNES
(sénePlus.com, Dakar) Le regroupement des diplômés sans-emplois crient leur ras le bol.
Ces membres qui exigent leur insertion de la fonction publique, affirment qu’il n'y a pas de transparence dans la manière de recruter au Sénégal.
Face à la presse, ils exhortent l'État a créé des emplois pour les jeunes.
PAR MODESTE DOSSOU
NICOLAS SARKOZY, LE BOURREAU IMPUNI DE L’AFRIQUE
L’ancien président français a été très impopulaire en Afrique, du fait de son arrogance dans ses propos, mais surtout du fait de ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire et en Libye en 2011.
Benin web tv |
Modeste Dossou |
Publication 13/04/2019
Nicolas Sarkozy, l’ancien président français a été très impopulaire en Afrique, du fait de son arrogance dans ses propos, mais surtout du fait de ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire et en Libye en 2011. Le bombardement du domicile et l’arrestation d’un chef d’Etat en Côte d’Ivoire et le Bombardement de la Libye ayant conduit à l’assassinat de Mouammar Kadhafi.
« Sarkozy toujours pas en prison ? Pourtant c’est lui qui a tué Kadhafi » ! Ce sont des paroles d’un morceau du rappeur franco- congolais, Kalash criminel. Cette façon de penser relative à l’ancien président français est pratiquement la même chez la plupart des africains et autres « citoyens du monde ». Sarkozy n’a pas chômé en Afrique en ce qui concerne les interventions sur le continent guidée par les intérêts égoïstes de la France et de ses alliés. Entre autres crimes commis par l’ancien dirigeant français en Afrique, il apparaît deux qui continuent de faire couler de l’encre, et beaucoup d’encre.
Côte d’Ivoire : en 2011, Sarkozy livre Gbagbo le « président », aux rebelles
C’est dans une crise poste électorale que la Côte d’Ivoire a sombré lorsque l’élection présidentielle qui a opposé Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara au second tour a donné ses « nombreux » résultats. Les deux protagonistes se disant vainqueurs, la crise s’est enfoncée et les armes ont commencées à crépiter. Sarkozy qui, selon plusieurs voix, aurait fait un pacte avec Alassane Ouattara, a pris la décision d’intervenir avec ses forces présentes sur les lieux pour aider son « ami » à faire partir Gbagbo. S’en suit des pilonnages de plusieurs endroits de la ville d’Abidjan et surtout de la résidence du chef de l’Etat à l’Epoque.
Selon Jean Ziegler, vice-président du Comité Consultatif du Conseil des droits de l’homme de l’ONU (en 2011), « La communauté internationale s’est trompée sur les orientations et les solutions apportées au problème ivoirien. Sur la base de toutes les défaillances qui ont entaché le système électoral en Côte d’Ivoire, l’unique solution était le recomptage des voix. Par conséquent, l’attaque du domicile de Laurent Gbagbo par les forces spéciales françaises, en violation de l’esprit des résolutions de l’Onu, pour installer un larbin comme Ouattara est un acte purement impérialiste ». Il va sans dire que Sarkozy, alors président, a violé la souveraineté de la Côte d’Ivoire par voie militaire sans aucune sorte de représailles ni de condamnation internationale. Selon certaines enquêtes d’ailleurs, « la France a participé au massacre des ivoiriens en 2011 ».
Libye, octobre 2011: Sarkozy, cerveau de l’assassinat de Kadhafi
Après que les informations ont commencé à suinter sur un probable financement de la campagne de Nicolas Sarkozy par le guide libyen Mouammar Kadhafi, ce fut une course contre la montre que le français a entamée. Nicolas Sarkozy est, en mars 2011, l’initiateur et le plus farouche acteur d’une intervention armée en Libye qui aboutit au renversement et à la mort de Kadhafi. Lancée sur la base de fausses informations, l’entreprise guerrière est un fiasco.
Selon Rony Brauman, cofondateur et ancien président de Médecins sans frontières, auteur de « Guerres humanitaires ? Mensonges et intox » (Editions Textuel), « la relation qu’entretenait Nicolas Sarkozy avec Mouammar Kadhafi a été rompue dans des circonstances inédites. Alors que le dirigeant libyen était un partenaire proche, une opportunité d’ouverture stratégique sur l’Afrique, le consommateur de nos principaux biens dans le nucléaire, il est devenu, du jour au lendemain, l’ennemi numéro un à abattre ». Sarkozy, dans ses ambitions démesurées a attaqué la Libye, un Etat souverain, et aider à l’assassinat d’un chef d’Etat en exercice.
Et pourtant…
La Charte de l’ONU, signée le 26 juin 1945, préconise le règlement pacifique des différends internationaux, défend la non-ingérence dans les affaires des Etats souverains, et prohibe l’emploi de la force dans les relations internationales. Pourtant, depuis 70 ans, le Conseil de sécurité des Nations Unies n’a cessé d’autoriser le recours à la guerre. Car si l’ONU ne doit pas s’immiscer dans les affaires intérieures d’un Etat, elle a également la responsabilité de protéger les populations et les droits de l’Homme. Cette « responsabilité de protéger » (R2P en anglais) est l’héritière du « droit d’ingérence humanitaire », proposé par Bernard Kouchner et par le juriste Mario Bettati dans les années 1990. Un droit d’ingérence justifiable mais critiqué, qui contredit les objectifs fondamentaux des Nations Unies.
Résumé et aujourd’hui…
C’est sur les fondements de cette responsabilité de protéger qu’une coalition formée par des pays membres de l’OTAN et de la Ligue arabe, menée par la France de Nicolas Sarkozy, intervient à partir de mars 2011 en Libye. Pendant 7 mois, 18 pays mènent une guerre aérienne, maritime et terrestre à l’issue tourmentée. Le 20 octobre 2011, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi était assassiné et Nicolas sarkozy pouvait enfin souffler. Celui qui pouvait être une preuve de ses magouilles et de sa « malhonnêteté » est mort, tout va bien maintenant. On peut aller sous d’autres fronts. En Avril de la même année, Sarkozy se trouve une autre cible et, avec ses forces spéciales aidées des forces rebelles de Ouattara, attaquent la Côte d’Ivoire et bombardent le domicile du président encore en exercice. Gbagbo Laurent dira plus tard qu’il avait voulu couper court à une coopération avec la France dans le cadre de certains compromis non rentables pour son pays. Sarko l’ayant appris, aurait lancé une campagne de destitution contre lui. Le résultat, on le connait.
Aujourd’hui, devenu ancien président, Nicolas Sarkozy va et vient comme bon lui semble et semble n’être inquiété par aucune juridiction sur ses interventions dans ces pays d’Afrique. Au contraire, il est reçu avec les honneurs des années après par Ouattara en Côte d’Ivoire. Gbagbo Laurent, n’a tout de même pas massacré, à lui tout seul, 3000 civils dans une « guerre » qui pourtant l’opposait seul aux rebelles de Ouattara et aux forces spéciales françaises de Sarkozy. Si le Woody de Mama est à la CPI, pourquoi Bensouda n’enquête pas aussi sur les autres parties prenantes de la guerre ? Sarkozy n’a d’ailleurs jamais été cité comme témoin dans les audiences préliminaires alors que lui-même a indiqué être intervenu pour sauver des ivoiriens qui se faisaient massacrer.
NICOLAS SARKOZY, LE BOURREAU DE L’AFRIQUE : RETOUR SUR LES CRIMES D’UN VA-T’EN GUERRE RESTE IMPUNI
QUAND LA SURVEILLANCE DES TRAVAUX SUR LE RESEAU FAIT DEFAUT !
Selon Ndiaya DIOP, chargé de communication de Sde, les accidents occasionnés par des entreprises sur des tuyaux de la société de distribution d’eau sont causés par l’absence de bureaux de surveillance de travaux sur les installations.
L’installation des conduites du réseau de la Sénégalaise des eaux (Sde) n’est pas défectueuse, selon le chargé de communication de la structure, Ndiaya Diop. Les accidents occasionnés par des entreprises sur des tuyaux de la société de distribution d’eau sont causés par l’absence de bureaux de surveillance de travaux sur les installations, dit-il.
La destruction par la société Sogea/Satom, une entreprise spécialisée dans la construction de routes et les travaux hydrauliques, d’un tuyau de la Sénégalaise des eaux à Ndande il y’a de cela quelques jours, rappelle des désagréments de cette nature survenus sur le réseau de la distribution d’eau.
Pour rappel, une panne du tuyau connecté au Lac de Guiers à hauteur de Ngaye Mékhé avait entraîné des perturbations dans la distribution de l’eau à Dakar. Ces genres de situation occasionnent une perturbation dans la fourniture en eau dans la capitale. Selon le chargé de communication à la Sénégalaise des eaux (Sde) Ndiaya Diop, la cause de ces accidents est due à un défaut de surveillance du réseau au moment de certains travaux. « Les installations sont très bien faites. Le problème est que parfois, quand il y’a des travaux sur les conduites, il n’y a pas un bureau de contrôle pour leur dire ce qui doit être fait. Cependant, les conduites d’eau sont identifiées. Tous ceux qui travaillent dans le secteur savent où passe une conduite. Non seulement, il y’a des regards mais il y’a aussi une peinture pour indiquer leur présence».
En plus d’être à l’origine de perturbations sur la distribution, les accidents dus à l’éclatement d’une conduite créent un surplus de dépenses. «Nous sommes obligés de recourir à des camions citernes et ne sont pas tous à Dakar. Il faut donc les mobiliser à partir des régions, faire le contrôle de qualité pour voir s’ils sont aptes à transporter de l’eau potable. Ensuite, la mobilisation de personnes et la ventilation dans les quartiers sont prises en charge par la Sénégalaise des eaux», se désole Ndiaya Diop. La destruction de conduites cause également un gâchis, car les tuyaux sont vidés en vue d’être réparés.
BENNO BOKK YAAKAAR BALISE SA VOIE
Au vu des enjeux de la prochaine présidentielle de 2024, avec l’organisation desdites joutes par un président qui ne sera pas candidat à sa propre succession, beaucoup d’analystes s’accordent à prédire la fin du compagnonnage dans la coalition Benno Bokk
Depuis un moment déjà, l’idée de la poursuite, jusqu’en 2024, du compagnonnage dans la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby), devenue une Majorité présidentielle à la veille de la présidentielle de 2019, fait son petit bonhomme de chemin, avec des propositions qui fusent au sein de ladite coalition. De la transformation de ladite mouvance en un grand parti à l’idée d’une direction politique unifiée, en passant par la nécessité d’une analyse froide, pour éviter que d’autres forces politiques prennent le pouvoir en 2024, les germes d’une longévité inédite de ladite mouvance semblent se former de jour en jour.
Au vu des enjeux de la prochaine présidentielle de 2024, avec l’organisation desdites joutes par un président qui ne sera pas candidat à sa propre succession, beaucoup d’analystes s’accordent à prédire la fin du compagnonnage dans la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby). Une mort, faudrait-il le rappeler, présagée depuis belle lurette par certains observateurs. Hélas !
A travers la réélection du président sortant, Macky Sall, dès le premier tour, la Coalition Bby et au-delà la mouvance présidentielle vient de prouver à la face du monde qu’elle a plus de longévité que n’importe laquelle. Même si certains partis ont laissé des plumes dans leur volonté de se maintenir dans ladite coalition, allusion faite au Ps, à l’Afp et à la Ld, il n’en demeure pas moins qu’au vu de la dernière élection, plus de 58% des suffrages valablement exprimés, la coalition garde encore sa puissance. Ainsi, pour les prochaines joutes électorales, les partis membres de ladite coalition semblent être dans une logique de conserver cette alliance. Déjà, tout juste après sa réélection, en début mars dernier à Rufisque, le président Macky Sall avait invité les responsables de sa coalition dans cette localité à maintenir l’unité de Bby jusqu’aux prochaines élections locales. Un souhait de poursuivre le compagnonnage de Bby qui semble tisser sa toile de fond. En effet, dans l’interview accordée à Sud quotidien hier, vendredi 12 avril, le président du groupe parlementaire Bby, Aymérou Gningue avait exprimé son souhait de voir une évolution dans la structuration de leur coalition. Pour lui, «de Benno Bokk Yaakaar, on est passé à la Majorité présidentielle.
Donc, il faut réfléchir à avoir une direction politique unifiée. Il faut que les formes changent et que nous puissions avoir de l’audace pour aller vers une unité politique». Une idée qui n’est pas loin de celle émise par le Secrétaire général adjoint de la Ligue Démocratique (Ld), non moins Porteparole des “Jallarbistes“. En réalité, Moussa Sarr, dans un entretien accordé au journal L'As, le mercredi 10 avril dernier, a émis le vœu de voir la coalition Bby vivre le plus longtemps possible. Mieux, «Benno doit survivre au-delà de 2024. À la Ld, nous voulons que la coalition Bby se transforme en un grand parti de rassemblement pour garder le pays jusqu'en 2035. C'est notre souhait et nous travaillons pour y arriver», suppute-t-il. Des propositions et autres réflexions qui rejoignent l’invite lancée par le Chargé des élections à l’Alliance des forces de progrès (Afp), le professeur Bouna Mohamed Seck, sur les ondes de la radio privée Sud Fm, en mars dernier.
En fait, même si le Directeur de cabinet du Président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, est formel sur la candidature de leur parti en 2024, il demeure aussi qu’il avait estimé «qu’il faut procéder à des analyses froides», d’abord au sein des composantes de Bby, et ensuite entre composantes de la coalition au pouvoir, «pour prendre les meilleures décisions pour notre pays». Parce que, à son avis, «ce qui est constant, et ça c’est un point de vue personnel, au vu des chiffres de cette élection (présidentielle du 24 février 2019), si les principales composantes de Bby, à savoir l’Afp, l’Apr et le Parti socialiste, présentent chacune un candidat en 2024, ce qui est certain, c’est que nous irons à un 2ème tour. Et il y a des risques que d’autres forces prennent le pouvoir». La crainte de la perte du pouvoir en 2024, par l’actuelle Majorité présidentielle, parviendra-t-elle à calmer les ardeurs des uns et des autres, pour maintenir ladite coalition jusqu’à la prochaine présidentielle ? Surtout, si l’on sait qu’aucun parti ne peut, à lui seul, prendre le pouvoir. Même si rien n’augure du sort réservé à Bby d’ici les prochaines joutes, ce qui est constant, c’est que les partis membres de ladite coalition agitent de plus en plus l’idée de la structuration de Bby, à même de pérenniser leur compagnonnage. L’épreuve de l’élection locale nous en dira certainement un peu plus.
L’UGB S’ENFONCE A NOUVEAU DANS LA CRISE
Alors qu’elle ne s’est pas encore remise de son état de convalescence depuis les saccages enregistrés suite à la mort de l’étudiant Fallou Sène, l’université Gaston Berger de Saint Louis enregistre de nouvelles violences.
Les étudiants ont saccagé le bureau Recteur en y déversant des eaux usées et proféré des menaces aux enseignants, déclenchant ainsi une grève nationale de 48 heures du syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (SAES) et des mesures fortes de l’Assemblée de l’université. Retour sur les ingrédients d’un cocktail explosif d’une université qui s’enfonce dans la crise.
L’université Gaston Berger de Saint-Louis ne semble toujours pas être à l’abri des violences. Alors qu’on n’a pas encore fini de clôturer le chapitre sur la mort de l’étudiant Fallou Sène que des violences ont été enregistrées mercredi dernier dans cette université dite d’excellence qui avait ouvert ses portes un 17 décembre 1990. La mort du jeune étudiant de la section Français de l’Unité de formation et de recherche (Ufr) des Lettres a été l’élément déclencheur d’une université qui avait déjà commencé à agoniser. Sanar commençait à prendre des proportions inquiétantes avec l’évolution des effectifs des étudiants, loin des capacités d’accueil de l’institution. En effet, c’est en en 2013 que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche avait orienté 3000 étudiants, soit une augmentation de 39% en une année sans aucune mesure d’accompagnement. Un boom démographique qui frappe de plein fouet l’université qui a toujours connu une évolution des effectifs en dent de scie. De 998 étudiants en 1992 à 6957 étudiants en 2013 ; soit une croissance annuelle de 8,39%.
Ainsi, l’Ugb commence à connaître les traditionnels problèmes de l’université de Dakar : effectifs pléthoriques, problème de logements, d’infrastructures et de taux d’encadrement. Les efforts fournis pour renforcer l’offre académique et le campus social n’étaient pas à la hauteur d’un bon environnement de travail. Nous pouvons lire dans un document de la direction de la scolarité avec les services pédagogiques des Ufr d’avril 2016 que l’Ugb passe de 4 Ufr en 1990 à 8 en 2015, 4 centres de documentation en 1990 contre 8 en 2015. Les villages universitaires sont au nombre de 14 en 2015, 3548 lits en 2015, 2300 places en terme de capacité d’accueil des restaurants et enfin 4 amphithéâtres en 2015 et 1 auditorium. Ces chantiers aboutis sont loin de pouvoir prendre en charge adéquatement les 14 000 étudiants. Cette massification incontrôlée des effectifs conduit souvent à créer des foyers de tension.
Au-delà de la question de responsabilité des acteurs du Recteur d’alors, de la Gendarmerie, la mort de Fallou Sene peut être logée dans ce carcan, en plus du retard des bourses que les étudiants n’ont jamais d’ailleurs connu. Suite à cette perte en vie humaine, l’UGB était livrée à elle-même, sans administration fonctionnelle, un rectorat réduit en cendres, le service pédagogique et autres Ufr complétement saccagés, des ordinateurs et autres matériels bureautiques emportés. 30 ans d’archives partent en fumée, obligeant le chef de l’Etat à prendre des mesures drastiques pour améliorer l’enseignement supérieur. Il s’agit, entre autres mesures, la question de l’assainissement et eau potable suffisante dans tous les campus; réparation des sur-presseurs et autres équipements hydrauliques. Pour ce qui est du dossier de Fallou Sène, Macky Sall avait alors déclaré : «la justice suit son cours». Voici deux points dont la matérialisation est sujette à discussion qui motivent le mouvement de la coordination des étudiants de Saint Louis (Cesl).
Les étudiants ont fait irruption dans le bureau du Recteur pour y déverser des eaux usées en proférant des menaces de mort et des injures à l’encontre de ce dernier. Les enseignants n’ont pas été épargnés par le courroux des étudiants. Un autre groupe d’étudiants, sous prétexte de vouloir sortir leurs camarades d’une salle de classe, s’en est pris physiquement à un camarade enseignant. Ces actes posés par des étudiants ont déclenché une grève de 48 heures décrétée par le syndicat autonome de l’Enseignement supérieur appelant à tous les militants de toutes les universités publiques, à suspendre les activités pédagogiques et administratives. En se prononçant sur la situation, l’assemblée de l’université (Au) a sorti une résolution pour demander la traduction devant le Conseil de discipline des étudiants identifiés et invite par ailleurs, le Recteur à déposer une plainte auprès du Procureur de la République pour les agressions subies et les menaces proférées contre sa personne et des dégradations commises sur les biens de l’université.
Ainsi, les étudiants responsables risquent gros. L’AU autorise le Recteur de l’UGB à faire intervenir les forces de l’ordre en cas de besoin au sein de l'espace universitaire conformément aux dispositions de la loi 94 74 du 24 novembre 1994 relatives aux franchises et libertés universitaires et l'Etat à prendre toutes les dispositions pour assurer la sécurité des biens et des personnes de l’Ugb. Pendant que les enseignants du supérieur sont déterminés à ne pas prendre les enseignements tant que leur sécurité n’est pas assurée, l’université fait toujours face à l’équation de boucler le calendrier académique 2017/2018.
LA SEMAINE SAINTE DEMARRE LUNDI
Le carême 2019 tire à sa fin, marquant ainsi le début de la semaine sainte qui commerce avec la fête des Rameaux célébrée demain, dimanche 14 avril.
Ainsi donc, les traditionnels rameaux bénis à cette circonstance, en mémoire des derniers moments du Christ sur terre, se sont des foulards qui seront sanctifiés par la bénédiction sacerdotale, comme l’a émis, il y a un an le Pape François. Une manière pour le souverain pontife de participer à la préservation de la nature en danger.
Ce dimanche 14 avril, l’Eglise catholique célèbre le 6ème dimanche de carême ou encore dimanche des Rameaux. Le dimanche des rameaux précède les Pâques et débute la semaine sainte. Il commémore l’entrée triomphale que fit Jésus à Jérusalem six jours avant la Pâques juive, soit quatre jours avant son arrestation et le début de la passion du Christ. Donc, la fête des rameaux inaugure la semaine sainte. Elle constitue un des temps forts de la vie religieuse, car elle permet aux fidèles de revivre les derniers moments de la vie du christ sur terre, qui part de son entrée triomphale à Jérusalem jusqu’à la crucifixion.
BENEDICTION DES RAMEAUX
Selon l’histoire de l’Eglise, la procession des rameaux est rapportée tout d’abord par Ethérie vers la fin du 5e siècle comme un rite hiérosolymitain. Dans l’ancien monde, les rameaux étaient seulement tenus de main lors de la lecture de l’évangile tandis qu’en Gaule, une bénédiction spéciale était donnée aux fidèles et non aux rameaux. Ce n’est qu’au fil du temps que la procession s’est ajoutée en prenant une place prépondérante qui leur amena à la sanctification par bénédiction sacerdotale. Une fois la procession terminée, commence la «Messe de la passion», durant lequel les rameaux sont bénis. A la fin de la messe, les fidèles emmènent avec eux les rameaux. Lesquels seront brulés puis utilisés pour le mercredi des Cendres. Il faut noter que durant la procession, les fidèles scandent ‘’Hosanna’’. Un terme utilisé pour saluer l’entrée du Christ comme rapporté dans les évangiles. Il signifie en hébreux «sauve-nous maintenant» ou «sauve, nous t’en prions» et sera fréquemment utilisé dans la liturgie catholique, manifestant ainsi que la foi a pour finalité le salut des âmes.
Pr Demba SOW
AU TRAVAIL MAINTENANT
Le retard de l’émergence du Sénégal est essentiellement dû à l’incompétence de certains ministres et de DG. Ce gouvernement de Macky II pourrait enfin mettre le Sénégal sur la rampe de l’émergence avec une tolérance zéro pour les ministres incompétents.
L e Président Macky Sall vient de former son gouvernement pour entamer son second mandat. Il a osé débarquer 21 ministres et zapper les nombreux transhumants qui l’avaient rejoint plus ou moins tardivement à l’occasion du scrutin du 24 février 2019. Il a ainsi, volontairement ou non, recréé l’espoir à l’entame de son dernier mandat en renouvelant avec la manière son équipe gouvernementale mais également en laissant en rade les transhumants qui en réalité n’ont pas joué un rôle déterminant dans sa victoire le 24 février 2019.
Les populations sénégalaises ont apprécié la démarche du Chef de l’Etat qui a administré une leçon d’éthique à cette classe de politiciens. Le nouveau gouvernement mis en place le 7 avril 2019 est composé pour l’essentiel d’hommes et de femmes titulaires de curriculum vitae qui devraient leur valoir un préjugé favorable auprès des populations. Le Président de la République a snobé certains politiciens amortis, bavards et sans réalisations à leur actif. Il n’est que temps de privilégier l’action au bavardage futile. Pour prétendre occuper un poste de responsabilité étatique, la compétence devrait être le premier critère de sélection.
Le retard de l’émergence du Sénégal est essentiellement dû à l’incompétence de certains ministres et de DG. Ce gouvernement de Macky II pourrait enfin mettre le Sénégal sur la rampe de l’émergence avec une tolérance zéro pour les ministres incompétents. Avec ce nouvel attelage, l’espoir serait permis que les secteurs d’activités stratégiques ne seront plus pilotés à vue avec beaucoup de tapage médiatique : agriculture, élevage, environnement, Industries. Ces secteurs qui contribuent grandement au bien-être des sénégalais, doivent être conduits de façon pragmatique et programmatique, sans tambour ni trompette. Les ressources humaines capables de mener les réflexions préalables et de les mettre en œuvre sont là et n’attendent que d’être sollicitées et impliquées.
Concernant l’éducation nationale et l’enseignement supérieur ; ayons l’espoir que les titulaires de ces départements ministériels qui, en principe, connaissent les difficultés du système, sauront écouter et décrypter les messages et desiderata des élèves, des enseignants et des parents d’élèves. Ils doivent être des hommes de dialogue et de consensus pour ne pas décevoir les sénégalais. Ils ne doivent pas perdre de vue que ces secteurs clefs pour le développement du Sénégal sont en crise profonde et sont encadrés par des textes inadaptés à la situation du moment. La vigilance du Président de la République est sollicitée pour que les problèmes qui se posent et se poseront soient solutionnés en temps réel.
L’agriculture et l’élevage ont certes enregistré des progrès significatifs. Toutefois, ces secteurs ont besoin de réformes de fond pour intensifier et pérenniser leurs productions. Les milliards qui leur sont annuellement alloués n’ont pas amélioré les conditions de vie des agriculteurs et des éleveurs. Avec des chiffres fantaisistes, on a fait croire aux sénégalais que notre agriculture fait des records annuels de production. Il n’en est rien car la pauvreté augmente d’année en année dans le monde rural. La commercialisation de l’arachide est une autre illustration de l’échec de notre politique agriculture. Il est inacceptable et économiquement scandaleux que le Sénégal exporte de l’arachide brute, fortement subventionnée par l’Etat. Les états généraux de l’arachide, une culture vivrière et de rente, doivent être organisés le plus rapidement. Quant à l’élevage, il est toujours le parent pauvre des politiques publiques de l’Etat.
Sa modernisation et l’intensification de la production laitière et de viande n’ont jamais fait l’objet d’études approfondies avec des objectifs à courts et longs termes. Finalement il faut attendre la veille de la Tabaski pour sentir l’existence du Ministère de l’Elevage. Les Secteurs de l’agriculture et de l’élevage ont des ressources humaines de qualité. Des ingénieurs, des vétérinaires et des économistes sortis des meilleures écoles dans ces spécialités, se tournent les pouces dans leurs bureaux. Il est temps qu’on arrête le folklore et le saupoudrage dans le pilotage de ce secteur si important. Depuis le Président Diouf, l’Etat mise sur les financements de projets pour résoudre l’équation du chômage.
Les différentes expériences des Présidents Diouf, Wade et Sall ont révélé que l’Etat se trompe et continue à se tromper en jetant des milliards par la fenêtre. Dans tous les pays, c’est l’industrie qui donne des emplois aux jeunes par la création de richesses. L’Etat doit comprendre aussi que l’agriculture et l’élevage ne sont pas des secteurs grands pourvoyeurs d’emplois directs. C’est l’industrie agroalimentaire qui, en transformant les productions agricoles et animales, crée beaucoup d’emplois. A cet égard, il est impératif, pour l’émergence du Sénégal, que les industries agroalimentaires moribondes telles que la SONACOS et la SOCAS soient réhabilitées sans délai. Dans le même sillage, l’Etat devrait soutenir, plus qu’il ne le fait actuellement, la CSS qui emploie des milliers de sénégalais, toutes qualifications confondues.
La SONACOS, la SOCAS et la CSS sont de véritables patrimoines nationaux que l’Etat devrait avoir le devoir de protéger et de soutenir. Pour donner des emplois aux jeunes, l’Etat devra rapidement décliner sa politique industrielle pour le 5 prochaines années. Dans le domaine de l’environnement, le Sénégal est un scandale écologique. Notre pays sale, trop sale. Il doit être certainement l’un des pays les plus sales au monde. Il y a des ordures et des déchets divers partout. Quelle honte en faisant le tour du pays.
Les visiteurs du Sénégal et les sénégalais eux-mêmes ont l’impression que notre pays n’a pas de ministère en charge de l’Environnement, de la Protection de la nature et de l’Assainissement. De l’eau puante coule dans tous les quartiers des villes, des dépôts d’immondice ornent nos marchés et bords de routes, les espaces publics sont envahis par des vendeurs et des carcasses de voitures, les arbres sont abattus sauvagement dans les 14 régions. Tout semble indiquer que l’Etat est impuissant et laisse faire en conséquence. Le Président de la République a lui-même fait le constat. On peut accorder un préjugé favorable au nouveau Ministre de l’Environnement qui a fait ses preuves à l’ARMP. La création du Ministère de l’Eau et de l’Assainissement est une innovation opportune pour la salubrité du Sénégal. Si le titulaire du département est à la hauteur, la maitrise de l’eau et l’assainissement des agglomérations devraient enregistrer des progrès. Wait and see.
Pour permettre à la nouvelle équipe du Premier Ministre Dione d’être performant, il est impératif qu’on délivre à tous les ministres et Secrétaires d’Etat des feuilles de routes claires avec des objectifs tout aussi clairs. Un séminaire gouvernemental de mise à niveau pour le pilotage d’un département ministériel et de rappels de quelques notions de management de la qualité devrait être organisé rapidement. Le séminaire pourrait être aussi un prétexte pour parler de la gouvernance vertueuse et sobre des deniers publics.