Par un jour d’avril, le ciel s’est fendu pour accueillir un esprit éclairé - A Cœur joie, il disséquait, avec une éloquence et une pertinence outre mesure, la configuration si complexe de notre champ politique
Par un jour d’avril, le ciel s’est fendu pour accueillir un Esprit éclairé.
Un voyage inattendu vers l’inconnu qui a fini par fendre nos Cœurs.
A Cœur joie, il disséquait, avec une éloquence et une pertinence outre mesure,
La configuration si complexe de notre champ politique.
La Divine Providence vient d’arracher une épine dorsale de la presse sénégalaise,
Une presse accablée par les coups de boutoir d’un peuple qui n’ajoute plus foi en elle.
De la vielle école, l’homme ne manquait guère d’accuser réception de ces accusations et supputations
Faisant des hommes de médias, des « vendus » toujours en opération politique commandée.
Journaliste et analyste d’un autre univers d’excellence, l’homme voyait bien,
Il voyait bien cette collusion abominable entre le champ politique et le champ journalistique.
A perte de salive, il ne cessait point d’alerter et de lever son bouclier
Pour protéger cette noble mission républicaine, ce fardeau pour une foultitude de journalistes.
La disparition de cet esprit si bien éclairé est, comme disait l’autre,
Assimilable à une entière bibliothèque qui croule sous les flammes,
Emportant avec elle : l’art oratoire, l’éthique, la déontologie et la pertinence légendaire.
Comme toute légende humaine, la sienne a pris tristement fin.
La fin d’une vie bien remplie portant l’estampe de missions accomplies.
La fin des cours magistraux en études politiques pour nous autres profanes.
Enfin, la fin d’une croisade journalistique accomplie.
Et comme Jules César, naguère,
Momar Seyni Ndiaye est venu, a vu, a convaincu et a vaincu !
Puisses-tu reposer en paix illustre esprit éclairé !
Alassane Koringho Sagna est étudiant en Journalisme à l’UGB
CE QUE JE RETIENS DE MOMAR SEYNI NDIAYE
Amsatou Sow Sidibé, leader du parti Caar/Leneen, s'est rappelée sa dernière entrevue avec le journaliste Momar Seyni Ndiaye, rappelé à Dieu, ce mercredi des suites d'une courte maladie
Le professeur Amsatou Sow Sidibé, leader du parti Caar/Leneen, s'est rappelée sa dernière entrevue avec le journaliste Momar Seyni Ndiaye, rappelé à Dieu, ce mercredi des suites d'une courte maladie.
"Momar Seyni, je me souviens de notre long entretien, le 2 février 2019. Nous avions parlé de tout et de rien, tels deux complices", a-t-elle déclaré dans une note livrée à SeneWeb.
Et de regretter : "J'étais loin d'imaginer que ce serait pour la dernière fois". Le professeur dit retenir du journaliste et formateur le souvenir d'un "homme cultivé et courtois, perspicace qui a marqué les esprits".
"IL N'Y A PAS DE CALCUL À FAIRE"
Idrissa Gueye donne ses premières impressions après le tirage au sort de la CAN - Le Sénégal retrouvera l'Algérie, le Kenya & la Tanzanie
Attentif au tirage au sort de la CAN 2019, Idrissa Gana Gueye nous livre son sentiment sur les chances du Sénégal dans le groupe C.
«Idrissa, le Sénégal connaît ses adversaires pour le premier tour de la CAN, disputée en Egypte à partir du 21 juin...
C'est un soulagement, et même une satisfaction de connaître enfin les matches que nous allons disputer. Cela nous permet de mieux cibler notre préparation. Après, la CAN est une compétition difficile.
C'est à dire ?
Il n'y a pas de calcul à faire. On doit être préparé à toute épreuve pour remplir nos objectifs. Justement, que pensez-vous de ce groupe avec l'Algérie, le Kenya et la Tanzanie ?
Je trouve que nous sommes dans une poule assez équilibrée. Evidemment, il y a l'Algérie qui est un grand nom du foot africain. Mais, il faut prendre au sérieux le Kenya et la Tanzanie qui sont capables d'être de bousculer les meilleurs équipes de cette compétition.»
CALENDRIER, RÉSULTATS ET CLASSEMENTS DE LA CAN
La phase finale de la Coupe d'Afrique des nations 2019 de football se déroule du 21 juin au 19 juillet en Egypte - Voici le calendrier des 52 matches de la CAN 2019, ainsi que les résultats et classements actualisés au fur et à mesure de cette 32e édition
Vendredi 21 juin –
EGYPTE-ZIMBABWE à 20h au Caire [groupe A] Samedi 22 juin –
RD CONGO-OUGANDA à 14h30 au Caire [groupe A]
NIGERIA-BURUNDI à 17h à Alexandrie [groupe B]
GUINEE-MADAGASCAR à 20h à Alexandrie [groupe B] Dimanche 23 juin –
MAROC-NAMIBIE à 14h30 au Caire [groupe D]
SENEGAL-TANZANIE à 17h au Caire [groupe C]
ALGERIE-KENYA à 20h au Caire [groupe C] Lundi 24 juin –
COTE D’IVOIRE-AFRIQUE DU SUD à 14h30 au Caire [groupe D]
TUNISIE-ANGOLA à 17h à Suez [groupe E]
MALI-MAURITANIE à 20h à Suez [groupe E] Mardi 25 juin –
CAMEROUN-GUINEE-BISSAU à 17h à Ismailia [groupe F]
GHANA-BENIN à 20h à Ismailia [groupe F] Mercredi 26 juin –
NIGERIA-GUINEE à 14h30 à Alexandrie [groupe B]
OUGANDA-ZIMBABWE à 17h au Caire [groupe A]
EGYPTE-RD CONGO à 20h au Caire [groupe A] Jeudi 27 juin –
MADAGASCAR-BURUNDI à 14h30 à Alexandrie [groupe B]
SENEGAL-ALGERIE à 17h au Caire [groupe C]
KENYA-TANZANIE à 20h au Caire [groupe C] Vendredi 28 juin –
TUNISIE-MALI à 14h30 à Suez [groupe E]
MAROC-COTE D’IVOIRE à 17h au Caire [groupe D]
AFRIQUE DU SUD-NAMIBIE à 20h au Caire [groupe D] Samedi 29 juin –
MAURITANIE-ANGOLA à 14h30 à Suez [groupe E]
CAMEROUN-GHANA à 17h à Ismailia [groupe F]
BENIN-GUINEE-BISSAU à 20h à Ismailia [groupe F] Dimanche 30 juin –
MADAGASCAR-NIGERIA à 16h à Alexandrie [groupe B]
BURUNDI-GUINEE à 16h au Caire [groupe B]
OUGANDA-EGYPTE à 19h au Caire [groupe A]
ZIMBABWE-RD CONGO à 19h au Caire [groupe A] Lundi 1er juillet –
AFRIQUE DU SUD-MAROC à 16h au Caire [groupe D]
NAMIBIE-COTE D’IVOIRE à 16h au Caire [groupe D]
KENYA-SENEGAL à 19h au Caire [groupe C]
TANZANIE-ALGERIE à 19h au Caire [groupe C] Mardi 2 juillet –
BENIN-CAMEROUN à 16h à Ismailia [groupe F]
GUINEE-BISSAU-GHANA à 16h à Suez [groupe F]
MAURITANIE-TUNISIE à 19h à Suez [groupe E]
ANGOLA-MALI à 19h à Ismailia [groupe E]
Mercredi 10 juillet –
Quart de finale 1 à 16h au Caire
Quart de finale 2 à 19h au Caire Jeudi 11 juillet–
Quart de finale 3 à 16h à Suez
Quart de finale 4 à 19h au Caire
PAR l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
MON GRAND, TU M’AS FAUSSÉ COMPAGNIE !
EXCLUSIF SENEPLUS - L’œuvre que Momar Seyni Ndiaye a accomplie est colossale - Le Sénégal vient de perdre l’une des figures les plus pétillantes du journalisme, un maître incomparable dans l’art de la communication
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 12/04/2019
Le 10 avril 2019, Boubacar Badji, journaliste-photographe de SenePlus, m’appela à mi-journée, pour me dire qu’une information circulait en cette matinée-là, sur les réseaux sociaux, concernant Momar Seyni Ndiaye. Il sait que je suis très proche de cet homme et que cette rumeur qu’il voulait que je vérifiasse, était déchirante. L’info indiquait que Grand Momar est décédé. Je voulais, je souhaitais, je priais, de toute mon âme, que ce fût un poisson d’avril !
J’appelai un confrère de la Sen Tv où Grand Seyni était consultant pour vérifier ce que je considérais comme une « fake news ». Hélas, la réponse, émanant d’une voix chevrotante, confirma ce que je ne voulais pas entendre, ce que je refusais d’admettre. Mais ne désespérant pas, je me retournai sur mon ordinateur pour jeter un coup d’œil sur les sites et autres réseaux. Aussi, ma main trembla-t-elle, si violemment que je n’arrivais pas à composer les lettres du clavier. Mais je me rendis vite à la réalité et j’acceptai le décret divin. Momar m’a faussé compagnie. Le Maître nous a quittés pour un monde meilleur. Mais un véritable Maitre ne meurt jamais après sa mort. Donc pour dire que le Maître n’est pas mort. Sa disparition ne signifie pas la fin mais le début d’une nouvelle ère, le début de quelque chose d’autre qui est ce legs de savoirs que nous nous devons de fructifier et de transmettre à d’autres générations. Et écrire pour rendre hommage au maitre, au confrère, à l’ami devient un devoir, voire une exigence même si, pour une fois, j’aurais préféré ne pas écrire parce que les mots me manquent pour exprimer mon affliction incommensurable en ce moment de deuil, parce que les phrases ne suffisent pas pour mesurer la profondeur insondable de ma peine. Mais les relations fusionnelles que j’entretenais avec cet homme droit, loyal, serviable me contraignent d’exprimer toute ma douleur à travers ma plume. Ainsi, serait-il ingrat pour moi de ne pas revenir sur cette personnalité exceptionnelle à l’affabilité proverbiale, à l’intelligence puissante et au stoïcisme admirable.
Momar Seyni Ndiaye, notre MSN national
Dans l’histoire du football, le fameux acronyme MSN (Messi-Suarez-Neymar) a laissé des traces indélébiles dans la Liga espagnole. En 2015, ce triumvirat ‘‘Messi-Suarez-Neymar’’ a brillé de son plus bel éclat au point de porter le Barça encore une fois au sommet de l’Europe. La MSN espagnole était une combinaison de riches talents qu’aucune défense, si forte fût-elle, ne pouvait contenir durablement. Au Sénégal, nous avons notre MNS dans le domaine des médias. Il s’agit de ce Prométhée de la presse, Momar Seyni Ndiaye (MSN), que la déesse Camarde a emporté ce jour mémorable du 10 avril 2019. MSN était ce que Victor Hugo appelait une constellation de liberté, de bonne conscience, de courage et de dévouement. Ainsi, le Sénégal vient de perdre l’une des figures les plus pétillantes du journalisme, un maître incomparable dans l’art de la communication.
Le regard direct, l’expression avenante, le sourire affable, tel apparaissait, dès l’abord, MSN. De lui, émanait une parfaite courtoisie modulée par une discrétion et une retenue naturelles. Il était respecté de tous ses collègues et étudiants pour ses analyses structurées, ses capacités scientifiques et pédagogiques, ses qualités humaines, sa grande discrétion et son humilité légendaire. Ces capacités et qualités lui ont toujours permis de s’imposer dans toutes les rédactions qui ont travaillé sous sa responsabilité et dans tous les services qu’il a dirigés efficacement. Mais de son côté le plus sublime – et il l’a démontré dans ses fonctions de professeur - j’ai appris avec lui qu’une remontrance bien méritée et bien justifiée venant de lui était plus positive qu’un compliment sincère.
Partageant généreusement toutes ses connaissances avec ses disciples sans garder aucun secret, il ne demandait que trois choses : l’assiduité dans la pratique, la discipline et la rigueur. Ainsi, par sa parole, ses écrits et ses actions, il a rempli majestueusement la triple mission d’enseignement, de recherche et de formation. Il était l’archétype de l’universitaire. Un universitaire est un homme qui va à l’essentiel, un homme qui sait transmettre aux jeunes ses connaissances et son expérience, un homme qui sait éduquer et inculquer des valeurs. Cet universitaire modèle, c’était Grand Seyni.
L’œuvre que MSN a accomplie est colossale. Aussi, aura-t-il marqué d’une pierre blanche l’histoire de la presse sénégalaise. Il a mené une carrière journalistique de 36 ans caractérisée par un double impératif : celui du travail bien fait et celui du devoir parfaitement accompli. Si MSN mérite aujourd’hui que sa mémoire soit honorée par ceux qui furent ses élèves-confrères, c’est pour leur avoir fait aimer le journalisme et la communication. Son œuvre est et restera à son image. Consistant dans les idées, humain dans les rapports, responsable dans le travail, discret dans les sources, disert dans les propos, généreux dans le savoir et l’avoir, il était de ces gens de bien qui faisaient du bien sans faire de bruit.
Formateur hors-pair, inlassable forgeur de consciences, il a participé à la formation de plusieurs générations de journalistes qui font le bonheur et l’honneur de la presse sénégalaise. C’est pourquoi, aujourd’hui, ces journalistes, devenus ses confrères tout en restant ses disciples, portent toujours en eux le souvenir inoubliable d'un éducateur qui ne s’est jamais lassé de donner la quintessence de son savoir. Si un savant est surtout celui qui met à la portée des autres son érudition en les aidant à la fructifier, alors Grand Seyni était un grand savant. Combien de jeunes gens auront goûté à la succulence et aux voluptés de son enseignement qu’il dispensait avec dévotion ? Ce n’était pas le professeur qui se faisait obéir en morigénant ses étudiants. Il s’efforçait, en tant que réveilleur de potentialités et de talents en dormance, de tirer de leurs frêles intelligences ce qui s’y cachait de fin, de meilleur, comme le musicien tire d’une guitare, fût-elle faite de vieilles cordes, des sons exquis.
Grand Momar, ton dévoué ami, frère et disciple que je serai éternellement te dit merci d’avoir fait de ta vie une œuvre utile.
Je terminerai en reprenant à Jean le Rond d’Alembert ceci : « Adieu, mon cher maître : le ciel vous tienne en joie ! »
Le Sénégal figure dans la poule C de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2019) en compagnie de l’Algérie, du Kenya et de la Tanzanie à l’issue du tirage au sort effectué ce vendredi au Caire.
Voici les différents groupes à cette compétition prévue du 21 juin au 19 juillet en Egypte
Poule A : Egypte, Zimbabwe, Uganda, Congo,
Poule B : Burundi, Madagascar, Guinée, Nigeria
Poule C : Tanzania, Kenya, Algérie, Sénégal
Poule D : Namibie, Afrique du Sud, Côte-d’Ivoire, Maroc
Poule E : Angola, Mauritanie, Mali, Tunisie
Poule F : Guinée-Bissau, Bénin, Ghana, Cameroun
par charles faye
AUDIO
UN TRANSHUMANT AVERTI EN VAUT DEUX !
Il faudra bien que Macky satisfasse tout ce beau monde rabougris, s’il ne veut pas qu’il lui crée une allergie locale en décembre prochain - Ce n’est pas vers une année électorale que nous fonçons, mais droit vers cinq bonnes années de bras de fer
Un transhumant averti en vaut deux. Et oui ! Avec le Macky, rien n’est garanti ! Le tombeur des Idrissa Seck, Sonko et consort, a finalement pris pour argent comptant, les récriminations et voix discordantes de l’opinion publique. Non aux transhumants ! Aux oubliettes, les néo-partenaires et crieurs insipides républicains, pour l’heure, et place aux ministres vainqueurs, qui ont livré une guerre aussi stratégique que sans merci à l’opposition !
En bon chef de troupe, le Macky, que je soupçonne d’avoir rêvé d’uniforme dans une lointaine enfance, a appliqué à la lettre, la doctrine du bon vieux Tsun Tzé. Le bluff !
Reste maintenant que la patate chaude est toujours entre ses mains, et que ce n’est pas en l’ignorant, qu’il feindra la donne politique. Il faudra bien qu’il satisfasse tout ce beau monde rabougris, s’il ne veut pas qu’il lui crée, en retour, une allergie locale en décembre prochain.
Et c’est sûrement pour ne pas avoir d’urticaire, avant les législatives, que Président Macky a mis en place, un gouvernement ultra politique sans primature, pour faire face aux aigreurs, dont il se devine, les remontées gastriques.
Pour dire les choses, c’est un gouvernement aux missions électorales à très court terme, qu’il a mis sur pied, même s’il s’en trouve des têtes bien faites.
Le très Hot économe Amadou au bon carnet d’adresses, le logeur Karim Fofana, la lumière Makhtar Cissé, l’étranger Amadou Ba aux affaires diplomatiques, le Sahélien Abdoulaye Daouda Diallo au fric et frac et à qui sera interdit toute tension de trésorerie !
Qui disait que le Macky ne fera que ce qu’il sait faire. De la politique pure et dure. Ce qui s’entend, d’autant que ce ne sont pas des élections qui manquent à l’appel, des transhumants aussi qui ont non seulement perdu leur crédibilité mais encore la place dorée au soleil rêvé aux frais des contribuables !
Les batailles électorales auront lieu. Il ne faut pas compter sur le Macky pour qu’il se rate, dans le seul domaine où il est imbattable. L’un dans l’autre, ce n’est pas vers une année électorale que nous fonçons, mais droit vers cinq bonnes années de bras de fer politique. Malheureusement, ce sera sans les éclairages de notre regretté doyen, Momar Seyni Ndiaye, parti rejoindre l’irremplaçable Sidy Lamine Niasse. L’éternel en a décidé ainsi. Amen !
Jummah Moubarak et bon week-end à tous
DAKAR ET LE CAIRE SIGNENT DEUX MEMORANDUMS
Le document a également souligné que les deux dirigeants ont échangé des vues sur la situation politico-sécuritaire en Afrique et réitéré leur volonté de continuer à œuvrer, ensemble, pour la promotion de la paix en Afrique
Le Sénégal et l’Egypte ont signé, vendredi à Dakar, deux mémorandums d’entente dans le cadre de la visite de 48 heures à Dakar du président Abdel Fattah Al-Sissi, qui a eu un long tête-à-tête avec son homologue sénégalais, Macky Sall.
Le premier Mémorandum d’Entente porte sur des consultations diplomatiques régulières tandis que le second concerne les médias.
A l’invitation de son homologue sénégalais, Macky Sall, le président de la République arabe d’Egypte, Abdel Fattah Al-Sissi, par ailleurs président en exercice de l’Union africaine (UA), effectue depuis hier jeudi à Dakar une visite officielle de deux jours.
« Cette visite traduit la volonté des deux Dirigeants de raffermir davantage les excellentes relations d’amitié et de coopération qui unissent le Sénégal et la République Arabe d’Egypte », souligne la présidence de la République du Sénégal dans un communiqué de presse.
Par ailleurs, « les deux Chefs d’Etat se sont entretenu de questions d’intérêt commun touchant aux relations entre leurs deux pays, à la situation en Afrique et dans le monde », a ajouté le communiqué, notant que les présidents Sall et Al-Sissi ont fortement insisté sur la nécessité de promouvoir davantage la coopération économique sénégalo égyptienne, notamment dans les domaines du tourisme, de l’habitat et des infrastructures.
« Ils ont mis un accent particulier sur le rôle important du secteur privé dans la promotion des échanges, du partenariat et de l’investissement entre les deux pays. A cet égard, ils ont salué les discussions en cours pour mettre en place un Conseil d’Affaires sénégalo-égyptien ainsi que les négociations engagées en vue de la signature prochaine d’un Mémorandum d’entente dans le domaine du renforcement des relations bilatérales relatives à l’investissement entre l’Agence nationale pour la promotion des investissements et des grands travaux (APIX) et l’Autorité générale pour les Investissements et les Zones franches d’Egypte(GAFI) », note le communiqué.
Le document a également souligné que les deux dirigeants ont échangé des vues sur la situation politico-sécuritaire en Afrique et réitéré leur volonté de continuer à œuvrer, ensemble, pour la promotion de la paix de la sécurité et de la stabilité en Afrique.
« Sous ce rapport, écrit la présidence de la République, ils ont évoqué les efforts communs visant à lutter contre la menace de l’extrémisme et du terrorisme comme l'un des défis majeurs du continent, soulignant la nécessité de déployer des efforts concertés aux niveaux régional et international afin de mettre fin au danger des groupes extrémistes, ainsi que l'importance de renforcer le rôle des deux pays dans la diffusion des concepts de l’Islam modéré et dans la lutte contre les idées extrémistes dans le continent et dans le monde ».
En fin, les deux présidents ont souligné leur attachement à la mise en œuvre de l’agenda économique du continent, dans le cadre du NEPAD et de la future Zone de Libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
PAR EL HADJI MALICK SY CAMARA
MACKY MAÎTRE DES SLOGANS CREUX
EXCLUSIF SENEPLUS - Si les concepts et slogans suffisaient pour transformer le monde, le président Sall aurait battu tous les records en termes de bons qualitatifs - Celui qui est censé être le premier garant de la Constitution est son premier fossoyeur
El Hadji Malick Sy Camara |
Publication 12/04/2019
Je voudrais introduire mon propos par cette célèbre phrase de Karl Marx dans sa ‘‘Thèse sur Feuerbach’’ : « Les philosophes n’ont fait qu’interpréter diversement le monde, ce qui importe, c’est de le transformer ».
Le président Macky Sall a habitué le peuple sénégalais à des concepts et slogans qui, même si l’esprit qu’ils chérissent est théoriquement louable, ils restent lamentables dans la pratique. Ses déclarations solennelles sont toujours accompagnées de slogans et de « concepts chocs ». Si les concepts et slogans suffisaient pour transformer le monde, le président Sall aurait battu tous les records en termes de bons qualitatifs.
Dans sa prestation de serment du 02 avril et dans son message à la nation, il a encore annoncé que son nouveau quinquennat sera placé sous le sceau de « fast tract ». En annonçant son fast track, le président de la République n’est-il pas encore dans l’ère des slogans ? En médecine, le fast track est une procédure multi disciplinaire, associant anesthésistes, chirurgiens et l’ensemble du personnel. C’est donc une thérapie pour une « réhabilitation rapide ». Son but est de permettre au patient de recouvrer plus rapidement ses capacités psychiques et physiques après l’intervention chirurgicale. Admettons-donc que le pays va mal parce que l’aveu, comme disent les juristes, est la mère des preuves et qu’il va falloir utiliser le « fasttrack » ... Mais est-ce que les conditions de son opérationnalisation sont réunies ?
En faisant cet aveu, le Président reconnait implicitement que l’efficacité encore moins l’efficience n’ont jamais été au rendez-vous durant son septennat.
Chantre de la « gouvernance sobre et vertueuse », de la « patrie avant le parti », il « devient » celui qui cautionne des pratiques nébuleuses en décidant de « mettre sous son coude » les dossiers d’opposants politiques contre qui on avait brandit les audits comme une épée de Damoclès pour qu’ils rejoignent la prairie marronne : c’est le prix de la transhumance dont les pourfendeurs d’hier sont devenus les apôtres d’aujourd’hui. Hélas, le fasttrack est le couronnement d’une gouvernance « sombre et vicieuse », de la priorité du « parti avant la patrie ».
Dans la mise en œuvre du « fasttrack », le projet de suppression du poste de premier ministre est annoncé ainsi que le resserrement du gouvernement. En effet, le projet de suppression du poste de premier ministre est annoncé comme une « grande mesure » pour faire une mayonnaise qui certainement aura du mal à prendre.
En quoi le poste de premier ministre constitue-t-il un obstacle à l’efficacité gouvernementale ?
La suppression du poste de premier ministre n’est rien d’autre qu’une volonté de renforcer un régime présidentialiste et bonapartiste. Cette réforme annoncée avant la lettre devra inéluctablement entrainer une modification de notre charte fondamentale, la Constitution, qui consacre des missions spécifiques au chef du gouvernement. Il ressort de l’article 53 de la Constitution que le Gouvernement comprend le premier ministre, chef du gouvernement et les ministres. Ce gouvernement conduit et coordonne la politique de la nation sous la direction du Premier ministre, responsable devant le Président de la République et devant l’Assemblée nationale. En réalité, celui qui est censé être le premier garant de la Constitution est son premier fossoyeur.
Je voudrais rappeler que la commission pour la réforme des institutions, sous la houlette du Pr. Amadou MakhtarMbow, à la demande du président de la République, avait, dans son rapport, proposé des réformes hardies et structurantes reflétant ainsi de fortes aspirations de la population sénégalaise. Au terme de ce travail inclusif, le président de la commission, le Pr. Amadou Makhtar Mbow a essuyé une pluie de critiques de la part des gladiateurs qui entourent le « prince » pour avoir seulement transmis fidèlement les conclusions de son rapport à un président qui n’était pas prêt à sortir de sa zone de confort.
S’agissant du resserrement du gouvernement, ce ne fut qu’un slogan puisque la montagne a encore accouché d’une souris. Selon les termes de Mouhamed Boun Abdallah Dionne, un tel resserrement devrait conduire à une réduction des ministres. De 39 ministres pour le premier mandat, on est passé à 34 ministres et trois secrétaires d’État (la liste n’est pas encore bouclée). Le gouvernement reste encore pléthorique, au regard du nombre de ministres. Au lendemain de son élection en 2012, le nouveau locataire du palais avait promis un gouvernement de 25 ministres, au maximum. Intitule de vous demander si cette promesse a été honorée…
Pour des raisons de convenance politicienne, Mouhamed Boun Abdallah Dionne brandit la taille importante de l’actuel gouvernement comme une opportunité. Le président MackySall et son « premier ministre de transition » (ministre d’État et secrétaire général de la Présidence) voudraient-ils nous faire prendre des vessies pour des lanternes en disant que « toutes les 14 régions administratives ont été représentées dans l’actuel gouvernement » ? Les citoyens attendent plus que ça (qu’un jeu de chaises musicales) ! A mon avis, c’est plus une volonté de gérer une clientèle politique qu’on ne peut rassasier que par des strapontins ministériels.
Devrait-on continuer à dire, comme le soutenait l’ancien président Abdoulaye Wade, que « les promesses n’engagent que ceux qui y croient » ? Que vaut donc la parole d’un homme politique ? Peut-on continuer à accorder la présomption de bonne foi aux hommes politiques ?
Il est aujourd’hui urgent de jeter les bases d’une révolution citoyenne, laquelle révolution devrait faire de la refondation un passage obligé pour un Sénégal des Sénégalais. Ce Sénégal devra s’inspirer de nos valeurs mais surtout de l’éthique de conviction qui doit être érigée en règle de conduite aux yeux de Thierno Souleymane Baal et de Max Weber. C’est un Sénégal où l’élection est plutôt une lourde responsabilité qu’une consécration ou récompense politique. C’est aussi un Sénégal où on est élu ou nommé pour servir et non pour se servir. Le respect de la parole donnée n’est rien d’autre que la congruence entre le dire et le faire, entre la déclamation et l’action. Le peuple asoif d’une praxis révolutionnaire au sens marxien du terme. Qu’il me soit permis de conclure avec les propos de Edmund Spencher : « L’amour est plus précieux que la vie ; l’honneur plus que l’argent. Mais plus précieux que tous les deux, la parole donnée ».
Dr. El Hadji Malick Sy Camara est Socio-anthropologue, enseignant-chercheur, à l’UCAD