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27 juillet 2025
CES 18 ARTICLES CONCERNÉS
La suppression éventuelle du poste de Premier ministre entrainera une révision de 18 articles. Le Quotidien propose les dispositions concernées, sur la base des mises à jour de la Constitution publiées par le Conseil constitutionnel.
La suppression éventuelle du poste de Premier ministre entrainera une révision de 18 articles. Le Quotidien propose les dispositions concernées, sur la base des mises à jour de la Constitution publiées par le Conseil constitutionnel.
Article 49
Le Président de la République nomme le Premier Ministre et met fin à ses fonctions. Sur proposition du Premier Ministre, le Président de la République nomme les Minis - tres, fixe leurs attributions et met fin à leurs fonctions.
Article 50 Article 3 de la loi constitutionnelle n° 2012-16 du 28 septembre 2012 portant révision de la Constitution (JORS, numéro spécial 6688 du 28 septembre 2012, p. 1187), article supprimant après «certains pouvoirs» les mots «au Vice-président». Le Président de la République peut déléguer par décret certains pouvoirs au Premier Ministre ou aux autres membres du Gouver - nement à l’exception des pouvoirs prévus aux articles 42, 46, 47, 49, 51, 52, 72, 73, 87, 89 et 90. Il peut en outre autoriser le Premier Ministre à prendre des décisions par décret. Il peut, sur proposition du Premier Ministre et après avoir recueilli l’avis des autorités indiquées ci-dessus, soumettre tout projet de loi au référendum.
Article 53
le Premier Ministre, chef du Gouvernement, et les Ministres. Le Gouvernement conduit et coordonne la politique de la Nation sous la direction du Pre - mier Ministre. Il est responsable devant le Président de la République et devant l’Assem - blée nationale dans les conditions prévues par les articles 85 et 86 de la Constitution.
Article 55
Après sa nomination, le Premier Ministre fait sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale. Cette déclaration est suivie d’un débat qui peut, à la demande du Pre mier Ministre, donner lieu à un vote de confiance.
Article 56
Le Gouvernement est une institution collégiale et solidaire. La démission ou la cessation des fonctions du Premier Minis - tre en traîne la démission de l’ensemble des membres du Gouvernement.
Article 57
Le Premier Ministre dispose de l’administration et nomme aux emplois civils déterminés par la loi. Il assure l’exécution des lois et dispose du pouvoir réglementaire sous réserve des dispositions de l’article 43 de la Constitution. Les actes réglementaires du Pre mier Ministre sont contresignés par les membres du Gou ver - nement chargés de leur exécution. Le Premier Ministre préside les Conseils interministériels. Il préside les réunions ministérielles ou désigne, à cet effet, un Ministre. Il peut déléguer certains de ses pouvoirs aux Ministres.
Article 63
Le Parlement est, en outre, réu - ni en session extraordinaire sur un ordre du jour déterminé, soit : – sur demande écrite de plus de la moitié des députés, adressée au Président de l’Assemblée nationale ; – sur décision du Président de la République, seul ou sur proposition du Premier Ministre.
Article 76
Les matières qui ne sont pas du domaine législatif en vertu de la présente Constitution ont un caractère réglementaire. Les textes de forme législative intervenus en ces matières peuvent être modifiés par décret si le Conseil constitutionnel, à la demande du Président de la République ou du Premier Ministre, a déclaré qu’ils ont un caractère réglementaire en vertu de l’alinéa précédent.
Article 80
L’initiative des lois appartient concurremment au Président de la République, au Premier Ministre et aux députés.
Article 81
Le Premier Ministre et les autres membres du Gouver - nement peuvent être entendus à tout moment par l’Assemblée nationale et ses commissions. Ils peuvent se faire assister par des collaborateurs.
Article 82
Le Président de la République, le Premier Ministre, les députés et les sénateurs ont le droit d’amendement. Les amendements du Président de la Répu - blique sont présentés par le Premier Ministre et les autres membres du Gouvernement.
Article 83
S’il apparaît, au cours de la procédure législative, qu’une proposition ou un amendement n’est pas du domaine de la loi, le Premier Ministre et les autres membres du Gouvernement peu vent opposer l’irrecevabilité. En cas de désaccord, le Conseil constitutionnel, à la demande du Président de la République, de l’Assemblée nationale ou du Premier Ministre, statue dans les huit jours.
Article 84
L’inscription, par priorité, à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale ou du Sénat d’un projet ou d’une proposition de loi ou d’une déclaration de politique générale, est de droit si le Président de la République ou le Premier Ministre en fait la demande.
Article 85
Les députés peuvent poser, au Premier Ministre et aux autres membres du Gouvernement, qui sont tenus d’y répondre, des questions écrites. Les députés peuvent poser au Premier Ministre et aux membres du Gouvernement, qui sont tenus d’y répondre, des questions orales et des questions d’actualité. Les questions et les réponses y afférentes ne sont pas suivies de vote. Le Premier Ministre et les autres membres du Gouverne - ment se présentent à l’Assem - blée nationale, selon une périodicité à fixer d’accord parties, pour répondre aux questions d’actualité des députés.
Article 86
Le Premier Ministre peut, après délibération en Conseil des ministres, décider de poser la question de confiance sur un programme ou une déclaration de politique générale. Le vote sur la question de confiance ne peut intervenir que deux jours francs après qu’elle a été posée. La confiance est refusée au scrutin public à la majorité absolue des membres composant l’Assemblée nationale. Le refus de confiance entraîne la démission collective du Gouver ne ment. L’Assemblée nationale peut provoquer la démission du Gouvernement par le vote d’une motion de censure. La motion de censure est votée au scrutin public, à la majorité absolue des membres composant l’Assemblée nationale ; seuls sont recensés les votes favorables à la motion de censure. Si la motion de censure est adoptée, le Pre - mier Ministre remet immédiatement la démission du Gou - vernement au Prési dent de la République. Une mo tion de censure ne peut être déposée au cours de la même session. Le Premier Ministre peut, après délibération du Conseil des ministres, engager la responsabilité du Gouvernement devant l’Assemblée nationale sur le vote d’un projet de loi de finances. Dans ce cas, ce projet est considéré comme adopté, sauf si une motion de censure, déposée dans les vingt-quatre heures qui suivent, est votée dans les conditions prévues à l’alinéa précédent. Le Premier Ministre peut, en outre, recourir à cette procédure pour un autre projet ou une proposition de loi par session.
Article 87
Le Président de la République peut, après avoir recueilli l’avis du Premier Ministre et celui du Président de l’Assemblée nationale, prononcer, par décret, la dissolution de l’Assemblée nationale. Article 99 Le Premier Ministre et les autres membres du Gouver - nement sont pénalement res - ponsables des actes accomplis dans l’exercice de leurs fonctions et qualifiés crimes ou délits au moment où ils ont été commis. Ils sont jugés par la Haute Cour de Justice. La procédure définie ci-dessus leur est applicable, ainsi qu’à leurs complices, dans le cas de complot contre la sûreté de l’Etat. Dans les cas prévus au présent alinéa, la Haute Cour est liée par la définition des crimes et délits ainsi que par la détermination des peines, telles qu’elles résultent des lois pénales en vigueur au moment où les faits ont été commis.
Article 103.
Le Premier Ministre peut proposer au Président de la République une révision de la Constitution.
«IL NE RESTERA A L’OPPOSITION QUE LA RUE POUR DONNER SON AVIS SUR LES QUESTIONS POLITIQUES»
Le porte-parole national du Parti démocratique sénégalais (PDS) se prononce à travers cet entretien accordé à «VOX POPULI», sur la suppression annoncée du poste de Premier ministre de l’architecture institutionnelle du Sénégal.
Barka Isma BA (Vox Populi) |
Publication 12/04/2019
Le porte-parole national du Parti démocratique sénégalais (PDS) se prononce à travers cet entretien accordé à «VOX POPULI», sur la suppression annoncée du poste de Premier ministre de l’architecture institutionnelle du Sénégal. «Il ne restera à l’opposition que la rue pour donner son avis sur les questions politiques», analyse Babacar Gaye, qui se prononce sur deux autres sujets d’actualité.
Que vous inspire le nouvel attelage gouvernemental de par sa composition et son nombre ?
L'actuel gouvernement est composé pour le moment de 32 ministres qui seront secondés par 3 Secrétaires d'État. Déjà 3 des ministres du gouvernement sortant sont recyclés à la Présidence de la République avec les mêmes titres et avantages. Pour un quinquennat dont les femmes et les jeunes sont au cœur des priorités du chef de l'Etat, on pouvait mieux faire du point de vue, aussi bien de la qualité que du nombre des appelés. La compétence, l'éthique, la bonne gouvernance et l’équilibre ethnique ne me semblent pas avoir été les critères qui ont guidé les choix de Macky Sall.
Que pensez-vous de la décision du chef de l'Etat de supprimer le poste de Premier ministre de l’architecture institutionnelle du Sénégal ?
La suppression du poste de Premier ministre a pour corollaire la volonté du président de la République de concentrer entre ses mains tous les pouvoirs. Cette décision va instaurer un régime présidentialiste renforcé de nature à ôter à l'Assemblée nationale sa principale prérogative : le contrôle de l’action gouvernementale. Plus de déclaration de politique générale, plus de motion de censure, plus de question de confiance, plus de questions au gouvernement. Sauf si, dans sa réforme, Macky Sall supprime le droit de dissolution, il aura droit de vie et de mort sur toutes institutions de la République. Et notre système politique qui s'apparente à un despotisme éclairé, risque d'enlever à l'opposition son seul moyen d'expression démocratique dans le cadre des institutions. Il ne lui restera que la rue pour donner son avis sur les questions politiques.
L'appel au dialogue du président de la République semble être un projet mort-né…
Pour l'instant, Macky Sall ne pense pas à un dialogue franc et inclusif sur les questions majeures de réforme de l'Etat, de la démocratie, du processus électoral, de l'indépendance de la justice et de la gouvernance économique, financière et sociale. Ça ne l'intéresse pas, dès lors qu'il pose déjà les jalons des grands bouleversements en cours, sans attendre l'avis des Sénégalais pour qui il gouverne. Avec toute cette arrogance institutionnelle, je serai surpris de voir des acteurs crédibles du jeu politique et de la société civile accepter de participer à des conclaves dont les résultats attendus ne serviraient à rien. Je pense qu'il a mis plusieurs charrues avant les bœufs
«BENNO BOKK YAKAAR» APPELLE SES MEMBRES AU DEPASSEMENT
Le Secrétariat exécutif permanent (SEP) de la coalition «Bennoo Bokk Yakaar» (BBY) salue la mise en place de la nouvelle équipe gouvernementale, sous la direction du Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne
Barka Isma BA (Vox Populi) |
Publication 12/04/2019
Le Secrétariat exécutif permanent (SEP) de la coalition «Bennoo Bokk Yakaar» (BBY) salue la mise en place de la nouvelle équipe gouvernementale, sous la direction du Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne, «marquée par un renouvellement de l’effectif et le relèvement de la présence des femmes, tout en traduisant l’exigence de l’équité territoriale». Plus fondamentalement, Mor Ngom et son équipe estiment que «cette formation de l’exécutif obéit à un souci de cohérence dans l'architecture gouvernementale et à l'orientation indiquée par le président de la République de procéder à une amélioration des méthodes de travail pour plus d'efficacité et de rapidité dans la mise en œuvre des politiques publiques visant la satisfaction des préoccupations des populations». «Elle fait suite à la cérémonie de prestation de serment du président de la République devant le Conseil constitutionnel, en présence de plus d’une vingtaine de chefs d’Etat et de chefs de gouvernement d’Afrique, en plus de délégations en provenance d’autres pays étrangers, témoignant de son leadership sur le continent et dans le monde», se réjouissent-ils. Ils soulignent également que «la fête de l’indépendance, organisée deux jours après, a été une occasion pour le Président Macky Sall de magnifier la nation dans son unité et sa diversité, à travers sa jeunesse et ses forces de défense et de sécurité, tout en renouvelant son engagement décliné durant sa campagne électorale de mettre en œuvre toutes les réformes venues à maturité et de réaliser les initiatives majeures de son programme permettant l’émergence du pays».
«Le gouvernement ne peut comprendre toutes les compétences que recèle la coalition»
Pour tous ces actes posés et qui font «la grandeur du Sénégal», le SEP exprime au président de la République, président de la coalition BBY, ses «chaleureuses félicitations». Il associe à ces félicitations l’ensemble du gouvernement nouvellement formé et lui souhaite «une pleine réussite dans les missions qui lui sont confiées». Il s’agit là, selon ladite structure, «d’un ensemble de politiques dont l’application exige une mobilisation citoyenne exceptionnelle de l’ensemble des forces vives de la nation, au premier rang desquelles, les forces de BBY et de la grande majorité présidentielle qui doivent faire bloc autour du président de la République et de son équipe pour l’atteinte de l’objectif d’un ‘Sénégal de tous, Sénégal pour tous’». C’est pourquoi, le SEP, tout en renouvelant ses félicitations à l’ensemble des militants et sympathisants de BBY et de la majorité présidentielle, les appelle à «plus de circonspection et d’abnégation pour faire preuve de dépassement devant les frustrations que pourrait engendrer le choix d’une équipe de gouvernement qui ne peut comprendre toutes les compétences que recèle la coalition». «Aujourd’hui plus que jamais, le président de la République et son gouvernement ont besoin de la mobilisation de tous, dans l’unité et la discipline, pour atteindre les objectifs fixés, pour l’intérêt exclusif des populations dont les attentes sont multiples et pressantes. L’oubli de soi pour l’intérêt collectif, telle doit être la ligne de conduite de chacun, dans ce temps de l’action dans l’effort redoublé».
«IL FAUT QUE L’ETAT DISE QU’IL NE PEUT PLUS TOUT FAIRE»
Abdou Salam Sall a réagi suite aux actes de vandalisme des étudiants de l'Université Gaston Berger dans le bureau du recteur.
Abdou Salam Sall a réagi suite aux actes de vandalisme des étudiants de l'Université Gaston Berger dans le bureau du recteur. L’ancien Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) pense que L’Etat doit prendre ses responsabilités par rapport à certaines revendications. «Il faut que l’Etat dise à tout le monde qu’il ne peut plus tout faire. Les établissements d’enseignement supérieur doivent aussi s’adapter à la situation en mettant en place un cadre pour la promotion des valeurs», a expliqué Abdou Salam Sall sur les ondes de RFM, repris par Seneweb.
Cet expert de l'Education pense que les établissements de l’enseignement supérieur public doivent avoir «des polices universitaires avec les moyens modernes de communication et de surveillance. Mais aussi diligenter les mesures de la commission de discipline pour les manquements aux franchises». Les étudiants de l’université de Saint-Louis protestaient contre les promesses non tenues et des lenteurs sur certaines préoccupations. Mais selon Abdou Salam Sall, rien ne justifie de tels actes. «Rien ne peut justifier que des étudiants empoignent des enseignants, rien ne peut justifier que des étudiants jettent des eaux usées dans le bureau d’un recteur, dit-il. Il faut qu’on se dise la vérité. Nous ne pouvons plus avec le nombre d’étudiants, assurer la finance publique des institutions d’enseignement supérieur public».
LE COLLECTIF DU G-15 RECLAME LE DEPART DU DIRECTEUR
C'est en décrétant une grève illimitée que le collectif des formateurs du G-15 espère changer la situation qui prévaut au Centre d'entrepreneuriat et de développement technique (CEDT G-15).
C'est en décrétant une grève illimitée que le collectif des formateurs du G-15 espère changer la situation qui prévaut au Centre d'entrepreneuriat et de développement technique (CEDT G-15). En effet, ces formateurs sont très remontés contre la direction de l'institut. Ils reprochent à leur directeur une gestion égocentrique et demandent aux autorités la radiation du commandeur.
Face à la presse, hier, Baba Mbengue, le Secrétaire général du G-15, a indiqué : «Pendant de longues années, notre centre a su tenir son rang en cherchant toujours à gérer les malentendus entre l’administration et les personnels autour d'une table. Cela, en tenant compte aussi bien des différents intérêts des uns et des autres, que de la préservation de l'outil de travail qui est au-dessus de toute ambition individuelle». Mais, regrette-t-il : «Aujourd'hui, le sentiment le mieux partagé est que le directeur, Papa Ngom, se distingue de plus en plus par sa gestion égocentrique, solitaire et non transparente. Il a fini d'être la source de dérapages de toutes sortes, malgré l'interpellation continue des collègues, de l'Inspection d'éducation et de formation (IEF) qui a récemment envoyé une mission au CEDT. Et aussi, malgré l'enquête de l'OFNAC en cours». «Il est constaté que les formateurs sont rongés par une angoisse existentielle latente, causée par une désarticulation criarde du management général, accompagné d'une répartition non consensuelle des ressources générées. Le centre traverse une situation critique qui risque de dégénérer et de saper sa crédibilité sur le plan administratif, pédagogique et financier», dit-il. Sur le plan administratif, il dénonce «une gestion unilatérale, exclusive et informelle du directeur». Il liste ainsi l’absence de réunion du comité de gestion depuis plus de deux ans, l’absence d’une feuille de route annuelle, le refus catégorique à promouvoir le centre et la visibilité de ses filières, au moment où le G-15 est fortement concurrencé.
Les formateurs décrètent une grève illimitée
En listant toujours les problèmes, il informe que «sur le plan pédagogique, il y a une absence du conseil de perfectionnement, l’insuffisance chronique de matières d'œuvre dans certains départements, l’insalubrité absolue du campus pédagogique du centre, le manque notoire de tables et de chaises dans les salles de classes délabrées, le non-accès à internet dans tout le centre, entre autres». Côté finance, M. Mbengue dénonce : «L'absence de projet de budget annuel, la gestion unilatérale et non transparente des ressources générées, l’absence totale d'implication du comité de gestion dans la gestion matérielle et financière, la destination inconnue des fonds générés par le partenariat extérieur, la cellule de passation des marchés non fonctionnelle, la commission de réception non fonctionnelle, l’absence de transparence sur la confection, par le directeur seul, des états mensuels de répartition des ressources générées…».
A la lumière d'un tel contexte, l'Assemblée générale, par la voix d'Abdoulaye Khouma, chef du département froid-climatisation, souligne : «Le mode de gestion en cours, plaçant les formateurs à la périphérie de l'organisation du G-15, est inacceptable, au moment où ils sont la sève nourricière. Le CEDT ne peut être un centre de commandement, mais plutôt de management concentré». «L'actuel directeur est dans l'incapacité de changer son mode de gestion. Nous demandons son départ du G-15. Depuis 1998, date de création du centre, c'est la première fois que nous assistons à cette situation d'incompréhension chronique qui nous lie à notre directeur. Le mode de gestion de Papa Ngom n’est pas apte à porter haut le flambeau du G-15. Ainsi, nous avons pris la décision de suspendre les cours au sein de l'établissement jusqu'à nouvel ordre», clame-t-il.
LA COMMISSION PAS ENCORE A…FONDS
Indemnisation des victimes des longues détentions ayant obtenu un non-lieu
Le combat contre les longues détentions et pour l’indemnisation des victimes de ces pratiques acquittées ou blanchies n’est pas encore gagné par les organisations de défense des droits de l’Homme. Malgré la volonté affichée par les autorités, le mécanisme mis en place pour les indemnisations n’est pas encore fonctionnel. S’agissant des longues détentions, la mise en place des chambres criminelles n’a pas suffi. Il faudra d’autres réformes pour y mettre fin.
La libération simultanée mercredi du jeune Saër Kébé et de l’imam Boubacar Dianko par le juge de la Chambre criminelle a relancé le débat sur les longues détentions et sur l’indemnisation des victimes de telles pratiques blanchies ou acquittées. Jugé pour apologie du terrorisme, Saër Kébé, arrêté il y a 4 ans, a été condamné à 3 mois assortis de sursis pour juste menaces. Imam Dianko a été complètement absous par la justice après 6 ans de prison. Avant lui, d’autres comme l’imam Alioune Ndao et certains de ces co-accusés avaient connu le même sort. Ces derniers poursuivis pour terrorisme ont été acquittés après 5 ans de détention préventive. Tout récemment, au mois de février dernier, l’étudiant Ousseynou Diop, poursuivi également pour apologie du terrorisme, avait bénéficié d’une liberté provisoire après 4 ans de détention avant d’être finalement condamné lui aussi à 3 mois assortis de sursis. Tous ces exemples montrent la pertinence du débat posé sur la question des longues détentions préventives qui sont considérées par certains comme une violation des droits de l’Homme.
Interpellé sur cette question, Me Moussa Sarr, avocat de Saer Kébé, soutient qu’il faut des mesures en amont et en aval pour mettre fin à cette situation. Malgré l’existence d’un mécanisme de réparation institué au niveau de la Cour suprême pour indemniser les victimes de ces abus, Me Sarr informe qu’il n’est toujours pas fonctionnel. D’après lui, l’Etat n’a pas encore mis en place les conditions pour son fonctionnement. Pourtant la «loi organique n° 2017-09 du 17 janvier 2017 abrogeant et remplaçant la organique n° 2008- 35 du 08 août 2008 sur la Cour suprême » qui a été promulguée doit régler cette question. Dans l’exposé des motifs de ladite loi, il est rappelé que «plus de sept années après la création de la Cour suprême née du regroupement du Conseil d’Etat et de la Cour de cassation, l’application au quotidien de la loi organique n° 2008-35 du 08 août 2008 a révélé des difficultés et des insuffisances qui justifient sa refonte». La même loi précise que «les orientations définies s’articulent, pour l’essentiel, autour des objectifs de maîtrise des délais de traitement des affaires, de simplification des procédures et d’utilisation plus rationnelle des ressources humaines». Le texte renseigne que «des innovations significatives ont été introduites dans les règles d’organisation et de fonctionnement». Notam - ment, le dispositif nécessaire «mis en place pour permettre le fonctionnement de la Com - mission juridictionnelle chargée de statuer sur les demandes d’indemnité présentées par les personnes ayant fait l’objet d’une décision de détention provisoire et qui ont bénéficié d’une décision définitive de non-lieu, de relaxe ou d’acquittement». Deux ans presque après la promulgation de cette loi, les choses n’ont pas bougé. C’est du moins ce qu’a fait savoir Me Moussa Sarr qui demande à l’Etat de traduire cette volonté en actes.
Outre le fonctionnement de cette commission, l’avocat soutient qu’il faut d’autres réformes dans le code de procédure pénale. Pour Me Moussa Sarr, il faut limiter «les pouvoirs exorbitants du procureur» et instituer un juge des libertés et de la détention. D’après la robe noire, ce dernier qui sera indépendant va apprécier le bien-fondé de la poursuite pour éviter les longues détentions. De même, il estime qu’il faut limiter la période de détention préventive à un an. Dans ses explications, Me Moussa Sarr souligne qu’il s’agira de donner un délai d’un an au juge d’instruction pour boucler son dossier. Cela, estime-t-il, permettra d’éviter les longues détentions et de consolider les droits de l’Homme.
L’ex-ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, avait manifesté la volonté d’aller vers ces réformes. Maintenant la tâche revient à son successeur Me Malick Sall, qui a la responsabilité de traduire cette volonté en actes pour mettre fin à ces longues détentions provisoires et aussi rendre fonctionnelle la commission d’indemnisation.
«IL Y A DES PROGRAMMES POUR QUE LE SENEGAL PUISSE AVOIR LE MAXIMUM D’ATHLETES QUALIFIES»
Dans le cadre de la préparation des JOJ «Dakar 2022», le trésorier général du Comité national olympique et sportif Sénégalais (CNOSS), Babacar Wade, par ailleurs président de la Fédération de judo, a effectué une mission, la semaine dernière, à Rennes
Dans le cadre de la préparation des JOJ «Dakar 2022», le trésorier général du Comité national olympique et sportif Sénégalais (CNOSS), Babacar Wade, par ailleurs président de la Fédération de judo, a effectué une mission, la semaine dernière, à Rennes (France). Cette visite organisée en marge de la Journée aux couleurs du Sénégal, a permis de nouer des partenariats pour permettre aux athlètes sénégalais d’avoir de bonnes conditions de préparation.
Vous étiez en mission à Rennes pour le compte du CNOSS, pouvez-vous revenir sur l’objet de cette mission ?
Dans la perspective de la préparation des Jeux olympiques de la Jeunesse de 2022, le Comité national olympique, à traversl’Association «YaThi’Breizh» dirigée par l’ancien international sénégalais de basket-ball, Kabir Pène, basé à Rennes, a noué un partenariat avec la ville de Rennes. Ce partenariat vise essentiellement la préparation de nos jeunes athlètes en vue des Jeux de «Dakar 2022», mais également nos sélections séniors pour les JO «Paris 2024». La ville est prête à mettre à la disposition du CNOSS ses infrastructures sportives, ses complexes, toutes disciplines confondues (basket, football, handball, arts martiaux, athlétisme…) de même que ses centres d’accueil. Nous avons également eu la chance de visiter des infrastructures qui travaillent avec l’Université de Rennes 2, qui estspécialisée dans la médecine du sport et dispose également d’un Institut de recherche sur les performances des athlètes. Ça, je pense que c’est un aspect très important dont pourraient bénéficier nos athlètes. Lors de votre séjour, vous avez assisté au match aux couleurs du Sénégal ? Cette visite a été faite en marge de la Journée du Sénégal, qui est célébrée, chaque année, au niveau de la ville de la Rennes, à l’occasion d’un match du calendrier sportif de National 2 de la Fédération française de basketball (FFBB). On a eu l’occasion de suivre, ensemble, avec les autorités municipales le match qui opposait l’Union Rennes Basket (URB) à Vanves. Et le Sénégal portant bonheur, l’URB a gagné son match devantVanves, qui occupe la 1ère place du classement du National 2 en France. Globalement, la mission s’est bien passée. Là, on attend la suite pour avancer avec la ville de Rennes sur les différents accords qui ont été obtenus.
On parle de 2022 et 2024, mais qu’est-ce qui est prévu pour les JO de 2020 à Tokyo ?
Cette mission concernait les Jeux de la jeunesse de 2022 et les JO de 2024. Mais il faut savoir que pour 2020, il y a le programme de bourses pour accompagner nos potentiels athlètes pouvant se qualifier à ces jeux, de parfaire leur préparation en participant au maximum de compétitions. Mais en marge également de Tokyo 2020, il faut savoir que le Sénégal a signé, en 2018, avec le Comité olympique japonais, une convention pour aider les athlètes sénégalais dans leur préparation et dans la phase de qualification pour ces jeux. Ça a été fait avec le Comité national olympique sénégalais. Il faut savoir également que le gouvernement japonais dispose d’un programme dénommé «Sport fortomorow». C’est un programme plus global qui, au-delà, des engagements et accords qu’on a avec le Comité olympique nippon, le gouvernement japonais, lui-même, est disposé à accompagner les pays du tiers-monde en général, dont le Sénégal, pour une bonne préparation et une bonne participation à ces jeux. Ça, ce sont des accords qui existent déjà, sans compter toute l’aide bilatérale ou multilatérale que certaines Fédérations nationales du Sénégal ont avec leurs propres Fédérations internationales. C’est le cas du canoë-kayak et d’autres disciplines. Aujourd’hui, on est en plein dans la préparation des qualifications pour ces Jeux de 2020. Et le CNOSS continuera à accompagner les athlètes pour leur permettre une bonne préparation et une qualification à ces jeux. Il faut savoir également qu’en sus des actions qui sont menées par le Comité national olympique sénégalais, le ministère des Sports, à travers la direction de la Haute compétition, est entrain de mettre en place un programme qui viendrait en appoint. Il y a donc des programmes, pour que le Sénégal puisse avoir, en 2020, le maximum d’athlètes qualifiés aux Jeux de Tokyo.
Vous êtes le président de la Fédération de judo, dont l’athlète Mbagnick Ndiaye fait pas partie des bénéficiaires de la bourse olympique. Où en est votre champion dans ce processus de qualification ?
C’est vrai que Mbagnick Ndiaye (+100 kg) est attributaire d’une bourse olympique. Et actuellement, il est au niveau de l’INSEP de Paris, dans le cadre de sa préparation. Vous savez également que les Championnats d’Afrique seniors, c’est dans deux semaines. Il est à l’INSEP de Paris, depuis le mois de février. Il va y rester deux mois, de manière à nous revenir compétitif pour ces championnats, prévus en Afrique du Sud. Entre temps, il a eu à faire pas mal de compétitions, dont le Grand Slam 2019 de Paris, les Opens de Rome, de Barcelone, de Varsovie. Et on va continuer à l’accompagner dans sa phase de qualification, de manière à ce qu’il puisse gagner le maximum de points. Puisqu’au judo, ce sont les 24 meilleurs mondiaux de chaque catégorie qui sont pris. Ce ne sont pas des qualifications continentales. Donc, il faut être dans la ranking mondiale. Aujourd’hui, Mbagnick est 38e mondial dans sa catégorie. Donc, il est dans le mouchoir de tête. Et je pense que d’ici la fin des qualifications, il pourra améliorer son classement et se qualifier pour les jeux de «Tokyo 2020». A côté de Mbagnick, on a Monica Sagna (+78 kg) qui est 42e. Elle est toujours dans la course. Et puis, on verra, à l’issue des Championnats d’Afrique, qui sont décisifs. Parce que, quand on gagne un titre de champion d’Afrique, ça donne beaucoup de points. Ça peut améliorer la ranking. On attendra après les Championnats d’Afrique pour faire une évaluation vraiment subjective. Et à l’issue de ces championnats, on verra comment accompagner nos athlètes qui sont les mieux classés pour une qualification éventuelle.
Un mot sur ces Championnats d’Afrique qui vont se dérouler en Afrique du Sud ?
Pour ces Championnats d’Afrique seniors, les combattants sont en regroupement à Saly, depuis dix jours. Ils vont y rester jusqu’au 19 ou 20 avril. Parce que les championnats commencent le 23 avril pour se terminer le 28. Le Sénégal participera aux compétitions individuelles et par équipe. Notre ambition par équipe est de remonter sur le podium. L’année dernière, on s’est s’était classé 5e, au bas du podium. Parce que la formulation, c’est des équipes mixtes. Il faut avoir autant de chances chez les garçons qu’en fille. C’est vrai que ça va être compliqué, mais nous sommes confiants. Au niveau des compétitions individuelles, l’année dernière, on est revenu avec deux titres de vice-champion d’Afrique et trois médailles de bronze. Le schéma idéal, c’est de franchir le cap en étant champion d’Afrique. Tout le monde sait que le titre continental nous fuit depuis pas mal d’années. Mais je pense que cette année, les efforts faits pourraient être récompensés. On a également de jeunes espoirs qui feront leurs débuts, lors de ces championnats. Ce sont des jeunes qui sont porteurs, parce qu’ils ont été déjà médaillés d’Afrique dans la catégorie junior. Ils font leur baptême de feu en seniors, mais également confiants pour monter sur le podium.
Et quid des Championnats d’Afrique cadets et juniors que le Sénégal va abriter ?
Justement, autant nos seniors sont en regroupement, autant nos équipes nationales de catégories de jeunes sont en stage. Parce que c’est le Sénégal qui organise les Championnats d’Afrique cadets et juniors, du 2 au 5 mai. Cela veut dire qu’une semaine après les joutes d’Afrique du Sud, on restera sur l’international. On est entrain de voir comment fusionner les deux regroupements pour que les jeunes catégories puissent bénéficier de l’expérience des seniors.
La gourme, une maladie équine bactérienne des voies respiratoires, extrêmement contagieuse et potentiellement mortelle, fait des ravages dans le département de Tivaouane. Dans sa marche funèbre, l’épidémie dissémine ses bactéries dans le cheptel.
Conséquence : 609 chevaux et 71 ânes sont contaminés, dont 5 morts dans la commune de Niakhène. Ainsi, après Thiès, l’apparition de la maladie inquiète les autorités régionales. Et selon le chef du Service départemental de l’élevage, Ndary Diop, «des dispositions sont en train d’être prises par les autorités compétentes pour circonscrire le mal». N’y ayant pas encore de vaccin pour se prémunir de la maladie, les agents vétérinaires de cette circonscription, par rapport aux dispositions d’urgence pratiques à prendre sur le terrain, disent avoir reçu les instructions nécessaires pour des traitements à base d’antibiotiques et anti-inflammatoires.
ous les chefs de poste vétérinaire du département se trouvent à présent sur le terrain pour l’application desdits soins aux animaux atteints. Lesquels traitements, d’après le vétérinaire en chef du département, «donnent pour le moment de très bons résultats». Cette même maladie, apparue fin mars dans le département de Thiès, avait inquiété les autorités administratives qui ont aussitôt alerté le ministère de l’Elevage. Lequel, par la voix de son conseiller technique n°1, Khadim Guèye, avait indiqué que «toutes les dispositions ont été prises pour la circonscrire…». Mais depuis, la situation est devenue de plus en plus alarmante, surtout au niveau.
WANTED, LES PETITES PIECES DE MONNAIE ONT DISPARU DE LA CIRCULATION !
Depuis quelques mois, c’est le parcours du combattant pour avoir de la petite monnaie. Chez les boutiquiers des quartiers, il est fréquent de s’entendre répondre après un achat qu’il n’y a pas de monnaie si on ne demande pas au client de repasser
La rareté des petites pièces de monnaie compromet sérieusement le travail des commerçants, vendeurs à la sauvette et boutiquiers qui sont quotidiennement confrontés à ce problème qui cause souvent de grands problèmes avec les clients désireux de recevoir…la monnaie de leurs pièces. Toutefois si beaucoup d’entre ces commerçants ignorent les raisons de cette pénurie, ils pensent que c’est certainement au niveau des établissements bancaires, notamment la BCEAO, qu’il y aurait une rétention. Pour voir de quoi il retourne, Le Témoin est allé à la rencontre des différents acteurs concernés. Reportage !
Depuis quelques mois, c’est le parcours du combattant pour avoir de la petite monnaie. Chez les boutiquiers des quartiers, il est fréquent de s’entendre répondre après un achat qu’il n’y a pas de monnaie si on ne demande pas au client de repasser. Venu se procurer de quoi faire le thé chez son boutiquier habituel, Alpha a dû y laisser la monnaie de son billet de 1000 francs, le boutiquier lui ayant demandé de repasser plus tard. « Il m’arrive de lui laisser ma monnaie pour 24 heures sans qu’il ne puisse me la rendre. Mais puisqu’on se connait, je n’en fais pas un problème », explique le jeune homme. Alhaji Ba tient une grande boutique au Point E, non loin de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) et près de de la piscine olympique. Même s’il ignore les raisons de la raréfaction de la petite monnaie, il indique que cela est devenu un grand problème pour son commerce. « C’est difficile à expliquer. Nous sommes souvent obligés de remettre toutes les pièces disponibles aux clients et d’aller en chercher aux quatre coins de la ville pour ne pas renvoyer des clients qui rechignent à nous laisser la petite monnaie », fait-il savoir. Un manque de petite monnaie qui entraine souvent de petits conflits, surtout que certains clients, tout en disposant de la petite monnaie, préfèrent souvent remettre des billets dans l’espoir de se faire remettre en retour… des pièces de monnaie ! Ce qui pose de grands soucis à ces boutiquiers à qui on réclame avec insistance la plus petite pièce. « Il m’est arrivé, un jour de me disputer avec un client que j’ai vu sortir un billet de 1000 francs. Et plutôt de me remettre ce billet, il m’a présenté un billet de 5000 francs pour que je lui vende 600 francs de crédit « Seddo » », explique Aladji Ba qui dit faire face très souvent à la récurrence de ces pratiques.
Il est 13h 30 au marché des Hlm 5. Comme d’habitude, ce lieu grouille de monde. A l’entrée d’un magasin, on aperçoit une effigie de Serigne Babacar Sy. Abou Diallo, un grand commerçant de tissu avec une mercerie, pense que cette situation s’expliquerait par une pénurie de petites pièces. « Les banques délivrent plus de billets que des pièces. Ça peut être une des raisons qui fait que les commerçants comme nous n’en disposent plus. Cela ne fait pas notre affaire. Parfois nous sommes obligés de laisser les clients partir faute de petite monnaie. Tout le monde sait qu’un père de famille doit travailler dur pour nourrir sa famille. C’est dommage de laisser partir les clients à cause de manque de petites pièces de monnaie. Pour régler ce problème, j’exhorte les dirigeants et membres de la Banque centrale des Etas de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) de produire plus de pièces pour que la monnaie puisse circuler couramment. Quant aux clients, je leur demande d’être compréhensifs » confie le commerçant Abou Diallo.
Un constat unanime !
Le constat reste général. La monnaie se fait rare dans divers secteurs d’activité. Les agences de transfert d’argent subissent aussi les conséquences de cette pénurie. C’est le cas de la gérante de « Wari » Bineta Guèye. Toute souriante, le teint clair, un téléphone à la main, Bineta était en train d’effectuer un envoi pour un client qui s’est planté devant lui à notre arrivée. Elle tient son service tout près de l’école Manguiers sur l’avenue Cheikh Anta Diop . D’après la demoiselle, la raréfaction des petites pièces de monnaie impacte négativement sur leur travail. « Nous sommes souvent obligés de courir dans tous les sens pour trouver de la monnaie. Mais franchement, c’est la croix et la bannière pour en obtenir. On connaissait une pénurie des pièces de 100, 200 et 500 francs. Mais maintenant, on peut rester des jours sans avoir des pièces de 25 et 50 F. C’est peut - être parce qu’il n y a beaucoup d’argent dans le pays », suppose la jeune gérante.
Venant souvent au secours des boutiques pour la monnaie, les stations services ne sont pas très affectées par cette rareté des pièces. La station de « Puma » qui se trouve après la Direction de l’Enseignement supérieur et de la recherche en est une parfaite illustration. Trouvé en train de ravitailler en carburant une voiture, El Hadj Ndoye, la quarantaine, confirme qu’eux aussi ressentent les effets de cette pénurie même s’ils n’ont pas souvent recours à cet instrument. Dans presque beaucoup de boutiques et autres échoppes de fortune, c’est le même constat. Les petites pièces sont devenues une denrée rare. La situation est pire au niveau des bus Dakar Dem Dikk ou Tata où il est fréquent de voir des receveurs prier des passagers de descendre de ces véhicules de transport en commun. Il n’est pas rare que des bagarres éclatent pour des petites pièces que les receveurs ne peuvent pas rendre à des clients acariâtres. Bref, ayant des effets insoupçonnés, la petite monnaie est souvent à l’origine de disputes qui peuvent virer en de violentes bagarres après que les mots ont fini de voler haut.
La Bceao promet de régulariser la situation début mai
La rareté des pièces de monnaie sur le marché national sera résolue par l’agence nationale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao). Interpellé le 03 avril dernier lors de la rencontre entre la Bceao nationale et l'Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers du Sénégal (APBEFS), le directeur de l’Agence nationale pour le Sénégal, M. Ahmadou Al Aminou LO reconnait que les agents économiques notamment les pharmacies, les grandes surfaces, les boulangeries les sollicitent souvent pour obtenir des devises, des billets et pièces de monnaie pour mener à bien leurs activités. Ce alors que, selon lui, ces agents économiques devaient se tourner vers les banques secondaires. Suite à une concertation ce 03 avril avec l’APBEFS conduite par son président Bocar Sy, M. LO a révélé que la Bceao va approvisionner les banques secondaires début mai. Le directeur de l’Agence nationale de la Bceao, M. Ahmadou Al Aminou Lô estime toutefois que la Bceao a été toujours en rapport avec le système bancaire pour l’approvisionnement de l’économie en billets et en pièces de monnaie. Il appelle cependant à un changement de comportements en incitant les agents économiques à aller vers les cartes bancaires et la monnaie électronique. Les instruments de paiement modernes doivent être privilégiés selon lui. En attendant, une pluie de pièces de monnaie va s’abattre sur nos banques secondaires promet-il.
LES MALFRATS AVAIENT TRANSFORME UNE ECOLE ELEMENTAIRE EN LIEU DE VENTE DE YAMBA
C’est le 7 mai prochain que les membres de la bande d’El Hadj Dramé seront fixés sur leur sort. Le mis en cause et ses co-inculpés avaient transformé l’école élémentaire Waly Diouf en un lieu de vente de chanvre indien.
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 12/04/2019
Un « grand trafiquant de drogue ». C’est sous ce qualificatif que l’accusé El hadji Dramé alias El hadji Socé a été présenté devant la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Thiès, où il comparaissait avec ses coinculpés. L’avocat général qui requis 20 ans de travaux forcés contre eux les a peints sous les traits de « délinquants aguerris bien organisés qui ont pris des chambres en location pour garder et écouler leurs marchandises ». Pis, ils ont osé pousser le bouchon trop loin en transformant l’école élémentaire Waly Diouf de Joal en un lieu de vente de chanvre indien. El hadji Dramé, qui serait le cerveau de la bande, a déjà été condamné dans une première procédure à 12 ans de travaux forcés dans une affaire de trafic de 46 kg de chanvre indien trouvés dans sa chambre au quartier Ndoubab à Joal.
À l’époque, il avait pris la fuite dès qu’il avait été informé de la descente des éléments de la brigade de gendarmerie de Joal chez lui. Faisant l’objet d’une délégation judiciaire, il sera plus tard appréhendé et entendu étant donné qu’il était au cœur d’une autre procédure après que les enquêteurs eurent découvert 121 kg de chambre indien dans sa chambre. Tout serait partie des récriminations des parents d’élèves se plaignant auprès des autorités éducatives de voir l’école élémentaire Waly Diouf devenir un lieu de vente de chanvre indien opéré avec la complicité du gardien dudit établissement, Abdoul Aziz Ndiaye. Les éléments de la brigade de gendarmerie de Joal, au cours d’une perquisition, découvriront 1 kg de chanvre indien dans la chambre de ce dernier. Ils en ont profité pour interpeller les sieurs Mass Ndiaye et Mame Cheikh Sarr trouvés sur les lieux en train de jouer aux cartes.
A la barre du Tribunal, Mass Ndiaye a reconnu avoir été sollicité par un certain Ablaye Saouné, le président de la communauté Socé de Joal, pour « écouler les 121 kg de chanvre indien qu’El hadji Dramé, en cavale, avait laissé dans sa chambre ». Et c’est confronté à des difficultés financières, dit-il, qu’il a récupéré un bloc d’un Kg de chanvre indien qu’il a cédé à Mame Cheikh Sarr, trouvé lui aussi dans la chambre du gardien de l’école. Ce dernier a soutenu qu’il ne savait pas qu’il avait été dissimulé sous son matelas 1 kg de l’herbe qui tue appartenant à Mass Ndiaye ainsi qu’un cornet du même produit. « J’étais en train de dormir quand les gendarmes ont fait irruption dans ma chambre », a estimé Abdoul Aziz Ndiaye, qui reconnait toutefois que « Mame Cheikh Sarr et Mass Ndiaye se trouvaient sur place ».
Par contre, Ablaye Souané, le président de la communauté Socé de Joal, a, lui, contesté les accusations de Mass Ndiaye, selon lesquelles il l’aurait sollicité pour écouler la drogue. A l’en croire, il s’était rendu dans la chambre en location d’El Hadji Dramé sur injonction du propriétaire de la maison qui l’avait menacé d’expulsion. Selon Ablaye Souané, il voulait juste récupérer les bagages laissés par El Hadji Dramé, lequel se trouve être le neveu de son épouse. El Hadji Dramé, présenté comme le cerveau de la bande, a réfuté être propriétaire de la drogue. Le délibéré est fixé au 7 mai prochain.