«IL Y A DES PROGRAMMES POUR QUE LE SENEGAL PUISSE AVOIR LE MAXIMUM D’ATHLETES QUALIFIES»
Dans le cadre de la préparation des JOJ «Dakar 2022», le trésorier général du Comité national olympique et sportif Sénégalais (CNOSS), Babacar Wade, par ailleurs président de la Fédération de judo, a effectué une mission, la semaine dernière, à Rennes

Dans le cadre de la préparation des JOJ «Dakar 2022», le trésorier général du Comité national olympique et sportif Sénégalais (CNOSS), Babacar Wade, par ailleurs président de la Fédération de judo, a effectué une mission, la semaine dernière, à Rennes (France). Cette visite organisée en marge de la Journée aux couleurs du Sénégal, a permis de nouer des partenariats pour permettre aux athlètes sénégalais d’avoir de bonnes conditions de préparation.
Vous étiez en mission à Rennes pour le compte du CNOSS, pouvez-vous revenir sur l’objet de cette mission ?
Dans la perspective de la préparation des Jeux olympiques de la Jeunesse de 2022, le Comité national olympique, à traversl’Association «YaThi’Breizh» dirigée par l’ancien international sénégalais de basket-ball, Kabir Pène, basé à Rennes, a noué un partenariat avec la ville de Rennes. Ce partenariat vise essentiellement la préparation de nos jeunes athlètes en vue des Jeux de «Dakar 2022», mais également nos sélections séniors pour les JO «Paris 2024». La ville est prête à mettre à la disposition du CNOSS ses infrastructures sportives, ses complexes, toutes disciplines confondues (basket, football, handball, arts martiaux, athlétisme…) de même que ses centres d’accueil. Nous avons également eu la chance de visiter des infrastructures qui travaillent avec l’Université de Rennes 2, qui estspécialisée dans la médecine du sport et dispose également d’un Institut de recherche sur les performances des athlètes. Ça, je pense que c’est un aspect très important dont pourraient bénéficier nos athlètes. Lors de votre séjour, vous avez assisté au match aux couleurs du Sénégal ? Cette visite a été faite en marge de la Journée du Sénégal, qui est célébrée, chaque année, au niveau de la ville de la Rennes, à l’occasion d’un match du calendrier sportif de National 2 de la Fédération française de basketball (FFBB). On a eu l’occasion de suivre, ensemble, avec les autorités municipales le match qui opposait l’Union Rennes Basket (URB) à Vanves. Et le Sénégal portant bonheur, l’URB a gagné son match devantVanves, qui occupe la 1ère place du classement du National 2 en France. Globalement, la mission s’est bien passée. Là, on attend la suite pour avancer avec la ville de Rennes sur les différents accords qui ont été obtenus.
On parle de 2022 et 2024, mais qu’est-ce qui est prévu pour les JO de 2020 à Tokyo ?
Cette mission concernait les Jeux de la jeunesse de 2022 et les JO de 2024. Mais il faut savoir que pour 2020, il y a le programme de bourses pour accompagner nos potentiels athlètes pouvant se qualifier à ces jeux, de parfaire leur préparation en participant au maximum de compétitions. Mais en marge également de Tokyo 2020, il faut savoir que le Sénégal a signé, en 2018, avec le Comité olympique japonais, une convention pour aider les athlètes sénégalais dans leur préparation et dans la phase de qualification pour ces jeux. Ça a été fait avec le Comité national olympique sénégalais. Il faut savoir également que le gouvernement japonais dispose d’un programme dénommé «Sport fortomorow». C’est un programme plus global qui, au-delà, des engagements et accords qu’on a avec le Comité olympique nippon, le gouvernement japonais, lui-même, est disposé à accompagner les pays du tiers-monde en général, dont le Sénégal, pour une bonne préparation et une bonne participation à ces jeux. Ça, ce sont des accords qui existent déjà, sans compter toute l’aide bilatérale ou multilatérale que certaines Fédérations nationales du Sénégal ont avec leurs propres Fédérations internationales. C’est le cas du canoë-kayak et d’autres disciplines. Aujourd’hui, on est en plein dans la préparation des qualifications pour ces Jeux de 2020. Et le CNOSS continuera à accompagner les athlètes pour leur permettre une bonne préparation et une qualification à ces jeux. Il faut savoir également qu’en sus des actions qui sont menées par le Comité national olympique sénégalais, le ministère des Sports, à travers la direction de la Haute compétition, est entrain de mettre en place un programme qui viendrait en appoint. Il y a donc des programmes, pour que le Sénégal puisse avoir, en 2020, le maximum d’athlètes qualifiés aux Jeux de Tokyo.
Vous êtes le président de la Fédération de judo, dont l’athlète Mbagnick Ndiaye fait pas partie des bénéficiaires de la bourse olympique. Où en est votre champion dans ce processus de qualification ?
C’est vrai que Mbagnick Ndiaye (+100 kg) est attributaire d’une bourse olympique. Et actuellement, il est au niveau de l’INSEP de Paris, dans le cadre de sa préparation. Vous savez également que les Championnats d’Afrique seniors, c’est dans deux semaines. Il est à l’INSEP de Paris, depuis le mois de février. Il va y rester deux mois, de manière à nous revenir compétitif pour ces championnats, prévus en Afrique du Sud. Entre temps, il a eu à faire pas mal de compétitions, dont le Grand Slam 2019 de Paris, les Opens de Rome, de Barcelone, de Varsovie. Et on va continuer à l’accompagner dans sa phase de qualification, de manière à ce qu’il puisse gagner le maximum de points. Puisqu’au judo, ce sont les 24 meilleurs mondiaux de chaque catégorie qui sont pris. Ce ne sont pas des qualifications continentales. Donc, il faut être dans la ranking mondiale. Aujourd’hui, Mbagnick est 38e mondial dans sa catégorie. Donc, il est dans le mouchoir de tête. Et je pense que d’ici la fin des qualifications, il pourra améliorer son classement et se qualifier pour les jeux de «Tokyo 2020». A côté de Mbagnick, on a Monica Sagna (+78 kg) qui est 42e. Elle est toujours dans la course. Et puis, on verra, à l’issue des Championnats d’Afrique, qui sont décisifs. Parce que, quand on gagne un titre de champion d’Afrique, ça donne beaucoup de points. Ça peut améliorer la ranking. On attendra après les Championnats d’Afrique pour faire une évaluation vraiment subjective. Et à l’issue de ces championnats, on verra comment accompagner nos athlètes qui sont les mieux classés pour une qualification éventuelle.
Un mot sur ces Championnats d’Afrique qui vont se dérouler en Afrique du Sud ?
Pour ces Championnats d’Afrique seniors, les combattants sont en regroupement à Saly, depuis dix jours. Ils vont y rester jusqu’au 19 ou 20 avril. Parce que les championnats commencent le 23 avril pour se terminer le 28. Le Sénégal participera aux compétitions individuelles et par équipe. Notre ambition par équipe est de remonter sur le podium. L’année dernière, on s’est s’était classé 5e, au bas du podium. Parce que la formulation, c’est des équipes mixtes. Il faut avoir autant de chances chez les garçons qu’en fille. C’est vrai que ça va être compliqué, mais nous sommes confiants. Au niveau des compétitions individuelles, l’année dernière, on est revenu avec deux titres de vice-champion d’Afrique et trois médailles de bronze. Le schéma idéal, c’est de franchir le cap en étant champion d’Afrique. Tout le monde sait que le titre continental nous fuit depuis pas mal d’années. Mais je pense que cette année, les efforts faits pourraient être récompensés. On a également de jeunes espoirs qui feront leurs débuts, lors de ces championnats. Ce sont des jeunes qui sont porteurs, parce qu’ils ont été déjà médaillés d’Afrique dans la catégorie junior. Ils font leur baptême de feu en seniors, mais également confiants pour monter sur le podium.
Et quid des Championnats d’Afrique cadets et juniors que le Sénégal va abriter ?
Justement, autant nos seniors sont en regroupement, autant nos équipes nationales de catégories de jeunes sont en stage. Parce que c’est le Sénégal qui organise les Championnats d’Afrique cadets et juniors, du 2 au 5 mai. Cela veut dire qu’une semaine après les joutes d’Afrique du Sud, on restera sur l’international. On est entrain de voir comment fusionner les deux regroupements pour que les jeunes catégories puissent bénéficier de l’expérience des seniors.