LES MALFRATS AVAIENT TRANSFORME UNE ECOLE ELEMENTAIRE EN LIEU DE VENTE DE YAMBA
C’est le 7 mai prochain que les membres de la bande d’El Hadj Dramé seront fixés sur leur sort. Le mis en cause et ses co-inculpés avaient transformé l’école élémentaire Waly Diouf en un lieu de vente de chanvre indien.

Un « grand trafiquant de drogue ». C’est sous ce qualificatif que l’accusé El hadji Dramé alias El hadji Socé a été présenté devant la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Thiès, où il comparaissait avec ses coinculpés. L’avocat général qui requis 20 ans de travaux forcés contre eux les a peints sous les traits de « délinquants aguerris bien organisés qui ont pris des chambres en location pour garder et écouler leurs marchandises ». Pis, ils ont osé pousser le bouchon trop loin en transformant l’école élémentaire Waly Diouf de Joal en un lieu de vente de chanvre indien. El hadji Dramé, qui serait le cerveau de la bande, a déjà été condamné dans une première procédure à 12 ans de travaux forcés dans une affaire de trafic de 46 kg de chanvre indien trouvés dans sa chambre au quartier Ndoubab à Joal.
À l’époque, il avait pris la fuite dès qu’il avait été informé de la descente des éléments de la brigade de gendarmerie de Joal chez lui. Faisant l’objet d’une délégation judiciaire, il sera plus tard appréhendé et entendu étant donné qu’il était au cœur d’une autre procédure après que les enquêteurs eurent découvert 121 kg de chambre indien dans sa chambre. Tout serait partie des récriminations des parents d’élèves se plaignant auprès des autorités éducatives de voir l’école élémentaire Waly Diouf devenir un lieu de vente de chanvre indien opéré avec la complicité du gardien dudit établissement, Abdoul Aziz Ndiaye. Les éléments de la brigade de gendarmerie de Joal, au cours d’une perquisition, découvriront 1 kg de chanvre indien dans la chambre de ce dernier. Ils en ont profité pour interpeller les sieurs Mass Ndiaye et Mame Cheikh Sarr trouvés sur les lieux en train de jouer aux cartes.
A la barre du Tribunal, Mass Ndiaye a reconnu avoir été sollicité par un certain Ablaye Saouné, le président de la communauté Socé de Joal, pour « écouler les 121 kg de chanvre indien qu’El hadji Dramé, en cavale, avait laissé dans sa chambre ». Et c’est confronté à des difficultés financières, dit-il, qu’il a récupéré un bloc d’un Kg de chanvre indien qu’il a cédé à Mame Cheikh Sarr, trouvé lui aussi dans la chambre du gardien de l’école. Ce dernier a soutenu qu’il ne savait pas qu’il avait été dissimulé sous son matelas 1 kg de l’herbe qui tue appartenant à Mass Ndiaye ainsi qu’un cornet du même produit. « J’étais en train de dormir quand les gendarmes ont fait irruption dans ma chambre », a estimé Abdoul Aziz Ndiaye, qui reconnait toutefois que « Mame Cheikh Sarr et Mass Ndiaye se trouvaient sur place ».
Par contre, Ablaye Souané, le président de la communauté Socé de Joal, a, lui, contesté les accusations de Mass Ndiaye, selon lesquelles il l’aurait sollicité pour écouler la drogue. A l’en croire, il s’était rendu dans la chambre en location d’El Hadji Dramé sur injonction du propriétaire de la maison qui l’avait menacé d’expulsion. Selon Ablaye Souané, il voulait juste récupérer les bagages laissés par El Hadji Dramé, lequel se trouve être le neveu de son épouse. El Hadji Dramé, présenté comme le cerveau de la bande, a réfuté être propriétaire de la drogue. Le délibéré est fixé au 7 mai prochain.