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29 juillet 2025
POURQUOI OUATTARA A EXPULSÉ KEMI SEBA
Le chef de l'Etat ivoirien a expliqué samedi l’expulsion en mars de l’activiste politique et essayiste franco-béninois de son pays, insinuant qu'il ne peut pas accepter qu'on brûle le Franc CFA
« On n’a jamais expulsé des nationaux des pays voisins (en Côte d'Ivoire), on en a expulsé un seul qui a osé brûler le Franc CFA, ce que je ne peux pas accepter », a dit M. Ouattara en allusion à Kémi Séba, expulsé en mars d’Abidjan vers le Bénin.
Dans un post sur les réseaux sociaux, Kémi Séba, a indiqué avoir été expulsé parce que le pouvoir refuse la tenue d’une conférence contre le néocolonialisme français, ajoutant que son proche collaborateur, Henri Djehuty, lui, a été relâché après un interrogatoire.
M. Ouattara s’exprimait lors d’un panel sur la problématique de la migration africaine et l’emploi, le thème principal de l’édition 2019 du Forum Mo Ibrahim qui se déroule du 5 au 7 avril à Abidjan, la capitale économique ivoirienne.
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DIANO BI AVEC OUSMANE DIOP
Le responsable du parti Fal Askan-Wi fait le tour de l'actualité au micro de Maodo Faye, dans l'émission dominicale en Wolof
Ousmane Diop du parti Askan Wi-Fal est au micro de Maodo Faye dans l'émission dominicale "Diano-bi" (Wolof) sur Sud FM.
DIONNE, LE FIDÈLE COMPAGNON
En soldat dévoué, Mahammad Boun Abdallah Dionne est toujours monté au front, défendant bec et ongles son patron - Pétrole, gaz, endettement, PSE, les piques du camp adverse ne sont jamais restées sans ripostes de la part de ce lieutenant de Macky
Macky Sall a surpris tout le monde. Il a choisi de ne pas choisir de Premier ministre pour ce nouveau quinquennat. Mais, le très fidèle lieutenant est resté en poste pour conduire la réforme constitutionnelle avant de passer définitivement le témoin au chef de l’Etat, dans un an ou deux. Après 57 mois de fonction lors du premier mandat, du 6 juillet 2014 au 5 avril 2019, Mahammad Dionne vient d’être reconduit Premier ministre. Une fonction qu’il cumule désormais avec celui de Secrétaire général de la présidence.
« Au travail », son slogan
Nommé le 6 juillet 2014 en remplacement d’Aminata Touré, Dionne avait relevé dans sa première déclaration, devant la presse, en tant que tout nouveau PM, que « le chef de l’Etat (lui) a donné (ainsi qu’) aux membres du gouvernement de la République une feuille de route qui peut se décliner en deux (2) mots : au travail ». Ce, à travers la mise en œuvre de son Plan Sénégal émergent (PSE) par différents programmes dont le PUDC. Un bilan sanctionné positivement par le peuple sénégalais à l’issue du scrutin présidentiel.
Le début du compagnonnage
Détaché par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), le diplômé de troisième cycle en économie internationale et globalisation, auprès du gouvernement du Sénégal, devient Directeur de cabinet du Premier ministre Macky Sall, de 2005 à 2007. Puis à l’Assemblée nationale lorsque le même Macky Sall est nommé au perchoir de l’hémicycle, de 2007 à 2008. Macky Sall, devenu président de la République en 2012, le nomme ministre chargé de la mise en œuvre du PSE, le 13 mars 2014. Fonction qu’il remplira durant trois (3) mois et vingt-trois (23) jours. La suite se passe à la Primature.
Technocrate au front politique
En soldat dévoué, il est toujours monté au front, défendant bec et ongles son patron. Pétrole, gaz, endettement, PSE, les piques du camp adverse ne sont jamais restées sans ripostes. Ses échanges avec les députés de l’opposition à l’occasion des séances de questions d’actualité au gouvernement retentissent encore.
Le bilan de son candidat en bandoulière, le porte-étendard de la Coalition Benno Bokk Yakaar (BBY, mouvance présidentielle) a conduit victorieusement les troupes lors des élections législatives du 30 juillet 2017 avec 1 million 637 mille 761 de voix soit 49,47 %, obtenant 125 sièges à l’Assemblée nationale sur les 165 à pourvoir. La coalition présidentielle arrive largement en tête devant la Coalition gagnante « Wattu Senegaal » du président sortant, Abdoulaye Wade, (552 mille 095 voix, 16,68 %, 19 députés) et Manko Taxawu Sénégal dirigée par Khalifa Sall, (388 mille 188, 11,73 % et 7 députés). Attendu à la plus haute station de la représentation nationale, Dionne est reconduit à la tête du gouvernement, le 6 septembre 2017.
Dans son message livré, ce 5 avril, par Jean Maxime Simon Ndiaye, Secrétaire général de la Présidence, le chef de l’Etat n’a pas tari d’éloges sur son « fidèle » compagnon, soutenant que « le 6 juillet 2014 en nommant aux fonctions de Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne, il avait fait le pari juste sur un compatriote dévoué aux causes nationales, un collaborateur loyal mais également un homme généreux dans l’effort et le travail, un homme de défi, qui a su donner le meilleur de lui-même en faisant porter à son projet politique la marque d’une cohérence quotidienne ancrée dans le culte du résultat qui lui vaut beaucoup de satisfaction aujourd’hui. Pour cela, il l’en remercie. »
Poursuivant, le président Macky Sall n’a pas manqué de « souligner que le Premier ministre sortant a accompli avec satisfaction les charges qui lui ont été confiées. Il l’en félicite. » Il vient de rempiler pour un autre bail et est chargé de mener une réforme qui modifiera 18 articles de la Constitution.
Né le 22 septembre 1959, Mahammad Boun Abdallah Dionne aura soixante (60) ans dans cinq (5) mois.
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OBJECTION AVEC DOUDOU WADE
L'ancien président du Groupe parlementaire Libéral est l'invité d'El Hadj Malick Ndiaye
Doudou Wade, ancien président du Groupe parlementaire Libéral est au micro d'El Malick Ndiaye (Sud Fm) dans l'émission Objection.
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DE LA SUPPRESSION DU POSTE DE PREMIER MINISTRE
EXCLUSIF SENEPLUS - Il s'agit seulement d'un changement de titre puisque Dionne reste le numéro 2 du gouvernement - Macky veut être maître du jeu - Le Premier ministre n'a réellement pas de pouvoir en Afrique - ENTRETIEN AVEC CHEIKH DIALLO
Longtemps le Premier ministre a eu un ancrage politique et institutionnel au Sénégal. Quinze chefs de gouvernement en moins de soixante ans. Cependant, par deux fois, ce poste a été supprimé, puis remis dans l'armature institutionnelle. Pour Cheikh Diallo, Docteur en Sciences Politiques, Directeur et Fondateur de l’Ecole d’Art Oratoire de Dakar (EAO), le poste de Premier ministre est une fiction en Afrique. "Lorsqu’il existe, on veut le supprimer. Une fois supprimé, on veut le restituer", relève-t-il.
Dans cet entretien exclusif accordé à SenePlus, il revisite l’histoire politique et constitutionnelle du Sénégal, à travers la suppression dudit poste en insistant sur ses conséquences directes et immédiates. Il s'interroge par ailleurs, sur les raisons qui motivent cette décision de Macky Sall, alors qu'Abdallah Dionne aura été "un bon Premier ministre".
Voir l'entretien en intégralité.
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LES DERNIÈRES RECOMMANDATIONS DE PAPI DIOLA
EXCLUSIF SENEPLUS - La dernière discussion avec sa mère, les habits pour la tabaski, la voiture achetée à son papa - Retour sur la vie et la personnalité de Bakary Diédhiou
‘’Ina, je sors mais n’oublie pas de me réserver un bon plat de poulet que tu sais bien rôtir pour le diner. Je risque de rentrer un peu tard’’, avait demandé Bakary à sa maman en sortant de la maison familiale. C’était le 4 avril 2019, et Ina ne se doutait pas que son papi bien aimé venait de lui faire ses adieux. Papi Diola ne rentrera plus jamais à la maison, tué à coup de ciseaux dans une bagarre lors d’une danse de faux lions au quartier Grand Médine de Keur Massar.
Voir la vidéo.
LA RÉSILIENCE RWANDAISE
25 ans après le génocide contre les Tutsis, à quoi ressemble le Rwanda ? De petit pays enclavé, il est devenu un modèle économique qui fascine sur le continent, avec des taux de croissance à plus de 7% - Comment expliquer cette mutation?
25 ans après le génocide contre les Tutsis, à quoi ressemble le Rwanda ? De petit pays enclavé, il est devenu un modèle économique qui fascine sur le continent, avec des taux de croissance à plus de 7%... Comment expliquer cette mutation? Réponse avec Mehdi Ba, rédacteur en chef du site internet de "Jeune Afrique".
par Jean-Baptiste Placca
FRÈRE DE CHEF D'ÉTAT
Il est presque toujours trop tard, lorsque les chefs d’État eux-mêmes s’aperçoivent qu’ils auraient peut-être pu sauver leur régime, en mettant quelques limites aux excès ou aux abus de tel ou tel membre de leur proche entourage
Alors que le peuple algérien en a manifestement fini avec Bouteflika et vogue vers d’autres exigences, vous semblez vouloir vous attarder sur le rôle de sa famille, en particulier de l’un de ses frères, dans le naufrage de son régime. Pourquoi donc ?
Parce que ce frère, manipulateur mercantile, Saïd, faut-il le nommer, assume une lourde responsabilité dans ce que l’Algérie est devenue, ces dernières années, et dans le sort peu glorieux qui est, finalement, celui de son frère. Il a, avec quelques autres, réussi l’exploit de réduire un chef d’État à un statut de simple produit d’appel, pour pouvoir continuer à faire prospérer ses affaires juteuses, à l’abri du sceau présidentiel. Bouteflika, le président, n’était, à l’évidence, plus en état de gouverner. Mais il fallait le maintenir aux affaires, pour faire illusion. Et ce n’est pas la première fois qu’une famille abuse ainsi des faiblesses d’un chef d’État malade, pour conserver les privilèges du pouvoir, en Afrique.
Dans une interview, passée presque inaperçue, un général à la retraite, Hocine Benhadid, dénonçait, le 10 mars dernier, dans le quotidien El Watan, « l’entêtement de Saïd Bouteflika à maintenir au pouvoir son frère, malade depuis 2005, et dont la situation s’était aggravée en 2013 ». En clair, ces six, sinon ces quatorze dernières années, le président n’était plus aux commandes. Mais son frère l’était, avec quelques complicités haut placées, et une multitude d’hommes de paille opérant en son nom, dans divers secteurs économiques.
Est-ce propre à la seule Algérie ?
Non, évidemment ! En fait, la famille est généralement le talon d’Achille de nombreux chefs d’État, sur le continent. Et souvent, dans leur détermination à en finir avec les régimes qui les oppriment, les oppressent et les exploitent, les peuples en veulent parfois plus à la famille et à l’entourage proche qu’à la personne même du chef d’État dont ils veulent se débarrasser.
Et c’est plus fréquent que vous ne pouvez l’imaginer. Les Guinéens vous en diront tant, sur le rôle d’Ismaël Touré, dans les pages sombres du régime de son frère, Sékou Touré, héros continental, et néanmoins dictateur de la Guinée Conakry. Dans les affaires d’argent comme dans la cruauté vis-à-vis des détenus du Camp Boiro, le nom d’Ismaël Touré aurait mérité d’être mis en facteur…
Wassila Bourguiba, en Tunisie, n’aurait rien eu à envier à Saïd Bouteflika, en matière de camouflage de l’état réel du vrai chef de l’État. Plus récemment, nous avons tous encore à la mémoire, les récits de quelques phases de la gloutonnerie de l’épouse et de la belle-famille de Ben Ali, les Trabelsi. Kadhafi avait, certes, ses frasques et ses travers, mais il était moins concerné par les questions matérielles que certains de ses enfants, qui ont considérablement contribué à lui attirer l’antipathie de son peuple. Au Burkina, vous vous souvenez sans doute des surprenantes révélations sur le frère et la belle-famille du frère du président Compaoré.
Peut-on donc dire que l’impopularité de la famille pèse davantage dans leur chute que ne veulent l’admettre les chefs d’État eux-mêmes ?
Absolument ! Alors que Abdoulaye Wade était encore au pouvoir, et que l’on surnommait son fils, Karim, « ministre du Ciel et de la Terre », une personnalité africaine nous confiait que le père rendait, là, un très mauvais service à son fils, alors perçu comme symbolisant la dérive affairiste du régime Wade. C’est d’ailleurs pour avoir osé convoquer le fils du président à venir s’expliquer devant la représentation nationale sur sa gestion des fonds colossaux d’un sommet de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI) que l’ancien Premier ministre, Macky Sall, a été brutalement débarqué de la présidence de l’Assemblée nationale, et contraint à devenir l’opposant, qui battra finalement Abdoulaye Wade à la présidentielle de 2012. Comme le dira plus tard un de ses partisans, poète à ses heures, « un flux monarchique l’emporta, un reflux démocratique le ramena ».
Chaque fois qu’un chef d’État échoue à gérer avec lucidité l’implication de sa famille dans le pouvoir d’État, cela finit par être fatal à tout le clan. Frère, fille ou fils de président, pour certains, est une profession, tout comme belle-famille de chef d’État. Et la question est tellement sensible, que les meilleurs de leurs amis ne peuvent l’aborder avec les chefs d’État eux-mêmes, sans risquer de perdre leur amitié.
Et il est presque toujours trop tard, lorsque les chefs d’État eux-mêmes s’aperçoivent qu’ils auraient peut-être pu sauver leur régime, en mettant quelques limites aux excès ou aux abus de tel ou tel membre de leur proche entourage.
MAXIME JEAN-SIMON NDIAYE NOUVEAU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU GOUVERNEMENT
L'ancien secrétaire général de la Présidence remplace Seydou Guèye au poste
Maxime Jean-Simon Ndiaye n'est plus secrétaire général de la Présidence. Il a été remplacé par Mahammad Dionne, qui cumule ce poste avec celui de Premier ministre. Maxime Jean-Simon Ndiaye quant à lui remplace Seydou Guèye en qualité de secrétaire général du gouvernement.
LE POSTE DE PREMIER MINISTRE SERA SUPPRIMÉ
Le chef du gouvernement sortant Mahammed Boun Abdallah Dionne, reconduit à son poste avec la charge de former un nouveau gouvernement, a confirmé les informations de presse faisant état de la suppression à terme, de la primature
M. Dionne, qui assurera en même temps les fonctions de ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, a indiqué que le prochain gouvernement sera chargé de conduire la réforme devant aboutir à la suppression de chef de gouvernement, pour "mieux d’Etat" et un meilleur suivi des politiques publiques.
Le journal Le Quotidien a évoqué cette perspective dans sa livraison de ce week-end, rapportant que le président de la République "a décidé de supprimer le poste" de Premier ministre.
Le nouveau gouvernement qui sera mis en place "aura pour tâche principale et immédiate de mener cette réforme jusqu’à son adoption par l’Assemblée nationale", écrit le journal.