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29 juillet 2025
C'EST QUOI UN RECENTRAGE ORGANIQUE ?
Macky Sall semble définitivement tourner vers une révolution de Palais quand son administration parle d’un « resserrement organique » du prochain gouvernement. Éléments d’explication… d’une expression
« Le poids des mots, le choc des choix à venir », pourrait-on, ainsi, détourner un célèbre slogan. Macky Sall semble définitivement tourner vers une révolution de Palais quand son administration parle d’un « resserrement organique » du prochain gouvernement. Éléments d’explication… d’une expression.
« Le chef de l’Etat vous informe qu’incessamment sera composée une nouvelle équipe pour ce quinquennat qui démarre, constituée de femmes, d’hommes et de jeunes. Elle sera surtout marquée par un resserrement organique, un recentrage des missions essentielles autour des priorités qu’il compte imprimer à ce quinquennat », a prévenu Maxime Jean Simon Ndiaye après la démission du Pemier ministre Abdallah Dionne. Comment être explicite tout en étant laconique ? C’est une prouesse linguistique.
Réduction du nombre de ministres
L’expression « resserrement organique » interpelle en premier. Elle renvoie à « un regroupement à l’interne afin que les éléments soient plus solidaires », analyse Mamadou Ndiaye, professeur titulaire de linguistique française à l’Ucad. Cependant, le spécialiste en linguistique apporte un point de nuance en précisant que « les termes n’ont de sens que dans leur contexte ». Et dans le cas de figure d’une projection dans un futur gouvernement, un « resserrement organique » peut évoquer « la réduction du nombre de ministres afin de rendre cohérent et plus efficace le groupe donc le gouvernement ».
Depuis son arrivée à la tête du Sénégal en 2012, Macky Sall a « consommé » trois Premiers ministres et cinq gouvernements. Abdoul Mbaye fut Premier ministre du 4 avril 2012 au 1er septembre 2013. Ses trois gouvernements comptaient 25 membres (ministres et secrétaires d’Etat) pour le premier (4 avril 2012 au 28 octobre 2012), et 30 pour les deux autres (29 octobre 2012 au 14 février 2013 et 14 février 2013 au 1er septembre 2013 ).
Aminata Touré a pris le relais de l’ancien banquier entre le 2 septembre 2013 et le 6 Juillet 2014. L’ancienne fonctionnaire internationale était à la tête d’un gouvernement composé de 31 ministres et d’un ministre délégué.
39 membres
Le tout récent démissionnaire Mahammed Boun Abdallah Dionne a dirigé deux gouvernements. Le premier du 6 Juillet 2014 au 6 septembre comptait 39 membres, 30 ministres, 3 ministres délégués, 6 secrétaires d’Etat. Le deuxième du 6 Septembre 2017 au 5 avril 2019 avait en son sein 39 membres répartis entre 35 ministres et 4 ministres délégués.
Dans un langage soutenu, le président Sall donne les contours du prochain gouvernement. « En prenant la suite de la phrase, il y a le mot « recentrage ». En général, on recentre quelque chose qui est dispersée. Dans le cas de figure, on veut certainement évoquer resserrer les rangs. C’est toujours dans le même ordre d’idées que resserrement organique », note le professeur Ndiaye.
par Modou Mamoune FAYE
MAIS, POURQUOI SONT-ILS SIBETH ?
Pourquoi toutes ces attaques contre Sibeth Ndiaye qui, pourtant, n’est pas la première femme noire issue de l’immigration à accéder à de hautes fonctions au sein du gouvernement français ?
La nomination de Sibeth Ndiaye, le 31 mars dernier, comme secrétaire d’Etat, porte-parole du gouvernement, a revigoré les vieux démons du racisme en France. Depuis qu’elle a accédé à ce poste stratégique, l’ex-conseillère de presse d’Emmanuel Macron s’attire les foudres des réactionnaires de la fachosphère hexagonale. Ces derniers se sont rués sur les médias traditionnels et les réseaux sociaux pour lui balancer des propos nauséabonds qui puent le racisme et le sexisme. Certains s’en prennent à son code vestimentaire qui tranche avec le look bcbg des cadres, des ministères, d’autres font des remarques humiliantes sur sa coiffure afro. Bref, toute la panoplie langagière du parfait xénophobe franchouillard qui croit dur comme fer que les Noirs et les Arabes sont la cause de ses déboires quotidiens.
Au micro de Rtl, Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national (Rn, le parti de Marine Le Pen) pour les européennes balance tout de go : « Sibeth Ndiaye assume d’être une menteuse professionnelle », reprenant des propos que l’actuelle porte-parole du gouvernement français aurait tenus et qui, selon cette dernière, ont été complètement sortis de leur contexte. Un autre membre du Rn, porte-parole de ce parti, Sébastien Chenu, va plus loin dans la démagogie en affirmant sur Cnews : « Elle assume le fait de mentir et ça devient un marqueur de la Macronie ». Même les gauchos, d’habitude si ouverts, s’y sont mis. En apprenant la nomination de Sibeth Ndiaye, le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, a cru à un « poisson d’avril fait quelques heures trop tôt ».
Mais la palme revient à Robert Ménard, ex- secrétaire général de Reporters sans frontières, ancien gauchiste récupéré par l’extrême droite et actuel maire de Béziers. Sur Rmc, mardi dernier, il a attaqué Sibeth Ndiaye, non pas sur ses compétences, mais sur ses… origines familiales. « La légende autour d’elle, sous prétexte qu’elle est d’origine sénégalaise, laisserait entendre qu’elle ait un parcours difficile. Je vous rappelle que sa mère présidait le Conseil constitutionnel au Sénégal, c’est la bourgeoisie sénégalaise », a-t-il osé dire sans sourciller. Le hic est que les anti-Sibeth, on en trouve au cœur même de l’Etat français. « Depuis que le communiqué du remaniement est tombé, on s’appelle tous entre nous. On est sciés, pour ne pas dire dubitatifs. On ne comprend pas », a confié un conseiller ministériel au quotidien Le Parisien.
Mais pourquoi toutes ces attaques contre Sibeth Ndiaye qui, pourtant, n’est pas la première femme noire issue de l’immigration à accéder à de hautes fonctions au sein du gouvernement français ? Il y a eu le cas de Rama Yade, une autre Sénégalaise de naissance, qui avait occupé des positions plus prestigieuses : secrétaire d’Etat chargée des Affaires étrangères, puis chargée des Sports sous Nicolas Sarkozy. Peut-être que cette dernière était beaucoup plus « lisse », plus « intégrée » aux yeux des fachos. Cette phrase de l’écrivain Olivier Marteau illustre parfaitement nos propos : « On peut très bien être femme, ministre, noire et respecter la fonction et les gens. Exemple : Rama Yade », a-t-il déclaré dans un tweet.
Il est vrai que Sibeth Ndiaye, jeune femme de 39 ans, née à Dakar le 13 décembre 1979 et naturalisée française qu’en 2016, a une dégaine qui ne plaît pas à certains Français ringardisés et peu ouverts aux apports extérieurs. Elle s’habille comme elle le sent : jeans, jupes colorées et paire de baskets blanches, avec une tignasse afro ou des dreadlocks qui font gerber les défenseurs du puritanisme protocolaire. Il est tout aussi vrai qu’elle n’use pas de la langue de bois lorsqu’il s’agit de communiquer. Mais cela justifie-t-il tout ce déferlement de propos racistes dans un pays où les mots liberté, égalité et fraternité font office de devise nationale ? Et puis, ceux qui lui reprochent sa couleur de peau, son look et son franc-parler ignorent sans doute que dans son pays d’origine, elle est issue d’une famille qui symbolise toute la tolérance à la sénégalaise : un père musulman, Fara Ndiaye, ancien compagnon de lutte de l’ex-Président Abdoulaye Wade, et une mère catholique, Mireille Ndiaye, d’origine togolaise, qui a choisi le Sénégal comme pays d’adoption au point d’en devenir la présidente du Conseil constitutionnel.
Les attaques contre Sibeth Ndiaye ne datent pas de sa nomination comme porte-parole du gouvernement français. En 2017 déjà, le Canard Enchaîné lui avait reproché d’avoir été irrespectueuse envers la mémoire de Simone Veil, après le décès de cette dernière, en tweetant : « Yes, la meuf est dead » (oui, la dame est morte). Une information démentie plus tard par une enquête minutieuse du quotidien français Libération. A l’époque, Ibrahima Diawadoh N’Jim, d’origine mauritanienne et ancien conseiller de Manuel Valls, avait écrit ceci dans le Monde : « Ce qu’on reproche à Sibeth Ndiaye, c’est d’être une femme noire qui a réussi. Cette polémique relève d’un racisme insidieux encore bien présent en France ». Toute cette histoire montre, en effet, que certains Français ne se rendent pas compte que le visage de leur société a radicalement changé. Quant à Sibeth Ndiaye, elle semble bien « carapacée » face à ce déferlement de racisme. Sur Bfm Tv, mercredi dernier, elle a balancé ces propos pleins de sagesse à ses détracteurs : « Quand vous êtes une femme et qu’en plus vous êtes noire, on met toujours en doute la raison pour laquelle vous êtes là. On vous dira que c’est de la discrimination positive, que c’est un peu du hasard, que c’est le fait du prince, que c’est grâce à vos amitiés ». Pan sur le bec !
LA PRIMATURE EN SURSIS
Alors que le pays bruit des spéculations sur le nom et le profil du futur chef du gouvernement, Le Quotidien a appris que le chef de l’Etat a décidé de supprimer le poste en question - La prochaine équipe aura notamment pour tâche de mener cette réforme
Alors que tout le pays bruit des spéculations sur le nom et le profil du prochain chef du gouvernement, Le Quotidien a appris que le chef de l’Etat a décidé de supprimer le poste en question. L’équipe qui sera mise en place aujourd’hui, aura pour tâche principale et immédiate de mener cette réforme jusqu’à son adoption par l’Assemblée nationale.
Le propos est passé inaperçu dans son discours d’investiture, et pourtant Macky Sall avait annoncé la couleur. Le Président réélu avait déclaré le 2 avril dernier, après sa prestation de serment : «Je compte saisir l’Assemblée nationale afin qu’elle accompagne les changements dans la gouvernance de l’Exécutif pour un meilleur suivi des politiques publiques.» Peu nombreux sont ceux qui se sont interrogés sur le sens de cette phrase et sur les fameux changements dont parlait le chef de l’Etat. Pourtant, Le Quotidien est en mesure d’affirmer aujour¬d’hui qu’il ne s’agit ni plus ni moins que de la suppression du poste de Premier ministre.
Le nouveau chef de gouvernement qui sera nommé aujour¬d’hui, aura pour tâche principale, de faire passer cette réforme auprès de l’Assemblée nationale. Dans cet ordre d’idées, dès le premier Conseil des ministres de la nouvelle équipe gouvernementale, un projet de loi sera élaboré et adopté, en vue d’être soumis dans les plus brefs délais à l’Assemblée nationale.
Avec la majorité confortable dont il dispose à l’Assemblée, le Président peut s’assurer que son projet sera adopté et la réforme actée le plus rapidement possible. Le Pm qui sera nommé aujourd’hui devra alors rendre le tablier et laisser les membres du gouvernement rendre directement compte au président de la République.
Les exemples de Senghor et Diouf
Avec cette réforme, Macky Sall donne l’impression de faire un saut dans le passé. Ce n’est pas la première fois que le Sénégal décide de supprimer le poste de Premier ministre. La première fois, ce fut juste après la crise que le pays avait connue, avec la dualité au sommet de l’Exécutif, entre Mamadou Dia et Léopold Senghor. Victorieux de son bras de fer, le Président-poète décidera de faire pièce à l’institution primatoriale. Le pays connut ainsi un hiatus de 1963 à 1970, quand il décida de nommer Abdou Diouf à ce poste. Ce dernier, qui sera le seul Premier ministre de Senghor après Mamadou Dia, occupera la station pendant dix ans, sans interruption.
Devenu chef de l’Etat en 1981, Abdou Diouf tentera aussi l’expérience en 1983. Habib Thiam qui avait été Premier ministre, sera écarté au profit de Moustapha Niasse, qui cumulait alors le poste avec son portefeuille des Affaires étrangères. Il présentera rapidement un projet de réforme constitutionnelle à l’Assemblée nationale, pour se retrouver après, simple ministre des Affaires étrangères.
Dans les deux cas, les deux chefs de l’Etat avaient leurs objectifs, dont on peut imaginer qu’ils ne sont pas les mêmes que ceux de Macky Sall.
Fast track
Le Président Sall, tout le monde en convient, est tenu d’opérer des réformes pour pérenniser son Plan Sénégal émergent (Pse). Et il n’a que 5 ans pour produire des résultats solides et durables. Il a affirmé, dans son discours d’investiture, que «quand on aspire à l’émergence et qu’on est tenu par l’impératif du résultat, l’urgence des tâches à accomplir requiert de la diligence dans le travail. Ce qui doit être fait aujourd’hui ne peut être remis à demain». Et il avait indiqué que c’était cela, «le cap que j’entends fixer aux équipes qui m’accompagneront dans ce nouvel élan de réformes transformatives». On peut comprendre que dans ces conditions, aussi fidèle qu’il soit, le Premier ministre Boun Abdallah Dionne, pouvait difficilement apporter du nouveau dans les méthodes de gestion.
On sait que, depuis un certain temps déjà, le chef de l’Etat se désolait de la lenteur de certains de ses projets, ainsi que des lourdeurs de son Administration. Il souhaitait très clairement faire bouger les choses et avait une fois de plus déclaré : «Dans la nouvelle dynamique que je compte imprimer à la conduite des affaires publiques, j’ai la ferme intention d’inscrire toutes les actions de l’Etat en mode fast track. Nous l’avons déjà réussi pour des projets et initiatives majeurs. Il nous faut généraliser ces meilleures pratiques.»
Une fois le canevas tracé, le chef de l’Etat veut suivre ses projets au plus près. Détaché de la préoccupation d’une réélection que la Constitution lui interdit, Macky Sall sait qu’il ne pourra marquer l’Histoire que par ses réalisations et ses réformes. Il va assumer la réalisation des projets qui pour certains, pourraient le rendre impopulaire. Mais Il a dit à des proches que cette fois-ci, il va se «retrousser les manches, mettre le bleu de chauffe et descendre sur le chantier». En d’autres termes, Macky va être le Maître d’ouvrage, le contremaitre et le contrôleur. Pour cela, il va travailler avec une équipe gouvernementale resserrée, et mettra le pied à l’étrier à des compétences immédiatement opérationnelles. Le Président ne mettra pas dans son gouvernement des personnes qui viendraient pour se former à l’exercice du pouvoir.
Avantages de la disparition de la Primature
L’un des bons côtés de la suppression du poste de Premier ministre est, pour le chef de l’Etat, d’éviter de se laisser distraire par le débat sur sa succession. Le Président estime qu’en nommant quelqu’un au 9ème étage du Building administratif, il le présenterait, aux yeux de certains, comme son dauphin désigné, à l’image de Abdou Diouf avec Senghor. Cela serait, pour d’autres ambitieux, un signal pour tenter de l’abattre. Sans compter que ce Pm de son côté, pourrait se sentir pousser des ailes et essayer de placer ses hommes, au lieu de chercher à accomplir sa mission. Dans ces conditions, le chef de l’Etat risquerait de passer une bonne partie de son temps à arbitrer des ambitions au lieu de travailler. D’où cette forte parole qu’il a lâchée devant ses proches : «Il n’y a pas de place pour une compétition politique au sein du gouvernement !»
D’ailleurs, des observateurs soulignent que même le Président Wade, au plus fort de la tension entre le Premier ministre Idrissa Seck et lui, avait envisagé la suppression du poste de Premier ministre. C’était au moment du fameux coup d’Etat rampant, couché, et finalement débout, théorisé dans l’entourage du Président. Le dilemme avait été réglé avec l’emprisonnement de Idy. Mais même son successeur, Macky Sall, n’avait pas connu meilleur sort à la fin.
Gain de temps et d’argent
En évitant tous ces déboires à l’occupant de ce poste, le Président, dans sa volonté de simplifier les procédures, met également fin à de nombreux postes budgétivores, en plus d’être des goulots d’étranglement. Dans la nouvelle articulation, les nombreux services à ce jour attachés à la Primature, rendront directement compte à leur ministre de tutelle. Ce dernier de son côté, soumettra directement au chef de l’Etat. D’où un gain de temps et d’argent bien appréciable, induit par la suppression de nombreux postes.
Quid du dialogue ?
Beaucoup de personnes ont exprimé hier au journal Le Quotidien leur préoccupation quant à la sincérité de l’appel au dialogue lancé par le chef de l’Etat, à la lumière de nouveaux développements. Certains ont même affirmé à ce journal que l’on ne pouvait pas appeler à un dialogue inclusif, et décider de manière abrupte et unilatérale, d’une réforme aussi importante que celle qui touche le fonctionnement de l’Exécutif. Ce à quoi, par avance, le chef de l’Etat avait, en quelque sorte, confié à ses proches, qu’il n’y avait pas d’inquiétudes à se faire. Pour Macky Sall, «le dialogue national devra être ouvert de façon inclusive et transparente, et nous en jugerons les résultats. Si ces derniers induisent un élargissement de l’attelage gouvernemental, cela pourrait se faire à l’issue des résultats des Locales».
En attendant, la voix des urnes a parlé et la Présidentielle aura donné à Macky Sall une légitimité suffisante pour décider et agir.
LE GOUVERNEMENT CONNU AUJOURD’HUI ?
Un nouveau gouvernement va être formé «incessamment» par le président de la République. L’annonce a été faite hier par le Secrétaire général de la présidence de la République, Maxime Jean Simon Ndiaye.
Un nouveau gouvernement va être formé «incessamment» par le président de la République. L’annonce a été faite hier par le Secrétaire général de la présidence de la République, Maxime Jean Simon Ndiaye. Le Premier ministre Mahammed Boun Ab¬dal¬lah Dionne a présenté sa démission, celle de son gouvernement à Macky Sall au palais de la République.Macky : «D’ici demain, je vais devoir faire les consultations»
C’est officiel depuis hier. Le Sénégal n’a plus de gouvernement. Le Premier ministre sortant a présenté la démission de son équipe gouvernementale au président de la République. Après avoir accordé une audience à Mahammad Boun Abdallah Dionne, Macky Sall annonce la formation du nouveau gouvernement. «Je voudrais accepter cette démission du gouvernement comme le veut la tradition républicaine : après une élection présidentielle, le Premier ministre donne sa démission, celle du gouvernement. Mais je tenais aussi à vous remercier ainsi que tous les membres du gouvernement qui n’ont ménagé aucun effort pour la mise en œuvre des politiques que j’avais définies. Les résultats obtenus illustrent éloquemment ce travail collectif d’équipe. Maintenant, je pense qu’il faudra réorganiser et poursuivre l’effort qui a été entamé. D’ici demain, je vais devoir faire les consultations. Mais je tenais à vous remercier et je pense que le Secrétaire général de la Présidence pourrait faire une petite communication à ce propos», a déclaré le chef de l’Etat en recevant la lettre de démission du dernier gouvernement de son septennat.
«Une équipe resserrée et recentrée»
Et justement, Maxime Jean Simon Ndiaye a fait face à la presse en donnant une idée de la ligne du prochain attelage gouvernemental. «Le chef de l’Etat vous informe qu’incessamment sera composée une nouvelle équipe pour ce quinquennat qui démarre. Constituée de femmes, d’hommes et de jeunes, elle sera surtout marquée par un resserrement organique, un recentrage des missions essentielles autour des priorités qu’il compte imprimer à ce quinquennat», a assuré Maxime Jean Simon Ndiaye. Après avoir répété les félicitations du chef de l’Etat à l’endroit de Dionne et son équipe, le Sg de la Présidence a poursuivi la lecture du message de Macky Sall : «Le Premier ministre sortant a su donner le meilleur de lui-même en faisant porter à son projet politique la marque d’une cohérence quotidienne ancrée dans le culte du résultat et qui nous vaut beaucoup de satisfaction aujourd’hui. Le Président n’a pas manqué de souligner que durant ses 57 mois de fonction, le Premier ministre sortant a accompli avec satisfaction les charges qui lui ont été confiées. S’adressant aux ministres, le chef de l’Etat salue leur engagement déterminant dans leur secteur respectif. Le chef de l’Etat considère que leurs résultats ont été à la hauteur de leur dévouement à leur vision collective du futur. Le 6 juillet 2014, en nommant aux fonctions de Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne, il avait fait le pari juste sur un compatriote dévoué aux causes nationales, un collaborateur loyal, mais également un homme généreux dans l’effort et le travail.»
A son tour, Boun Abdallah Dionne a réitéré sa «gratitude» et sa «disponibilité» ainsi que celles de son équipe à l’endroit du chef de l’Etat. «Nous sommes venus respectueusement présenter la démission du gouvernement de la République. J’ai saisi cette opportunité bien entendu au nom de toute l’équipe qui a eu à accompagner Son excellence Monsieur Macky Sall, président de la République. Au nom du gouvernement, nous sommes venus pour réitérer nos remerciements et notre profonde gratitude pour l’opportunité qu’il a bien voulu nous offrir de l’accompagner pour servir le Peuple sénégalais sur la voie de l’émergence. A présent, c’est, comme je le disais, le temps du Président après la démission du gouvernement. Et bien entendu, le Président va mettre en place une nouvelle équipe parce qu’il s’agit aussi d’un temps nouveau. Un temps pour prendre en compte davantage les espérances de la Nation qu’il porte très bien. Ce qui lui a valu d’ailleurs sa reconduction. Je pense que, très bientôt, cette nouvelle équipe sera annoncée», a-t-il dit. Evidemment, la question ne pouvait pas manquer. «Est-ce qu’on peut s’attendre à votre reconduction ?» A cette question d’un journaliste, Boun Dionne a répondu par un petit sourire avant de quitter la salle.
LA CATHEDRALE SAINT-ANTOINE DE PADOUE FERME SES PORTES
C’est une bâtisse qui a aujourd’hui 98 ans. Mais, elle se trouve dans un état de délabrement très avancé.
IBOU MANE - (CORRESPONDANT) |
Publication 06/04/2019
C’est en 1921 que la Cathédrale Saint-Antoine de Padoue de la ville de Ziguinchor a été mise sur les fonts baptismaux par le père Jean-Marie Esvan. Ce bâtiment, qui croule aujourd’hui sous le poids des ans, a été fermé pour des raisons sécuritaires.
Finalement, la Cathédrale Saint-Antoine de Padoue de Ziguinchor a été fermée pour des raisons de sécurité. «Déjà en 2018, pendant l’hivernage nous nous débrouillons à occuper les endroits non inondés pour célébrer nos messes. Mais depuis le mois février dernier la charpente commence a cédé», informe l’Abbé Damas de la Cathédrale Saint-Antoine de Padoue. Craignant pour le prochain hivernage où tout risque, selon lui, de s’écrouler, l’Abbé Damas souligne que l’église a depuis attiré l’attention des autorités du ministère de tutelle sur cette situation. Mais en attendant et étant dans l’impossibilité de célébrer des messes au niveau de cette cathédrale, les autorités catholiques ont, par la voix de l’Abbé Damas, décidé tout bonnement de fermer l’Eglise pour des raisons sécuritaires.
Et pour pallier cette situation, Abbé Damas soutient que l’Eglise compte chercher une grande bâche de 300 à 400 places pour célébrer les messes en attendant la réfection du Bâtiment dont le coût total s’élève, selon lui, à 90 millions F Cfa. «Mais, avant la réfection générale du bâtiment par les autorités étatiques, nous comptons réaliser de manière urgente et par nos propres moyens la toiture avec le soutien des bonnes volontés», souligne l’homme d’église.
LE SAES MET EN GARDE LES AUTORITES
Des irrégularités sont notées dans le paiement des sommes dues aux enseignants du supérieur à la retraite au titre du fonds de solidarité.
C’est ce qu’a fait savoir le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) dans un communiqué tout en avertissant sur une éventuelle perturbation pouvant découler de cette situation.
Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) a constaté une irrégularité manifeste dans le paiement des sommes dues aux enseignants à la retraite au titre du fonds de solidarité. Dans un communiqué publié hier à la suite de la conférence de ses sections, le syndicat rappelle «que le fonds de solidarité sociale est un des points d’accord avec le gouvernement et est consécutif à l’augmentation» de leur «charge statutaire de travail».
Dans son document, le Saes souligne que «malgré les courriers d’instructions données» par le Premier ministre, les ministres de l’Economie, des finances et du plan, et de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, cette question n’est pas encore réglée. Les camarades de Malick Fall déplorent cette situation et dégagent leur responsabilité sur toute perturbation qui surviendra dans le sous-secteur de l’enseignement supérieur à cause de cette irrégularité.
D’après eux, ces éventuelles perturbations seront de la «responsabilité exclusive : des recteurs qui refusent de verser régulièrement leurs cotisations, du Directeur général de l’Ensei¬gnement supérieur qui ne fait pas correctement le travail de coordination, du Directeur général du Trésor pour son inertie manifeste quant à l’exécution des directives de sa hiérarchie sur la question du fonds de solidarité».
La conférence des sections du Saes a aussi identifié plusieurs difficultés dans les universités publiques. Il s’agit, selon les enseignants du supérieur membres de cette organisation, de «la détérioration des conditions d’enseignement, l’absence de moyens dédiés à la recherche, les problèmes d’infrastructures accentués par l’arrêt des constructions dans les universités, un personnel d’enseignement et de recherche insuffisant en deçà des normes de l’Unesco, un départ massif à la retraite des enseignants de rangs magistraux».
A ces problèmes s’ajoutent ceux liés aux bureaux, à l’hygiène, à l’éclairage public, et à l’absence de toilettes pour les étudiants et pour les personnels des universités, les semaines d’interruption de cours à cause des grèves des étudiants, l’absence de véhicules de liaison pour les universités multi-sites. Outre les difficultés notées sur le plan pédagogique et environnemental, il y a également celles liées à la gouvernance des universités. Dans son document le Saes fait remarquer «l’inexistence ou l’obsolescence des textes sur la gouvernance des universités au regard de la loi cadre n°2015-26 relative aux universités publiques».
De même que «la violation récurrente par le ministère en charge de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation du décret n°2016-1805 relatif à l’orientation et à l’inscription des bacheliers dans les établissements publics d’enseignement supérieur».
Parmi les problèmes soulevés par ce syndicat concernant la gouvernance des universités, il est noté «les disparités et incohérences dans la grille indemnitaire des personnels des universités, les ponctions faites par le ministre en charge de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation sur les budgets des universités validés par les parlementaires». Ces syndicalistes du supérieur déplorent aussi dans leur document «le retard dans le paiement des sommes dues aux enseignants, la non-convocation des commissions d’avancement, les problèmes sur le foncier des universités, les manquements notés dans l’exécution des contrats de performance».
«MACKY SALL DEVRAIT D’ABORD DIALOGUER AVEC SA PROPRE CONSCIENCE»
L’ancien député et président du mouvement «Agir» THierno BOCOUM, doute de la bonne foi du chef de l’Etat, qui dès l’annonce de sa victoire, a appelé l’opposition au dialogue
Visiblement, Thierno Bocoum n’est pas prêt à répondre à l’appel au dialogue du président de la République. Tout au moins, le président du mouvement «Agir» pense qu’avant toute chose, Macky Sall devrait d’abord faire une introspection avant de poser les conditions d’un dialogue sincère.
L’ancien député et président du mouvement «Agir» doute de la bonne foi du chef de l’Etat, qui dès l’annonce de sa victoire, a appelé l’opposition au dialogue. Selon Thierno Bocoum, les premiers actes de Macky Sall après sa réélection ne rassurent en rien dans la volonté de changer de cap.
A l’en croire, le licenciement des proches de Maître Madicke Niang, pour avoir soutenu et fait campagne pour un candidat de l’opposition, est un acte de mauvais augure venant de quelqu’un qui doit apaiser et réconcilier les cœurs. En vérité, dit-il, le premier acte de dialogue devrait être celui d’un dialogue entre le président Macky Sall et sa propre conscience. « Un dialogue sincère qui, souligne-t-il, lui permettra d’exclure totalement toute idée de vouloir une chose et son contraire, d’être à la fois une colombe et un faucon, de vouloir ressembler à Mandela et à Mobutu en même temps, de vouloir sortir par la grande porte et de lorgner le trou de la serrure... »
Le leader du mouvement «Agir» dit être convaincu que cet exercice fera certainement du bien à Macky Sall et leur prémunira des actes contradictoires qui commencent à jalonner son mandat. Il estime que le chef de l’Etat Macky Sall pourrait être le premier président à ne pas avoir d’opposition ou plutôt à avoir une opposition sans arguments solides. Une opposition, précise-t-il, qui s’oppose pour la forme, sans vraiment qu’il y ait matière à s’opposer.
Ainsi, ajoute-t-il, le président de la République a l’opportunité de fournir au pays ce dont des générations ont toujours rêvé : L’ère d’un Président de transition. Poursuivant, il affirme que ce président de rêve va tout remettre à plat et amorcer de vraies ruptures et rester sourd aux complaintes des lobbies et autres centres d’intérêts. Il estime également que ce président devra consacrer la séparation des pouvoirs ; honorer les populations en défendant leurs intérêts majeurs en toute circonstance, en tout lieu et face à quiconque ; s’isoler des querelles de chapelles politiques et partisanes pour faire vivre la République dans toute son essence et lui donne un sens ; préserver, pour les futures générations, ce que nos prédécesseurs nous ont légué en bien, en mieux et en valeurs.
Toujours selon lui, ce président de rêve aura l’ambition de se mesurer à Mandela et aux grands de ce monde ; il honorera son pays en entrant au Panthéon de la méritocratie mondiale et il épargnera son peuple des gaz lacrymogènes, des discours haineux, de la condescendance, de l’enrichissement illicite, de la corruption. Pour tout dire, conclut-il, « ce Président honorera les Sénégalais pour le reste de son dernier mandat, malgré ses erreurs du passé, ses péchés contre la République, ses démarches guerrières inutiles de combat contre sa propre génération, ses velléités dictatoriales, ses abus de pouvoir».
«DES INFRASTRUCTURES MARCHANDES MODERNES POUR LUTTER CONTRE L’INSTALLATION ABUSIVE DE MULTINATIONALES»
«Construire dans nos villes des infrastructures marchandes modernes, est une nécessité pour lutter contre l’installation abusives des multinationales, qui sont en train d’occuper les circuits de distribution»., selon Aliou SOW maire de Thies-Ouest
«Construire dans nos villes des infrastructures marchandes modernes, est une nécessité pour lutter contre l’installation abusives des multinationales, qui sont en train d’occuper les circuits de distribution». C’est l’avis du maire de Thiès-Ouest Alioune Sow. Il a tenu ces propos en marge de la signature d’une convention cadre avec des partenaires italiens, pour la réhabilitation du marché de Grand Thiès.
La commune de Thiès-Ouest a lancé hier le processus devant aboutir à la réhabilitation du marché de Grand Thiès. En atteste la signature d’une convention cadre entre la commune et des partenaires italiens, pour la réhabilitation du marché de Grand Thiès qui s’est tenue dans la salle des délibérations de la mairie.
Selon le maire Alioune Sow, ce projet découle d’une proposition de la municipalité. «Le Conseil municipal l’a accepté, donnant ainsi mandat au maire de pouvoir négocier avec la société Mycomp Italia. Notre position fondamentale, c’est de nous battre contre l’installation abusive de multinationales dans les circuits de distribution. Et la seule alternative, c’est de construire des infrastructures marchandes modernes qui respectent les normes d’hygiène et de sécurité». Selon Gabriele Gallina, directeur de la société Mycomp Italia et maire de Soncino, le maire Alioune Sow et son adjoint Dénéba Diouf ont séjourné en Italie. Et à l’occasion de ce séjour, «les discussions ont tourné autour de projet à réaliser à Thiès-Ouest, dans le cadre de la coopération décentralisée. Il y avait la possibilité de trouver des sociétés italiennes intéressées par un investissement à Thiès, à travers des projets bien ficelés. Le premier projet ciblé dans ce cadre était la réhabilitation de la gare routière de Thiès. Mais des obstacles ont empêché la progression du dossier».
Alioune Sow renseigne qu’après la dévolution liée à la mise en œuvre de l’acte 3 de la décentralisation, la gestion de la gare routière et des infrastructures marchandes devait revenir à la commune de Thiès-Ouest. C’est ainsi que le premier projet dans le cadre de ce partenariat avec la société italienne était la reconstruction de la gare routière et le renouvèlement du parc automobile. Le projet avait été accepté par les partenaires, mais des querelles politiques ont surgi entre la ville et la commune de Thiès-Ouest sur l’appartenance de la gare routière. La ville s’était déclarée propriétaire et cela avait fait capoter le projet.
De l’avis de Gabriele Gallina, c’est donc finalement le projet de réhabilitation du marché Grand-Thiès qui a été retenu. « Je suis satisfait et fier aujourd’hui d’avoir signé le protocole pour le compte de ce projet et notre objectif est tout faire pour le concrétiser très rapidement » a-t-il déclaré. Pour le maire Alioune Sow, l’équipe municipale ne s’est jamais découragée et c’est ainsi que l’idée a été orientée vers la réhabilitation du marché de Grand-Thiès et es partenaires italiens ont également accepté d’accompagner la commune de Thiès-Ouest dans ce projet. Le projet a été validé par le conseil municipal et un comité de suivi a mis en place par un arrêté du Maire.
Selon le maire Alioune Sow, toutes les garanties seront données pour que demain, après la réalisation des travaux, les différents commerçants puissent retrouver leurs étals et mener tranquillement leurs activités économiques. Il poursuit « notre ambition est de faire en sorte que le marché Grand Thiès réhabilité soit le premier modèle de marché d’infrastructures marchandes modèles, qui va donner aux Thiessois et aux Sénégalais l’envie d’aller faire le shopping comme ils le font aujourd’hui dans les surfaces des multinationales». A l’en croire, en attendant l’achèvement des travaux, les commerçants seront recasés dans des conditions qui puissent leur permettre de poursuivre leurs activités. Il ajoute qu’il y a le marché Indépendance de Sofraco où il y a près de 190 cantines fermées, le terrain ONCAD non loin du marché Grand Thiès peut abriter plus de 200 commerçants et même les vendeurs de poissons.
LA BANQUE MONDIALE DEBLOQUE 71 MILLIARDS FCFA POUR 5 PAYS DONT LE SENEGAL.
AID va aider le Burkina Faso, le Djibouti, le Ghana, la Guinée et le Sénégal à développer l’enseignement des Sciences, des Technologies, de l’Ingénierie et des Mathématiques (STIM) via des Centres d’Excellence Africains pour un Impact sur le développement
L’Association Internationale de Développement, à travers un financement accordé par la Banque Mondiale d’un montant de 143 millions de dollars (soit 71,5 milliards Fcfa), va aider cinq pays du continent africain à développer l’enseignement des Sciences, des Technologies, de l’Ingénierie et des Mathématiques (STIM). Le Burkina Faso, le Djibouti, le Ghana, la Guinée et le Sénégal vont accueillir des Centres d’Excellence Africains pour un Impact sur le développement (CEA-Impact). Ces centres vont s’ajouter à deux autres qui sont en cours d’exécution et qui vont porter à 456 millions de dollars le montant total de financement en faveur des CEA.
Le 27 mars dernier, la Banque Mondiale a approuvé un financement de 143 millions de dollars (soit 71,5 milliards Fcfa) sous forme de crédits et de subventions de l’Association internationale de développement (IDA). L’Institution financière internationale veut ainsi aider des pays comme le Burkina Faso, le Djibouti, le Ghana, la Guinée et le Sénégal à renforcer la qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche appliquée dans les domaines des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STIM).
Cette décision de soutenir ces cinq pays du continent africain découle d’un constat fait par la Banque Mondiale et selon lequel l’Afrique produit peu de diplômés en STIM par rapport à d’autres filières. «Le continent a besoin de développer davantage les compétences pointues dans ces domaines pour accroitre sa productivité et favoriser sa transformation économique», a indiqué dans un communiqué la Banque Mondiale. Le premier projet des Centres d’excellence africains pour un impact sur le développement (CEA-Impact) vise à améliorer la qualité et la quantité de l’enseignement postuniversitaire dans des universités sélectionnées ainsi que son impact sur le développement des pays bénéficiaires, à travers une spécialisation régionale et une collaboration dans les domaines des STIM. Ce projet de soutien à l’enseignement post universitaire vient porter à 456 millions de dollars le montant total des financements en faveur des CEA.
24 000 ETUDIANTS, 10 500 EN MAITRISE ET 2 400 EN DOCTORAT
La Banque Mondiale précise que ce projet comprend également les phases précédentes à savoir CEA1 avec 165 millions de dollars et CEA2 qui a couté 148 millions de dollars en cours d’exécution. Actuellement, 58 CEA sont opérationnels dans 45 universités réparties dans 19 pays. 24 000 étudiants y sont inscrits dont 10.500 en année de maitrise et 2.400 en doctorat. D’après la Banque Mondiale, 34 programmes de ces centres sont certifiés conformes aux normes internationales de qualité. Cela démontre que l’enseignement supérieur africain répond aux standards internationaux. «Dans le cadre de ce programme régional, chaque pays se spécialise dans un ensemble de disciplines et encourage les échanges d’étudiants et de professeurs, de sorte qu’un plus grand nombre de disciplines soient couvertes.
Les CEA établissent également de solides partenariats régionaux et internationaux pour améliorer la qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche», indique Rachid Ben Messaoud, directeur de la Coordination de l’Intégration régionale en Afrique de l’Ouest.
Pour Ekua Bentil, spécialiste de l’éducation et coresponsable du projet, le projet ACE-Impact répond aux besoins du continent en matière de compétences scientifiques et techniques pour assurer son développement industriel. C’est pourquoi, dit-il, son équipe est heureuse de contribuer à relever les principaux défis auxquels est confronté le secteur de l’enseignement supérieur en Afrique, afin qu’il puisse mieux participer aux priorités du développement régional.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, ABDOU FALL
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COMMENT GOUVERNER JUSQU'EN 2035
EXCLUSIF SENEPLUS - L’avenir de Benno, les réformes économiques, la question de l’emploi et de l’employabilité des jeunes, l’alternance générationnelle - Les grands axes de la phase 2 du PSE
Images et montage de Mamadou Sene et Fatou Sene |
Publication 06/04/2019
Au moment où les différents alliés de Benno Bokk Yaakaar s’interrogent sur leur avenir au sein de la coalition, l'éditorialiste de SenePlus, Abdou Fall soutient qu’il faut trouver un consensus fort pour continuer à gouverner ensemble. ‘’Il faut qu’on travaille pour trouver un accord autour d’un pacte pour gouverner ensemble jusqu’à l’échéance 2035’’, suggère l'ancien ministre, exhortant les membres de la coalition à un bilan d’évaluation de leur compagnonnage.
‘’Je ne suis pas dans une logique de relève générationnelle. Je suis dans le logique des dialogues intergénérationnelles parce que chaque génération à quelque chose à apporter aux autres. Et c’est justement dans cet enrichissement mutuel qu’une société mobilise tout son potentiel pour accroitre ses chances de succès’’, déclare Abdou Fall qui pense que c’est l’approche qui correspond mieux au Sénégal.
Sur le model démocratique, l'éditorialiste de SenePlus estime qu'il faut un model plus consensuel afin que les uns et les autres se mobilisent pour atteindre les objectifs de façon volontariste. Ce qui implique selon lui un dialogue comme celui proposé par le président Macky Sall.