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29 juillet 2025
SEYDINA ISSA THIAW LAYE «EXORCISE» LA SOCIETE SENEGALAISE
Cambéréne a accueilli hier la cérémonie d’ouverture du 139e Appel de Seydina Limamoulaye, occasion pour le coordonnateur de l’Appel et fils du Khalife, Seydina Issa Thiaw Laye, de tenir un discours de vérité à l’endroit de la société sénégalaise.
La cérémonie d’ouverture du 139e Appel de Seydina Limamoulaye a vécu hier. Tout de blanc vêtus et assis à même le sol, les disciples ont littéralement bu le discours moralisateur délivré par Seydina Issa Laye comme à son habitude. Connu pour son franc-parler et ses discours rassembleurs, le fils du Khalife Abdoulaye Thiaw Laye a tenu en haleine l’assistance à travers un véritable cours magistral. «Les contradictions sont consubstantielles à toute société humaine.
Et dire que tous les êtres sont égaux n’est que du verbiage», déclare le conférencier pour camper le débat. Il comprend mal le fait que des musulmans, qui finissent chacune de leurs prières en demandant la paix, attendent la veille des élections pour exiger qu’on la cultive. A la suite de cela, il a invité les Sénégalais à avoir le culte du travail, seul gage de leur prospérité. «Les jeunes Sénégalais doivent sortir de leur fatalisme et de leur manque d’ambition», affirme le petit-fils de l’imam Mahdi. Très en verve, il s’en est pris à ceux qui essaient de semer la zizanie entre les différentes confréries en qualifiant certaines de minoritaires et d’autres de majoritaires. D’autant qu’il s’agit de propos de nature à saper la cohésion sociale. «Nous sommes dans un pays laïc où il y a toutes les obédiences religieuses», rappelle Seydina Issa Laye Thiaw qui n’a pas manqué de décrier les discours misogynes des hommes tendant à rabaisser la femme. «Sur le plan des compétences et des diplômes, les femmes et les hommes sont d’égale dignité», indique l’islamologue qui s’est également exprimé sur l’affaissement des valeurs.
D’autant que, souligne t-il, les jeunes adoptent des comportements qui sont le fruit de la mondialisation. «Chaque jour, les médias nous rapportent des crimes odieux et des assassinats», dit-il. Par ailleurs, il a invité la classe politique à dialoguer même si des conflits ne peuvent pas manquer entres pouvoir et opposition. Rappelons que la cérémonie de clôture est prévue demain à Yoff.
«JE SUIS PRET A FAIRE DE LA POLITIQUE, SI C’EST POUR LE DEVELOPPEMENT DU SENEGAL»
Trouvé dans son refuge culturel à Mbounka Bambara (dans la commune de Diamniadio) où il a installé son studio et sa radio «Tempo Fm», Baba Beydi Maal s’est prêté volontiers aux questions de «L’As ».
Entretien réalisé par Aïssatou DIAO KANE et Maïmouna SANE |
Publication 06/04/2019
Artiste musicien, Baba Maal a récemment fait une sortie fort remarquée pour condamner avec la dernière vigueur le massacre des Peuls au Mali. Ambassadeur de la Paix évoluant sur la scène musicale nationale et internationale, il porte le combat contre la crise qui s’étend dangereusement dans les pays limitrophes du Mali. Originaire de Podor dans le Fouta Tooro, le lead vocal du groupe de «Dandee Leenol» prépare une tournée africaine et internationale, en prélude à la célébration de ses 35 ans de carrière. Trouvé dans son refuge culturel à Mbounka Bambara (dans la commune de Diamniadio) où il a installé son studio et sa radio «Tempo Fm», Baba Beydi Maal s’est prêté volontiers aux questions de «L’As ».
«L’AS» : Récemment, vous avez dénoncé le massacre des Peuls au Mali. Au-delà de l’indignation, que comptez-vous faire concrètement pour contrecarrer cette barbarie?
Baba Maal : Je compte sensibiliser, alerter, avertir et informer les peuples pour qu’on trouve ensemble des solutions endogènes face à la crise humanitaire qui prévaut au Mali. Parfois, il y a beaucoup d’amalgames dans ce qui nous arrive. Quand quelque chose arrive à n’importe quel peuple, il faut prendre de la hauteur. Cela dit, je condamne fermement la cruauté qu’on fait subir à nos parents Peuls au Mali. Je condamne les actes barbares et les actes de violence perpétrés contre des vieillards, des femmes, des enfants, bref contre l’Etre Humain. Au-delà de cette condamnation, nous disons «STOP». Il est question de prendre de la hauteur et de voir comment faire pour que cette situation ne se reproduise plus. Il temps d’informer et d’éduquer la jeune génération africaine. Lui dire d’où nous venons et tout ce qui a pu exister de bien entre les peuples. Il faudra aussi lui raconter que les Peuls et les Dogons ont toujours cohabité. El Hadji Omar Foutiyou Tall, quand il a été assiégé, il avait envoyé son fils auprès des Dogons parce qu’ils étaient ses amis. Bien qu’ils ne soient pas de la même communauté, les Dogons l’avaient toujours bien accueilli. Ce qui signifie que ces deux peuples vivaient en parfaite harmonie. Si ce conflit surgit actuellement au Mali, on doit se poser la question à savoir : «quel est le déclic ?». Y a-t-il une main cachée qui divise les deux peuples ? En tant qu’Africains, nous devons être vigilants en cette période où le continent est devenu un nouveau marché. Les gens sont attirés par son expansion économique, ses potentialités minières et énergétiques et surtout par sa culture. Donc, cultivons la paix et soyons vigilant.
Que pensez-vous du concept «Neddo ko Bamdoum» reproché à tort et à raison au régime de Macky Sall?
«Neddo ko Bamdoum», on le trouve dans toutes les langues. En wolof, cela veut dire : «Nit, Nit Moy Mookom». Même en dehors du continent africain, chez les français, on dit souvent: «Le sang appelle le sang». C’est plutôt culturel. Dans le groupe «Daande Leenol» à travers une chanson, j’ai beaucoup parlé de «Bandiirado» en poular qui signifie «mon parent». Il y a un des paragraphes où je dis : «toi qui veux la paix, où que tu sois, considère-toi comme quelqu’un qui fait partie de moi, comme celui qui fait partie de ma communauté. Toi qui respecte l’être humain, qui que tu sois, considère que je te considère comme mon parent. Donc, tout ceux qui partagent les mêmes valeurs, que cela soit culturelle, les aspirations font partie de la même communauté». Donc, le «Neddo Ko Bamdoum», c’est même au-delà des Haal Poular, c’est tous ceux qui inspirent à une certaine vision.
Dans de nombreux cas, la culture a servi de levier pour promouvoir la paix et la stabilité. En tant qu’artiste Halpular, quelles actions prévoyez-vous de mener pour stopper l’éthnicisme qui gangrène la sous-région ?
Il faut d’‘abord amener les différentes communautés à se rapprocher les unes des autres, et à s’asseoir autour d’une table. La culture a toujours joué ce rôle de régulateur. C’est vrai que l’être humain est parfois têtu. Ou il a tendance, quand ça marche, à oublier là où il devait s’adosser. Je me rappelle à un certain moment, j’avais senti le même danger en Mauritanie. Et je me suis dit qu’il fallait lancer un message aux communautés vivant de part et d’autre du fleuve Sénégal. Avec ma sœur Dimi Mint Abba, nous nous sommes donnés la main. Ainsi, j’ai invité Dimi Mint Abba à deux de mes anniversaires à Sorano. En retour, elle m’a invité en Mauritanie pour montrer aux maures et aux négros africains que la culture nous unissait. Tout le monde était content. Les gens ne prêtent pas souvent attention aux messages que nous délivrons. Au lieu de creuser un tout petit peu pour trouver les symboles qui sont attachés à certaines de nos actions, ils préfèrent se concentrer sur les festivités. Tout récemment quand on célébrait l’anniversaire du «Dande Lenol», j’ai pris le soin d’inviter des artistes venant de toutes les communautés pour ne pas accentuer l’idée du repli identitaire surtout à un moment on parle beaucoup de «Neddo Ko Baddum». Ainsi, je n’ai invité qu’un seul artiste Halpular et c’était Abou Diouba Deh. Les autres invités de marque étaient mes sœurs Kiné Lam, Daro Mbaye, Soda Mama Fall et Thione Seck. Wally Sall est venu nous rejoindre sur scène. Pourtant, les Halpulars étaient venus voir Baba Maal avec son répertoire qu’ils connaissaient, mais j’ai voulu donner l’exemple en donnant la main à d’autres artistes d’autres communautés parce qu’il y avait quelque chose qui était en train de se passer. Je pense élargir cela dans la sous-région. Si demain, on organise quelque chose avec des Maliens, des Guinéens, des Burkinabè, et qu’on se dise qu’on a besoin de léguer aux nouvelles générations une Afrique unie. Ainsi, quelque chose de bien se produira pour nous tous.
Vous faites la fierté de la musique africaine et sénégalaise. Quel est votre secret ?
Je n’ai même pas de secret. (Rires). Si je pouvais dire un secret, je dirais que j’ai un peu de chance comme peut-être beaucoup de musiciens de ma génération. Je peux citer : Salif Keita, Youssou Ndour, Ismaël Lo, Thione Seck et tous les autres. Nous sommes venus sur la scène musicale à un certain moment très particulier où l’Afrique était encore là. On était proche des familles. Et on avait la chance de voyager et de retrouver cette culture qui est restée notre première force à chaque fois que nous montons sur scène. Mansour Seck et moi, à chaque fois que nous entrons dans un studio ou qu’on nous amène un projet, ou que nous montons sur la scène, nous avons toujours ce que je pourrai appeler un grenier rempli d’éléments qui pourraient être une découverte pour la jeune génération et pour le monde. Ce qui m’a surtout aidé, c’est que j’ai très tôt compris qu’il fallait être très professionnel, malgré le fait qu’on vienne de l’Afrique. C’est pourquoi une fois à Paris, je me suis inscrit au Conservatoire pour renforcer mes connaissances dans le domaine de la musique. De retour au Sénégal, j’ai monté l’orchestre «Dande Lenol». C’était un projet culturel. Mais il fallait tant bien que mal le structurer autour de moi et avoir une démarche très professionnelle par rapport au métier. C’est ainsi que nous avons compris comment fonctionne l’industrie de la musique. C’est très important pour pouvoir se frayer son chemin et savoir comment parler aux producteurs, aux agents, aux maisons de disques, et savoir exactement comment négocier dès qu’on commence un produit jusqu’à sa finition.
Quels conseils donneriez-vous à la nouvelle génération de musiciens ?
C’est un peu difficile pour cette jeune génération qui est très talentueuse, très créative et qui a une certaine volonté. C’est une génération qui n’a pas peur de se positionner sur la scène nationale. Mais comme je l’ai dit tantôt, le talent à lui seul ne suffit pas. Il faut que la chance y soit. Auparavant, il faut travailler selon les besoins du marché. On ne peut pas nier l’aspect «Showbiz», quand on parle de musique. On parle d’industrie de la musique. Quand on sort du carcan de la musique traditionnelle qu’on fait dans le pays et qu’on veut faire quelque chose de très sérieux, il faut avoir à l’esprit qu’il y a une très grande compétitivité sur la scène internationale. La preuve, la musique sénégalaise était au-devant de la scène pendant des années, mais force est de constater qu’aujourd’hui que les Maliens nous devancent. Des chanteurs comme Fatoumata Diawara sont en train de jouer sur toutes les grandes scènes et les grands festivals. La musique du Nigeria est en train de faire le tour du monde. Pourquoi la musique sénégalaise est à la traine? Qu’est-ce qu’il faut faire ? Comment restructurer cette musique, la simplifier, faire de sorte que n’importe qui ne puisse y avoir accès ? Cela demande vraiment un travail sérieux. On a l’essentiel, beaucoup de rythmes, beaucoup de mélodies, mais il faut simplifier la musique. Je dirai aux jeunes de ne pas avoir peur d’aller vers tout ce que la technologie nous offre. Il ne fait pas se dire qu’on est des Africains et que la technologie c’est pour autres.
Que pensez-vous de la rivalité entre les jeunes artistes ?
La rivalité doit être saine. A notre époque, nous avions fondé une association qui s’appelle «Benne Loxo» (une seule main). Il y avait Thione Seck, Youssou Ndour, Oumar Pene, Ismael Lo, notre sœur Kiné Lam et moi. Nos managers avaient aussi une association des managers pour accompagner cette association «Benne loxo». C’est à peu près ce que les Jamaïcains ont fait un certain moment. Il y avait Bunny Spear, Bunny Waliers, Bob Marley, Peter Tosch. Ils étaient tous ensemble pour promouvoir la musique jamaïcaine. Et au sortir de cela, chacun récolte ce que la chance lui offre. Certes, Bob Marley était le plus connu mais ils ont commencé à promouvoir la Jamaïque ensemble. Et nous c’était la même chose, quand on allait sur la scène, chacun rivalisait avec l’autre pour montrer tout son talent et sa potentialité. C’était une rivalité saine. Au lieu de se faire la guerre, tout le monde s’appréciait. Si la jeune génération comprend cela, elle peut avoir une rivalité très saine qui peut être bénéfique pour la musique. La rivalité malsaine ne fait qu’amoindrir les chances des uns et des autres. Quand la musique sénégalaise marche, elle marchera pour tout le monde. C’est bien que les jeunes prennent des initiatives du genre, chanter ensemble sur des questions d’intérêt général. Par exemple, il faut aller dans un studio pour faire le plaidoyer à travers la chanson sur des questions environnementales.
Vous avez chanté dernièrement dans «Black Panther». Comment avez-vous été choisi?
Cela s’est fait de fil en aiguille. C’est le producteur de mon dernier album «Traveller» qui m’a mis en contact avec l’équipe qui travaillait sur le film. Celle-ci était en partance pour l’Afrique pour écrire la musique du film «Black Panther». Et mon producteur leur a fait savoir que vous ne pouvez pas manquer d’aller voir Baba Maal pour deux raisons : D’abord, vous voulez aller vers une culture beaucoup plus profonde que Baba Maal a su sauvegarder, ensuite la deuxième chose, Baba Maal a fait beaucoup de musique de films. Le dernier en date avant «Black Panther» c’était «La Chute du Faucon Noir» et «Exodus». Tous ces deux films ont été réalisés par Ludwig Scott qui s’est inspiré de ce que j’avais fait avec Peter Gabriel dans «Passion» pour dire que je veux à peu près la même chose, la même voix qui accompagne par exemple l’histoire entre les Américains et les Somaliens. C’est en raison de toutes ces considérations qu’on leur a recommandé Baba Maal. Ils sont arrivés là, je pensais que je devais les aider tout simplement pour la création de la musique, mais ils étaient beaucoup plus intéressés par ma voix. Je pense qu’il y a comme cela en Afrique des voix qui vraiment se prêtent au cinéma, je dirai par exemple la voix de Salif Keita qui rappelle l’espace, l’Afrique de l’intérieur.
Y a-t-il une spécificité entre cette musique de film et les autres genres musicaux?
C’est toujours très excitant de faire de la musique de film qui est totalement différente avec ce que je fais avec mon orchestre : Répéter puis entrer au studio pour sortir un Cd. La musique de film, c’est surtout les sentiments. Vous regardez les images, on vous dicte le script. On vous dit qu’il y a des êtres humains qui jouent des rôles. A l’image d’acteur, on vous demande d’interpréter un rôle. Et là avec le micro, on peut même vous demander de ne pas sortir des mots. Uniquement avec la voix, on peut vous demander de ressortir de l’amour, de la peur, de la colère, un cri de combat de bataille. Je l’ai fait dans les jeux vidéo «Far Cry» où il y avait beaucoup de violences et pendant deux jours, on m’a demandé de ne point sortir de mot. Il fallait que je regarde les scènes et par ma voix décrire le sentiment que cela génère. Si c’est une scène d’amitié, il faudrait que celui qui regarde le film et qui n’entend que ta voix puisse sentir de l’amitié rien que par la voix. C’est une autre expérience un challenge. J’aime les challenges faire ce que je n’ai pas encore fait et j’ai pris goût à faire de la musique de film.
Pensez-vous faire une carrière dans le cinéma comme acteur?
Ah oui pourquoi pas. J’aurai bien aimé (rires). Je pense qu’il y aura un essai avec l’aventure ambiguë de Cheikh Hamidou Kane d’abord. On m’a saisi pour le casting pour interpréter le personnage de Thierno, entre autres rôles qui me sont proposés. Tous ces rôles me plaisent, je veux le faire. S’il y a d’autres films en dehors du Sénégal ou de l’Afrique, je suis prêt à le faire parce que j’ai fait du théâtre avec Mansour Seck et Mbassou Niang. C’est le théâtre qui nous a amenés vers la musique. A Podor qui est une ville très théâtrale, on avait commencé à monter sur la scène en interprétant des comédies. Cela allait bien avec la musique. C’est de là qu’on a reconnu ma voix pour me dire que je pouvais continuer à faire de la musique. Comme je l’ai fait, c’est toujours en moi et je voudrai bien le refaire.
Qui est-ce que vous avez éprouvé après la distinction que vous avez reçue ?
Je ne remercierai jamais assez le compositeur Ludwig Goranson. Quand on parle de musique de film, le compositeur est la personne la plus importante. C’est quelqu’un qui respecte les artistes qui me respecte beaucoup et qui apprécie ce que je fais. Je remercie Dieu surtout de l’avoir mis sur mon chemin parce que je pouvais faire beaucoup de musique de films et ne pas tomber sur ce film qui a enflammé le monde à sa sortie.
Quel sera votre prochain défi dans la musique?
Je suis en train de préparer une tournée internationale qui va nous prendre peut- être un an pour célébrer les 35 ans du Dande Lenol. Cela se célèbre. On veut aller à la rencontre des Sénégalais de la diaspora et des mélomanes africains sur le continent que ce soit au Gabon au Congo, en Côte d’Ivoire, au Mali et dans d’autres pays. Aller retrouver cette même diaspora en Europe et aux Etats Unis et enfin venir clôturer ici au Sénégal. C’est un tableau important ce qui veut dire qu’en marge de ces tournées que nous devons faire, je vais sortir deux à trois albums. Un des albums sera mon album international avec ma maison de disque. Depuis «Télévision», je n’ai pas encore sorti d’album. Je suis en train d’écrire des titres et j’enregistre petit à petit. Je veux sortir un album en collaboration, avec beaucoup de jeunes artistes à qui je fais confiance. Je peux citer Carlou-D, Takeifa, Kane Diallo le fils à Mbassou Niang, entre autres. Je peux même citer Maréma si elle veut. Je veux faire quelque chose avec cette génération pour leur permettre d’avoir une certaine opportunité. A un certain moment, j’ai fait quelques choses de similaires avec le Positive Black Soul dans Far In Fouta. Je veux réitérer cela avec un plus grand nombre d’artistes pour leur donner une opportunité d’être vu à côté de moi. Peut-être que cela leur ouvrira des portes. L’autre album que les fans réclament, c’est de la musique typiquement traditionnelle, classique que les Sénégalais aiment beaucoup comme Baayo ou comme Diamdeli. J’ai trois albums à réaliser Insha- Allah d’ici la fin de la célébration de cet anniversaire, aussi en même temps préparer la prochaine édition des Blues du fleuve au Fouta. C’est un festival qu’on ne peut plus laisser tomber, qui a pris une certaine envergure.
Est-ce que Baba Maal pense à la relève?
Pour l’artiste, tant que le talent est là, tant que l’art est là, il fera toujours de l’art. Je l’ai dit, je ne danserai plus comme avant, je vais apporter dans l’orchestre une nouvelle génération pour amener plus de sensation dans le groupe. Mais, après la célébration de mes 35 ans de musique, je serai moins présent. Je me consacrerai beaucoup plus à la musique de films ou dans le studio, pour donner beaucoup plus d’espace à la jeune génération. Parce que tant que je serai sur la scène, ils ne pourront pas peut être s’affirmer. Il faut quand même leur faire de la place. Je serai toujours là en éclaireur et pour préserver ce que l’on a déjà construit.
Baba Maal pense-t-il faire de la politique?
Rires... Les gens m’ont posé cette question à plusieurs reprises. J’ai toujours mes convictions. Mais pourquoi pas, si un jour, je devais faire de la politique pour défendre ma vision du Sénégal de demain ? Parce qu’on a toujours une vision. Par exemple, je peux prendre le cas du développement, j’ai une association qui s’appelle Namka qui œuvre dans l’agriculture, l’élevage et la pêche. Si cette vision du développement que j’ai pour la pêche l’élevage, la technologie et l’agriculture passe par le besoin que je fasse de la politique, pourquoi pas. Si cela s’impose pour le développement du Sénégal alors je le ferai. Mais, a priori ce n’est pas parce que je ne peux plus faire de la musique. S’il y a nécessité de faire de la politique, je la ferai. Parce qu’après tout, je suis prêt à tout pour le développement du Sénégal.
Que pensez-vous du bilan du premier mandat du Président Macky Sall?
Je pense que c’est un bilan très positif. C’est la raison pour laquelle, les Sénégalais l’ont réélu. S’il avait fait un autre bilan, les Sénégalais sont très matures. Ils ont atteint un niveau de maturité où personne ne peut les tromper. On a beau parler, mais il y a une certaine tranche de Sénégalais qui ne sont pas dans les partis politiques, mais qui ne se laisse plus faire, et je pense que c’est cette tranche de Sénégalais qui a le plus voté. Un premier mandat est toujours un premier pas, il reste un autre pas, et il faut lui accorder une chance de finir ce qu’il a déjà commencé à savoir amener le Sénégal vers une autre dimension. Et le prochain président qui viendra après lui va peut-être continuer ce qui restera et le Sénégal se construira ainsi.
Pour ce deuxième mandat, quelles sont vos doléances en tant qu acteur culturel ?
Je demanderai au Président de la République de penser beaucoup plus aux artistes dans leur globalité. Je pense pour tous ces projets qu’il est en train de mettre sur pied. La culture a un grand rôle à jouer, d’abord pour informer les gens. C’est bien de faire une campagne de propagande a travers les medias pour tous ces projets, mais si on utilise la culture qui fait la promotion de tel ou tel projet pendant six mois environs, les populations seront beaucoup plus avertis et seront prêtes à épouser le projet bien avant sa réalisation et vont se sentir dans tout ce qui se fera. On parle de cohésion sociale et je pense qu’on devrait laisser les acteurs culturels jouer ce rôle. Et pour cela, il faut que les acteurs culturels soient bien équipés. On a besoin d’avantage de structures où les artistes peuvent évoluer, pas seulement les musiciens, mais les peintres, les sculpteurs et les comédiens. Il faut penser créer des écoles de formation en cinéma pour que les jeunes désireux de se lancer dans le cinéma y entrent pour étudier les rudiments de ce métier. Comme les gens de l’AMS (Association des Métiers de la Musique du Sénégal), sont en train de se pencher dans beaucoup de choses, il faut penser à comment sécuriser le métier de l’artiste, comment faire de telle sorte que l’artiste ait une assurance dans sa vie. On a vu des artistes qui sont arrivés à un certain âge de leur vie, tomber malades. Leurs derniers moments sur terre sont des moments très pénibles, mais l’artiste qui accompagne des générations et des générations ne doit pas sombrer comme cela à la fin de sa vie. Il doit être reconnu, respecté et accompagné. C’est une façon de lui dire merci. Il n’y a pas quelqu’un qui n’a pas été bercé par Ndiaga Mbaye et tant d’autres disparus, mais DIEU seul sait comment vivent leurs familles maintenant. Nous attendons le Président pour son appui dans ce domaine.
Pourquoi n’avez-vous pas mis en place un groupe de presse pour porter vos projets ?
On a une radio qui est là (la radio se trouve chez lui) qui s’appelle Tempo Fm d’abord. C’est intéressant. Cela nous intéresse de disposer d’un organe de presse et c’est même imminent pour accompagner pas simplement Baba Maal. Parce que maintenant, il va falloir promouvoir tout ce qu’on est en train de faire de bien, mais aussi pour donner notre opinion par rapport à la marche du monde. Quand on dit organe de presse ce n’est pas simplement pour le Sénégal, mais c’est pour montrer à la face du monde, notre vision de la vie et de tout ce qu’on aimerait défendre. On s’y attèle on ne sait pas quand exactement, on dira c’est un groupe de presse de Baba Maal, mais peut-être ce sera une collaboration avec d’autres groupes de presses pourquoi pas «L’As» ou d’autres structures…
Vous avez arrêté le folklore ces derniers temps, pourquoi ?
Je sais que les fans le réclament. C’est pour cela que je me suis dit que je vais tout faire pour sortir un album typiquement folklore lors de la célébration des 35 ans de l’orchestre. D’ailleurs, j’ai commencé à enregistrer des titres avant hier. J’avoue que j’aime bien ce style musical et c’est la musique qui occupe beaucoup plus de place dans mon cœur quand je suis sur scène.
«LE SYTJUST N’EST PAS AU BORD DE L’IMPLOSION»
Le secrétaire général dudit syndicat, Me Aya Boun Diop, explique que malgré les voix discordantes qui s’élevaient les semaines passées, le syndicat n’est pas au bord de l’implosion.
Le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) a tenu hier, vendredi 5 avril 2019, un point de presse pour annoncer la tenue d’un congrès pour les 14, 15 et 16 juin 2019 à Saly. Le secrétaire général dudit syndicat, Me Aya Boun Diop, explique que malgré les voix discordantes qui s’élevaient les semaines passées, le syndicat n’est pas au bord de l’implosion.
«Après avoir rencontré les membres du bureau exécutif national, on a décidé de tenir le congrès du Sytjust les 14, 15 et 16 juin prochain à Saly », a annoncé le secrétaire général du Sytjust Me Aya Boun Malick Diop, lors de la conférence de presse tenue hier, vendredi 5 avril au Palais de justice de Dakar. Lors de cette rencontre à laquelle prenaient part les membres bureau exécutif national, M Diop explique : «« Il y a quelques jours de cela, le Sytjust a parlé à travers quelques voix discordantes mais c’est dans l’ordre naturel des choses.. Notre organisation regroupe des cadres donc c’est tout à fait normal qu’il y ait le choc des idées. C’est seulement des signaux qui montrent que nous avons un syndicat dynamique et qui regroupe des cadres capables d’aborder la contradiction quand c’est nécessaire». Toutefois, a affirmé le secrétaire général du Sytjust, « Ces débats de la semaine dernière ne sont pas des prémices de l’implosion du Sytjust ».
Pour le secrétaire, le syndicat en est sorti plus fort et plus uni que jamais. Interrogé sur le prolongement de son mandat, Me Aya Boun Malick Diop dira : «ce qui a valu le prolongement de mon mandat qui devait se terminer le 30 mars 2017, c’est ce qu’on appelle en droit l’état de nécessité, nous avions beaucoup de revendications ». En effet, le 19 mars dernier, les membres du bureau exécutif national avaient annoncé la tenue d’un congrès extraordinaire, ce 6 avril, parce qu’ils pensent que le bureau doit être renouvelé. Le mandat du secrétaire général était en fait expiré depuis le 30 mars 2017. Me Ngoné Diop, greffier au tribunal de grande instance hors classe de Dakar et membre du bureau exécutif national du Sytjust ira dans le même sens que son secrétaire général. « Il n’y a jamais eu de problème car le Sytjust et les membres du bureau exécutif national sont des frères », a-t-elle affirmé.
Avant d’ajouter : «Si nous avions annoncé la tenue d’un congrès extraordinaire, c’était pour pousser le Sytjust à choisir une date. Parce qu’à un moment donné, on ne pouvait plus se taire car le mandat du secrétaire général était dépassé de loin et le bureau exécutif national n’arrivait pas à trouver une date. Il fallait donc que des voix s’élèvent, nous avons représenté des camarades, nous avons choisi d’harmoniser les positions même si tout le monde n’était pas d’accord du fait qu’on aille voir le Sytjust. C’est ce qu’on a réussi en fixant les dates du 14, 15 et 16 juin 2019 à Saly. On essaie de sécurisé ces dates. Nous allons travailler en vue du congrès en renouvelant les cellules de base, en vendant les cartes au niveau de toutes les juridictions du Sénégal».
LES DOSETTES D'ALCOOL EN VOGUE CHEZ LES ADOLESCENTS
-(SénéPlus.com,Dakar) Les ravages des dosettes d’alcool appelés « jakarta » chez les adolescents.
C’est devenu la mode chez les jeunes adolescences, les dosettes d’alcool très prisées et vendues comme de petits pains.
Après le parifoot un jeu de paris devenu le passe-temps favori des jeunes dans les quartiers populaires, c’est au tour des dosettes d’alcool « Jakarta » qui sont en train de tuer à petit feu les adolescents dans l’indifférence générale.
Certains exigent l’interdiction de la vente de ces dosettes et invitent les parents à plus de vigilance.
LE MAIRE MANSOUR FAYE DONNE UN ULTIMATUM D'UN MOIS
"Je donne un mois à tous les propriétaires de carcasses de les enlever, sinon la commune prendra les dispositions nécessaires pour les enlever et leur fera payer les frais de cet enlèvement"
C'est en marge de la célébration du défilé du 04 avril que le premier magistrat de la ville de Saint-Louis s'est voulu strict et catégorique par rapport à la situation de sa commune. Il donne un ultimatum d'un mois aux populations, notamment celles propriétaires de carcasses de véhicules ou de toute autre chose encombrant les voies publiques de les retirer. "Je donne un mois à tous les propriétaires de carcasses de les enlever, sinon la commune prendra les dispositions nécessaires pour les enlever et leur fera payer les frais de cet enlèvement. Donc, dans un mois, nous allons enlever de la ville toutes les carcasses de véhicules et autres ferrailles, dégager les axes et voies publiques et les amener hors de la ville probablement au niveau du centre d'enfouissement technique", a martelé le Maire Mansour Faye.
Une mesure qui, selon lui, va dans le sens de mieux améliorer le cadre de vie de la ville tricentenaire. A cela s'ajoute aussi la question de la gestion des ordures qui reste confrontée à un problème de logistique. " C'est vrai que nous avons des problèmes de logistique mais je donne un délai de six mois pour rendre la ville propre ", a-t-il ajouté tout en mettant l'accent sur la sensibilisation. C'est ainsi que des moyens appropriés seront dégagés pour redonner à la ville de Saint-Louis son lustre d'antan.
MACKY SALL POUR UN RESSERREMENT ORGANIQUE
Tout en adressant un satisfecit au Pm sortant, Macky Sall, par la voix du Ministre Secrétaire général de la Présidence de la République, Maxime Jean Simon Ndiaye, a annoncé incessamment un gouvernement marqué par un «resserrement organique».
Le Sénégal est sans gouvernement. Le Premier ministre (Pm), Mahammed Boun Abdallah Dionne a présenté sa démission au président Macky Sall hier, vendredi 5 avril, tout en gardant le suspense sur sa reconduction ou non. Tout en adressant un satisfecit au Pm sortant, le chef de l’Etat Macky Sall, par la voix du Ministre Secrétaire général de la Présidence de la République, Maxime Jean Simon Ndiaye, a annoncé incessamment un gouvernement marqué par un «resserrement organique».
Va-t-il, en fin de compte, tenir sa promesse faite avant son élection à la tête du pays en 2012, notamment d’avoir une équipe gouvernementale de 25 ministres ? C’est la question qui taraude les esprits de bon nombre de Sénégalais qui ont écouté hier, vendredi 5 avril, le Ministre Secrétaire général de la Présidence de la République, Maxime Jean Simon Ndiaye, tout juste après la démission du Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne. En tout cas, tout donne l’impression que ce nouveau gouvernement en gestation ne sera pas pléthorique comme ceux qui l’ont précédé. Ou du moins, comme le gouvernement Boun Dionne II, du 7 septembre 2017, qui comptait au total 83 ministres, à savoir 41 ministres avec portefeuille, 3 ministres sans département, 39 ministres conseillers. En effet, venu livrer le message du président Macky Sall, nouvellement réélu pour un quinquennat, Maxime Jean Simon Ndiaye a laissé entendre que le chef de l’Etat informe que ce nouvel attelage gouvernemental «sera surtout marqué par un resserrement organique, un recentrage des missions essentielles autour des priorités qu’il compte imprimer à ce quinquennat». Mieux, le président Macky Sall semble vouloir toucher toutes les catégories d’âge. De l’avis du Secrétaire général de la présidence, le chef de l’Etat «informe qu’incessamment, sera composée une nouvelle équipe pour ce quinquennat qui démarre constituée de femmes, d’hommes et de jeunes».
MACKY SALL DELIVRE UN SATISFECIT A BOUN DIONNE
Auparavant, le président Macky Sall, par la voix de Maxime Jean Simon Ndiaye, a dressé un bilan reluisant du travail accompli par son Pm sortant. Il indique, en fait que, «le Pm sortant (Mahammed Boun Abdallah Dionne) a su donner le meilleur de lui-même en faisant porter à son projet politique la marque d’une vaillance quotidienne ancrée dans le culte du résultat et qui nous vaut beaucoup de satisfaction aujourd’hui». Mieux, tout en le remerciant pour toutes ces années à son service, le chef de l’Etat a souligné que «durant ces 57 mois de fonction, le Pm sortant a accompli avec satisfaction les charges qui lui ont été confiées». Il n’a pas manqué de confondre dans ses remerciements l’ensemble du gouvernement sortant. Il saluera, à cet effet, l’engagement de ses désormais ex-ministres, tout en estimant que «les résultats ont été à la hauteur de leur dévouement à leur vision collective du futur».
BOUN ABDALLAH DIONNE MAINTIENT LE SUSPENSE
A noter, par ailleurs, que le Pm sortant, Mahammed Boun Abdallah Dionne, venu présenter sa démission et celle de son gouvernement au président Macky Sall a gardé le clair-obscur sur sa présence ou non dans le nouveau gouvernement. En effet, à la sortie de son audience, il a laissé la balle entre les mains du chef de l’Etat. Pour lui, «à présent, c’est le temps du Président, après la démission du gouvernement». Faisant perdurer le suspense sur la personne qui sera à la tête de la nouvelle équipe chargée de mettre en œuvre la politique de Macky Sall, Boun Abdallah Dionne dira que «le président va mettre en place la nouvelle équipe parce qu’il s’agit également d’un temps nouveau, un temps pour prendre en compte davantage les espérances de la Nation qui portent très bien. Je pense que très bientôt, cette nouvelle équipe sera annoncée». Sera-t-il remplacé par du sang neuf pour ce temps nouveau ? Mystère et boule de gomme. Le moins que l’on puisse dire, après sa démission, il a remercié en son nom et au nom de toute son ancienne équipe le président «pour l’opportunité qu’il a bien voulu nous offrir pour l’accompagner, pour servir le peuple sénégalais sur la voie de l’émergence».
Pour rappel, Mahammed Boun Abdallah Dionne a été nommé à la tête du gouvernement depuis le 6 juillet 2014, soit presque 5 ans au poste de Pm. Pour le nouveau gouvernement, une première information avait fait état du démarrage des consultations aujourd’hui, avant que le Secrétaire général de la Présidence ne revienne dire que ladite formation se fera «incessamment». Cela, sans préciser de date.
LE MAL EN 4 POINTS
Le Saes fait état de problèmes d’infrastructures dans les universités, la violation récurrente du décret n°2016-1805 relatif à l’orientation et à l'inscription des bacheliers dans les établissements publics d'enseignement supérieur etc…
Les indications données par le Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) sur les universités publiques ont pris une allure inquiétante. En Conférence nationale des sections tenue le samedi 30 mars 2019 au Cap Skirring, le Saes étale les souffrances des universités : l’insuffisance d’enseignement et de recherche, l’inexistence ou l’obsolescence des textes sur la gouvernance des universités, la violation récurrente sur l’orientation et à l'inscription des bacheliers dans les établissements publics d'enseignement supérieur et les irrégularités manifestes dans le paiement des sommes dues aux collègues à la retraite au titre de ce fonds de solidarité..
Le Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) a encore déployé ses jumelles spectrales pour passer en revue la situation des universités publiques du Sénégal. En Conférence nationale des sections tenue le samedi 30 mars 2019 au Cap Skirring, le Saes fait état de problèmes d’infrastructures accentués par l’arrêt des constructions dans les universités, la violation récurrente par le ministère de l’Enseignement supérieur du décret n°2016-1805 relatif à l’orientation et à l'inscription des bacheliers dans les établissements publics d'enseignement supérieur.
En constatant les irrégularités manifestes dans le paiement des sommes dues aux collègues à la retraite au titre de ce fonds de solidarité, le Saes pointe du doigt la responsabilité des Recteurs qui refusent de verser régulièrement leurs cotisations. Sur le plan pédagogique et environnemental, les secrétaires généraux des sections déplorent l’absence de moyens dédiés à la recherche, l’insuffisance du personnel d’enseignement et de recherche en deçà des normes de l’UNESCO, sans oublier les problèmes de bureaux, d’hygiène, d’éclairage public, et l’absence de toilettes pour les étudiants et pour les personnels des universités. Lors des travaux en conférence, le Saes a abordé la question relative à la gouvernance des universités pour signaler l’inexistence ou l’obsolescence des textes sur la gouvernance des universités au regard de la loi cadre n°2015-26 relative aux universités publiques. Le Saes s’indigne de la « violation récurrente par le Ministère en charge de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation du décret n°2016-1805 relatif à l’orientation et à l'inscription des bacheliers dans les établissements publics d'enseignement supérieur ».
Dans le même sillage de la gouvernance, le Saes signale les manquements notés dans l’exécution des contrats de performance, les problèmes sur le foncier des Universités et les disparités et incohérences dans la grille indemnitaire des personnels des universités. Réaffirmant son attachement ferme aux franchises universitaires et aux libertés académiques, les coordonnateurs des différents campus sont aussi revenus sur la gestion du fonds de solidarité sociale. Malgré l’augmentation de la charge statutaire de travail, le Saes regrette une irrégularité manifeste dans le paiement des sommes dues aux collègues à la retraite au titre de ce fonds de solidarité. Le syndicat signale que toute perturbation qui surviendra dans le sous-secteur de l’enseignement supérieur sera de la responsabilité exclusive, entre autres, des Recteurs qui refusent de verser régulièrement leurs cotisations et des ministères concernés. En perspective, le Saes reste ouvert à un dialogue national qui prendra en compte l’unité nationale et la cohésion sociale, une éducation publique d’équité et de qualité fondée sur nos valeurs culturelles et sociales et un enseignement supérieur public de qualité orienté vers la recherche et la résolution des problèmes de développement de notre pays.
LE DERNIER ESCLAVE DES ÉTATS-UNIS VENAIT DU BÉNIN
Le dernier survivant connu des navires négriers transatlantiques, amené aux Etats-Unis en 1860, a été identifié par une chercheuse de l'Université de Newcastle
BBC Afrique |
Sean Coughlan |
Publication 06/04/2019
Sally Smith a été enlevée dans un village de l'actuel Bénin, en Afrique de l'Ouest, par des marchands d'esclaves.
Cette esclave a vécu jusqu'en 1937 en Alabama.
Sally Smith est restée en Alabama pendant plus de 70 ans dans la plantation où elle servait comme esclave.
La chercheuse Hannah Durkin a pu découvrir l'existence et l'histoire de cette dernière esclave dans des comptes rendus de première main et des dossiers de recensement.
Jusqu'ici le dernier esclave qui était arrivé aux Etats-Unis était un homme mort en 1935.
Le Dr Durkin, dont les recherches ont été publiées dans la revue "Slavery and Abolition", dit qu'il semble presque "choquant" que son histoire soit si proche de notre époque.
Enlevé à 12 ans
Sally Smith qui s'appelait à l'origine Redoshi, a été enlevée par des marchands d'esclaves en 1860 dans un village de l'actuel Bénin.
Le Dr Durkin pense qu'elle avait 12 ans lorsqu'elle a été transportée sur l'un des derniers navires négriers à se rendre aux États-Unis, avec plus de 100 autres hommes, femmes et enfants.
Elle a été achetée par un banquier et propriétaire de plantation de l'Alabama et a reçu son nom de famille, Smith.
Bien que l'esclavage ait été aboli cinq ans après son arrivée aux Etats-Unis, Redoshi a continué à travailler dans le même domaine, vivant avec son mari, qui avait également été enlevé dans la même région d'Afrique de l'Ouest. Le couple avait eu une fille.
Les chercheurs affirment qu'elle est restée dans cette même plantation pendant plus de 70 ans après la fin de l'esclavage - et qu'elle a été la dernière personne connue qui a fait le passage forcé depuis l'Afrique.
Voix perdues
M. Durkin dit que certains détails de l'histoire de Redoshi ont été enregistrés au XXe siècle, lorsque des historiens et des militants des droits civiques ont commencé à documenter les expériences de personnes amenées d'Afrique en esclavage.
En rassemblant les morceaux de l'histoire et en les comparant avec le recensement et les documents publics, le Dr Durkin a découvert que Redoshi avait vécu à Selma, en Alabama, jusqu'à sa mort, à l'âge de 89 ou 90 ans environ.
Il y aurait d'anciens esclaves qui auraient vécu plus tard, comme ceux qui sont nés esclaves, mais aucun de ceux qui ont été enlevés en Afrique n'est jusqu'ici connu pour avoir vécu plus tard que Redoshi.
Redoshi a eu une enfance paisible avant d'être capturée par des membres d'une autre tribu locale et amenée à des marchands d'esclaves.
Elle a subi le régime esclavagiste fait de "coups", de "coups de fouet" et de "meurtres", mais, d'après les recherches du Dr Durkin, elle a su faire preuve de résistance, en transmettant une partie de sa langue natale à sa fille et en conservant sa culture et son identité africaines.
TROIS MILLIARDS INJECTES DANS LE VACCIN CONTRE LE COL DE L’UTÉRUS CHEZ LES JEUNES FILLES
(SénePlus.com,Dakar) Le Sénégal a déclenché la vaccination de masse des jeunes filles contre le cancer du col de l’utérus.
Même si une polémique s’était installée autour du vaccin, l’Etat a déjà déboursé 3 milliards sur les 30 nécessaires pour protéger les filles contre ce cancer qui tue des milliers de femmes chaque année au Sénégal selon Mamadou Ndiaye directeur de la prévention.
LE MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT PREND LES DEVANTS
«Il y a urgence à mettre fin à l’encombrement urbain, à l’insalubrité, aux occupations illégales de l’espace public et aux constructions anarchiques des zones inondables comme le technopole de Dakar»
Le colonel Boucar Ndiaye, directeur des aires marines communautaires protégées au ministère de l’Environnement et du développement durable, a procédé avec ses hommes à une visite de prise de possession dans la grande zone des Niayes, communément appelée technopole. Une visite qui fait suite à la signature du décret, le 29 mars dernier, par le chef de L’Etat instituant l’érection de cette zone en réserve naturelle urbaine.
«Il y a urgence à mettre fin à l’encombrement urbain, à l’insalubrité, aux occupations illégales de l’espace public et aux constructions anarchiques des zones inondables comme le technopole de Dakar». Ces propos tenus par le chef de l’Etat à l’occasion de son discours , suite à sa prestation de serment du 2 avril dernier, a été le prétexte trouvé par le Colonel Boucar Ndiaye, directeur des aires marines communautaires protégées au ministère de l’Environnement et du développement durable pour faire une visite de prospection de ce qui constituait jadis le poumon vert du département de Pikine. Sur une superficie d’environ 300ha, délimitée au sud par la route nationale N1, de la Patte d’oie au Rond-point de Khourounar, à l’Est par la route qui relie le Rond-point Khourou-Nar au college Canada, au nord par le cordon dunaire qui longe les Hlm Paris et les Hlm Las Palmas, à l’Ouest par la bordure de la Patte d’oie Builders, la grande Niaye est une dépression où convergent les eaux provenant de la nappe phréatique et des eaux pluviales.
Avec un rôle écologique sans commune mesure, la zone des Niayes contribue au maintien de la biodiversité en servant d’habitat à des espèces floristiques et faunistiques remarquables, ce qui lui confère le statut de Zone d’importance pour la conservation des oiseaux (Zico). En même temps, elle constitue un lieu de reproduction et d’étapes migratoires pour 239 espèces d’oiseaux. Mais, depuis quelques années, cet espace vert est en train de perdre son caractère d’antan, pour céder la place à des occupations anarchiques qui étouffent le milieu. Trouvé sur place, Edguard Diatta est un pêcheur à l’épervier qui exerce son activité dans la grande Niaye depuis 2005. Il fait savoir au Colonel Ndiaye que la pêche n’est plus aussi fructueuse qu’à ses débuts dans cette zone. Une situation qui s’explique, selon lui, par le surnombre de pêcheurs dans la zone, mais aussi une exploitation abusive des ressources.
Par ailleurs, Edouard Diatta dénonce devant les hommes du Colonel Ndiaye, que «cet endroit est devenu un dépotoir d’ordures, cumulé à l’activité illicite des charretiers qui viennent prendre le sable pour aller le revendre ». A quelques 150 mètres, un gardien est en train de prendre son petit déjeuner sous le regard des hommes de la direction de l’environnement. Il explique au Colonel qu’il est là en tant que gardien des terres qui appartiendraient à un certain Boura Diouf. Des activités de remblaiement au dépôt d’ordures, en passant pour des constructions tous azimuts, cette grande zone des Niayes a perdu toute sa beauté et sa verdure qui faisaient d’elle le poumon vert de Pikine.
COLONEL BOUCAR NDIAYE, DIRECTEUR DES AIRES MARINES COMMUNAUTAIRES «Nous sommes prêts… pour appliquer les dispositions réglementaires en la matière»
« C’est une visite de reconnaissance et de prise de position parce que, désormais, ce site de la grande Niaye de Pikine communément appelé technopole est érigé en réserve naturelle communale, c'est-à-dire une aire protégée dont la gestion doit obéir à des normes. Nous sommes donc venus aujourd’hui pour faire de la prospection et aussi faire une prise de contact avec les occupants du milieu pour sensibiliser, informer du changement de statut du site et aussi informer des dispositions à prendre pour la gestion dans le futur. C’est ce qui nous a amené à consulter les différentes zones les plus menacées dont celle de la zone située à la cité Fayçal et nous avons remarqué que malgré les sommations des autorités administratives, les activités de remblais continuent. On a remarqué des remblais qui s’accompagnent d’une agression de la nature parce que les palmiers qui étaient ici sont tous terrassés pour la simple raison que les occupants ne sont intéressés que par l’espace pour la construction d’immeubles.
L’autre constat, c’est que la zone est un véritable dépôt d’ordures, outre les activités liées à l’exploitation des végétations. Il est à noter aussi l’absence d’oiseaux dans la zone. Il faut rappeler que la présence des oiseaux est liée à 3 critères fondamentaux : la quiétude, la disponibilité alimentaire dont les poissons et nous avons rencontré par ailleurs des pêcheurs qui viennent quotidiennement pour pêcher, ce qui diminue les proies. L’autre critère fondamental, c’est la pollution. Il y a des oiseaux qui ne fréquentent pas les zones polluées et on a vu certains oiseaux indicateurs de pollution tels les milans, les corbeaux etc .Il y a aussi le fait qu’il n’y a pas assez d’eau dans la zone due aux activités de remblaiement et aussi à l’absence de pluies régulières, ce qui fait monter la salinité et du coup certains poissons disparaissent donc les oiseaux migrent vers d’autre zones. Quid de l’occupation des terres ?
Certains occupants sont détenteurs de titres légaux. Mais dans le décret de déclassement, il est clairement stipulé que même ces titres légaux peuvent faire l’objet de reclassement dans le domaine public pour des raisons publiques et pour les occupants illégaux, ils devront quitter dans les délais qui leur seront communiqués. Nous allons discuter avec eux sans utiliser la force pour le moment. Mais, il faut signaler que nous sommes venus nous installer pour appliquer les dispositions réglementaires instituées en la matière. Nous allons communiquer, discuter mais cela nous empêchera pas d’appliquer les dispositions, dans la mesure où le Sénégal s’est engagé à travers la convention de Ramsar à protéger les aires humides»