La mannequin Noémie Lenoir s’est rendue au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Cameroun pour comprendre pourquoi le continent, malgré ses ressources et ses talents, produit si peu de vêtements
L’Afrique aime la mode, la belle étoffe, l’harmonie des couleurs fauves ou solaires. L’Afrique inspire la mode. Et si à Paris ou Milan, les couturiers jouent la thématique plein pot, un de premiers à avoir mis en scène cette noce des continents en haute couture reste Jean-Paul Gaultier. Le styliste aime se souvenir de l’image qui l’a inspiré, la première fois qu’il a décentré son regard sur le continent. Celle d’une femme croisée dans le quartier de Barbès, à Paris, un boubou sous son pardessus d’homme. Ce mariage inattendu lui a inspiré sa toute première collection entièrement construite sur le « mélange du dandy avec l’Afrique », comme il la résume lui-même. Ça, c’est sans doute un peu pour la belle histoire, mais c’est ce que Noémie Lenoir voulait s’entendre raconter avant de partir enquêter sur ce qui se joue côté fringues et fripes sur cette terre qui inspire l’hémisphère nord.
La mannequin d’origine réunionnaise, qui a défilé pour Victoria’s Secret, a fait les unes de Vogue, Marie Claire ou Elle et a joué des petits rôles au cinéma, est partie la tête remplie de questions. Le double documentaire (deux fois 52 minutes) qu’elle cosigne avec le réalisateur Antoine Rivière, Habille-nous Africa, en pose de nombreuses. Comment se fait-il que l’Afrique, qui inspire autant la mode européenne, produise aussi peu de vêtements ? Pourquoi un continent qui cultive autant de coton le laisse-t-il quitter les frontières brut, sans cette transformation qui pourrait donner de l’emploi aux jeunes ? Qui sont les espoirs de demain, les jeunes créateurs d’Afrique de l’Ouest ? Où s’habille la jeunesse branchée qui émerge à Dakar, Abidjan ou Douala, inondant les réseaux de selfies dans des sapes imaginatives ?
Pour répondre à ce questionnement, Noémie Lenoir a choisi une trame narrative simple. La mannequin s’est mise en scène, du Sénégal au Cameroun en passant par la Côte d’Ivoire, en quête d’une moisson de fringues pour organiser un défilé dans le désert marocain. Un périple truffé d’entretiens où on la suit pas à pas à la rencontre de ceux qui font la mode de l’ouest du continent, artistes ou businessmen qui racontent leurs success stories et nous entraînent au fond de concept stores que le téléspectateur français s’attendrait plus à découvrir dans une rue parisienne que dans les faubourgs de Dakar.
« Un secteur de richesse énorme »
Installé à Abidjan, le styliste Aristide Loua, patron de la marque Kente Gentlemen, est un bel exemple de ces jeunes dynamiques qui font tomber les barrières. Lui a étudié la finance aux Etats-Unis, avant de créer sa marque et de développer des partenariats avec New York, Tokyo ou Istanbul pour la diffusion. Si économiquement, tout va bien pour lui, il reconnaît que son « vrai challenge est d’inciter à acheter ce qu’on produit ». Ce qui n’est pas encore le cas… Comme si le continent entier nourrissait un sentiment d’infériorité et préférait copier ce qui vient d’ailleurs que promouvoir sa production.
Que faudrait-il pour franchir le pas ? Le patron de Pathé’O a sa petite idée. Lui, le gamin burkinabé arrivé à 14 ans dans les rues d’Abidjan pour ne pas mourir de faim dans son pays, a vu son business décoller le jour où Nelson Mandela a commencé à porter sa marque. Alors aujourd’hui, il martèle sa solution miracle : « Si nos chefs d’Etat acceptaient d’être nos modèles, on y gagnerait »,souffle-t-il, convaincu, à Noémie Lenoir. Pour lui, il y a une industrie de la mode à développer sur le continent. « Ce serait le meilleur endroit pour faire des accessoires, il y a des petites mains, il y a tout », ajoute-t-il, rappelant que « l’Afrique de demain appartient aux créateurs de richesse » et que la mode est justement « un secteur de richesse énorme ».
Richesse ? Industrie ? Noémie Lenoir a voulu comprendre comment il était possible qu’en produisant 400 000 tonnes de coton en Côte d’Ivoire et 200 000 au Cameroun, on ne trouve pas de gros site industriel où l’on carde, file et couse encore cette matière première qui, par-dessus le marché, est biologique. En fait, 95 % de la production part directement à l’export… Ce produit, qui nécessite pourtant de la main-d’œuvre, quitte le continent sans avoir été ni égrainé ni effilé… La preuve en images : l’enquêtrice erre dans une cité fantôme qui, dans les années 2000, abritait une quarantaine d’unités de traitement du coton et n’en a plus que dix aujourd’hui, dans une Côte d’Ivoire pourtant minée par le manque d’emplois. Le pire exemple étant les usines Gonfreville, à Bouaké, réduites à 100 employés quand elles en ont fait travailler plus de 4 000…
L’enfer étant pavé de bonnes intentions, Aïssa Dione, qui s’est lancée dans le tissu d’ameublement à Dakar, rappelle que l’attitude des pays du Nord empêche cette ré-émergence d’une filière textile : « On fait partie d’un système très compliqué. Dans les pays du Nord, on donne [les vêtements usagés] à Emmaüs. Tout est envoyé ici pour rien et la production textile s’écroule chez nous. » C’est d’autant plus grave à ses yeux que le secteur de la création, si on inclut tous les métiers, du tisserand à la couturière, pourrait fournir facilement 50 000 emplois, d’après ses estimations, ce qui « aiderait à freiner la migration des jeunes ».
« Se définir une nouvelle identité »
En fait, c’est à chaque rouage de la filière de la mode que ça coince. La créatrice camerounaise Anna Ngann Yonn, à l’origine de la marque Kreyann, a voulu promouvoir le haut de gamme et localiser en Afrique des défilés de mode. Pour cela, elle a mis sur pied le K-Walk, un défilé 100 % africain ; mais après quatre saisons elle s’est retrouvée étranglée financièrement, sans fonds et sans repreneur. C’était pourtant « un des fashion shows les plus reconnus du continent », regrette celle qui aurait tellement aimé que d’autres pérennisent ce rendez-vous continental et lui donnent une dimension supérieure.
Alain Ngann, photographe camerounais (de mode notamment), estime que ces histoires avortées résultent d’un manque de prise de conscience. « Les gens ne sont pas conscients de notre richesse. Beaucoup de choses ne sont plus transmises de génération en génération et c’est dommage », dit-il, persuadé que l’Afrique inspire bien plus qu’elle ne l’imagine le reste du monde et qu’elle doit se servir de cette force.
C’est aussi le parti pris de Loza Maléombho, 70 000 abonnés sur Instagram, avec sa marque de vêtements. Après six années à New York, elle est rentrée en Côte d’Ivoire pour « utiliser les matières locales », les faire vivre. Aujourd’hui, elle crée des vêtements à partir du tissu utilisé pour les sacs de cacao, cette sorte de toile de jute aux aspects bruts qui ne demande qu’à être travaillée, ou à partir de pagne tissé, une autre spécificité locale.
Si les entretiens de Noémie Lenoir montrent tout le chemin qu’il reste à parcourir, ils s’arrêtent aussi sur de vraies success stories, car tous les créateurs sont convaincus que la mode mondiale sera rapidement bien plus africaine qu’elle ne l’est aujourd’hui. A Dakar, si Aïssa Dione vend aujourd’hui à Christian Lacroix, Paco Rabanne, Louis Féraud ou Hermès, celle qui a grandi et étudié en France s’est étonnée, en rentrant, de la difficulté à meubler et décorer une maison au Sénégal. « A l’époque, 100 % du tissu d’ameublement était importé »,s’offusque la jeune femme, dont l’entreprise fait désormais travailler 100 employés et ne cesse de grandir.
Trouver les créneaux porteurs, croire en ses capacités à inventer un avenir nourri par le passé. « Une des problématiques de l’Afrique de l’Ouest est le questionnement de l’ancien et du nouveau », résume Selly Raby Kane, styliste du collectif Muus Du Tux, à Dakar. Le continent doit à ses yeux « se définir une nouvelle identité non imitatrice de l’Occident, à la fois respectueuse de son héritage et pourtant résolument moderne ». Un défi qui résume bien ce que pourrait être l’Afrique de demain.
Habille-nous Africa, de Noémie Lenoir et Antoine Rivière, sur TV5 Monde Afrique le 8 avril à 21 heures (heure de Dakar) et sur TV5 Monde France le 10 avril à 21 heures (heure de Paris)
MACKY DEJOUE TOUS LES PRONOSTICS
Le chef de l’Etat a surpris plus d’un en annonçant la suppression prochaine du poste de Premier ministre - Avec cette réforme prochaine au niveau de l’Exécutif, Macky Sall veut prendre lui-même les choses en main
Réélu pour cinq ans à l’issue du scrutin présidentiel du 24février dernier, le chef de l’Etat a surpris plus d’un en annonçant la suppression prochaine du poste de Premier ministre. Avec cette réforme prochaine au niveau de l’Exécutif, Macky Sall veut prendre lui-même les choses en main.
Le président de la République veut visiblement accélérer la cadence en étant lui-même le catalyseur de sa politique. Pour ce faire, il a jugé plus approprié de reconsidérer le niveau intermédiaire de transmission et d’animation gouvernementale. C’est pourquoi Macky Sall a annoncé, samedi dernier, lors de la reconduction de Mahammad Bou Abdallah Dionne à la tête du gouvernement, sa volonté de supprimer la fonction de Premier ministre pour être lui-même en contact direct avec les niveaux administratifs chargés de l’application, de l’exécution, mais également de la mise en œuvre. Ainsi, le chef de l’Etat a décidé de poser un jalon décisif dans le pilotage de l’Exécutif parle rapprochement du niveau d’instruction des dossiers que constitue le gouvernement, du centre de décision qu’incarnent le président de la République et ses services.
Autrement dit, c’est tout le processus décisionnel, mais également le suivi et l’évaluation qui seront ajustés avec un recentrage de l’Etat par le haut d’abord. Justifiant un tel choix, le Secrétaire général de la Présidence, Maxime Jean Simon Ndiaye, a soutenu que le Président Macky Sall donne suite à ce qu’il avait évoqué lors de sa prestation de serment du 2 avril2019 en annonçant : «Des changements dans la gouvernance de l’Exécutif pour un meilleur changement des politiques publiques». Selon Maxime Jean Simon Ndiaye, le chef de l’Etat ne fait que renouveler sa volonté résolue d’insuffler une nouvelle dynamique dans la conduite des affaires publiques. Il renouvèle aussi sa détermination à resserrer l’organe gouvernemental, mais également à recentrer les missions essentielles de l’Etat.
Le secrétaire général de la Présidence d’indiquer que le chef de l’Etat s’est ainsi attaché à rester cohérent avec trois viatiques de base qui fondent la performance publique : «la simplicité dans l’organisation, la souplesse dans l’action et le fonctionnement, la clarté et la lisibilité des échelles de responsabilités».
RECONDUIT, DIONNE CONDUIT LA SUPPRESSION DU POSTE DE PM
Une décision qui met d’office fin aux fonctions du Secrétaire général du gouvernement, Seydou Guèye. Comme révélé par Le Quotidien dans sa livraison du week-end, le chef de l’Etat a décidé de supprimer le poste de Premier ministre.
Mahammed Boun Abdallah Dionne a été reconduit Premier ministre, mais juste pour conduire la réforme portant suppression du poste qu’il occupe. Il porte désormais également la fonction de ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République. Maxime Jean Simon Ndiaye qui était à la commande à ce poste est nommé, ministre, Secrétaire général du gouvernement en remplacement de Seydou Guèye.
C’est la fin des supputations sur la nomination du Premier ministre. Mahammad Boun Abdallah Dionne a été reconduit, samedi, à son poste par Macky Sall. Il va occuper cumulativement les fonctions de ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence de la République. Ce poste était géré jusqu’ici par Maxime Jean Simon Ndiaye. Ce dernier est nommé, à travers un décret signé, samedi, ministre, Secrétaire général du gouvernement. Une décision qui met d’office fin aux fonctions du Secrétaire général du gouvernement, Seydou Guèye. Comme révélé par Le Quotidien dans sa livraison du week-end, le chef de l’Etat a décidé de supprimer le poste de Premier ministre. Boun Abdallah Dionne l’a confirmé et va lui-même conduire la réforme qui va passer à l’Assemblée nationale. «Le chef de l’Etat a jugé approprié de reconsidérer le niveau intermédiaire de transmission et d’animation gouvernementale que constitue la fonction de Premier ministre, pour être lui-même au contact direct avec les niveaux administratifs chargés de l’application, de l’exécution mais également de la mise en œuvre. C’est pourquoi dans cette perspective, la fonction de Premier ministre sera maintenue afin de conduire cette réforme», a affirmé le désormais ex-Secrétaire général de la présidence de la République. Maxime Jean Simon Ndiaye de poursuivre : «Le chef de l’Etat s’est ainsi attaché à rester cohérent avec trois viatiques de base qui fondent la performance publique. C’est d’abord la simplicité dans l’organisation, c’est ensuite la souplesse dans l’action et le fonctionnement. C’est enfin la clarté et la lisibilité des échelles de responsabilité.»
Alors, Mahammed Boun Abdallah Dionne est chargé maintenant de conduire ces réformes. Ce recentrage des missions est, selon le Pm, intervenu «parce qu’il est venu un temps nouveau. Le temps d’un mieux d’Etat pour rapprocher justement l’Administration des administrés, mais également pour accélérer les réformes. Que ces réformes aient davantage d’impact uniquement pour le bonheur du Peuple sénégalais. Ce dont il s’agit, c’est de diminuer les goulots d’étranglement pour que l’information circule davantage». D’ailleurs, il a fait savoir que le chef de l’Etat lui a demandé de préparer «dans les jours qui arrivent, au plutôt après la composition du gouvernement, de finaliser cette grande réforme pour aller vers le mieux d’Etat. Et cette réforme passera par la suppression de l’échelon intermédiaire qui est le Premier ministre. Et une fois que ceci sera fait la deuxième fonction qu’il vient de me confier prendra le dessus». C’est-à-dire ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence de la République.
SADIO MANE OFFRE UN HÔPITAL MODERNE A SON VILLAGE
Après un lycée, l'international sénégalais va construire un hôpital pour Bambaly
(SénePlus.com,Dakar) Après le lycée, Sadio Mané va construire un hôpital. L’information rendue publique ce week end a déclenché des hommages appuyés pour l’international sénégalais de Liverpool qui, après avoir construit un lycée va doter son village de Bambaly d’un hôpital moderne.
Le sociétaire de Liverpool œuvre dans le social pour aider les habitants de son village natal. Des actions qui devraient inspirer les politiques pour un développement du Sénégal.
MACKY SALL ÉTEND SA SUPERPUISSANCE
Le chef de l’Etat a décidé de poser un jalon décisif dans le pilotage de l’Exécutif par le rapprochement du niveau d’instruction des dossiers que constitue le gouvernement, du centre de décision qu’incarnent le président de la République et ses services.
Réélu pour cinq ans à l’issue du scrutin présidentiel du 24 février dernier, le chef de l’Etat a surpris plus d’un en annonçant la suppression prochaine du poste de Premier ministre. Avec cette réforme prochaine au niveau de l’Exécutif, Macky Sall veut prendre lui-même les choses en main.
Le président de la République veut visiblement accélérer la cadence en étant lui-même le catalyseur de sa politique. Pour ce faire, il a jugé plus approprié de reconsidérer le niveau intermédiaire de transmission et d’animation gouvernementale. C’est pourquoi Macky Sall a annoncé, samedi dernier, lors de la reconduction de Mahammad Boun Abdallah Dionne à la tête du gouvernement, sa volonté de supprimer la fonction de Premier ministre pour être lui même en contact direct avec les niveaux administratifs chargés de l’application, de l’exécution, mais également de la mise en œuvre.
Ainsi, le chef de l’Etat a décidé de poser un jalon décisif dans le pilotage de l’Exécutif par le rapprochement du niveau d’instruction des dossiers que constitue le gouvernement, du centre de décision qu’incarnent le président de la République et ses services.
Autrement dit, c’est tout le processus décisionnel, mais également le suivi et l’évaluation qui seront ajustés avec un recentrage de l’Etat par le haut d’abord. Justifiant un tel choix, le Secrétaire général de la Présidence, Maxime Jean Simon Ndiaye, a soutenu que le Président Macky Sall donne suite à ce qu’il avait évoqué lors de sa prestation de serment du 2 avril 2019 en annonçant : «Des changements dans la gouvernance de l’Exécutif pour un meilleur changement des politiques publiques».
Selon Maxime Jean Simon Ndiaye, le chef de l’Etat ne fait que renouveler sa volonté résolue d’insuffler une nouvelle dynamique dans la conduite des affaires publiques. Il renouvelle aussi sa détermination à resserrer l’organe gouvernemental, mais également à recentrer les missions essentielles de l’Etat. Le secrétaire général de la Présidence d’indiquer que le chef de l’Etat s’est ainsi attaché à rester cohérent avec trois viatiques de base qui fondent la performance publique : «la simplicité dans l’organisation, la souplesse dans l’action et le fonctionnement, la clarté et la lisibilité des échelles de responsabilités».
CHEIKH OUMAR HANN, LA SURPRISE DU GOUVERNEMENT DE MACKY
(SénePlus.com,Dakar) La nomination de Cheikh Oumar Anne précédemment DG du COUD au ministère de l’enseignement supérieur en remplacement de Mary Theuw Niane fait débat et fâche l’opinion.
« Nous courrons droit vers des perturbations. L’enseignement supérieur doit être géré par un gentleman, car ce n’est pas la rigolade, c’est le fondement d’une nation. » Écrit le professeur Dally Diouf dans un commentaire sur facebook.
certains se disent déçu de cette nomination de l'ex directeur général du COUD.
MONSEIGNEUR BENJAMIN NDIAYE INVITE LES JEUNES A LA CONVERSION...
La 34ème édition des Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) de Dakar 2019 a été clôturée hier dimanche 07 avril par une messe présidée par l’Archevêque de Dakar au niveau du sanctuaire marial de Popenguine.
Yves TENDENG et Samba Niébé BA |
Publication 08/04/2019
Monseigneur Benjamin Ndiaye y a invité les milliers de jeunes venus des différentes paroisses du Sénégal et de la sous-région à la conversion et à la purification des cœurs. Et c’est le Diocèse de Saint-Louis qui a été choisi pour abriter les prochaines JMJ nationales prévues en 2024.
L’effervescence était à son comble au niveau du sanctuaire marial de Popenguine qui a refusé du monde, hier dimanche, à l’occasion de la messe des JMJ Dakar 2019. Une messe qui a été présidée par l’Archevêque de Dakar en présence de tous les évêques et une multitude d’autorités étatiques, locales et coutumières. Dans son sermon, Monseigneur Benjamin Ndiaye a invité la jeunesse à la conversion et à la purification des cœurs.
Il est également revenu sur les nombreuses difficultés qu’endurent, de nos jours, les jeunes dans leur quête d’emploi. “Les jeunes d’aujourd’hui éprouvent d’énormes difficultés à cause du chômage. L’emploi reste jusqu’ici leur plus grande inquiétude. Ils s’interrogent beaucoup sur comment gagner leur vie”, s’est désolé Monseigneur Benjamin Ndiaye qui a toutefois invité les jeunes à ne jamais baisser les bras, à ne pas se décourager dans la vie. Selon lui, les jeunes méritent bien d’être aidés, appuyés et accompagnés par les autorités de ce pays.
... ET PLAIDE POUR DES FORMATIONS ADEQUATES POUR LES JEUNES POUR LUTTER CONTRE L’IMMIGRATION IRREGULIERE
La problématique de l’immigration clandestine a été également abordée dans son sermon. L’Archevêque de Dakar d’inviter les jeunes à abandonner cette pratique irrégulière qui fait énormément de victimes en mer et d’emprunter les voies légales pour rallier l’étranger. “Notre jeunesse devrait pouvoir bénéficier de formations adéquates afin qu’il leur soit facile, plus tard, de trouver du boulot”.
Venu représenter le Gouvernement à cette messe, le ministre Augustin Tine y a formulé des prières afin que “ces JMJ soient sources de grâces et bénédictions pour la jeunesse africaine rassemblée au niveau de de sanctuaire marial de Popenguine”.
Monseigneur Benjamin Ndiaye s’est également réjoui de l’accueil réservé la veille (samedi) à la croix des JMJ arrivée par la mer à bord d’un bateau de la marine. Une croix qui a été remise aux jeunes du Diocèse de Dakar, organisateurs de cette 34ème édition des JMJ nationales par le Nonce Apostolique. Cette croix sera, par la suite, transportée par ces milliers de jeunes qui ont fait une procession depuis la plage de Popenguine jusqu’au sanctuaire marial où ils ont longuement loué le Seigneur par des chants et acclamations en présence de nombreuses délégations de jeunes venus des pays de la sous-région notamment la Gambie, le Mali, la Mauritanie, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Niger et la Guinée-Bissau et la Guinéé. Plusieurs activités ont également marqué ces JMJ 2019 notamment des veillées de prières, des enseignements et catéchèse. L’innovation de cette année fût le Forum de l’entrepreneuriat des jeunes en vue de leurs montrer toutes les opportunités d’emplois, de formations et de financements qui s’offrent à eux.
UN BILAN SATISFAISANT, MALGRE... LES HUILIERS
A quelques jours de la clôture de la campagne de commercialisation de l'arachide ouverte depuis 3 décembre 2019, Sud Quotidien fait le point au niveau des régions les plus concernées.
Moussa DRAME, Abdoulaye FALL , Adama NDIAYE et Abdou DIAO |
Publication 08/04/2019
La campagne de commercialisation de l’arachide qui s’est ouverte le 3 décembre 2018 sur toute l’étendue du territoire national tire à sa fin. A quelques jours de la clôture de cette campagne, Sud Quotidien fait le point au niveau des régions les plus concernées. La région de Sédhiou a réalisé un cumul de 13.790,805 tonnes d’arachides d’huilerie et écrémées contre 9965,872 pour la précédente. Cette hausse démontre que des efforts ont été faits dans l’organisation de la campagne. Cependant, des contraintes diverses persistent toujours, notamment des lenteurs notées au niveau des huileries à la Sonacos. A Kaolack, le prix au producteur qui a été fixé à 210 francs le kilogramme a connu une inflation sur le marché. A Diourbel, les objectifs de collecte de 45 000 T que la Sonacos Sa avait fixés depuis le démarrage de cette campagne ne sont pas réalisés. Cette situation est due au refus de l’usine de collecter des graines à faible densité destinées à l’exportation. Dans la région de Kolda, après un départ catastrophique de commercialisation, le processus a été amélioré. En effet, la Sonacos a fait l’effort de payer les bons aux opérateurs qui ont, après plus de 2 mois, joué leur partition. Les dégâts de début de campagne ont été rectifiés et la fin de la campagne est ainsi favorable aux producteurs.
SEDHIOU - ETAT DES LIEUX DE LA CAMPAGNE DE COMMERCIALISATION ARACHIDIERE : 13.790,805 T d’arachides d’huileries et de semences écrémées collectées
La campagne de commercialisation de l’arachide a démarré à Sédhiou depuis le 03 décembre 2018, « conformément à l’esprit du circulaire n° 1831 du 27 Novembre 2018 », a rassuré Oumar Mbengue, le chef de la Direction régionale du développement rural (DRDR) de Sédhiou. Et de poursuivre que «le prix au producteur de la présente campagne 2018/2019 a été arrêté à 210 F/kg sur une base de concertations entre l’Etat et le CNIA élargies aux organisations professionnelles agricoles. Tout prix de collecte inférieur à 210 F CFA est considéré comme une infraction ». Le nombre de points attribués à la région de Sédhiou est de 102 pour 71 opérateurs. La Direction régionale du développement rural de Sédhiou informe qu’à la date du 27 mars dernier, « il a été réalisé un cumul de 13.790,805T d’arachide (huileries et semences écrémées). Une collecte de 4167,925 tonnes de semences écrémées est faite dont 3238,492T dans le département de Bounkiling. 890,624T collectées dans le Département de Sédhiou et 38,809 tonnes dans le département de Goudomp ». Il s’y ajoute également la collecte de 9622,88 tonnes d’huilerie dont 8785,863T dans le Département de Bounkiling ; 693,95 T dans le Département de Sédhiou et 143,067 T dans le Département de Goudomp, selon toujours la DRDR qui renseigne par ailleurs que « le niveau d’évacuation globale est de 9419,402 Tonnes d’arachide d’huilerie à l’Usine de Ziguinchor ».
Difficultés et recommandations
Les lenteurs notées au niveau de l’huilerie de SONACOS pour le déchargement des camions et paiement des opérateurs privés sont signalées ainsi que la présence sur le terrain d’acheteurs venant d’autres régions, du fait de la bonne qualité des graines d’arachide. Certains producteurs récupèrent leur arachide au niveau des stocks des opérateurs du fait des retards de paiement. C’est pourquoi, les techniciens du développement rural de Sédhiou recommandent d’impliquer les services de sécurité comme la douane, la gendarmerie, la police frontalière, les eaux et forêts et chasses, etc. Ils suggèrent également la vigilance pour un respect scrupuleux des prix planchers de collecte des semences et de l’arachide d’huilerie et l’assouplissement du mécanisme de paiement des huiliers au niveau de la Sonacos. Et enfin et selon toujours la DRDR, il faut d’augmenter la cadence du déchargement des camions par jour au niveau Huilerie. Et diligenter les notifications au niveau de la direction de l’agriculteur pour permettre aux opérateurs de semences de savoir la conduite à tenir.
KAOLACK - COMMERCIALISATION DE L’ARACHIDE : Le prix au producteur en inflation sur le marché
A quelques semaines de la clôture officielle de la campagne, le temps d’empêcher la sortie des graines de notre capital semencier hors du territoire national, l’arachide, comme certains autres produits destinés à la spéculation, se fait de plus en plus rare. Une situation qui, sans aucun doute, a fortement pesé sur la balance et rehaussé le prix homologué, autrement dit les 210 frs initialement fixés aux producteurs après subvention. Malgré la production record obtenue cette année et qui s’était limitée à 1,43 million de tonnes, les nombreux opérateurs et spéculateurs usagers du marché peinent aujourd’hui à trouver un prix inférieur ou limité à 210 Frs. C’est plutôt des prix tarifés entre 250 et 265 frs qu’ils disent trouver sur le marché pour ensuite revendre à 285 frs, selon le coût du transport et la région où les graines sont destinées. Aussi, un nouveau phénomène qui est venu apporter d’autres réalités spéculatives et d’organisation à cette présente campagne de commercialisation de l’arachide. Et qui, aujourd’hui est considéré comme solution aux nombreuses impasses constatées lors de la précédente édition où le président de la République avait même intervenu auprès de certains pays amis comme la Turquie pour trouver une issue heureuse à la forte production d’un million de tonnes restée entre les mains des producteurs sans possibilité d’être écoulée ni sur le marché local ni sur le marché extérieur. Ainsi, pour cette année, le constat est que cette mévente a pu être réglée lorsque l’Etat s’est donné le courage de lever la taxe sur l’exportation qui était fixée à 40.000 Frs la tonne. Pour le président régional de la Fédération nationale des opérateurs privés, stockeurs et transporteurs (Fnosp/t) El Hadji Bou Goumbala, « ceci est d’autant plus vrai qu’il a en évidence permis l’ouverture du marché de l’exportation contrairement à l’année précédente où le collectif des opérateurs et producteurs de l’exportation des graines d’arachide (Copega) n’arrivait point à dérouler des activités conjointes au marché extérieur. Cette année, il faut reconnaître que les différentes unités de la Sonacos (Kaolack, Diourbel, Louga et Ziguinchor) et les autres entreprises industrielles « West Oil of Africa » (Wao), Copéol de Kaolack et la Compagnie Arachidière industrielle de Touba (Cait), pour toute réception confondue n’ont pu collecter que 200.000 tonnes. Au même moment l’exportation à elle seule a réussi à sortir hors de nos frontières une production égale à 300.000 tonnes d’arachide décortiquée, l’équivalent de 600 à 700 mille tonnes de graines en coque. Ajoutée la production attribuée aux petites unités de presse de Touba et à la transformation en général, la production arachidière collectée cette année est aujourd’hui absorbée à plus de 95 % par ces différents marchés ».
LES OPERATEURS PRÊTS A SOUTENIR LA PROTECTION ET LA SECURISATION DU CAPITAL SEMENCIER
En dépit des ultimes moments qui restent pour la fermeture officielle de la présente campagne de commercialisation arachidière, les opérateurs privés et stockeurs préparent activement la prochaine campagne 2019/2020. Ils entendent ainsi contribuer à grande échelle au programme de protection et sécurisation du capital semencier au Sénégal. Mieux, participer aux opérations de distribution des semences prévues dans les mois à venir. D’habitude confiées aux entreprises industrielles, ces opérations de mise à disposition des semences seront largement appuyées sur la quasi-totalité de collectivités du pays. Déjà la plupart d’entre eux ont déjà stocké d’importantes productions dans certains points de collecte et attendent l’arrivée des techniciens chargés d’apporter des conseils par rapport aux lieux de stockage propices et les mesures de protection appropriées. Toutefois favorables à la fermeture officielle de la campagne qui est pour eux une solution pertinente pour empêcher la sortie des graines hors de notre territoire et autres formes de spéculation abusive, ces opérateurs et stockeurs se disent coller à cette mission pour travailler en faveur de l’abondance et faire éviter à l’Etat toute dérive ou manquement constaté dans le processus d’amélioration de l’agriculture dans notre pays.
DIOURBEL - CAMPAGNE DE COLLECTE DE L’ARACHIDE : Les objectifs de collecte non encore atteints
On s’achemine vers la fin de la campagne de commercialisation de l’arachide. Il y a 212 points qui ont été attribués à la Sonacos Sa pour 167 opérateurs et pour Waxo un seul point. Pour l’unité de Diourbe, il y avait une prévision de collecte de 45000 tonnes. Un peu plus de 20 000 tonnes d’arachide ont été collectées Ce qui explique en grande partie cette situation est le refus de l’usine de collecter des graines à faible densité destinées à l’exportation. Le taux élevé d’abattement a été une source de division entre l’usine et certains opérateurs privés stockeurs. Le prix au producteur est fixé cette année à 210 F même si on constate qu’au plan international, les cours des produits arachidiers ont fortement chuté par rapport à la campagne de l’année dernière. Mais l’Etat a subventionné ce prix en le maintenant à 210 frs en établissant avec les huiliers un protocole pour supporter les déficits qui pourraient subvenir. Une collecte globale de plus de 865 000 tonnes avait été fixée par les acteurs de la filière arachidière. La Sonacos, à elle seule, compte collecter 180 000 tonnes.
FOULADOU - UNE FIN FAVORABLE AUX PRODUCTEURS
Difficile de trouver présentement la moindre graine d’arachide en vente au Fouladou. Seuls quelques producteurs « malins » profitent de la situation et vendent au moins à 220F/kg. « Nous avons eu une bonne campagne de commercialisation. « Au début, il y avait beaucoup de difficultés pour trouver le financement mais surtout pour le déchargement au niveau de l’usine à Ziguinchor où il fallait attendre plusieurs jours. Mais le ministre et le directeur de la Sonacos ont vite réglé le problème. Aujourd’hui, les opérateurs et producteurs ont reçu leur argent. Il n’y a que quelques camions qui sont en déchargement qui ne sont pas payés », explique un des responsables des opérateurs stockeurs, Dame Cissé, par ailleurs maire de Bourrouco commune du département de Médina Yéro Foulah devenu le nouveau bassin arachidier du pays. Rien que pour le département de Kolda, 2080 tonnes d’huileries ont été achetés ainsi que 2032,139 tonnes en coque, équivalant à 1243 tonnes en graines. Toujours pour Kolda département, les semences certifiées achetées sont de 726,112 tonnes avec comme semences écrémées 2152,135 tonnes. Selon Dame Cissé, 19000 tonnes d’arachide de la région de Kolda ont été vendues en tout à la Sonacos. « Pour l’instant, les lamentations des producteurs sont terminées, car les bons ont été honorés. Nous n’avons pu enregistrer aucune plainte de producteurs sur le sujet », a fait savoir M Cissé.