Le festival Banlieues Fraternelles Francophones (B2F), réunit à Dakar des jeunes artistes sénégalais et leurs camarades venus de Marseille et Strasbourg. Le festival qui met à l’honneur les arts urbains se déroule entre Guédiawaye, Ouakam et Rufisque sur financement de l’Institut culturel français.
Délinquance, drogue et violence sont des stéréotypes souvent attachés aux banlieues. Pour donner une autre image de ces quartiers, l’association GHip Hop, la Maison des Cultures urbaines (Mcu), et l’Institut français de Dakar ont initié le festival Banlieues Fraternelles Francophones (B2F) avec la participation de l’Association Kaay Fecc. Du 5 au 13 avril, les banlieues sénégalaises et françaises vont fusionner pour montrer les talents dont ils recèlent. «Il s’agit de réunir les jeunes des banlieues francophones autour d’un socle commun», explique Annabelle Ostyn de l’Institut français. Pendant 8 jours donc, des jeunes des banlieues sénégalaises et ceux des banlieues de Strasbourg et Marseille vont mettre en commun leur créativité pour montrer un visage positif. «Beaucoup de stéréotypes sont portés sur les banlieues mais il y a autre chose qui se passe en banlieue et il faut qu’on amène les gens à porter un nouveau regard sur les banlieues», explique Malal Talla de G Hip Hop. «Il y a une proximité, une ressemblance, énormément de choses que les banlieues partagent et il faut travailler sur ça», poursuit-il. Pour ces rencontres rap, danse, slam, graffiti et autres disciplines des cultures urbaines seront au programme.
Cette deuxième édition voit la montée en puissance du festival qui passe de 4 à 20 évènements. Parmi les évènements phare, la Battle nationale qui, cette année, aura comme parrain l’artiste Pps. Selon la présidente de l’association Kay Fecc, Gacirah Diagne, «il est important de montrer aux jeunes des modèles qui réussissent dans le milieu pour les pousser à aspirer à cette réussite». Durant le festival, l’objectif, dit-elle, est de pousser les jeunes danseurs des 14 régions du pays venus s’affronter à Dakar à se tourner vers la création chorégraphique pour arriver à une autonomie financière. «La danse est une profession et il faut que les jeunes arrivent à comprendre que le corps est leur instrument de travail et qu’ils doivent l’entretenir, le nourrir et le former», explique Mme Diagne. Au total, souligne Annabelle Ostyn, la culture urbaine est devenue une véritable économie et durant le festival, l’association Mémoire Vive, qui a développé des fabriques artistiques à Marseille et Strasbourg, va partager son expérience avec les jeunes des banlieues sénégalaises. Il faut dire qu’au Sénégal, même si le talent est une chose bien partagée, les cultures urbaines souffrent de l’absence d’infrastructures et de financement. Le soutien de l’Etat est structurel, souligne Amadou Fall Ba, administrateur de la Maison des cultures urbaines. Cela, malgré la hausse du Fonds des cultures urbaines qui va passer de trois cents millions à un milliard de francs Cfa.
POURQUOI KIGALI SERAIT PLUS PROPRE QUE DAKAR ?
Abdou Karim Fofana, le nouveau ministre de l'Urbanisme, du Logement et de l'Hygiène publique, invite les Sénégalais à s’approprier la question de la salubrité pour une émergence économique
Abdou Karim Fofana, ministre de l'Urbanisme, du Logement et de l'Hygiène publique, invite les Sénégalais à s’approprier la question de la salubrité et d'en faire un sujet d’intérêt national. "Il nous faut faire de l’occupation anarchique de l’espace public un sujet d’intérêt national.
Aujourd’hui dans la question de la salubrité met en avant plusieurs enjeux. Ce sont des enjeux de tourisme. Dans plusieurs pays, le tourisme constitue la plus grande niche d’emplois. Donc si nous n’avons pas un pays propre, nous ne pourrons pas atteindre un certain nombre d’objectifs comme l’émergence économique’’, a-t-il fait savoir sur les ondes de la Radio futurs médias, avant de conclure sur une note interrogative : "Pourquoi Kigali serait plus propre que Dakar ?’’.
LE PUBLIC SOUS LE CHARME DE L’AFRICAN FAST FOOD
Sur la scène, le virtuose a montré toute l’étendue de son talent avec des notes qui ont bercé le public. Par moments, la musique s’est faite douce aussi quand Alune Wade a chanté l’éloignement et la nostalgie.
Après douze ans d’absence, Alune Wade a enflammé la scène de l’Institut français ce vendredi. Le concert magistral livré par l’enfant du pays qui a revisité son dernier album «African Fast Food», a enchanté les spectateurs.
Douze ans après, le bassiste sénégalais Alune Wade est remonté sur la scène de l’Institut culturel Léopold Sédar Senghor. Devant un public enthousiaste, Alune Wade a entrouvert les portes de son univers musical. «Un concert extraordinaire qui n’a fait que confirmer le grand talent de Alune Wade», assure avec un grand sourire le Pr Maguèye Kassé au sortir de ce concert. Pendant près de deux tours d’horloge, le bassiste a régalé le public de rythmes aussi variés que diversifiés. Avec l’afrobeat, le jazz, le blues et autres notes rythmées. «C’est un musicien talentueux et très créatif. Vous avez vu ce qu’il fait avec sa basse ! C’est comme s’il avait des tama», jubile Bouna Ndiaye. Sur la scène, le virtuose a montré toute l’étendue de son talent avec des notes qui ont bercé le public. Par moments, la musique s’est faite douce aussi quand Alune Wade a chanté l’éloignement et la nostalgie. Mais le groove n’est jamais bien loin et les accents de guitare montent alors dans un paroxysme sonore en traînant les spectateurs. Pour le Pr Kassé, plus aucun doute ne plane sur la virtuosité du musicien dakarois. «C’est un virtuose, un musicien accompli qui a une très grande originalité et une créativité sans nom», souligne-t-il. Le premier concert à Dakar de Alune Wade depuis plusieurs années a été suivi d’un autre à Saint-Louis ce samedi. Selon Moustapha Samb, de l’Institut français, ce concert est exceptionnel. «Ça fait partie de notre action de promotion de la diaspora sénégalaise qui rayonne, qui porte le drapeau du Sénégal ailleurs et qu’il est important de retrouver», souligne-t-il non sans remarquer que le Sénégal a une «diaspora incroyable». «C’est important de les montrer pour que les Sénégalais découvrent leur travail et puissent communier avec eux», dit-il. Auréolé de ses expériences avec de très grands noms de la musique africaine et mondiale comme Ismaïla Lô, Salif Keïta, les Frères Touré Kunda, le grand artiste de jazz Marcus Miller, Paco Sery ou encore le cubain Harold Lopez Nussa, Alune Wade a donné un bel échantillon de sa musique «équitable». «Il a vraiment bien joué et l’orchestre a été au top. C’était millimétré», juge Bouna Ndiaye.
Dans ses errances et recherches musicales, le musicien est resté attaché à ses racines. Ainsi chante-t-il Mame Cheikh Bamba ou encore Mame Fallou Mbacké avant de faire vivre aux spectateurs ses rêves de gloire à Paris. «En allant à Paris, je voulais être connu. Après, je voulais être reconnu par mes pairs», explique-t-il avant d’entonner Nuit des lombards, chanson extraite de son dernier album African Fast Food. Dans la ferveur de cette communion, Alune Wade a exécuté un duo grandiose avec Awadi sur la chanson Mami Wata. Un moment de pure joie pour le public qui découvre également la belle voix de Alune Wade. Et pour finir les choses en apothéose, c’est un groupe de Djembé et d’Assiko qui a rejoint les musiciens qui ont accompagné l’artiste, un Marocain, un Réu nionnais, un Camerounais, un Bosniaque et un Cubain sur la scène. «Au Sénégal, si tu ne fais pas trop de tam tam, si tu n’es pas un peu griot sur les bords, tu n’es pas bien connu. Mais Alune Wade est en train de jouer sa partition et c’est aux autres d’aller vers lui», souligne Bouna Ndiaye pour qui le musicien devrait être mieux connu des Sénégalais.
«MACKY SALL A UN PROBLEME AVEC LE PEUPLE...»
Désormais, le chef de l’Etat devient directement responsable, alors qu’on n’a jamais vu un président de la République aller à l’Assemblée nationale pour s’expliquer devant les députés.
«Macky Sall s’est rendu compte que l’action du gouvernement n’a pas été faite de façon optimale. Sinon, il n’aurait aucune raison de supprimer le poste de Premier ministre. Cette mesure peut être salutaire, si ça permet de faire le fast-track dont il parle. Même si, en occupant le poste de Secrétaire général de la Présidence, Mahammad Dionne garde le rôle de Premier ministre de façon administrative. Il va jouer le rôle de secrétaire d’administration, ce que Tanor était aux côtés de Diouf. Macky Sall peut profiter de cette réforme pour renforcer ses pouvoirs. Ce qui poserait problème, puisque le Sénégal a besoin aujourd’hui de limiter les pouvoirs du chef de l’Etat, actuellement excessifs. Ce n’est pas positif de dire que c’est mauvais, et c’est osé de dire que c’est bon. Macky Sall a un problème avec le peuple, d'où sa décision d'aller lui-même au charbon.
Dans tous les cas, la suppression du poste de chef du gouvernement pose le problème de la responsabilité de l’Exécutif devant la représentation nationale. Jusqu’ici, c’est le gouvernement, à travers la personne du Premier ministre, qui rendait compte à l’Assemblée nationale. Désormais, le chef de l’Etat devient directement responsable, alors qu’on n’a jamais vu un président de la République aller à l’Assemblée nationale pour s’expliquer devant les députés. Il est indispensable d'avoir une passerelle entre la Présidence et la représentation nationale».
DES RECOMMANDATIONS SOCIALES, POLITIQUES AUX SENEGALAIS ET AUX DIRIGEANTS
La communauté layenne a célébré, ce samedi dernier, la dernière étape de la 139ème édition de l’Appel de Seydina Limamou lahi.
Traditionnellement, les fidèles layennes, accompagnés de marabouts religieux, ont, assisté, au «Yoor yoor de Diamalaye» vers les coups de 11 heures pour formuler des prières à l’endroit de leurs défunts khalifes généraux et du Sénégal. Où Baye Laye a pour la première évoqué cette expression «Adjibo Daa ilaahi».
Célébrée en blanc, la cérémonie de clôture a été bien riche en enseignements et en prières. C’était en présence d’Abdoulaye Diouf Sarr, Aminata Tall, Abdoulaye Makhtar Diop, Maïmouna Ndoye Seck, le Diaraf. Imam Mouhamadou Makhtar Lahi qui a exposé sur le thème : «La cohésion sociale, fondement de la paix et de la prospérité», a renseigné que «le message de Seydina Limamou laye est un message de paix, préoccupation des hommes et des femmes. Appartenir à la confrérie layenne est un privilège (…) On avait appelé à la paix, à la sérénité bien avant les problèmes majeurs qui basculent la paix dans ce pays». Dans ces cas, dit-il : «La confrérie layenne ne s’est jamais prononcé là-dessus. Elle prône la paix. Nous connaissons juste la paix. D’ailleurs, si vous prônez la paix, il faut éviter des choses qui peuvent créer des problèmes». Parlant de l’importance de la prière, Imam Makhtar a rappelé : «Seydina Limamou laye respecte la prière. La jeunesse connait maintenant l’importance de la prière. Elle la respecte désormais. Evitez de la négliger. Il faut se concentrer sur la prière. Les layennes doivent aussi respecter la prière. Tous les membres de la famille layenne respectent la prière».
Seydina Issa Thiaw Laye : «Je demande la réconciliation des partis politiques »
Coordonnateur de l’Appel, Seydina Issa Thiaw Laye a, pour sa part, fait savoir que «l’Etat du Sénégal a soutenu les confréries religieuses. Que personne ne dise le contraire. Il faut qu’il y ait un dialogue politique, il ne faut exclure personne parce que c’est une demande de la société sénégalaise. Parfois, il y a des malentendus, mais après il faut se concerter pour trouver un terrain d’entente ». Selon lui, «le président de la République a le droit d’appeler au dialogue. Il faut que les partis politiques soient unis pour un Sénégal de paix. Je demande la réconciliation des partis politiques. Les Sénégalais veulent sortir de la pauvreté. Mais ils n’ont pas le temps d’écouter les théories des politiciens. Je veux un Sénégal meilleur, un Sénégal de paix et la démocratie se développe»
Mamadou Lamine Laye : «L’homme a tout inventé sauf la paix. Il attend le jour de ta mort pour te dire repose en paix»
Pour sa part, le porte-parole de la communauté layenne, Mouhamadou Lamine Laye, a soutenu qu’il y avait un savant qui disait : «L’homme a tout inventé sauf la paix. Il attend le jour de ta mort pour te dire repose en paix ou il se fâche après toi et te dit fout moi la paix. Mais l’islam dit le contraire c’est-à-dire que la paix soit avec vous ». Il a aussi expliqué que «Baye Laye a donné le nom de Laye à tout le monde pour qu’il n’y ait pas de discrimination sociale». Représentant du Chef de l’Etat, Aly Ngouille Ndiaye a souligné : «Macky Sall promet au Khalife général des layennes de terminer tous les travaux entamés dans ses cités. Macky Sall sollicite des prières auprès du Khalife général des layennes pour son deuxième mandat».
L’OBJECTIF RESTE LE MÊME ET LA PERSPECTIVE EST BONNE
Mouhamadou Makhtar Cissé, ministre du Pétrole et de l'Energie évoque les actions accomplies à la Senelec et se projette dans ses nouvelles fonctions
"L’objectif reste le même mais la perspective est la bonne. La transformation des centrales en les faisant marcher au gaz engendrera des gains de productivité importants à la Senelec", déclare au micro de RFM, Mouhamadou Makhtar Cissé, nouveau ministre du Pétrole et de l'Énergie. Le désormais ex-patron de la Senelec attire l'attention de ses anciens collaborateurs sur les défis du secteur de l'énergie électrique. ‘’Je leur témoigne ma fierté et ma satisfaction. Cependant, j’attire leur attention sur le chemin qui reste à parcourir pour atteindre les objectifs qui nous avaient été assignés par le président de la République, à savoir l’accès universelle à l’électricité et la baisse du prix. Sur ce chemin, il y a encore du travail à faire’’, estime-t-il, se refusant à un bilan.
«DANS CERTAINES AFFAIRES, LA JUSTICE EST RENDUE DE FAÇON INÉQUITABLE»
Durant ce septennat du Président Macky Sall, la justice a souvent été critiquée. Et à juste titre, selon l’imam de Layène, Mamadou Makhtar Laye, qui indique la justice rendue de façon équitable, est un véritable défi au Sénégal.
La justice est longuement revenue dans le sermon de l’imam de Layène, samedi, lors du 139ème anniversaire de l’Appel de Seydina Limamou Laye. Mamadou Makhtar Laye voit une justice «instrumentalisée» dans le traitement de certaines affaires.
Durant ce septennat du Président Macky Sall, la justice a souvent été critiquée. Et à juste titre, selon l’imam de Layène, Mamadou Makhtar Laye, qui indique la justice rendue de façon équitable, est un véritable défi au Sénégal. Devant les fidèles dans l’enceinte de Diamalaye, samedi dans la cadre de la célébration du 139ème anniversaire de l’Appel de Seydina Limamou Laye, l’imam a déclaré : «Rendre une justice inéquitable est source de tension au Sénégal. Dans certaines affaires, la justice est rendue de façon inéquitable. On a parfois clairement l’impression que la justice est instrumentalisée. L’inégalité dans la répartition des richesses est omniprésente dans ce pays. Ces phénomènes sont des menaces à la paix sociale. Les Sénégalais sont très braves, ils subissent des épreuves difficiles dans la dignité. La manière dont parfois la justice est rendue peut créer l’instabilité dans ce pays.»
Le marabout appelle les magistrats à «juger les humains dans le respect strict du droit». Dans le même sillage, le petit fils de Seydina Limamou Laye dénonce une «politisation» dans la distribution des richesses. «Les gens distribuent les richesses selon les appartenances politiques, raciales, religieuses… Dieu leur réserve une sévère punition parce que nul ne doit être lésé à cause de ces considérations», a-t-il prévenu. Avec ces «dérives», l’imam estime qu’il ne faut pas s’étonner que les appels à la paix fusent de partout. «Tout le monde appelle désormais à la paix. Layène n’a jamais cessé d’appeler à la paix. L’appel à la paix ne doit pas être circonstanciel ou un effet de mode. Certains disent qu’il faut prier pour le prince afin qu’il ait la paix. Parce que, selon eux, s’il est en paix, le pays sera en paix. C’est faux car s’il utilisait cela contre vous, votre parent, vous n’aurez pas toujours la même conviction», a-t-il indiqué.
Par ailleurs, lors de de la cérémonie officielle de clôture, Aly Ngouille Ndiaye a réitéré l’engagement du président de la République à terminer les chantiers entamés dans les sites de Layène.
LES TRANSHUMANTS ZAPPÉS
A l’arrivée, Me Aïssata tall Sall, Abdoulaye Baldé et Modou Diagne Fada sont les grands absents de la nouvelle équipe gouvernementale - Ils n’ont pas bénéficié du retour de l’ascenseur de la part du Président Macky Sall
On les attendait, depuis quelques semaines, dans le gouvernement qui a été formé hier. A l’arrivée, Me Aïssata tall Sall, Abdoulaye Baldé et Modou Diagne Fada sont les grands absents de la nouvelle équipe gouvernementale mise en place. Ils n’ont pas bénéficié du retour de l’ascenseur de la part du Président Macky Sall.
Depuis leur soutien retentissant et controversé à la candidature du leader de Benno pour la présidentielle du 24 février dernier, Me Aissata Tall Sall, Abdoulaye Baldé et Modou Diagne Fada étaient annoncés avec insistance dans le gouvernement de Macky II. Malheureusement, ils ne figurent nulle part dans la liste lue, hier, devant les nombreux journalistes, par le ministre secrétaire général du Gouvernement Maxime Jean Simon Ndiaye. Autrement dit et en des termes plus prosaïques, ce trio a été complètement zappé par le chef de l’Etat nouvellement réélu. Ce qui, à coup sûr, devrait constituer un véritable coup de massue pour les souteneurs de ces trois responsables. Surtout que les politologues et tous les observateurs de la scène politique locale pronostiquaient sur la nomination de la présidente du mouvement«Oser l’Avenir» dans le gouvernement post-élection, afin d’expliquer son soutien inattendu à la candidature de Macky Sall.
En réalité, il était dit çà et là que la mairesse de Podor avait obtenu des garanties sérieuses quant à son retour aux affaires. Et qu’elle tenait enfin l’occasion rêvée de prendre sa revanche sur Ousmane Ténor Dieng qui, depuis l’aube de la deuxième alternance politique en 2012, ne cesse de lui glisser des peaux de banane dans le dessein de freiner sa carrière. Annoncée avec persistance au ministère des Affaires Etrangères, Me Aïssata Tall Sall constitue la grosse absence de Dionne III.
La déception risque également d’être grande chez les partisans du leader de l’Union des Centristes du Sénégal (Ucs) qui s’attendaient beaucoup à voir leur l leader à la table du Conseil des ministres. Abdoulaye Baldé, qui a mis en veilleuse ses ambitions politiques en se retirant de la dernière présidentielle au profit de Macky Sall, n’a jamais fait mystère de son envie d’intégrer le gouvernement. En effet, le maire de Ziguinchor ne ratait aucune occasion pour clamer sa disponibilité à servir sous les ordres du Président Sall. D’ailleurs, il se susurrait dans de nombreux salons dakarois que des promesses fermes avaient été faites
à Abdoulaye Baldé d’hériter du très stratégique ministère de la Justice. A l’arrivée, les fidèles du Ziguinchorois pourraient considérer que leur mentor a vendangé son soutien au chef de l’Etat, d’autant qu’il n’en tire aucun gain politique.
Même si son ralliement au Macky remonte à plusieurs mois et est antérieur à ceux des deux responsables susnommés, il n’en demeure pas moins que Modou Diagne Fada pourrait être habité par le même sentiment de frustration. Pour avoir battu campagne auprès du patron de l’Apr, le leader de Ldr/Yessal était pressenti pour figurer dans l’équipe mise en place hier dans la soirée. Malheureusement, le natif de Darou Moukhty devrait se faire à l’idée que Macky Sall ne compte pas beaucoup sur les transhumants pour insuffler une nouvelle dynamique au pays.
BABACAR NDIAYE FAIT PARLER SA MAJORITE
La Fédération sénégalaise de Basketball (FSBB) et son président Babacar Ndiaye sont sortis réconfortés de l’Assemblée générale annuelle
93 clubs sur les 107 affiliés étaient représentés à l’Assemblée générale d’informations, convoquée hier dimanche. Il était question de statuer sur les rapports financiers et d’activités de la saison écoulée (2017-2018). Le travail de la Fédération sénégalaise de Basketball a ainsi été approuvé à «une majorité écrasante». Seuls 5 clubs ne l’ont pas validé. «Cela veut dire que la famille de la discipline a décidé de soutenir ce que nous avons accompli. C’est important», dit le président Babacar Ndiaye. Avant de poursuivre : «Nous remercions tous les acteurs qui ont fait le déplacement. C’était une journée importante pour la survie de notre basketball. Nous sommes à trois mois de l’Assemblée générale élective et, pour cela, nous en appelons à la sérénité. Après les élections, nous sommes tenus de cheminer ensemble, continuer à avoir des relations cordiales». Et de rappeler qu’une modification des textes n’était pas inscrite à l’ordre du jour de l’AG. Ce a quoi le représentant du ministère des Sports, superviseur des travaux, s’était opposé.
Le Cd va décider des réformes
Mais, la majorité va s’adosser sur l’article 97 des règlements qui stipule : «Le Comité directeur, par une majorité des 2/3, peut modifier ou surseoir à l’application de certaines des dispositions à charge d’en rendre compte à la prochaine Assemblée générale». Au sortir des débats, il est donné mandat au président de la Fédération de convoquer une réunion pour statuer sur cette opportunité. La date n’est pas fixée. «Ce sera peut-être la semaine prochaine. Une procédure d‘urgence sera enclenchée. Dans la mesure où ça suscite beaucoup de passion», indique le président Babacar Ndiaye. Précisant dans la foulée : «Il n’y a aucune réforme qui concerne l’élection à la présidence de la Fédération. Tout ce qui est du mandat, des modalités et du processus, on y touche». C’est le nombre des membres du Comité directeur et du bureau qui est visé. Une nécessité d’élargir qu’il justifie par «le corps électoral qui est passé de 72 à 107 clubs. En plus de permettre à 7 régions de l’intérieur du pays d’être représentées et d’intégrer les personnes ressources du ministère qui peuvent aider au développement du basketball».
«Nous invitons les gens à la réflexion»
Pour le patron du basketball sénégalais, «c’est maintenant que ces réformes peuvent être engagées. Des questions sur lesquelles nous invitons les gens à la réflexion et au dialogue. Au lieu de se mettre à s’opposer pour s’opposer. L’intérêt est de voir ce qu’il faut faire pour avoir des ressources humaines compétentes pour gérer et développer la discipline. La meilleure attitude est de répondre à cette in- vite. Quand on est contre, cela doit se traduire par des voix électives. Deux ou trois personnes ne peuvent décider pour le compte de la famille du basketball». Et de souligner: «Nous ne sommes pas obnubilés par ces réformes. Qu’on les fasse ou pas, ça n’aura aucun incident sur la prochaine élection à la présidence de la Fédération. Nous voulons plutôt impacter notre magistère par des décisions fortes».
AMBIANCE : On a frôlé le pire
Les débordements que l’on redoutait ont été provoqués lors de l’Assemblée générale. Les nerfs étaient tendus à l’entame avec des membres de la Plateforme du renouveau, en l’occurrence Mamadou Pathé Keïta (Guédiawaye BA) et Yatma Diao (ASC Ville de Dakar) n’ont pas manqué de se faire entendre. Leurs interventions visaient à empêcher la tenue de l’AG. Une motion a été introduite contre la participation des clubs nouvellement affiliés. Les propos étaient durs et le pire (des affrontements) a pu être évité. «Il y a eu de la passion, mais les choses se sont calmées à la fin et nous avons pour- suit les travaux normalement», indique le président de la FSBB, Babacar Ndiaye. Même si la clôture était houleuse du fait qu’on a refusé au représentant de la Ligue de Dakar d’intervenir.
RENOUVELLEMENTS EN JUIN : Les prémices d’une réélection ?
La dernière AG d’informations du mandat 2015-2019 de la Fédération sénégalaise de Basketball était une sorte de «référendum» pour le président sortant, Me Babacar Ndiaye. Et ça a tourné à une véritable démonstration de force. Les prémices d’une réélection ? «Je ne peux pas prédire ce qui va se passer à la prochaine Assemblée élective. Mais je suis ravi de voir que la famille du basketball m’a renouvelé sa confiance. Malgré tout le brouhaha qu’il y a eu autour», dit le guide de la FSBB. Avant d’ajouter : «Nous sommes en année électorale, il est normal que les gens parlent. Cependant, ce n’est pas dans les médias qu’une élection se gagne. Tout le monde peut candidater mais que ça se fasse dans le respect. Il ne sert à rien d’essayer de diviser les acteurs des clubs. C’est ensemble que nous avons réalisé les performances des trois dernières années. Nous devons continuer dans ce sens». Le Comité directeur va, lors de sa prochaine rencontre, fixer la date de l’AG élective. Le souhait de la Fédération est qu’elle se tienne avant le 23 juin, date du Congrès de FIBA.
KOULIBALY AU SOMMET DE SA CARRIERE
Très en vue cette saison, notamment en Ligue des champions face au PSG et à Liverpool, Kalidou Koulibaly est au sommet de sa carrière.
L’international sénégalais fait aujourd’hui l’unanimité, il est considéré comme l’un des meilleurs défenseurs du monde, mais aussi comme un des joueurs les plus présents dans la lutte contre le racisme dans le football. Focus
Ce défenseur fait partie du gratin européen à son poste. pourtant, sa place dans le monde du football n’a pas toujours été une évidence. Bien loin du long fleuve tranquille, ses débuts au centre de formation du FC Metz se sont faits dans la difficulté, versant au départ dans la déception, avant de connaître le succès et les trophées. En effet, à l’âge de 12 ans, le petit Koulibaly est poussé vers la sortie, ne faisant pas vraiment l’unanimité auprès des formateurs grenats. il retourne alors dans le club où tout a commencé pour lui, le SR Saint-Dié. Déçu, il songe à changer de voie, et à abandonner le football. Mais en 2009, il parvient à réintégrer le centre de formation lorrain, et remporte la Coupe Gambardella cette saison-là. Si certains doutaient de ses capacités, son entraîneur de l’époque Dominique Bijotat avait repéré le potentiel énorme du jeune défenseur. Dans la foulée de son titre avec les jeunes messins, Kalidou Koulibaly intègre le groupe professionnel, et découvre la Ligue 2. Cette fois, on lui fait confiance, et en deux saisons, il dispute 46 matchs toutes compétitions confondues. «Il était jeune et a coûté quelques buts, mais cela faisait partie de la formation», raconte Dominique Bijotat. «Il avait vraiment un temps d’avance sur les autres, dans la compréhension du jeu, l’écoute. À cet âge-là, c’était très marquant par rapport à d’autres».
Le Sénégalais a changé de dimension
Après deux années dans l’équipe première, Metz laisse encore filer le jeune défenseur mais cette fois la raison est différente, le club descend en National. Le Franco-sénégalais atterrit en Belgique au KRC Genk, en échange d’un chèque de 1,3 millions d’euros(852,7 millions FCFA). Après deux saisons complètes, une coupe de Belgique en poche et 92 matchs joués toutes compétitions confondues sous ses nouvelles couleurs, Koulibaly fait ses valises, mais cette fois pour changer de dimension. il part à la découverte du très haut niveau en Serie A, du côté du Napoli. Une trajectoire inespérée pour le natif de Saint-Dié-des-Vosges, d’ailleurs au départ le principal concerné n’y croit pas. Contacté en personne par l’entraîneur de l’époque, un certain Rafael Benitez, Koulibaly croit d’abord à un canular. «Je lui ai raccroché deux ou trois fois au nez. Je n’y croyais pas, je pensais que c’était un ami qui me faisait une blague», a-t-il avoué à France Football. «Puis finalement, c’était vrai. Son coup de fil, ça a été un déclic. Mon transfert devait se faire durant l’hiver, ça a capoté, mais il ne m’a pas lâché. Six mois plus tard, il est revenu à la charge. C’était un signe fort».
Symbole de l’anti-racisme en Italie
Dans le sud de l’Italie, Kalidou Koulibaly explose aux yeux du monde. C’est effectivement au Napoli que sa carrière s’envole, et qu’il entre dans une nouvelle dimension, celle des meilleurs joueurs à son poste. Cette saison encore plus, il brille sous le maillot napolitain, et ses exploits notamment en Ligue des champions face à Mohamed Salah, Neymar ou Kylian Mbappé, retentissent bien au-delà des frontières italiennes. pourtant, malgré son statut de star de la Serie A, Koulibaly est victime de racisme sur le terrain, un évènement qui a marqué le football transalpin. Alors que des cris de singes se font entendre dans les tribunes du stade Giuseppe Meazza contre l’in- ter le 26 décembre 2018, le joueur du Napoli finit par craquer. Le speaker du stade était intervenu trois fois en demandant que les cris s’arrêtent, mais rien n’y a fait. Koulibaly commet une faute sur Matteo politano et écope d’un car- ton jaune. Dégouté, il applaudit ensuite ironiquement l’arbitre et prend un deuxième jaune. À dix minutes de la fin du match, il se fait expulser, ce qui indignera toute l’Italie...
De nombreuses grosses écuries le suivent de près
Suite à ce triste épisode, Koulibaly a reçu de très nombreux sou- tiens, de Cristiano Ronaldo à Mauro Icardi en passant par Diego Maradona. «J’ai joué sept ans au Napoli, et j’ai aussi été victime des chants racistes de certains fans», avait alors déclaré el pibe de Oro. «Je me sens napolitain et aujourd’hui, je suis avec Kalidou Koulibaly. J’espère que cette histoire aidera à mettre fin au racisme dans le football une fois pour toutes». Malheureusement d’autres évènements ont encore éclaté depuis, comme très récemment avec Moise Kean et Blaise Matuidi du côté de Cagliari. Solide comme un roc sur le terrain, Koulibaly l’est aussi dans la tête et bien que l’incident l’ait blessé, il est revenu encore plus fort. Depuis les cris de singes, son ascension du football européen continue, et sa cote grimpe en flèche. De nombreuses grosses écuries le suivent de près. Barce- lone et Manchester united ont été évoquées. Même le Real Madrid et Zinédine Zidane seraient intéressés par son profil. Mais son club actuel n’est pas prêt de le laisser filer, à moins d’une offre que l’on ne peut refuser. il y a quelques jours, le Sunday Express parlait d’un prix d’environ 175 millions d’euros (114,7 milliards FCFA). Une somme exorbitante qui ferait du joueur né à Saint-Dié-des-Vosges le défenseur le plus cher de l’histoire.