POUR UNE RECONNAISSANCE DES MÉTIERS DE L’INFORMATION DOCUMENTAIRE
Monsieur le président, les diplômés de l’EBAD ont encore subi un énième coup de poignard lors du dernier recrutement de la fonction publique (qui d’ailleurs est leur bassin naturel) où sur 5000 postes ouverts, un seul leur a été attribué
El Hadji Gora Sene et Bassirou Diagne |
Publication 04/04/2019
L’accès à l’information ou à la documentation ou à la culture est un droit pour le citoyen mais c’est un devoir pour un Etat ou une administration de diligenter la politique de mise à disposition de celle-ci.
La politique documentaire est un exercice professionnel qui, est en fait la « conception et mise en œuvre de méthodes et d’outils permettant de répondre aux missions de la structure et aux attentes des usagers », selon Bertrand Calenge un des précurseurs de ce domaine.
Les usagers étant le peuple, les nobles citoyens qui vous ont élu, le médiateur (ce professionnel de l’information dont vous ignorez sans doute, son importance et qui est le pont entre cette information et les usagers) reste incontournable. Son rôle est décisif dans le processus de traitement, de localisation et de mise à disposition de l’information.
La gestion de l’information connaît encore des limites en Afrique dues certainement aux problèmes liés à la connectivité et la fracture numérique.
Il est important de noter que le métier de l’information-communication est méconnu ou pas pris au sérieux par les gouvernements africains. Le récent recrutement de la fonction publique sénégalaise a été très parlant. Seul un professionnel de l’information documentaire a été recruté. Permettez-moi de dire que c’est hallucinant !
Faites-en sorte Monsieur Le Président, que le Sénégal sorte du lot. L’EBAD a toujours été un terreau fertile pour la formation des professionnels de l’information documentaire du Sénégal et d’ailleurs. La preuve, les alumni sont prisés pour leur recrutement que ce soit dans les entreprises privées ou dans les ONG. Nous avons eu une très bonne formation qui nous a permis de développer des compétences telles que la polyvalence, l’efficacité et connaissance de l’administration.
C’est clair que tous les professionnels sont interpellés que ce soit ceux qui sont en formation ou ceux qui sont en poste. A vrai dire, nous avons peur pour l’avenir de ce métier au Sénégal !
Monsieur Le Président, la recherche scientifique est un critère obligatoire pour le développement d’un pays en ce sens qu’elle permet d’évaluer la production scientifique.
La culture aussi doit être vulgarisée et le livre en constitue une belle parure. Il faut savoir que cette dissémination est l’apanage de ces professionnels de l’information documentaire.
Les pays occidentaux parlent maintenant de valorisation des travaux de recherche, de création de solution de gestion, de diffusion et de ré-exploitation de données brutes de la recherche. Ces activités sont essentiellement l’œuvre des professionnels de l’information documentaire. Pourquoi ne pas copier de telles initiatives ? Il faudrait déjà comprendre les enjeux, me direz-vous.
Alors qu’au Sénégal, nous en sommes au stade de recrutement de ces braves hommes et femmes qui se mettent à la disposition du peuple en leur offrant la sève nourricière de l’âme : le savoir.
Monsieur Le président, nous sommes sûrs que les chercheurs, autant qu’ils sont, sont déçus de ce recrutement qui devrait être une manière de nous montrer votre bonne volonté. Ils s’attendaient certainement à un recrutement massif de cette corporation car connaissant leurs rôles dans la mise à disposition et la sauvegarde de l’information.
Ils ont compris que les bibliothécaires, archivistes et documentalistes sont des acteurs inéluctables, leur place dans la société de l’information n’est plus à débattre. Au contraire, leurs rôles évoluent avec les TIC. Ce qui devrait nous pousser davantage vers la formation car, la mise à jour des connaissances et des compétences est très importante.
Nous avons comme l’impression que vous et votre gouvernement avez tout compris sauf l’essentiel. Il faut que cesse le recrutement partisan ou ethnique. Le Sénégal mérite mieux.
Monsieur le Président, nous nous attendions à ce que vous nous parliez de la construction prochaine de la bibliothèque nationale du Sénégal qui est jusque-là, un projet fantaisiste, une promesse de campagne. La logique voudrait même que vous mettiez le bulding administratif au profit de la Direction des Archives du Sénégal.
Au moment où les autres pays parlent de l’aide à la publication scientifique par les professionnels de l’information visant à la construction d’une identité scientifique, vous nous avez encore oubliés alors que l’occasion vous a été offerte de renverser la donne, de mieux faire par rapport à vos prédécesseurs en donnant une place de choix aux sortants de cette prestigieuse école qu’est l’EBAD.
Anne-Marie Bertrand disait que la bibliothèque {et la médiathèque} sont devenues un atout majeur dans la politique de valorisation des villes, un marqueur de l’espace urbain. Elle montrait ainsi la corrélation existentielle entre les bibliothèques et les bibliothécaires et le développement d’un pays ou d’une ville.
Monsieur Le Président, concernant la gestion des archives qui sont « l’ensemble des documents de toute nature, produits ou reçus par une personne physique ou morale, par un organisme public ou privé, résultat de son activité, organisé en conséquence de celle-ci et conservés en vue d’une utilisation éventuelle. », à maintes reprises vous nous avait fait part de votre volonté et de votre engagement à mettre en place une administration performante et efficace, à instaurer une gestion des affaires publiques vertueuse, et à fournir un service public de qualité pour nos concitoyens.
Monsieur Le Président, votre ambition susmentionnée, ne peut se concrétiser sans la prise en compte d’un certain nombre de préalables, parmi lesquels figure la gestion des archives et documents administratifs. Ces derniers, sont en effet les éléments d’information du décideur que vous êtes, les preuves matérielles de l’action publique que vous conduisez, et la mémoire de l’administration publique sous votre responsabilité. D’où l’enjeu stratégique que comporte la gouvernance de l’information administrative et publique à travers de sérieuses et ambitieuses politiques de gestion des archives et documents administratifs.
Monsieur Le Président, malgré la longue tradition et le riche héritage archivistique dont notre pays est dépositaire, et l’existence d’une école (universitaire) de formation des archivistes (EBAD), le triste constat est que le Sénégal ne reflète plus cette image de vitrine en la matière en Afrique francophone. Dans notre pays, la fonction archives semble être oubliée et effacée, le métier d’archiviste méconnue ou incompris. Monsieur Le Président, aujourd’hui, il est à constater et à relever qu’en matière de politiques publiques de gestion des archives et documents administratifs, notre pays est un véritable désert. Malgré l’existence d’un arsenal juridique consacré à cet effet, et les discours, engagements et décisions à répétition des pouvoirs publics, le Sénégal ne dispose ni d’une gestion harmonisée et coordonnée des archives et documents administratifs produits par ses différents organismes publics, ni d’une structure capable de coordonner la fonction archives au niveau national.
Monsieur Le Président, une telle situation est un véritable paradoxe dans un pays qui s’érige en modèle démocratique, un pays qui se dit être sur les rampes de l’émergence, bref un pays qui aspire au développement, car la démocratie, l’émergence et le développement sont intimement liés à performance de l’administration publique, à la qualité du service public et à l’accès des citoyens à l’information administrative. Le soubassement de ces différentes actions est une bonne politique de gestion des archives et documents administratifs.
Monsieur Le Président, au-delà de leurs fonctions mémorielles et patrimoniales (qui sont essentielles pour la connaissance de notre histoire et la sauvegarde de notre mémoire collective), la gestion des archives et documents administratifs permet aux pouvoirs publics, aux entreprises et aux particuliers de s’affranchir des lenteurs administratives (qui plombent leurs actions et démarches administratives) et de disposer de façon rapide d’informations fiables et stratégiques afin prendre des décisions, de réaliser un investissement, de monter un projet ou de jouir d’un droit ou de s’acquitter un devoir.
La gestion des archives et documents administratifs permet également de garantir la transparence et la traçabilité dans la gestion des affaires publiques, en ce sens qu’elle permet de parer à tout risque de destruction, de disparition ou d’altération des preuves que sont les documents (en cas d’audits, de contrôles ou d’actions judiciaires), sans lesquels la reddition des comptes n’est guère possible.
Et enfin, la gestion des archives et documents administratifs permet à nos organismes publics de pouvoir accéder, d’échanger et de communiquer l’information administrative, aussi bien en interne qu’en externe dans le cadre de leur mission de service public. Monsieur Le Président, de telles fonctions ne sont-elles pas essentielles pour notre pays ? Oui bien sûr, mais à condition qu’elles soient exercées par des professionnels formés à cette tâche. Qui sont ces professionnels ?
Monsieur Le Président, de jeunes et brillants sénégalais, qui à l’issu d’un concours très sélectif et d’une formation universitaire, ont acquis des connaissances et compétences en gestion des archives et documents administratifs. Cependant, ces professionnels peinent à trouver un emploi dans un secteur où les besoins sont considérables et où il est possible de procéder à un recrutement massif. Ces diplômés de l’EBAD pour ne pas les nommer, ont encore subi un énième coup de poignard lors du dernier recrutement de la fonction publique (qui d’ailleurs est leur bassin naturel) où sur 5000 postes ouverts, UN SEUL, leur a été attribué.
Monsieur le Président, est-ce une méconnaissance des métiers de ces diplômés ? Nous sommes tentés de répondre par l’affirmatif, vu le rôle essentiel et stratégique que peuvent jouer les professionnels de l’information documentaire. Ces derniers sont les gestionnaires de notre mémoire collective, les garants de la bonne circulation de l’information administrative et de la traçabilité des actes et actions administratifs, et les médiateurs des savoirs et connaissances. Leur action est vitale pour le développement, la démocratie, la science et l’éveil des consciences, qui restent des défis pour notre pays. Ils doivent obligatoirement contribuer de par leur travail à la construction de notre développement, qui ne saurait se passer de leurs connaissances et compétences
El Hadji Gora Sene est Archiviste-Documentaliste à la Direccte Auvergne-Rhône-Alpes (Lyon, France), par ailleurs il est diplômé d’une Licence en Archivistique de l’EBAD et d’un Master en Stratégies informationnelles et Documents numériques de l’Université Jean Moulin Lyon 3
Bassirou Diagne est conservateur des bibliothèques, écrivain, il est aussi diplômé de l’EBAD et de l’Ecole nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques de Lyon
"UN DÉVELOPPEMENT SANS VALEURS N’A PAS DE SENS"
Le préfet du département de Mbour (ouest), Saër Ndao, a invité jeudi, les populations sénégalaises à faire recours aux valeurs citoyennes pour pouvoir bâtir un Sénégal nouveau et dynamique
Le préfet du département de Mbour (ouest), Saër Ndao, a invité jeudi, les populations sénégalaises à faire recours aux valeurs citoyennes pour pouvoir bâtir un Sénégal nouveau et dynamique, précisant ‘’qu’un développement sans valeurs, qui ne repose pas sur un viatique, n’a pas de sens’’.
‘’Si nous voulons bâtir un Sénégal nouveau, un Sénégal dynamique, un pays à la hauteur de ce que nous voulons, nous devons faire un recours à nos vraies valeurs citoyennes pour une conscience citoyenne’’, a notamment déclaré Saër Ndao au terme du défilé du 4 avril qui commémore le 59ème anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale.
‘’Nous avons communié ensemble dans une fête populaire, une fête qui rappelle une éducation qui fait recours aux valeurs, en lien au thème de cette année, +Forces De défense et de sécurité, un exemple dans l’éducation à la citoyenneté et à l’unité nationale+’’, a insisté Saër Ndao.
Cela veut dire, d’après lui, que ‘’tout repose sur les valeurs que les forces de défense et de sécurité ne cessent d’incarner tous les jours, à tous points de vue’’.
Aussi, souhaite-t-il que cette image des forces de défense et de sécurité fasse tache d’huile au niveau de la population sénégalaise, pour que cette conscience citoyenne parvienne à rythmer la vie quotidienne du peuple sénégalais.
‘’Chacun devra, de son côté, faire une introspection, voir réellement quelle est son action dans l’activité de développement national, pour qu’ensemble nous puissions, sur la base de valeurs sûres, incarnées par nos vaillants anciens combattants, les forces de défense et de sécurité mais aussi par les héros sénégalais, repartir pour bâtir un Sénégal valeureux, de paix, un pays dynamique et fort’’, a indiqué le préfet.
Il estime qu’il est bien de respecter les symboles de ce pays, les emblèmes, mais le vécu quotidien, selon lui, c’est de savoir se comporter dans la rue, tous les jours, en toutes circonstances, donner du respect à tous ceux qui le méritent.
Des détachements du service des eaux, forêts et chasse, des Douanes maritimes, de la Police nationale, du Groupement mobile d’intervention (GMI) venu de Thiès, de la Croix-Rouge ont participé au défilé motorisé.
Les anciens combattants, la pouponnière de l’ONG ‘’Vivre ensemble’’, six établissements scolaires, des éléments de l’Agence d’assistance et de sécurité de proximité (ASP), entre autres, ont défilé au grand bonheur des Mbourois qui, dès les premières heures de la matinée, ont convergé sur l’avenue Demba Diop.
HOMMAGE À SERIGNE AHMED SY
Les dignitaires léboues viennent de perdre l’un de ses plus illustres fils qui a pu incarner l’héritage traditionnel grâce à l’éclairage des enseignements du prophète, entre autres - DÉCLARATION DE HADARA SEYDI DJAMIL
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration de Hadara Seydi Djamil reçue le 4 avril, à propos du décès de Serigne Ahmed Sy.
"La hadara de Cheikh Seydi El Hadji Malick en général, et celle de Cheikh Seydi Mouhamadou Moustapha SY Djamil en particulier, ont la douleur de vous faire part du décès de Serigne Ahmed SY ibn Serigne Babacar SY. Cet intellectuel hors pair qui avait une maîtrise exceptionnelle des humanités arabes doublée d’une culture française profonde, un soufi accompli, était un fervent dépositaire de l’enseignement de Serigne Babacar SY durant les derniers moments de sa vie. Armé d’une intransigeance éthique à nulle autre pareille, Seydi Ahmed SY s’est rangé dès les premières heures derrière son grand frère Cheikh Seydi Mouhamadou Moustapha SY Djamil, tout en sauvegardant d’excellentes relations avec tous ses frères et sœurs.
A la disparition de sa mère, son père Serigne Babacar SY n’a pas hésité à transgresser la tradition léboue, consistant à ne pas faire les funérailles de trois jours, mais ce dernier considérait qu’il avait besoin de ces jours pour lui rendre l’hommage qu’elle mérite et les prières qu’il devait lui consacrer. Il disait que, s’il y’a une amende pour avoir transgressé cette règle communautaire, il était prêt à la payer, par gratitude à sokhna Rokhaya Ndoye, une femme exceptionnelle.
Les dignitaires léboues viennent de perdre l’un de ses plus illustres fils qui a pu incarner l’héritage traditionnel grâce à l’éclairage des enseignements du prophète (PSL) et l’incandescence spirituelle de Cheikh Ahmed Tidjane, Seydi El Hadji Malick, Serigne Babacar et ses frères. Il était le point de convergence de tout cet héritage. IL a rejoint Dieu la nuit de l’ascension du Prophète (SWAS).Que Dieu dans sa sagesse infinie l’accueille dans le paradis de ses illustres devanciers."
SIBETH NDIAYE SE DIT VACCINÉE CONTRE LES ATTAQUES
"Quand vous êtes une femme et qu'en plus vous êtes noire, vous êtes cumularde. On met toujours en doute la raison pour laquelle vous êtes là"
Invitée sur BFMTV ce mercredi soir, la porte-parole du gouvernement est revenue sur le racisme couplé de sexisme auxquelles les femmes sont régulièrement confrontées, notamment dans le milieu professionnel.
"Je crois qu'en termes d'attaques, ça a déjà commencé sur les chapeaux de roue", a ironisé la nouvelle porte-parole du gouvernement, en référence aux critiques sur son look ou sa façon de s'exprimer qui ont fusé ces derniers jours, à l'annonce de sa nomination.
"On vous dira que c'est grâce à la discrimination positive, on vous dira que c'est le Fait du prince, que ce sont vos amitiés, voire plus, qui font que vous êtes où vous en êtes", a amèrement relevé Sibeth Ndiaye, soutenant que ce n'était jamais "quelque chose d'évident à entendre. C'est même plutôt désagréable".
"Je me suis posée la question de la capacité"
Si l'ancienne conseillère presse du président a reconnu que ce genre de critiques la "(touchait) forcément", elle assure que "ça ne (l)'a jamais arrêtée". Face à Ruth Elkrief ce mercredi, Sibeth Ndiaye a reconnu avoir "beaucoup hésité" à prendre le poste de porte-parole du gouvernement, lorsque le Premier ministre Édouard Philippe le lui a proposé.
"Comme beaucoup de femmes, je me suis posée la question de la capacité. Ma capacité à le faire", explique encore cette collaboratrice de longue date d'Emmanuel Macron.
"Je fais un peu office de rôle modèle", a fièrement soutenu Sibeth Ndiaye. "Si moi je réussis, peut-être que d'autres jeunes femmes, d'autres noires, se diront que 'c'est possible'".
PAR BOSSE NDOYE
SARKOZY, L’INVITÉ ENCOMBRANT !
La liste des offenses faites à l’Afrique par cet homme est loin d’être exhaustive - Pensez-vous dès lors qu’il mérite quelque honneur que ce soit sur le continent ?
Le président Macky Sall souffrirait-il du Syndrome de Stockholm ? Nous sommes bien tentés de le croire. À peine la poussière ayant recouvert la décoration controversée de Bruno Le Maire, le gardien du franc CFA, est-elle retombée, le voilà qui invite l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, à sa symbolique cérémonie de prestation de serment.
Imaginez Jean Marie Le Pen - qui avait déclaré un jour que les chambres à gaz étaient un détail de l’histoire -, convié à la cérémonie de prestation de serment d’un premier ministre israélien. C’est impensable! Comme l’ancien patron du Front, Nicolas Sarkozy avait insulté tout un peuple.
Qui ne se souvient pas de son fameux discours de Dakar sur l’homme africain qu’il avait prononcé en 2007 à l’université Cheikh Anta Diop ? Son onde de choc et l’humiliation qu’il avait engendrée avaient été si fortement ressentis sur le continent que plusieurs intellectuels se sont levés très rapidement pour écrire : L’Afrique répond à Sarkozy afin de laver l’affront.
On se souvient aussi que c’est sous sa présidence qu’un ministère portant entre autres sur l’identité nationale a vu le jour en France. Du jamais vu dans l’histoire de ce pays, voire de l’humanité. Des tests ADN avaient même été envisagés lors des demandes de visa pour entre autres limiter le regroupement familial, dont ceux qui en font la demande seraient majoritairement de l’Afrique. C’est dire à quel point ce monsieur est obnubilé par la population africaine. Il est allé jusqu’à associer son augmention à une catastrophe, une dégradation de l’environnement. Sans doute oublie-t-il que les plus grands pays pollueurs au monde sont la Chine et les États-Unis. Aussi avança-t-il les propos suivants dans un entretien accordé avec J. Jacques Bourdin le 27 octobre 2016 sur RMC : "Quand vous pensez que Lagos (capitale économique du pays,) a 22 millions d'habitants, quand vous pensez que l'Afrique va passer de 1 million (sic, c'est 1 milliard) à 2 milliards 300 millions, quand vous pensez que le troisième pays le plus peuplé du monde dans 30 ans sera le Nigeria (…), le seul Nigeria aura plus d'habitants que les États-Unis d'Amérique dans 30 ans ! Vous voyez bien que la première cause de la dégradation de notre environnement, c'est l'explosion de la population." Pour y remédier, il propose donc "un organisme mondial dépendant des Nations unies pour surveiller l'évolution de la démographie dans le monde" et la mise en place de "politiques de gestion de la natalité[1] ".
Le tollé qu’avait suscité l’affaire de l’Arche de Zoe en 2007, tant niveau national qu’international, est encore frais dans les mémoires. Dans cette histoire des citoyens français avaient essayé d’enlever 103 enfants tchadiens qu’ils voulaient emmener incognito en France. Lorsque quelques-uns d’entre eux furent arrêtés par les autorités tchadiennes, Sarkozy, qui était alors président de la Réplique, affirma : « J'irai chercher ceux qui restent, quoi qu'ils aient fait[2]». Des propos méprisants et choquants. Il eût été impensable qu’ils fussent prononcés si les enfants impliqués étaient des Américains, Chinois, Européens…Mais quand il s’agit de l'Afrique tous les coups sont permis. Même les plus bas et les plus irrespectueux.
L’ancien président français s'est aussi targué d'avoir déposé Laurent Gbagbo lors de la crise ivoirienne, participant ainsi au chaos dans le pays : « Quand je vois le soin que j’ai mis à intervenir en Côte-d’Ivoire…On a sorti Laurent Gbagbo, on a installé Alassane Ouattara, sans aucune polémique, sans rien[3]».
C’est dans cette même logique chaotique qu’il a créé un capharnaüm mortel Lybie à la suite d’une intervention militaire basée sur des mensonges. La situation instable que connaît actuellement le Mali est en partie une conséquence de la guerre libyenne.
La liste des offenses faites à l’Afrique par cet homme est loin d’être exhaustive. Pensez-vous dès lors qu’il mérite quelque honneur que ce soit sur le continent ? La réponse va de soi. L’hospitalité n'a rien à voir avec la dignité. Sarkozy est juste mû par l'argent. Il doit en avoir besoin à cause des casseroles judiciaires qu’il traine depuis des années.
En tout état de cause, il ne mérite aucune considération des Africains qui sont loin d'être masochistes contrairement nombre de leurs dirigeants. C’est pourquoi ce qui se passe sur le continent ne se voit nulle part ailleurs dans le monde. On y honore nos bourreaux en leur donnant des noms d’école, des noms de rues ou en les décorant. Au Sénégal les autorités refusent même de déboulonner la statue de l’assassin Faidherbe. Comme disait Boris Diop, dans la Gloire des imposteurs : « Elle est la route qui nous sépare de nous-mêmes et pour retrouver…le bon sens, il faudrait qu’on fasse un demi-tour. »
Reportage dans les maisons goréennes, ouvertes au public depuis le 31 mars dernier.
MACKY A LES COUDÉES FRANCHES POUR ATTEINDRE SES OBJECTIFS
Moustapha Niasse estime que le chef de l’Etat fait preuve de hauteur dans son discours à la nation prononcé mercredi, soulignant que "la clarté" de l’adresse présidentielle et les perspectives tracées sont à saluer
Le président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse estime que le chef de l’Etat Macky Sall a fait preuve de hauteur dans son discours à la nation prononcé mercredi à la veille de la fête de l’indépendance, soulignant que "la clarté" de l’adresse présidentielle et les perspectives tracées sont à saluer.
Moustapha Niasse s’entretenait avec des journalistes, peu après le message radiotélévisé du président de la République, à la veille de la célébration du 59e anniversaire de l’indépendance du Sénégal.
Ce message délivré en 12 minutes ’’entre en droite ligne avec le discours d’investiture que le président a délivré hier (mardi)’’, a déclaré Moustapha Niasse, avant de saluer "la fermeté" du président Macky Sall sur les sujets relevant notamment de ’’l’occupation anarchique" et de "la spéculation foncière".
Il s’est également félicité de son appel à "une citoyenneté intégrale et assumée" et de son optique de faire de la politique de jeunesse "une priorité essentielle" de son quinquennat qui commence avec ce nouveau mandat.
Selon Moustapha Niasse, le président de la République a désormais ’’les coudées franches’’ pour atteindre ses objectifs. Il "ne se bat plus pour un mandat, mais pour la poursuite et la réalisation de ses projets lancés dans les 7 dernières années’’, a-t-il relevé.
Dans cette perspective, Moustapha Niasse a assuré que l’Assemblée, institution qu’il dirige ’’ne ménagera aucun effort pour accompagner l’exécutif dans le rôle qu’il s’est assigné’’, à travers la synthèse et le suivi des politiques publiques, cinquième prérogative dévolue au Parlement avec le référendum de 2016.
M. Niasse, revenant sur l’appel à la consolidation de la paix réitérée par le chef de l’Etat dans son message à la nation, dit espérer "le retour d’une paix définitive" dans cette zone sud du Sénégal en proie à une rébellion depuis 1982.
"Au regard de la marche actuelle de la procédure et du mystère assuré autour de ce dossier, on peut dire que nous allons vers une paix définitive en Casamance après cette accalmie constatée", selon le président de l’Assemblée nationale
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LE SÉNÉGAL CÉLÈBRE SON INDÉPENDANCE
Le pays célèbre le 4 avril en présence des chefs d'Etat de la Gambie, de Madagascar et du Liberia - Une cérémonie placée sous le sceau de citoyenneté civique avec plus de 5000 participants sur le boulevard du Général de Gaulle
Environ 4035 militaires et paramilitaires et 1815 civils vont participer à la parade sur le boulevard du Général De Gaulle, a appris l’APS.
Il est aussi prévu un défilé aérien avec sept aéronefs ainsi qu’un défilé motorisé avec 345 véhicules, 124 motos et 31 chevaux de l’escadron monté de la Gendarmerie.
Une remise de décorations dans les ordres nationaux, une prestation de la quadrille des baïonnettes de l’escadron spécial de la Garde présidentielle et la projection d’un film portant sur le thème de l’évènement figurent également au programme.
Le 59ème anniversaire de l’indépendance du Sénégal porte sur le thème ‘’ Forces de défense et de sécurité, un exemple dans la construction à la citoyenneté et à l’unité nationale’’.
Le Chef de l’Etat, Macky Sall, préside, ce jeudi, à partir de 10 heures, le défilé marquant le 59ème anniversaire de l’indépendance du Sénégal.
Trois Chefs d’Etat, le libérien Georges Weah, le malgache Andry Rajoelina et le gambien Adama Barrow sont les invités d’honneur du défilé de ce 4 avril.
MULTIPLE PHOTOS
LES INVITÉS D’HONNEUR DU DÉFILÉ
Georges Weah, Andry Rajoelina et Adama Barrow seront à coté du président Macky Sall aujourd’hui à la place de la nation.
Les trois (3) Chefs d’Etat des Républiques sœurs du Libéria, Georges Weah, de Madagascar, Andry Rajoelina et de la Gambie, Adama Barrow, sont les invités d’honneur du Président Macky Sall pour le défilé du 4 avril sur le boulevard du Général De Gaulle.