Le président de la Fédération sénégalaise de Basketball, Me Babacar Ndiaye, s’est confié sans détour sur le sort du sélectionneur des Lions Abdou Ndiaye «Adidas» dont le contrat est arrivé à son terme.
Le président de la Fédération sénégalaise de Basketball, Me Babacar Ndiaye, s’est confié sans détour sur le sort du sélectionneur des Lions Abdou Ndiaye «Adidas» dont le contrat est arrivé à son terme. Ainsi que sur les réformes des textes agitées en perspective de l’Assemblée générale élective en juin.
Entretien.
C’est le 20 mars dernier que la direction technique nationale devait vous transmettre son rapport après les qualifications au Mondial masculin. Est-ce que c’est fait ?
J’ai reçu par mail le rapport sur l’entraîneur national. Je l’ai lu en diagonal dans l’avion à mon retour de la Chine (où se déroulait le tirage des poules du Mondial le 16 mars dernier). Je ne l’ai pas encore exploité. Ça va être fait. Et lors de la réunion du bureau fédéral ce mardi ou mercredi, nous allons en parler. Donc, je ne peux pas me prononcer sur ça.
Quel délai vous vous êtes fixé par rapport au sort du sélectionneur des lions ?
Nous allons examiner le dossier et établir un calendrier. En principe, ce sera après l’Assemblée générale annuelle ce samedi. Nous avons un plan de travail bien déterminé. Quand le bureau aura fini de se pencher sur le sujet, nous donnerons des dates
Qu’est-ce qu’on peut comprendre au sujet du technicien américain pressenti ?
Je n’ai vraiment pas saisi le bruit qu’il y a eu autour de ça… «Adidas», c’est moi-même qui l’ai choisi comme sélectionneur des Lions, en lui fixant des objectifs qu’il a atteints. Mais nous n’avions pas convenu d’un renouvellement tacite de son contrat à la fin des tournois de qualification au Mon- dial. D’ailleurs, c’est lui qui avait refusé cela. Dès l’instant que son contrat est arrivé à expiration, nous devons évaluer le travail effectué. C’est le minimum qu’on devait faire. À partir de l’évaluation, la Fédération va dégager le profil du sélectionneur pour conduire les Lions à la Coupe du monde. Les gens ont parlé à tort et à travers, alors que moi-même j’ai appelé «Adidas» par téléphone pour lui dire qu’en tout état de cause, après l’étude du rapport, nous allons le rencontrer pour discuter. Si on trouve un accord, je ne vois pas l’intérêt de changer. Mais comme il s’agit de négociations, dans ce cas, il faut prévoir un plan B. C’est le minimum de garantie que la Fédération doit prendre
Ce plan B ne peut-il pas être un local ?
Nous sommes en train de voir… Même si les meilleurs performances sous notre magistère c’est avec l’expertise locale, aujourd’hui il ne faut pas exclure la possibilité d’aller voir ailleurs. En rappelant que les entraîneurs champions d’Afrique en titre sont des étrangers (Ndlr : L’Américain Sam Vincent avec les Nigérianes et le Portugais Mario Palma avec les Tunisiens). Est-ce qu’on doit nous refuser le droit de réfléchir sur le profil de l’entraîneur que nous voulons pour faire une bonne participation à la Coupe du monde et reconquérir le titre continental ? Les gens doivent être tolérants à ce niveau. Surtout qu’il n’y a pas encore de décision prise. Et on ne peut pas nous imposer une solution. Ceux qui parlent n’ont pas tous les éléments pour faire une bonne appréciation. Il ne faut pas créer des problèmes là où il n’y en a pas
Mais on ne saisit pas bien le fait d’avancer la probabilité de faire venir un américain, alors qu’il n’y avait pas de rapport d’évaluation encore moins de négociation avec le sélectionneur sortant. on met la charrue avant les bœufs et cela est suspect…
Nous n’avons nullement annoncé un entraîneur américain.
L’idée est en gestation et ça a fuité de source fédérale
(Il coupe) En tout cas, à la Fédération sénégalaise de Basketball, nous n’avons pris contact avec aucun technicien américain. Nous avons parlé de l’idée d’avoir un étranger. On ne peut pas nous empêcher de réfléchir sur l’avenir de notre basketball. Est-ce que le Sénégal doit bannir cette option ? Je suis d’accord que nous avons toujours gagné avec les locaux qui ont le niveau. Cela ne se discute pas. Mais il y a d’autres possibilités… Cependant pour dire vrai et pour éviter les débats, le principe est que «Adidas» a beaucoup d’acquis et que la Fédération va discuter avec lui. En soulignant d’emblée que nous ne pouvons pas prendre un sélectionneur à temps plein. Pourquoi ? Nous avons des ressources limitées. La Fédération ne peut pas demander au ministère des Sports une enveloppe (pour les compétitions internationales) dans laquelle sera inclus le salaire du sélectionneur. Alors que nous avons d’autres priorités comme la formation à la base ou le développement du basketball de masse. Est-ce que je vais réserver 100 millions FCFA pour un technicien qui ne sera fonctionnel que durant des périodes précises ? Ce que nous pouvons aire, c’est de le mettre dans de bonnes conditions et le payer proportionnellement au travail accompli
Votre démarche tend plus à faciliter la tâche à la tutelle, qui doit prendre en charge les émoluments des sélectionneurs…
(Il coupe) Si on prend l’exemple du football, l’État peut payer parce que la Fédération a d’autres ressources qui proviennent de la FIFA… Le basketball n’est pas dans cette situation. Et puis, nous ne pouvons pas faire de la discrimination. Dans la mesure où le sélectionneur des Lionnes est payé par pige. Le meilleur entraîneur au cours de notre mandat, Tapha Gaye (champion en 2015, vice-champion en 2017, qualification aux JO 2016 et au Mondial 2018), avait toujours été payé de la même manière. Personne ne s’en était offusqué
Ça avait été dénoncé et il est temps d’arrêter avec ce système…
Je suis d’accord. Mais en l’état actuel des choses, on ne peut pas donner le tiers de notre budget à un sélectionneur. Compte tenu de la périodicité de nos compétitions. Ce que nous avons comme échéance à présent pour les Lions, c’est la Coupe du monde 2019 qui est qualificatif aux JO. Et par rapport à cela, nous pouvons nous fixer comme objectif principal de passer le 1er tour et au minimum de faire partie des pays qui vont jouer le tournoi préolympique
La fédération va en assemblée générale ce samedi 30 mars. qu’en sera-t-il des réformes annoncées ?
Dans la convocation, il est bien dit que c’est une Assemblée générale d’informations avec un ordre du jour bien déterminé. Il n’est nulle part indiqué une révision des textes… C’est pour adopter les rapports financiers et d’activités de la saison 2017-2018. Nous invitons tous les clubs à se pré- senter pour des échanges dans la bonne humeur, la paix et la concorde
Donc, il n’est plus question de révision des textes…
Je ne peux pas le dire. Ce sont les clubs qui ont adopté les textes actuels de la Fédération sénégalaise de Basketball. Maintenant, on ne connaît leurs limites que dans la mise en œuvre. Ce qui nécessite des réformes pour les rendre plus fonctionnels. Durant les 4 ans de notre mandat, nous nous sommes rendu compte qu’il y a des contradictions à corriger obligatoirement. Il y a un nombre important de membres au Comité directeur (33), mais dans la composition six régions ne sont pas représentées. Il s’agit de Fatick, Kaffrine, Tambacounda, Kédougou, Matam et Louga. C’est énorme. Est-ce que nous ne devons pas faire en sorte d’avoir tout le monde ? Autre chose, lors de mon élection, je ne pouvais pas prendre dans le bureau les personnes ressources du ministère des Sports. Alors que quelqu’un comme Serigne Mbaye peut servir le basketball sénégalais. Pour desr aisons politiques, j’avais déjà promis les postes à des personnes. Ce qui est un gâchis pour la Fédération. Il y a en plus d’autres textes qui parlent d’organisation, de fonctionnement, de structure… Beaucoup de points que nous avons étudiés et nous devons forcément y réfléchir. Après, voir comment, quand il faut faire ces réformes
Certains acteurs du basketball local parlent de motivations électoralistes. Pourquoi avoir attendu d’être à 3 mois des renouvellements pour proposer des changements ?
Des réformes, on est pour ou contre. Donc, ça ne peut pas être motivé par une élection. Si des gens croient que ce n’est pas nécessaire et qu’ils ont la majorité avec eux, qu’ils fassent que ça soit rejeté. Deux ou trois personnes ne peuvent passe lever et s’opposer à des initiatives qui contribuent au développement du basketball sénégalais. Je crois que nous allons discuter de manière consensuelle autour de cette question. Je ne suis pas là pour imposer quoi que ce soit. D’ailleurs, je ne peux pas le faire. Ce sera à l’Assemblée générale de décider s’il faut réformer ou pas
En clair, il y aura un dialogue avec tous les acteurs…
Ce sont les clubs qui se prononceront. S’il y a un consensus en faveur des réformes, je ne vois la raison de ne pas les faire. Et, j’en profite pour réitérer que nous n’avons jamais saisi la FIBA d’une quelconque correspondance dans ce sens. Ceux qui distillent cette information sont passés à côté de la plaque
Par contre, pour la date de l’aG élective, vous aviez écrit pour demander qu’elle soit avancée
Effectivement, nous avons écrit à FIBA pour le rapprochement de la date. Elle a répondu en nous disant qu’il n’y a pas d’inconvénient si c’est la volonté du mouvement associatif. Si la famille du basketball local décide d’anticiper l’AG. Mais comme l’échéance est proche, nous allons finalement la faire en juin. Ainsi, tout le monde aura le temps de se préparer.
En suivant votre argumentation, on a l’impression d’être en face d’un candidat à la présidence de la Fsbb avec la certitude d’être réélu…
D’abord, je n’ai pas encore déclaré ma candidature. Mais je crois que nous avons un bilan défendable. Aucune autre équipe fédérale n’a fait mieux dans le basketball sénégalais. «Dakar Arena» est lui seul suffisant comme bilan de notre mandat. On courait après depuis 20 ans et c’est arrivé grâce à la victoire des Lionnes championnes d’Afrique en 2015 avec des participations aux JO et à la Coupe du monde. Les U25 féminins sont passées de la 11ème à la 3ème place aux Jeux africains et sont 1ères sur le continent. Avec les Lions, nous n’avons pas réussi à faire revenir la coupe, mais ils sont médaillés de bronze en Afrique (2017), ont joué le tournoi préolympique (2016) et se sont qualifiés au Mondial 2019.
Les performances des sélections ne sont-elles pas l’arbre qui cache la forêt ?
Sur le plan interne, nous avons une délégation de pouvoirs qui nous donne des missions à accomplir comme l’organisation des compétitions nationales. Nous les avons tenues. Nous avons aussi réussi à démocratiser, massifier la pratique du basketball. Cela est une réalité. Nous avons éliminé lestournois(en D2) pour lancer des Championnats de Zones afin de permettre aux clubs de jouer devant leur public. C’est énormément de matchs. Aujourd’hui, nous sommes à plus de 70 clubs sur l’ensemble du territoire. Des tournois de jeunes ont été organisés pour avoir des sélections de petites catégories. Si je décide de candidater, je présenterai ce bilan-là avec un programme pour l’améliorer. Maintenant, une élection reste une élection. J’appelle tout le monde à la sérénité. Il ne faut pas essayer de diviser pour prendre les commandes. Cela peut porter atteinte à la discipline. La FSBB est bien coté au niveau de FIBA. Ce qui explique les faveurs qui nous sont faites par rapport à la dotation de ballons et matériel. Avec comme critère principal la bonne gouvernance
Ce don de Fiba n’est-il pas une simple opération de charme ? quand on sait que les responsables de l’instance continentale sont séduits par «Dakar aréna» et ont des difficultés à trouver des candidats pour l’organisation de leurs compétitions.
Ça n’a rien à voir. Ce don, c’est dans le cadre d’un programme financé par FIBA-Monde. En plus, le Sénégal est un pays de basketball et de niveau mondial. On ne peut pas parler du rayonnement de la discipline en Afrique sans le citer. Il fait partie des leaders, cela justifie cette discrimination de FIBA dans la dotation.
Le Sénégal reçoit le Mali ce soir en amical, trois jours après sa victoire contre Madagascar. Cette rencontre prévue au stade Léopold Sédar Senghor servira de préparation pour les deux équipes, qualifiées pour la prochaine Can 2019. Hier en conférence de presse, Aliou Cissé a rappelé l’importance de ce match.
Comment abordez-vous ce match contre le Mali ?
C’est avant tout une rencontre amicale. C’est toujours important d’être dans notre philosophie, par rapport à ce que nous avons montré samedi contre Madagascar. C’est un autre adversaire avec un bon groupe. C’est une équipe en phase de reconstruction avec un nouvel entraineur que je félicite pour la qualification pour la Can. Je pense que ce sera une très belle opposition. De notre côté, cela nous permettra de donner du temps de jeu à certains joueurs qui n’ont pas eu à jouer contre Madagascar. J’espère que le spectacle sera au rendez-vous et que le public viendra.
Peut-on dire que ce match constitue une étape de votre préparation pour la Can2019 ?
Nous avons commencé même la préparation depuis samedi. Je l’avais évoqué la semaine dernière, en disant que nous avions deux matchs de préparation. Seulement, celui contre Madagascar était une rencontre officielle. Mais nous pouvons le considérer comme un match de préparation. Le deuxième c’est contre le Mali. Pour la préparation pour la Can, je ne suis pas certain que nous aurons suffisamment de matchs à disputer. Et pour ce match, nous avons à cœur de faire participer tout le monde.
Quel est le secteur qui ne vous donne pas encore satisfaction ?
Je ne pense pas les choses ainsi. Comme vous le voyez, individuellement, il y a de la qualité. Le potentiel est là. Mais en football, le plus difficile c’est de mettre les qualités individuelles au service du collectif. Il faudra surtout chercher à jouer ensemble, à attaquer ensemble, à défendre ensemble. Il faudra améliorer notre mentalité dans le jeu, être beaucoup plus costaud. Aucun secteur ne m’inquiète. La qualité est là et nous avons des joueurs polyvalents. Nous pouvons développer plusieurs schémas, avec la qualité que nous avons.
Quels sont les objectifs recherchés dans ce match, par rapport à la Can 2019 ?
Comme je vous l’ai dit, la Can, nous l’avons disputée en 2017. Mais après la Can, il y a eu la coupe du monde. Ce sont les joueurs qui vont les jouer. Mais en réalité les titres, ce sont les hommes qui les gagnent. J’ai envie aujourd’hui d’une équipe mature et je pense que nous ne sommes pas loin de cette maturité. Je le sens dans leur façon de préparer les matchs. Ils ont tous un vécu. Je pense qu’aujourd’hui, il faut qu’on pense collectif. Et c’est cette solidarité qui amène souvent les grandes équipes à aller gagner des titres. Nous avons besoin de cette solidarité en interne et autour de l’équipe. Le pays doit se mobiliser et être derrière cette équipe. En face de nous, il y aura de grosses équipes. Mais l’aspect collectif aura son importance. C’est ensemble que nous gagnerons quelque chose.
On parle souvent de derby entre le Sénégal et le Mali. Voyez-vous ainsi les choses ?
Moi je pense que ce match contre le Mali restera amical. Que ça soit mon homologue malien ou mois nous aurons à cœur de donner la possibilité à nos garçons d’avoir du temps de jeu. Mais Mali / Sénégal, ça reste quand même un derby. Les Maliens auront à cœur de battre le Sénégal. Et nous, nous aurons comme objectif de garder notre standing. J’ai surtout envie que ça reste sur le terrain. C’est important de voir aujourd’hui le football malien rehaussé. C’est également le cas pour la Guinée. Cela vaut dire tout simplement que toutes les équipes travaillent. Et je pense que c’est le football africain qui y gagne. J’ai espoir qu’un jour, un pays africain gagnera la coupe du monde. La façon dont les pays travaillent, malgré les difficultés, il y a de l’espoir. Aujourd’hui, la qualification de certains pays pour la première fois à la Can constitue un exemple. C’est notamment le cas de la Mauritanie, Madagascar et du Burundi. Cela vaut dire que ces soi-disant petites équipes se sont rehaussées, jusqu’à bousculer les grandes équipes. Je pense que c’est intéressant pour le football.
Peut-on s’attendre à des matchs amicaux contre de grosses équipes africaines ?
J’ai eu à le dire. Nous n’aurons pas beaucoup de temps pour des matchs de préparation. Nous en aurons peut-être un ou deux et cela peut être contre des adversaires. Mais ce qui sera important, c’est surtout ce que nous allons fournir au niveau des entrainements. Il nous faudra plus de temps. Il ne faudrait pas aussi trop charger notre calendrier et ne pas oublier que nos garçons ont encore des compétitions. Et ces nombreux matchs amicaux pourraient favoriser des blessures. Si nous voulons gagner la Can, il faudra jouer avec les grandes équipes. Cela nous permettra de progresser.
A quel genre de Can vous attendez-vous ?
Cette Can sera un grand rendez-vous. Nous allons vers une compétition très difficile. Ce sera une compétition très relevée. L’équipe qui gagnera cette Can pourra vraiment se venter d’être la meilleure africaine. Il va falloir lutter, être costaud mentalement. Nous avons vraiment hâte d’y être. Ce sera une compétition, avec un niveau jamais égalé .
UNE OVERDOSE À 1,043 MILLIARD
La Brigade maritime des douanes de Foundiougne a réussi une belle opération dans la nuit de samedi à dimanche dernier avec la saisie d’une grande quantité de faux médicaments dont des antibiotiques et des aphrodisiaques
A travers la récente saisie de faux médicaments d’une valeur de 1 milliard 43 millions et de 347 kg de chanvre indien d’une valeur d’environ 21 millions de F Cfa, entre autres, la Subdivision des douanes de Fatick qui était rattachée à Kaolack pendant 8 ans, a fini de prouver que sa réouverture en novembre 2018 seulement était plus qu’une nécessité.
La Brigade maritime des douanes de Foundiougne a réussi une belle opération dans la nuit de samedi à dimanche dernier avec la saisie d’une grande quantité de faux médicaments dont des antibiotiques et des aphrodisiaques d’une valeur estimée à 1 milliard 43 millions de francs Cfa. C’est ce qu’a révélé hier à la presse le commandant Abdou Thiam, chef de la Subdivision des douanes de Fatick. Selon M. Thiam, cette saisie est le résultat combiné d’un renseignement et d’une filature sans faille qui ont permis de mettre hors course le véhicule transportant la marchandise à hauteur de Niakhar sur l’axe Fatick-Bambey. Animé par un sentiment du devoir accompli, le commandant Thiam n’a pas manqué de saluer à sa juste valeur l’action menée par les hommes du Lieutenant Mamadou Lamine Sakho, chef de la Brigade maritime des douanes de Foundiougne.
«En plus de.mettre la jeunesse et la population du pays à l’abri des effets néfastes de ces produits médicamenteux illicites, l’action des hommes du Lieutenant Mamadou Lamine Sakho a aussi permis de circonscrire l’impact négatif de ce trafic sur l’économie du pays», se réjouit-il. Avant de laisser entendre que quelques jours auparavant, entre le 18 et le 20 mars, la Brigade mobile de Gossas, dirigée par le Lieutenant Mamadou Lamine Diène, avait saisi 340 kg de chanvre indien en 48 heures. Ce à quoi s’est ajoutée la mise hors circuit par la Brigade mobile de Fatick, d’un trafiquant à bord d’une moto Jakarta qui circulait avec 7 kg de chanvre indien. Ce qui fait un total de 347 kg de chanvre indien d’une valeur estimée à quelque 21 millions de F Cfa.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, DEMBA NDIAYE
L’ÉTAT DES GROGNES !
EXCLUSIF SENEPLUS - Ce quinquennat sera très peu social mais remplis des grognements de tous les éclopés de la vie - Il faudra bien remplir les caisses de l’Etat vidées pour les besoins du « coup ko au premier tour »
Que ce pays est...merveilleusement paradoxal, et ses citoyens maladivement caractériels. Ils ont, y a un mois, élu un président au premier tour avec la bagatelle de 58% et des poussières, par un mystérieux « coup ko » et, chloroformés par une victoire à laquelle tout compte fait ils ne croyaient pas, ils ont eu la décence de ne pas fêter. A la joie des vainqueurs, s’est substituée une hypnose collective, une anesthésie générale inoculée aux vaincus comme aux vainqueurs.
C’est cette victoire des mystères qui donne cette ambiance d’un collapsus collectif au pays depuis le 24 février dernier. Brumeux comme le temps envahi du sable venu du désert, apparu lui aussi après cette victoire mystérieuse, et qui inonde de ses particules mortelles nos bronches et autres paupières gonflées de détritus charriés par des vents venus de nos contrées désertiques. Il ne s’agira pas de l’état de grâce que le peuple généreux et magnanime accorde généralement aux nouveaux élus, il s’agit de bien moins glorieux que ça : un apnée, non, un coma collectif et profond consécutif à une violente attaque contre nos cellules grises. La raison a peur de ce qu’elle ne comprend pas, ce qu’elle ne peut pas expliquer.
Alors, ce peuple merveilleusement paradoxal a fermé la parenthèse présidentielle pour revenir à son ADN fondateur : la grogne ! Les grognes plus précisément. C’est d’abord les responsables du parti présidentiel, par militants interposés, qui réclament le « retour de l’ascenseur » ( si si, c’est ainsi qu’ils parlent), pour avoir pulvérisé les records dans leurs bleds ; des compagnons de route qui estiment devoir avoir plus de postes ministériels et autres que la mandature passée ; des très intéressés alliés de la dernière heure qui nous tympanisent avec des histoires de législatives anticipées, de couplage et découplage des élections, d’un rajout de deux ans supplémentaires aux députés pour qu’ils « épaulent mieux » le président...Ces grognards, on les connaît bien : ce sont les parasites qui grenouillent autour de tous les régimes. Ils réclament leurs pitances, les restes des festins.
Il y a ceux qui pendant trois semaines, avaient mis sous le boisseau leur difficile quotidien : manque d’eau, manque de routes, voire de pistes, manque d’électricité… Bref, retour à leur cauchemar quotidien qui fait leur vie : un état de manque permanent. Alors que leur champion fait durer le calvaire de tous ceux qui se pensent nécessairement ministrables, les autres qui ont des rêves très terre à terre (manger plus qu’une fois par jour, retrouver le luxe de douches quotidiennes, un éclairage autre que les lumières vacillantes des lampes à pétrole,…), tous ces gens là se remettent à entonner leurs mélodies de rage : ils veulent vivre mieux bordel ! Est-ce trop demander à ses gouvernants qui nous chantent tous les jours les refrains de l’émergence ? D’accord, ils disent en 2035, pas maintenant. Aujourd’hui, c’est villes nouvelles et TER, une arène flambant neuve, où il n’y a ni lutte, ni lutteurs et autres « bakks » !
Et puis, il y a bien sûr nos grognons rogneurs traditionnels : syndicalistes, étudiants entassés comme des sardines...Leur dilemme à tous ces râleurs devant l’Eternel : la fermer et attendre le traditionnel 1er Mai, après la traditionnelle fête du 4 Avril, ou dire à l’Elu, que ce quinquennat sera social, ou anti-socialement « a-social ». Parce que voyez-vous, pas besoin d’être un grand économiste pour savoir que tous les prix gelés pour cause électorale vont être très bientôt libres parce que libérés. Il faudra bien remplir les caisses de l’Etat vidées pour les besoins du « coup ko au premier tour ». Même les surveillants bienveillants que sont les institutions financières qui avaient fermé les yeux, grognent et piaffent d’inquiétude.
Oui, on vous l’annonce, ce quinquennat sera très peu social mais remplis des grognements de tous les éclopés de la vie. Un ami notoirement sceptique et qui a très peu d’estime pour nos gouvernants, m’a dit ce dimanche avec une conviction qui m’a fait froid dans le dos : « ce régime sera le premier à partir non pas par les élections, mais par la rue, tant ils vont décevoir et le peuple n’attendra pas cinq ans pour les virer avec leurs cartes d’électeurs ». Trop pessimiste, et l’histoire même du pays ne va pas dans ce sens. Parce que, depuis Mai 68, il n’y a pas eu un autre Mai 68. Et même en Mai 68, le mouvement social n’a pas viré Senghor par la rue, juste secoué ses fondations. C’est même lui qui a eu le dernier mot : emprisonné des dizaines d’étudiants, enrôlés de force les autres et tué au moins un, dans sa prison à Gorée.
Post-scriptum : À propos de mort. Un ami vient de partir sans dire adieu. Un grand, très grand saxophoniste. Il a juste posé son saxophone et s’est endormi. Du sommeil dont on ne se réveille pas. Adieu Issa Cissokho. Adieu mon ami. Que la terre te soit légère. La symphonie de ton saxe nous tiendra compagnie. Comme si tu étais avec nous. Repose en paix ! Amen !
«NOUS VOULONS UNE REELLE EMERGENCE DE L’ENTREPRENARIAT DES FEMMES»
La présidente de l’Union des femmes chefs d’entreprises du Sénégal, Nicole Gackou, plaide pour un plus grand accès des femmes aux fonciers et aux instances de décisions
Le président de la République, Macky Sall, va prêter serment le 2 avril prochain. Après cet évènement, l’heure sera à la constitution du nouveau gouvernement. Pour ce quinquennat, au plan économique, les femmes qui s’activent dans l’entreprenariat s’attendent à une réelle émergence de l’entreprenariat féminin. A cet effet, la présidente de l’Union des femmes chefs d’entreprises du Sénégal, Nicole Gackou, plaide pour un plus grand accès des femmes aux fonciers et aux instances de décisions
«Nous attendons une plus grande implication du secteur privé dans les affaires, surtout les femmes entrepreneurs. Parce qu’un pays se développe grâce à son secteur privé. Nous voulons aussi que ce nouveau gouvernement permette une réelle émergence de l’entreprenariat des femmes. Concernant l’autonomisation des femmes, on note ces dernières années une avancée dans la mesure où on trouve de plus en plus les femmes dans les secteurs insoupçonnés. Par exemple, on trouve aujourd’hui beaucoup de femmes dans les secteurs comme les Tics. Les femmes passent de petites entreprises à de grandes entreprises. Elles sont de moins en moins dans le secteur informel. C’est dire que les choses progressent évidemment.
Pour ce qui est du foncier, il y a encore beaucoup de choses à faire. La femme cultive la terre, mais elle n’est pas la propriétaire de cette terre. Du coup, cela a des incidences. Puisse qu’elle n’est pas propriétaire de cette terre, elle ne peut pas la donner en garantie. D’où la nécessité pour que les femmes s’intéressent un peu plus à la chose publique et politique. La terre se donne au niveau des cadres de concertation. Il faudrait qu’elles puissent être au niveau de ces structures dirigeantes de ces cadres. Il faudrait que les femmes s’impliquent davantage dans la gestion des collectivités locales et qu’elles osent prendre la place qui est la leur, afin qu’elles puissent accéder à la bonne terre. Les femmes ne sont pas impliquées au niveau des instances de décisions. Même si, aujourd’hui au Sénégal, on ne peut pas parler de politique sans les femmes.
Lors des élections, on fait toujours appel aux femmes. Donc, elles sont présentes, mais être juste des électrices n’est pas forcément ce que nous attendons d’elles. Elles ont besoin d’être au niveau des structures décisionnelles. Car, c’est là où se passent les choses. Nous avons besoin d’être plus présentes à l’Assemblée nationale, au niveau des mairies et autres institutions. Plus nous sommes nombreuses au niveau décisionnel, plus on pourra donner la bonne terre et plus de terres aux femmes».
INVESTITURE, MACKY INVITE PLUS DE QUINZE CHEFS D'ETATS
(SénePlus.com,Dakar) Le président réélu Macky Sall a invité plus de quinze chefs d’états pour son investiture prévu le 2 Avril.
Les présidents Alassane Ouatara, Ibrahim Boubacar Kéita, Marc Christian Kaboré et Felix Tshisekedi ont déjà confirmé leur présence.
Une délégation de haut niveau envoyé par le président Américain Donald Trump est aussi annoncée.
Signalons que l’opposition sénégalaise décline l’invitation de Macky Sall.
NOUVELLE PENURIE D’EAU EN VUE A DAKAR
Une fuite d’eau sur la conduite principale du Lac de Guiers (ALG1), provoquée par un engin («Caterpillar») de l’entreprise CGCC qui a endommagé ce tuyau d’eau à hauteur de Mekhé, est à l’origine de cette nouvelle perturbation.
Vers une nouvelle pénurie d’eau à Dakar et sa banlieue, Rufisque et environs et dans plusieurs localités des régions de Thiès et Louga alimentées par le Lac de Guiers.
«La distribution d’eau connaîtra ainsi des perturbations allant de la baisse de pression au manque d’eau dans les zones suivantes: les localités alimentées par les conduites du Lac de Guiers dans les régions de Louga et de Thiès, Rufisque et environs, Dakar et sa banlieue». C’est la Sénégalaise des eaux (SDE) qui prévient ainsi les populations des régions de Dakar, Thiès et Louga de nouvelles perturbations dans la distribution de l’eau potable. Dans un communiqué, la SDE informe «son aimable clientèle qu’en raison des travaux de réparation d’une fuite sur la conduite principale du Lac de Guiers (ALG1) provoquée par l’entreprise CGCC à hauteur de Mekhé, ce lundi 25 mars 2019 à 10 heures 30, certains ouvrages de production du système d’alimentation en eau de Dakar sont à l’arrêt».
La SDE, qui ajoute qu’un «dispositif de camions citernes sera mis en place pour soulager les populations des quartiers les plus impactés par ces perturbations», annonce que «la situation redeviendra progressivement à la normale à la fin des travaux. La SDE présente ses excuses aux clients pour ces désagréments indépendants de sa volonté», lit-on dans le document. A travers deux courtes vidéos enregistrées par des témoins (via téléphone) et qui font le tour des réseaux sociaux et des sites, l’on apprécie aisément l’ampleur du dégât, avec des jets d’une importante quantité d’eau (mélangée de boue ou sable) en l’air sur une longue distance en direction d’habitations. Face à la furie des eaux, des bâtiments ont été endommagés et inondés, des murs se sont effondrés. Selon des témoins, c’est un «Caterpillar» qui a causé la fuite.
En effet, en voulant nettoyer une décharge d’ordures, le chauffeur a dû toucher le tuyau malencontreusement. La quantité d’eau qui sortait de la fuite grandissait progressivement et envahissant des habitations. «Le tuyau a explosé et a libéré une quantité impressionnante en eau», a expliqué Pape Diagne, présent sur les lieux, dans Emedia. Joint au téléphone par Emedia, la Société nationale des eaux du Sénégal (SONES) rassure qu’elle est train d’évaluer l’ampleur du dégât, non sans souligner que cela pourrait nécessiter l’arrêt de la production. «Nous essayons de voir l’ampleur de la fuite. Cela pourrait être une fuite mineure. Si elle nécessite l’arrêt du service, il peut y avoir des incidences. Parce ce que le SG1 transporte près de 40.000 m3/jour, soit le dixième de la production actuelle de Dakar qui est de 400.000 m3», a prévenu le chargé de la communication de la SONES, Habib Demba Fall.
LA SOCIETE CIVILE «PRESSE» MACKY
La composition du nouveau gouvernement devant ouvrir la dernière mandature de Macky Sall ne suscite pas seulement de fortes attentes de la part des acteurs politiques.
La société civile semble elle-aussi en stand-by et à l’écoute de l’attelage gouvernemental en gestation. A la différence près qu’elle ne patiente pas pour des postes ministériels ou autres sinécures. Pour les acteurs de la société civile comme Sadikh Niass de la Raddho, Moundiaye Cissé de l’Ong 3D et autre Babacar Bâ du Forum du justiciable, le gouvernement devant être formé doit cependant l’être davantage sur la base de critères strictement liés à la compétence et à l’expertise. Pour conduire les nécessaires ruptures dans la gouvernance. Et cela, d’autant que les attentes sont criardes en matière d’éducation, de santé, de lutte contre le sous emploi, d’effectivité de la séparation des pouvoirs et d’équilibre des pouvoirs comme de consolidation de l’Etat de droit et d’indépendance de la justice.
MOUNDIAYE CISSE, DIRECTEUR EXECUTIF DE L’ONG 3D : «Le Président doit miser sur un seul et unique critère de nomination : la compétence, l’expertise»
«Il faut dire qu’aujourd’hui, le président Macky Sall a une chance unique de marquer l’histoire du Sénégal à jamais. Parce qu’il n’y a aucun enjeu de réélection sur sa personne. Il va entamer son deuxième et dernier mandat, donc il n’a pas assez de pression ni politique de la part de ses alliés. Il est le premier président de la République sénégalais à connaitre la date de fin de son mandat, le premier président qui va organiser une élection présidentielle à laquelle il ne va pas participer. L’enjeu principal pour lui doit être donc d’entrer éternellement dans l’histoire du Sénégal de façon positive. Et pour ce faire, je pense qu’il doit miser sur un seul et unique critère de nomination, c’est la compétence, l’expertise, le mérite et l’intégrité. Je n’exclus pas que ça n’existe pas dans la classe politique. On peut avoir une composition mixte où on aura des technocrates mais également des acteurs politiques. Parce qu’il ne faut pas oublier que dans la classe politique, il y a également des acteurs qui remplissent ces conditions-là. Mais que ce soit des technocrates ou que ce soit dans la classe politique, le seul et unique critère qui prévaut devrait être la compétence. Aujourd’hui, tout monde sait que Macky Sall a eu à faire comme Wade d’ailleurs, un bilan matériel satisfaisant mais son bilan immatériel reste de loin insatisfaisant. On l’attend sur des questions assez importantes comme l’effectivité de la séparation des pouvoirs, l’équilibre des pouvoirs, la consolidation de l’Etat de droit et surtout davantage sur l’indépendance de la justice. C’est à ces niveaux des réformes aujourd’hui qu’on attend le président de la République. Qu’il s’inscrive dans la continuité en ce concerne les investissements allant dans le sens des réalisations, des infrastructures parce que le pays en a besoin mais également aller vers des ruptures par rapport à ces questions que je viens de souligner. Maintenant il y a d’autres questions qui sont connexes à tout cela, c’est la question du chômage des jeunes qui est une réalité et à ce niveau, je crois qu’en mettant en place un gouvernement avec des profils adéquats, il pourra sortir par la grande porte, en 2024».
BABACAR BA, FORUM DU JUSTICIABLE : «Nous suggérons qu’on ait d’abord un gouvernement dont les critères sont basés sur la compétence»
«Nous suggérons qu’on ait d’abord un gouvernement dont les critères sont basés sur la compétence. Parce que nous ne voulons pas un gouvernement sur la base de redevabilité. Nous voulons un gouvernement des hommes qu’il faut à la place. Et non un gouvernement où telle coalition a un quota de deux ou trois ministres. Des gens qui ont une bonne maitrise de ce qu’ils feront. Une personne qui gère un ministère doit connaitre la matière. Elle doit être qualifiée pour diriger ce ministère-là. Je veux dire par là que nous ne voulons pas tout simplement qu’on nous dise : « voilà, telle coalition m’a soutenu, telle personne m’a soutenu, forcément j’ai tenu à lui donner un poste ministériel ». Si on fait ça, on risque d’avoir un gouvernement incompétent. Maintenant, si toutefois le gouvernement est composé, il y a des priorités. Aujourd’hui, il y a la question de l’éducation nationale mais également la question des réformes judiciaires. Vous avez constaté, durant la campagne électorale, la question liée aux réformes judiciaires. Donc, c’est une question qui revient souvent. D’ailleurs, nous-mêmes, à travers la Plate-forme des acteurs de la société civile pour l’indépendance de la justice, nous avons eu quand même l’occasion d’interpeller les cinq candidats sur les réformes judiciaires et aujourd’hui, ça va être une demande nationale parce que la justice est le pilier le plus important. Elle est importante dans une société. D’ailleurs, même les magistrats en ont débattu. Il y a des réformes qui sont proposées. Donc, nous attendons de ce nouveau gouvernement par rapport à la justice d’appliquer les réformes qui ne font que consolider la justice et renforcer l’indépendance de la justice. Mais également sur l’éducation, il y a des efforts qu’il faudra faire parce qu’encore une fois de plus, l’éducation est un secteur qui est très important. Il faut donc la revaloriser et essayer de satisfaire aujourd’hui les doléances qui sont sur la table, notamment du ministre de l’Education. Sur le domaine de la santé aussi qui est un aspect très important, vous avez constaté qu’And Gueusseum était sur son énième plan d’action. Nous attendons ce nouveau gouvernement sur ces trois aspects ».
SADIKH NIASS, SECRETAIRE GENERAL DE LA RADDHO : «Un gouvernement moins politique et beaucoup plus de technocrates»
«Nos attentes sont simples. C’est de satisfaire les besoins de la population. Donc, un gouvernement moins politique et beaucoup plus de technocrates. Nous ne souhaitons pas un gouvernement qui est chargé de reconquérir des sièges politiques ou bien de reconquérir des bastions pour gagner des élections. Nous attendons pour les cinq ans à venir que le gouvernement se mette au travail. Parce que les attentes sont énormes, en ce qui concerne les droits économiques, socioculturels. C’est la santé, l’éducation, l’accès à l’eau et à l’habitat, l’environnement. Que toutes ces questions-là qui sont des questions cruciales soient vraiment prises en compte dans le cadre de la nomination des ministres à venir. Pour un gouvernement qui doit se mettre au travail, un gouvernement de technocrates, des gens compétents qui puissent vraiment faire face à une situation qui est encore plus difficile au Sénégal. Un gouvernement capable de faire face à la pauvreté qui est en train de gagner du terrain, le chômage des jeunes. Il faut trouver des emplois pour les jeunes mais également assurer la santé, revoir l’état des hôpitaux. Tout le monde connait la situation désastreuse de l’école sénégalaise. Ce sont là autant de questions qui nous interpellent aujourd’hui et qui doivent être les préoccupations majeures du futur gouvernement du Sénégal ».
LE DEPARTEMENT CRIE SON AMERTUME
Situé en plein cœur dans la région de Kaffrine et reconverti en département, lors du dernier découpage administratif intervenu en 2009, Malème Hoddar, comme le constate l’écrasante majorité de ses populations, souffre de tous les maux.
Même étant classé parmi les collectivités prioritaires de la 2e phase du Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc), le département de Malème Hoddar ne cesse de clamer son amertume par rapport au sevrage dont il est victime en matière d’infrastructures.
Situé en plein cœur dans la région de Kaffrine et reconverti en département, lors du dernier découpage administratif intervenu en 2009, Malème Hoddar, comme le constate l’écrasante majorité de ses populations, souffre de tous les maux. Son maire Abdou Ndao qui parlait au nom des populations en marge d’une assemblée générale de remerciement suite aux performances obtenues (78 à 81 % de score), lors de la présidentielle du 24 Février dernier, en a fait l’étalage.
Autrement dit, il a tenu à dresser une feuille de route en direction des futurs intervenants du prochain programme de développement du département de Malème Hoddar où tout est prioritaire. Dans le cahier de besoins en question, les populations ont fait allusion à la route séparant leur département à la ville sainte de Touba, en passant par Khelcom pour offrir un accès facile aux personnes désirant se rendre à Malème Hoddar et une réduction des possibilités de circulation à cette hauteur de la nationale 1, tout en permettant aux gros porteurs de rallier certaines villes sénégalaises sans transiter par Kaffrine ou Kaolack. S’agissant de l’éducation et ses besoins, les populations sollicitent la réalisation d’un lycée moderne autre que celui qui occupe aujourd’hui les locaux de l’ancien Cem.
Aussi, la poursuite des travaux de la case des tout-petits qui gît encore dans un abri provisoire avec tous les risques que cela encourt en termes de sécurité. Dans le domaine hydraulique, les Malèmois affirment ne disposer que de deux points forages dans leur zone sylvo-pastorale, malgré la forte demande qui s’impose tant au niveau des populations qu’au sein des différents cheptels y cohabitant et la population massive de transhumants qui y passe l’essentiel de leur temps à la recherche de pâturage et autres points d’eau. Même s’il est aujourd’hui évident que la liste est loin d’être exhaustive, les populations tiennent beaucoup à disposer d’un réseau électrique suffisant sur le reste des cinq chefs lieux de communes dont Sagna et à connaître des lendemains meilleurs dans la commercialisation des produits agricoles, notamment l’arachide où les producteurs après avoir cédé leurs graines restent plusieurs semaines avant de rentrer dans leurs fonds.