L’ancien ministre Thierno Lô a tiré, avant-hier, un bilan satisfaisant de la participation des militants de sa coalition, l’Alliance pour le développement, l’intégrité, pour un nationalisme et une alternance «ADIANA», à la Présidentielle du 24 février dernier. C’était lors de la rencontre d’évaluation desdites joutes qu’il a présidées. M. Lo a déclaré : «Les véritables artisans de la réélection du Président Macky Sall, les militants de la coalition ADIANA, ont aujourd’hui, la certitude d’avoir bien accompli la mission qui leur était assignée pour le second mandat». Par rapport au débat enclenché sur la distribution des postes au sein de la mouvance présidentielle, l’ancien ministre du Tourisme a clairement indiqué : «Nous avons respecté notre engagement avec le Président Macky Sall. Nous n'avions jamais réclamé de poste de responsabilité. Ce qui nous intéresse, c'est le développement du Sénégal. Qu'il nous respecte. Qu'il regarde ce que nous avons fait pour lui. Il n'a plus de pression politique dans son dernier mandat. Donc, il doit miser sur la compétence».
A son avis, le Sénégal ne doit plus être «un pays où les insulteurs sont récompensés par des postes de responsabilité, au détriment des compatriotes compétents». D’après Thierno Lô, ce qu’ils ont fait pour la victoire du Président Macky Sall, «personne d'autre ne l'a fait». Le président de la coalition «ADIANA» a ajouté que le chef de l’Etat «peut aller puiser là où il veut, parce que c’est lui qui a été élu par les Sénégalais». «Il ne faut pas que les gens lui imposent des choix», a-t-il dit par la suite, plaidant pour le maintien et la consolidation de la coalition BBY. «Mon souci, c’est de permettre, avec la coalition ADIANA, à d’autres Sénégalais, où qu’ils puissent se trouver, de travailler pour l’intérêt du Sénégal. En 2024, nous allons faire l’analyse concrète de la situation pour prendre les décisions les meilleures. J’ai toujours fustigé que les gens puissent dire : ‘Oui nous sommes une coalition, nous avons élu le Président Macky Sall, nous devons nous partager le pouvoir’. Ce n’est pas parce qu’il y a une coalition autour du Président, qu’on puisse nous dire qu’il va falloir qu’on se partage les postes. Je pense que ça ne doit pas se passer ainsi», a aussi indiqué M. Lô.
AMA BALDE SORT LE THIAW SA KHIR
Accroché par Sunu Lamb, vendredi à son domicile, le chef de file de l’écurie Falaye Baldé écarte toute idée d’observer une saison blanche.
Ama Baldé, votre combat contre Gris bordeaux n’a toujours pas été ficelé. Selon vous, où se situe le blocage ?
Tout d’abord, je rends grâce à Dieu et prie sur son Prophète Mouhamed (PSL). Si mon combat contre Gris Bordeaux de Fass n’a pas été ficelé, c’est parce que les négociations n’ont pas encore abouti. Mais ce n’est pas le seul lutteur qu’on me propose. Les promoteurs sont en train de démarcher mon combat contre d’autres adversaires. Outre Gris Bordeaux, Bombardier et Tapha Tine sont aussi dans ce lot.
Mais, les amateurs veulent plus votre combat contre Gris bordeaux…
Si les amateurs le réclament, c’est parce que c’est un combat légitime. De toutes les façons, je ne me fais pas trop de soucis pour ça. Je reste dans mon coin tout en continuant à dérouler normalement mes séances d’entraînement. En attendant un combat, j’alterne plage et salle de musculation pour me maintenir en forme.
Vous ne craignez pas de vivre une saison blanche ?
Je vais descendre dans l’arène, incha Allah. Mes fans peuvent être tranquilles
Le fait d’écarter beaucoup de lutteurs n’a-t-il pas limité la liste de vos potentiels adversaires ?
Écoutez (il coupe). Je n’ai pas un problème d’adversaire. Excepté les lutteurs de Pikine, Balla Gaye et Sa Thiès, je n’écarte aucun autre lutteur.
Quel commentaire faites-vous du combat royal entre Eumeu Sène et Modou Lo ?
C’est une belle affiche en perspective. Et je crois que les amateurs vont se régaler
Pensez-vous qu’Eumeu Sène pourra signer sa revanche sur Modou Lo ?
Eumeu Sène est un lutteur très doué. Je connais bien ses qualités et capacités. S’il peaufine bien sa stratégie, aucun lutteur ne pourra lui résister.
Pensez-vous au titre de Roi des arènes ?
Pourquoi pas. Je suis un jeune qui veut faire une percée dans la lutte. En plus dans la vie, tout est question de temps. Sous peu, d’autres champions vont se signaler. J’y crois fermement et j’espère que mon tour viendra, un jour.
SITEU REUSSIRA-T-IL A AVOIR PAPA SOW ?
Suite au refus d’Ama baldé de le croiser, Siteu pourrait se consoler avec un face-à-face contre Papa Sow
Siteu n’a même pas eu le temps d’épiloguer et de s’apitoyer sur le fiasco de son éventuel combat contre Ama Baldé. Leewtoo Productions s’active depuis quelque temps pour ficeler son duel contre Papa Sow de Fass. Les démarches sont entamées. La machine est en branle. Un projet qui passionne le Phénomène de Lansar. Siteu est entré dans la cour des espoirs qu’on le veuille ou non. Certes, il n’a pas réussi à franchir un palier supplémentaire lors de son combat contre Gouye Gui de l’école de lutte Mor Fadam, le 28 avril 2018 au stade Léopold Sédar Senghor. Ce n’est que partie remise. L’enfant de Diamaguène veut retenter le coup avec un adversaire de taille qu’on ne présente plus dans l’arène.
Papa Sow demeure un bon challenge pour ce lutteur qui rêve d’accéder au nirvana de l’arène. Qui plus est, Siteu a une folle envie d’effacer son dernier revers concédé contre le Baobab de Thiénaba. Papa Sow est sur une mauvaise spirale dans l’arène. Néanmoins, son expérience, son statut et son poids sont suffisants pour éblouir Siteu.
Le lieutenant de Ness doit inciter et faciliter l’aboutissement de ce combat. Il y va de son intérêt. La saison 2018-2019 va bientôt faire ses adieux. Papa Sow, aussi, n’a aucun avantage à laisser filer ce dossier. Après sa défaite devant Ama Baldé, le Puma a besoin de rebondir. Le promoteur Pape Thialis Faye ne devrait pas avoir de la peine à matérialiser ce choc.
EVELYNE DIATTA ET LASSANA COLY PUBLIENT LEUR LISTE CE LUNDI
À l’occasion des Championnats d’Afrique qui se déroulent cette année en Tunisie, l’équipe nationale olympique de lutte du Sénégal sera représentée par 10 combattants.
Les coachs Evelyne Diatta et Lassana Coly vont publier leur liste ce lundi soir.
L’équipe Olympique de lutte du Sénégal doit prendre part aux Championnats d’Afrique qui se tiennent en Tunisie. Le tournoi a débuté depuis avant-hier samedi, mais la délégation sénégalaise, qui va entrer en jeu le 28 mars, rejoindra Hammamet, la ville tunisienne qui accueille la compétition, le mercredi 27 mars prochain. Ces Championnats d’Afrique, qui prendront fin le 30 mars, verront le Sénégal engager son équipe senior qui sera composée 10 lutteurs : 5 filles et 5 garçons. Les coachs Evelyne Diatta et Lassana Coly ont débuté les préparations depuis plus d’une semaine et vont publier, aujourd’hui dans l’après-midi, la liste des 10 lutteurs qui vont participer à ces joutes continentales. «Nous sommes de plain-pied dans les préparations qui se passent dans de bonnes conditions. La publication de la liste se fera demain lundi (Aujourd’hui)», a répondu la sélectionneuse des filles Evelyne Diatta, au bout du fil.
«On espère récolter le maximum de médailles»
L’ambition du Sénégal dans ces Championnats, c’est de faire mieux que lors de la dernière édition au sortir de laquelle les Lions avaient glané 4 médailles sur 5 combattants. Le Sénégal a décroché durant les derniers Championnats 1 médaille d’or, 1 d’argent et 2 médailles de bronze. «Les séances se sont passées dans de bonnes conditions. Nous avons travaillé l’aspect défensif en formant des duels de deux athlètes. Ainsi, on a travaillé la défense et l’attaque. Certes, les conditions sont difficiles, mais les entraînements se déroulent normalement. Tout se passe bien pour le moment. L’objectif durant ces Championnats d’Afrique, c’est de gagner le maximum de médailles, faire mieux que la précédente participation», a-t-elle laissé entendre
KREPIN, PAS SI MAL COMME DEBUT
L es Lions ont fini les éliminatoires de la CAN 2019 sur une belle note. Krépin Diatta, qui faisait son baptême du feu, a montré quelques éclats tandis qu’Ismaïla Sarr gagnerait à gommer ses lacunes surtout dans les centres
Papa Lamine NDOUR, Ibou BARRY, El Hadji DIEYE & Cheikh Mbacké SECK, à Thiès |
Publication 25/03/2019
Edouard Mendy : il a bien gardé ses cages. titulaire dans les buts, le gardien des lions n’a pas tremblé. En effet, Mendy a été impérial dans ses prises. il a montré aussi qu’il joue bien des deux pieds. Après une première période assez calme, il a sauvé les meubles avec une belle claquette à la 70ème minute sur un missile de Pautin Voavy.
Youssouf Sabaly : sur son côté gauche, il n’avait pas beaucoup de difficultés à défendre. Plus robuste que son vis-à-vis, Sabaly a gagné la majeure partie de ses duels. souvent en dédoublement, il a été à l’aise quand il s’agit de repiquer dans l’axe afin d’apporter une solution ou créer le surnombre dans le camp adverse.
Kalidou Koulibaly : Comme d’habitude, Kalidou Koulibaly a montré sa solidité, sa vision du jeu mais surtout sa classe de libero. toujours propre dans ses interventions, il a même failli marquer son 1er but avec les lions, mais sa reprise instantanée est passée au-dessus des buts malgaches. Généreux dans l’effort, il est toujours présent aux avant-postes pour les coups de pied arrêtés.
Salif Sané : il a formé une belle paire avec le défenseur du Naples. Salif Sané a été très rigoureux face aux attaquants malgaches. Parfois pris au dépourvu, il a un peu péché dans les relances et une de ses pertes de balle a failli coûter cher aux lions.
Moussa Wagué : il a joué avec intelligence entre les lignes. le défenseur du FC Barcelone a proposé quelques dédoublements sur son couloir. Mais, on le connaissait beaucoup plus entreprenant. la conséquence, sans doute, de son manque de compétition du haut niveau puisqu’il joue toujours avec la réserve des Blaugrana.
Pape Alioune Ndiaye : il n’a pas été si flamboyant que ça face aux malgaches. le sociétaire de Galatasaray était un peu éclipsé dans le milieu du terrain. Repositionné un peu plus bas en deuxième période, il s’est un peu rectifié dans son jeu et aurait pu scorer si sa tentative de lobe n’était pas passée au-dessus des buts alors que le portier malgache était hors de ses cages(78’ ).
Idrissa Gana Guèye : le milieu de terrain d’Everton a fait un match correct dans l’ensemble. il a cherché à casser les lignes avec des passes dans les intervalles. Toujours présent, c’est lui qui s’occupait des transitions pour basculer le jeu d’un coté à l’autre. Avec une passe décisive sur le deuxième but. on l’a senti un peu plus offensif dans son jeu qui a été souvent vertical.
Krépin Diatta : il n’a pas raté son baptême du feu dans la tanière. Dans le onze de départ, Krépin a fait ce qu’on attendait le lui. il a participé en cherchant à jouer en «une-deux», en soutien ou en décalage. Pas mal pour un «rookie». D’ailleurs, il a été ovationné par le public à sa sortie. Son remplaçant Alfred Ndiaye (entré à la 74ème mn) a stabilisé le milieu de terrain. Ce qui a permis à ses coéquipiers de jouer beaucoup plus haut.
Sadio Mané : Capitaine du jour, il a donné tout ce qu’il pouvait mais le joueur de Liverpool n’a pas été décisif même s’il est impliqué sur l’ouverture score. le public de Thiès aurait aimé voir le petit lutin, qu’il a encouragé à chacune de ses prises de balle, faire trembler les filets. Par ailleurs, Sadio a aidé Sabaly dans les tâches défensives, venant souvent lui prêter main forte.
Ismaïla Sarr : on attendait un Ismaila Sarr virevoltant et beaucoup plus percutant. Cependant, le joueur de rennes a été trop approximatif dans le dernier geste. Capable de faire la différence grâce à sa vitesse, le rennais gagnerait à travailler ses passes et ses centres, toujours mal dosés. En plus, Sarr commence à en faire trop en voulant tout le temps chercher la faute. Sada Thioub, qui l’a remplacé (85’), n’pas eu le temps de briller.
Mbaye Niang : deux occasions, deux buts (20’ et 56’ ). À la pointe de l’attaque dans un 4-3-3, Niang a fait parler son expérience pour secouer les filets. remuant et puissant dans ses prises de balle, l’ancien joueur du milan AC gagne de plus de plus des points en sélection (voir par ailleurs).
Moussa Konaté, qui l’a suppléé à la 67èmemn, a eu par deux fois des possibilités pour aggraver le score, mais s’est montré peu inspiré durant le temps passé sur la pelouse du stade de Lat Dior.
«UNE EQUIPE SE DEGAGE AVEC DE LA MAITRISE»
Satisfait du jeu produit par les Lions face aux Malgaches, l’ancien sélectionneur national Amara Traoré estime que Krépin Diatta a été un maillon essentiel.
«J’ai vu une équipe avec deux mi-temps différentes. Une première, où le Sénégal a été très mobile, avec beaucoup de mouvements autour du ballon, un jeu vers l’avant et qui presse dès qu’il y a perte de balle. face à un bloc bas des malgaches, Aliou a réussi à résoudre ce problème en jouant vite vers l’avant, avec un Krépin Diatta qui a amené beaucoup de technicité dans l’animation. il a été, par moments, un détonateur du jeu. Ce qu’il a montré, c’est très intéressant pour l’avenir. J’aime bien son jeu. Ce genre de numéro 10 manquait à l’équipe. Avec beaucoup de confiance du coach, il fera mal. dans l’ensemble, j’ai bien aimé la bonne possession collective de l’équipe».
«On peut avoir des ambitions à la CAN»
«Ce qui prouve que nous avons une équipe qui a des atouts, une équipe type se dégage avec beaucoup de maîtrise du jeu, de personnalité, du vécu et de l’expérience. mais aussi, une équipe qui accélère quand elle veut, qui casse le rythme quand elle veut. si on parvient à améliorer tout cela, on peut avoir des ambitions à la CAN. Maintenant, il serait très bon de faire preuve de cette maîtrise collective pendant 90 minutes de jeu. Ce qui est souvent difficile. en seconde période, l’équipe a, par moments, été moins dominatrice. Mais collectivement, elle a su résoudre l’équation posée par l’adversaire. il faut garder le même état d’esprit. Cette doctrine doit rester jusqu’à la CAN. d’ici-là, l’équipe n’aura pas assez de matchs amicaux. sur le plan collectif, ce match contre Madagascar a été une référence. il faut juste corriger quelques détails».
«BBY EST UNE BELLE INVENTION DE MACKY SALL»
Ousmane Tanor Dieng fait le bilan de la présidentielle et apporte des précisions sur l’appel aux retrouvailles de la famille socialiste et sur d’autres questions d’actualité
C’est l’heure du bilan de la présidentielle du 24 février dernier. La coalition Benno Bokk Yakaar de Mbour, dirigée par ousmane Tanor Dieng, s’y est attelée le week-end dernier. Occasion saisie par le secrétaire général du Ps pour apporter des réponses sur l’appel aux retrouvailles de la famille socialiste et sur d’autres questions d’actualité.
«Nous avons d’autres préoccupations, d’autres ambitions que d’épiloguer sur un troisième mandat. C’est un problème qui ne nous préoccupe pas. Ce qui nous préoccupe, c’est que le Président Macky Sall puisse réussir ce mandat pour le bien du Sénégal», déclare le président du Haut Conseil des collectivités territoriales (Hcct) à propos du troisième mandat dont on parle de gauche à droite. «Le département de Mbour a apporté 135.000 voix au candidat Macky Sall. Ce qui signifie que notre département se positionne juste après le département de Dakar (210.000 suffrages) et le département de Pikine. Quand on fait cette analyse, on peut imaginer le rôle que le département de Mbour a joué dans la réélection du Président Macky Sall. Ce qui est remarquable, c’est que les objectifs qui ont été fixés sur le parrainage (110.000) ont été largement dépassés. Ce qui veut dire que les choses ont été faites avec beaucoup de sérieux et de détermination», se réjouit Ousmane Tanor Dieng qui ne tarit pas d’éloges à l’endroit de Macky Sall pour son sens de créativité. «Benno Bokk Yakaar est une belle invention du Président Macky Sall et une coalition unique en Afrique, parce que nous avons un cycle électoral. Nous avons fait une élection présidentielle au deuxième tour, une élection locale, un referendum, des législatives et une présidentielle. Chaque fois qu’on prévoit notre disparition, on retombe sur nos pieds. Nous avons aussi dit que cette victoire est celle du Président Macky Sall qui a un bilan visible et palpable. C’est une heureuse coïncidence que les hydrocarbures qui ont été découverts soient exploités à partir de 2021 ou 2022, correspondant avec le règne d’un ingénieur géologue qui connait l’institut du pétrole», explique Ousmane Tanor Dieng.
Par ailleurs, le patron des socialistes a annoncé des discussions préalables en vue des élections locales. «Une discussion va être entamée avec les leaders de la coalition avant que le Président ne donne des directives», informe-t-il avant de soutenir que le retour des bannis socialistes dans le giron vert n’est pas à l’ordre du jour. Il promet de s’adresser à la presse le moment venu.
AUCUNE APPRÉHENSION SUR LA COMPOSITION DU PROCHAIN GOUVERNEMENT
Le ministre des Transports Aériens, Maïmouna Ndoye Seck ne se soucie pas de sa reconduction ou non dans le premier gouvernement du second mandat du Président Macky Sall
Se considérant comme une personne de devoir, le ministre des Transports Aériens et du Développement des infrastructures aéroportuaires, Maïmouna Ndoye Seck, n’a pas d’appréhensions par rapport à sa reconduction ou non dans le prochain gouvernement. Elle en a fait la confession en marge du vol inaugural de l’avion A330-900 Neo de la compagnie Air Sénégal. Convaincue que la vie politique est comme une course de relais, elle reste à la disposition du Président Macky Sall.
Le ministre des Transports Aériens ne se soucie pas de sa reconduction ou non dans le premier gouvernement du second mandat du Président Macky Sall. Parce que sa conviction est que l’administration et la politique sont comme une course de relais où l’on passe le témoin à un autre. Dans un entretien accordé à la presse en marge du vol inaugural du nouvel avion A330-900 Neo, Maïmouna Ndoye Seck soutenu qu’elle n’a pas d’appréhensions sur son avenir dans l’attelage gouvernemental.
Elle se définit comme une personne de devoir au service d’un homme, le Président Macky Sall pour l’émergence au Sénégal. «S’il (Président Sall, Ndlr) pense que j’ai encore des services à faire au niveau du ministère des Transports Aériens, je le ferai avec plaisir. Par contre, s’il estime que j’ai autre chose à faire ailleurs, ou s’il pense que j’ai terminé ma mission au sein du gouvernement, je vais rendre grâce à Dieu et retourner à mes taches habituelles. Donc, je ne calcule pas», a déclaré le ministre des Transports Aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires.
Elle s’attend à tout d’autant qu’elle a été nommée sans être consultée par le chef de l’Etat, ni le Premier ministre. «Lorsqu’on me nommait ministre, on ne m’avait pas demandé mon avis et on ne m’avait même pas informée. C’est à travers la presse que j’ai appris ma nomination. Donc, je suis là pour accompagner une personne. La formation d’un gouvernement est très complexe, donc il n’y a rien à augurer», explique M. Seck.
Elle conçoit la vie politique comme une course de relais où chacun fait son trajet et donne le témoin à quelqu’un d’autre qui le poursuit. «Personne ne pourra tout faire et c’est l’erreur à ne pas commettre. Que ce soit pour les présidents et pour les ministres, il ne faut pas dire : «laissez moi terminer». Personne ne peut terminer. On fait son parcours et on donne le témoin à un autre. L’essentiel est que les choses soient claires», affirme Maïmouna Ndoye Seck.
A l’en croire, la feuille de route tracée par le Président Sall obligera quiconque qui prendra le relais de suivre le chemin qu’il a indiqué. A la question de savoir si son travail à la tête de ce département ministériel est facile, elle esquive et soutient que le Président Macky Sall leur a facilité la tache. «Ce qui rend facile notre le travail dans le gouvernement, c’est que nous sommes avec un Président qui a une vision claire.
Peut-être qu’avant, chaque ministre décidait de ce qu’il a à faire. D’où les nombreux documents de politique sectorielle. Chaque ministre allait chez les bailleurs chercher des projets et financements. Ici, nous avons un Président qui a tracé une voie claire», se félicite-t-elle.
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POUR UN DÉVELOPPEMENT ENDOGÈNE
EXCLUSIF SENEPLUS - Youssouph Mbargane Guissé relève la nécessité pour les pays africains d'orienter leur politique de développement vers le renforcement de la recherche nationale en matière de productions scientifiques
Contrairement à ce que pense la majorité de la population, les chercheurs sénégalais ont produit beaucoup de résultats dans leurs recherches, selon Youssouph Mbargane Guissé ancien chercheur à l’institut fondamental de l’Afrique noire (Ifan). ‘’ Il y a beaucoup de travaux qui ont produit des résultats et qui pourraient être optimisés dans le système de production’’, déclare-t-il.
Selon lui, il y a une dualité entre le système politique, son orientation économique et la recherche nationale. "Par exemple, l’Institut Technologique alimentaire a trouvé depuis plusieurs décennies, des produits à partir des fruits locaux et pour fabriquer des produits industriels destinés à la grande consommation’’, relève-t-il. Selon le chercheur, les recherches effectuées dans les domaines comme la santé, la technologie, l’agriculture, la pharmacopée, etc. ont produit de nombreux résultats qui malheureusement sont laissés aux oubliettes.
L'invité de SenePlus est par ailleurs convaincu que les langues nationales peuvent être introduites dans le système éducatif. ‘’Dès l’année prochaine, on peut apprendre nos langues à l’école si les autorités le souhaitent. Mais il y a un divorce total entre la politique et la production scientifique’’, a t-il soutenu.
Voir l'entretien complet en vidéo.
LES AMBITIONS D'UN NOUVEL ENVOL
‘’Dans la vision du président macky sall, on ne peut pas se limiter a avoir un aéroport et laisser tout le reste dans le désert’’ - Maimouna Ndoye Seck décline les ambitions d’Air Sénégal.
En lieu et place d’un vol inaugural, le ministère des Transports aériens a choisi d’embarquer quelques journalistes à bord du nouvel appareil d’Air Sénégal en direction de Paris pour apprécier les qualités de service à bord. Une belle occasion pour Maïmouna Ndoye Seck de discuter à bâton rompu sur les ambitions de la nouvelle compagnie sénégalaise, sa capitalisation et son avenir.
Il y a une polémique sur le coût de l’avion «La Casamance». A-t-il été loué ou acheté ? A combien ?
C’est un avion acheté par le Sénégal. Vous conviendrez avec moi qu’on est dans un secteur très concurrentiel, où on ne peut pas étaler les coûts d’acquisition ou les coûts d’exploitation. Mais ce que je peux dire, c’est que par rapport au prix catalogué, nous avons eu un prix très compétitif, avec un délai de livraison court. Parce que c’est moi-même qui ai signé l’annonce au Dubaï show, au mois de novembre 2017. On n’avait même pas encore signé le contrat d’achat.
Aujourd’hui, on est au mois de mars 2019 ; en moins de 15 mois, on a une livraison à des conditions exceptionnelles. Cette fois-ci, nous sommes totalement maitres du jeu. Les spécificités, c’est d’abord la modernité et le confort. L’Airbus a répliqué le confort de l’A350 qui est un avion d’un autre niveau sur l’A350 néo.
Même du point de vue pilotage, il y a quand même des avancées. Mais ce qui est le plus important avec cet avion, c’est que par rapport à l’ancienne version, c’est pratiquement 15% d’économie en consommation de carburant. En plus de cela, il y a tout le confort requis, le wifi installé à bord. C’est autant de fonctionnalités qui permettent de réduire le coût par siège et de baisser le prix des billets. Parce que l’objectif, c’est d’avoir des billets d’avion moins chers.
Le 2ème appareil est à quel niveau d’assemblage ? Et il sera livré quand ?
Notre objectif, c’est de le livrer en septembre ; mais je dis toujours le 2ème semestre de l’année. Il faut savoir que la livraison des A330 néo a eu un peu de retard, à cause du retard de Rolls Royce pour livrer les moteurs. Nous avions obtenu d’Airbus qu’on nous mette en priorité sur le 1er, mais cette priorisation, nous ne pouvons pas la demander sur le second.
Sur quelle liaison le 2ème appareil sera-t-il mis ?
Surement, nous allons explorer d’autres horizons. Nous avons comme objectif de desservir l’Italie, l’Amérique du Nord et éventuellement l’Amérique du Sud. Ce ne seront pas des lignes quotidiennes. C’est pour cela que cet appareil nous permettra de faire plusieurs destinations. Cela n’empêche pas non plus de renforcer Paris. Parce que Paris, c’est la capacité. Et aujourd’hui, on a baissé de capacité par rapport à la semaine dernière. Donc, il nous faut renforcer Paris mais sur la ligne d’une autre destination. C’est ce travail qu’on est entrain de faire autour de la table.
Du 1er février à maintenant, est ce qu’on peut avoir une idée du nombre de passagers transportés et relativement au taux de remplissage ?
Nous avons eu un taux de remplissage exceptionnel pour une compagnie qui a fait un mois sur le Dakar-Paris. C’est vrai que les premières semaines, on tournait aux alentours de 50%. Mais en fin février, sur la ligne Dakar-Paris, nous sommes à 70%. Ce qui est un taux de remplissage exceptionnel, malgré toute cette communication négative qui a été développée autour d’Air Sénégal, selon laquelle l’avion qui a été affrété n’était pas un appareil de qualité. Là, on a eu des jours où nous avions presque 100%. Globalement, Air Sénégal a transporté en février plus de 20.000 passagers, intégrant les vols régionaux. En termes de statistiques sur le mois de février, Air Sénégal est devenue sur AIBD la première compagnie en termes de mouvement et la deuxième compagnie en termes de nombre de passagers.
Comment faire pour maintenir ce niveau-là ?
Nous y travaillons. L’aviation est très particulière ; on parle de certification des compagnies. Avant cela, même les avions sont certifiés. Si on reste 6 mois sans voler, on perd sa certification. Nous sommes restés assez longtemps sans avoir une compagnie. La plupart du personnel est partie vers d’autres compagnies. Et ceux, qui avaient choisi de rester, sont restés deux ans sans voler. Donc, il faut les certifier de nouveau.
Nous sommes dans le processus pour avoir tout le personnel nécessaire. Mais ce que j’ai vu des statistiques, c’est qu’aujourd’hui, sur près de 180 personnes à Air Sénégal, la moitié est constituée de personnel navigant. Nous avons opté de travailler pour l’avenir en misant sur des jeunes pilotes, des jeunes hôtesses que nous allons former pour accompagner la compagnie. Puisque l’orientation que nous avions reçue du président de la République, c’est de ne pas faire du Sénégal un cimetière de compagnies aériennes et de construire une compagnie forte et durable.
N’est-ce pas un problème que l’Etat soit l’unique actionnaire d’Air Sénégal ?
Non, ce n’est pas un problème du tout. Une compagnie est d’abord un instrument politique et économique. Avant d’être financé, le taux de rentabilité au niveau des compagnies aériennes est relativement faible. Si vous faites du 5%, vous faites une grosse performance. Donc pour tous les pays qui ont des compagnies, c’est un outil économique par rapport à un objectif qui est visé.
Et quand vous allez très tôt vers un partenaire stratégique, parce que vous avez des partenaires. Nous avons Hi Fly, mais vous avez dû le voir en embarquant. On utilise les services d’Air France, parce qu’il nous fallait venir à Charles De Gaulle. C’est cela l’orientation que nous avons reçue. Là aussi, nous avons un partenariat technique avec Air France. Ce que nous n’avons pas encore, c’est un partenariat stratégique ou un partenariat financier, où d’autres compagnies viennent prendre des actions, au niveau de la compagnie nationale.
Mais c’était un choix, parce que nous avions retenu de mettre en place notre compagnie, selon notre vision stratégique, avec ou sans partenaire. Vous savez, la création de cette compagnie s’inscrit dans le cadre du projet hub aérien sous régional, qui est un projet phare du Sénégal. Dans ce projet, nous avions l’ouverture d’AIBD, la création de cette compagnie et la réhabilitation des aéroports régionaux.
Mais il y a aussi d’autres mesures d’accompagnement comme la création du centre de maintenance, qui doit rendre AIBD plus opérationnel et plus attrayant. Nous avons aussi le projet d’un Centre de Formation, pour pouvoir former du personnel de l’aviation de façon générale. Il y a également d’autres projets avec l’armée qui est en train de développer des centres de formation.
Est-ce qu’Air Sénégal va ouvrir le capital aux Sénégalais d’ici et de la Diaspora ?
L’orientation que nous avions eue dès le départ pour cette compagnie, c’est d’avoir une compagnie avec un capital initial de 40 milliards, ce qui est une première. Parce que toutes les compagnies qui ont été créées au Sénégal ont été sous-capitalisées. Donc, nous avons un capital initial de 40 milliards Fcfa totalement libéré par l’Etat du Sénégal. Avec l’optique d’atteindre 100 milliards de capital.
Donc parmi les choix que nous avions faits, il y avait le choix d’avoir des avions propres, de ne pas toujours être en l’occasion. Et avoir des avions propres nécessite des fonds propres relativement élevés. Nous visons un capital de 100 milliards. Et ce qui avait été retenu, c’est que l’Etat reste sur les 40 milliards. Si on a un partenaire stratégique qui veut rentrer, qu’il ne puisse pas non plus dépasser les 40%. L’actionnariat populaire, on lui avait réservé les 20%.
Est-ce qu’il y a des propositions ?
Il y a plusieurs propositions. Nous avons des banques comme la Boad, qui ont marqué leur intérêt de rentrer dans le capital. Nous avons des assureurs qui sont intéressés et même des institutions au niveau du Sénégal, comme l’Ipres et la Caisse de Sécurité, qui sont intéressées. Nous avons eu des compagnies qui ont marqué leur intérêt. Vous aviez entendu parler de Turkish qui avait marqué un grand intérêt, mais qui avait été contraint de prendre du recul par rapport à une crise interne.
Bruxelles aussi a marqué un intérêt dans un partenariat. Comme je dis, les partenariats sont multiformes. Mais nous étions en train de construire et nous voulions mettre en place quelque chose qui soit conforme à notre orientation. Avoir un partenariat stratégique très tôt a aussi ses inconvénients, parce qu’on est obligé dès le départ d’intégrer les attentes de ces partenaires, et ça pouvait nous dévier de nos objectifs.
A partir de maintenant, si on va négocier un partenaire, même si on n’est pas sur un pied d’égalité, au moins nous ne serons pas très déséquilibrés. Tous les Sénégalais d’ici et de la Diaspora, qui ont un peu d’économies et qui croient à notre compagnie, peuvent êtres des partenaires. C’est ça qu’on appelle l’actionnariat populaire, les 20%.
Combien ça va coûter pour les Sénégalais qui voudraient prendre des actions ?
Le coût nominal de l’action d’Air Sénégal est de dix mille, mais depuis l’ouverture il y a beaucoup de bonifications. Le jour où on va lancer l’actionnariat populaire, le coût sera fixé et tout le monde pourra soumissionner.
Au niveau domestique, vous n’êtes qu’à Ziguinchor, est-ce qu’il y a d’autres régions prévues ?
À court terme, peut-être Cap-Skiring. Saint-Louis va renter en reconstruction, mais aussi Matam, Tambacounda et Kédougou. Tout ça, c’est autant de destinations que nous allons développer.
Et en relation avec le Ministère du Tourisme aussi, nous allons voir comment proposer aux Sénégalais des Packages (transport aérien, séjour) pour développer ces lignes. Parce qu’il faut d’abord développer la clientèle pour nous permettre de desservir ces localités avec un taux de remplissage minimal, qui nous permette de garantir la rentabilité de la ligne.
Qu’est-ce qui a motivé le voyage ?
Dans l’aviation, nous avons l’habitude quand on commence une ligne de faire un vol inaugural. Nous avions choisi de ne pas faire de vol inaugural, parce que nous pensons que c’est quelque chose de traditionnel et d’ordinaire. Mais il était important que je puisse voyager à bord de l’avion «Casamance», que j’ai pu visiter en chantier à Toulouse.
Le reste, c’était de voyager à bord pour voir comment le service se passait. Parce que dans l’aviation, le service est important. Donc j’avais besoin de voir comment Air Sénégal exploite l’avion. J’ai pensé qu’il serait important d’avoir des yeux extérieurs pour nous dire ce qu’ils ont vu et comment améliorer ce qui reste à faire.
Comment avez-vous personnellement apprécié le service ?
En fait, j’ai un avis très favorable. Car au niveau du confort, c’est très bien, l’avion est bien conçu. Au niveau du service, il y a encore des choses à faire, puisque notre slogan c’est «esprit Teranga», et cet esprit doit être développé davantage à l’intérieur de l’avion, en termes de décoration, en termes de service des produits proposés. C’est sur ça que nous allons d’avantage travailler pour refléter l’image de la « Casamance ».
Mais aussi sur les plats proposés, il nous faut des plats typiquement sénégalais et d’autres choses qu’il faut développer. On doit aussi travailler sur la personnalisation des supports de service. Je pense qu’il n’y a que ça qui reste ; à part cela, nous avons noté un bon niveau de service. Je pense que nous sommes sur la bonne voie, avec des hôtesses qui sont à la hauteur, le personnel qui est très serviable. Donc si je devais noter, je donnerais 9/10.
Pourquoi y a-t-il encore un personnel non Sénégalais ?
Nous avons pris l’option de faire Paris très rapidement. Il ne faut pas oublier qu’Air Sénégal a été créé en avril 2016. Nous avons mis près de 18 mois pour étudier ce que nous devions faire. Moins de 18 mois après, nous sommes sur Paris. C’est une grosse performance. Le Président de la République nous avait donné une contrainte de démarrer les vols sur Paris en début 2019.
Pour venir dans l’espace européen, il faut être certifié. Air Sénégal est dans le processus de certification. Donc il était nécessaire de voler sous la certification d’une compagnie européenne. Et c’est pour cela que nous avions choisi parmi tant d’autres la compagnie Hi Fly qui opère avec Air Sénégal. Et c’est pour cela que vous voyez au niveau du personnel navigant des pilotes et des personnels de cabine étrangers.
Combien de temps ça pourrait prendre à Air Sénégal pour disposer de sa certification ?
Nous pensons qu’Air Sénégal pourrait disposer de sa certification dans un délai maximum de 6 mois. Mais de toute façon, la durée est limitée à 1 an.
Quelle est la stratégie pour vendre la compagnie sénégalaise ?
Ça, c’est la stratégie marketing d’Air Sénégal que je vais accompagner. Mais je ne serais pas au devant. Cependant je pense qu’ils ont déjà démarré la campagne avec Baba Mal qui est l’ambassadeur d’Air Sénégal. On va aller vers d’autres, en tenant compte de leur engagement, puisque vous avez parlé de joueurs comme Sadio Mané. Même si vous savez que Sadio Mané n’est pas libre de faire tout ce qu’il veut. Ils ont des contrats et leur image ne leur appartient plus.
Donc il y a un travail qu’il faut faire et au-delà des footballeurs, il y a des basketteurs, des acteurs entre autres. Ça se fera au fur et à mesure. Personnellement, je n’ai pas de crainte par rapport au remplissage de cet avion.
Quelle sera la prochaine destination à desservir après Paris ?
Nous avons tous les éléments qui nous montrent qu’elles sont les destinations privilégiées, parmi lesquelles Paris arrive de loin devant avec près de 20% de passagers de Dakar qui ont comme destination Paris. On a tendance à dire qu’il faut faire Dakar-Casa. Parce que la Ram a plusieurs vols par jour. Mais quand vous regardez la typologie des passagers, très peu d’entre eux s’arrêtent à Casa.
Donc il faut qu’on étudie s’il faut qu’on développe ce Dakar-Casa ou développer directement des destinations comme l’Italie, Milan, les Etats-Unis, New-York, Montréal, l’Amérique du Sud, l’Asie. Mais tout ça en tenant compte des capacités présentes. Parce qu’une destination peut être prisée, mais il y a déjà une forte capacité qui est sur place. Si vous y allez, la concurrence est tellement forte que les taux de remplissage peuvent êtres relativement faibles. Ce qui prédispose une compagnie à une mort certaine.
En parlant de la concurrence, beaucoup disent qu’Air France gagne plus d’argent en Afrique ; est-ce qu’aujourd’hui au niveau de la compagnie Air Sénégal, il y a une stratégie pour récupérer cette clientèle Africaine ?
Moi, je ne parle pas d’Air France ou de Ram ; elles sont toutes nos concurrents, parce que nous exerçons le même métier. Nous voulons prendre notre place avec notre stratégie commerciale, avec nos stratégies de tarification et surtout le service qui sera rendu. C’est comme ça qu’on peut capter une clientèle. Le patriotisme, c’est important et on peut le développer auprès des Sénégalais pour qu’ils soient fiers de voyager avec leur compagnie. Mais pour les retenir, il faut leur donner un service de qualité. Un service sécurisé avec des horaires respectés.
Les extensions d’Aibd s’étendent sur quels délais ? Et quels sont les projets phares ?
Avant de parler des extensions d’Aibd, je voudrais parler de la réhabilitation et de la reconstruction des aéroports régionaux. Dans la vision du Président Macky Sall, on ne peut pas se limiter à avoir un aéroport et laisser tout le reste dans le désert.
Ce n’est pas comme ça qu’on construit un Hub. Donc il a demandé qu’on puisse mettre à la norme au moins 5 autres aéroports. Nous avons ainsi ciblé les aéroports périphériques dans des villes qui ont des potentiels économiques et touristiques très importants pour démarrer la reconstruction. Ensuite, Aibd est conçu de façon modulaire, avec un objectif d’atteindre à terme 20 millions de passagers.
La piste actuelle nous permet de recevoir jusqu’à 10 millions de passagers. Et si on doit passer à 20 millions, il faut construire une nouvelle piste. Et aujourd’hui avec le terminal 1 qui a été construit, nous garantissons la qualité jusqu’à 3 millions de passagers. Nous avons terminé 2018, avec plus de 2 300 000 passagers, une croissance de plus de 10%. Même avec 6% de croissance à l’horizon 2024, on va atteindre les 3 millions de passagers. Ce qui veut dire que dès à présent, nous devons travailler sur l’extension de la 2ème phase de Aibd. J’ai parlé tantôt du centre de maintenance. Il y a aussi un projet très important (l’Aérocity).
Puisque pour Aibd, on a prévu plus de 4000 hectares pour développer l’aéroport. Autour de cet aéroport, c’est tout une ville qu’il faut construire. Là où nous sommes, nous sommes sur le site de Roissy pole où des hôtels et des bureaux sont développés. À l’image de cela, nous voulons développer une zone économique autour de cet aéroport et une zone de vie, avec des logements sociaux, et d’autres logements pour permettre aux travailleurs de pouvoir résider aux alentours de AIBD. Donc, tout cela constitue des projets importants pour le développement des infrastructures aériennes.