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10 août 2025
LE REAL PRÉPARE L'OPÉRATION MBAPPÉ
Zinédine Zidane et le Real Madrid ont fait de Kylian Mbappé leur cible numéro 1 pour le prochain mercato - Le club madrilène pourrait faire une offre autour de 280 millions d'euros pour s'attacher les services de l'attaquant du PSG
Au lendemain de l'élimination du Real Madrid en Ligue des champions, les grands travaux ont commencé chez les toujours triples champions d'Europe en titre. Et la première recrue du président Perez a eu pour nom Zinédine Zidane. Pour faire revenir Zizou, neuf mois après son départ, Florentino Perez a signé un chèque en blanc et fait quelques promesses. L'enveloppe pour les transferts de l'été à venir est estimée à 500 millions d'euros : 400M€ sont déjà provisionnés, les autres 100M€ devraient provenir de la vente de Gareth Bale à un club de Premier League. Le président du Real n'entend pas lésiner sur les moyens pour parvenir à ses fins. Zidane aura une latitude quasi inconditionnelle. Et les billes pour l'assumer. Avec des recettes de 751M€ (rapport Deloitte, janvier 2019), le Real Madrid est aujourd'hui le club le plus riche du monde.
Eden Hazard et Paul Pogba également dans le collimateur de Zidane et du Real Madrid
Parce qu'il va attirer sur son nom, sur sa légende, sur son prestige de joueur et désormais d'entraîneur qui gagne, parce qu'il est l'idole de ceux qui vont jouer pour lui, Zidane sera l'aimant qui va attirer les plus grands. Et le premier d'entre eux pourrait se nommer Kylian Mbappé, pour lequel le Real devrait prochainement faire une offre autour de 280M€. L'attaquant champion du monde est en effet la cible numéro 1 des Merengue. Mbappé a le profil du joueur dont raffole Zizou. Et pas seulement à cause de leurs racines communes, un argument mis en avant par Florentino Perez et dont il pense qu'il servira d'argument liminaire. En bon politique, le président du Real ne néglige rien. Il n'a d'ailleurs jamais relâché l'étreinte autour du clan Mbappé depuis la signature de l'ancien monégasque au PSG il y a deux ans. Mais Mbappé n'est pas le seul dans le collimateur de Zizou et du Real : Eden Hazard et Paul Pogba, notamment, ont les faveurs du technicien français, qui a cherché à les recruter dans un passé récent. L'été s'annonce chaud au Real...
PAR ABDOULAYE CISSÉ
AUDIO
COMMENT AVOIR ÉTÉ CHARLIE SANS ÊTRE CHRISTCHURCH ?
Faudrait-il rappeler au président Macky et à toute la communauté internationale que les 7 vies de journalistes de Charlie Hebdo tombées sous les balles des frères Kouachi ne valent pas plus que les 50 vies de musulmans massacrés en Nouvelle Zélande
Il devait bien s’attendre à être rattrapé un jour par ce genre de raisonnement, le président Macky Sall.
Comparaison n’est pas raison, dit-on. Pas toujours en tout cas, mais celle là garde tout son sens. Car, comment assumer dire et proclamer « Je suis Charlie » et ne pas juger utile de reprendre « Je suis Christchurch » ces jours-ci. Afin, le dire, non ! Ca c’est un minimum et c’est fait mais les mots et les symbôles ont un sens.
Le Chef de l’état avait fait le déplacement express et participé avec 44 autres dirigeants de ce monde à la marche républicaine du 11 janvier 2015 à Paris en témoignage de solidarité avec la France au lendemain des attentats de Charlie Hebdo. Pour l’arithmétique, les attentats contre le journal satirique c’était 7 morts. Christchurch dénombre 50 victimes froidement abattues par un cinglé dans 2 mosquées. Pour la symbolique, les victimes de Charlie hebdo au nom de la liberté d’expression et Christchurch au nom de la liberté de culte et d’expression de la foi, ca se tient.
Pour le mobile, d’accord ou pas d’ailleurs avec les frères Kouachi. Et plutôt pas d’accord d’ailleurs, autant le dire tout net, mais c’était en réaction à des publications, des caricatures du prophète. Mais tout le monde n’aurait pas utilisé la kalach contre le crayon pour défendre l’islam. Mais à Christchurch alors, aucun mobile . . . sauf la haine du musulman. Quel crime d’aimer Allah.
Le simple éloignement physique et géographique avec cette terre du peuple Maoris ne peut justifier ce semblant d’indifférence sur ce drame qui se déroule en nouvelle Zélande. C’est le genre de comparaison à laquelle on ne doit jamais aboutir, mais les circonstances l’imposent.
*Remplacer les 50 pauvres victimes musulmanes de Christchurch par 50 juifs sacrifiés. Et, imaginer la suite. *Remplacer les 50 victimes musulmanes par la moitié de chrétiens koopte d’Egypte, et ca va certainement vous rappeler la mobilisation exceptionnelle de la communauté internationale pour sauver cette minorité religieuse du pays des Pharaons. Ce n’est pas pour opposer les communautés, elles n’y sont pour rien. Mais rien ne peut justifier l’indignation sélective si l’on veut tous ensemble venir à bout des extrêmes du Nord au Sud, d’Est en Ouest.
Et ce propos n’est même pas une critique contre ceux qui savent émouvoir par leur détresse et entrainer le monde en témoignage de compassion. Non, chacun est libre de penser ou croire que son mal est plus douloureux que celui des autres. A part que c’est très gênant pour nous d’en être là, d’être encore la roue de secours d’une certaine France. 60 ans d’indépendance et toujours pas sevré. Tant pis pour nous.
Apparemment, nous ne savons même pas nous indigner pour nous mêmes. 130 victimes Peulhs viennent d’être « tirés » comme du gibier par une communauté de chasseurs Dogons, ici tout près au Mali. Cela nous paraît finalement si éloigné ce massacre communautaire que c’est rangé partout, presque vulgairement dans la rubrique actualité internationale. Mon Dieu !
Nous aurions bien sûr pardonné au président Macky Sall de prendre notre avion de la République, de se rendre en Nouvelle Zélande pour nous représenter. Nous aurions apprécié qu’il écourta ses vacances pour aller étreindre son frère et ami du Mali. Mais que voulez qu’il en fasse autant quand à Bamako le président IBK, lui-même, croit pouvoir tromper sa tristesse en faisant juste tomber quelques galons et gradés dans l’armée Malienne. Purée !
Finalement la plus belle leçon de vie nous est administrée par la nouvelle Zélande, elle-même. Besoin de personne pour communier, et excommunier le mal en sa société. Pour le coup, ils étaient tous muslim, tous zélandais. C’est tout. C’est sobre, mais quelle puissante expression de la solidarité humaine. Tout simplement !
UN SEPTENNAT À DEUX VISAGES
Si sur le plan économique et social, Macky Sall peut se targuer d’un bon bilan, sa gouvernance a divisé les Sénégalais durant son septennat - Son second mandat pourrait lui permettre de rectifier le tir
Si sur le plan économique et social, Macky Sall peut se targuer d’un bon bilan, sa gouvernance a divisé les Sénégalais durant son septennat. Son second mandat pourrait lui permettre de rectifier le tir.
«Gouvernance sobre et vertueuse», «la Patrie avant le parti» ou la «rupture»... Au lendemain de ce 25 mars 2012, le Sénégal sous Macky Sall affiche une ferme volonté d’assainir la gouvernance politique. Après 7 ans, le moins que l’on puisse dire c’est que ces slogans ont peiné à se matérialiser dans la dure réalité de la politique. Quoique, le 24 février, cela ne lui a pas été fatal par des sanctions négatives. Mais loin de faire le bilan, il faut retenir que dans la lutte contre le détournement des deniers publics très décrié durant le régime de Me Abdoulaye Wade, le régime de Macky Sall n’a pas connu beaucoup d’avancées. Pis, ce ne sont que des opposants qui ont été envoyés en prison. La liste des 25 personnalités du régime libéral dressée par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) dort dans les tiroirs de la justice.
A part Karim Wade et Tahibou Ndiaye, la Crei réactivée par le Président Sall, n’a pas eu beaucoup de travail à faire. Le téméraire procureur Alioune Ndao qui a voulu percer dans ce dossier, a été éjecté sans ménagement par l’Exécutif. Pourtant, au début de son septennat, Macky Sall affichait son intention de lutter contre la prévarication des ressources publiques et la corruption. L’Office national anti-corruption (Ofnac) a été ainsi mis sur pied. Ses premières enquêtes épinglent de nombreux responsables du régime comme Cheikh Oumar Hann du Coud, Siré Dia de la Poste. Si l’Ofnac, dans ses statuts, peut saisir directement le procureur, aucune information judiciaire n’est ouverte.
Mais dans le parallélisme des formes, un rapport de l’Inspection générale d’Etat (Ige) relève des manquements dans l’utilisation de la caisse d’avance de la Ville de Dakar portant sur la somme de 1,8 milliard de francs Cfa. La suite est connue de tous. En moins de 2 ans, le dossier est bouclé et l’opposant Khalifa Sall est condamné à 5 ans de prison ferme. Il est révoqué de ses fonctions de maire puis radié de l’Assemblée nationale. L’impression d’une traque aux opposants prend forme. Depuis 2012, le Président Sall a toujours eu des rapports heurtés avec son opposition. Sa réélection le 24 février dernier, n’est toujours pas reconnue par les candidats de l’opposition. C’est parce qu’aussi les antécédents ont été lourds. L’opposition garde toujours en travers la gorge les interdictions de manifester devant la Place Washington. L’arrêté Ousmane Ngom érigé par le régime de Wade leur a toujours été opposé. Durant son premier mandat, Macky Sall s’est également signalé par ses promesses non tenues. La durée du mandat présidentiel de 7 à 5 ans, la mise en place d’un gouvernement de 25 ministres, la nomination de son frère Aliou Sall, promotion de la transhumance,...
Second mandat, Seconde chance...
Dans ses bons points, le Président Sall a voulu régler la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux en introduisant la disposition que «nul ne peut faire plus de deux mandats». Dans son appel au dialogue, cette question polémique pourrait être définitivement réglée. Macky Sall a aussi plafonné l’âge des candidats à la Présidentielle à 75 ans lors du référendum du 20 mars 2017.
Durant cette consultation, les pouvoirs de l’Assemblée nationale ont été renforcés dans le cadre du contrôle de la gestion de l’Exécutif. De nouveaux droits sont promus en faveur des populations vivant dans les zones où sont exploitées les ressources naturelles. Incontestablement, le parrainage pourrait être dans le bilan positif du Président Macky Sall. Cette réforme controversée et votée sans débats à l’Assemblée nationale a permis de flirter de façon drastique les candidatures à la dernière Présidentielle. Avec 5 candidats, l’élection n’était pas difficile à supporter pour les finances publiques. Cependant, un consensus devrait permettre de mieux affiner ce parrainage. Sur les plans économique, social, culturel et sportif, d’importantes réalisations ont été faites. Les délestages sont devenus sous Macky Sall de vieux souvenirs pour les populations et l’inflation sur les prix des denrées a été maîtrisée. A la veille d’un second mandat, ces acquis devraient être renforcés .
«LE SÉNÉGAL ÉTAIT SUPÉRIEUR A NOUS»
Nicolas Dupuis, coach malgache revient sur le match face aux Lions
«On savait qu’on allait disputer le match le plus difficile de notre campagne. On jouait à l’extérieur, surtout chez la meilleure équipe du continent. Le Sénégal était supérieur. Nous avons subi, mais c’était cohérent. Ce n’est pas un manque d’ambition. C’est seulement le respect de l’adversaire a été d’un autre niveau».
«NOUS BATTRE POUR GAGNER LA CAN 2019»
Moussa Konate, attaquant des Lions, parle des ambitions de l'équipe pour la compétition continentale
«Notre campagne est très satisfaisante. Nous avons terminé à la première place. Je pense que la population sénégalaise est contente. Pour la CAN 2019, on verra. Mais je pense que nous allons faire comme les autres années, en se préparant bien. Nous devons redoubler d’efforts, nous battre pour gagner la CAN».
LE BANGLADESH SEUL NE PEUT RÉPONDRE À LA SOUFFRANCE DES ROHINGYA
La communauté mondiale devrait exercer davantage de pression sur le Myanmar pour résoudre la crise des Rohingya, selon Adama Dieng, conseiller de l'ONU sur la prévention du génocide
L'ONU a exhorté dimanche les dirigeants du monde à faire pression sur le Myanmar pour qu'il ramène ses ressortissants Rohingya qui ont fui la répression militaire pour se réfugier au Bangladesh après des persécutions violentes, a rapporté l'agence de presse gouvernementale "Bangladesh Sangbad Sangstha".
"Le Bangladesh ne peut pas résoudre seul le problème [Rohingya], et la communauté internationale devrait exercer davantage de pression sur le Myanmar", a déclaré dimanche Adama Dieng, Conseiller spécial de l'ONU pour la Prévention du génocide, lors d'un appel téléphonique à la première ministre du Bangladesh Sheikh Hasina.
Dieng a souligné la nécessité d'un rapatriement pacifique des Rohingya avec la dignité et la sécurité voulues pour une solution permanente à la crise.
"L'ONU veut le rapatriement des Rohingya dans leur pays d'origine, l'Etat de Rakhine, et l'instauration d'une société pacifique et inclusive sur place", a-t-il ajouté.
Faisant l'éloge de la contribution du Bangladesh à l'hébergement de plus d'un million de réfugiés rohingya, Deing a déclaré: «Vous avez largement ouvert la porte aux Rohingya."
Hasina a, pour sa part, souligné la difficulté pour abriter les réfugiés dans son pays, les Rohingya dans la ville de Cox’s Bazar dépassant en nombre les habitants locaux.
«Les populations locales souffrent beaucoup», a-t-elle déclaré, ajoutant que la communauté internationale devrait apporter davantage de soutien.
Hasina a annoncé que le gouvernement développait une île appelée Bhashanchar pour abriter les Rohingya, bien que des observateurs internationaux aient averti que l'île était exposée aux catastrophes naturelles et ont demandé instamment que les Rohingya soient autorisés à s'y déplacer à titre volontaire, et avec une divulgation complète à leur bénéfice des informations concernant l'île.
Un peuple persécuté
Les Rohingya, décrits par l'ONU comme le peuple le plus persécuté au monde, font face à une peur accrue des attaques depuis que des dizaines de personnes ont été tuées lors des violences communautaires de 2012.
Selon Amnesty International, plus de 750 000 réfugiés rohingya, principalement des femmes et des enfants, ont fui le Myanmar et sont entrés au Bangladesh après que les forces du Myanmar ont lancé une campagne de répression contre la communauté musulmane minoritaire en août 2017.
Depuis le 25 août 2017, près de 24 000 musulmans Rohingya ont été tués par les forces de l’État du Myanmar, selon un rapport de l’Agence ontarienne de développement international (OIDA).
Plus de 34 000 Rohingya ont également été jetés au feu, tandis que plus de 114 000 autres ont été battus, selon le rapport intitulé "Migration forcée des Rohingya: une expérience inouïe".
L’armée et la police du Myanmar ont violé environ 18 000 femmes et filles rohingya, et plus de 115 000 maisons ont été incendiées et 113 000 autres vandalisées, a-t-il ajouté.
L'ONU a également documenté des viols collectifs, des meurtres - y compris de nourrissons et de jeunes enfants - et des passages à tabac brutaux et des disparitions perpétrées par les forces de l'État du Myanmar.
Dans un rapport, des enquêteurs de l'ONU ont déclaré que de telles violations pourraient avoir constitué des crimes contre l'humanité et une intention génocidaire.
«On savait que le match serait très difficile. Mais dans l’ensemble, je pense que nous avons montré du beau football. Maintenant, nous allons nous concentrer sur le match de mardi contre le Mali».
«CERTAINES ERREURS SONT A CORRIGER»
Aliou Cissé félicite ses poulains pour la campagne qualificative à la CAN et insiste sur la nécessité de corriger certains détails, à quelques mois de la compétition
Le Sénégal a bouclé sa campagne africaine par une victoire samedi sur Madagascar (2-0). En conférence de presse, le sélectionneur national s’est félicité de la prestation de ses hommes. Toutefois, Aliou Cissé a reconnu la nécessité de corriger certains détails, à quelques mois de la Can 2019.
LE 4-3-3 EN QUESTION
«Dans ce système 4-3-3, nous avons une sorte de triangle. Et pour ce match, j’avais demandé à Pape Alioune d’être en complicité avec le triangle du bas. Cela nous permettait de sortir les ballons. Nous l’avons bien réussi en première période. Au retour des vestiaires, cela a été plus compliqué. L’équipe malgache jouait avec deux attaquants. Il fallait qu’il s’intercale entre les deux axes pour pouvoir nous sortir les ballons. Sur le plan défensif, en mettant nos latéraux très haut, c’était juste pour qu’ils s’occupent de l’équilibre».
LA PRESTATION DE KREPIN DIATTA
«Il a beaucoup donné en première période. En seconde mi-temps, il était un peu émoussé, fatigué. On a préféré introduire Alfred Ndiaye et faire avancer Pape Alioune Ndiaye. Mais parlant de Krépin, je dirais que c’est avant tout l’équipe qui compte».
LA FORME DE MBAYE NIANG
«La prestation de Mbaye Niang n’est pas une surprise pour moi. J’ai toujours affirmé que c’est un joueur aux qualités énormes. A l’époque, les gens débattaient sur son cas. Est-ce qu’il doit être convoqué en équipe nationale ou pas. C’est un grand attaquant et il l’a prouvé lors de ce match contre Madagascar. Mais je pense que le plus important, c’est la prestation collective».
ERREURS ET DETAILS A CORRIGER
«J’aimerais quand même dire que nous avons fait quelque chose d’important. Cela a été un match abouti. Maintenant, il y aura toujours des choses à ajuster, à améliorer. Il y a des erreurs et des détails à effacer. Nous allons continuer à travailler. Comme je l’ai dit, il y a des erreurs qui ne pardonnent pas. A la Can, il faudra les éviter. On peut tomber sur une équipe mieux outillée que Madagascar. Mais dans l’ensemble, je suis satisfait de leur état d’esprit».
L’OSSATURE POUR LA CAN 2019
«C’est une question qu’on me pose depuis presque une semaine. Mais je peux vous dire quand même que l’ossature est là. Mais comme vous le savez, cela va très vite dans le football. Nous sommes au mois de mars et tout peut arriver. Nous espérons que d’ici là, nos joueurs seront en forme. Il y a beaucoup de choses à prendre en compte. On peut avoir des blessures, des révélations, des joueurs qui n’étaient pas là. Dans le football, rien n’est certain. Mais nous travaillons depuis un bon bout de temps et les garçons commencent à se retrouver».
MATCH AMICAL CONTRE LE MALI
«Nous avons un match mardi. Il est important et il s’annonce très compliqué. Le Mali est quand même beaucoup plus costaud. Cela nous permettra de donner du temps de jeu aux autres joueurs».
MACKY SALL «SE BARRICADE »
Le chef de l’Etat est à Dakar - Le prochain gouvernement va bientôt être connu, avec de nombreuses nouvelles têtes
Après un repos bien mérité, le chef de l’Etat est de retour, à Dakar. Le président Macky Sall a foulé le sol sénégalais, dans la soirée d’hier, en toute discrétion. Il a pris ses quartiers dans sa résidence de Mermoz où il continue de peaufiner sa future équipe gouvernementale. Et le moins que l’on puisse dire est que l’information est extrêmement bien verrouillée, en ce qui concerne les contours de ce futur gouvernement. Puisque le président ne communique qu’avec un “nombre très restreint de personnes’’, dit-on. Il compte maintenir cet isolement pour mettre le point final à sa liste. Mais, ce qui est sûr, c’est qu’il y aura de “nombreux départs’’ parmi les ministres qui composent l’actuel gouvernement. Car le chef de l’Etat tient à “promouvoir de nouvelles têtes, mais personne ne sait de qui il s’agit, ni à quels niveaux de responsabilités’’. Et si absolument rien ne filtre jusqu’ici, c’est parce que le président Sall est passé maitre dans l’art de verrouiller les informations. D’ailleurs, confie-t-on, en juillet 2014, Mahammed Boun Abdallah Dionne n’avait appris sa nomination au poste de Premier ministre qu’à 48 heures de l’annonce de la formation du gouvernement. C’est dire !
En outre, son ascension fulgurante jusqu’au sommet de l’Etat lui a permis d’en connaître les rouages. Son passage à la tête du ministère de l’Intérieur fait qu’il connait la valeur de l’information et l’usage qu’on peut en faire. Bien des nominations ont été torpillées, parce que, tout simplement, l’information a fuité. D’ailleurs, sur ce point, le président Macky Sall est l’opposé de l’ex-président Abdoulaye Wade qui se plaisait à laisser filtrer des pistes et profils dont la presse se faisait écho. Avec Macky Sall, plus de scoops ou très peu. Aujourd’hui, les plus hautes autorités sont à ce point frustrées de cette situation, qu’à défaut de ne pouvoir être édifiées sur leur sort, certaines se tournent vers nos chers marabouts, charlatans et autres diseurs de bonne aventure. Selon des sources bien informées, ceux-ci ont la cote, depuis la Présidentielle. Le nouveau gouvernement tardant à être connu, celle-ci ne faiblit pas et eux ne chôment pas.
Conseil des ministres d’adieu de Macky I
C’est dire que ça va dans tous les sens, avec des manœuvres souterraines qui n’ont pas trop de prise sur le « maître du jeu » qui a ses propres indicateurs et surtout ses renseignements de première main. En attendant, le Président va dérouler le dernier tapis rouge à l’actuelle équipe de Mahammed Boun Abdallah Dionne. Le dernier conseil des ministres du septennat de Macky Sall aura en effet lieu, après demain mercredi. Un Conseil des ministres d’adieu. Celui-ci ne devrait pas tirer en longueur, dit-on. Ensuite suivra sa prestation de serment et la composition d’un nouveau gouvernement, avant le 4 avril. A suivre donc !
LE FORUM SOCIAL CRAINT UN CONTOURNEMENT EN FAVEUR DE SUEZ
Malgré une procédure annulée par l’Armp, Mignane Diouf du Forum social estime que certaines personnes du ministère de l’Hydraulique essaient de contourner cet avis défavorable pour faire gagner à Suez le contrat d’affermage de l’eau.
“Qu’est-ce qui explique cet acharnement, sur un dossier si important ?’’. ‘‘Pourquoi une précipitation à vouloir prendre des décisions inopportunes dans cette phase transitoire qui finit dans quelques jours, avec la prestation de serment du président élu ?’’. Ces questions du coordonnateur du Forum social et du Conseil citoyen droit à l’eau et à l’assainissement, Mamadou Mignane Diouf, relancent le débat sur l’eau. Précisément sur l’attribution, frappée d’une décision d’annulation du Comité de règlement des différends de l’Armp, du contrat d’affermage à Suez. M. Diouf reste dans sa logique d’octobre dernier, quand ce dossier battait son plein. Selon lui, les services du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement (Mha) tentent d’attribuer le marché au Français Suez, malgré le revers Armp.
Au téléphone de “EnQuête’’, il a lancé l’alerte, en ces temps de transition gouvernementale où le Mha, selon lui, tente de boucler ce dossier avant l’entrée d’une nouvelle équipe. ‘‘Cette démarche qui se passe dans la précipitation et au moment où le gouvernement en cours a cessé tout engagement et tout contrat, en attendant le tout prochain gouvernement qui sera installé après la prestation de serment du président nouvellement élu, cache mal les intentions inavouées du ministère de tutelle dans ce dossier si important’’, dénonce-t-il. Il y a quelques mois, le dossier du contrat d'affermage de l'eau au Sénégal avait défrayé la chronique. Après un rejet massif et la levée de boucliers sur le processus d'attribution de ce marché à la société Suez, au détriment de la Sde, l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) avait fini par suspendre l'attribution provisoire. ‘‘Mais, malgré tout, des autorités du ministère de l'Hydraulique sont en ce moment en train de préparer un hold-up pour prendre une décision qui sera transmise à l'Armp pour un avis de non objection’’, s’inquiète le coordonnateur du Forum social. ‘‘Aucune décision ou contrat ne devrait point être signé (e) dans cette période transitoire où le président nouvellement élu n’a pas encore prêté serment et au moment où la structure chargée des marchés publics a fait suspendre l’attribution provisoire de ce marché que quelqu’un a promis à Suez vaille que vaille, une entreprise étrangère connue pour sa mauvaise réputation !’’, note M. Diouf.
« Je vous garantis l’impartialité de l’Etat sur le traitement de la question »
Dans une interview parue ce weekend dans ‘‘le Quotidien’’, le ministre de l’Hydraulique, Mansour Faye, interpellé sur la question, a laissé entendre que la décision de l’Armp pourrait être frappée de révisionnisme. ‘‘Pour gérer la période transitoire au-delà du 31 décembre 2018, un nouvel avenant au contrat d’affermage a été signé, le 30 décembre 2018, pour proroger le contrat initial sur une période six mois devant expirer au 30 juin 2019. Actuellement, la commission compétente sur le processus de sélection est à pied d’œuvre, pour donner suite à la décision de l’Armp, afin que le processus soit mené à bien. Et là, je vous garantis l’impartialité de l’Etat sur le traitement de la question’’, a-t-il déclaré dans les colonnes de ce journal. Une option qui pourrait faire sortir le Forum de ses gonds, qui dénonce ‘‘un processus aussi nébuleux et déjà décrié partout’’. ‘‘Dans les prochains jours, nous allons encore nous faire entendre dans ce dossier qui a l’air d’un ‘maa tay’ ! (Ndlr : je-m’en-foutisme)’’, conclut M. Diouf.