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10 août 2025
«L’EQUIPE QUI GAGNERA CETTE CAN A 24 EQUIPES, POURRA SE VANTER D’ETRE LA MEILLEURE EN AFRIQUE»
En marge du match amical contre le Mali, aujourd’hui à 17heures au stade Léopold Sédar Senghor, le coach de l’équipe nationale Aliou Cissé, s’est prononcé hier lors du galop des Lions, sur la Can qui passe de 16 à 24.
En marge du match amical contre le Mali, aujourd’hui à 17heures au stade Léopold Sédar Senghor, le coach de l’équipe nationale Aliou Cissé, s’est prononcé hier lors du galop des Lions, sur la Can qui passe de 16 à 24. Il est également revenu sur la préparation du match amical.
Avec le passage de 16 à 24 Nations pour la Can qui se tiendra en Egypte du 21 juin au 31 juillet 2019, cette édition se révèle être la plus difficile. C’est ce qu’a fait savoir hier en marge de la conférence de presse, après l’entrainement des Lions au stade Léopold Sédar Sédar, le coach Aliou Cissé. A cet effet, l’ancien international sénégalais soutient que l’équipe qui remportera le trophée pourra bien se targuer d’être la meilleure dans le continent africain. « Cette Can sera un grand rendez-vous pour le football africain. Les équipes se sont bien préparées et ce sera difficile. Je crois que ce sera relevé et l’équipe qui gagnera cette Can pourra se targuer d’être la meilleure équipe africaine. Tous les gros y seront et il va falloir combattre, être costauds mentalement. On a hâte d’y être et je pense que ce sera d’un niveau jamais égalé », indique le coach de l’équipe nationale.
« Je ne suis pas sûr qu’on ait beaucoup de rencontres amicales d’ici la CAN »
Sur le match amical contre le Mali, il estime qu’il servira de préparation pour la Can et permettra également à certains joueurs d’avoir un temps de jeu. « C’est un match amical, mais c’est toujours important de rester dans notre philosophie par rapport à ce que nous avons fait samedi dernier contre Madagascar. Même si on est conscients que c’est un autre adversaire avec un style différent, le Mali est dans une phase de reconstruction avec leur entraîneur (Mohamed Magassouba) que je félicite. Ils sont qualifiés à la CAN et ce sera une belle opposition. De notre côté, ça va nous permettre de donner du temps de jeu aux joueurs qui n’ont pas joué contre Madagascar. J’espère que le spectacle sera et que le public viendra », ditil en appelant les Sénégalais à venir soutenir leur équipe. Conséquemment, il indique que la préparation a commencé depuis samedi. « Je l’ai dit la semaine dernière. Nous avons deux matches de préparation. Même si la rencontre contre Madagascar était officielle. Mais, je pense que cela rentre aussi dans le cadre de notre préparation. Je ne suis pas sûr qu’on ait beaucoup de rencontres amicales d’ici la CAN. Cela nous permettra d’essayer de voir les 25 joueurs convoqués. Certains joueront et d’autres auront un temps réduit. On aura 6 changements et on voudra faire participer tout le monde contre le Mali », explique-t-il.
« On a des joueurs polyvalents capables de jouer partout »
Interpellé sur les secteurs qui ne marchent pas dans son dispositif, il souligne qu’à vrai dire, qu’il a une bonne équipe et qu’il appelle juste à la solidarité. « Je ne vais pas parler de secteur, mais plutôt d’équipe. Individuellement, il y a de la qualité et le potentiel est là. Mais dans le football, il est difficile de faire jouer les potentiels. C’est de mettre les qualités individuelles au service du collectif. Je dirais plus comment faire pour jouer en équipe. C’est-à-dire comment jouer en équipe, attaquer et défendre ensemble, être bon dans nos temps faibles, améliorer notre mentalité dans le jeu. Bref être plus costauds. Je suis plus dans la construction d’une équipe que de rechercher les secteurs qui donnent satisfaction ou pas. On a des joueurs polyvalents capables de jouer partout. Je crois qu’il y a plusieurs schémas qui peuvent se dessiner avec la qualité que nous avons aujourd’hui », explique-t-il. Avant de poursuivre : « La Can, on y était en 2017, et après, il y a eu la Coupe du monde. J’entendais souvent feu Bruno Metsu dire : « les matches ce sont les hommes qui les jouent, mais les titres ce sont les hommes qui les gagnent. J’ai envie d’avoir une équipe mâture et on en est plus loin. Aujourd’hui, les joueurs ont énormément de maturité. Je le sens dans leurs discussions et dans leur façon de préparer les matches. Ils ont beaucoup plus de vécu et il faut qu’on pense tous collectif. Il faut qu’on puisse avoir en interne cette grosse solidarité qui pousse les grandes équipes à gagner des titres. En face, on aura de grandes équipes, mais on peut y arriver en étant ensemble et surtout avec l’appui du peuple », a soutenu Aliou Cissé
« Etre dans les conditions optimales de préparer sereinement la Can ».
Il n’a pas manqué de rappeler que ce match contre le Mali restera amical. « Mon homologue (Magassouba) et moi aurons à cœur de peaufiner, de donner du temps de jeu aux joueurs sélectionnés surtout les nouveaux. Mali – Sénégal est un derby et ils (les Maliens) voudront nous battre. Mais, nous allons défendre notre standing. J’ai envie que ça reste sur le terrain qu’en dehors. Le football malien retrouve petit à petit son lustre, on était au-dessus d’eux il y a quelques années. Le football guinéen est sur une bonne pente. Aujourd’hui, tout le monde travaille et toutes les équipes sont bonnes. Les autres s’imprègnent de notre manière de faire et c’est le football qui y gagne », fait-il savoir. Selon lui, malgré les difficultés, certaines équipes comme Madagascar, Burundi et Mauritanie vont disputer leur première CAN. « J’ai espoir qu’un jour, un pays africain gagnera la Coupe du monde. Aura tort, celui qui dormira sur ses lauriers. Les autres pays progressent et arrivent en force sur nous. C’est à nous de continuer à travailler et à s’améliorer », souligne-t-il. Avant de conclure : « J’ai suivi la composition des pots. Durant la préparation, on n’aura pas beaucoup de matches. Je pense qu’on aura un match entre les équipes citées Egypte, Côte d’Ivoire, Tunisie, entre autres. Ce qui va être important, c’est la stratégie. Donc, il nous faudra beaucoup plus de temps dans les entraînements. Cette équipe nationale a montré dans les phases finales qu’elle a la possibilité de mettre en place les choses. Il ne faudra pas que notre préparation soit chargée par des matches amicaux. Les joueurs ont beaucoup joué et il faudra éviter les blessures durant les matches amicaux. L’essentiel est d’être dans les conditions optimales de préparer sereinement la Can ».
Le ministre de l’Environnement et du développement durable, Mame Thierno Dieng, a présidé hier à Thiès, le premier atelier national de partage du Code forestier, qui a regroupé de hauts fonctionnaires de l’Etat du Sénégal. Une occasion pour lui d’annoncer que l’Etat projette d’équiper les services forestiers de drones pour surveiller la forêt. Et ceci, sans compter les nouvelles orientations inscrites dans le décret d’application du nouveau Code forestier qui durcissent les peines.
«L’Etat projette d’équiper les services forestiers de drones pour surveiller la forêt.»L’annonce a été faite par le ministre de l’Environnement et du développement durable, Mame Thierno Dieng, au cours de la cérémonie officielle d’ouverture du premier atelier national de partage du Code forestier.«Il est illusoire de vouloir surveiller toute la forêt par voie terrestre. C’est pourquoi il est nécessaire de doter les agents des Eaux et forêts de moyens aériens pour surveiller la forêt. Et la question des drones est projetée pour contribuer à la surveillance de la forêt», dit M. Dieng. Et ceci, sans compter, poursuit-il, «le recrutement de plus en plus d’agents des Eaux et forêts pour combler le déficit de moyens chroniques de ce service». Déjà, se réjouit-il, «ces deux dernières années des efforts très appréciables ont été faits en termes de mobilité. 40 véhicules ont été dotés par ce dit service pour équiper les agents».
Revenant sur l’atelier, qui a regroupé une trentaine de responsables des services forestiers centraux et déconcentrés de toutes les régions du Sénégal, de même que des acteurs judiciaires, au Centre Forêt de Thiès, le ministre signale qu’il s’agit de partager avec eux, le contenu des nouvelles orientations et dispositions du nouveau Code forestier promulgué en janvier dernier par le président de la République. Aussi, il a passé en revue la nouvelle politique de répression liée aux infractions forestières, les modalités de mise en place et d’utilisation des Fonds et le problème du recouvrement des amendes et pénalités. Selon Mame Thierno Dieng, «le nouveau Code forestier a été révisé, puis voté en novembre 2018, suite aux douloureux évènements dans la forêt classée de Boffa Bayotte située de la commune de Boutoupa Cama - racounda, où 13 jeunes hommes partis à la recherche de bois en forêt, avaient été tués et six autres grièvement blessés. Nous avons tous vécu dans nos chairs les images insoutenables de ce drame». Ainsi, poursuit-il, «sur instruction du chef de l’Etat, le Code forestier qui est un dispositif législatif et réglementaire pour le développement forestier devait être révisé pour s’adapter davantage aux réalités du terrain et au contexte sous régional, régional et mondial». Mais, également, «la restriction de l’exploitation du bois à la seule région de Tambacounda».
Une nouvelle loi qui, selon le ministre de l’Environnement, a durci les peines contre la coupe illicite de bois. «C’est ainsi que les peines privatives de liberté ont été rendues plus sévères. Le minimum qu’on risque maintenant c’est 4ans de prison. Et les peines financières ont été également relevées de 10 à 30 millions de FCfa.» Mieux, ajoute il, «nous avons rendu les peines plus effectives en supprimant le sursis pour certains délits. Mais
aussi nous les avons encadrées en supprimant la transaction financière pour certains délits et nous avons rendu l’application plus vaste». A ce titre, le ministre félicite «tous ceux qui ont contribué à l’aboutissement de cette loi et tous ceux qui se sont donné les moyens physiques et parfois au prix de leur vie pour protéger la forêt. Surtout le service des Eaux et forêts qui atteint ses résultats de façon presque miraculeuse parce que dépourvu de moyens humains et matériels».
Non sans signaler que si le problème du trafic de bois est «si difficile à résoudre, c’est parce qu’il y a une dimension extraterritoriale. C’est que tout simplement ceux qui coupent le bois traversent la frontière et trouvent des receleurs en Gambie. Mais ce n’est pas un défaut d’éducation ni une insuffisance de volonté mais il y a ce problème que nous ne maîtrisons pas comme nous le souhaitons». Mais, fera-t-il noter, «aujourd’hui, à l’échelle nationale, tout le monde est conscient du danger que représente le trafic illicite de bois». Dans son speech, il a tenu à faire un plaidoyer pour la préservation de la forêt. Il dit : «Il est incontestable aujourd’hui que l’effet de mode fait que les gens ne parlent que de pétrole et de gaz mais je peux vous rassurer que ces ressources ne sont pas plus importantes que la forêt parce que ce sont des énergies dites fossiles qui sont destinées à être épuiser. La forêt, elle, est éternelle.»
LA BATAILLE DES SECONDS COUTEAUX
Victorieux de Madagascar (2-0), en éliminatoires de la CAN 2019, le Sénégal sera opposé au Mali ce mardi en amical. Sénégal / Mali à 17h00
Une rencontre dont profitera Aliou Cissé pour tester plusieurs joueurs absents face aux Barea. Ces derniers auront l’objectif de briller et montrer au coach qu’ils ont les qualités pour ne pas rater le train de la prochaine CAN
Un 11 remanié des deux côtés
Après le succès face à Madagascar (2-0), en éliminatoires de la Can 2019, l’équipe nationale du Sénégal affronte le mali ce mardi, en match amical. une rencontre qui permettra à Aliou Cissé de chambouler son effectif et donner du temps de jeu à des joueurs qui ont rarement eu le temps de se mettre en évidence. sur les 25 joueurs convoqués, Aliou cissé a vu à l’œuvre, face aux Barea, 14 éléments qui sont Edouard Mendy, Moussa Wagué, Kalidou Koulibaly, Salif Sané, Youssouf Sabaly, pape Alioune Ndiaye, Idrissa Gana Guèye, Krepin Diatta, Ismaïla Sarr, Sadio Mané, Mbaye Niang, Alfred Ndiaye, Moussa Konaté et Sada Thioub. pour ce face-à-face avec les Aigles du mali, le coach sénégalais devrait donc faire confiance aux joueurs du banc comme Mbaye Diagne, Pape Djibril Diaw, Lamine Gassama, Alfred Gomis, Keita Balde, Cheikhou Kouyaté, Mamadou Loum Ndiaye, Cheikh Ndoye, Dialy Kobaly Ndiaye, pape Abou Cissé et Santy Ngom. «Nous avons un match à jouer mardi contre le Mali, qui sera plus compliqué. Ce match nous permettra de donner du temps de jeu aux autres. J’ai convoqué 25 joueurs que je dois utiliser», déclarait Aliou Cissé après la victoire sur Madagascar. Cependant, même si le 11 de départ sera différent par rapport à la dernière sortie, l’objectif reste le même : poursuivre la dynamique de victoire et préparer de la meilleure des façons la prochaine coupe d’Afrique des nations. une rencontre capitale pour plusieurs joueurs qui devront prouver, face aux maliens, qu’ils sont assez outillés pour faire partie du 11 de départ des Lions. Les habituels cadres cheikhou Kouyaté, Lamine Gassama, Keita Balde… devront montrer qu’ils ont les qualités pour faire face à la concurrence des nouveaux. d’autres comme santy ngom, qu’on n’a pas vu à l’œuvre depuis le match face à la Bosnie (0-0, 27 mars 2018), devront faire bonne figure pour ne pas disparaître à nouveau. Un Loum Ndiaye ou un Pape Djibril Diaw, qui n’ont pas encore étrenné leur 1ère sélection, auront le défi de se montrer
Le défi des seconds couteaux
Dans ce derby sous régional, plusieurs Lions ont intérêt à relever leur niveau de jeu car l’opposition malienne sera de taille. Comme le Sénégal, les hommes de Mohamed Magassouba ont dominé leur poule à l’occasion des éliminatoires de la Can 2019 avec 4 victoires et 2 nuls. S’appuyant sur de jeunes joueurs issus de centres de formation du pays et ayant, pour la plupart, brillé au niveau des petites catégories, le mali compte atteindre une nouvelle dimension et jouer les premiers rôles chez les A. Le choc contre les Lions sera donc un gros test pour la bande à Adama Traoré qui sort d’un probant succès face au soudan du sud (3-0), à l’occasion de l’ultime journée des éliminatoires de la Can 2019. Comme son homologue sénégalais, le coach malien aura à effectuer plusieurs changements par rapport au 11 du dernier match. Mais, il alignera une équipe de qualité dans laquelle devrait figurer Moussa Marega. La star de porto était absente lors du succès sur le soudan du sud à cause d’une suspension.
Le président de la Fédération sénégalaise de Basketball, Me Babacar Ndiaye, s’est confié sans détour sur le sort du sélectionneur des Lions Abdou Ndiaye «Adidas» dont le contrat est arrivé à son terme.
Le président de la Fédération sénégalaise de Basketball, Me Babacar Ndiaye, s’est confié sans détour sur le sort du sélectionneur des Lions Abdou Ndiaye «Adidas» dont le contrat est arrivé à son terme. Ainsi que sur les réformes des textes agitées en perspective de l’Assemblée générale élective en juin.
Entretien.
C’est le 20 mars dernier que la direction technique nationale devait vous transmettre son rapport après les qualifications au Mondial masculin. Est-ce que c’est fait ?
J’ai reçu par mail le rapport sur l’entraîneur national. Je l’ai lu en diagonal dans l’avion à mon retour de la Chine (où se déroulait le tirage des poules du Mondial le 16 mars dernier). Je ne l’ai pas encore exploité. Ça va être fait. Et lors de la réunion du bureau fédéral ce mardi ou mercredi, nous allons en parler. Donc, je ne peux pas me prononcer sur ça.
Quel délai vous vous êtes fixé par rapport au sort du sélectionneur des lions ?
Nous allons examiner le dossier et établir un calendrier. En principe, ce sera après l’Assemblée générale annuelle ce samedi. Nous avons un plan de travail bien déterminé. Quand le bureau aura fini de se pencher sur le sujet, nous donnerons des dates
Qu’est-ce qu’on peut comprendre au sujet du technicien américain pressenti ?
Je n’ai vraiment pas saisi le bruit qu’il y a eu autour de ça… «Adidas», c’est moi-même qui l’ai choisi comme sélectionneur des Lions, en lui fixant des objectifs qu’il a atteints. Mais nous n’avions pas convenu d’un renouvellement tacite de son contrat à la fin des tournois de qualification au Mon- dial. D’ailleurs, c’est lui qui avait refusé cela. Dès l’instant que son contrat est arrivé à expiration, nous devons évaluer le travail effectué. C’est le minimum qu’on devait faire. À partir de l’évaluation, la Fédération va dégager le profil du sélectionneur pour conduire les Lions à la Coupe du monde. Les gens ont parlé à tort et à travers, alors que moi-même j’ai appelé «Adidas» par téléphone pour lui dire qu’en tout état de cause, après l’étude du rapport, nous allons le rencontrer pour discuter. Si on trouve un accord, je ne vois pas l’intérêt de changer. Mais comme il s’agit de négociations, dans ce cas, il faut prévoir un plan B. C’est le minimum de garantie que la Fédération doit prendre
Ce plan B ne peut-il pas être un local ?
Nous sommes en train de voir… Même si les meilleurs performances sous notre magistère c’est avec l’expertise locale, aujourd’hui il ne faut pas exclure la possibilité d’aller voir ailleurs. En rappelant que les entraîneurs champions d’Afrique en titre sont des étrangers (Ndlr : L’Américain Sam Vincent avec les Nigérianes et le Portugais Mario Palma avec les Tunisiens). Est-ce qu’on doit nous refuser le droit de réfléchir sur le profil de l’entraîneur que nous voulons pour faire une bonne participation à la Coupe du monde et reconquérir le titre continental ? Les gens doivent être tolérants à ce niveau. Surtout qu’il n’y a pas encore de décision prise. Et on ne peut pas nous imposer une solution. Ceux qui parlent n’ont pas tous les éléments pour faire une bonne appréciation. Il ne faut pas créer des problèmes là où il n’y en a pas
Mais on ne saisit pas bien le fait d’avancer la probabilité de faire venir un américain, alors qu’il n’y avait pas de rapport d’évaluation encore moins de négociation avec le sélectionneur sortant. on met la charrue avant les bœufs et cela est suspect…
Nous n’avons nullement annoncé un entraîneur américain.
L’idée est en gestation et ça a fuité de source fédérale
(Il coupe) En tout cas, à la Fédération sénégalaise de Basketball, nous n’avons pris contact avec aucun technicien américain. Nous avons parlé de l’idée d’avoir un étranger. On ne peut pas nous empêcher de réfléchir sur l’avenir de notre basketball. Est-ce que le Sénégal doit bannir cette option ? Je suis d’accord que nous avons toujours gagné avec les locaux qui ont le niveau. Cela ne se discute pas. Mais il y a d’autres possibilités… Cependant pour dire vrai et pour éviter les débats, le principe est que «Adidas» a beaucoup d’acquis et que la Fédération va discuter avec lui. En soulignant d’emblée que nous ne pouvons pas prendre un sélectionneur à temps plein. Pourquoi ? Nous avons des ressources limitées. La Fédération ne peut pas demander au ministère des Sports une enveloppe (pour les compétitions internationales) dans laquelle sera inclus le salaire du sélectionneur. Alors que nous avons d’autres priorités comme la formation à la base ou le développement du basketball de masse. Est-ce que je vais réserver 100 millions FCFA pour un technicien qui ne sera fonctionnel que durant des périodes précises ? Ce que nous pouvons aire, c’est de le mettre dans de bonnes conditions et le payer proportionnellement au travail accompli
Votre démarche tend plus à faciliter la tâche à la tutelle, qui doit prendre en charge les émoluments des sélectionneurs…
(Il coupe) Si on prend l’exemple du football, l’État peut payer parce que la Fédération a d’autres ressources qui proviennent de la FIFA… Le basketball n’est pas dans cette situation. Et puis, nous ne pouvons pas faire de la discrimination. Dans la mesure où le sélectionneur des Lionnes est payé par pige. Le meilleur entraîneur au cours de notre mandat, Tapha Gaye (champion en 2015, vice-champion en 2017, qualification aux JO 2016 et au Mondial 2018), avait toujours été payé de la même manière. Personne ne s’en était offusqué
Ça avait été dénoncé et il est temps d’arrêter avec ce système…
Je suis d’accord. Mais en l’état actuel des choses, on ne peut pas donner le tiers de notre budget à un sélectionneur. Compte tenu de la périodicité de nos compétitions. Ce que nous avons comme échéance à présent pour les Lions, c’est la Coupe du monde 2019 qui est qualificatif aux JO. Et par rapport à cela, nous pouvons nous fixer comme objectif principal de passer le 1er tour et au minimum de faire partie des pays qui vont jouer le tournoi préolympique
La fédération va en assemblée générale ce samedi 30 mars. qu’en sera-t-il des réformes annoncées ?
Dans la convocation, il est bien dit que c’est une Assemblée générale d’informations avec un ordre du jour bien déterminé. Il n’est nulle part indiqué une révision des textes… C’est pour adopter les rapports financiers et d’activités de la saison 2017-2018. Nous invitons tous les clubs à se pré- senter pour des échanges dans la bonne humeur, la paix et la concorde
Donc, il n’est plus question de révision des textes…
Je ne peux pas le dire. Ce sont les clubs qui ont adopté les textes actuels de la Fédération sénégalaise de Basketball. Maintenant, on ne connaît leurs limites que dans la mise en œuvre. Ce qui nécessite des réformes pour les rendre plus fonctionnels. Durant les 4 ans de notre mandat, nous nous sommes rendu compte qu’il y a des contradictions à corriger obligatoirement. Il y a un nombre important de membres au Comité directeur (33), mais dans la composition six régions ne sont pas représentées. Il s’agit de Fatick, Kaffrine, Tambacounda, Kédougou, Matam et Louga. C’est énorme. Est-ce que nous ne devons pas faire en sorte d’avoir tout le monde ? Autre chose, lors de mon élection, je ne pouvais pas prendre dans le bureau les personnes ressources du ministère des Sports. Alors que quelqu’un comme Serigne Mbaye peut servir le basketball sénégalais. Pour desr aisons politiques, j’avais déjà promis les postes à des personnes. Ce qui est un gâchis pour la Fédération. Il y a en plus d’autres textes qui parlent d’organisation, de fonctionnement, de structure… Beaucoup de points que nous avons étudiés et nous devons forcément y réfléchir. Après, voir comment, quand il faut faire ces réformes
Certains acteurs du basketball local parlent de motivations électoralistes. Pourquoi avoir attendu d’être à 3 mois des renouvellements pour proposer des changements ?
Des réformes, on est pour ou contre. Donc, ça ne peut pas être motivé par une élection. Si des gens croient que ce n’est pas nécessaire et qu’ils ont la majorité avec eux, qu’ils fassent que ça soit rejeté. Deux ou trois personnes ne peuvent passe lever et s’opposer à des initiatives qui contribuent au développement du basketball sénégalais. Je crois que nous allons discuter de manière consensuelle autour de cette question. Je ne suis pas là pour imposer quoi que ce soit. D’ailleurs, je ne peux pas le faire. Ce sera à l’Assemblée générale de décider s’il faut réformer ou pas
En clair, il y aura un dialogue avec tous les acteurs…
Ce sont les clubs qui se prononceront. S’il y a un consensus en faveur des réformes, je ne vois la raison de ne pas les faire. Et, j’en profite pour réitérer que nous n’avons jamais saisi la FIBA d’une quelconque correspondance dans ce sens. Ceux qui distillent cette information sont passés à côté de la plaque
Par contre, pour la date de l’aG élective, vous aviez écrit pour demander qu’elle soit avancée
Effectivement, nous avons écrit à FIBA pour le rapprochement de la date. Elle a répondu en nous disant qu’il n’y a pas d’inconvénient si c’est la volonté du mouvement associatif. Si la famille du basketball local décide d’anticiper l’AG. Mais comme l’échéance est proche, nous allons finalement la faire en juin. Ainsi, tout le monde aura le temps de se préparer.
En suivant votre argumentation, on a l’impression d’être en face d’un candidat à la présidence de la Fsbb avec la certitude d’être réélu…
D’abord, je n’ai pas encore déclaré ma candidature. Mais je crois que nous avons un bilan défendable. Aucune autre équipe fédérale n’a fait mieux dans le basketball sénégalais. «Dakar Arena» est lui seul suffisant comme bilan de notre mandat. On courait après depuis 20 ans et c’est arrivé grâce à la victoire des Lionnes championnes d’Afrique en 2015 avec des participations aux JO et à la Coupe du monde. Les U25 féminins sont passées de la 11ème à la 3ème place aux Jeux africains et sont 1ères sur le continent. Avec les Lions, nous n’avons pas réussi à faire revenir la coupe, mais ils sont médaillés de bronze en Afrique (2017), ont joué le tournoi préolympique (2016) et se sont qualifiés au Mondial 2019.
Les performances des sélections ne sont-elles pas l’arbre qui cache la forêt ?
Sur le plan interne, nous avons une délégation de pouvoirs qui nous donne des missions à accomplir comme l’organisation des compétitions nationales. Nous les avons tenues. Nous avons aussi réussi à démocratiser, massifier la pratique du basketball. Cela est une réalité. Nous avons éliminé lestournois(en D2) pour lancer des Championnats de Zones afin de permettre aux clubs de jouer devant leur public. C’est énormément de matchs. Aujourd’hui, nous sommes à plus de 70 clubs sur l’ensemble du territoire. Des tournois de jeunes ont été organisés pour avoir des sélections de petites catégories. Si je décide de candidater, je présenterai ce bilan-là avec un programme pour l’améliorer. Maintenant, une élection reste une élection. J’appelle tout le monde à la sérénité. Il ne faut pas essayer de diviser pour prendre les commandes. Cela peut porter atteinte à la discipline. La FSBB est bien coté au niveau de FIBA. Ce qui explique les faveurs qui nous sont faites par rapport à la dotation de ballons et matériel. Avec comme critère principal la bonne gouvernance
Ce don de Fiba n’est-il pas une simple opération de charme ? quand on sait que les responsables de l’instance continentale sont séduits par «Dakar aréna» et ont des difficultés à trouver des candidats pour l’organisation de leurs compétitions.
Ça n’a rien à voir. Ce don, c’est dans le cadre d’un programme financé par FIBA-Monde. En plus, le Sénégal est un pays de basketball et de niveau mondial. On ne peut pas parler du rayonnement de la discipline en Afrique sans le citer. Il fait partie des leaders, cela justifie cette discrimination de FIBA dans la dotation.
Le Sénégal reçoit le Mali ce soir en amical, trois jours après sa victoire contre Madagascar. Cette rencontre prévue au stade Léopold Sédar Senghor servira de préparation pour les deux équipes, qualifiées pour la prochaine Can 2019. Hier en conférence de presse, Aliou Cissé a rappelé l’importance de ce match.
Comment abordez-vous ce match contre le Mali ?
C’est avant tout une rencontre amicale. C’est toujours important d’être dans notre philosophie, par rapport à ce que nous avons montré samedi contre Madagascar. C’est un autre adversaire avec un bon groupe. C’est une équipe en phase de reconstruction avec un nouvel entraineur que je félicite pour la qualification pour la Can. Je pense que ce sera une très belle opposition. De notre côté, cela nous permettra de donner du temps de jeu à certains joueurs qui n’ont pas eu à jouer contre Madagascar. J’espère que le spectacle sera au rendez-vous et que le public viendra.
Peut-on dire que ce match constitue une étape de votre préparation pour la Can2019 ?
Nous avons commencé même la préparation depuis samedi. Je l’avais évoqué la semaine dernière, en disant que nous avions deux matchs de préparation. Seulement, celui contre Madagascar était une rencontre officielle. Mais nous pouvons le considérer comme un match de préparation. Le deuxième c’est contre le Mali. Pour la préparation pour la Can, je ne suis pas certain que nous aurons suffisamment de matchs à disputer. Et pour ce match, nous avons à cœur de faire participer tout le monde.
Quel est le secteur qui ne vous donne pas encore satisfaction ?
Je ne pense pas les choses ainsi. Comme vous le voyez, individuellement, il y a de la qualité. Le potentiel est là. Mais en football, le plus difficile c’est de mettre les qualités individuelles au service du collectif. Il faudra surtout chercher à jouer ensemble, à attaquer ensemble, à défendre ensemble. Il faudra améliorer notre mentalité dans le jeu, être beaucoup plus costaud. Aucun secteur ne m’inquiète. La qualité est là et nous avons des joueurs polyvalents. Nous pouvons développer plusieurs schémas, avec la qualité que nous avons.
Quels sont les objectifs recherchés dans ce match, par rapport à la Can 2019 ?
Comme je vous l’ai dit, la Can, nous l’avons disputée en 2017. Mais après la Can, il y a eu la coupe du monde. Ce sont les joueurs qui vont les jouer. Mais en réalité les titres, ce sont les hommes qui les gagnent. J’ai envie aujourd’hui d’une équipe mature et je pense que nous ne sommes pas loin de cette maturité. Je le sens dans leur façon de préparer les matchs. Ils ont tous un vécu. Je pense qu’aujourd’hui, il faut qu’on pense collectif. Et c’est cette solidarité qui amène souvent les grandes équipes à aller gagner des titres. Nous avons besoin de cette solidarité en interne et autour de l’équipe. Le pays doit se mobiliser et être derrière cette équipe. En face de nous, il y aura de grosses équipes. Mais l’aspect collectif aura son importance. C’est ensemble que nous gagnerons quelque chose.
On parle souvent de derby entre le Sénégal et le Mali. Voyez-vous ainsi les choses ?
Moi je pense que ce match contre le Mali restera amical. Que ça soit mon homologue malien ou mois nous aurons à cœur de donner la possibilité à nos garçons d’avoir du temps de jeu. Mais Mali / Sénégal, ça reste quand même un derby. Les Maliens auront à cœur de battre le Sénégal. Et nous, nous aurons comme objectif de garder notre standing. J’ai surtout envie que ça reste sur le terrain. C’est important de voir aujourd’hui le football malien rehaussé. C’est également le cas pour la Guinée. Cela vaut dire tout simplement que toutes les équipes travaillent. Et je pense que c’est le football africain qui y gagne. J’ai espoir qu’un jour, un pays africain gagnera la coupe du monde. La façon dont les pays travaillent, malgré les difficultés, il y a de l’espoir. Aujourd’hui, la qualification de certains pays pour la première fois à la Can constitue un exemple. C’est notamment le cas de la Mauritanie, Madagascar et du Burundi. Cela vaut dire que ces soi-disant petites équipes se sont rehaussées, jusqu’à bousculer les grandes équipes. Je pense que c’est intéressant pour le football.
Peut-on s’attendre à des matchs amicaux contre de grosses équipes africaines ?
J’ai eu à le dire. Nous n’aurons pas beaucoup de temps pour des matchs de préparation. Nous en aurons peut-être un ou deux et cela peut être contre des adversaires. Mais ce qui sera important, c’est surtout ce que nous allons fournir au niveau des entrainements. Il nous faudra plus de temps. Il ne faudrait pas aussi trop charger notre calendrier et ne pas oublier que nos garçons ont encore des compétitions. Et ces nombreux matchs amicaux pourraient favoriser des blessures. Si nous voulons gagner la Can, il faudra jouer avec les grandes équipes. Cela nous permettra de progresser.
A quel genre de Can vous attendez-vous ?
Cette Can sera un grand rendez-vous. Nous allons vers une compétition très difficile. Ce sera une compétition très relevée. L’équipe qui gagnera cette Can pourra vraiment se venter d’être la meilleure africaine. Il va falloir lutter, être costaud mentalement. Nous avons vraiment hâte d’y être. Ce sera une compétition, avec un niveau jamais égalé .
UNE OVERDOSE À 1,043 MILLIARD
La Brigade maritime des douanes de Foundiougne a réussi une belle opération dans la nuit de samedi à dimanche dernier avec la saisie d’une grande quantité de faux médicaments dont des antibiotiques et des aphrodisiaques
A travers la récente saisie de faux médicaments d’une valeur de 1 milliard 43 millions et de 347 kg de chanvre indien d’une valeur d’environ 21 millions de F Cfa, entre autres, la Subdivision des douanes de Fatick qui était rattachée à Kaolack pendant 8 ans, a fini de prouver que sa réouverture en novembre 2018 seulement était plus qu’une nécessité.
La Brigade maritime des douanes de Foundiougne a réussi une belle opération dans la nuit de samedi à dimanche dernier avec la saisie d’une grande quantité de faux médicaments dont des antibiotiques et des aphrodisiaques d’une valeur estimée à 1 milliard 43 millions de francs Cfa. C’est ce qu’a révélé hier à la presse le commandant Abdou Thiam, chef de la Subdivision des douanes de Fatick. Selon M. Thiam, cette saisie est le résultat combiné d’un renseignement et d’une filature sans faille qui ont permis de mettre hors course le véhicule transportant la marchandise à hauteur de Niakhar sur l’axe Fatick-Bambey. Animé par un sentiment du devoir accompli, le commandant Thiam n’a pas manqué de saluer à sa juste valeur l’action menée par les hommes du Lieutenant Mamadou Lamine Sakho, chef de la Brigade maritime des douanes de Foundiougne.
«En plus de.mettre la jeunesse et la population du pays à l’abri des effets néfastes de ces produits médicamenteux illicites, l’action des hommes du Lieutenant Mamadou Lamine Sakho a aussi permis de circonscrire l’impact négatif de ce trafic sur l’économie du pays», se réjouit-il. Avant de laisser entendre que quelques jours auparavant, entre le 18 et le 20 mars, la Brigade mobile de Gossas, dirigée par le Lieutenant Mamadou Lamine Diène, avait saisi 340 kg de chanvre indien en 48 heures. Ce à quoi s’est ajoutée la mise hors circuit par la Brigade mobile de Fatick, d’un trafiquant à bord d’une moto Jakarta qui circulait avec 7 kg de chanvre indien. Ce qui fait un total de 347 kg de chanvre indien d’une valeur estimée à quelque 21 millions de F Cfa.
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, DEMBA NDIAYE
L’ÉTAT DES GROGNES !
EXCLUSIF SENEPLUS - Ce quinquennat sera très peu social mais remplis des grognements de tous les éclopés de la vie - Il faudra bien remplir les caisses de l’Etat vidées pour les besoins du « coup ko au premier tour »
Que ce pays est...merveilleusement paradoxal, et ses citoyens maladivement caractériels. Ils ont, y a un mois, élu un président au premier tour avec la bagatelle de 58% et des poussières, par un mystérieux « coup ko » et, chloroformés par une victoire à laquelle tout compte fait ils ne croyaient pas, ils ont eu la décence de ne pas fêter. A la joie des vainqueurs, s’est substituée une hypnose collective, une anesthésie générale inoculée aux vaincus comme aux vainqueurs.
C’est cette victoire des mystères qui donne cette ambiance d’un collapsus collectif au pays depuis le 24 février dernier. Brumeux comme le temps envahi du sable venu du désert, apparu lui aussi après cette victoire mystérieuse, et qui inonde de ses particules mortelles nos bronches et autres paupières gonflées de détritus charriés par des vents venus de nos contrées désertiques. Il ne s’agira pas de l’état de grâce que le peuple généreux et magnanime accorde généralement aux nouveaux élus, il s’agit de bien moins glorieux que ça : un apnée, non, un coma collectif et profond consécutif à une violente attaque contre nos cellules grises. La raison a peur de ce qu’elle ne comprend pas, ce qu’elle ne peut pas expliquer.
Alors, ce peuple merveilleusement paradoxal a fermé la parenthèse présidentielle pour revenir à son ADN fondateur : la grogne ! Les grognes plus précisément. C’est d’abord les responsables du parti présidentiel, par militants interposés, qui réclament le « retour de l’ascenseur » ( si si, c’est ainsi qu’ils parlent), pour avoir pulvérisé les records dans leurs bleds ; des compagnons de route qui estiment devoir avoir plus de postes ministériels et autres que la mandature passée ; des très intéressés alliés de la dernière heure qui nous tympanisent avec des histoires de législatives anticipées, de couplage et découplage des élections, d’un rajout de deux ans supplémentaires aux députés pour qu’ils « épaulent mieux » le président...Ces grognards, on les connaît bien : ce sont les parasites qui grenouillent autour de tous les régimes. Ils réclament leurs pitances, les restes des festins.
Il y a ceux qui pendant trois semaines, avaient mis sous le boisseau leur difficile quotidien : manque d’eau, manque de routes, voire de pistes, manque d’électricité… Bref, retour à leur cauchemar quotidien qui fait leur vie : un état de manque permanent. Alors que leur champion fait durer le calvaire de tous ceux qui se pensent nécessairement ministrables, les autres qui ont des rêves très terre à terre (manger plus qu’une fois par jour, retrouver le luxe de douches quotidiennes, un éclairage autre que les lumières vacillantes des lampes à pétrole,…), tous ces gens là se remettent à entonner leurs mélodies de rage : ils veulent vivre mieux bordel ! Est-ce trop demander à ses gouvernants qui nous chantent tous les jours les refrains de l’émergence ? D’accord, ils disent en 2035, pas maintenant. Aujourd’hui, c’est villes nouvelles et TER, une arène flambant neuve, où il n’y a ni lutte, ni lutteurs et autres « bakks » !
Et puis, il y a bien sûr nos grognons rogneurs traditionnels : syndicalistes, étudiants entassés comme des sardines...Leur dilemme à tous ces râleurs devant l’Eternel : la fermer et attendre le traditionnel 1er Mai, après la traditionnelle fête du 4 Avril, ou dire à l’Elu, que ce quinquennat sera social, ou anti-socialement « a-social ». Parce que voyez-vous, pas besoin d’être un grand économiste pour savoir que tous les prix gelés pour cause électorale vont être très bientôt libres parce que libérés. Il faudra bien remplir les caisses de l’Etat vidées pour les besoins du « coup ko au premier tour ». Même les surveillants bienveillants que sont les institutions financières qui avaient fermé les yeux, grognent et piaffent d’inquiétude.
Oui, on vous l’annonce, ce quinquennat sera très peu social mais remplis des grognements de tous les éclopés de la vie. Un ami notoirement sceptique et qui a très peu d’estime pour nos gouvernants, m’a dit ce dimanche avec une conviction qui m’a fait froid dans le dos : « ce régime sera le premier à partir non pas par les élections, mais par la rue, tant ils vont décevoir et le peuple n’attendra pas cinq ans pour les virer avec leurs cartes d’électeurs ». Trop pessimiste, et l’histoire même du pays ne va pas dans ce sens. Parce que, depuis Mai 68, il n’y a pas eu un autre Mai 68. Et même en Mai 68, le mouvement social n’a pas viré Senghor par la rue, juste secoué ses fondations. C’est même lui qui a eu le dernier mot : emprisonné des dizaines d’étudiants, enrôlés de force les autres et tué au moins un, dans sa prison à Gorée.
Post-scriptum : À propos de mort. Un ami vient de partir sans dire adieu. Un grand, très grand saxophoniste. Il a juste posé son saxophone et s’est endormi. Du sommeil dont on ne se réveille pas. Adieu Issa Cissokho. Adieu mon ami. Que la terre te soit légère. La symphonie de ton saxe nous tiendra compagnie. Comme si tu étais avec nous. Repose en paix ! Amen !
«NOUS VOULONS UNE REELLE EMERGENCE DE L’ENTREPRENARIAT DES FEMMES»
La présidente de l’Union des femmes chefs d’entreprises du Sénégal, Nicole Gackou, plaide pour un plus grand accès des femmes aux fonciers et aux instances de décisions
Le président de la République, Macky Sall, va prêter serment le 2 avril prochain. Après cet évènement, l’heure sera à la constitution du nouveau gouvernement. Pour ce quinquennat, au plan économique, les femmes qui s’activent dans l’entreprenariat s’attendent à une réelle émergence de l’entreprenariat féminin. A cet effet, la présidente de l’Union des femmes chefs d’entreprises du Sénégal, Nicole Gackou, plaide pour un plus grand accès des femmes aux fonciers et aux instances de décisions
«Nous attendons une plus grande implication du secteur privé dans les affaires, surtout les femmes entrepreneurs. Parce qu’un pays se développe grâce à son secteur privé. Nous voulons aussi que ce nouveau gouvernement permette une réelle émergence de l’entreprenariat des femmes. Concernant l’autonomisation des femmes, on note ces dernières années une avancée dans la mesure où on trouve de plus en plus les femmes dans les secteurs insoupçonnés. Par exemple, on trouve aujourd’hui beaucoup de femmes dans les secteurs comme les Tics. Les femmes passent de petites entreprises à de grandes entreprises. Elles sont de moins en moins dans le secteur informel. C’est dire que les choses progressent évidemment.
Pour ce qui est du foncier, il y a encore beaucoup de choses à faire. La femme cultive la terre, mais elle n’est pas la propriétaire de cette terre. Du coup, cela a des incidences. Puisse qu’elle n’est pas propriétaire de cette terre, elle ne peut pas la donner en garantie. D’où la nécessité pour que les femmes s’intéressent un peu plus à la chose publique et politique. La terre se donne au niveau des cadres de concertation. Il faudrait qu’elles puissent être au niveau de ces structures dirigeantes de ces cadres. Il faudrait que les femmes s’impliquent davantage dans la gestion des collectivités locales et qu’elles osent prendre la place qui est la leur, afin qu’elles puissent accéder à la bonne terre. Les femmes ne sont pas impliquées au niveau des instances de décisions. Même si, aujourd’hui au Sénégal, on ne peut pas parler de politique sans les femmes.
Lors des élections, on fait toujours appel aux femmes. Donc, elles sont présentes, mais être juste des électrices n’est pas forcément ce que nous attendons d’elles. Elles ont besoin d’être au niveau des structures décisionnelles. Car, c’est là où se passent les choses. Nous avons besoin d’être plus présentes à l’Assemblée nationale, au niveau des mairies et autres institutions. Plus nous sommes nombreuses au niveau décisionnel, plus on pourra donner la bonne terre et plus de terres aux femmes».
INVESTITURE, MACKY INVITE PLUS DE QUINZE CHEFS D'ETATS