Lors d’un point de presse tenu hier devant l’entreprise, les cheminots sont en colère. Face à la presse hier devant l’ entreprise, le secrétaire général du Syndicat Unique des Travailleurs de Transrail (Sutrail), Mambaye Tounkara révèle que les heures supplémentaires, les prises en charge médicale, les primes de panier, etc… ont été défalquées des salaires. Mambaye Tounkara parlait au nom du cadre unitaire des syndicats de Dakar Bamako Ferroviaire (DBF).
Les cheminots de Dakar-Bamako-Ferroviaire (DBF) ont vu des éléments variables de leurs salaires, sauter de leurs bulletins de paie. Le secrétaire général du Syndicat Unique des Travailleurs de Transrail (Sutrail), Mambaye Tounkara, qui parlait au nom du cadre unitaire des syndicats de Dakar Bamako Ferroviaire (DBF), a donné cette information hier lors d’un point de presse. A l’en croire, les travailleurs ont constaté ces deux mois que l’administrateur général de DBF a défalqué des salaires, des éléments variables comme les prises en charge médicales, de paiement des heures supplémentaires, de primes de panier, des indemnités de déplacement et de congés. En plus de cela, les femmes ayant un contentieux judiciaire sont restées 4 mois sans percevoir.
Les cotisations syndicales qui sont conventionnelles, renseigne le syndicaliste, ont également subi le même sort. «Et depuis deux mois, le problème est là sans que la direction ne puisse apporter une réponse claire et précise. La direction de l’entreprise se contente seulement de dire que les montants qu’il a reçus ne pouvaient pas couvrir toutes les charges. Ce qui est totalement en contradiction de ce qu’il avait publiquement dit, à savoir qu’il peut récolter 60 millions de FCFA supplémentaires dans l’entreprise. En effet la Grande Côte Opération (GCO/SA) paie des factures de prestations de services, compte non tenu des baux, etc.», dit-il. Pourtant, indique Mambaye Tounkara, son prédécesseur payait régulièrement ces charges sociales. A l’en croire, il est temps de travailler, mais cela doit être fait en étroite collaboration avec les structures organisationnelles de l’entreprise. Il soutient par ailleurs que DBF souffre d’un problème de gestion interne. Le Président Macky Sall a respecté son engagement par rapport à son homologue du Mali parce qu’il était retenu qu’à la suite de la résiliation du contrat, les salaires seront assurés jusqu’à la mise en place du nouveau schéma institutionnel. «Malheureusement, il y a eu parfois des retards dans la mise en place des salaires. Ce qui a toujours eu des conséquences fâcheuses sur les travailleurs».
Parlant de la dynamique globale de relance de l’activité ferroviaire, il affirme que les cheminots ne doutent pas de l’engagement et de la volonté du président de la République, mais il y a matière à réflexion entre les actes posés au Sénégal et ceux accomplis par le Mali alors qu’il s’agit d’une entreprise binationale. A Bamako, souligne le sieur Tounkara, la société de patrimoine est déjà mise en place. Elle est même en train de faire des démarches qui sont de la responsabilité de DBF, ce qui veut dire que les deux Etats ne sont pas dans le même sillage. «Il est tant que les deux Etats prennent leurs responsabilités, car l’arrêt a trop duré», râle Mambaye Tounkara. Il révèle que les pluies diluviennes de l’année dernière ont endommagé la voie entre Tambacounda et Kidira et jusqu’à présent aucun dispositif n’est mis en branle pour prendre en charge cette question. Pendant ce temps, se désole-t-il, l’on veut faire croire que la reprise sera effective au mois d’Avril alors que la réparation de la voie ne peut pas se faire en moins de trois mois.
«Nous ne voulons plus de déclarations politiciennes, mais que la volonté du Président de la République soit réalisée et que le train recommence à siffler», déclare le secrétaire général du Sutrail. «Il est temps que les cadres ferroviaires se retrouvent autour d’une table pour explorer les moyens permettant au moins d’assurer la circulation du train entre Dakar et Kidira où un port sec arrangerait bien les camionneurs maliens ». Dans ce cas de figure, il a agité l’idée d’une société nationale interne pour desservir toutes les zones stratégiques du pays. Si l’Etat n’a pas les moyens d’une telle initiative, dit-il, un appel d’offre peut bien capter des capitaux nationaux largement suffisants.
LE MINISTERE DE LA JUSTICE S’EN LAVE LES MAINS
En réaction, hier, à la sortie de Moussa Taye qui accuse Ismaïla Madior Fall d’avoir pris de nouvelles mesures restrictives contre leur mentor, le ministère de la Justice brandit la loi.
Le ministère de la Justice a réagi, hier, aux accusations des Pro-Khalifa Sall. Le chargé de communication du ministre Ismaïla Madior Fall balaie d’un revers de main toutes les charges contre son patron.
A l’en croire, la note que déplore les proches de Khalifa Ababacar Sall n’est qu’une application de la loi, précisément du décret n°2001-362 du 4 mai 2001 relatif aux procédures d’exécution et d’aménagement des sanctions. Mieux, le chargé de communication, Daouda Guèye, souligne que le Garde des Sceaux, ministre de la Justice n’a rien à voir dans cette note interne aux services du juge de l’application des peines. A ceux qui en doutent, il renvoie à l’article 231 du décret précité. Citant la disposition, il dit : “…
Pour les condamnés, le permis de communiquer est délivré par le juge de l’application des peines’’ qui, selon lui, est un magistrat du siège qui est indépendant. M. Guèye ne s’en limite pas. Il estime que ceux qui s’en prennent au ministre sont juste de “mauvaise foi’’. “Il n’y a que notre pays, ajoute-t-il, où des gens s'indignent de l'application de la loi. Encore une fois, cette décision est une note interne du Jap pour rétablir la normalité. Ce courrier administratif ne devait même pas sortir. Et d'ailleurs, si on appliquait rigoureusement la loi, seuls les membres de sa famille et ses proches peuvent lui rendre visite’’.
Pour étayer son propos, le chargé de Com, s’appuyant sur le même décret, invoque l’article 232 qui dispose : “Les permis de communiquer ne sont en principe délivrés qu’aux proches parents des condamnés. Exceptionnellement, et pour les motifs que le juge de l’application des peines apprécie, des permis peuvent être délivrés à d’autres personnes que les parents.’’ En ce qui concerne ces derniers, explique-t-il, il faut justifier d’un intérêt pour décrocher un permis. “Les personnes qui justifient d’un intérêt autre que familial peuvent s’entretenir avec un détenu, notamment les officiers ou agents de police judiciaire peuvent obtenir un permis de visite, dans les conditions indiquées à l’article 231 ci-dessus. Ce permis précise, le cas échéant, les modalités particulières qui seraient prévues pour son application, notamment pour ce qui concerne le lieu et l’heure de la visite’’, prévoit ledit texte. Autant de dispositions qui, à l’en croire, visent avant tout la sécurité, la quiétude du détenu ainsi que la sûreté publique. “Les audiences massives qu'il (le juge de l’application des peines) accordait jusque-là chaque lundi relevaient de l'anormalité, de l'illégalité. Mais il y a toujours des objecteurs de conscience pour appeler, par conformisme et complaisance, à accepter l'illégalité’’, rejette le préposé à la communication.
Pour rappel, dans une lettre ouverte largement relayée hier par la presse, le porte-parole de Khalifa Ababacar Sall, Moussa Taye, dénonçait avec vigueur une mesure prise par le juge de l’application des peines contre le détenu le plus célèbre de la Maison d’arrêt et de correction de Rebeuss. Ledit document durcit les conditions de visite de Khalifa Ababacar Sall, jusque-là en cours.
LA CEDEAO MET 224 MILLIONS DE DOLLARS SUR LA TABLE
Le Sénégal et dix-huit autres pays vont bénéficier d’un programme d’électrification hors réseau financé par la Cedeao. Le montant du projet est de 224millions de dollars
Un montant de 224 millions de dollars est investi par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour permettre à 19 pays d’Afrique d’accéder à l’électricité. L’annonce a été faite, hier, par les autorités venues présider la 2nde réunion du Cadre de concertation pour l’électrification hors réseau, à Mbour. La rencontre a réuni le secteur public-privé, les Ong et les entreprises, avec pour objectif de faciliter l’échange, le suivi et la coordination de toutes les initiatives axées sur l’électrification hors réseau. En effet, ce programme régional d’électrification, coordonné par la Cedeao et financé par la Banque mondiale, est destiné à 15 Etats membres de la Cedeao et 4 hors Cedeao (Cameroun, Tchad, Mauritanie et Centrafrique). Ciré Abdoul Diallo, Coordonnateur du projet au Centre des énergies renouvelables et de l’électrification énergétique de la Cedeao, souligne que le projet consiste “à lever toutes les barrières qui entravent la mise en place des marchés régionaux viables en termes d’électrification hors réseau’’. “C’est-à-dire faire en sorte que les ménages, les petites et moyennes entreprises qui, jusqu’à présent, n’ont pas accès à l’électricité, y accèdent, dans un cadre bien défini. Et aussi avec des technologies appropriées. La levée de barrières consiste aussi à travailler sur les cadres réglementaires, sur l’accès au financement”, assure-t-il. Ainsi, l’impact du projet dans le vécu des populations sera, selon M. Diallo, très visible, d’ici les années à venir. Car, pour lui, l’objectif principal de ce programme est l’accès universel à l’électricité pour toute la population du Sénégal, d’ici 2025. Et il s’agira, essentiellement, de faire en sorte que “les ménages, les entreprises, les structures publiques qui n’ont pas accès à l’électricité puissent y avoir accès. Ça passe par le financement des entreprises qui s’activent dans ce secteur. Ça passe aussi par la levée des barrières pour les ménages et les zones névralgiques’’, dit-il.
43 % des ménages ont accès à l’électricité en zone rurale, au Sénégal
Justement, au Sénégal, seuls 43 % des ménages ont accès à l’électricité en zone rurale. En effet, l’accès au financement étant un frein pour certains ménages et entreprises, une ligne de crédit avec un taux d’intérêt à un chiffre est mise en place. Mieux, des subventions seront aussi octroyées aux entreprises, afin qu’elles aillent vers les usagers. En outre, ce programme revêt un intérêt tout particulier, car il devra également permettre d’aider les femmes dans la création d’activités génératrices de revenus, afin qu’elles sortent de la précarité. Et des entreprises locales pourront aider à la mise en place de solutions viables. “Au Sénégal, il y a des entreprises très dynamiques qui évoluent dans ce créneau, à l’occurrence Nadj-Bi Group, partenaire stratégique dans la lutte contre les inégalités sociales en matière d’électrification. Nadj-Bi Group, une entreprise locale, apporte une innovation majeure. Ce qu’il y a au niveau de ce groupe nous réconforte dans notre ambition d’arriver à un accès universel à l’électricité en 2025, avec l’implication de toutes les parties prenantes”, indique Ibrahima Niane, Directeur de l’Electricité au ministère du Pétrole et des Energies du Sénégal.
LES COMBATS DE LA FENAB
La Fédération nationale pour l’agriculture biologique (Fenab) entend mettre un terme à l’agriculture conventionnelle, au Sénégal, et la remplacer par une agriculture écologique-biologique.
Pour procurer une alimentation saine aux citoyens et une meilleure protection de l’environnement, la Fédération nationale pour l’agriculture biologique (Fenab) souhaite l’arrêt de l’agriculture conventionnelle, avec tousses engrais chimiques, au profit d’une agriculture écologique-biologique.
La Fédération nationale pour l’agriculture biologique (Fenab) entend mettre un terme à l’agriculture conventionnelle, au Sénégal, et la remplacer par une agriculture écologique-biologique. Une agriculture sans engrais chimiques, ni pesticides qui, selon le coordinateur de ladite structure, offre une alimentation saine aux populations. Dans un monde dominé par les nombreux réchauffements climatiques, la Fenab pense que cette forme d’agriculture peut concourir aussi à la protection de l’environnement. “Le président de la République, Macky Sall, a dit tout récemment qu’il veut un Plan Sénégal émergent vert. Cela veut dire que nous allons vers la transition écologique. Nous pensons que c’est la bonne vision. Parce qu’actuellement, avec les changements climatiques et les modèles de production agricole qui n’ont pas donné ce que nous attendions par rapport à la dégradation de l’environnement, des sols, à la disparition de la biodiversité végétale et animale, nous pensons qu’il faut aller vers une nouvelle alternative. Et cette nouvelle alternative, c’est l’agriculture écologique-biologique’’, déclare Ibrahima Seck, son coordonnateur. Il prenait part, hier, à l’atelier sur l’initiative de l’agriculture écologique-biologique organisé en partenariat avec la Drdr de Thiès.
La Fédération nationale pour l’agriculture biologique propose, ainsi, de nouveaux paradigmes. “Nous pensons que l’agriculture biologique est un système de production holistique et systémique permettant une intégration de l’agriculture, de l’élevage et de la foresterie. Cette forme d’agriculture est un projet de société qui va permettre le développement durable, l’épanouissement des populations sur le plan sanitaire’’, poursuit Ibrahima Seck. Qui rappelle que, chaque année, plus de 60 milliards de francs Cfa sont engloutis dans l’agriculture conventionnelle, “là où celle écologique-biologique ne reçoit aucun franc symbolique’’. C’est pourquoi demande-t-il un soutien conséquent de la part des ministères concernés de l’Agriculture, de la Santé, de l’Environnement et du Commerce.
Redynamiser la plateforme nationale sur l’agri-bio
La représentante de la Direction régionale du développement rural (Drdr) de Thiès a, quant à elle, magnifié les efforts consentis par la Fenab dans la lutte contre la dégradation de l’environnement et pour une alimentation saine. Aussi, précise-t-elle que l’agriculture écologique-biologique “commence à prendre forme’’ au Sénégal. Poursuivant son propos, Khady Ndour affirme que l’heure a sonné, pour les producteurs et agriculteurs, de tourner définitivement la page de l’agriculture conventionnelle au profit de celle écologique et biologique. Afin, dit-elle, de procurer une bonne santé aux populations. “Les producteurs sénégalais peuvent remplacer les engrais chimiques par la fumée. Nous avons, au Sénégal, suffisamment de déchets organiques qui peuvent être transformés en engrais biologique. L’agriculture conventionnelle doit être remplacée par celle écologique biologique pour une meilleure santé des populations’’, insiste Khady Ndour, révélant tout de même que la Drdr est engagée à accompagner la Fenab sur ce long processus. Un processus qui, selon elle, va accélérer l’amélioration de la production. Pour sa part, le président de la Fenab, Doudou Diop, promet de travailler avec l’ensemble des agriculteurs biologiques pour inverser la tendance. Mais, pour y arriver, le président de l’Association des agropasteurs de Diender soutient qu’il faut une redynamisation de la plateforme nationale sur l’agriculture biologique, mais aussi et surtout une meilleure implication de toutes les institutions de l’État du Sénégal, notamment le ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural. A cet effet, il demande encore un appui de la part de l’État.
SIX MESURES ET 300 MILLIONS POUR ÉTEINDRE LE FEU
Le Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne a présidé mercredi, une réunion convoquée d’urgence par le président de la République sur la récurrence des incendies dans les marchés
A la sortie de la réunion du conseil interministériel tenue hier, en présence du Premier ministre, le gouvernement a décidé de mettre en place six mesures dont un programme de modernisation des marchés pour un coût de 300 millions de francs CFA avec à la clef l’installation de bouches d’incendies.
Le Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne a présidé, hier une réunion convoquée d’urgence par le président de la République sur les incendies qui frappent les marchés sénégalais dont le dernier en date est celui qui a frappé le marché Petersen, il y a une semaine. Cette rencontre à laquelle ont participé le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, celui de la Promotion des Investissements, Khoudia Mbaye ainsi que le maire du Plateau Alioune Ndoye, a concerné deux sujets. Il s’agit de la mise en place des solutions d’urgence face à la recrudescence des incendies dans les marchés et l’examen d’un programme de modernisation de ces derniers. « La situation des marchés constitue une véritable menace par rapport à la sécurité civile. Car, on note toujours des situations dramatiques avec des pertes importantes en matériel et des dégâts. A certains moments, les incendies nous ont valu des pertes en vies humaines», a regretté le ministre, porte-parole du gouvernement. Seydou Guèye a soutenu à la sortie de la réunion que les problèmes liés aux branchements électriques qui sont souvent clandestins, défectueux et surchargés et l’absence ou l’insuffisance des bouches d’incendies sont entre autres les principales causes de ces incendies. Pour lui, ces aspects gênent souvent le travail des secouristes pour accéder à l’eau. Seydou Guèye ajoute qu’en plus de ces faits, il existe d’autres qui sont nouveaux comme le fait d’y faire la cuisine, d’y tenir des restaurants et de manipuler des objets inflammables tels que le gaz et autres. « De façon absolue, on peut noter que l’ensemble de nos marchés sont encombrés. Un encombrement qui ne facilite pas les déplacements et qui déborde jusque sur la chaussée. Ce qui retarde l’intervention des secouristes et des sapeurs-pompiers », a dit le ministre Seydou Guèye. Et pour lutter contre ces incendies, le gouvernement a décidé de prendre au total six mesures. Pour Seydou Guèye, il y a un programme qui a été validé d’un coût de 300 millions de francs CFA qui est déjà engagé sur la base d’un accord entre le ministre de l’Intérieur et la Sénégalaise des Eaux (SDE). Ce programme servira à installer et à remettre à niveau les bouches d’incendies afin d’assurer l’approvisionnement et la fourniture en eaux.
SANDAGA, MARCHÉ OCAS, NDOUMBÉ DIOP ET PETERSEN
Selon lui, ce programme entre dans le cadre global du renforcement, de la prévention, de la protection et de la mise à disposition de lutte contre les incendies. Cette décision fait échos à une mesure déjà mise en œuvre et qui est développée par la SENELEC dans le cadre d’un financement pour la mise en normes des systèmes électriques des différents marchés comme celui des HLM. La deuxième mesure va concerner le programme de modernisation des marchés. Les ministères de l’Intérieur, de la Santé et de l’Action sociale, de l’Urbanisme, mais aussi de l’Ordre des Architectes seront impliqués dans ce programme. «La finalité est d’avoir des marchés aux normes et équitablement répartis sur le territoire national», a expliqué M. Guèye. La troisième mesure va porter sur la consolidation du cadre institutionnel de gestion des marchés. Car, pour beaucoup d’intervenants, l’ensemble des marchés du pays ne sont plus soumis à des heures d’ouverture et de fermeture, ce qui laisse très peu de possibilités d’entretien et de nettoyage. « La gestion des déchets doit être un élément nouveau dans le cadre institutionnel pour renforcer la modernisation des installations électriques avec tous les dispositifs de certification, de contrôle et de vérification de leurs fonctionnalités, mais aussi l’actualisation des relations entre l’Etat et les collectivités locales pour la délimitation des périmètres des différents marchés », a informé le porte-parole du gouvernement. La quatrième mesure porte sur l’évaluation exhaustive nécessaire par rapport aux trois dernières incendies qui ont frappé des marchés dont Petersen, Ocas à Touba et Ross Béthio. La modernisation ou la reconstruction des marchés Sandaga, Syndicat à Pikine, Ndoumbé Diop à Diourbel, Petersen et autres vont concerner l’avant dernière mesure. La dernière mesure porte sur le projet Bus Rapide Transit (BRT) afin de veiller à ce qu’il n’y ait pas d’impact par rapport aux différents marchés situés, notamment sur le tracé.
SEQUENCE UNE, EJICOM
Les courts-métrages fiction et documentaire “Une place dans l’avion’’ et “Une femme lionne’’ ont été projetés, hier à l’Ejicom. C’était dans le cadre du Mois du cinéma au féminin.
La réalisatrice du second film, Lobé Ndiaye, a pris part à la séance, ainsi que son fil conducteur, Andrée Marie Diagne Bonané.
La 7e édition du Mois du cinéma au féminin, une initiative de l’Association sénégalais des critiques de cinéma (Ascc), a été ouverte hier. Pour bien faire les choses, l’Ascc a porté son choix sur deux courts-métrages sélectionnés à la dernière édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) : “Une place dans l’avion’’ et “La femme lionne’’.
Le premier, signé Khadidiatou Sow, est sacré Poulain d’argent dans la catégorie fiction, et le second est réalisé par Lobé Ndiaye. Ce dernier est un documentaire, un portrait du professeur Andrée Marie Diagne Bonané. Et c’est l’Ecole supérieure de journalisme, des métiers de l’Internet et de la communication (Ejicom) qui a reçu la manifestation. En 26 minutes, Lobé Ndiaye a tant bien que mal essayé de présenter la grande dame qui se cache derrière le professeur agrégé en philosophie, Mamoussé Diagne.
La Burkinabé d’origine vit au Sénégal, à Dakar, depuis plus de 40 ans. Elle a formé beaucoup de professeurs de lettres, étant elle-même professeur de lettres. Elle est une farouche militante des droits des femmes et du maintien des filles à l’école. Ces combats nobles qu’elle mène sont l’une des raisons pour lesquelles Lobé Ndiaye a décidé d’immortaliser Andrée Marie Diagne Bonané à travers ce documentaire de 26 minutes. “Mme Diagne est une femme forte. Elle m’a eu au lycée et à l’université. Je me devais de faire ce film. Je devais le faire pour lui rendre hommage. Elle est une femme intellectuelle et une femme d’intérieur qui sait bien prendre soin de son mari et s’occuper de sa famille. Elle est d’une générosité dans la transmission extraordinaire’’, a dit Lobé Ndiaye. Elle a également fait ce film pour magnifier la parfaite intégration de cette Burkinabé au Sénégal. Tout cela ressort dans son documentaire.
Sa proximité ou la grande affection pour son sujet l’a peut-être poussée à vouloir “organiser sa scène’’. Même si elle affirme avoir fait 27 documentaires et a essayé de respecter toutes les règles qu’impose ce genre en tournant “La femme lionne’’, son film a, par moments, des airs de reportage télé avec des mises en scène assez flagrantes. Après, c’est un choix esthétique qui ne lui est pas propre ou qu’on pourrait lui reprocher. “Une place dans l’avion’’ de Khadidiatou Sow a attiré l’attention des étudiants d’Ejicom. Malheureusement, son auteure n’était pas présente pour répondre aux questions. Elle a raté une belle occasion d’échanger avec des étudiants qui ne connaissent pas forcément le cinéma africain, mais qui sont pertinents et ont su poser les bonnes questions.
La présidente de l’Ascc, par ailleurs présidente de la Fédération africaines des critiques de cinéma, Fatou Kiné Sène, a essayé, à sa manière, d’apporter quelques réponses aux interrogations des étudiants. En outre, le Mois du cinéma au féminin est initié depuis sept ans par l’Ascc. L’initiative vise à promouvoir le travail des femmes qui s’activent dans le septième art. Cela va des réalisatrices aux maquilleuses, en passant par les techniciennes et les productrices. Chaque année, entre projections de films et conférences débats, l’Ascc essaie d’apporter sa pierre à l’édifice. Depuis deux ans, les organisateurs ont fait le choix d’organiser les projections des films dans des instituts de formation en journalisme. Une manière d’intéresser les jeunes au journalisme culturel, à la critique cinématographique et les faire découvrir par la même occasion ce que font les réalisatrices sénégalaises.
MACKY SALL RENTRE DIMANCHE
Le chef de l'Etat réélu termine ses vacances et tient son dernier Conseil des ministres le 27 mars prochain - Dans la foulée, il prêtera serment le 2 avril
Macky Sall termine ses vacances et rentre le dimanche 24 mars prochain et tient son dernier Conseil des ministres le 27 mars prochain. Dans la foulée, Macky Sall prêtera serment le 2 avril prochain. La cérémonie de prestation de serment se tiendra à Diamniadio. Après la proclamation des résultats officiels de la présidentielle, Macky Sall s’est rendu, en compagnie de Marième Faye Sall, dans la capitale des Emirats Arabes Unis pour quelques jours de vacances. Le Président Macky Sall a poursuivi ses vacances à Marrakech (au Maroc) où il cogite sur la formation de son futur gouvernement. Manifestement, Macky Sall tient son équipe gouvernement et les Sénégalais seront édifiés dans les jours à venir...
CHEIKH AMAR CHEZ WADE
Le patron de Holding Amar et l’ancien président de la République veulent-ils régler l’affaire des 5 milliards que lui réclame Wade à l’amiable ?
Cheikh Amar chez Wade. Ce n’est pas un fake new. Loin s’en faut. Alors que les deux ex-partenaires s’apprêtent à régler leur différend de 5 milliards devant la justice, nos radars braqués sur l’hôtel Terrou bi ont filmé Cheikh Amar dans la suite de Me Abdoulaye Wade. Le patron de Holding Amar et l’ancien président de la République veulent-ils régler l’affaire des 5 milliards que lui réclame Wade à l’amiable ? Tout laisse à le croire. Les deux hommes se sont entretenus longuement hier. Wait and see.
IDY BIENTÔT EN TOURNÉE
Le candidat arrivé deuxième à la présidentielle est en train d'affiner sa tournée nationale et internationale de remerciements à l'endroit de ses militants et sympathisants
Arrivé deuxième lors de la dernière présidentielle, le leader de Rewmi, Idrissa Seck s’était emmuré dans un silence assourdissant. En dépit de la traque de ses proches, il ne s’était pas montré virulent. D’après nos radars, c’est qu’il est concentré sur une tournée nationale et internationale de remerciements à ses militants et sympathisants. D’après des sources dignes de foi, il a mis à profit son silence pour affiner son programme.
LES MASSIFS FORESTIERS EN DANGER
Des indépendances à nos jours, une bonne dizaine de forêts a été entièrement ou partiellement déclassée par les chefs d’Etat sénégalais pour des raisons diverses.
Dans le but de protéger les végétations particulières dont la protection s’avère difficile car situées hors de son domaine forestier, l’Etat peut procéder à la classification d’une forêt. Seulement, des présidents Abdou Diouf à Macky Sall, en passant par Me Abdoulaye Wade, les chefs d’Etat ont souvent fait recours à leurs prérogatives pour enlever ledit titre particulier à ces forêts, réduisant ainsi drastiquement le périmètre forestier du pays. Sur ce plan, Me Wade devance, pour le moment, son prédécesseur Abdou Diouf et son successeur Macky Sall qui semble être sous pression.
Des indépendances à nos jours, une bonne dizaine de forêts a été entièrement ou partiellement déclassée par les chefs d’Etat sénégalais pour des raisons diverses. Ainsi donc, usant de l’article R.39 du Code forestier qui stipule que «le déclassement d’une forêt ne peut intervenir que pour un motif d’intérêt général ou de transfert des responsabilités de l’Etat en matière de gestion forestière au profit d’une collectivité locale qui garantit la pérennité de la forêt», des marabouts, des hommes politiques, des sociétés industrielles ou même des collectivités ont été servi par nos chefs d’Etat, occasionnant la diminution du périmètre forestier sénégalais. Il en a été ainsi du tems du président Abdou Diouf qui, devant la pression démographique, a déclassifié plusieurs forêts dans le Sénégal Oriental. Dans son livre intitulé “La société sénégalaise entre le local et le global“, publié aux éditions Karthala, MomarCoumba Diop, chercheur à l'Institut fondamental d'Afrique noire (IFAN) de l’université Cheikh Anta Diop, citant Schonnmaker Freudenberger en 1991, dira que «l’exploitation spectaculaire des 45.000 hectares de la forêt de Mbeggé, en 1991, a entrainé la destruction de l’un des derniers maillons de la barrière des forêts classées de l’Est de la zone arachidière». Dans la ville de Thiès, en fin de mandat, le président Diouf avait déclassé d’une forêt dont la superficie était de 11.600 hectares, classés sous le nu méro 1943 en date du 28 août 1934, un étendu de 500 hectares au bénéfice des Ciments du Sahel, par décret n°2000- 254 du 15 mars 2000.
ME WADE, GRAND «DECLASSEUR DE FORET»
Dans cet exercice de déclassification de forêts, le président Abdoulaye Wade, semble avoir remporté la palme, si l’on se fie à la publication du Service national des Eaux et Forêts, comprise dans le «Compendium des forêts classées du Sénégal». En effet, à peine élu président de la République, le 19 mars 2000, il a été noté, dans la région de Saint-Louis, la déclassification par décret N°2000-255 du 28 mars 2000 de 11 hectares de la forêt de Leybar, classée le 2 juillet 1934 sous le numéro 1538. Le même décret a permis de déclassifier partiellement, dans le parc forestier de Richard-Toll, une superficie de 20 hectares, classé sous le numéro 2880 du 12 avril 1954 et 1 hectare pour la construction d’une station d’épuration des eaux usées par la SDE. Toujours à Richard-Toll, ledit décret a permis, sur les 378,5 hectares classés le 28 juin 1932 sous le numéro 1587, de déclasser 10 hectares pour la restructuration du quartier Khouma. Dans la région de Thiès, à Diass plus précisément, sur les 1860 hectares classés sous le numéro 224 du 21 janvier 1939, le décret 2001-667 du 30 août 2001, avait déclassé 907,35 hectares pour les besoins de la construction de l’aéroport international de Blaise Diagne (Aibd) de Diass. Toujours dans la région de Thiès, par décret n°2006-1335 du 27 novembre 2006, une partie de la forêt classée de Pout, d’une superficie de 897 ha 70 a, ainsi que celle de la forêt classée de Thiès, d’une superficie de 44 ha 37 a, ont été déclassées par le président Abdoulaye Wade au profit de Sérigne Saliou Mbacké, défunt Khalife général des mourides. Le 12 décembre 2008, par décret n°2008-1431, le président Wade avait déclassé aussi 804 ha, constituant une partie de la forêt de Pout-Est (dans la zone de Tchiky), au profit de Dangote Industries pour l’implantation d’une cimenterie. A Dakar, la forêt de Mbao fera les frais du projet d’infrastructure de Me Wade qui avait également déclassé 57 ha pour les besoins de la construction de l’autoroute à péage et de la station d’essence Sen Oil.
LE PRESIDENT SALL SOUS PRESSION
A noter que son successeur, le président Macky Sall aurait aussi usé de ses prérogatives pour déclasser 304 hectares dans la forêt classée de Thiès département. Le site d’information thiès-vision.com renseigne que cela a été fait le 27 mars 2014, par décret numéro 2014-371. A cela s’ajoute le fait que, lors de la campagne électorale, à Guédiawaye, plus précisément le 20 février dernier, le candidat Macky Sall avait fait savoir aux populations que leur vieille doléance d’avoir un cimetière dans la bande des filaos a été réglé. Il leur dira que «vous avez 8 hectares pour le cimetière musulman et 4 hectares pour celui des chrétiens. Des sites dont les murs sont en train d'être réalisés». Il faut ajouter à cela qu’en plus du projet immobilier «Mbao Villeneuve» de la SICAP qui s’est emparé de 20 hectares et d’autoroute à péage 57 hectare (voir par ailleurs) 20 autres hectares ont été déclassés par le président Sall pour les besoins de la réalisation du Train express régional (Ter). Déjà, lors du lancement des travaux de Keur Momar Sarr 3 (KMS3), en décembre 2017, sur demande des populations de Mbour 4 habitants dans la forêt classée de Thiès, le président Macky Sall avait demandé au gouverneur de Thiès, Amadou Sy, de tout mettre en œuvre pour déclassifier cette partie de la forêt. Une promesse qui lui a été rappelé par lesdites populations, regroupées en Collectif, en janvier dernier, réclamant une diligence de la procédure de déclassement de ce massif forestier. Une même pression avait été faite par la communauté Layène, le 9 avril 2018, à quelques jours de la célébration du 138e Appel de Seydina Limamoulaye. Une partie de la famille de l’actuel khalife général, sous la houlette de Seydina Mandione Laye, avait invité le chef de l’Etat à respecter ses engagements vis-à-vis de la communauté, relativement au déclassement de la zone située au niveau de la forêt classée de Malika et abritant le pèlerinage annuel de Nguédiaga. Si le chef de l’Etat cède à ces différentes demandes de déclassification de ces massifs forestiers, il ne fera pas moins que son prédécesseur Me Wade.