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2 juin 2025
UN RÉSEAU DE TRAFIC DE MIGRANTS QUI SÉVISSAIT ENTRE SAINT-LOUIS ET MBORO DÉMANTELÉ
Les trafiquants s'apprêtaient à organiser un voyage clandestin en pirogue vers les îles Canaries. Plusieurs arrestations ont été effectuées, et du matériel, dont un moteur et une somme de 5,5 millions de FCFA, a été saisi.
Un réseau de trafic de migrants qui sévissait entre Saint-Louis et Mboro a été démantelé, dimanche par l’Antenne de la DNLT(Division Nationale de Lutte contre la Traite des personnes et pratiques assimilées, alors qu’il s’apprêtait à organiser un voyage clandestin par pirogue à destination des îles canaris, a-t-on appris de la direction générale de la police nationale.
« Dans la nuit du dimanche 22 Septembre 2024, l’Antenne de la DNLT(Division Nationale de Lutte contre la Traite des personnes et pratiques assimilées) de Saint Louis a procédé au démantèlement d’une filière de trafic de migrants qui sévissait entre St. Louis et Mboro », a-t-elle écrit sur Facebook.
Selon la police, en exploitant une source l’antenne a réussi à interpeller l’organisateur et les capitaines.
« Ils s’apprêtaient à organiser un voyage clandestin par pirogue à destination des îles canaris. La DNLT a été procédé à la saisie de l’un des moteurs qui devait servir au voyage et une somme de 5millions 500 mille de nos francs, la pirogue a été déjà localisée à Mboro », a-t-elle ajouté.
Les personnes arrêtées sont toutes placées en position de garde à vue.
RÉFLEXION SUR LA REFONDATION DE LA POLITIQUE DE RECHERCHE AGRICOLE
Un atelier s'est ouvert à Dakar pour repenser la politique de recherche et de vulgarisation agricole. Cette rencontre vise à adapter les méthodes de recherche aux besoins des producteurs et à promouvoir une agriculture durable.
Un atelier de réflexion sur la refondation de la politique de recherche et de vulgarisation agricole s’est ouvert ce lundi à Dakar, dans les locaux de l’Institut Sénégalais de Recherche Agricole (ISRA). Cet événement rassemble experts, chercheurs, universitaires, officiels, producteurs et partenaires pour trois jours de discussions stratégiques sur l’avenir de l’agriculture au Sénégal.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par Djibril Diop, Directeur de Cabinet du Secrétaire d’État aux Coopératives et à l’encadrement paysan, qui a souligné les défis auxquels fait face le secteur agricole, en particulier dans les domaines de la recherche agrosylvopastorale et halieutique. « Ces défis interpellent directement la recherche, qui doit orienter les choix politiques vers une performance durable des systèmes de production », a-t-il affirmé. M. Diop a rappelé que l’agriculture est un levier socio-économique crucial au Sénégal, contribuant à la création d’emplois, à la sécurité alimentaire et à la lutte contre la pauvreté.
Selon lui, le Président de la République place une grande confiance dans le potentiel de l’agriculture pour impulser le développement économique et social du pays. Ce secteur est vu comme une voie essentielle pour atteindre les objectifs de souveraineté alimentaire et nutritionnelle, tout en réduisant la dépendance vis-à-vis des importations.
Dr Moustapha Guèye, Directeur général de l’ISRA, a quant à lui mis en lumière les nombreux succès enregistrés par l’Institut au cours des cinq dernières années, grâce à l’engagement des chercheurs et du personnel de soutien. Il a également exprimé sa reconnaissance envers les partenaires techniques et financiers qui soutiennent l’ISRA dans sa mission. « Nous sommes résolus à relever le défi d’une recherche agricole renouvelée, capable de fournir des solutions innovantes pour répondre aux objectifs ambitieux du Sénégal en matière de souveraineté alimentaire », a-t-il déclaré.
Cet atelier marque ainsi une étape clé dans la refondation de la politique agricole du Sénégal, avec pour ambition d’adapter les méthodes de recherche aux besoins des producteurs et aux réalités locales, tout en assurant une transition vers des systèmes de production plus résilients et durables.
RENCONTRE ENTRE LE PRÉSIDENT FAYE ET BILL GATES
Les échanges ont porté sur le renforcement de la coopération entre le Sénégal et la Fondation Gates, en mettant l’accent sur les priorités de développement du pays, notamment l’agriculture, soutenue par l’intelligence artificielle,
Après son audience avec le Premier Ministre du Luxembourg, le Président Bassirou Diomaye Faye a reçu Bill Gates.
Les échanges ont porté sur le renforcement de la coopération entre le Sénégal et la Fondation Gates, en mettant l’accent sur les priorités de développement du pays, notamment l’agriculture, soutenue par l’intelligence artificielle, l’assainissement, ainsi que l’utilisation du numérique pour améliorer la santé et d’autres secteurs stratégiques.
À travers sa nouvelle politique technologique, le Sénégal vise à devenir un hub digital en Afrique, en collaboration avec des partenaires tels que la Fondation Gates.
Le Président de la République Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a pris part ce dimanche à New York à la cérémonie d’ouverture du Sommet de l’Avenir, un événement de haut niveau organisé en marge de la 79e Assemblée générale des Nations Unies.
Ce Sommet a réuni des chefs d’État et de gouvernement, des dirigeants d’organisations internationales, ainsi que des représentants de la société civile et du secteur privé pour discuter des défis mondiaux urgents et des moyens de construire un monde plus durable, inclusif et résilient.
par l'éditorialiste de seneplus, alymana bathily
LÉGISLATIVES 2024 : QUATRE INITIATIVES AVANT, DEUX APRÈS
EXCLUSIF SENEPLUS - Qu’il aille à l’élection sous son seul nom ou dans le cadre d’une coalition de partis, le Pastef n’a qu’un seul objectif : confirmer le plébiscite. "Motali yéné", tel est le slogan de cette élection
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 23/09/2024
Cette élection parachèvera le plébiscite du président Bassirou Diomaye Faye obtenu au premier tour de l’élection présidentielle du 24 mars avec 54,28 % des voix. Qu’il aille à l’élection sous son seul nom ou dans le cadre d’une coalition de partis, Pastef n’a qu’un seul objectif : confirmer le plébiscite.
Motali yéné, c’est le slogan de cette élection. « Parachevez l’élection du président Bassirou Diomaye Faye en nous donnant la majorité absolue à l’Assemblée pour nous permettre de prendre les lois nécessaires à la mise en œuvre du Projet. »
En accordant une majorité absolue à l’Assemblée nationale à Pastef, les Sénégalais permettront en effet au président de la République et à son premier ministre Ousmane Sonko de mettre en œuvre le Projet pour répondre enfin aux attentes des Sénégalais en matière de développement économique, social et culturel ainsi que de souveraineté sur tous les plans.
Il ne fait pas de doute que les Sénégalais qui ont subi depuis 60 ans des régimes successifs de domination et d’exploitation néocoloniale et qui ont été récemment victimes de la cleptocratie et de la répression souvent sanguinaire du régime Macky Sall, confirmeront leur élection du président Bassirou Diomaye Faye.
Quatre initiatives avant
Il ne serait pourtant pas fastidieux pour le gouvernement d’initier avant même l’ouverture de la campagne électorale des initiatives concrètes susceptibles de confirmer que le président Bassirou Diomaye Faye et le premier ministre ont d’ores et déjà engagé le pays dans la voie promise du renouveau en même temps que du « jub, jubal, jubanti ».
Nous suggérons ici, des initiatives, quatre à annoncer avant les élections, trois autres après, que nous mettons dans la « corbeille » pour parler comme le Grand Maodo, « l’ancien gardien du grenier du village ».[1]
La première de ces initiatives pourrait concerner la publication du « livre blanc » (Livre noir ou rouge sang devrait-on dire plutôt) sur le régime Macky Sall. On rappellera, chiffres à l’appui, d’abord les impasses politiques dans lesquels l’ancien président a engagé ou maintenu notre pays, notamment au plan monétaire en refusant la réforme du FCFA, au plan militaire en gardant intact les accords de coopération avec la France et au plan régional africain en cautionnant la politique de « containment » des régimes militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO victimes d’agressions terroristes.
On rappellera ensuite les crimes économiques et de sang qui ont jalonné les douze longues années du régime de l’APR-Benno : des spoliations foncières récurrentes au scandale Petro-Tim, de l’achat illicite d’armes de guerre, à la disparition depuis le 18 novembre 2022 des gendarmes Didier Badji et Fulbert Sambou, à celui de François Macambou arrêté le 16 juin 2022, gardé à vue à la Sûreté urbaine puis déclaré mort à l’hôpital principal de Dakar et à l’assassinat froidement exécuté de ces dizaines de jeunes (60?) à travers le pays, notamment à Dakar, à Bignona, à Ziguinchor.
La deuxième initiative qu’il faudrait engager dès à présent concerne la reddition des comptes, d’ailleurs annoncée comme imminente puisque le pool judiciaire et financier chargé d’entendre les plaintes est déjà en place.
Il suffit de plaider ici pour le lancement rapide de la procédure et sa large publicité.
La troisième initiative dont nous souhaitons la mise en œuvre ou tout au moins l’annonce avant les élections législatives concerne l’emploi des jeunes. On pourrait dès à présent entreprendre et annoncer des actions précises.
Par exemple l’enrôlement, dès après l’hivernage de dizaines de milliers de jeunes pour des travaux d’intérêt public, dans tous les départements du pays, avec l’encadrement de l’AGETIP et du génie militaire et le financement provenant des nombreuses agences dédiées à l’emploi des jeunes qu’on aura fusionné.
On pourrait aussi restructurer, organiser et financer les milliers d’ateliers de mécanique, d’électricité, de plomberie et autres métiers et assurer leur encadrement au plan de leur gestion en leur demandant en contrepartie à chacun l’embauche et la formation de quelques jeunes.
La quatrième initiative à annoncer avant les législatives concerne l’émigration clandestine des jeunes. Le gouvernement peut et doit dès à présent proposer une alternative à cette forme d’émigration, en prenant en compte à la fois le droit des gens d’aller et de venir, les lois des pays de destination et la nécessité d’assurer la sécurité des émigrés ainsi que l’accomplissement de leur projet dans la dignité.
L’Alliance « Africa Avanza » (Stratégie Afrique ) que le président de la République vient de signer avec le premier ministre du Royaume d’Espagne qui reconnait « que la migration régulière est un levier de prospérité et de développement économique, social et culturel » et appelle « à améliorer la gestion des flux migratoires, à intégrer une composante de retour et de réintégration dans le marché du travail local, à développer des programmes de migration circulaire, y compris l'approche genre… » pourrait constituer un modèle à proposer aux pays de l’Union Européenne et au Royaume Unie de Grande Bretagne.
Ces pays prennent désormais de plus en plus en compte les besoins en main d’œuvre de leurs économies et reviennent sur les considérations idéologiques voire racialistes qui fondent encore leurs politiques migratoires.
Notre gouvernement devrait annoncer au cours de la campagne électorale qu’il confluera des accords de migration circulaire régulière avec les différents pays européens en faveur des dizaines de milliers de jeunes qui bénéficieraient ainsi de formations et/ ou d’emplois dans de conditions décentes et pour des métiers ciblés, contribuant aux projets de développement du pays.
Deux initiatives après
La première initiative consisterait à dénoncer la loi d’amnistie portant sur les faits liés aux manifestations politiques intervenues entre février 2021 et février 2024 qui « constitue un déni de justice pour les victimes, ainsi que pour leurs familles, qui attendent justice » ainsi que l’a souligné Amnesty International.
La dénonciation de cette loi permettra de poursuivre toutes les personnes impliquées dans des crimes de sang au cours de cette période y compris le président Macky Sall.
La deuxième initiative post élections législatives concernerait la mise en œuvre des recommandations de la Commission Nationale de Réforme des Institutions (CNRI) visant notamment : « la consolidation de l’Etat de droit, l’équilibre des Pouvoirs entre l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire, le renforcement de l’indépendance de la Justice, l’approfondissement de la démocratie représentative et participative, le renforcement et la protection des libertés publiques, le renforcement de la décentralisation et de la déconcentration, la territorialisation des politiques publiques, la protection et la promotion des valeurs positives de notre société… »
Cette initiative aboutira en fin de compte à l’examen pour adoption par référendum d’une nouvelle Constitution dont la première mouture a été proposée par la CNRI.
L’adoption de cette Constitution marquera la rupture nette avec l’ancien régime et le système de gouvernement néocolonial et inaugurera l’entrée du Sénégal dans une République nouvelle.
[1] Mamadou Dia : Corbeille pour l’an 2000, Editions Paix et Développement 1995.
LE SÉNÉGAL DE SONKO INQUIÈTE JEAN-CHRISTOPHE RUFIN
Dans une analyse pour Le Parisien, l'académicien et ancien diplomate exprime ses craintes face aux récents développements politiques. La dissolution de l'Assemblée et le discours "anti-français" du Premier ministre sont au cœur de ses préoccupations
(SenePlus) - Dans une analyse publiée par Le Parisien à l'occasion de ses 80 ans ce lundi 23 septembre, Jean-Christophe Rufin, écrivain, académicien et ancien ambassadeur de France à Dakar, exprime ses inquiétudes quant à la situation politique au Sénégal.
L'auteur souligne que la récente dissolution de l'Assemblée nationale par le nouveau président Bassirou Diomaye Faye plonge le pays dans une période d'incertitude politique. Il établit un parallèle avec la situation institutionnelle en France, rappelant les liens étroits entre les deux pays, notamment la présence de 25 000 Français résidents au Sénégal.
Rufin met en garde contre les conséquences « dramatiques » pour la France si cette « démocratie exceptionnelle africaine » devait connaître une crise grave. Il replace cette situation dans le contexte régional, évoquant l'hostilité envers la France des juntes militaires au pouvoir au Mali, au Burkina Faso et au Niger.
L'ancien diplomate pointe du doigt la rhétorique du Premier ministre Ousmane Sonko, qu'il qualifie de "populiste" et "d'homme fort du nouveau régime". Il exprime des craintes quant aux intentions de réformes institutionnelles de Sonko et à sa capacité à obtenir une majorité parlementaire lors des élections législatives prévues le 17 novembre.
Malgré un discours anti-français, Rufin affirme que la France reste un partenaire économique essentiel pour le Sénégal. Il rapporte que les relations personnelles entre le nouveau gouvernement et les acteurs économiques français restent bonnes, tout en anticipant une éventuelle renégociation des contrats.
L'auteur conclut en soulignant le rôle stabilisateur des confréries musulmanes et de l'armée. Il appelle à un soutien renforcé de la France et de l'Europe envers le Sénégal, jugé crucial dans le contexte actuel.
LES CHIFFRES ALARMANTS DU CHÔMAGE ET DE L'EMPLOI
Le taux d’activité a reculé de 5.9% par rapport à la même période de l’année dernière. Il s’est placé à 57.6%, renseigne l’Agence nationale de la statistique et de la démographie dans son enquête nationale sur l’emploi au Sénégal.
Au Sénégal, les clignotants de l’économie sont actuellement inquiétants. Ceux de l’emploi aussi. En effet, le taux d’activité et le taux d’emploi ont chuté durant le second trimestre de l’année 2024, tandis que le taux de chômage est, lui, monté en flèche.
Le rapport du Fonds monétaire international (Fmi) avait révélé une situation économique et financière inquiétante. Celui de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) sur l’emploi est, lui aussi, très alarmant.
En effet, durant le second trimestre de l’année, c’est-à-dire du mois d’avril à fin juin, le taux de chômage a grimpé à 21.6%, alors qu’il était à 18.6 % à la même période de l’année 2023. «Ce qui représente une augmentation de 3 points de pourcentage», signale l’Ansd dans son rapport.
Le taux d’activité aussi est inquiétant. Il a reculé de 5.9% par rapport à la même période de l’année dernière. Il s’est placé à 57.6%, renseigne l’Agence nationale de la statistique et de la démographie dans son enquête nationale sur l’emploi au Sénégal (Enes-Deuxième trimestre 2024).
Le taux d’emploi, qui mesure la part des personnes en emploi parmi celles en âge de travailler, n’a pas non plus progressé. Au contraire, il est ressorti a 40,8% durant le second trimestre de cette année, contre 46% au deuxième trimestre de 2023. Soit une baisse de 5,2%.
L’emploi salarié, qui s’est situé à 36,1% durant le trimestre sous revue, est, lui aussi, en déliquescence, puisqu’il s’est rétractée de 1,3% par rapport à la même période de l’année 2023 où il était à 37.4%.
L’AQUACULTURE, UNE ALTERNATIVE POUR LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE
Malgré ses vastes potentialités, le Sénégal ne produit toujours que moins de 1 % de sa production halieutique. Les autorités misent désormais sur le développement d’une aquaculture durable.
Le Sénégal est à moins de 1 % de la production aquacole malgré les énormes potentialités du pays surtout avec la création de l’agence pour la promotion de l’aquaculture en 2006. Les ressources halieutiques maritimes se font de plus en plus rares non sans oublier la surexploitation de certaines espèces. Donc, il est donc nécessaire de trouver d’autres alternatives telles que « la pêches continentale et l’aquaculture afin d’arriver à une sécurité alimentaire et à une souveraineté alimentaire, un des objectifs visés dans le projet qui est le référentiel des politiques publique au Sénégal. » Ces propos du ministre des pêches, des Infrastructures Maritimes et de la Transition écologique, Docteur Fatou Diouf ont été tenus, ce lundi, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la 20ème session du comité des Pêches continentales et de l’aquaculture d’Afrique organisé par la FAO.
L’objectif de cette session est de promouvoir le développement durable de la pêche continentale et de l’aquaculture. En effet, la FAO estime qu’en 2022, la production aquacole de l’Afrique est de 2,5 millions de tonnes soit environ 1,9 de la production mondiale, ce qui demeure presque insignifiant au regard des potentialités existantes. Poursuivant son propos, le ministre Dr Fatou Diouf a fait savoir que la part de l’aquaculture dans la production halieutique reste très faible (inférieur à 1%).
C’est ainsi que la FAO préconise, dit-elle, « l’économie bleue visant la mise en place d’une stratégie de transformation des systèmes alimentaires aquatiques pour améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie pour tous » afin de favoriser une aquaculture durable et une gestion efficace des pêches. »
Pour ce qui est du Sénégal Dr Fatou Diouf a déclaré que l’objectif c’est d’atteindre une aquaculture durable et de permettre à cette filière de contribuer grandement à la production halieutique au niveau du pays car « c’est l’alternative que nous avons si on sait que les ressources maritimes sont limitées. Donc comme je l’ai dit l’alternative c’est d’aller vers l’aquaculture. »
DIOM WOURO BA
LE DRAME DE L’ÉMIGRATION IRRÉGULIÈRE : LES RAVAGES DE F.V.V.A.
Il est essentiel de disposer de statistiques fiables sur le rapport entre les migrants qui réussissent la traversée en Europe et en Amérique, d’une part, et, d’autre part, ceux qui perdent la vie en route ou sont refoulés dès leur arrivée.
F.V.V.A. est le sigle utilisé pour Femmes, Voitures, Villas, Argent, le titre d’un film réalisé par Moustapha Alassane, sorti en 1972. Dans cette production vieille de plus d’un demi siècle, le cinéaste nigérien alertait déjà sur la proportion de plus en plus inquiétante que prenaient le goût du lucre et de la jouissance ainsi que la quête effrénée de biens matériels dans les sociétés africaines modernes.
Les signes extérieurs répertoriés alors comme facteurs de réussite sociale restent d’actualité, renforcés par de nouveaux besoins tout aussi exigeants : le téléphone portable qu’il faut changer à la vitesse vertigineuse des progrès technologiques ; les mèches naturelles qui coûtent une fortune ; des vacances à Dubaï ; le bâtré (distribution ostentatoire de billets de banque) à l’occasion de cérémonies ; etc.
La mise en exergue de cette réalité sociologique vise à rappeler une dimension majeure de la pression qui pèse sur notre jeunesse, les nouveaux rêves concoctés par une société qui place la barre chaque jour un peu plus haut. L’aspiration aux nouveaux canons du bien-être et la volonté de prouver qu’on est à la hauteur, ont fini de transformer nos jeunes en aventuriers intrépides de la mer et du désert. Tels les lemmings des toundras, ils s’engagent dans des voyages qui, pour bon nombre d’entre eux, sont sans retour. Interrogez les survivants de ces tragédies, certains répondront sans ambages qu’ils ne regrettent rien et qu’ils repartiraient à la première occasion.
Quelles lecture et solutions face à ce drame qui vide notre pays d’une partie de ses forces vives ?
Il est essentiel de disposer de statistiques fiables sur le rapport entre les migrants qui réussissent la traversée et la pénétration en Europe et en Amérique, d’une part, et, d’autre part, ceux qui perdent la vie en route ou sont refoulés dès leur arrivée. Les médias s’appesantissent généralement sur les accidents et les « échecs ». Or, bien souvent, les candidats au départ ont des amis, des parents ou encore des voisins qui ont tenté l’aventure et sont arrivés à destination, sans trop de dommages. Mieux, ils sont des témoins oculaires de leurs réalisations au pays : les transferts d’argent ; la maison construite ; la voiture achetée ; en un mot, l’amélioration des conditions de vie des familles, la « réussite » tant espérée. Il va sans dire que pour cette catégorie de candidats, toute communication consistant à réduire l’émigration irrégulière à l’échec, voire à la mort, ne peut susciter que scepticisme.
Les statistiques en question devraient donner une idée de ce que deviennent ceux qui parviennent à « échapper ». Un aspect indissolublement lié à la question suivante : comment expliquer la relative porosité des frontières européennes et américaines concernées, si l’on sait que ce sont des centaines, voire des milliers, de migrants qui parviennent à passer entre les mailles des filets, en dépit des moyens technologiques énormes dont disposent les pays cibles (drones, satellites, …) ? La vérité est que la plupart de ces migrants, presque sans droit, en raison de leur vulnérabilité administrative, servent bien souvent de main d’œuvre bon marché à des chefs d’entreprise véreux. Dans des pays ayant des services de renseignement généralement compétents, il est difficile d’envisager que tout ce travail au noir puisse se faire à l’insu de l’Etat et de ses démembrements. Ce ne serait guère une vue de l’esprit de penser qu’une certaine administration décide de fermer les yeux pour booster la production locale. L’existence de réseaux de trafic humain est un secret de Polichinelle. Plus d’une fois, des films documentaires de grandes chaînes de télévision du Nord ont mis à nu l’emploi clandestin de milliers de migrants africains et asiatiques.
Ce qui précède exige de nos Etats une diplomatie efficace en matière de mobilité internationale de nos concitoyens. L’absence d’approche holistique du problème a fait que jusque-là toutes les solutions proposées ont échoué. Nul ne peut dénier aux pays cibles le droit et le devoir d’élaborer leurs propres politiques migratoires. De la même manière, ces pays auraient tort de penser que des barbelés et des contingents de policiers suffiraient à arrêter le phénomène. C’est dire que toutes les parties ont intérêt à jouer franc jeu, dans le cadre d’un partenariat mutuellement bénéfique : prise en compte des besoins respectifs ; mécanismes d’attribution de visas et de titres de séjour plus souples et respectueux de la dignité humaine ; mutualisation des moyens pour la surveillance des zones de départ.
Toutefois, il faut souligner que les solutions déterminantes ne peuvent être qu’endogènes et sont d’ordre économique et culturel. En effet, sans une économie dynamique, génératrice de richesses et d’emplois valorisants, il sera impossible d’empêcher les laissés-pour-compte de tenter leur chance ailleurs. Cela a été dit et répété : la pauvreté, le chômage, la déstructuration de secteurs d’activités telles que la pêche et l’agriculture, le pillage foncier, la faiblesse du tissu industriel, le taux élevé d’abandon et d’échec dans nos écoles, l’inadéquation entre la plupart des programmes de formation et les besoins du marché de l’emploi, le manque de vision et la corruption ont installé le pays tout entier dans la précarité. Une situation qui va de mal en pis, faisant disparaître les lueurs d’espoir et, avec elles, les rêves d’un avenir meilleur à domicile. Dès lors, certains ne voient qu’une issue : partir à tout prix, avec tous les risques que cela comporte. Au moment où nous écrivons ces lignes nous apprenons la découverte, au large des Mamelles, d’une pirogue en dérive, avec à son bord près de deux cents (200) corps en état de décomposition avancée.
Pour inverser cette tendance, il est urgent d’investir massivement dans l’éducation et la formation afin de doter nos jeunes de métiers pertinents dans les différents secteurs d’activités du pays. Cela doit aller de pair avec la création d’un environnement propice à la performance individuelle et collective dans des domaines tels que l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’industrie, l’artisanat, le tourisme et les services.
Quant au volet culturel, il constitue le défi le plus important et le plus difficile à relever, car il s’agit de déconstruire un système de valeurs profondément ancré dans notre conscience collective : le culte de l’argent et des biens matériels ainsi que la fascination pour l’Occident, perçu comme un eldorado, en constituent les principaux piliers. Pour changer la donne, il faut entamer sans délai le travail titanesque de réinvention d’une autre culture, pas à pas, grâce à un système éducatif reformaté et impliquant tous les pans et outils existants : la famille, l’école réformée, les médias, le mouvement associatif et bien d’autres mécanismes. La finalité de cette entreprise est de donner un nouveau contenu aux notions de réussite et de richesse, d’exhorter à plus de sobriété et de restaurer l’espoir que l’on peut vivre heureux en restant au Sénégal. Un certain nombre de pays asiatiques ont réussi le pari de la fixation volontaire de leurs citoyens, grâce à des politiques de développement génératrices de bien-être pour le plus grand nombre.
En attendant, le plus urgent est d’arrêter l’hécatombe. Pour ce faire, l’Etat doit agir sans faiblesse, en alliant sensibilisation et sanction sévère des passeurs mais aussi des candidats. Réduire ces derniers à de simples victimes relève d’une démagogie destructrice.
Il va sans dire que le combat à mener a besoin d’un portage populaire : c’est la communauté tout entière qui doit se mobiliser pour mettre un terme à la tragédie qui frappe quotidiennement des dizaines de familles tout en vidant le pays d’une force de travail inestimable.
TAXAWU, PUR ET PRP CONCOCTENT UNE GRANDE COALITION POUR LES LÉGISLATIVES
Selon Les échos, qui donne l’information, les trois entités veulent une alliance «plus architecturée, plus organisée et mieux pensée».
A l’image de Yewwi Askan Wi, Khalifa Sall, Serigne Moustapha Sy et Déthié Fall veulent créer une coalition aussi forte et aussi grande pour inverser la tendance lors des élections législatives du 17 novembre.
Pour ce faire, Khalifa Sall leader de Taxawu Senegaal, Déthié Fall, leader du PRP et Cheikh Tidiane Youm représentant du PUR ont tenu une réunion le dimanche 22 septembre au siège du PRP pour discuter des conditions de mise en place de cette coalition.
Selon Les échos, qui donne l’information, les trois hommes veulent une alliance «plus architecturée, plus organisée et mieux pensée».
Ils comptent s’ouvrir à d’autres formations politiques avant d’aller vers une inter-coalition aussi forte que celle des dernières élections.
LA VICTOIRE DU JAARAF N’ETAIT PAS EVIDENTE
La victoire de l’ASC Jaraaf contre le Racing club d’Abidjan n’était pas ”évidente”, face à une équipe ivoirienne ”très technique”, a estimé son entraîneur, Malick Daf.
Thiès, 23 sept (APS) – La victoire de l’ASC Jaraaf contre le Racing club d’Abidjan n’était pas ”évidente”, face à une équipe ivoirienne ”très technique”, a estimé son entraîneur, Malick Daf.
L’équipe de la Médina de Dakar s’est qualifiée pour les phases de poule de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), après sa large victoire (3-0), contre le Racing club d’Abidjan, dimanche, lors du second tour préliminaire retour, au stade Lat Dior de Thiès.
”Ce n’était pas facile, ce n’était pas évident, personne ne pensait qu’on allait gagner par trois but à zéro, on ne décrète jamais une victoire au football, c’est à force de travailler qu’elle vient”, a martelé Malick Daf.
Le coach Daf a reconnu que ”le Racing club de d’Abidjan est une bonne équipe, une équipe joueuse et très technique’’.
”Ce sont des académiciens qui savent bien manier le ballon, qui jouent bien, des joueurs très techniques et vivaces, qui ont une faculté de dribbler, de faire des courtes passes’’, a dit l’entraineur de l’équipe dakaroise.
Malick Daf a expliqué que son équipe s’est libérée en marquant un but matinal dès la septième minute. ”Mais à un moment donné, il y avait un peu de doute’’, a-t-il analysé.
Selon lui, c’était une situation normale, car, ‘’ce sont des joueurs qui pour la plupart jouent pour la première fois à ce niveau’’.
”Nous avons su gérer en marquant un deuxième but sur une action rondement menée sur une transition rapide qui a permis de marquer”, a résumé le coach.
Revenant sur la réorganisation tactique à la mi-temps, ayant abouti au troisième but, M. Daf dit avoir corrigé et apporté des changements pour ”mieux être en place, être costaud, avoir de l’impact au milieu et gagner les duels”.
”Le remplaçant Saliou Gueye a fait un chevauché, un rush, des dribles et a obtenu un pénalty qui a abouti au troisième but”, a ajouté le technicien sénégalais.