KEEMTAAN GI – HYPOCRISIE
Apparemment, de cette belle et grande révolution, personne à Galsen n’en parle. Surtout ces grandes gueules autoproclamées gardiennes de nos mœurs si légères qui feignent de ne rien voir. Il s’agit de cette révolution lubrique que vit depuis quelque temps l’Arabie saoudite qui aura le privilège d’accueillir et de chouchouter en 2034 des homos lors de la coupe du monde que le pays du Golfe aura l’insigne honneur d’organiser. Pourquoi devrions-nous donc continuer à jouer aux faux dévots à Galsen ? Il me semble vous avoir dit que ce beau pays qu’est le Sénégal, je ne l’échangerais contre aucun autre au monde. Je l’aime à cause de ses belles et élégantes dames. Je m’y plais et ne voudrais surtout pas m’éloigner de ces magnifiques créatures qui ont ce pouvoir et la belle réputation de réveiller un comateux avec leurs multiples artifices aguicheurs. Vous voulez une photo ? Mais, voilà ! Depuis quelque temps, je suis tenté par l’Arabie saoudite. Pas bien sûr pour un Oumra ou le grand pèlerinage en vue d’étrenner le titre pompeux de « Aladji », mais pour sa grande révolution libertine qui s’y opère pendant qu’au Sénégal, pays des paradoxes, des censeurs voudraient nous empêcher « l’enjaillement ». C’est-à-dire nous encanailler jusqu'à l’ivresse alors que dans le pays béni de Dieu et où des millions de musulmans s’en vont pour expier leurs péchés, l’alcool commence à y couler. Après soixante douze ans d’interdiction officielle de l’esprit, le royaume saoudien a ouvert récemment sa première enseigne de vente de spiritueux destinée exclusivement aux diplomates étrangers. À eux seulement? Vous y croyez-vous ? Le royaume a également accueilli un défilé du tonnerre. Si à Galsen la simple vue d’un string peut effaroucher nos enturbannés, dans le royaume saoudien, de gracieuses dames aux jambes longues et nues ont défilé en… maillot de bain. Si, si !!!Bras et jambes dénudés, les mannequins ont fait leur procession au bord d’une piscine. Et tenez-vous bien, un vendredi ! Et il ne s’est trouvé personne dans ce pays islamique où l’on applique la charia à se scandaliser. Et dire qu’au Sénégal des gens perdent leur sang-froid et toute respectabilité à la vue de tétons à la télévision ou quand on leur offre un savoureux « lembeul » avec des filles très polissonnes. Cherchez la belle duplicité… KACCOOR BI - LE TEMOIN
THIES, VILLE REBELLE !
Le Président Faye a rappelé que Thiès est aussi la ville des cheminots qui se sont illustrés dans tous les combats pour la liberté et la justice sociale. Ils ont payé au prix fort cet engagement militant. Sembène Ousmane a immortalisé la longue grève des cheminots de 1947 dans une œuvre devenue classique, « Les bouts de bois de Dieu ». Moins connue est la grève de 1938 qui s’est achevée dans un bain de sang le 27 septembre. Un autre massacre colonial que vous avez immortalisé avec l’érection d’un monument au bout de l’avenue Aynina Fall, à l’entrée de la Cité Ibrahima Sarr, du nom des leaders de la grève de 1947. Nous étions au crépuscule du Front populaire. Les prodromes des heures sombres de la Deuxième Guerre mondiale assombrissaient l’horizon ». Aussi de souligner : « Le conflit mondial s’est achevé, pour l’Afrique, avec le massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye, le 1er décembre 1944. Nous venons d’en commémorer le 80e anniversaire afin que jamais ne s’éteigne la contribution des hommes et des femmes d’Afrique à l’édification d’un monde toujours plus humain parce que plus juste ».
THIES BABACAR DIOP, UN MAIRE A CITER EN EXEMPLE
Restons toujours à Thiès pour dire que le maire Babacar Diop qui a mobilisé fortement sa ville a récolté des lauriers venant du chef de l’Etat. « L’État comme les collectivités locales ont pour mission d’enseigner et de faire connaître ce long héritage, dans toute sa complexité, pour inspirer les politiques de transformation de notre société », a souligné le Chef de l’Etat. Selon lui, l’initiative du maire Babacar Diop est à citer en exemple à tous les édiles des collectivités locales qui, en cohérence avec l’État, auront à concevoir et mettre en œuvre une politique novatrice de soutien aux industries culturelles. Il pense qu’« accompagner les artistes et les créateurs culturels participe à bâtir notre patrimoine matériel et immatériel, levain incontournable de notre vivre ensemble ». Aussi qu’« au-delà de la dimension esthétique, l’œuvre que nous inaugurons aujourd’hui, à l’image de tant d’autres produits de l’imagination créatrice de nos artistes, cinéastes et littéraires, est porteuse d’une efficace fonction pédagogique, dans la transmission de nos valeurs et vertus les meilleures ». Avant d’indiquer que « l’’école doit s’emparer de cette mémoire, quel qu’en soit le support, pour former en notre jeunesse les bâtisseurs d’une nation souveraine et ouverte aux idéaux du Panafricanisme. Le parrainage de nos rues, de nos places publiques, de nos infrastructures sportives et culturelles, de nos écoles et édifices publics et privés est appelé à davantage puiser ses noms dans ce patrimoine partagé, ce socle de références collectives sur lesquelles s’édifient notre imaginaire national et nos convictions patriotiques ».
DIOMAYE FAYE SÉDUIT SAMBA DIOULDÉ THIAM
Le discours du président de la République à Thiès fera date. Un homme a été particulièrement séduit par Bassirou Diomaye Faye. C’est le très respecté Samba Diouldé Thiam. L’ancien ministre est sorti de sa réserve avec son khalam pour faire du vrai riti –il n’est pas haal pulaar pour rien- au chef de l’Etat. « J’ai lu le discours de notre Président Bassirou Diomaye Diakhar FAYE à Thiès. Tout dans ce beau et dense texte est à considérer avec attention et approfondissement. Je n’appartiens pas à PASTEF, ce qui n’est pas un mystère. J’ai écouté un Président de la République qui m’apparaît avoir été à la hauteur des attentes de notre peuple sur cette question de l’unité. Je n’ai pas écouté aujourd’hui un charmeur de serpents ou un père Noël tropicalisé. Je suis en symbiose avec tout son texte, que je résume en le citant : « Continuer à faire patrie, c’est renforcer la perspective de l’unité à partir de toutes les sources qui alimentent la mémoire nationale, faite de sa diversité. Il reste à en voir la traduction concrète et cohérente dans votre guidance Monsieur le Président de la République dans et les actes et comportements de votre gouvernement. J’ajouterai que la mémoire nationale doit se lire dans la politique nationale concrète de toutes les étapes du cheminement des vivants, pour arriver enrichie aux héritiers qui viendront. Lourde responsabilité que seul un leadership puissant, empathique, calme et patient peut accoucher. L’étincelle d’espérance, ne doit pas être aussi éphémère qu’une vie de papillon, attirée par une puissante source de lumière après une pluie d’hivernage » écrit Samba Diouldé THIAM. On a envie de danser le Wango.
JUSTICE BARTHÉLÉMY DIAS VERSE 25 MILLIONS A LA FAMILLE DE FEU NDIAGA DIOUF
Alors qu’il vient de perdre son siège de député, Barthélémy Dias fait parler encore de lui dans le dossier Ndiaga Diouf qui est à la base de son évection de l’hémicycle. « Dans le cadre de l’exécution de la décision de justice relative à l’affaire Ndiaga Diouf, les avocats de Barthélémy Dias confirment avoir procédé à l’envoi d’un chèque d’un montant de 25 000 000 FCFA à l’avocat de la famille de Ndiaga Diouf, correspondant aux dommages et intérêts fixés par la justice. Ce montant a été intégralement pris en charge par la sœur de Barthélémy Dias. En effet, en raison de ses contraintes financières actuelles, M. Dias n’était pas en mesure de régler cette somme par lui-même. Ce geste de solidarité familiale démontre une fois de plus la résilience et la dignité face aux épreuves auxquelles il est confronté. Barthélémy Dias réaffirme son engagement à poursuivre son combat pour la justice, la transparence et la vérité, malgré les nombreuses pressions et obstacles qu’il rencontre. Il remercie toutes celles et ceux qui continuent de lui témoigner leur soutien indéfectible dans ces moments difficiles » soulignent les services de communication du maire de Dakar.
ZIGUINCHOR LA RÉOUVERTURE DE L’UNIVERSITÉ PRÉVUE LE LUNDI 06 JANVIER
L’Université Assane Seck de Ziguinchor va rouvrir ses portes le lundi 06 janvier 2025. La décision a été prise par le Conseil académique de l’Université qui s’est réuni le jeudi 12 décembre 2024. Ce même organe de l’institution universitaire avait décidé de fermer le campus du Sud le 27 novembre dernier en raison de violents affrontements entre étudiants et policiers. Ils avaient fait plusieurs blessés. Les étudiants revendiquaient le non achèvement des chantiers du campus. Le Conseil académique qui se réunissait pour évaluer l’évolution de la situation académique a aussi pris la décision de la tenue d’une seule session unique pour l’année universitaire 2023-2024 pour les UFR LASHU, SES et ST. Il a été décidé de l’invalidation du second semestre 2023-2024 si les étudiants ne reprennent pas les cours jusqu’au lundi 13 janvier 2025.
L'ancien porte-parole de Macky Sall critique les dix premiers mois de gouvernance de Diomaye. Entre immobilisme économique et discours souverainiste jugé creux, le journaliste pointe ce qu'il considère comme une dérive préoccupante pour le pays
Dans un entretien accordé mercredi soir à la TFM, l'ancien porte-parole de la présidence sous Macky Sall, Yoro Dia, a livré une analyse critique de la gouvernance des premiers mois du nouveau régime.
Pour cet expert des relations internationales, le parti au pouvoir serait davantage préoccupé par les règlements de compte que par le développement économique du pays. "La seule urgence de Pastef, c'est de satisfaire leur désir profond de vengeance", a-t-il déclaré, pointant l'absence d'inauguration de nouveaux projets depuis dix mois et dénonçant ce qu'il qualifie "d'armes de distraction massive " visant à détourner l'attention des questions essentielles.
L'ancien journaliste s'est particulièrement attardé sur la rhétorique souverainiste du nouveau pouvoir, qu'il considère comme « un refoulement d'un complexe d'infériorité ». Il a notamment évoqué l'approche économique du gouvernement, estimant que l'immobilisme actuel nuit gravement à l'économie nationale. "Le baobab est un symbole lourd et immobile, comme Pastef depuis 10 mois", a-t-il ironisé, faisant référence au nouveau symbole choisi par le régime dans le cadre de son rférentiel économique.
Sur le plan international, Yoro Dia a défendu la position traditionnelle du Sénégal comme pôle de stabilité en Afrique de l'Ouest, rappelant que le pays "rayonne dans le monde à grâce à ses diplomates" depuis l'indépendance. Il a fermement condamné les coups d'État dans la région, considérant que leurs auteurs "cherchent à masquer leur forfaiture par un vernis idéologique".
Concernant la situation économique, Yoro Dia met en garde contre ce qu'il perçoit comme une dégradation du climat des affaires, critiquant notamment l'arrêt "arbitraire" de certains projets et les tensions avec la presse. "L'économie se fonde sur la consommation, la consommation se fonde sur la confiance", a-t-il souligné, exprimant son inquiétude face à l'atmosphère d'incertitude qui règne selon lui dans le pays.
L'entretien s'est conclu sur un appel à la stabilité institutionnelle, Yoro Dia plaidant pour que le Sénégal s'inspire des démocraties établies où les institutions fondamentales ne sont pas remises en cause à chaque changement de régime.
PAR Majib Sène
MAMADOU LAMINE LOUM, UN GRAND COMMIS DE L'ÉTAT
Homme de méthode, de principe et d'engagement patriotique sans tâche, il chemine droit avec un cœur qui bat toujours à gauche, fatalement comme un lit d'espérance
Ceux qui ont l'habitude de fréquenter les arcanes du ministère de l'Économie et des Finances, ont souvent entendu parler de cet homme, un orfèvre des Finances. Né en plein cœur du Sine, précisément à Mboss dans la région de Fatick en 1952, il est un modèle de citoyen qui fait honneur à son pays.
Avec un brillant cursus scolaire et universitaire qui s'acheva à l'école d'administration et de magistrature, il est promu haut cadre des Finances. Il a gravi tous les échelons de ce ministère avant d'être nommé trésorier général, secrétaire d'État au budget, ministre des Finances et cerise sur le gâteau, Premier ministre du Sénégal en remplacement de Habib Thiam en 1998.
D'une grande intelligence, sobre et travailleur forcené, il a accompli ses différentes missions avec un succès digne des bâtisseurs d'empires. J'ai eu le privilège de le croiser dans les conseils interministériels et chaque fois il a fait sensation avec une maîtrise parfaite des grands dossiers économiques et financiers qu'il avait en charge.
Durant son magistère, il a réussi à faire redresser l'économie fortement agressée par l'effroyable ajustement structurel consécutif à la dévaluation du franc CFA. Sa sérénité trouve toute son implication dans les situations difficiles qu'il savait affronter dans des attitudes frontistes à l'image de nos paladins d'autrefois.
Issu d'une famille qui place l'honneur et la dignité au plus haut point, Mamadou lamine Loum se positionne comme un veilleur et un éveilleur de conscience dans une société souvent minée par des excès et des contradictions regrettables.
Homme de méthode, de principe et d'engagement patriotique sans tâche, il chemine droit avec un cœur qui bat toujours à gauche, fatalement comme un lit d'espérance. Irréprochable dans l'accomplissement de ses devoirs, il montre l'exemple d'un grand commis de l'État intègre avec la seule ambition de servir et toujours de bien servir son pays d'appartenance.
Son parcours de grand serviteur de l'État est parsemé de gloire sans aucun nœud de fragilité. Qu'il trouve ici l'expression de ma profonde et affectueuse sympathie.
par Mame Aby Seye
DONNER AUX JEUNES LES MOYENS D’AGIR
À l'heure où le continent compte près de 400 millions de jeunes entre 15 et 35 ans, l'expérience kényane de cartographie d'une bidonville baptisée Map Kibera pourrait bien tracer la voie d'une révolution continentale
L'Afrique, terre de jeunesse et d’opportunités Avec près de "400 millions de jeunes" âgés de 15 à 35 ans, l’Afrique dispose d’un atout stratégique unique. Pourtant, ce potentiel reste sous-exploité. Comment les intégrer pleinement dans les transformations durables ?
Map Kibera : la preuve par l’action
À Kibera, plus grand bidonville d’Afrique (500 000 habitants, Nairobi), l’initiative Map Kibera montre l’impact d’une jeunesse engagée.
En cartographiant, les infrastructures locales (écoles, centres de santé, sécurité), des jeunes ont permis :
- Une meilleure planification locale,
- La création d’activités économiques,
- Une lutte coordonnée contre l’insécurité.
Cette approche participative a réuni jeunes, autorités et populations autour d’une vision commune pour améliorer leur cadre de vie.
Des outils pour un vrai changement
Grâce aux technologies numériques et aux systèmes d’information géographique (SIG), les jeunes de Kibera ont acquis des compétences concrètes, devenant de véritables acteurs du changement et renforçant la cohésion sociale.
Le défi : la pérennité
Un tel modèle doit être "autonome" et s'appuyer sur une implication large dès le départ. Si Map Kibera a débuté avec 13 jeunes représentants des villages, une mobilisation plus large permettrait d’étendre son impact et d’assurer une appropriation durable.
Inspirer pour transformer
Map Kibera Trust prouve que la jeunesse peut être le moteur de solutions innovantes et inspirer d’autres communautés. Mais pour aller plus loin, les jeunes doivent être formés, responsabilisés et encouragés à prendre leur place dans les décisions stratégiques.
...Alors, comment reproduire ce type de réussite ailleurs en Afrique ?
L’AFRIQUE FACE AU DÉFI DE L’ACCÈS AUX MÉDICAMENTS
Le professeur Massamba Diouf a mis en lumière une réalité alarmante : l’Afrique dépend à plus de 70 % des importations pour ses médicaments. Face à des coûts prohibitifs et une dépendance accrue, des experts plaident pour une production locale renforcée.
À l’occasion d’une table ronde internationale sur l’accès aux médicaments, le président de la Mutuelle de l’enseignement supérieur (MES), le professeur Massamba Diouf, a souligné que l’Afrique importe plus de 70 % des médicaments qu’elle consomme.
L’accès aux médicaments constitue un problème majeur pour les pays africains. D’après le président de la Mutuelle de l’enseignement supérieur (MES), le professeur Massamba Diouf, l’Afrique importe plus de 70 % des médicaments qu’elle consomme.
En effet, pour trouver des solutions à ce fléau gangrenant, une table ronde internationale, réunissant des mutuelles, des spécialistes de laboratoire, des chercheurs et des représentants du monde pharmaceutique, a été organisée hier à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Au cours de cette rencontre portant sur le thème "Solidarité, souveraineté, santé : Les médicaments au cœur des réflexions, des collaborations et des innovations. Regards et chemins croisés entre l’Afrique et l’Europe", le président de la Mutuelle de santé des agents de l’État (MSAE), Babacar Ngom, a souligné que l’Afrique est confrontée à des médicaments très coûteux et qu'il va falloir discuter pour voir comment amoindrir les coûts. C'est-à-dire, explique-t-il, "voir si c’est à partir du processus de fabrication que les coûts sont énormes ou bien prévoir des mécanismes d’accompagnement des populations pour l’accès à ces médicaments".
Lui emboîtant le pas, le professeur Massamba Diouf soutient que le défi majeur de nos pays demeure l’accès aux médicaments. Ce problème, dira-t-il, "est accentué par plusieurs facteurs, dont le coût élevé des médicaments, la dépendance aux importations et le manque de réglementation et de transparence qui favorisent la prolifération de médicaments contrefaits ou de qualité inférieure".
Selon le Pr. Diouf, la réponse à ces défis consiste inéluctablement à produire 100 % des besoins nationaux en médicaments, notamment en accompagnant les acteurs locaux pour la fabrication de molécules prioritairement identifiées. De même, poursuit-il, "il faut renforcer la régulation pharmaceutique, mettre en place un cadre réglementaire attractif, promouvoir la création de laboratoires de recherche dans le domaine médical et pharmaceutique, établir un cadre juridique pour la phytothérapie et, enfin, intégrer l’approche 'One Health' dans les politiques sanitaires".
En outre, M. Diouf pense qu'il faudrait aussi valoriser les partenariats public-privé, car ces collaborations peuvent mobiliser des ressources supplémentaires et innover dans la distribution avec une bonne régulation du marché pour une équité territoriale. Dans un contexte où de nombreuses populations n’ont pas les moyens de faire face aux coûts prohibitifs des soins de santé, Massamba Diouf estime que les organismes de financement solidaires devraient jouer un rôle prépondérant en permettant à leurs membres de mutualiser les risques et de partager les coûts, rendant ainsi les services de santé plus accessibles et équitables.
Selon lui, dans les pays africains, à l’image du Sénégal, "les mutuelles peuvent et doivent constituer un levier essentiel dans la mise en œuvre de la couverture sanitaire universelle et permettre aux populations les plus vulnérables d’accéder à des soins de qualité". D'ailleurs, fait-il valoir, ces défis ne sont pas seulement sanitaires, mais aussi socioéconomiques, puisqu’il existe un impact direct sur le bien-être des familles, la productivité et le développement durable.
L’ETAT SE PROJETTE VERS UNE AUTRE FAÇON DE GÉRER LES INONDATIONS
‘’On ne doit plus évacuer les eaux pluviales des quartiers à la mer, mais aller plutôt vers une approche plus circulaire qui consiste à réutiliser ces eaux dans l’agriculture ou l’alimentation des lacs et des bassins artificiels’’, a dit Cheikh T. Dièye.i
Dakar, 12 déc (APS) – L’Etat du Sénégal se projette, pour les cinq prochaines années, vers une nouvelle façon de gérer les inondations en tenant compte du changement climatique, a indiqué, jeudi, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye.
‘’On se projette, dans les cinq prochaines années, sur la nouvelle façon de gérer les inondations et la transformation systémique prônée dans la Vision Sénégal 2050, en prenant en compte les phénomènes météorologiques’’, a-t-il dit.
M. Dièye s’exprimait en marge d’une réunion du Comité national de gestion des inondations axée sur le bilan de l’hivernage 2024, les bonnes pratiques qui en ont été tirées et les perspectives pour l’année prochaine.
‘’Nous nous projetons sur les cinq ans à venir et même au-delà dans la gestion des inondations en mutualisant et en mobilisant davantage toutes les structures de l’Etat, mais aussi en faisant appel, à la suite du chef de l’Etat, à la mobilisation et à l’engagement des citoyens, comme lors des journées +Setal sunu réew+’’, a-t-il ajouté.
Concernant cette initiative présidentielle d’investissement civique et humain, le ministre a indiqué que ‘’les statistiques et les observations ont montré que les journées +Sétal sunu rééw+ ont grandement aidé dans la gestion des inondations’’.
‘’Cela veut dire que s’il n’y avait pas ces journées, on aurait, sans doute, beaucoup plus d’inondations et de problèmes durant l’hivernage’’, a-t-il laissé entendre.
Il a ainsi estimé qu’il s’agit ‘’d’un acquis important » à »consolider’’, en appelant à la base »nos communautés à venir en aide à nos concitoyens ».
Cheikh Tidiane Dièye a en outre annoncé des changements majeurs à apporter dans la gestion des activités d’évacuation des eaux pluviales, qui ‘’ne doit plus se faire sur le même paradigme’’.
‘’On ne doit plus évacuer les eaux pluviales des quartiers à la mer, mais aller plutôt vers une approche plus circulaire qui consiste à réutiliser ces eaux dans l’agriculture ou l’alimentation des lacs et des bassins artificiels’’, a-t-il suggéré.
Il a toutefois indiqué que tout cela est à l’étude jusque dans la vallée du fleuve, où l’Etat va réhabiliter des bassins de rétention et les lacs pouvant stocker des eaux du fleuve Sénégal en cas de débordement.
Se prononçant sur le bilan de l’hivernage 2024, le ministre a signalé que la plupart des grandes villes ont reçu des pluies extrêmes dépassant les prévisions météorologiques et ayant causé des inondations.
‘’Mais notre approche de gestion a permis de soulager les populations’’, a affirmé Cheikh Tidiane Dièye.
AFFAIRE NDIAGA DIOUF, UN CHÈQUE DE 25 MILLIONS ENVOYÉ À LA FAMILLE
Ce montant, entièrement financé par la sœur du maire de Dakar, illustre la solidarité familiale face aux défis financiers actuels de Barthélémy Dias, selon un communiqué.
Pour respecter la décision de la justice concernant l’affaire Ndiaga Diouf, les avocats de Barthélémy Dias ont annoncé avoir envoyé un chèque à la famille.
Celui-ci est de 25 millions de Francs CFA, li-t-on dans un communiqué du chargé de la communication du maire de Dakar, qui apporte d’ailleurs quelques précisions. Ce montant a été intégralement pris en charge par la sœur de Barthélémy Dias.
"En effet, en raison de ses contraintes financières actuelles, M. Dias n’était pas en mesure de régler cette somme par lui-même. Ce geste de solidarité familiale démontre une fois de plus la résilience et la dignité face aux épreuves auxquelles il est confronté", selon le document.
Le communiqué poursuit, affirmant que Barthélémy Dias réitérait son engagement dans la quête de justice, de transparence et de vérité, ce « malgré les nombreuses pressions et obstacles qu’il rencontre. Il remercie toutes celles et ceux qui continuent de lui témoigner leur soutien indéfectible dans ces moments difficiles ».
L’ALERTE DE MOUHAMMED NIANG SUR LES RISQUES DU BLANCHIMENT DE CAPITAUX EN AFRIQUE
Malgré les efforts du Sénégal, ce fléau continue de fragiliser les secteurs essentiels et nécessitent une vigilance accrue.
Lors de son passage dans l’émission Valeur Ajoutée sur Radio Sénégal, Mouhammed Niang, directeur conformité Afrique et spécialiste du contrôle des risques et du management de conformité, a mis en lumière les défis liés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme en Afrique, ainsi que leurs impacts sur les économies locales.
Selon Mouhammed Niang, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme restent des phénomènes peu compris en Afrique, mais leurs manifestations sont bien réelles, notamment dans des zones en proie à l’insécurité comme le Sahel. Il souligne que des attaques terroristes dans des pays proches du Sénégal, tels que le Mali, le Burkina Faso et le Niger, illustrent la matérialité de ces fléaux.
Au Sénégal, bien que le pays bénéficie d’une relative stabilité, la libre circulation des personnes au sein de la CEDEAO expose potentiellement le territoire à des risques. « Nos forces de défense et de sécurité veillent à la protection du pays, mais les risques demeurent », a-t-il averti.
Mouhammed Niang a expliqué que l’injection de fonds blanchis dans l’économie a des répercussions graves notamment la corruption et le détournement de fonds publics ces pratiques privent des secteurs essentiels comme l’éducation et la santé de ressources cruciales. La déstabilisation économique, le recyclage de fonds illégaux dans le circuit financier classique déforme les dynamiques économiques et favorise des activités non productives.
Certains secteurs économiques sont particulièrement vulnérables au blanchiment d’argent : Le secteur financier : Les banques et autres organismes financiers constituent le principal point d’entrée pour l’argent blanchi. L’immobilier : Avec ses besoins élevés en capitaux, ce secteur est prisé par les blanchisseurs d’argent pour recycler leurs fonds, d’où l’urgence de renforcer les contrôles sur l’origine des financements. Les professions réglementées : Notaires et avocats, qui manipulent souvent d’importants flux financiers, nécessitent une surveillance accrue.
Pour lutter contre ce phénomène le Sénégal a mis en place plusieurs dispositifs pour contrer ces pratiques. Une loi récente vise à renforcer les mesures contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. La Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières joue un rôle clé dans la traque des transactions suspectes. Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), elle contrôle les établissements financiers pour s’assurer du respect des normes de conformité. Grâce à ces efforts, le Sénégal a été retiré de la liste grise du GAFI, marquant une avancée notable dans la lutte contre ces fléaux.
Mouhammed Niang conclut sur une note encourageante, tout en appelant à la vigilance : « Le Sénégal continue de travailler graduellement pour améliorer son système financier et lutter efficacement contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. » Ces efforts concertés témoignent de l’engagement des autorités et des acteurs du secteur pour garantir une économie saine et sécurisée.