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2 juin 2025
LA COMMISSION DE RECEPTION DES DOSSIERS DE CANDIDATURES ENTRE EN JEU
Le compte à rebours du processus des dépôts des dossiers de déclaration de candidatures en vue des élections législatives anticipées du dimanche 17 novembre prochain est lancé.
La Commission de réception des dossiers de déclaration de candidatures instituée par arrêté n° 023757 du 19 septembre dernier publié par le ministre de l’Intérieur va officiellement démarrer ses activités ce mardi 25 septembre. Composée d’une dizaine de membres dont des représentants de la Direction de l’automatisation du fichier (Daf) et de la Commission électorale nationale autonome (Cena), cette commission est chargée de conduire tout le processus de candidature jusqu’à la préparation de l'arrêté portant publication des listes de candidats déclarées recevables.
Le compte à rebours du processus des dépôts des dossiers de déclaration de candidatures en vue des élections législatives anticipées du dimanche 17 novembre prochain est lancé. Institué par arrêté n° 023757publié le19septembre dernier par le ministre de l’Intérieur en application des dispositions de l'article 7 du décret n° 2024-1981 du 13 septembre 2024 portant convocation du corps électoral en vue des élections législatives anticipées du dimanche17novembre prochain, la Commission de réception des dossiers de déclaration de candidatures va officiellement démarrer ses activités aujourd’hui. Basée à la Direction générale des élections (DGE) sise à l’annexe de la Cité Police à la Médina, cette commission est présidée par, Abdoul Aziz Sarr, Directeur des Opérations électorales qui sera assisté par 14 autres membres en plus d’un représentant de la Direction de l’automatisation du fichier (Daf) et de la Commission électorale nationale autonome (Cena).
Outre la réception des dossiers de déclaration de candidatures, cette commission est également chargée entre autres, de définir les modalités d'organisation du tirage au sort ; de l'enregistrement de la notification de nom de coalition de partis politiques légalement constitués ou d'entité regroupant des personnes indépendantes ; de la réception matérielle des dossiers de déclaration de candidatures; de la recevabilité juridique des dossiers de déclaration de candidatures; des corrections à apporter sur les dossiers de candidatures, en relation avec le mandataire; de la préparation de l'arrêté portant publication des listes de candidats déclarées recevables.
Selon les dispositions de l’article 4 de cet arrêté signé par le Général à la retraite Jean Baptiste Tine le 19 septembre dernier, elle fonctionne « tous les jours à partir de ce mardi 24 septembre de 08 heures à 18 heures, avec une pause de 13h 30mn à 14h 30mn mais peut aussi fonctionner en dehors de ces heures en fonction des nécessités du moment. Mieux, aux dates limites de notification de nom de coalition ou d'entité indépendante et/ou de dépôt de dossiers de déclaration de candidatures, une permanence est assurée jusqu'à minuit pour permettre les éventuels retardataires de pouvoir déposer leur dossier. A rappeler que le dépôt matériel des dossiers de candidatures est prévu pour le samedi 28 au dimanche 29 septembre prochain suivant l'ordre indiqué après un tirage au sort qui sera fait d’ici là entre les différentes listes de candidats.
DÉCÈS D’AMADOU MAHTAR MBOW
Ancien Directeur général de l'UNESCO, ministre et intellectuel respecté, il laisse derrière lui un héritage inestimable. Son parcours exceptionnel, du Sénégal à la scène internationale, témoigne d'une vie entièrement dédiée au progrès et à l'humanité
L’ancien Directeur général de l’Unesco de 1974 à 1987, Amadou Mahtar Mbow, est décédé mardi, à l’âge de 103 ans, a-t-on appris du journaliste Mademba Ndiaye.
”Amadou Mahtar Mbow vient de quitter ce monde dont il été le serviteur toute sa vie. Il fait partie de ceux et celles qui ont mené une vie utile pour le genre humain. A 103 ans, il peut reposer en paix. Que le Firdaws (paradis) soit sa demeure (….)”, écrit Mademba Ndiaye dans un hommage sur X.
Universitaire et homme politique, Amadou Mahtar Mbow a fait ses études supérieures en France. Il a enseigné l’histoire et la géographie et a été ministre de l’Education, puis de la Culture, entre 1966 et 1970. Il a été directeur général de l’Unesco pendant treize ans.
Amadou Mahtar Mbow a présidé en juin 2008 les Assises nationales du Sénégal ainsi que la Commission nationale de réformes des institutions (CNRI).
Le Sénégal a célébré en mars 2021 le Centenaire de Amadou Mahtar Mbow, sous le parrainage de l’ancien chef de l’Etat Macky Sall.
L’évènement a été marqué par la tenue d’un colloque international et d’une exposition sur la vie et à l’œuvre du professeur Amadou Mahtar Mbow.
Les thèmes ‘’Amadou Mahtar Mbow, l’éducateur émérite’’, ‘’Amadou Mahtar Mbow, le visionnaire : actualité du Nouvel Ordre Mondial de l’information et de la Communication (NOMIC) et du consensus’’ seront débattus ainsi que ‘’Amadou Mahtar Mbow, permanence d’un engagement politique et citoyen’’ étaient au menu des débats.
La deuxième université publique de Dakar construite à Diamniadio porte son nom.
L’ÉCOLE FACE À SES DÉFIS
A quelques jours de l’ouverture des classes pour l’année académique 2024-2025, c’est l’occasion de revisiter ces grands défis que sont déficit d’enseignants, de classes et de tables-bancs, floraison d’abris provisoires, forte déperdition scolaire, grèves
Malgré tous les efforts consentis par les divers régimes qui se sont succédé à la tête du pays, l’école sénégalaise peine encore à atteindre le niveau de performance requis pour conforter son ambition de d’excellence. En témoigne la relative baisse du taux d’admission au Bac et du Bfem notée pour cette année. A quelques jours de l’ouverture des classes pour l’année académique 2024-2025, l’occasion semble propice pour revisiter les grands défis qui attendent l’école. Des défis qui ont pour noms déficit d’enseignants, de classes et de tables-bancs, floraison d’abris provisoires, forte déperdition scolaire, grèves cycliques…
La rentrée scolaire approche à grand pas et les défis à relever restent encore énormes en ce qui concerne l’école sénégalaise : recrutement d’enseignants, construction de salles de classes, résorption des abris provisoires…Lors de la réunion interministérielle sur la préparation de la rentrée scolaire 2024-2025 tenue jeudi dernier, il a été relevé un « besoin de 4 527 enseignants pour l’année 2024-2025 », « 7 145 abris provisoires recensés à travers le territoire national », un « déficit de 48 696 salles de classes », un « déficit de 207 000 tables-bancs ». Au sujet des abris provisoires, l’on se rappelle en 2023 les propos du ministre de l’Education nationale de l’époque, Cheikh Oumar Anne qui dénonçait les défaillances des entreprises sénégalaises sélectionnées dans le cadre du Programme de remplacement des abris provisoires et d’ouvrages annexes (PROPAP). A l’en croire, l’Etat du Sénégal avait mis 50 milliards de FCFA, depuis 2016, alors que le nombre de salles réceptionnés ne faisait même pas 800.
En outre, presque chaque année, il est noté des perturbations dans le secteur de l’enseignement en raison des grèves des syndicats d’enseignants. Ce qui n’est pas sans conséquences sur la performance du système éducatif. Pour combler le gap et permettre une année 2024-2025 dénuée de perturbations dans le front social, le ministère de l’Education nationale s’est résolument inscrit dans une dynamique d’apaisement. La signature d’une déclaration d’intention avec le ministre de la Fonction publique dans le cadre du dossier lié à l’apurement des instances administratives des enseignants, et celle liée aux arrêtés d’admission aux examens professionnels et décisions de nomination aux postes de responsabilité en sont pour preuve. Reste maintenant à savoir si les divers engagements des nouvelles autorités permettront de réussir le coup du « zéro grève ».
Il faut relever également que pour l'année scolaire 2023- 2024, le taux de réussite au baccalauréat est de 50,50%. Celui-ci connait ainsi une légère baisse par rapport à celui de 2023 qui était de 51,61% alors qu'en 2022, le taux de réussite au bac était de 51,99%. Cette baisse continue du taux de réussite au bac s’incruste comme un véritable défi pour l’école en quête des performances consolidantes.
Quant au Brevet de fins d'études moyennes (Bfem) 2024, le taux de réussite est de 73,94% au niveau national alors qu'en 2023, il était de 76,3%, soit une baisse de 2,36%. Mardi dernier, le ministre de l’Education nationale, Moustapha Guirassy a reçu les syndicats d’enseignants du G7 qui ont profité de l’occasion pour tirer la sonnette. Ils ont, en effet, rappelé au ministre que « le seul gage de stabilité de l’année scolaire 2024-2025 demeure la prise en charge de la révision de la situation des décisionnaires, le relèvement considérable de leur pension de retraite ainsi que le parachèvement de la formation diplômante de tous les enseignants ». Selon le communiqué, « il s'agit notamment des chargés de cours, des PC ayant capitalisé plusieurs années d'expérience, des demandeurs de mise en position de stage, du résiduel des 5000 enseignants recrutés en 2021, des titulaires de diplômes spéciaux (professeurs d'économie, de philosophie, d'économie familiale ...), des MEPS, des chargés de cours en EPS ». Il y a deux ans, des syndicats d’enseignants ont paralysé les enseignements pour diverses revendications qui égratignent la marche du système éducatif. Après plusieurs semaines d’âpres négociations, les syndicats d’enseignants et l’Etat du Sénégal ont signé le protocole d’accord de février 2022 sur l’augmentation des salaires.
Dans certaines localités du pays, le taux d’abandon scolaire reste encore élevé au niveau du moyen et de l’élémentaire et ce, malgré les nombreuses activités de sensibilisation qui sont menées. Ce qui pourrait être lié à « l’environnement scolaire mais aussi à l’insuffisance des résultats avec des élèves qui rechignent à reprendre la même classe ». Lors de la réunion interministérielle sur la préparation de la rentrée scolaire 2024-2025, 30 mesures ont été prises dont « la restructuration d’un programme innovant pour accélérer le remplacement intégral des abris provisoires », tout autant aussi « un plan d’actions pour la mise en œuvre d’un programme d’urgence de mise à niveau des infrastructures scolaires ». Reste à savoir, compte tenu de tous ces énormes défis qui guettent le système, si le package d’intrants mis en place parles nouvelles autorités pourra permettre à l’école sénégalaise d’avoir de bons résultats en cette année scolaire qui se profile
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE MARDI 24 SEPTEMBRE 2024
Yoor-Yoor Bi, Sud Quotidien, Le Soleil, Le Témoin Quotidien, Walf Quotidien, Libération, L'As, EnQuête, Le Quotidien, L'Observateur, Révélation Quotidien, Bes Bi le jour
Yoor-Yoor Bi, Sud Quotidien, Le Soleil, Le Témoin Quotidien, Walf Quotidien, Libération, L'As, EnQuête, Le Quotidien, L'Observateur, Révélation Quotidien, Bes Bi le jour
CONFIDENTIEL DE 'BES BI LE JOUR' DE CE MARDI 24 SEPTEMBRE 2024
Baadoolo - Seyou Apr-Pds, bou si kenn dougou...
Les amours sont éternelles ! Le couple Apr-Pds peut s’entretuer mais la flamme demeure. Il y a eu des incompatibilités d’humeur, des divorces, de la séparation de corps... Mayma sama baat sakh plus de 3 fois. Mais comme politique dou diiné... Donc, Karim retrouve Idy dans une coalition. Seyou diambour daal bou si kenn dougou. C’est la famille et les fils Putatifs et biologique. Mais attention dé, Assemblée c’est un autre foyer.
Rewmi-Apr Ça recolle pour les Législatives
Idrissa Seck aussi était très attendu. Et il a fini par choisir l’Alliance pour la République (Apr) de Macky Sall. Un communiqué conjoint des deux formations, un temps alliés au sein de Benno bokk yaakaar jusqu’en mai 2023, indique que ce dimanche 22 septembre 2024, «deux délégations de haut niveau» de Rewmi et de l’Apr se sont rencontrées chez Idrissa Seck, au Point E, pour échanger sur les enjeux des élections législatives du 17 novembre 2024. «Après de larges discussions, les deux formations politiques ont décidé de participer ensemble aux élections législatives dans une grande coalition», lit-on.
Elections législatives Le Grand parti soutient le Président Bassirou Diomaye Faye
Le Grand parti a choisi son camp pour les élections législatives du 17 novembre prochain. Dans un communiqué, le Bureau politique du parti de Malick Gakou a officiellement exprimé son soutien «sans faille» au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, ainsi qu’au Premier ministre Ousmane Sonko. Il dit mettre en avant «l’urgence de réaliser un changement significatif au Sénégal», soulignant que «cette transformation passe par l’obtention d’une majorité absolue au sein des forces de rupture et de progrès». Selon le Grand parti, cette majorité doit œuvrer «exclusivement au service du peuple sénégalais». Cette déclaration, marque ainsi une nouvelle étape dans la dynamique politique en vue de la préparation de ce scrutin crucial.
Parrain des journées culturelles et sportives du Buludji - Le message fort du Dr Sékouna Diatta à la jeunesse
Les rideaux sont tombés, hier, sur les journées culturelles et sportives du Buludji, organisées du 17 au 23 septembre 2024 à Boutegol. Ainsi, pendant une semaine, la jeunesse du Bluff (arrondissement de Tendouck) constitué de 21 villages s’était mobilisée à Boutegol. Pour l’édition de 2024, le parrain était le maire de la commune de Mangangoulack, Dr Sékouna Diatta, par ailleurs Directeur général de l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande muraille verte qui a donné 4 jeux de maillots, 6 ballons de football, des médailles en or comme en argent pour les équipes finalistes cadettes comme seniors, des trophées pour les meilleurs joueurs, meilleur butteur, meilleur entraîneur, la meilleure troupe théâtrale, Miss Buludji, les arbitres, en plus d’une enveloppe. La finale a opposé l’Asc Santos de Thionck Essyl à l’Asc Balinghor. Et c’est l’Asc Santos qui a pris le meilleur par le score de 2 buts à 0. Le parrain Dr Sékouna Diatta, dans son message adressé à la jeunesse, par la voix de son 2ème adjoint, Bassirou Sambou, a appelé à «l’unité et à la cohésion». Il a demandé à la jeunesse du Bluff de mettre l’accent dans la mise en place de projets de développement socioéconomique et a promis de les accompagner dans ce sens. A noter que la finale s’est jouée en présence du sous-préfet de Tendouck, Sadéné Sène et de Seydou Sané, président du club fanion du Casa sport.
Démissionnaires de Taxawu Sénégal Made Codé Ndiaye et Cie lancent le parti Pacte
Les 26 cadres qui avaient démissionné de Taxawu Sénégal le 26 août dernier ont créé leur propre formation : Le Parti pour l’action, la convergence, le travail, et l’équité (Pacte)/Siggil Sa Rew. «D’aucuns se diront, ‘’encore un parti politique de plus’’ ! Certes ! Mais l’idéal qui nous anime est différent», lit-on dans leur Manifeste. «Le Pacte est un regroupement transgénérationnel composé de femmes et d’hommes convaincus que la qualité d’un résultat réside dans la vertu de l’‘’Action’’, conscients de la force du collectif et donc de la nécessité d’agréger, de faire, ‘’Converger’’ toutes les compétences nationales et de les orienter, avec leadership, sur une dynamique de solidarité, de progrès, de production, et de développement», entre autres. Made Codé Ndiaye assure la présidence du Bureau exécutif provisoire.
Mise en place 2AP Siggi Jotna Abdoulaye Dièye et Cie pour une large coalition
Abdoulaye Dièye a lancé 2AP/Siggi Jotna en direction des Législatives. Dans une déclaration, l’ancien Dg de l’Aibd entend «s’ouvrir pour une large coalition en vue de la concrétisation d’une assemblée forte». Ancien allié de l’Apr à Thiès, il invite tous ses militants et sympathisants à une «mobilisation active pour la massification du parti». Avant d’ajouter : «La situation politique nationale rend plus que favorable le renforcement de notre génie et l’affinement de notre projet pour Thiès en particulier, et le Sénégal dans sa globalité.»
Elections législatives Le Rnd se dit ouvert à toutes les forces politiques
Le Rassemblement national démocratique (Rnd), après avoir «analysé la situation politique nationale et observé le panorama des forces politiques», a décidé d’aller aux élections législatives dans le cadre d’une liste inclusive dénommée «Deggay Muji». Dans un communiqué, son secrétariat exécutif souligne que le parti est « ouvert à toutes les forces politiques et sociales (mouvements politiques, associations citoyennes et personnalités indépendantes...). A cet égard, le Rnd lance «un vibrant appel à tous les Panafricains, patriotes, démocrates, progressistes et républicains du Sénégal qui ne se reconnaissent pas dans ce théâtre politique à grandeur nature, à se joindre à la liste des vrais héritiers de Cheikh Anta Diop, pour assurer le grand changement de paradigme de développement dont le Sénégal et l’Afrique ont tant besoin».
DE L’ÉVALUATION DE L’ACTION GOUVERNEMENTALE DE DIOMAYE-SONKO
EXCLUSIF SENEPLUS - Le gouvernement n'a pas encore réussi à dissiper le pessimisme ambiant face à la soif d'espoir de la jeunesse. Ils n’ont pas encore réussi à agir sur les imaginaires. Le bilan à l’heure actuelle est « mi-figue, mi-raisin »
Peut-on, doit-on « déjà » évaluer l’action gouvernementale de Diomaye-Sonko ? Cette question fait l’objet de débats aussi bien dans les forums scientifiques, les forums politiques et ceux de la société civile.
L’évaluation d’un travail gouvernemental dépend des indicateurs que nous voulons évaluer. On ne peut pas évaluer sans avoir eu de baseline, c’est-à-dire d’où l’on est parti et où on veut aller, dans combien de temps. Cela aurait nécessité au premier mois d’avoir un projet suffisamment clair, des objectifs suffisamment précis à court, moyen et long terme pour permettre à l’ensemble des observateurs de suivre et d’évaluer en tout temps et en tout lieu l’action gouvernementale. Nous sommes à 6 mois et n’avons toujours pas un tableau de bord, ce « PROJET » qui nous permettrait d’apprécier l’action publique. Cette situation désagréable entraine conflits et controverses chez ceux-là même qui ont voté pour le nouveau régime. Quand faut-il alors les évaluer ? après la mise en place de la Nouvelle Assemblée ? À un an ? à la fin du mandat de cinq ans ? Et s’ils n’ont pas la majorité absolue à l’Assemblée ?
Quels indicateurs pouvons-nous évaluer pour dire que les nouvelles autorités sont sur la bonne, la mauvaise voie, s’ils vont réussir ou échouer. Est-ce que le facteur temps : six mois, est suffisant pour évaluer un travail gouvernemental surtout dans le contexte actuel du Sénégal.
Une analyse diachronique et synchronique dans d’autres contextes démontre que la réussite d’un travail gouvernemental dépend des orientations prises au début, à l’origine. La référence mondiale est « les 100 premiers jours », qui renvoient au New Deal de Roosevelt qui avait réussi en 100 jours à voter une série de lois qui ont fixé le cap et permis aux Etats-Unis de sortir de la crise de 1929. Nous sommes à plus 200 jours ! Effectivement, le contexte n’est pas le même, mais en six mois, il est possible, déjà, de montrer la voie, de donner de l’espoir à la population (en France, on dirait c’est cet espoir qui permet de susciter la consommation des ménages et de faire repartir l’économie). Au Sénégal, la plupart des investisseurs attendent d’être édifiés sur les orientations du gouvernement avant d’investir.
Oui, effectivement, sur certaines questions (la lutte contre la corruption, les politiques agricoles, la réforme de la justice… c’est plus ou moins clair me semble-t-il, il y a déjà des orientations, mais sur beaucoup d’autres et parfois les plus importantes, les orientations ne sont pas claires. Nous attendons le Projet et la déclaration de politique générale.
L’une des attentes majeures et sur lesquelles, les Sénégalais et surtout les jeunes attendent le gouvernement c’est de rétablir l’espoir. Malheureusement, sur cette question fondamentale, le gouvernement n’a pas encore réussi à mettre fin au pessimisme des Sénégalais : 52% des jeunes qui représentent 75% de la population souhaitent quitter le pays dès qu’ils en ont l’occasion. Comment alors construire un pays si plus de la moitié de sa population ne souhaite pas y rester ? Il y a alors un travail fondamental à réaliser pour agir sur les consciences et fixer le cap qui permettrait aux Sénégalais de retrouver de l’espoir. C’est vrai qu’on peut reprocher aux jeunes, aux Sénégalais d’être trop pressés. Mais regardons le nombre de jeunes candidats à l’émigration morts depuis six mois, le nombre de vies perdues dans les hôpitaux depuis six mois, le nombre de personnes ayant perdus leur logement depuis six mois, le nombre de morts sur la route depuis six mois…. Le gouvernement est-il responsable ? Bien sûr, car il est élu pour trouver des solutions aux problèmes des Sénégalais, les nouvelles autorités ont suscité de l’espoir. Combien de temps leur faudra-t-il pour rétablir l’espoir… Pour le moment, ils n’ont pas encore réussi à agir sur les imaginaires et à remettre en cause la perception que la majorité des Sénégalais ont des hommes politiques (« ils sont tous pareils les politiciens », « ils se servent d’abord avant de servir la population », « ils continuent de faire de la politique politicienne », « les promesses des politiciens visent uniquement leur accès au pouvoir » …).
Les acteurs politiques, scientifiques et de la société civile ont le droit et même l’obligation de faire pression au gouvernement et de leur rappeler leurs engagements toujours et sur tout ce qu’ils avaient promis. Quand, de manière rétrospective, nous visionnons leurs vidéos en tant qu’opposants et candidats, tout avait l’air tellement facile, ils semblaient être le messie pour résoudre, sur un coup de baguette magique les problèmes des Sénégalais et surtout des jeunes… Aujourd’hui leur discours sur ces problèmes est plus réaliste. Ils le disent : il n’y a pas de solution magique ! C’est surtout cela que nous leur reprochons, d’avoir eu un discours populiste pour accéder au pouvoir, et de ne pas être assez prompt sur les solutions aux problèmes ou plutôt sur les pistes de solutions car le temps de la résolution des problèmes est un temps long et parfois élastique, mais comme dit un proverbe africain « connaitre le chemin est plus important que de marcher vite ».
L’un des défis majeurs est d’être capable d’agir sur les mentalités, sur les consciences pour lutter contre la corruption, le népotisme, l’émigration irrégulière, les accidents de la route, l’échec scolaire et tous les problèmes auxquels les Sénégalais sont confrontés…. Nous avons besoin d’un réferentiel nouveau en matière de politique publique qui peut agir sur les mentalités des Sénégalais pour impulser une nouvelle dynamique à tous les niveaux et dans tous les secteurs d’action publique. La politisation, l’électoralisation de l’action gouvernementale n’est pas la meilleure solution. Effectivement, il faut une majorité pour gouverner, néanmoins, ne pas être capable de convaincre les députés, certains députés, pour avoir une majorité suffisante pour mettre en place les mesures les plus urgentes, c’est d’abord un aveu d’échec, car me semble-t-il, ils, nous aimons tous ce pays et sommes tous prêts à suivre la voie qui va permettre à la majorité des Sénégalais de vivre dignement… Il faut rassembler les Sénégalais autour d’une vision commune, éviter les divisions et « faire nation » car l’enjeu majeur est là, permettre aux Sénégalais d’être ensemble, aux jeunes de vivre dignement tout en restant dans leur pays.
Ceci ne passe pas seulement par des discours, mais par des pratiques, des actions quotidiennes pour réduire le train de vie de l’État (non pas seulement supprimer la CESE et du HCCT, mais aussi dans celui de ces centaines d’agences, consulats, administrations qui continuent de peser sur le budget de l’État, encourager les Sénégalais à payer leurs impôts à être solidaires les uns les autres, à se respecter, à avoir confiance à notre administration…. On pourrait continuer l’énumération, mais l’heure n’est peut-être pas encore celle de l’évaluation…. Mais le bilan à l’heure actuelle est « mi-figue, mi-raisin ». Pour cela, comme dit plutôt, nous devons continuer à analyser, surveiller, dénoncer, critiquer, rappeler car c’est seulement dans les controverses constructives qu’on peut inscrire notre nation dans la voie du développement.
Elhadji Mamadou Mbaye est enseignant-chercheur en science politique à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis et membre de Sursaut Citoyen et du Collectif des Universitaires pour la défense de la démocratie
DETHIE, KHALIFA, BOUGANE, ANTA BABACAR S'UNISSENT CONTRE LE RÉGIME
Réunis autour de la coalition Samm sa kaddu, ces opposants entendent offrir aux populations des représentants crédibles, capables d’assumer pleinement le rôle de parlementaires au service exclusif du peuple sénégalais.
À la veille des élections législatives, les alliances sont en train de se nouer. En effet, Khalifa Sall, Anta Babacar Ngom, Déthié Fall, Oumar Youm, Thierno Bocoum et Bougane Gueye Dany Viennent de mettre en place une coalition. Ci-dessous leur déclaration conjointe.
«En prélude aux élections législatives du 17 novembre prochain : Considérant que le régime en place a failli à ses engagements en ne tenant pas les promesses faites aux Sénégalais ; Considérant les difficultés quotidiennes auxquelles les populations sont confrontées, liées à une situation économique morose, à une flambée du coût de la vie et à la perte massive d’emplois ; Considérant le désespoir croissant de notre jeunesse, qui, faute de perspectives, brave les dangers de l’émigration clandestine au péril de sa vie ; Considérant la nécessité d’encadrer les actions gouvernementales à travers un contrôle parlementaire effectif, l’évaluation des politiques publiques et le vote des lois par de dignes représentants du peuple ; Considérant la nécessité de revaloriser l’initiative parlementaire pour mieux répondre aux préoccupations et aux aspirations du peuple ;
La coalition Samm sa kaddu : Sauver le Sénégal ! a été mise sur les fonts baptismaux pour offrir aux populations sénégalaises des représentants crédibles, capables d’assumer pleinement le rôle de parlementaires au service exclusif du peuple sénégalais. Notre objectif est de constituer une majorité parlementaire forte, qui permettra d’instaurer une cohabitation au sein de l'exécutif, garantissant ainsi un véritable équilibre des pouvoirs et une meilleure gouvernance. Samm Sa Kaddu / Sauver le Sénégal reste ouverte à toutes les forces vives de la nation, désireuses de se joindre à cette dynamique de renouveau pour bâtir ensemble un Sénégal juste, prospère et solidaire."
SOMMET DE L’AVENIR, DIOMAYE APPELLE À UNE RÉFORME DU MULTILATÉRALISME
Le chef de l'Etat a souligné l’urgence de lutter contre la pauvreté, de réformer la gouvernance internationale, d’investir dans l’éducation et de promouvoir l’innovation numérique, afin de bâtir un avenir plus juste et inclusif.
Lors de la clôture du Sommet de l’Avenir, organisé en marge de la 79ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Président de la République du Sénégal, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Faye, a prononcé un discours fort en appelant à des réformes structurelles du système mondial pour assurer un avenir plus juste et inclusif.
Le Chef de l’État a salué l’initiative du Secrétaire général des Nations Unies pour l’organisation de ce sommet et a souligné l’urgence de bâtir un monde où règnent la paix, la stabilité et le développement inclusif, tout en veillant à ce que personne ne soit laissé de côté.
Le Président de la République a articulé son discours autour de quatre observations majeures pour garantir un avenir plus équitable : Lutter contre la pauvreté et les inégalités : Il a pointé du doigt l’extrême pauvreté, qui touche encore 10 % de la population mondiale, et l’impact négatif du réchauffement climatique et des tensions géopolitiques. Selon lui, le cycle de la dette, avec des taux excessifs imposés aux pays en développement, constitue un obstacle majeur à la prospérité mondiale. Il a ainsi plaidé pour une réforme des conditions d’accès au crédit, appelant à un assouplissement des taux d’emprunt et des périodes de remboursement.
Réformer la gouvernance mondiale : Bien que des progrès récents aient été réalisés, comme l’attribution d’un siège permanent à l’Afrique au G20 et l’octroi d’un troisième siège à l’Afrique au FMI, le Président Faye a insisté sur la nécessité d’une inclusion complète des pays en développement dans les instances internationales.
Investir dans l’éducation et la formation : Le Président a également mis l’accent sur l’importance de renforcer l’éducation et la formation professionnelle pour lutter contre l’ignorance et l’endoctrinement. Il a appelé à une accélération du plan de relance des Objectifs de Développement Durable (ODD), mettant en avant l’importance de former les jeunes et de leur offrir des opportunités d’épanouissement.
Promouvoir la digitalisation et l’innovation : M. Faye a souligné la nécessité d’investir dans la connectivité et les infrastructures numériques pour soutenir l’innovation et l’industrie créative, notamment celle des jeunes, qu’il considère comme les véritables vecteurs de paix et de développement pour l’avenir.
Le chef de l’état a conclu en appelant à une action concertée pour transformer ces défis en opportunités, et à mettre les jeunes au cœur des décisions politiques. Il a réaffirmé son engagement à promouvoir un avenir fondé sur la justice, l’équité et la paix durable.
L'ISRA VA INTRODUIRE UNE NOUVELLE VARIÉTÉ DE BANANE DANS LA RÉGION DE TAMBACOUNDA
Ce projet vise à améliorer les rendements des bananeraies locales et à partager des connaissances avec les producteurs pour renforcer la filière.
Tambacounda, 23 sept (APS) – L’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA) va introduire une nouvelle variété de banane ‘’très performante’’ dans la région de Tambacounda (est), a-t-on appris lundi de Dienaba Sall, une spécialiste de la production végétale, employée de cet organisme de recherche scientifique.
‘’La région de Tambacounda étant une zone de production par excellence de banane, nous sommes en train de travailler sur les variétés. Nous avons une variété très performante, que nous venons d’évaluer dans cette zone’’, a-t-elle dit à l’occasion d’un atelier du centre de recherche agricole de Tambacounda.
La nouvelle variété sera cultivée dans les bananeraies de Tambacounda afin d’améliorer leur production, selon Dienaba Sall.
‘’Nous comptons aider les producteurs de bananes à améliorer la filière, par un partage des connaissances’’, a-t-elle assuré.
L’ISRA vient d’élaborer un document destiné à la ‘’revitalisation’’ du système national de recherche et à la vulgarisation de la recherche en matière d’agriculture et d’élevage, selon la spécialiste de la production végétale.
Dienaba Sall a signalé, par ailleurs, une forte utilisation des pesticides dans la culture du coton à Tambacounda. ‘’Nous sommes en train d’étudier les solutions’’ à ce problème, a-t-elle dit, ajoutant : ‘’Nous proposons une alternative à ces pesticides […] Nous avons déjà d’assez bons résultats.’’