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2 juin 2025
FAISEUR DE CONSENSUS
Moussa Bala Fofana, le leader Pastef du centre a réussi une prouesse politique qui fera tache d’huile dans les anales de pastef et risque d’être l’exception lors des investitures au sein de Pastef.
iGFM - (Dakar) Moussa Bala Fofana, le leader Pastef du centre a réussi une prouesse politique qui fera tache d’huile dans les anales de pastef et risque d’être l’exception lors des investitures au sein de Pastef.
En effet le samedi 21, en une journée marathon de rencontre et d’échange, mais surtout après quatre ans d’implication locale, Moussa Bala Fofana a mené les echanges pendant plus de 20 heures d’horloges et 5 rencontres successives. Il a réuni le bureau communal et a fait taire les frustrations, à regrouper les 12 coordonnateurs ( dont 11 ruraux qui ont accepté de soutenir une seul candidat), il à ensuite fait accepté le consensus par la commune, il a aussi rencontré les responsables de cellules pour les galvaniser, avant de terminer par un consensus des 11 candidates autour d’un consensus sur une seule prétendantes.
Àinsi il est parvenu, bien avant les rencontres souvent redoutable et fatidique avec le point focal du département du dimanche 22, à créer un consensus entre des dizaines de candidats des 12 coordinations rurales et Diourbel qui devaient se partager seulement 2 postes de députés.
À l’issu d’intelligente échange, avec méthode et un système de sélection des paires infallibles, le leader du centre a donc fait émerger des candidats hommes et femmes, du milieu urbain et rural et sans compromettre le droit des uns et des autres à postuler en mode individuel.
Cette prouesse est du pain béni pour le Président Ousmane Sonko quand nous savons la délicatesse des choix souvent fratricides. Par ailleurs ce leadership unificateur de MBF Borom Xamxam du pexe, vient après une longue période de division entre les 12 coordonnateurs de Diourbel et qui a toujours été un handicap pour la localité et entrenu par la famille Sène.
Ce consensus fort sur l’ensemble du département de Diourbel est un présage d’une bonne mobilisation des forces de Pastef à l’échelle du département et surtout prouve sans conteste que Moussa Bala Fofana est le digne fils de son père feu Dramane Fofana, leader local adulé et respecté.
Le Ministre Pastef, Moussa Bala Fofana montre la voie aux leaders nationaux, sur au combien leurs implications à la base peux aider à consolider la base politique de Pastef.
Par Zaynab SANGARÈ
SENEGAL, UN PEUPLE ABANDONNE PAR SES ELITES FACE A LA TRAGEDIE DE L'IMMIGRATION CLANDESTINE
Au Sénégal, une crise silencieuse et dévastatrice se joue au large des côtes atlantiques. Depuis plusieurs mois, l’immigration clandestine, motivée par le désespoir économique et social, prend des proportions dramatiques.
iGFM - (Dakar) Au Sénégal, une crise silencieuse et dévastatrice se joue au large des côtes atlantiques. Depuis plusieurs mois, l’immigration clandestine, motivée par le désespoir économique et social, prend des proportions dramatiques.
Les jeunes, souvent sans emploi, sans perspectives, et confrontés à une précarité croissante, se jettent à corps perdu dans des embarcations de fortune pour tenter de rejoindre l’Europe. Pourtant, dans ce contexte tragique, les réponses des élites politiques, de la société civile, des activistes, et même de la majorité des journalistes, se font attendre. Ce silence coupable les rend complices d’une catastrophe humanitaire qui ébranle les fondements mêmes du pays.
En ce 23 septembre 2024, une énième tragédie a frappé les côtes sénégalaises. Une pirogue surchargée, transportant des dizaines de migrants, a chaviré au large des Mamelles de Dakar. Les premiers secours ont découvert une scène macabre : des corps sans vie, des jeunes et des enfants, arrachés à la vie dans leur quête désespérée pour rejoindre l'Europe. Le bilan est encore incertain, mais déjà, le drame s’inscrit dans une série de naufrages qui ont endeuillé le Sénégal tout au long de l'année.
Pourtant, pendant que les familles pleurent leurs disparus, le gouvernement et la classe politique semblent avoir la tête ailleurs. Alors que les corps des victimes sont encore repêchés, les politiciens, eux, se concentrent sur les manœuvres électorales en vue des élections législatives du 17 novembre prochain. Les débats sont focalisés sur les stratégies de campagne, les alliances politiques et les calculs partisans, tandis que la mer continue d’engloutir ceux qu’ils devraient protéger.
Ce fossé entre les préoccupations de l’élite et les réalités du peuple sénégalais est criant. Le Sénégal, pris dans une crise migratoire qui coûte des vies, semble laissé à lui-même. Les acteurs politiques, pourtant élus pour représenter et défendre les citoyens, semblent avoir tourné le dos à cette tragédie nationale. Ce silence et cette inaction sont autant de preuves de la complicité tacite des élites face à une situation qui continue de se détériorer.
Un désespoir profond : le terreau fertile de l’émigration clandestine
Le Sénégal, pays souvent vanté pour sa stabilité politique en Afrique de l’Ouest, se retrouve aujourd’hui pris dans un engrenage social et économique dévastateur. Les jeunes, qui constituent plus de 60% de la population, sont au cœur de cette crise. Le manque d'opportunités, la dégradation des conditions de vie, et l'échec des politiques publiques en matière d'emploi et d'inclusion sociale nourrissent un sentiment de désespoir généralisé. Entre mars et septembre 2024, plusieurs milliers de Sénégalais ont tenté la traversée périlleuse vers l’Europe, via les côtes marocaines, mauritaniennes, ou directement les îles Canaries.
À Dakar, dans des quartiers populaires comme Parcelles Assainies, Ouakam ou encore Pikine, les récits de jeunes disparus en mer deviennent monnaie courante. Au-delà de la capitale, les localités côtières comme Mbour, Saint-Louis, et Joal sont des points de départ privilégiés pour les pirogues clandestines. « C’est une question de survie », confie un jeune pêcheur de Joal. « Ici, les perspectives sont nulles. Partir est notre seul espoir. »
En avril 2024, un reportage révélait déjà l’ampleur du désespoir des jeunes Sénégalais. La majorité d'entre eux affirmaient que le gouvernement n’avait pas tenu ses promesses, malgré les récentes élections et les espoirs de renouveau qu’elles avaient suscités. « Quatre mois suffisent pour voir la direction que prend le pays », affirmait un groupe de jeunes interrogés. Leurs discours, empreints de déception, montraient clairement une perte de confiance vis-à-vis des autorités.
La montée des drames maritimes : un cycle infernal
Les tragédies s'accumulent. Le 16 août 2024, une pirogue chavire à Keur Marieme Mbengue, transportant à son bord des bébés et des femmes enceintes. Le 20 août, 196 migrants, après six jours en mer, débarquent aux Îles Canaries. Les récits des survivants sont glaçants : des conditions de navigation déplorables, un manque cruel de nourriture et d’eau, et des situations sanitaires effroyables.
Le 11 septembre 2024, une autre catastrophe frappe les côtes sénégalaises. Un bateau transportant plus de 125 personnes fait naufrage au large de Mbour. Les chances de retrouver des survivants sont quasi nulles. Le président Bassirou Diomaye Faye s’est rendu sur place, mais sa réponse se limitait à l’annonce d’une traque des passeurs via un numéro vert. Une initiative largement perçue comme insuffisante par les familles des victimes, qui réclament des actions plus concrètes et des mesures d’accompagnement pour les jeunes tentés par l’émigration.
Cette même semaine, une autre pirogue remplie de corps sans vie a été découverte au large des Mamelles de Dakar. Ce sont des histoires comme celle-ci qui ponctuent l’actualité au Sénégal, alors que les départs se multiplient, au nez et à la barbe des autorités.
La marine nationale : seule au front
Face à cette hémorragie humaine, la marine nationale sénégalaise est en première ligne. Entre mars et septembre 2024, elle a intercepté 4 198 migrants à bord de 29 pirogues. Parmi eux, des mineurs, des femmes enceintes, et des familles entières fuyant le désespoir. L’opération «Jokko Rek», lancée par les autorités, a permis d’interpeller 690 migrants lors de grands événements nationaux comme le Magal de Touba.
Les forces navales sénégalaises multiplient les patrouilles dans les eaux troubles de l’Atlantique, mais malgré ces efforts, elles ne peuvent pas stopper l’afflux incessant de migrants. Chaque pirogue interceptée est immédiatement remplacée par une autre, gonflée par l’espoir d’une vie meilleure en Europe. En septembre 2024, deux embarcations transportant au total 421 personnes, dont 20 enfants, ont été interceptées au large de Mbour. Des opérations de ce genre se répètent à un rythme alarmant, mettant en lumière l’ampleur du phénomène.
Malgré les moyens déployés par la marine nationale, la lutte contre l’immigration clandestine ressemble de plus en plus à une bataille perdue d’avance. Les moyens sont insuffisants, et la réponse des autorités reste trop limitée pour freiner un tel exode. Le soutien à la marine, en termes de matériel et de logistique, devient une priorité urgente. La situation exige une réponse nationale coordonnée, incluant des mesures préventives pour offrir aux jeunes des alternatives crédibles à l'émigration.
Silence assourdissant des élites et médias : une complicité tacite
Dans cette tragédie nationale, le silence des élites politiques, des activistes, de la société civile et des journalistes est profondément troublant. Les politiciens, habituellement bruyants sur des sujets de moindre importance, semblent ignorer la gravité de la situation. À l'Assemblée nationale, les débats se concentrent sur des questions politiciennes, tandis que des familles pleurent leurs enfants disparus dans les vagues.
Les journalistes, eux, semblent davantage préoccupés par l’actualité politique et les rivalités entre factions. Les reportages sur les naufrages de pirogues, bien que réguliers, ne parviennent pas à créer le choc nécessaire pour pousser à une mobilisation nationale. Le rôle des activistes, souvent prompts à s'indigner face à l'injustice, se fait étrangement discret. Le peuple sénégalais, dans ses quartiers populaires, ressent ce silence comme une trahison.
Un appel à l'action : renforcer les moyens et offrir des alternatives
Il est clair que les solutions répressives seules ne suffiront pas. La traque des passeurs est certes nécessaire, mais elle doit s’accompagner de mesures d’ordre économique et social pour empêcher les jeunes de se jeter à l’eau. L'État doit investir massivement dans l'éducation, la formation professionnelle, et la création d'emplois pour les jeunes. L’ouverture de perspectives viables dans les régions les plus touchées par l’immigration est une priorité pour éviter que cette vague de départs ne devienne incontrôlable.
Le renforcement des moyens de la marine nationale est également crucial. Les patrouilles doivent être mieux équipées, et une coopération renforcée avec les pays voisins, comme la Mauritanie et le Maroc, est indispensable pour lutter contre les réseaux de passeurs qui prospèrent sur la misère des populations. Mais surtout, il faut une prise de conscience nationale. Le silence des élites et des médias doit cesser. Il est temps pour les dirigeants, les activistes, les journalistes, et la société civile de prendre leurs responsabilités et de s’unir pour sauver ce qui peut encore l’être.
Une nation à un tournant
Le Sénégal est à un tournant historique. La crise migratoire qui secoue ses côtes est un signal d'alarme qu’il ne peut plus ignorer. Les jeunes, qui devraient être le futur du pays, se noient dans des eaux inhospitalières où ils se retrouvent coincés dans des camps de détention en Europe. Leur sacrifice ne peut plus rester sans réponse. La nation entière doit se lever pour offrir à sa jeunesse une alternative au désespoir, pour que les pirogues ne soient plus synonymes de mort, mais que l’avenir au Sénégal devienne une promesse de vie meilleure.
TOUS CONTRE LE JIHADISME
Pour contrer la menace terroriste qui se rapproche de plus en plus, le Sénégal a décidé de renforcer sa sécurité en intensifiant ses actions le long de la frontière malienne.
Pour contrer la menace terroriste qui se rapproche de plus en plus, le Sénégal a décidé de renforcer sa sécurité en intensifiant ses actions le long de la frontière malienne.
Les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) sénégalaises ont lancé l’opération NAWETAN le 13 septembre 2024 dans la région de la Falémé, à la frontière avec le Mali.
Cette initiative intervient dans un contexte de recrudescence des attaques jihadistes dans l’ouest malien, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) ayant revendiqué trois attaques en août dans la région de Kayes, près des frontières mauritanienne et sénégalaise.
Selon la Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées (DIRPA), l’opération vise à « prévenir d’éventuelles infiltrations de bandes armées sévissant au-delà de nos frontières » et à « soutenir les populations dans les villages les plus isolés ».
Les Armées, la Gendarmerie nationale et les parcs nationaux ont mobilisé des moyens aériens, fluviaux et terrestres pour cette opération conjointe. Selon la Dirpa, elle s’inscrit dans la continuité de l’opération NIOKOLO, menée moins d’un mois auparavant, renforçant « l’interopérabilité des FDS dans cette région sensible ».
La zone d’intervention, la Falémé, est une rivière marquant la frontière entre le Sénégal et le Mali. Riche en ressources minières, notamment en or, elle représente un enjeu stratégique et sécuritaire majeur pour les autorités sénégalaises.
L’opération NAWETAN doit également « veiller à l’application du décret relatif à la protection» de cette zone et « contrôler les activités minières » dans la région. Elle intervient également dans un contexte climatique difficile, avec de fortes pluies et des niveaux record des cours d’eau, rendant certaines zones difficilement accessibles et potentiellement propices au grand banditisme.
LE PRESIDENT SENGHOR REUSSIT SA DECLARATION DE POLITIQUE… SPORTIVE
La Fédération sénégalaise de football a tenu son Assemblée générale ordinaire, samedi au Centre Youssoupha Ndiaye de Guéréo.
La Fédération sénégalaise de football a tenu son Assemblée générale ordinaire, samedi au Centre Youssoupha Ndiaye de Guéréo. Des assises de près de quatre heures d’horloge qui se sont tenues dans une bonne ambiance, marquées par «une déclaration de politique… sportive» réussie du patron du foot sénégalais.Par Woury DIALLO (à Guéréo) –
La Fédération sénégalaise de football a tenu, ce samedi au Centre Youssoupha Ndiaye de Guéréo, son Assemblée générale ordinaire pour la saison 2023. Une occasion pour le président de l’instance fédérale, Me Augustin Senghor, et son équipe de présenter les rapports d’activités et financiers de l’année écoulée.
En présence des délégués venus des 14 régions du pays, le patron du football sénégalais a exposé les faits saillants de l’exercice précédent, revisitant les bons moments de sacre des différentes sélections pendant la saison 2022. Mais aussi les grands moments du championnat local de la Ligue 1, Ligue 2, du football amateur, mais aussi le football féminin, la petite catégorie, sans oublier les nombreux projets d’infrastructures à l’image du Stade Demba Diop qui sera prêt en 2025, les pelouses synthétiques dont beaucoup de ligues ont pu bénéficier ces dernières années, l’organisation de séminaires pour les entraîneurs et arbitres, avec l’aide de l’Etat, mais surtout de la Fifa à travers le programme Forward.
Sur le plan financier, avec un solde de plus de 2 milliards Cfa en décembre 2022, un encaissement de plus de 13 milliards Cfa et un décaissement de plus de 11 milliards Cfa, le rapport indique une trésorerie finale de plus de 4 milliards Cfa. Pour l’année 2024, la Fédé attend un encaissement de plus de 7 milliards Cfa pour un décaissement de plus de 9 milliards Cfa, soit une trésorerie finale de plus de 2 milliards 600 millions Cfa.
«Gérer les ressources financières de manière rationnelle, en bon père de famille»
Seulement, malgré une santé financière bien maîtrisée, enregistrée ces dernières années, le président de la Fsf a exhorté l’assemblée à une meilleure gestion des ressources. «Il nous appartient de gérer les ressources de manière rationnelle, en bon père de famille, pour que ça puisse servir. Les rentrées importantes d’argent dans le football sont des rentrées saisonnières parce qu’elles dépendent globalement des grandes compétitions. Il ne suffit pas seulement d’y participer, mais il faut être performant.»
Sur les relations «agitées» ces derniers temps avec la tutelle, marquées par des échanges de correspondances, Me Senghor joue balle à terre. «Nous devons aussi développer cet esprit de collaboration avec l’autorité. Je pense que les postures de la tutelle sont normales. Vendredi, j’ai longuement échangé avec la ministre des Sports sur le football et cette Assemblée générale ordinaire. Il n’y a donc aucun malentendu entre nous», a-t-il rassuré. Ajoutant que «l’actuel régime du Président Bassirou Diomaye Faye n’a rien changé de ce qui se faisait et qu’il soutient le football et participe activement à son essor».
Et le patron du foot sénégalais de conclure en se félicitant de la bonne tenue de l’Ag : «La dynamique d’une Fédération inclusive, participative et surtout démocratique, c’est ce qu’il y a d’essentiel à préserver. Il y a eu des contradictions qui sont normales. Mais tout s’est bien passé, Dieu merci. Nous avons pu rendre compte au plan des finances, des activités, de ce qui a été fait pour l’exercice 2023. Tous les rapports ont été approuvés par acclamation. C’est important.»
Le satisfécit de la Fifa qui doit valider la révision des textes
Représentant la Fifa, Gelson Fernandes, directeur-adjoint des associations membres, a salué la bonne tenue de l’Ag. «Je salue le professionnalisme de la Fédération sur le déroulement de l’Assemblée générale. Les gens ont de grandes attentes, mais je pense que la transparence de la Fédération était optimale, notamment sur les recettes et les dépenses», a confié l’ancien international suisse.
L’un des points importants de l’Ag aura été le processus de révision des statuts et du Code électoral de la Fédération. Lancé depuis plus de deux ans avec une «implication de tous les acteurs du football», il est en phase de finalisation, a informé le président de la Fédé, précisant attendre le retour de la Fifa.
«Migrer vers une élection par collèges»
Parmi les changements attendus dans le nouveau format, Me Senghor précise : «Dans la nouvelle monture, on a par exemple proposé des changements pour éviter que les Ag électives tirent en longueur, parce qu’on veut migrer vers une élection par collèges. Le temps nous est compté. Si nous voulons faire ces réformes, il faut que dans un même élan, nous acceptions tous de faire le travail, renoncer à des débats stériles pour gagner du temps. L’idée, c’est de faire ces révisions six mois avant les élections, sinon on sera obligés de reporter ces révisions après les élections de 2025.»
En phase avec le président de la Fédé, le représentant de la Fifa s’est félicité de la manière dont le dossier a été géré par l’instance fédérale. «On travaille main dans la main depuis maintenant des années sur ce processus qui n’est pas facile. La Fédération a tenu à faire des consultations avec les membres des différentes régions. Ce que je trouve parfaitement louable parce que les textes leur appartiennent. Maintenant, on va revenir vers la Fédération pour peaufiner certaines choses. On verra si c’est possible de les adopter en février prochain parce qu’il faut être attentif par rapport au timing d’adoption des statuts avant une Assemblée générale élective», a indiqué M. Fernandes. D’ailleurs, la date de la prochaine Assemblée générale ordinaire a été fixée en févier 2025, alors que l’Assemblée générale élective devrait se ternir en août de la même année.
Gilbert Mbengue (Daps) : «Nous avons le devoir d’accompagner la Fédération»
Venu représenter la ministre des Sports, Gilbert Mbengue, le Directeur des activités physiques et sportives (Daps), a d’abord magnifié les nombreux efforts et succès de la Fédé, avant de rappeler «la relation de collaboration qui doit exister entre l’Etat, le ministère des Sports et la Fédération, ainsi que l’ensemble des acteurs. Nous devons collaborer pour le développement du sport, car c’est aussi collaborer pour le développement social, économique du Sénégal». A en croire M. Mbengue, «l’Etat est conscient du rôle que jouent la Fédération et l’ensemble des acteurs du football. Je vous félicite et vous encourage pour cette contribution inestimable, et vous renouvelle le soutien de l’Etat et de Mme la ministre des Sports. Car dans le cadre de la délégation de pouvoirs, nous avons le devoir d’accompagner la Fédération».
UNE PIROGUE-CERCUEIL AUX PORTES DE DAKAR
Un embarcation fantôme, portant les restes de trente âmes perdues, a été interceptée par la Marine nationale, dimanche 22 septembre. Des enquêtes sont en cours pour déterminer le bilan exact et l'origine de cette découverte
(SenePlus) - Le dimanche 22 septembre 2024, une découverte macabre a secoué les autorités. Selon un communiqué de presse officiel émis par la Direction de l'Information et des Relations Publiques des Armées du Sénégal (Dirpa), une pirogue à la dérive transportant de nombreux corps sans vie a été repérée à environ 70 km au large de Dakar.
Alertée en début de soirée, la Marine nationale sénégalaise a promptement dépêché le patrouilleur CAYOR sur les lieux. L'embarcation a été remorquée vers la rade extérieure du port de Dakar, où elle est arrivée vers 06h00 ce lundi matin.
À en croire la Dirpa, les opérations de récupération se révèlent particulièrement délicates en raison de l'état avancé de décomposition des corps. Trois vedettes et un chaland de débarquement ont été mobilisés pour transporter les équipes de médecins, sapeurs-pompiers et du service d'hygiène. Le bilan provisoire fait état de trente corps dénombrés.
Le capitaine de vaisseau Ibrahima Sow, Directeur de l'Information et des Relations Publiques des Armées, a indiqué que des enquêtes sont en cours pour déterminer le bilan exact et l'origine de la pirogue.
Par Abdou Khadre GAYE
REE BA TAS
Une fresque à mourir de rire ou de pleur, l’actualité commentée par les passagers d’un car rapide
Une fresque à mourir de rire ou de pleur, L’actualité commentée par les passagers d’un car rapide
Dans un car de transport en commun, l’autre jour, j’ai surpris une conversation devenue récurrente : les passagers s’entretenaient sur les dérives du nouveau pouvoir. Rien n’a été oublié : ni le bavardage assommant de Sonko, ni la complaisance de Diomaye envers son Pm, ni l’amateurisme, ni la duplicité, ni l’arrogance… Un jeune passager qui réclamait avec force son «ex-patriotisme» s’esclaffa : «Sonko ak porojem, dangay ree ba tas !», c’est-àdire : «Sonko et son projet, c’est à mourir de rire !» Il ajouta, en se mordant les lèvres : «Dafa jaar sunu kaw, wallaay !» (Il nous a roulés dans la farine, hélas !) Les éclats de rire, alors, comme une bouffée d’air pur, déchargeant les poitrines de l’amertume, soulageant les cœurs des déceptions et rancœurs, emplirent le véhicule bringuebalant, en une musique à nulle autre pareille. Je me contentai d’un sourire minuscule, semblable à une grimace : j’étais rempli du mal de mon pays, de la souffrance de mon Peuple. Je pensai aux jeunes fuyant le terroir, comme des rats quittant un navire menacé de naufrage, aux chefs de famille croulant sous le poids de leur impossible charge, aux malades agonisants dans les hôpitaux délaissés, aux étudiants désespérés, aux enfants de la rue pieds nus sur le chaud goudron, aux marchands ambulants indésirables, à l’insécurité ambiante, au laisser-aller, au laisser-faire, au je-m’en-foutisme…
Le car traînaillait sur les routes embouteillées de la capitale. La conversation battait son plein : on rit du «Projet fantôme» partout évoqué, toujours invisible, on rit des postures incroyables du «Pm et son Pr». On rit des invites au civisme, à la citoyenneté et au respect des institutions de ceux-là qui ont appelé à la casse et à la désobéissance civile, non sans faire le tour de chapelet des reniements, au moyen de Var bien croustillants. On rit du népotisme du ministre de la Santé se vantant de ne considérer que les Cv des militants de son parti. On rit des déclarations burlesques et autres trébuchements langagiers, à l’image de la ministre de l’Intégration africaine et des affaires étrangères qui «mange du pain» en montrant «comment l’intégration africaine et les affaires étrangères se marient». On rit de «la chèvre de Rouba» appelant d’un bêlement pathétique le châtiment sur Macky et son bilan dont elle est comptable, à plusieurs titres…
Lorsque le nom de Cheikh Omar Diagne fut évoqué, on arrêta de se marrer : ce fut une explosion de colère contre le traqueur de signes maçonniques, grand fabulateur et insulteur des chefs de confrérie. Et l’on traita de tous les noms d’oiseaux «le promoteur de la mosquée du palais de la République», adepte de la loi du talion, qui appelait les manifestants à «tuer les policiers», «comme ceux-ci les tuent», et qui ne supporte pas de croiser dans la rue «certains citoyens». La colère se dissipa, cédant la place au rire, lorsqu’une dame demanda sur un ton enjoué : «Waaw mane : bii nawet nawetu kan la ?»
(Je demande : à qui donc appartient cet hivernage ?) Une autre, d’une voix encore plus enjouée : «Jël Brt ak Ter, jël salaire, jël caisse noire, naan nawet bi du sunu nawet !» (Tu ne peux pas t’approprier le Brt, le Tet et les budgets, et ne pas être responsable des dégâts causés par l’hivernage !).
Sourd aux rigolades, je pensai à la ruine morale qui règne dans mon pays et qui s’est si tristement manifestée à l’occasion du Gamou 2024, transformant maintes manifestations religieuses en soirée de gala ou en concert de vulgarités, dont les vagues nauséabondes éclaboussent, aujourd’hui encore, notre quotidien, via les réseaux sociaux. Je pensai à la régression culturelle, intellectuelle et spirituelle qui frappe mon Peuple, ainsi qu’à l’image du Sénégal perdant de l’éclat et partout chahutée, surtout par les activistes africains, ex-soutiens du parti Pastef. Je pensai à l’épée de Damoclès sur la presse et les dignitaires de l’ancien régime. Je pensai aux interdictions illégales de sortie du territoire, aux emprisonnements répétitifs pour délits d’opinion, touchant notamment : Bah Diakhaté, imam Ndao, commissaire Keïta...
On évoqua la marche interdite de Massalikoul Djinane à Colobane, la colère de la communauté mouride et les larmes de Akassa Samb qui a tant défendu le Pros. On évoqua l’ire de Serigne Moustapha Sy contre Sonko, non sans rappeler la fameuse lettre ouverte de Abbé André Latyr Ndiaye intitulée : «Conseils à un jeune politicien nouvellement promu à un haut poste de responsabilité», où l’on peut lire à l’adresse du Pm : «Changez votre rhétorique de guerre sinon elle risque de vous perdre !» On évoqua le «protocole du Cap Manuel», épiloguant sur la transaction et le complot sur le dos du Peuple.
On évoqua l’éclipse de Idy, l’effacement de Khalifa, la Nouvelle Responsabilité de Amadou Ba si timide, Decroix et Kama si accommodants… On évoqua la mollesse de Karim qui veut contrôler le Pds depuis Dubaï et gagner sans descendre sur le terrain…
Et la pugnacité de Bougane et Bocoum, l’intelligence politique de Barth’, le courage de Anta Babacar…
«Mimi a raison : qui dit nouvelle responsabilité doit aussi dire ancienne responsabilité !», «Le problème est qu’elle accuse en se dédouanant ! Or elle est comptable des dérives qu’elle dénonce ! Et celui qu’elle pointe du doigt est le chef de l’opposition !», «Le chef de l’opposition est trop timide !», «Il n’est pas timide, il est poli !», «Il n’est pas poli, il est trop poli. Et trop poli = timide !», «Bougane lui est un vrai «gatsagatseur» ! Il est la copie conforme de Sonko ! Il ne laisse rien passer !», «C’est peut-être pourquoi les pastéfiens le craignent tant !», «L’épine dans le pied de Barth’, c’est l’affaire Ndiaga Diouf, hélas !», «Mais il sait se battre, Barth’, contrairement à Karim !», «Karim n’a pas le courage de son père !», «Moi, j’ai la nostalgie de Macky et Marième !», «Dites : où donc se cache El Hadj Diouf ?», «Il est encore sous le choc de la défaite ! Il a le vertige ! Il voit trouble !», «C’est toute l’opposition traditionnelle qui est groggy, d’où sa grande frilosité !», «Sonko est un puncheur !Il estle Cassius Clay du ring politique sénégalais !», «Ce pays a besoin d’un bâtisseur, pas d’un boxeur !», «Ah ! Un sphinx renaît toujours de ses cendres ! Les vieilles marmites cuisinent les meilleurs plats !», «En tout cas, le Pm doit laisser tranquille les voiles des collégiennes, les traques politiciennes et s’occuper de l’huile, du riz et du sucre !», «S’il n’arrête pas de frapper sur tout ce qui bouge, il finira par se mettre KO lui même, tout comme ce lutteur qui s’est assommé avec son propre canari d’eau bénite !», «J’aime Diomaye : il est poli, posé, poupin ! Il s’habille tellement bien ! Ses épouses sont tellement belles ! Il a l’air tellement vulnérable avec un regard innocent, zieutant si adorablement à droite, à gauche, en haut, en bas !», «Et patati !
Et patata ! Et tralala ! Diomaye est un trompeur !Il est plus dangereux que Sonko ! Tout le monde a vu son jeu avec l’Assemblée !»… «Dites : que pensez-vous des élections législatives à venir ?», «Sonko gagnera : le vent du changement balayera tout sur son passage !», «Mais le vent du changement a changé de cap :l’opposition l’emportera largement !», «En attendant, l’Atel a du pain sur la planche !», «Surtout que, surtout que -mais buma kenn yoole nak (que personne ne me dénonce)-, surtout que la chasse aux sorcières a commencé en même temps que les opérations électorales. N’est-ce pas bizarre ?», «Très bizarre !»…
Un jeune dit au revoir au groupe en imitant le salut militaire de Coura Macky et son anglais approximatif, un autre en déclarant : «Sonko ! Sonko ! Bayyi leen doomu jambur, bu leen ko lekk !» (Toujours Sonko ! Laissez-le tranquille, ne le mangez pas !) Réponse : «Dunu ko lekk, danu koy daggat daggatee ! Danu koy firiir !» (On ne le mangera pas, on le tranchera seulement ! On le fera griller à l’huile chaude !) Un troisième s’en alla, en criant : «J’emporte l’urne, il n’y aura pas d’élection !»...
Choc retentissant, sursaut collectif, cris stridents : un jakartaman et sa moto, heurtés par un taxi, se roulaient sur l’asphalte cuisant du soleil de midi…
Le débat changea de cours. On commenta l’accident. On parla de sécurité routière… Lorsque le car de transport en commun se gara sur ma demande, la discussion portait sur le dernier rapport du Fmi et sur les nuages lourds de menaces dans le ciel sénégalais… Je songeais : «Si nos acteurs politiques pouvaient de temps en temps voyager dans les cars rapides…»
Par Madiambal DIAGNE
SONKO-DIOMAYE, LA STRATÉGIE DU CHAOS
Le gouvernement travaille à rendre difficile, voire impossible la participation de l’opposition aux législatives. Il y a de bonnes raisons d’avoir peur pour l’avenir de ce pays et pour son système démocratique
Les élections législatives du 30 juillet 2017 avaient été les plus chaotiques de tous les scrutins de la longue histoire électorale du Sénégal. Les services du ministère de l’Intérieur, dirigé alors par un certain Abdoulaye Daouda Diallo, étaient débordés par l’ampleur de la tâche. En effet, 47 listes avaient été en compétition. On peut cependant dire que les organisateurs du scrutin avaient eu toute la latitude de préparer ces élections législatives de 2017, dans une certaine sérénité, conformément aux conditions régulières prévues par la loi électorale. Mieux, le scrutin, qui avait été fixé dans un premier temps au 2 juillet 2017, a été repoussé au 30 juillet 2017. En effet, suite à une concertation avec la classe politique, le président Macky Sall avait pris un décret, du 18 janvier 2017, pour fixer la nouvelle date, afin d’éviter que la campagne électorale ne se déroulât au courant de la période de Ramadan. C’est dire que le gouvernement avait eu plus de sept mois pour organiser lesdites élections.
La fatale catastrophe du 17 novembre 2024
C’est en tirant les leçons du scrutin de 2017 qu’il avait été décidé de mettre en place le système de parrainage, un filtre devenu désormais nécessaire pour les élections nationales. De ce fait, seules huit listes avaient pu être en compétition pour les élections législatives suivantes, du 31 juillet 2022. Force est de dire que c’est écrit sur le destin des élections législatives anticipées du 17 novembre prochain qu’elles seront catastrophiques, et pour cause !
Le système du parrainage est supprimé et on note déjà la floraison de listes de candidats. Qui ne se rappelle pas qu’à la présidentielle de 2024, le système du parrainage avait empêché plus de 200 candidatures ? Et on voit déjà des centaines de listes de candidatures s’annoncer pour les élections législatives à venir. Dans quelles conditions se déroulera alors le scrutin ? Quelles seront les aptitudes et compétences des nouvelles autorités gouvernementales et administratives pour tirer leur épingle du jeu ? Elles sont, pour la plupart, novices dans l’organisation matérielle d’un scrutin national. Le nouveau ministre de l’Intérieur, le Général Jean-Baptiste Tine, ne pourra pas compter sur des collaborateurs expérimentés ; ils se retrouvent tous à devoir organiser le premier scrutin de leur carrière. Il s’y ajoute qu’ils vont manquer cruellement de temps pour satisfaire aux diligences nécessaires. Pour les préparatifs de ce scrutin, les délais sont comprimés, dans une bien courte période de deux mois.
En outre, le Sénégal ne dispose pas de la logistique nécessaire pour fabriquer par exemple des centaines de millions d’imprimés électoraux nécessaires pour satisfaire des centaines de listes en compétition. Il faudrait tirer au moins sept millions de bulletins pour chaque liste. L’ensemble des imprimeurs de la place, même réquisitionnés par l’Etat, ne sont guère outillés pour réaliser un tel travail, dans un temps impossible, encore que les stocks de papier n’existent pas sur le marché. Faudrait-il passer des commandes, en urgence, de papier d’imprimerie et autres matériels électoraux et, ou faire réaliser certains travaux à l’étranger ? Dans quelles conditions ? Et, le cas échéant, rien ne garantirait des livraisons dans les délais. Encore une fois, en 2017, des imprimés et autres matériels électoraux avaient été livrés de justesse et même pas en quantité suffisante ! Il s’avère alors nécessaire d’engager des concertations avec les acteurs politiques, si tant est que le gouvernement souhaiterait tenir le scrutin dans des conditions acceptables. Peut-être aussi que les délais serrés pour le dépôt des candidatures empêcheront des listes en veux tu en voilà !
Le gouvernement travaille à provoquer le boycott du scrutin par l’opposition
Il faut bien le dire, le gouvernement travaille à rendre difficile, voire impossible la participation de l’opposition au scrutin. Le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko ont dissimulé toutes les informations et tous les actes préparatoires du scrutin, alors qu’il vient de se révéler qu’ils travaillaient sur la tenue du scrutin depuis le 10 juillet 2024, date à laquelle le Conseil constitutionnel, sollicité par le président de la République, leur avait donné un avis relativement à la tenue des élections anticipées. Cet avis se trouve, jusqu’à la semaine dernière, caché au grand public. Cette démarche, qui consacre ce que le journal Walfadjri a appelé, dans son édition de ce samedi 21 septembre 2024, un «délit d’initié», manque de fair-play et dénote d’une absence de scrupule. Le camp politique au pouvoir a pris une bonne avance sur ses concurrents potentiels.
Le président Faye a imposé ainsi aux autres acteurs de confectionner des listes de candidatures dans un délai de dix jours ; alors que tout porte à croire que le parti Pastef au pouvoir avait déjà pris les devants pour faire en catimini ses investitures et préparer les dossiers administratifs de ses éventuels candidats. Un rush des candidats de l’opposition pour chercher des documents administratifs dans les services des greffes et de l’état-civil s’opère dans des conditions inadéquates. Les formations politiques de l’opposition étaient dans l’ignorance totale et ces délais étriqués ne leur laissent pas de temps pour discuter d’alliances électorales. Tout est donc organisé à la défaveur des acteurs de l’opposition ou à leur détriment. Il y a alors une rupture manifeste de l’égalité des candidats et cette situation devrait interpeller le juge électoral, le Conseil constitutionnel.
Plus grave, de nombreux responsables politiques de l’opposition font l’objet de harcèlements, d’ostracisme, d’actes d’intimidation et de menaces publiques, jusqu’à des convocations et des arrestations, dans le but évident de les empêcher de se consacrer à préparer leur participation au scrutin. De toute façon, cette démarche, on ne peut plus déloyale, a été annoncée et assumée publiquement par des responsables du pouvoir, Ousmane Sonko au premier chef. L’opposition, regroupée dans le cadre de l’Alliance pour la transparence des élections législatives (Atel), montée au plus pressé, va-t-elle céder à ces provocations pour se résoudre à refuser de participer au scrutin ? Ce serait une erreur fatale. Ousmane Sonko qui, de plus en plus, appréhende l’issue de ce scrutin, serait fort heureux de voir l’opposition boycotter ces élections législatives. Il n’aura aucun scrupule à les tenir, avec quelques faire-valoir, et remporter une confortable majorité qu’il aura de la peine à obtenir, en cas d’une participation effective de listes de l’opposition qui se seront assez mobilisées.
L’impopularité du président Faye et de son Premier ministre est perceptible. Ils sont rattrapés par leur gestion difficile du pouvoir. L’incompétence du gouvernement et les déclarations polémiques et irresponsables installent un désamour assez prématuré, après seulement six mois de pouvoir du tandem Diomaye-Sonko. Des votes sanctions sont également redoutés dans le camp de Pastef, et la Coalition Diomaye Président a fini de voler en éclats. Le risque est réel pour leur régime d’essuyer une déconvenue électorale et qu’ils se retrouvent obligés de vivre une forme de «cohabitation avec l’opposition». La perspective les inquiète grandement et cela risque de constituer une pesante menace pour les élections législatives du 17 novembre 2024. Vont-ils se résoudre à annuler le scrutin pour s’épargner une défaite ? C’est un truisme que de dire que Ousmane Sonko en est bien capable. La porte sera alors grande ouverte au chaos.
La dictature arrive à grands pas
Il y a de bonnes raisons d’avoir peur pour l’avenir de ce pays, et pour son système démocratique. Ousmane Sonko est un autocrate dans l’âme et ne souffre de contradiction ou d’opposition. Au grand dam de la stabilité du pays, il a ainsi entraîné le président Bassirou Diomaye Faye dans une spirale de la violence politique, par la rhétorique et les actes de manipulation des institutions. Le souci de ménager le confort personnel de Ousmane Sonko, qui a refusé de satisfaire à l’exigence constitutionnelle de procéder à une Déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, a provoqué un chamboulement institutionnel jamais connu. C’est ainsi que les querelles, qu’il a engagées inopportunément avec les députés de l’opposition, ont eu pour conséquences des représailles disloquant les institutions publiques.
Le Premier ministre a poussé le chef de l’Etat à fouler aux pieds sa dignité de président de la République. Bassirou Diomaye Faye a osé avouer, dans un message à la Nation du 12 septembre 2024, visiblement enregistré dans une situation de contrainte psychologique, avoir délibérément floué l’Assemblée nationale. Il a trompé la Représentation nationale en lui faisant croire que le Premier ministre fera sa Déclaration de politique générale le 13 septembre 2024. Puisqu’un crime n’est jamais parfait, Ousseynou Ly, le conseiller en communication du Président Faye, révélera que l’adresse à la Nation avait été enregistrée des jours auparavant. On s’en doutait déjà ! Mon Dieu, le chef de l’Etat a-t-il pris la mesure d’un tel acte pour son image et son honorabilité ? Véritablement, Ousmane Sonko a obtenu ce qu’il voulait, à savoir le scalp de l’Assemblée nationale, celui du Conseil économique, social et environnemental (Cese) et celui du Haut-conseil des collectivités territoriales (Hcct). Pour autant, qu’est-ce que cela a pu coûter à Bassirou Diomaye Faye et à la respectabilité de l’institution présidentielle ? Il faut le dire, l’acte qu’il a osé n’est point de l’audace ou de la ruse politique, c’est de la forfaiture, une désacralisation de la signature du président de la République.
L’ultime foulée de la cavalcade a été donc cette dissolution dolosive de l’Assemblée nationale, dans un contexte crucial pour la mise en œuvre de diligences indispensables à la bonne marche de l’Etat. Le gouvernement n’en a cure de n’avoir pas corrigé le budget 2024 par une Loi de finances rectificative ou encore qu’il prenne avec légèreté le pari d’aller à l’année 2025 sans un budget de l’Etat, adopté dans les formes régulières. Les conséquences seront dramatiques pour les finances publiques et l’économie du pays. (Voir notre chronique du 9 septembre 2024). Il restera que le comble des catastrophes qui guettent le Sénégal sera que, si pour une raison ou pour une autre, les élections législatives n’arrivaient pas à se tenir à la date prévue, le Sénégal vivra alors sans une Assemblée nationale et sans aucune institution, autre que le gouvernement. Aucun contrôle de l’action gouvernementale ne sera assuré et dans ces conditions, le président de la République s’autorisera allègrement à prendre des actes réglementaires pour des questions relevant du domaine de la loi. Il l’a d’ailleurs commencé, depuis la dissolution de l’Assemblée nationale.
Il a fixé, par décret, les délais de dépôt des listes de candidatures, alors qu’une telle formalité relève du domaine législatif. Il a mis de côté le Code électoral. On dira que son prédécesseur Macky Sall s’était aventuré à vouloir fixer par décret des questions d’ordre législatif, mais le Conseil constitutionnel n’avait pas manqué de retoquer sa copie. Assurément, on a de bonnes raisons de croire que le président Faye, qui se ravale à un simple rôle d’homme lige du Premier ministre Sonko, ne se gênera pas pour «légiférer», restreindre par exemple les libertés publiques et prendre des «oukazes», au gré de l’humeur et des caprices de son Premier ministre. Peut-être même qu’il poussera le bouchon jusqu’à prendre un acte pour lui transférer les attributions présidentielles. Prenons garde, ce n’est pas une simple vue de l’esprit ! Désormais, aucune indécence n’est de trop au Sénégal. Voilà que des citoyens, en l’absence de poursuite pénale et de notification en bonne et due forme, se sont vu empêcher de voyager, d’aller et de venir, parce que le Premier ministre l’aura décidé ! On remarquera que même les procédures judiciaires contre d’autres citoyens sont annoncées en primeur par des responsables politiques de Pastef, sans aucun égard pour l’institution judiciaire et les règles et principes d’indépendance des magistrats ! Le pays vit déjà un profond recul démocratique, car jamais il n’est resté sans un Parlement, et les acteurs politiques ont toujours réussi à établir des consensus pour la sauvegarde des institutions et le processus démocratique. Diomaye et Sonko, à l’instar de tous les autocrates d’ailleurs, n’ont aucun respect pour leur opposition.
Par Ismaila NDIAYE
VERS UNE MEILLEURE GESTION DES COMMUNAUTES RELIGIEUSES DANS L’ÉTAT
L’article du Dr. Pierre-Marie Niang lance un débat essentiel sur la gestion des affaires religieuses au Sénégal, pays caractérisé par une riche diversité religieuse où l’islam, le christianisme et les religions traditionnelles coexistent
L’article du Dr. Pierre-Marie Niang lance un débat essentiel sur la gestion des affaires religieuses au Sénégal, pays caractérisé par une riche diversité religieuse où l’islam, le christianisme et les religions traditionnelles coexistent, bien que dans des proportions différentes. En défendant le principe d’«équitabilité», l’auteur met en avant la nécessité d’une stricte égalité entre les confessions dans la représentation étatique. Toutefois, cette réflexion mérite d’être approfondie pour éviter que le concept d’équitabilité ne se transforme en un «égalitarisme» injuste.
Il est reconnu que les communautés religieuses au Sénégal ont historiquement bénéficié d’un traitement différencié de la part de l’État, tant avant qu’après l’indépendance. Certaines, bien organisées, ont su s’intégrer dans le système étatique, profitant de divers soutiens et d’une coopération fructueuse avec l’État. D’autres, en revanche, ont subi des tentatives de marginalisation, des volontés de dislocation, une surveillance accrue et même des sabotages pendant la période coloniale et d’une moindre mesure dans celle post-coloniale, freinant leurs efforts pour mieux s’organiser et accroître leur influence. Enfin, une petite minorité de cultes, souvent ésotériques ou classés comme religions traditionnelles africaines, n’a pas exprimé de revendications pour un encadrement étatique, leurs pratiques restant essentiellement privées et communautaires.
Dans cette perspective, il devient impératif pour un État soucieux de réconcilier ses citoyens avec leur culture, leur foi et leurs pratiques cultuelles, de mettre en place des mesures fortes visant à une véritable équité. Cela implique d’accorder aux communautés musulmanes, victimes d’un traitement inapproprié dès la naissance de la République, un accompagnement proportionnel à leur poids démographique et historique, sans pour autant dépasser les limites d’une juste égalité.
À la lecture du texte du Dr. Niang, deux points méritent d’être clarifiés. Premièrement, l’affirmation selon laquelle la création ou nomination de structures ou personnes chargées des affaires religieuses serait une nouveauté est inexacte. Il convient de rappeler que le professeur Cheikh Tahirou Doucouré avait été nommé ministre chargé des affaires religieuses par le Président Senghor, jouant un rôle crucial dans les relations entre l’État et les chefs religieux. Par la suite, les présidents Abdoulaye Wade et Macky Sall ont également nommé des ministres conseillers chargés des affaires religieuses, tels que Mouhammadou Bamba Ndiaye, Imam Mbaye Niang et le Professeur Abdoul Aziz Kébé. Il faut d’ailleurs saluer l’audace du Président Macky Sall, qui a initié la création d’un bureau dédié aux affaires religieuses et à l’insertion des diplômés arabophones, aujourd’hui transformé en direction avec des prérogatives élargies.
Deuxièmement, l’allusion à des motivations opportunistes derrière cette décision, visant à «contenter d’éventuels bailleurs non-occidentaux», avant de s’attaquer à ceux-là est sans fondement. Ces bailleurs non-occidentaux dont il parle, financent eux-mêmes les plus grands pays occidentaux avant que des fonds modestes ne soient dirigés vers nos pays. Cette question échappe d’ailleurs au cadre de cet article et ne pourrait y être abordée dans sa profondeur. Il est rassurant de constater que les revendications comme celles du Dr. Niang ne sont ouvertement soutenues par aucune autorité reconnue des communautés religieuses non musulmanes du Sénégal. Celles-ci, pleinement conscientes des efforts d’accompagnement fournis par l’État depuis l’époque pré-indépendance jusqu’à aujourd’hui.
Ainsi, la création d’une direction des affaires religieuses, dirigée par un cadre musulman bilingue, notamment arabophone, serait une initiative opportune et symboliquement forte. Elle représenterait la reconnaissance, au sein de l’État, d’une partie importante de la population sénégalaise éduquée dans une langue qui était celle de l’administration avant la colonisation. La création d’un tel cadre marquerait une forme de réparation historique pour la communauté arabophone du pays et contribuerait à une justice plus inclusive. En intégrant les compétences des citoyens sénégalais arabophones dans l’administration, le Sénégal pourrait rétablir un meilleur équilibre entre les composantes de la nation, tout en ouvrant de nouvelles perspectives d’intégration pour tous les citoyens, quelles que soient leurs langues ou croyances.
Par ailleurs, bien que l’Église catholique dispose déjà d’une organisation solide, il serait pertinent de créer une sous-direction spécifique aux affaires chrétiennes. Cela permettrait de maintenir un lien étroit avec l’administration des affaires religieuses, principalement orientée vers l’islam, tout en assurant une gestion équilibrée et harmonieuse des diverses confessions, dans le respect des particularités de chaque culte et pour le bien de la cohésion nationale.
Ismaila NDIAYE
Citoyen Sénégalais,
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SUR LE PROCESSUS ELECTORAL, LA POSTURE DE L’OPPOSITION EST DELICATE
Maitre de conférences titulaire en Droit public, le Professeur Ameth Ndiaye, invité du Jury du dimanche (Jdd) sur iRadio et iTv, s’est penché sur le bras de fer électoral entre le pouvoir et l’opposition.
Bés Bi le Jour |
Falilou MBALLO & Pape Doudou |
Publication 23/09/2024
Maitre de conférences titulaire en Droit public, le Professeur Ameth Ndiaye, invité du Jury du dimanche (Jdd) sur iRadio et iTv, s’est penché sur le bras de fer électoral entre le pouvoir et l’opposition. Le constitutionnaliste, qui a été interpellé aussi sur la «qualité des profils» des prochains députés, estime que la dissolution était devenue un «passage obligé» pour le nouveau régime en quête de majorité.
Professeur titulaire en Droit civique à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Ameth Ndiaye a fait face, ce week-end, était l’invité du Jury du dimanche (Jdd) sur iRadio et iTv. Au cœur de ses éclairages, l’actualité brulante autour du front ouvert par l’opposition sur les modalités de l’organisation des Législatives anticipées du 17 novembre prochain. Comme la date fixée pour le scrutin. «C’est un peu délicat. Pas dans le sens de l’exprimer mais de comprendre cette posture de l’opposition. Parce qu’il faut dire simplement que le Président n’a décidé de rien. Il s’est tourné vers le Conseil constitutionnel et c’est ce dernier qui a décidé que la caution sera reconduite, le parrainage ne sera pas envisagé puisque nous sommes confrontés à un problème de délais. C’est pourquoi, dans son avis, le Conseil a parlé d’articulation. En disant qu’il faut articuler l’article 87 de la Constitution aliéna 3 et les articles L175, L176 du Code électoral. Pour dire que si nous respectons le délai, il n’y aurait pas d’élection», a décrypté le constitutionnaliste. A propos du «parjure» dont est accusé le chef de l’Etat pour avoir annoncé une déclaration de politique générale de son Pm dont l’Assemblée ne verra même pas l’ombre, Pr Ndiaye parle plutôt d’une «ruse». «Je pense que ce serait un peu excessif. On pourrait plutôt parler de ruse politique. Et c’est de part en part. Parce quand le Président de l’Assemblée nationale s’octroie la possibilité indue de fixer la date de la déclaration de politique générale, c’est simplement que nous sommes en politique. Il savait pertinemment qu’aucune disposition du règlement intérieur de l’Assemblée ne le lui autorisait», a-t-il souligné.
L’impact sur le budget
La dissolution de l’Assemblée était-elle une réponse légitime ? A cette question, le juriste a convoqué les textes. Puisque selon lui, à défaut d’être légitime, c’est une réponse légale. «La crise entre l’Assemblée nationale et le pouvoir exécutif était arrivée à son paroxysme. La vertu de cette dissolution, c’est de renvoyer dos à dos les différentes parties au peuple souverain qui va trancher. Donc, par cet acte fort, le Président va se permettre de disposer d’une majorité parlementaire confortable qui lui permet d’appliquer le projet de société qu’il a vendu aux Sénégalais», a expliqué Ameth Ndiaye. Pour le constitutionnaliste, si «la dissolution de l’Assemblée est un moment où la vie institutionnelle s’arrête presque, c’était aussi un passage obligé» de ce nouveau régime. Interrogé sur les répercussions de ce vide institutionnel sur le budget, le professeur de droit estime que le péril est évitable. «Je pense que si nous diligentons les procédures en procédant convenablement à la mise sous orbite de ces élections, on pourrait avoir notre budget, même si nous le décalerons de quelques jours. Techniquement et financièrement, cela ne poserait pas de difficultés majeures pour la continuité de l’Etat», a-t-il assuré. Toutefois, l’invité du Jdd souligne présentement «une rupture dans le fonctionnement régulier de nos Institutions».
CHARLES EMILE ABDOU CISS QUITTE LA COALITION DIOMAYE PRESIDENT
Il accuse Ousmane Sonko de vouloir imposer le parti Pastef au détriment de la coalition, évoquant une "manque de respect" envers les alliés qui ont soutenu l'élection de Bassirou Diomaye Faye
A quelques semaines des élections législatives, l’ancien directeur de la Solde, par ailleurs président du mouvement Ëlëgu Sénégal, Émile Charles Abdou Ciss a décidé de quitter la Coalition Diomaye Président. Selon lui, Sonko justifie ce coup de force par le risque de trahison en cours de législature des membres de la coalition Diomaye Président vis-à-vis de Pastef.
Le président du mouvement Ëlëgu Sénégal a claqué la porte de la coalition Diomaye Président, à quelques semaines des législatives. L'ancien, directeur de la Solde a énergiquement déploré dans une note parvenue à «L’As», la démarche de Ousmane Sonko par rapport à la décision de proposer la liste du Parti Pastef aux législatives et de coopter des leaders de la coalition Diomaye Président. «Je voudrais rejeter cette offre et décliner tout choix sur ma personne pour figurer sur une liste de Pastef».
En effet, selon lui, cette démarche violerait les dispositions de la charte de gouvernance commune signée le 1er février 2024 qui dispose que les partis, mouvements et structures alliés conviennent de participer à l'élection présidentielle de 2024 ensemble et les autres élections législatives et locales sous la bannière de la coalition Diomaye Président. Pour justifier ce coup de force, dit-il, Sonko évoque le risque de trahison en cours de législature des membres de la coalition Diomaye Président vis à vis de Pastef. «Il s'agit d'un manque de respect et de considération vis-à-vis de responsables qui ont fait don de leur personne et consenti de nombreux sacrifices pour l'élection du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye qui en avait fait la demande et que nous avons soutenu sans conditions et sans négociations», a-t-il affirmé dans la note. De plus, le leader du mouvement Ëlëgu Sénégal fustige la promesse faite par Ousmane Sonko de procéder à de nombreuses nominations dans des postes clés à la coalition Diomaye Président. «Personnellement, je décline toutes nominations et autres propositions de postes, parce qu'elles trahiraient l'engagement pris envers le peuple par la coalition Diomaye Président de rationaliser les ressources budgétaires en supprimant un certain nombre d'organismes publics. Le Sénégal n'est pas un gâteau à partager, disait-on dans la coalition : après quelques mois d'exercice du pouvoir le discours a changé», souligne-t-il, avant d’ajouter : «la seule préoccupation qui m'a toujours animé dans ce pays : c'est la qualité de la vision et sa capacité à transformer le Sénégal avec une démarche inclusive, malheureusement le processus d'élaboration de ce nouveau référentiel des politiques publiques n'a pas été communiqué aux membres de la coalition Diomaye Président qui n'ont pas été associés aux travaux», se désole-t-il.
« Instauration du système du parti unique »
D’après Charles Emile Ciss, pendant des décennies «les Sénégalais ont lutté contre le système du parti unique dont les tenants distribuaient des prébendes et des strapontins à leurs affiliés : aujourd'hui, M. Ousmane Sonko a décidé de le perpétuer en imposant son Parti Pastef dont on ne doute pas du mérite et de l'engagement mais qui ne saurait être représentatif de toutes ces volontés de changements exprimées le 24 mars 2024». Ce procédé inélégant et discourtois viole le pacte décisif qui a scellé le départ du Président Macky Sall et trahit plusieurs engagements envers le Peuple dont je ne saurais être complice : «je suis administrateur civil, ma promesse de corps, c'est de servir la République du Sénégal, pas un parti, l'appartenance à ce corps et ma nationalité sénégalaise me suffisent pour servir le Peuple Sénégalais. Cette préoccupation chevillée au corps m'a fait rejeter catégoriquement une demande des anciennes autorités du ministère des Finances qui voulaient, en 2021, diminuer le montant des rappels des enseignants payés aux enseignants au seul motif qu'ils votaient pour le Pastef». A l’en croire, lorsqu'on exerce une mission de service public, on met en avant la République, pas le parti. «Vous avez choisi votre Parti, moi j'ai choisi la République : la seule entité regroupant tous les Sénégalais parce que je reste fort soucieux de son avenir et de notre commun vouloir de vivre ensemble. plutôt mourir que de subir le déshonneur du non-respect des engagements vis-à-vis du Peuple Sénégalais», conclut-il.