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13 septembre 2025
PAPE THIAW DOIT REPONDRE AUX ATTENTES PLACÉES EN LUI ET NE PAS DÉCEVOIR, EN RÉALISANT AU MOINS LES PERFORMANCES DE SON PRÉDÉCESSEUR, ALIOU CISSE
C’est officiel. Pape Thiaw devient le sélectionneur de l’équipe A de football du Sénégal. Devenu entraîneur intérimaire après le départ d’Aliou Cissé en octobre dernier, le vainqueur du dernier CHAN partait largement favori ayant brillamment rempli ...
C’est officiel. Pape Thiaw devient le sélectionneur de l’équipe A de football du Sénégal. Devenu entraîneur intérimaire après le départ d’Aliou Cissé en octobre dernier, le vainqueur du dernier Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) partait largement favori, ayant brillamment rempli sa mission en remportant ses quatre matchs, tout en laissant une impression positive par la gestion de son groupe et un retour aux fondamentaux du jeu.
Thierno Diallo, reporter sportif à Radio Sénégal Internationale (RSI), considère la confirmation de Pape Thiaw comme une bonne nouvelle. « Dans le monde du football, les entraîneurs sont généralement évalués sur leurs résultats. Sa nomination à la tête de l’équipe nationale est donc significative, d’autant plus qu’il a obtenu d’excellents résultats avec le Sénégal. Sous sa direction, l’équipe a terminé la phase de groupes avec quatre victoires, éveillant ainsi des espoirs pour un avenir prometteur », souligne-t-il.
En seulement quatre matchs, cet entraîneur sénégalais de 43 ans a permis à l’équipe d’obtenir sa qualification pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN) au Maroc, affichant un bilan impressionnant de quatre victoires sans encaisser aucun but. Toutefois, Thierno Diallo appelle à la prudence en nuançant ces résultats, car les adversaires rencontrés n’étaient pas des équipes majeures sur la scène africaine. Selon lui, le véritable défi qui attend Pape Thiaw est de remporter la CAN : « Il doit répondre aux attentes élevées placées en lui et ne pas décevoir, en réalisant au moins les performances de son prédécesseur, Aliou Cissé ».
LE MAL PROFOND DES YEUX
Lunettes, budget et ressources humaines qualifiées, La prise en charge de la santé oculaire reste un problème dans les pays sous-développés comme le Sénégal, alors que sa négligence aboutit à un handicap visuel
La prise en charge de la santé oculaire reste un problème dans les pays sous-développés comme le Sénégal, alors que sa négligence aboutit à un handicap visuel. Plusieurs difficultés freinent la bonne prise en charge à savoir des fabricants tous azimuts de lunettes, la faiblesse du budget alloué à la santé oculaire et des ressources humaines qualifiées.
Le programme de la santé oculaire est le parent pauvre du ministère de la Santé. C’est l’avis d’Aliou Diagne program manager de la santé oculaire et des Mtn à Ong Sigthsavers. Il présentait à l’occasion d’un atelier à l’intention des journalistes sur le handicap. Selon lui, Sigthsavers appuie le ministère de la Santé à travers son nouveau projet qui a démarré depuis 2023 et qui devrait normalement s'achever en 2027. «L'un des points essentiels, c'est d'avoir quand même une ligne budgétaire au niveau du programme santé oculaire, ce qui permettrait de pouvoir faire face à beaucoup de besoins des populations en santé oculaire», affirme-t-il. Cette ligne budgétaire, à l'instar des autres programmes, est assez essentielle, insiste-til, ne serait-ce que pour les besoins de pérennisation «parce que les projets sont appelés à s'arrêter un jour. On espère que ce projet sera très bénéfique pour le programme santé oculaire».
Hormis la faiblesse du budget alloué à la santé oculaire, il y a aussi la problématique du déficit de spécialistes. «Il y a un déficit en ressources humaines et la répartition est assez inégale. Donc la plupart des spécialistes sont regroupés sur l'axe Dakar, Thiès et Louga, et les autres régions sont un peu laissées en rade», déplore-t-il. Selon lui, le besoin se fait sentir en termes de personnels qualifiés, surtout des spécialistes, mais aussi en termes ophtalmo pédiatrie pour les opérations de chirurgie de la cataracte chez l'enfant, «qui n’existe que dans quelques hôpitaux à Dakar».
PROLIFERATION DES FABRICANTS DE LUNETTES
Interrogé sur la prolifération des fabricants de lunettes, M. Diagne estime que dans le cadre de l'offre de services des lunettes, il y a ce qu'on appelle les unités optiques. «Ce sont ces unités optiques qui sont normalement habilitées à fabriquer des lunettes. Donc ces unités ne sont pas assez nombreuses au Sénégal. Bien vrai que des efforts sont faits mais ces personnes qui travaillent dans ces unités optiques ne sont pas formées. Elles sont formées en Gambie, sur une durée de deux ans, et beaucoup ont été formées avec l'appui de Sigthsavers et le gouvernement du Sénégal», renseigne M. Diagne. Le constat, dit-il, lorsque vous allez sur le marché, il y a beaucoup d'autres personnes qui offrent des services de lunettes, et on sait que ces services, en termes d'optométrie, sont dévolus à des spécialistes qui, sur la base d'une ordonnance, doivent délivrer des lunettes. «Maintenant, nous continuons à accompagner le ministère de la Santé pour qu'il puisse vraiment y avoir une politique claire et maîtriser l'offre de services de lunettes, parce qu'on voit que beaucoup de privés s'y mettent et que ça peut être un problème dans le cadre surtout de la qualité, surtout de l'offre de services de lunettes», dit-il.
UNE ENTREPRISE DE DECOLONISATION ET UNE PRESERVATION DU PATRIMOINE DE L'HOMME EN VUE
Saint-Louis va commémorer, les 14 et 15 décembre, le 99e anniversaire de l’assassinat de Louis Mbarick Fall, plus connu sous le nom de Batling Siki
Baye DIAGNE Correspondant permanent à Saint-Louis |
Publication 13/12/2024
Saint-Louis va commémorer, les 14 et 15 décembre, le 99e anniversaire de l’assassinat de Louis Mbarick Fall , plus connu sous le nom de Batling Siki.
« Faire découvrir et promouvoir le parcours d’Amadou Louis Mbarick Fall Batling Siki : une exigence mémorielle » est le thème choisi pour cette commémoration où une série d’activités comme un récital de coran , un panel et un gala de boxe sont prévus . Elhadj Mamour Boye, membre de la famille, a remercié l’initiatrice du projet qui, selon lui, a mis ses propres moyens pour perpétuer l’œuvre de l’homme.
Selon le Professeur Alpha Sy, porte-parole et membre du comité d’organisation, l’événement est piloté par Maréme Soda Fall, une Saint-louisienne basée aux États-Unis, et épouse du grand journaliste Idrissa Seydou Dia. « Il s’agit de célébrer un Guetndarien, un Saintlouisien , mais aussi un homme dont les prouesses sportives et le sens de la résilience ont fait qu’il est devenu un patrimoine non seulement Saintlouisien , africain mais également mondial », a- t-il indiqué. « Nous sommes dans un contexte important, et nous sommes préoccupés par la question mémorielle. Nous pensons que c’est un devoir fondamental de ramener Batling Siki à sa place, de faire connaître son parcours et de tirer les leçons d’un africain qui s’est battu bec et ongles pour préserver la dignité du peuple noir. Nous nous y attelons avec détermination, avec foi dans la perspective de déboucher en 2025 sur la célébration du centenaire de son assassinat, avec un grand colloque international qui aura le mérite de donner à Batling Siki Fall, la place qui lui revient dans notre histoire », a expliqué le professeur Sy.
Selon lui, il s’agit d’une entreprise de décolonisation pour que ceux qui ont travaillé pour l’Afrique, ceux qui ont sacrifié leur vie pour l’Afrique soient connu par tous les Saintlouisiens et les Sénégalais. M. Alpha SY a notamment précisé que l’initiatrice de cet événement, Maréme Soda Fall, a eu l’aval de la famille de Batling Siki pour honorer un digne fils du Sénégal.
Il a fait savoir que les autorités étatiques ont été informées, et le Premier ministre, Ousmane Sonko, a donné des instructions au ministre de la Culture pour que ce projet soit accompagné. Quant à Dieri Niang, il a déclaré que les Saint-louisiens doivent préserver leur patrimoine et faire tout leur possible pour la réussite de l’événement, surtout le centenaire qui se profile à l’horizon. « Batling Siki a honoré la peau noire, il a vaincu les Blancs, c’est pourquoi nous demandons aux Saintlouisiens d’œuvrer pour la réussite de l’événement. L’année prochaine, nous allons célébrer les 100 ans et Guet Ndar et Sud, deux quartiers où est originaire Batling Siki, sont interpellés. Il est entré dans l’histoire et ses hauts faits d’armes doivent être enseignés dans les écoles sénégalaises », a -t-il souligné.
Amadou Louis Mbarick Fall alias Batling Siki est né le 22 septembre 1897 à Saint-Louis et mort assassiné à New York, le 15 décembre 1925. Il est arrivé à Marseille, en France, très jeune à l’âge de 10 ans. Batling Siki a été décoré de la médaille militaire pour sa participation à la première Guerre mondiale.
Le 24 septembre 1922, il inflige une correction au champion du monde Français, Georges Carpentier, qui jette l’éponge au sixième rang et devient le premier Noir champion du monde de boxe. Il sera disqualifié après de vives polémiques par l’arbitre avant d’être déclaré vainqueur sous la pression des spectateurs.
BARTH PERD AUSSI DAKAR
Le Préfet vient de déclarer Barthélémy Dias "démissionnaire" de son poste de conseiller municipal, s'appuyant sur sa condamnation définitive confirmée par la Cour suprême dans l'affaire Ndiaga Diouf, ouvrant la voie à son éviction de la mairie
Par décision administrative rendue officielle ce vendredi 13 décembre 2024, le Préfét de Dakar, Mamadou Lamine Ngom, déclare « démissionnaire » Monsieur Barthélémy Toye Dias de son poste de conseiller municipal à la Ville de Dakar.
Cette décision annoncé via un communiqué par le Préfet du département de Dakar est prise conformément aux articles L.29, L.30 et L.277 du Code électoral.
Tout est parti d’une lettre de Bayna Guèye
Cette mesure intervient suite à une demande déposée par Bayna Gueye, un électeur de la commune de Mermoz-Sacré Cœur. La demande, s’appuie sur une « condamnation de Monsieur Dias par le Tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar, enregistrée sous la décision n°219 en date du 16 février 2017, et confirmée par arrêt n°535 du 21 septembre 2022 de la Cour d’Appel de Dakar« . Le pourvoi contre cet arrêt ayant été rejeté par la Cour suprême par sa décision n°76 du 22 décembre 2023, l’inéligibilité de Monsieur Dias est devenue « irrévocable« , indique le communiqué du Préfét.
Conformément aux dispositions légales en vigueur, la tête de liste de Sam Kaddu lors des dernières législatives est donc démis de son mandat à compter de la notification de ce communiqué. Le document a également été transmis aux autorités compétentes pour information, notamment le ministère de l’Intérieur, la Mairie de Dakar, et le Commissaire central, afin de veiller à l’exécution de la décision.
Barthélémy Dias a déchargé la notification
Barthélémy Dias a reçu ce vendredi 13 décembre, un procès-verbal de notification établi par Ismaïla Goudiaby, Commissaire de Police et Chef de la Sûreté Urbaine de Dakar. Le document publié à cet effet, certifie que Barthélémy Toye Dias, domicilié à Sicap Baobab, a été officiellement notifié de sa démission du mandat de conseiller municipal de la Ville de Dakar. Après la perte de son poste de député, Barthélémy Dias devrait perdre la mairie de Dakar.
En effet, cette procédure enclenchée par le Préfét de Dakar, devrait aboutir à terme, a sa destitution de Barthélémy Dias de la mairie de Dakar où Il était en fonction depuis le 17 février 2022.
Par Mamoudou Ibra Kane
DIPLOMATIE SOUS DIOMAYE : PARIS OU MOSCOU ?
L’option du non-alignement adoptée par Senghor après la célèbre Conférence de Bandung en Indonésie en 1955, option poursuivie par Abdou Diouf, est bien la preuve que le Sénégal a toujours rechigné à faire dans l’exclusivité dans le Concert des Nations
L’option du non-alignement adoptée par Senghor après la célèbre Conférence de Bandung en Indonésie en 1955, option poursuivie par son successeur Diouf, est bien la preuve que le Sénégal a toujours rechigné à faire dans l’exclusivité dans le Concert des Nations. Une posture diplomatique faite d’ouverture quand bien même nos relations avec la France, les États-Unis, le Maroc ou l’Arabie Saoudite, revêtiraient une particularité sans verser dans l’exclusion des autres. C’est la raison pour laquelle le Sénégal n’a jamais hésité à commercer avec des pays comme la Chine, la Russie, l’Inde ou même Israël tout en présidant, depuis 1975, le comité des Nations unies pour l’exercice des Droits inaliénables du Peuple palestinien. Il faut le reconnaître. C’est surtout au cours du dernier quart de siècle, coïncidant avec les magistères des présidents Wade et Sall, que la diplomatie sénégalaise a pris un virage économique plus prononcé.
Cette diplomatie économique s’est accompagnée d’une diversification accrue des partenariats aussi bien avec les Etats qu’avec les multinationales. Par le biais de l’Agence nationale pour la Promotion de l’Investissement et des Grands Travaux, APIX, le Sénégal a pu obtenir d’importants financements auprès d’Etats, d’institutions financières et autres fonds souverains.
C’est grâce à cette orientation que de grandes infrastructures routières, aéroportuaires et portuaires ont pu être réalisées. Trivialement, l’Etat sénégalais s’est évertué à faire plus dans la « diplomatie-business » que dans la diplomatie classique.
Du doing business pur et dur ! Un business d’Etat qui n’est pas sans conséquences au plan de la bonne gouvernance. Le respect des procédures de passation des marchés publics est souvent sacrifié sur l’autel du pragmatisme, et ce d’autant plus que certains des partenaires comme la Chine et les pays du Golfe, pour ne citer que ceux-là, sont très peu enclins à s’engluer dans les lourdeurs procédurales. Toutefois la politique des grands travaux, inspirée de la théorie keynésienne, a ses aspérités. Au Sénégal, le plus célèbre de ces dérapages financiers est relaté dans un livre intitulé « Contes et mécomptes de l’Anoci » du journaliste Abdou Latif Coulibaly. C’était sous la présidence de Me Abdoulaye Wade qui avait confié à son fils Karim, l’organisation du sommet de l’OCI avec toutes les infrastructures routières, hôtelières et autres commodités requises pour un tel événement.
Le Président Bassirou Diomaye Faye et l’ancien ministre d’Etat, alors surnommé « ministre du ciel et de la terre »,se sont entretenus à Doha il y a quelques jours. Que se sont-ils dits ? Ont-ils définitivement soldé les comptes ? Les 138 milliards d’amende due par Karim Wade à l’Etat du Sénégal sont-ils oubliés au nom d’un réalisme économique qui animerait les nouveaux dirigeants sénégalais ? Il se susurre que Karim Wade, qui a quitté Dakar en 2016 à bord d’un jet privé du procureur général du Qatar, est aujourd’hui l’homme par qui il faut passer pour accéder aux importants financements qatariens. Agent d’influence quand tu nous tiens ! Dans un contexte de rareté d’argent à Ndoumbélane, cela fait réfléchir. Comprenne qui pourra.
Autre aspérité et non des moindres dans les choix économico-diplomatiques ou diplomatico-économiques durant les 20 dernières années, c’est l’endettement colossal du Sénégal. La santé financière du pays en pâtit gravement. En outre, la pertinence des dépenses, somme toute somptuaires, pour construire certaines infrastructures notamment routières, laisse à désirer. A titre illustratif, quelle est la pertinence d’investir 14 milliards de fcfa dans un autopont quand un hôpital manque de soluté pour faire des opérations ? Plus grave, l’autopont qui a englouti à lui seul autant d’argent ne règle pas les problèmes de circulation qu’il est pourtant censé solutionner.
Au passif d’une certaine orientation diplomatique, il faut aussi relever le déséquilibre manifeste, à notre détriment, dans nos relations commerciales avec certains pays alors que le partenariat était présumé être du « gagnant-gagnant ». Finalement un « gagnant perdant » dans lequel le secteur privé sénégalais est traité en parent pauvre. Nos supposés champions économiques en sont souvent réduits à un rôle subalterne de champions de la sous-traitance. La rupture tant souhaitée dans ce domaine ne pourrait être que salutaire. Elle doitse faire à travers un Etat stratège, à l’instar de pays émergents comme le Maroc ou la Turquie. Vivement l’avènement d’un Etat-Vrp ! Le tandem à la tête du Sénégal y est très attendu, ce qui n’est pas encore le cas au regard du profil des délégations et des premières retombées ou non-retombées économiques des périples présidentiels.
Il y a une volonté souverainiste indéniable dans le propos cité plus haut du chef de l’Etat quant à la politique étrangère qu’il compte décliner avec son binôme, le Premier ministre Ousmane Sonko. Il appert néanmoins que cette rupture sans complexe a une forte connotation de continuité. Quand on parle de la diplomatie sénégalaise, ce qui relève en apparence du Nouveau plonge en réalité ses racines… dans l’Ancien. Une rupture dans une relative continuité en la matière, c’est déjà pas mal. Tout est dans « l’enracinement et l’ouverture », diptyque cher au poète Senghor, le père de la diplomatie sénégalaise de l’après-indépendance.
Autres temps, autres mœurs. La politique étrangère d’un Etat, plus spécifiquement sa diplomatie est fille de son temps. De surcroît lorsqu’elle se veut souveraine et/ou souverainiste. Question de contexte, la vieille relation avec l’Europe anciennement colonisatrice en général et avec la France en particulier, ne peut plus prospérer. Les ressentiments sont toujours là et ils sont têtus. Ne l’oublions pas, même si le pardon peut être accordé en contrepartie des excuses présentées : la rencontre entre les colonisateurs et les colonisés ne relèvent pas d’un commun vouloir. Elle s’est faite dans le mépris, la violence et la violation des sanctuaires.
La nouvelle génération de dirigeants africains à laquelle fait partie le président sénégalais, aspire à une coopération dépouillée des vieux réflexes et complexes, d’infériorité tout comme de supériorité, et des oripeaux démodés. Cette génération de décideurs du continent est quand même née bien après les indépendances ! Rien d’étonnant qu’elle demande à sa façon à la France, jacobine et pesante, de s’en aller au plus vite avec armes et bagages. Tel est le fatal sort des bases militaires comme au Tchad ou des Eléments français au Sénégal bien que drastiquement réduits depuis quelques années. Tant mieux pour la France, si elle comprend cette naturelle incompatibilité d’humeur. Tant pis pour elle en revanche, si elle reste encore prisonnière de son passé colonial. Dès lors, le risque serait grand qu’elle soit totalement dépassée et déphasée.
A charge pour les adeptes de la diversification à 360° des partenaires au développement, de ne pas se méprendre sur les enjeux géopolitiques et géostratégiques dans le monde. Le dénouement de la crise en Syrie avec la fuite en Russie du maître déchu de Damas, Bachar Al-Assad ; la fin annoncée pour bientôt de la guerre russo-ukrainienne et la situation au Proche et Moyen-Orient ; le tout dans un contexte de come-back de l’iconoclaste Donald Trump aux Etats-Unis, sont autant de paramètres à intégrer et à démêler avant toute prise de décision diplomatique majeure. L’enjeu sécuritaire peut ainsi constituer une limite objective au souverainisme. La diplomatie militaire, si vous nous passez le concept, doit être explorée pour éviter tout jugement approximatif et hâtif. Mieux ou pire, toute erreur stratégique pourrait être fatale.
Dans cette optique, le militaire tient le politique.
Pour reparler plus précisément du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, il imprime sa marque et prend des initiatives sur une scène internationale de plus en plus glissante. S’entretenir au téléphone (distanciel) avec Vladimir Poutine, c’est bien. Se rendre prochainement à Moscou (présentiel), c’est très bien. Mais tenir compte du contexte géopolitique mondial, c’est encore mieux. Pour rappel, son prédécesseur Macky Sall s’était aussi rendu à la fois en Russie et en Ukraine pour « libérer le blé et l’urée ».
La qualité de la ressource humaine dont regorge la diplomatie sénégalaise et l’expérience théorique et pratique des hommes et des femmes qui la servent ou qui l’ont servie, constituent un atout. C’est un capital qui ne demande qu’à être fructifié. Les relations internationales ont leurs codes, leurs réalités et leurs complexités qui ne doivent pas échapper à la vigilance du leadership politique. Avec l’âge les diplomates se bonifient. Ils acquièrent plus d’expérience, d’expertise et de sagesse. Le redéploiement de certains d’entre eux en pleine possession de leurs facultés peut s’avérer judicieux d’autant qu’ils jouissent d’un immense prestige dans les grandes organisations multilatérales. Le Sénégal a donc tout intérêt à mettre en avant l’esprit de co-construction qui, à coup sûr, sera un avantage comparatif pour sa diplomatie qui jouit déjà d’une bonne réputation.
En cette époque de « souverainisme » clamé, proclamé et déclamé, il ne paraît ni opportun ni pertinent de devoir choisir entre la France et la Russie. Certes, la tentation est facile de substituer ou préférer, c’est selon, le « bleu, blanc, rouge » au « blanc, bleu, rouge ». Mais, si c’est pour déshabiller Pierre pour habiller Paul, Macron pour Poutine, le jeu diplomatique n’en vaut sûrement pas la chandelle !
On se gardera jusqu’à preuve du contraire, de prêter au duo Diomaye-Sonko une telle « Vision » du Sénégal à l’horizon 2050 en matière de politique internationale. Leur option volontaire et volontariste est à encourager. Sauf si elle n’est pas synonyme d’échappée solitaire. En diplomatie, le jeu en solo peut être suicidaire. L’Intégration africaine, choix résolu du pouvoir en place et la Diaspora, toujours pas assez valorisée, peuvent constituer des soupapes de sécurité. La bonne diplomatie commence toujours par les voisins et le bon voisinage.
Par Mamoudou Ibra Kane
Journaliste et Leader de Demain C’est Maintenant
Post-scriptum : je soutiens fortement la décision du gouvernement sénégalais de promouvoir la candidature de notre compatriote Amadou Hott à la présidence de la Banque africaine de développement. Le mal que je souhaite à l’ancien ministre de l’Economie est qu’il occupe à la BAD le fauteuil qu’avait occupé un autre Sénégalais, nommé Babacar Ndiaye (paix à son âme).
LE DERNIER JOUR DE BARTH
Le régime a décidé de dépouiller Barthélemy Dias de tous ses mandats électifs : après sa radiation de l’Assemblée nationale, il sera révoqué de la mairie de Dakar aujourd’hui, toujours dans le cadre de sa condamnation dans l'affaire Ndiaga Diouf
Après l’Assemblée nationale, Barth’ va perdre la mairie de Dakar. Il lui sera notifié sa révocation ce vendredi. Une semaine noire !
Même agitée par les responsables de Pastef, la nouvelle va avoir l’effet d’une bombe politique. Le régime a décidé de dépouiller Barthélemy Dias de tous ses mandats électifs : après sa radiation de l’Assemblée nationale, il sera révoqué de la mairie de Dakar aujourd’hui. Il va recevoir la notification de la décision par le Préfet de Dakar. Hier, l’info sur sa convocation par la police avait circulé dans la journée, mais il ne s’agissait nullement d’une quelconque audition : l’autorité voulait lui remettre un document administratif frappé du sceau de la confidentialité que tout le monde devinait dans son entourage. Elle le fera à la mairie de Dakar très tôt ce vendredi, alors que l’édile de Dakar avait prévu de faire des visites de chantiers éducatifs et stratégiques dans sa ville, suivies d’un point de presse.
Aujourd’hui, ce programme va être chamboulé avec ce décret de révocation pris de manière accélérée. Il clôt un chapitre d’inimitié entre Barth’ et les nouvelles autorités. En attendant la prochaine bataille ? En tout cas, c’est une amitié décomposée à l’aune des intérêts politiques. Entre Sonko et Dias, ce fut le parfait amour du temps de Yewwi askan wi. Ton pied, mon pied, ils ont mené ensemble des combats politiques pour se défendre réciproquement dans le cadre du traitement de certains dossiers judiciaires qui les concernaient. Finalement, l’entente filiale ou fraternelle a volé en éclats avec l’organisation du dialogue national, qui a abouti à la candidature de Khalifa Sall à la présidentielle du 24 mars dernier.
En homme politique avéré, il voyait sans doute venir ? Hier, le maire de Dakar avait libéré un chèque de 25 millions F Cfa pour payer les dommages et intérêts dus à la famille de Ndiaga Diouf tué lors de l’attaque de la mairie de Mermoz-Sacré Cœur dirigée à l’époque par Dias-fils, qui avait échappé à une expédition punitive de nervis libéraux en 2011. Il avait été condamné à 6 mois ferme confirmé en appel et par la Cour suprême. C’est cette affaire qui le rattrape aujourd’hui et que l’Etat a décidé de réactiver pour le déchoir de ses mandats électifs. Lors de sa conférence de presse tenue le 9 décembre dernier, Barthélemy Dias affichait clairement son intention de rester à la tête de la Ville de Dakar. Avec des arguments à l’appui. «L’article 135 du Code général des collectivités territoriales stipule que la révocation d’un maire est possible uniquement en cas de condamnation pour crime. Or, j’ai été condamné pour un délit, pas pour un crime», précisait M. Dias. Il dénonce les «manœuvres» visant à le démettre de ses fonctions. «Ceux qui cherchent à manipuler les textes pour justifier une éventuelle destitution, je leur fais savoir dès maintenant que cela n’arrivera pas. Je n’irai pas plus loin, mais nous ne céderons pas d’un millimètre», martelait-il.
La messe est dite.
Par Serigne Saliou DIAGNE
BARTH’ ET MADIAMBAL SERONT TOUJOURS DEBOUT
Toujours dans les œuvres basses allant dans le champ de la politique politicienne et des mesquins comptes, le Premier ministre pense ainsi faire taire toute voix discordante.
Dans le cirque tragique qu’est devenu notre pays, avec des autorités goûtant sans limite à toutes les tasses de l’ivresse du pouvoir, en moins d’un an de règne, le tout-puissant Premier ministre continue avec sa valse d’intimidations et d’actions ciblées pour chercher à abattre des ennemis et à les fragiliser davantage. Ses dernières manœuvres en date sont les convocations du maire de Dakar, Barthélemy Dias, et celle du journaliste Madiambal Diagne, fondateur de ce canard que vous avez en main. Toujours dans les œuvres basses allant dans le champ de la politique politicienne et des mesquins comptes, le Premier ministre pense ainsi faire taire toute voix discordante.
La Justice peut lui permettre d’avoir un pays où toutes les voix contraires et les discours sérieux face à sa gestion des affaires de tous seront écartés du débat public. Il pense régner en maître sans opposition et en seigneur d’une bonne conscience, qui envoie ses sbires pour mater toute velléité contraire. Ses manœuvres sont tellement maladroites, mal inspirées et belliqueuses, qu’on voit de loin le sceau d’amateurisme et la logique aveugle d’une main de fer qui voudrait faire du mal jusqu’à taper sur de l’acier. C’est sur le temps long que notre tout-puissant Premier ministre comprendra et qu’il se lassera de vouloir dicter des consciences, et ne pourra jamais dompter les esprits libres qui pullulent dans ce pays.
Pour avoir été un opposant qui a fait de l’irrévérence, l’impertinence et l’outrage ses marques de fabrique, Ousmane Sonko se montre hostile à toute critique et toute adversité. Il peut être chagriné par l’adversité qu’il peut avoir en face, mais qu’il se mue en autocrate pour imposer des conduites ne passera pas. Au bout du compte, certaines de nos institutions en deviennent ridicules à vouloir mener pour lui des combats par procuration. Sa meute d’obligés et de défenseurs téméraires peut occuper les premiers rangs dans le dessein de lui cirer une statue luisante, mais impliquer dans ce rodéo la Justice, l’Administration et certains corps régaliens ne fait que fragiliser le modèle démocratique sénégalais et transformer davantage notre Etat en république bananière où tout bouge aux caprices d’un prince. Encore que ce prince qui se sent tout puissant n’a pas été consacré chef suprême et commandeur de toutes nos destinées, comme s’il était président de la République.
Des élus légalement et légitimement portés au Parlement se voient du jour au lendemain frappés par la sanction de la déchéance de leurs titres et mandats. Un maire d’une ville cosmopolite comme Dakar en vient à perdre un temps fou dans des auditions sans queue ni tête qui semblent avoir pour objectif d’exercer sur lui une pression psychologique dans l’optique de lui arracher à terme son mandat de premier magistrat de notre capitale. Logique pour logique, les procédures qui ont été menées pour tenter d’arracher à Barthélemy Dias son mandat de député doivent également s’appliquer pour Ousmane Sonko qui a dit suspendre son mandat d’élu. Les condamnations contre sa personne par la Justice du pays restent définitives et il aura épuisé toutes les voies légales de recours qui lui étaient ouvertes. Aller chercher donc la logique de vouloir dépouiller Barthélemy Dias… La même sanction ne doit pas laisser le tout-puissant manitou indemne.
Pour Madiambal Diagne, le dispositif est le même, avec un cercle d’avocats qui s’attaque à lui sur les mêmes dossiers. Convocations, procédures judiciaires à n’en plus finir, avec une trentaine d’avocats ou plus, le maître a désormais les moyens de faire perdre du temps à tous. Le manuel de procédure est assez connu et le disque finit par être rayé à force d’être joué. Il a conscience d’aller prendre sa part du supplice fatalement réservé dans ce pays à tout citoyen honnête et démocrate.
Une chose dont je suis certain concernant Barthélemy Dias et Madiambal Diagne, est qu’ils sont et resteront des hommes courageux et debout. Ils ne sont aucunement gênés par l’adversité et sont conséquents dans leur posture. Ils savent faire face, recevoir des coups et surtout en donner. Ils ont le courage de leurs idées et n’ont pas froid aux yeux, surtout que le manitou qui leur veut une déchéance sociale, politique et morale n’aura jamais eu dans tous ses démêlés avec la Justice de ce pays, la force de se tenir droit et d’affronter ses adversaires, sans chercher de faux-fuyants. L’histoire récente est là pour parler, nul besoin de chercher loin. A ces deux grands hommes, tout mon soutien. Heureux qu’ils aient le courage de rester debout.
UN TRIO AU SOMMET DE L’ÉTAT SENEGALAIS
La victoire de Bassirou Diomaye à l’élection présidentielle, la nomination d’Ousmane Sonko comme Premier ministre et l’élection d’El Malick Ndiaye à la présidence de l’Assemblée nationale ont bouleversé la hiérarchie institutionnelle du Sénégal.
Une incursion spectaculaire dans le paysage politique !
L’échiquier politique sénégalais a récemment connu une reconfiguration inattendue, fruit d’un enchaînement d’événements aussi spectaculaires qu’inhabituels depuis les indépendances. La victoire de Bassirou Diomaye à l’élection présidentielle, la nomination d’Ousmane Sonko comme Premier ministre et l’élection d’El Malick Ndiaye à la présidence de l’Assemblée nationale ont bouleversé la hiérarchie institutionnelle du Sénégal. Si cette troïka puissante constitue une coalition inédite, il reflète une inversion des rôles..
Le turbulent Ousmane Sonko, ancienne figure de proue de l’opposition sénégalaise, avait tout fait pour succéder à Macky Sall. D’ailleurs, il l’avait juré ! Et comme si Dieu l’avait indiqué le bon chemin menant vers le Palais. Charismatique, populaire et porteur d’un discours incisif sur la souveraineté nationale et la lutte contre la corruption, il s’imposait comme le candidat naturel à la magistrature suprême. Tous les projecteurs étaient braqués sur lui. Il captivait les foules et son discours souverainiste de rupture charmait une grande partie des jeunes. Cependant, une condamnation judiciaire controversée l’a écarté de la course présidentielle, suscitant indignations et mobilisations massives dans le pays. Un pays politiquement endeuillé par cette inéligibilité. Plutôt que de céder à l’amertume ou à l’immobilisme, Sonko a opté pour une stratégie inédite depuis sa cellule du Cap Manuel : choisir un successeur politique en la personne de Bassirou Diomaye Faye. Ce choix a permis au Pastef de préserver son unité, sa solidarité et sa générosité pour pouvoir maintenir un espoir de victoire, tout en réaffirmant l’influence déterminante de Sonko surle jeu politique.
Ousmane Sonko, toujours aussi généreux !
L’élection du Président Bassirou Diomaye Faye, présentée comme une victoire pour Ousmane Sonko, témoigne de la capacité de l’homme à influer sur les masses. Peu connu du grand public avant son investiture, Diomaye doit sa réussite à l’appareil politique bâti par Sonko et à l’adhésion massive des électeurs au projet politique porté par ce dernier. En un mot, Sonko a sorti Diomaye de l’obscurité à la lumière. Cette dynamique pose un défi fondamental : dans quelle mesure Diomaye pourra-t-il asseoir son autorité etse libérer de l’ombre de son mentor ? Si le président représente institutionnellement le chef de l’État, les opposants s’interrogent sur son autonomie réelle face à un Premier ministre aussi influent qu’Ousmane Sonko. La stratégie qui consiste à diviser Sonko et Diomaye pour créer une brèche n’a pas connu un succès escompté. La collaboration entre les deux hommes reste harmonieuse pour le moment. Leur récente rencontre est un pied de nez contre leurs détracteurs. « C’est un choix (Diomaye) qui n’est pas fortuit. Actuellement, avec tout ce qui se passe dans ce pays, c’est mieux d’avoir Bassirou Diomaye Faye comme président plutôt qu’Ousmane Sonko» avait souligné Ousmane Sonko lors d’un meeting organisé sur l’esplanade du grand théâtre. Le leader de Pastef avait souligné qu’ « il y avait beaucoup de choses qui se sont passées et que le président montre beaucoup d’indulgence ». « Si les sénégalais connaissaient bien qui est notre président, ils le soutiendront particulièrement. C’est un homme avec un grand cœur… », avait déclaré Ousmane Sonko.
El Malick : la jonction entre Sonko et Diomaye
Le deuxième acteur de ce trio inédit, El Hadji Malick Ndiaye, est une autre figure émergente de la reconfiguration de l’échiquier politique. Son élection à la présidence de l’Assemblée nationale, poste stratégique au cœur du pouvoir législatif, est un signal fort. Proche collaborateur de Sonko, El Malick incarne une nouvelle génération de leaders politiques prêts à prendre les rênes du pays. « Je réitère mes sincères remerciements à Son Excellence le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, ainsi qu’au président de notre formation politique, le Premier ministre Ousmane Sonko. Leur soutien indéfectible et leur amitié constante, depuis les premiers jours du Pastef, me sont précieux », a-t-il déclaré après son élection. Ensemble, poursuit-il, « nous avons cheminé dans la détermination pour faire du Sénégal une nation souveraine et un pays prospère afin que chaque Sénégalaise et chaque Sénégalais puisse laisser s’exprimer son plein potentiel ». Paradoxalement, c’est la générosité politique et humaine d’Ousmane Sonko qui semble constituer le ciment de ce trio. En acceptant de renoncer à ses aspirations présidentielles et en soutenant des figures moins expérimentées, Sonko a démontré une capacité rare à mettre en avant l’intérêt collectif. Cette posture, saluée par ses partisans, a renforcé son image de leader désintéressé et stratège. Elle illustre également sa volonté de construire une dynamique politique durable, capable de transcender les individualités pour servir une vision commune. Cependant, sa proximité avec Sonko alimente les critiques de l’opposition, qui y voit une tentative de monopolisation des institutions par une seule mouvance politique, notamment Aissata Tall Sall. Si Ndiaye veut s’imposer comme un acteur crédible et indépendant, il devra démontrer sa capacité à défendre les prérogatives du Parlement sans se contenter de valider les orientations de l’Exécutif. Carla séparation des pouvoirs était l’un de leurs arguments de campagne.
Une gouvernance à trois têtes: opportunité ou désordre ?
La répartition du pouvoir entre Diomaye, Sonko et Ndiaye illustre une configuration politique inédite au Sénégal. Ce système pourrait constituer un levier puissant pour la mise en œuvre rapide des réformes promises, à condition que les rôles soient clairement définis et respectés. Ils sont jeunes et comprennent les défis à relever. Le Sénégal entre dans une ère politique inédite, marquée par la montée en puissance d’un trio aussi prometteur. Des hommes qui ont cheminé depuis 2014. Ils ont traversé le désert ensemble. Ils ont subi le marteau et l’enclume du régime de Macky Sall. Si Diomaye, Sonko et Ndiaye parviennent à collaborer efficacement, ils pourraient offrir au pays un modèle de gouvernance innovant et durable. La dépendance apparente de Diomaye et Ndiaye vis-à-vis de Sonko alimente par ailleurs les critiques de leurs détracteurs. Cependant, les risques de désordre institutionnel sont réels, notamment si les ambitions individuelles prennent le pas sur le projet collectif. Dans ce contexte, la capacité de Sonko à jouer un rôle fédérateur, tout en respectant les prérogatives de ses alliés, sera déterminante pour l’avenir politique du Sénégal. Malgré ces succès initiaux, le trio Diomaye-Ndiaye-Sonko fait face à des défis colossaux. La gestion des attentes populaires, exacerbées par des années de promesses de changement, sera déterminante pour préserver leur légitimité.
Par Pape NDIAYE
UN PRESIDENT DIOMAYE A LA FOIS PERTINENT ET ELOQUENT !
En quelques mois seulement, Bassirou Diomaye Faye, jadis calme, timide et effacé, a réussi à maitriser les rouages voire les mécanismes de communication politique , c’est-à-dire l’art de parler en public. Et devant une « meute » de caméras et de micros.
Comme le disait l’autre, « le ministre Mouhamadou Makhtar Cissé est un brillant cadre, un homme intelligent qui apprend vite et bien » ! Pour « Le Témoin » quotidien, cette mention est aussi valable pour notre très cher jeune Président de la République.
En quelques mois seulement, Bassirou Diomaye Faye, jadis calme, timide et effacé, a réussi à maitriser les rouages voire les mécanismes de communication politique , c’est-à-dire l’art de parler en public. Et devant une « meute » de caméras et de micros.
Hier , lors de l’inauguration de la statue de Lat Dior Ngoné Latyr Diop à Thiés, « Le Témoin » a longuement observé et écouté le Chef de l’Etat. Non seulement il a livré un excellent discours convaincant, cohérent et captivant, mais il était trop à l’aise dans sa prise de parole. Et bon nombre d’experts et communicants sont tombés sous le charme d’un Bassirou Diomaye très éloquent !
En un laps de temps, il a gagné en aisance sur scène, en s’appuyant plus sur son naturel et sa spontanéité. D’où sa grande liberté de parole qui fait de lui, un Chef d’Etat plus agile, plus réactif et surtout plus connecté avec le public. En effet, cet art de bien s’exprimer en public est une compétence de plus pour le Président Bassirou Diomaye Faye qui a déjà toutes les qualités humaines et professionnelles d’un bon Chef d’Etat. Une chose est sûre et constatée, l’opposant d’alors, Ousmane Sonko, ne s’est pas trompé de choix sur le profil de Diomaye…
LES PIQUES DE L'AS DE CE VENDREDI 13 DECEMBRE 2024
Madiambal Diagne à la Sûreté urbaine aujourd’hui
On pensait que les avocats de Ousmane Sonko avaient renoncé à la plainte contre Madiambal Diagne pendant la campagne électorale des législatives. Eh bien, Me Bamba Cissé et Cie ont activé la police pour une audition du patron du groupe Avenir communication. Madiambal Diagne a annoncé sur X qu’il a reçu une convocation de la police, suite à la plainte qu’Ousmane Sonko avait déposée contre lui durant la campagne électorale. Il est attendu aujourd’hui à 10h à la Sûreté urbaine à Dakar.
Madiambal Diagne publie un livre
Restons avec notre confrère Madiambal Diagne pour dire qu’il publie, ce samedi 14 décembre 2024, un nouveau roman. Il s’agit d’un récit vivant et palpitant sur l'émigration clandestine aux Usa par la route du Nicaragua. L’ouvrage s’intitule : «Le Dîner à la Maison Blanche attendra».
Adama Gaye à la cybercriminalité
Notre confrère Adama Gaye retourne à la division spéciale de la Cybercriminalité aujourd’hui. Alors qu’on croyait que l’affaire était rangée dans les tiroirs, Adama Gaye reçoit un inspecteur de police de la Cybercriminalité lui annonçant sa convocation. À nouveau, il va déférer aujourd’hui à la plainte du ministre Abass Fall concernant l'Aser. Adama Gaye se demande : «pourquoi un mois ? Pourquoi maintenant ? Peuple du Sénégal, je vous prends encore à témoin. Une fois de plus... J'informe la communauté internationale. Mes engagements internationaux, cruciaux, sont hypothéqués. Suis-je en train de payer le verdict du procès instruit contre ma personne par l'Etat du Sénégal sur les circonstances de la mort de l'ancien ministre des Finances ?». Il informe que son avocat est hors du pays, tout en espérant qu'il sera de retour avant son audition.
Dr Babacar Diop réussit son pari
Au-delà de l'acte historique lié à la célébration du héros national Lat DiorNgoné Latyr Diop, à travers une statue en bronze, Dr Babacar Diop Maire de la ville de Thiès n'a jamais caché son ambition de réserver un accueil grandiose au président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Au regard de ce qui a été vu sur la promenade des Thiessois et alentours, force est de reconnaître que ce pari a réussi. En effet, il y avait vraiment du monde à l'accueil. Le Maire de Thiès a aussi profité de la présence de la première personnalité de l'Etat, pour poser quelques doléances pour Thiès. «Vous êtes aujourd’hui l’hôte de la capitale du Rail, c’est dire Excellence, toutes les attentes de la population de Thiès sur la relance effective des chemins de fer, qui pendant longtemps a été notre poumon économique. La ville de Thiès souhaite également bénéficier d’un accompagnement de votre gouvernement et des services de l’État pour la réalisation de nos projets phares dont copie vous sera remise», a-t-il indiqué.
Lutte contre la déforestation
Le ministre de l'Environnement a présidé hier la journée dédiée à son département dans le cadre de la 32e édition de la Fidak. Dr Daouda Ngom annonce la lutte contre la déforestation. Toutefois, il se réjouit de la mise en place du projet SENREM dont l'objectif est de doter surtout les groupements de promotion féminine de foyers améliorés. A l'en croire, ces foyers améliorés permettent de réduire la consommation en bois, la consommation en charbon, et donc ça contribue à la préservation de nos écosystèmes forestiers. «C'est important dans la mesure où nous sommes confrontés à un problème de reboisement, de déforestation, surtout dans la partie méridionale du Sénégal et au Sud. Donc, ce projet contribue à atténuer cette déforestation, mais également à faciliter les travaux domestiques pour les femmes», affirme Dr Daouda Ngom. Il se félicite, en outre de la qualité de l'exposition. «Nous félicitons le Directeur de l'administration générale et de l'équipement et tous les agents qui ont contribué à mettre en place ce stand. Cette exposition est très importante pour nous parce qu’elle permet au ministère de l'Environnement de faire voir ce que nous faisons, mais également de sensibiliser parce que quand vous avez un espace bio diversifié avec des animaux, les élèves, les étudiants peuvent passer pour voir les animaux», dit-il.
O. Sow remplace son ami au concours de gendarmerie…
Soldat libéré, O. Sow ne va plus rendre service à quelqu’un en versant dans la fraude. Il l’a appris à ses dépens. Admis au concours de la gendarmerie pour l’épreuve physique, il est reparti faire cette épreuve pour le compte de son ami, N. Diouf. Pris en flagrant délit, les amis ont été traduits en justice pour fraude à l’examen de gendarmerie. Soldat libéré, N. Diouf est son "classe" en même temps que son binôme. Selon lui, quand ce dernier faisait la formation à Bango, il avait contracté une blessure au pied. Son binôme lui a demandé de l'aider parce que son pied lui faisait mal. Alors il ne pouvait pas lui refuser ce service. Quand il lui a demandé de le suppléer aux épreuves physiques, il l'a fait. Toutefois, le juge lui a fait savoir qu’il a commis l’erreur d’oublier la date de naissance de son binôme, et que c'est cela qui a fait foirer le coup. Son acolyte, N. Diouf, âgé de 26 ans, soldat libéré, a conforté les allégations de son coprévenu. D’après lui, à l'approche des épreuves physiques de concours, son pied lui faisait encore mal. C'est pourquoi il a sollicité son aide pour les épreuves physiques. Il regrette profondément leurs actes. Selon Me Sy, Oumar Sow avait déjà réussi et il ne restait que Ngor Diouf. C'est une nouvelle sanction, dit-il, puisqu'ils n'auront plus la possibilité de postuler à un concours de la gendarmerie. Finalement les prévenus ont été condamnés à un mois assorti de sursis.
Un faux gendarme arrêté
B. Diouf, qui se faisait passer pour un gendarme ou un douanier, a été arrêté. Le faussaire rackettait d'honnêtes citoyens à Dakar. Le soi-disant lieutenant a été arrêté hier, à Hann Marinas par les « vrais » gendarmes de la brigade de recherches de Faidherbe. Il était en possession d'une fausse carte professionnelle, selon des sources de Seneweb. Gardé à vue dans les locaux de la compagnie de gendarmerie de Dakar, B. Diouf a fait plusieurs victimes. Ses photos en tenue ont été découvertes dans son téléphone portable. L'enquête suit son cours.
Des assaillants ouvrent le feu dans un village et tuent une femme
Une femme d’une cinquante d’années a été tuée après avoir reçu une balle à la tête dans la nuit de mercredi à jeudi, dans le village de Faranding, où six assaillants ont ouvert le feu au hasard, a appris l’Aps d’une source sécuritaire. « Ce sont six assaillants armés et encagoulés qui ont envahi notre village en pleine nuit. Ils ont tiré dans tous les sens. Une femme a été tuée par une balle à la tête. Il y a aussi deux blessés très graves », a témoigné le président de la jeunesse du village de Faranding, Fily Sissoko. «Après que les assaillants ont ouvert le feu dans tout le village, ils sont rentrés chez nous en pointant sur nous leurs armes. Ils cherchaient mon oncle qui avait gagné de l’or, mais l’oncle était sorti», a poursuivi M. Sissoko. Selon lui, les assaillants ne sont pas rentrés bredouilles, «puisqu’ils ont emporté de l’or et de l’argent de mon oncle ainsi que des téléphones portables ». La brigade mobile de la gendarmerie territoriale de Saraya s’est lancée aux trousses des assaillants qui ont pris la fuite après leur forfait. Le corps sans vie et les deux blessés ont été transportés à l’hôpital régional Amath Dansokho de Kédougou par les sapeurs-pompiers.
Khalifa Rappeur en garde à vue
Sur plainte de Demba Ka boss de l’entreprise EDK qu’il accuse d’être un criminel financier doublé d’escroc foncier, Khalifa Rappeur a été convoqué hier à la brigade spéciale de cybercriminalité. Il a subi un long interrogatoire au sujet de ses allégations jugées diffamatoires. À l’issue de son audition, il a été placé en garde à vue et transféré pour la nuit au commissariat du Plateau. L’enquête se poursuivra aujourd’hui.