Le calme quasiplat en matière de cambriolage, qui régnait ces derniers jours, a été rompu par un braquage perpétré à la cité jaxaay avant-hier nuit. Une dizaine de malfaiteurs apris d’assaut une station-service et un point de transfert d’argent et a emporté2,4millions de F CFA. un caissier qui tentait de s’échapper a été blessé par balle au pied, mais il est hors de danger. Le véhicule de type pickup qui a transporté les mis en cause a été retrouvé en fin d’après-midi à diamniadio. L’enquête est menée par la sûreté urbaine (su) de Dakar, en collaboration avec le commissariat de jaxaay.
L’accalmie notée depuis quelques temps pour les cas de cambriolages a été rompue dans la nuit du lundi 11 au mardi 12 courant à Jaxaay avec le braquage d’une station-service et d’un point de transfert d’argent. Les malfaiteurs, au nombre 10, ont débarqué sur les lieux entre 03 h 30 mn et 04 h du matin et ont emporté 2 400 000 FCFA.
Armés de fusils de chasse et de coupe-coupe, ils ont tenu en respect les vigiles et les caissiers. L’un des caissiers qui tentait de prendre la poudre d’escampette, a été blessé au pied par balle, mais il est hors de danger. Il a pu retrouver les siens après avoir reçu des soins à l’hôpital. Nos sources nous informent que le véhicule qui a transporté les suspects, un pick-up, a été localisé et retrouvé en fin d’après-midi à Diamniadio, précisément sur la route de Déni Malick Gueye. Bien entendu, la voiture était inoccupée. L’enquête est menée par la Sûreté Urbaine (Su) de Dakar et le Commissariat de Jaxaay. Le cambriolage a été perpétré à la station-service «Shell» située entre Jaxaay et Rufisque non loin de la société Sedima. L’effet de surprise aidant, les malfaiteurs qui avaient l’avantage du nombre et des armes à feu, ont commis leur forfait en prenant tout leur temps.
Les gardiens ligotés, ils ont ordonné aux caissiers de vider les coffres et de leur remettre l’argent. Il est à relever que les cas de cambriolages sont devenus moins fréquents ces derniers jours après le démantèlement de beaucoup de gangs par les forces de sécurité. Ces dernières invitent les populations à collaborer avec les enquêteurs pour mettre hors d’état de nuire les mis en cause dans les plus brefs délais. D’autant qu’un pick-up qui transporte nuitamment une dizaine de gros gaillards ne doit pas passer inaperçu et doit susciter la méfiance. Par ailleurs, les propriétaires des stations d‘essence et autres lieux de transfert d’argent, au lieu des portes en verre, à la merci de la première pierre, devraient installer des portes en fer pour plus de sécurité, propose notre source. Les fusillade chasse et l’endroit où a été abandonné le véhicule, laissent penser que les malfaiteurs résident dans des villages et non en ville.
L’OPPOSITION ENGAGE UN NOUVEAU CYCLE DE COMBATS
Loin d’abdiquer, les candidats perdants de la présidentielle, tous membres du Front de Résistance Nationale, sont sortis de leur mutisme - Ils continuent de contester et de dénoncer un holdup électoral
D’aucuns ont été surpris par la réaction des quatre candidats de l’opposition, après la proclamation des résultats officiels de l’élection présidentielle du 24 février 2019. Idrissa seck, Ousmane Sonko, Issa sall et Madické Niang ont décidé tout bonnement de ne pas introduire des recours malgré leurs contestations. Aujourd’hui, le combat estportépar le fronde résistance nationale
Par la voix de l'ancien Premier ministre Idrissa Seck, les quatre candidats de l'opposition avaient rejeté fermement les résultats provisoires de la présidentielle de 2019, suite à leur proclamation par le juge Demba Kandji. Depuis lors, à part le refus d’introduire des recours auprès du Conseil Constitutionnel, aucun acte de désapprobation n’a été posé par l’opposition.
Mais loin d’abdiquer, les candidats perdants de la présidentielle, tous membres du Front de Résistance Nationale, sont sortis de leur mutisme. Ils continuent de contester et de dénoncer un holdup électoral. Dans un communiqué parvenu hier à «L’As», la Conférence des Leaders du Front pour la Démocratie et la Résistance Nationale (FRN) indique avoir entamé une réflexion portant sur l’évaluation du combat mené par le FRN jusqu’ici, d’une part, et d’autre part, sur les perspectives. Il a été ainsi décidé d’approfondir et de systématiser cette réflexion. Dans cette perspective, lit-on dans la note, des commissions de travail ont été chargées de préparer des rapports et des recommandations à soumettre à la conférence des leaders prévue le samedi 30 mars 2019.
La Conférence des leaders du FRN estime toujours avoir relevé des manœuvres frauduleuses par lesquelles «Macky Sall a perpétré un holdup électoral pour se maintenir illégitimement au pouvoir». De ce fait, elle souligne qu’un travail d’investigation des états-majors des candidats est en cours et que les résultats seront portés à la connaissance de l’opinion nationale et internationale le moment venu. Le FRN dit également poursuivre le combat pour la restauration de la démocratie et l’organisation d’élections inclusives et équitables.
A ce propos, la conférence des leaders appelle à l’unité de toute l’opposition et demande à tous les patriotes et démocrates à se tenir prêts pour les batailles futures dans les semaines et mois à venir. Par ailleurs, le FRN a adressé ses félicitations aux candidats de l’opposition, ainsi qu’à tous les Sénégalais qui ont exprimé clairement leur volonté au Changement.
LE PDS, A LA CROISEE DES CHEMINS
Depuis un certain moment, des responsables du Parti démocratique sénégalais (Pds), se prononcent sur l’avenir du parti de l’ancien président Me Abdoulaye Wade.
Considéré comme le premier parti de l’opposition, depuis 2012, le Parti démocratique sénégalais (Pds) semble arriver, irréversiblement, à un moment où il faut faire un choix entre la continuité dans une gestion paternaliste, la nécessité d’opérer une rupture pour une meilleure structuration du parti, ou enfin le choix de quitter le parti. Cette option de restructuration parait faire son petit bonhomme de chemin, avec notamment les sorties de certains responsables du parti. Toutefois, la constante Me Wade n’est pas à perdre de vue.
Depuis un certain moment, des responsables du Parti démocratique sénégalais (Pds), se prononcent sur l’avenir du parti de l’ancien président Me Abdoulaye Wade. En effet, le Secrétaire national adjoint du parti, Oumar Sarr, avait estimé «qu’il est temps que le Pds fasse le diagnostic de cette période dans laquelle il a été impliqué sans retenue, en s’oubliant souvent, dans tous les combats de l’opposition». «Histoire de faire son introspection pour mieux se projeter», avait tranché le maire de Dagana. Embouchant la même trompette, ou même allant plus loin, Lamine Ba, membre du Comité directeur du Pds et porte-parole de la Fédération nationale des cadres libéraux (Fncl), pense que leur parti «doit être restructuré et doit se projeter vers l’avenir». Mieux, il reste persuadé que le parti est dans l’impératif de se refaire «un nouveau parti plus attractif», car ne pouvant plus «continuer avec le système dont il a fonctionné jusqu’ici», s’était-il plaint. Ainsi donc, se pose la lancinante question du fonctionnement dudit parti.
Ces sorties de responsables du Pds, pas des moindres, cachent mal le malaise qui existe au sein du parti considéré comme la principale formation politique de l’opposition, depuis 2012. En réalité, les observateurs de la scène politique s’accordent sur le fait que Me Wade est la «seule constance au Pds» et que son objectif serait de mettre sur orbite politique son fils Karim Wade, en exil à Doha, depuis un moment déjà. C’est ce qui expliquerait le «jusqu’auboutisme» dont a fait preuve le Secrétaire national du Pds, Me Abdoulaye Wade qui, après sa tentative avortée de «brûler» les bureaux de vote ou de «saboter» l’élection présidentielle, s’est résigné à appeler ses militants et sympathisants au boycott du scrutin. Ont-ils répondu favorablement à l’appel de leur mentor ? Le moins que l’on puisse dire, à l’exception de quelques rares responsables tels que Babacar Gaye, porte-parole du Pds, ou Mamadou Lamine Massaly, les membres du Pds n’ont pas désavoué officiellement, ni publiquement leur Secrétaire national (Sn). Toutefois, même si certains pensent qu’à son âge, Me Wade ne peut plus porter le combat politique, il n’en demeure pas moins que son parti manque de leader à sa dimension pour arrêter l’hémorragie.
De ce fait, se pose alors le problème de la gestion du parti par un Secrétaire national incapable de porter le combat politique, au vu de son âge très avancé et de l’impossibilité pour lui de se présenter à une présidentielle, et par son fils, Karim Wade, qui tiendrait les rênes du Pds de Doha où il est en exil, depuis son élargissement de prison par grâce présidentielle. En tout cas, à force d’en faire un candidat de stratégie politique, pour barrer la route au régime de Macky Sall sur la traque des biens mal acquis, Karim Wade est en passe de devenir le successeur de son père à la tête du parti. Ce qui ne serait pas sans dégâts collatéraux. Reste à savoir si les adeptes de la structuration du parti prendront leur courage en main pour le réclamer au “Pape du Sopi“ et à son fils Karim Wade, à l’image de Modou Diagne, Mamadou Lamine Keita, Madické Niang et autres, au risque de se faire exclure du parti.
L’AFRIQUE PERD 50 MILLIARDS DE DOLLARS PAR AN
La saignée en flux financiers en Afrique continue de plus belle et de la pire des manières.
En effet, selon la présidente de la Fondation Trust Africa, Coumba Touré, le montant des flux financiers illicites qui quittent annuellement le continent africain vers d’autres destinations représentant des paradis fiscaux s’évalue à 50 milliards de dollars.
«Les chiffres les plus bas parlent de 50 milliards de dollars qui quittent l’Afrique, contre 70 à 100 milliards de dollars selon les chiffres les plus élevés», a-t-elle indiqué hier mardi, à Dakar, à l’ouverture, d’une réunion de la société civile sur la lutte contre les flux financiers illicites en Afrique.
Cette rencontre de deux jours à l’initiative de Trust Africa réunissant des experts venus de plusieurs pays africains dont ceux de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), portant matière: «Gagner la lutte contre les flux financiers illicites en provenance d’Afrique : Quelle est la prochaine étape ? Un accent particulier sur l’Afrique de l’Ouest» se veut une occasion pour les participants de réfléchir sur les défis liés aux flux financiers illicites (Ffi) en provenance d’Afrique, sur la région ouest africaine en particulier.
Déplorant ce manque transparence et de rigueur dans les ressources en provenance d’Afrique, elle renseigne: «l’argent issu des flux financiers illicites est de deux fois plus élevé que l’aide publique au développement que l’Afrique reçoit.»
Toutefois, elle a relevé toute difficulté de disposer de données fiables sur cette question, en appelant à une collaboration entre gouvernements africains, société civile et les pays abritant les paradis fiscaux. D’où l’appel lancé aux gouvernements africains à collaborer en fournissant des informations réelles sur les flux financiers qui quittent le continent, aux fins de les publier pour que ça soit visible.
A l’entendre, les principaux secteurs touchés par le phénomène de blanchiment illicite sont «le commerce (65%), le secteur minier et pétrolier et l’agriculture.»
Oumar Diallo de la direction de la monnaie et du crédit au ministre de l’Economie, des Finances et du Plan à cette rencontre, s’est réjoui de l’organisation de la tenue de cet atelier, en estimant que la lutte contre les flux financiers illicites ne saurait être le combat d’une seule entité.
Il a, lors de cette rencontre, rappelé les engagements pris par le Sénégal au sein notamment de l’Union économique et monétaire ouest-africain (Uemoa) dans la lutte contre les flux financiers illicites. Au sujet de la difficulté de disposer de données fiables concernant le transfert illicite d’argent, il note que cette situation s’explique principalement par l’opacité dans laquelle les transactions se font.
«L’ECOLE PUBLIQUE EST BIEN AFFECTEE»
Mamadou Diouf estime qu’une éducation de qualité pour tous passe par une construction des infrastructures adéquates et un personnel enseignant qualifié et en nombre suffisant.
Plus de 35 ans dans le mouvement syndical répartis entre la gestion du syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (SUDES) et la Confédération des syndicats autonomes (CSA), Mamadou Diouf est un homme du sérail quand il s’agit des questions relatives à la vie syndicale, notamment dans le secteur de l’éducation. Bien que l’école publique est affectée, dit-il, par une déperdition liée à plusieurs facteurs, Mamadou Diouf estime qu’une éducation de qualité pour tous passe par une construction des infrastructures adéquates et un personnel enseignant qualifié et en nombre suffisant. Pour le renforcement et la consolidation de l’unité syndicale, Mamadou Diouf fait savoir que «les plus représentatifs également devront faire preuve d’humilité et éviter toute pratique d’exclusion qui ne servirait qu’à entretenir des pôles de surenchères, étant entendu qu’aucun syndicat ou cadre de syndicats ne parviendra à gommer les autres de l’espace scolaire».
Nous sortons d’une élection présidentielle. Pensez-vous que l’actuel président de la République, au regard de son bilan de 7 ans sur le système éducatif sénégalais, peut conduire une politique pour une éducation de qualité ?
Le problème pour un responsable syndical ne doit pas se poser en termes de capacité ou non du Président de la République élu, d e conduire une politique éducative de q u a l i t é . N o t r e responsabilité est plutôt d’être porteur d’un projet éducatif alternatif et d’œuvrer par notre engagement, notre capacité de réflexion et de mobilisation, à sa prise en charge effective en vue de sa mise en œuvre
L’école publique sénégalaise bat de l’aile depuis une décennie, en atteste les mauvais résultats enregistrés dans les évaluations nationales (Cfee, Bfm et Bac). Au-delà du déficit de quantum horaire, quels sont les autres facteurs explicatifs d’une telle situation ?
Il est clair que notre école publique est bien affectée. Il y a certes la question du quantum horaire, qu’on lie trop vite aux nombreuses grèves d’enseignants, d’élèves et étudiants. Mais sur ce plan il y a bien d’autres déperditions qui résultent de l’état même des infrastructures et équipements scolaires, de la gestion des personnels, et plus globalement de la gestion des relations professionnelles dans le secteur.
Ne sommes-nous pas en train de payer le prix des recrutements rapides d’enseignants en plus des constructions d’infrastructures pour répondre à la politique de scolarisation massive ?
L’objectif reste une éducation de qualité pour tous. Je ne vois pas comment on pourrait y parvenir sans construire des infrastructures adéquates, sans recruter un personnel enseignant qualifié et en nombre suffisant. Il est vrai qu’en un moment donné, on a recruté n’importe comment, et de telles erreurs se répercutent de manière durable sur l’ensemble du système. Des tentatives de rectifications sont en cours avec la suppression de la pratique du quota sécuritaire, le relèvement du niveau de recrutement et la durée de la formation. Il faut à mon avis saluer et encourager de telles mesures en poursuivant la concertation pour une amélioration continue de la formation et de la motivation des personnels à tous les niveaux. Il faut pour cela beaucoup d’ouverture de la part des autorités en charge du système et des syndicats d’enseignants et une forte implication des parents d’élèves et d’étudiants ainsi que tous les amis de l’école.
Vous avez joué un rôle dans la mise en place du G6, cadre unitaire des syndicats les plus représentatifs ? Ne pensez-vous pas que cette initiative de gérer ensemble les revendications est en train de s’effriter en atteste des préavis de grève déposés tous azimuts ?
A vrai dire, je n’ai pas joué de rôle particulier dans la mise en place du G6, bien que je salue toute tentative de regroupement des enseignants. J’ai plutôt œuvré pour l’unité des syndicats d’enseignants dans un espace fédérateur où chacun sait ce qu’il représente en réalité. Des élections de représentativité ont eu lieu dans le secteur de l’éducation. C’était une demande forte pour plus de lisibilité dans le secteur. Il s’agit dans les faits, d’assumer leurs résultats et d’en tirer des conséquences utiles pour la crédibilité du système. Pour cela, les moins représentatifs doivent redoubler d’efforts, déterminer leurs lacunes et travailler à les combler en vue de futures échéances. Les plus représentatifs également devront faire preuve d’humilité et éviter toute pratique d’exclusion qui ne servirait qu’à entretenir des pôles de surenchères, étant entendu qu’aucun syndicat ou cadre de syndicats ne parviendra à gommer les autres de l’espace scolaire.
Selon vous, partons-nous encore vers une année académique avec des perturbations?
Je préfère avoir une approche positive, et dire que je ne le souhaite pas. Tout dépendra évidemment de l’attitude des acteurs. La période électorale a été une période de pause, et d’ailleurs je salue l’attitude responsable des différents cadres syndicaux, car beaucoup parmi eux ont su faire la part des choses. Cela ne signifie pas, toutefois que les germes de conflit ont disparu. Tout dépendra de la manière dont les autorités scolaires et universitaires vont reprendre les choses en main
Quels sont les leviers sur lesquels on devra s’appuyer pour éviter toute perturbation ? Est-ce le respect total des accords ou revoir l’action syndicale ?
Les deux à la fois. Un Etat responsable doit s’évertuer à respecter ses engagements. Mais sans se voiler la face, notons qu’il y a des problèmes de fond (et de fonds) qui vont rejaillir parce que jusqu’ici, le Gouvernement peine à prendre le taureau par les cornes. Il s’agit de la question de l’équité salariale dans la Fonction publique. Elle restera une pomme de discorde aussi longtemps que les acteurs n’accepteront pas de mener autour de cette problématique, un débat à la fois responsable et courageux pour s’entendre sur ce qu’il y a lieu de faire, ce qui est faisable et ce qui ne le serait pas, et planifier une mise en œuvre consensuelle des accords retenus. A défaut, il faudra que le mouvement syndical travaille davantage à son renforcement par un élargissement et une consolidation de l’unité en son sein, mais aussi il faudra qu’il sache réinterroger ses formes et méthodes d’action.
LES OUVRIERS RECLAMENT DEUX MOIS D’ARRIERES DE SALAIRE
Les ouvriers en service à l’entreprise chinoise CRBC ont décrété, hier mardi, un mot d’ordre de grève de 72 heures.
Ces travailleurs qui sont restés deux (2) mois sans salaires réclament leurs dus. Le Préfet du département de Bambey qui a reçu les grévistes leur a demandé de surseoir au mouvement. Mor Talla Tine s’engage à saisir qui de droit pour leur permettre de rentrer dans leurs fonds.
72 heures de grève, c’est le mot d’ordre de grève décrété hier, mardi 12 mars 2019, par les ouvriers en service dans l’entreprise CRBC, en charge de la réalisation de l’autoroute Thiès-Touba. Ces travailleurs exigent le paiement de leur deux (2) mois d’arriérés de salaire. Assane Diouf, le porte-parole des grévistes raconte: «on a des problèmes. Nous sommes restés deux (2) mois sans salaires. Nous sommes aujourd’hui au 3ème mois et nous n’avons reçu aucun sou. Nous avons reçu seulement une avance de 40.000 F Cfa sur les 2 mois d’arrières de salaires. On a continué à travailler jusqu’au moment où l’on parle et on ne parvient pas à recevoir nos salaires». Et Assane Diouf d’ajouter: «on arrive plus à continuer, on a décidé de ne plus travailler jusqu’à ce qu’on nous paye nos salaires ou qu’on nous dise quelque chose de concret. On n’a jamais eu ce genre de problème. On est fatigue. Nous allons arrêter le travail jusqu’à vendredi prochain» a-t-il conclu.
Ces travailleurs en colère se sont rendus à la Préfecture de Bambey pour se faire entendre. Le Préfet de Bambey, Mor Talla Tine, après avoir reçu les grévistes, déclare: «notre rôle est de tenter une médiation. Ils nous exposent leurs difficultés notamment ils sont restes 2 mois sans percevoir leurs salaires. Ce que nous déplorons. Dans le cadre d’une médiation, nous leur avons fait comprendre qu’ils nous ont saisis et qu’ils devraient nous laisser le temps nécessaire pour que cette affaire puisse trouver une solution. Nous avons également insisté auprès de la Direction générale du CRBC pour qu’une solution urgente soit trouvée».
Et le Préfet de Bambey de poursuivre: «au Sénégal, le salaire joue une fonction sociale extrêmement importante; d’où la nécessité pour que ces travailleurs rentrent dans leurs fonds. Nous allons rendre compte à qui de droit pour qu’une solution puisse être trouvée dans les meilleurs délais».
Adama NDIAYE
LA LEVEE DU MORATOIRE OUVRE LE BOULEVARD AUX DELINQUANTS
Selon le commandant Djimanga Diédhiou, l’Inspecteur régional des Eaux et Forêts (IREF) de Sédhiou, 139 billons de bois (gros troncs d’arbre), 179 charrettes, 66 chevaux et 145 ânes sont saisis depuis le début des opérations de terrain
De nombreuses saisies de bois de veine sont opérées dans le Nord de la région de Sédhiou, frontalier à la Gambie, entre les mois de janvier et février dernier. Cette recrudescence du trafic de bois résulte de la levée du moratoire sur la réexportation de ces produits forestiers à partir de la Gambie. Dans les filets, des dizaines de billons de bois, des charrettes à traction équine et des tronçonneuses. Cependant, l’étendue vaste et longue de la bande frontalière associée à l’insuffisance des moyens d’intervention et des ressources humaines laissent encore un boulevard assez large aux délinquants quoique contusionné par l’ampleur des coupes des pieds de végétaux.
La première quinzaine du mois de janvier 2019 a été marquée par des saisies multiples de bois de vèn dont l’exploitation est interdite un an plus tôt. Selon le commandant Djimanga Diédhiou, l’Inspecteur régional des Eaux et Forêts (IREF) de Sédhiou, «139 billons de bois (gros troncs d’arbre), 179 charrettes, 66 chevaux et 145 ânes sont saisis depuis le début des opérations de terrain. Nous travaillons de concert avec des indicateurs qui connaissent bien le milieu et qui nous fournissent des renseignements assez fouillés sur la présence des trafiquants de bois. Il est vrai que quelques fois nous intervenons avec les Forces de défense et de sécurité. Mais, depuis janvier, ce sont presque nos hommes qui opèrent sur le terrain, avec succès», explique-t-il.
Dans la nuit du 18 au 19 février dernier, une nouvelle opération a eu lieu. «23 bilons ont été saisis, 20 charrettes, 15 ânes et 11 chevaux. Ce qui fait un total de 162 billons de bois, 199 charrettes, 77 chevaux et 160 ânes», a expliqué Habib Léon Ndiaye, le gouverneur de Sédhiou, face à la presse, intervenant sur le sujet.
Ce regain du trafic de bois fait suite, ajoute l’Inspecteur Djimanga Diédhiou, résulte de «la levée du moratoire en Gambie qui ouvre donc les vannes au profit de la réexportation du bois vers l’étranger. Et, tout d’un coup, on a constaté une recrudescence vers les forêts casamançaises. C’est la raison pour laquelle nous autres également investissons le terrain pour les en empêcher. Nous allons alors les traquer jusque dans leur dernier retranchement», assure-t-il d’un ton manifestement ferme.
LE PERIL DEJA VECU AU QUOTIDIEN
L’immense couche de poussière dense qui enveloppe l’atmosphère, depuis avant-hier lundi et ce jusqu’au jeudi 14 mars, résulte d’une dégradation des conditions météorologiques. Parmi les facteurs aggravants figure la déforestation à outrance. L’instabilité et la variabilité du cycle de l’eau sont aussi, d’après les techniciens du climat, une manifestation expressive du dérèglement du système écologique. Pis, l’aridité de l’écosystème décime la faune et la flore.
Conséquence, l’insécurité alimentaire s’installe à pas de géant au point d’encourager, comme ultime recours, à une dynamique d’adaptation au changement climatique. Un système de résilience et de péréquation des variétés hâtives est recherché pour prévenir toute surprise qui pourrait compromettre la nourriture des citoyens de la planète et ceux de l’Afrique au Sud du Sahara, en particulier.
DES MOYENS HUMAINS ET MATERIELS A POURVOIR
Il ne fait plus de doute que l’Etat du Sénégal a renforcé la vieille sentinelle sur la gestion de ses ressources forestières et de l’exploitation du bois, en particulier. Les territoires couvrant le bassin naturel de la Casamance sont vastes et se caractérisent par la densité des forêts, des pistes sinueuses et bordées de lianes qui rendent difficile la mobilité en toutes saisons. A cela s’ajoute l’insécurité ambiante en raison des répercussions du conflit armé, quoique latent ces dernières années, dans le Sud du Sénégal.
A l’inverse, les services forestiers qui interviennent directement sur le terrain manquent toujours de moyens logistiques, même si, très récemment, ils ont reçu une dotation en véhicule de type 4X4 pick-up, entre autres. L’effectif des ressources humaines est tout aussi loin de couvrir les besoins, selon certaines indiscrétions. L’ultime alternative reste une étroite collaboration avec les populations locales. Mais, face à une pauvreté endémique dans cette partie nord de Sédhiou, les massifs forestiers de la Casamance restent en sursis.
MAMADOU LAMINE DIALLO INTERPELLE MACKY
Le président du mouvement Tekki, apporte son grain de sel dans la polémique sur le contrat d’affermage de l’eau dont l’attribution provisoire à la société française Suez a été annulée par l’Armp
Le président du mouvement Tekki, apporte son grain de sel dans la polémique sur le contrat d’affermage de l’eau dont l’attribution provisoire à la société française Suez a été annulée par l’Armp.
Mamadou Lamine Diallo se demande si le Président Macky Sall va suivre son beaufrère Mansour Faye en remplaçant la Sde par Suez. Il se désole de l’attitude du ministre de l’Hydraulique qui ne cache pas son penchant pour Suez avant d’affirmer avoir dépensé des millions d’euros dans la préparation de l’appel d’offres.
Que Macky Sall ne compte pas sur le leader de Tekki pour l’appel au dialogue qu’il a lancé. Mamadou Lamine Diallo revient sur ce qui fonde la divergence fondamentale de l’opposition avec la mouvance présidentielle. A l’en croire, le Président Macky Sall n’a jamais caché sa volonté de réduire l’opposition à sa plus simple expression.
Mais, le chef de l’Etat ignore, à l’en croire, qu’une démocratie n’a de sens que s’il y a une opposition qui s’oppose, notamment à l’Assemblée Nationale et une justice indépendante qui norme les comportements des populations pour en faire des citoyens respectueux de la loi votée à l’Assemblée nationale. Selon lui, Macky Sall a toujours appelé au dialogue pour diviser et affaiblir l’opposition. Il rappelle que le premier appel au dialogue, c’était pour couvrir le transfert du prisonnier Karim Wade au Qatar.
Une deuxième fois, c’était pour imposer le parrainage «corrompu» destiné à sélectionner les candidats à la présidentielle d’abord et ensuite les maires. Cette fois-ci, analyse Mamadou Lamine Diallo, c’est pour faire avaliser quelque chose avec l’onction de Abdou Diouf et de Me Wade. Par conséquent, dit-il, le dialogue ne sera pas à l’avantage de la démocratie sénégalaise.
LA DÉSUNION DES APERISTES DE LA MEDINA DEPLORÉE
Le collège des responsables républicains de la Médina a tiré hier, le bilan de l’élection présidentielle. Selon leur porte-parole, Pape Jean Ndiaye, la victoire du Président Macky Sall à la Médina est à mettre à l'actif de la Première Dame
Le collège des responsables républicains de la Médina a tiré hier, le bilan de l’élection présidentielle. Selon leur porte-parole, Pape Jean Ndiaye, la victoire du Président Macky Sall à la Médina est à mettre à l'actif de la Première Dame. A l’en croire, Marième Faye Sall a remis 26 millions FCFA à la commune avant le scrutin. Cette somme, dit-il, a été répartie entre les 26 mosquées de la Médina.
Ainsi pour la première fois, la mouvance présidentielle a obtenu 16 000 voix dans la commune. Cela dit, Pape Jean Ndiaye a jeté un gros pavé dans le jardin du ministre porte-parole du gouvernement, Seydou Guèye. Sans le citer nommément, il déclare qu’il n'y a pas de leader à la Médina.
A l’en croire, un leader doit être rassembleur et proche de la population. A ce propos, il déplore la désunion des apériste de la commune où l’on dénombre six permanences de l’Apr. En perspective des élections locales, le collège des responsables républicains invite tous les apéristes à œuvrer dans le même sens pour gagner les locales.
PRESIDENTIELLE 2024: LE SPECTRE DU TROISIEME MANDAT
l’Alliance pour la République (Apr) fonctionne exactement comme son frère aîné, le Parti démocratique sénégalais (Pds). Pis, ce dernier est encore plus organisé, plus ancien et mieux structuré. Alors, le parti va difficilement se passer de Macky
On croyait le débat dépassé. Que nenni. Il revient toujours, insidieux. Et il en sera ainsi de plus en plus que l’on s’approchera de la présidentielle de 2024.
Car, faudrait-il le rappeler, l’Alliance pour la République (Apr) fonctionne exactement comme son frère aîné, le Parti démocratique sénégalais (Pds). Pis, ce dernier est encore plus organisé, plus ancien et mieux structuré. Alors, le parti de Macky va difficilement se passer de sa personne.
C’est ce qui rend lancinante la fameuse question du troisième mandat, agitée çà et là.
C’est Sitor Ndour, à la suite de Mbaye Samb du Conseil économique social et environnemental, qui soutient que «Légalement, le troisième mandat est possible. La Constitution dit à peu près ceci : le mandat présidentiel est de 5 ans. Nul ne peut exercer au-delà de 2 mandats consécutifs. Cette loi a été prise au moment où le premier mandat de Macky Sall était en cours. Tout le monde sait qu’en droit, la loi ne vaut que pour l’avenir, elle n’a point d’effet rétroactif».
Et pourtant, le Ministre de la Justice, Ismaël Madio rFall, a été formel : ‘’La Constitution du Sénégal est très claire sur la question du mandat du Président de la République et ne laisse place à aucune interprétation sur la possibilité d’un troisième mandat. L’article 27 de la Constitution dit : «Le Chef de l’Etat est élu pour un mandat de 5 ans renouvelable une fois. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs’’. Les choses semblent être clairs aux yeux de nombreux partisans du Président, au rang desquels l’ancien Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye pour qui le troisième mandat n’est même pas envisageable.
Au demeurant, le troisième mandat inconstitutionnel bien connu des Sénégalais. L’ancien Président Abdoulaye Wade avait essayé » de convaincre l’opinion nationale et internationale sur la question en faisant appel à une armada de juristes, y compris français.
Au finish, son forcing lui couta cher car il sera battu à plate couture par le Président actuel, le Grand Manitou.
Ce qui veut dire, en clair, qu’il est dangereux pour Macky de prêter une quelconque oreille attentive aux partisans du troisième mandat qui sont plus nombreux qu’on ne le pense, pour des raisons évidentes. Les mêmes motifs qui font que le président algérien Abdellatif Bouteflika a voulu briguer un cinquième mandat.
En Mauritanie, en Guinée Conakry et ailleurs en Afrique, ce débat pernicieux s’est posé avec la même acuité. Il a fallu la détermination du Président de s’affranchir de son entourage et de privilégier la Constitution.
Car, le problème, c’est justement l’entourage des Chefs d’Etat. Des gens qui ont goûté au pouvoir, exercé des privilèges à tous les niveaux et ne souhaitent nullement que le système tombe.
Conséquence, les Présidents qui restent otages de leurs entourages ne vont jamais céder le pouvoir. Ils trouveront, toujours, un moyen de s’y accrocher.
Or, ce que l’on oublie, souvent, c’est qu’il y a la lettre et l’esprit de la Constitution. Et tout le monde sait que l’esprit du législateur, il n’est pas question de permettre au Président en exercice, au moment où la nouvelle Constitution est votée, de briguer un troisième mandat. Car, charité bien ordonnée commence par soi-même. Le président ne peut pas dire qu’il va faire trois mandats alors que les autres vont en faire deux. Ce ne serait pas logique. Même si, dans la lettre, on peut parler de non-rétroactivité de la loi ou d’application immédiate.
En tout état de cause, ‘’la jurisprudence Wade’’ doit convaincre les récalcitrants de se calmer.
Alors, il serait préférable que, comme en Mauritanie et ailleurs, le Président Sall mette définitivement fin à ce débat vicieux qui risque, à la longue, de lui faire beaucoup de mal.
L’occasion sera belle lors de sa prestation de serment le 02 février. Et que son entourage sache que l’on ne peut pas s’éterniser au pouvoir. On quittera tôt ou tard. Et que la politique n’est pas un travail, mais une mission de service public somme toute honorable.
Pis, c’est un genre de débat qui divertit, pollue l’atmosphère et empêche l’entente nationale. Surtout à un moment décisif où tout le monde sait que les priorités sont ailleurs.