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13 septembre 2025
URGENCE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES ET AUX FILLES
La secrétaire générale de l’association Synergie pour l’autonomie de la femme (SAF), Aida Sy Diop, appelle à une mobilisation urgente des autorités, des partenaires locaux et des citoyens face à l’ampleur des violences faites aux filles et aux femmes
La secrétaire générale de l’association Synergie pour l’autonomie de la femme (SAF), Aida Sy Diop, appelle à une mobilisation urgente des autorités, des partenaires locaux et des citoyens face à l’ampleur des violences faites aux filles et aux femmes, insistant sur la nécessité d’une prise en charge renforcée des victimes et de mesures préventives immédiates.
« Face à l’ampleur des violences que subissent nos filles et nos femmes, il est urgent que les autorités, les partenaires locaux et chaque citoyen s’engagent activement pour assurer une prise en charge adéquate des victimes et mettre en place des mesures de prévention efficaces », a-t-elle déclaré.
Aïda Sy Diop s’entretenait avec des journalistes, mardi, lors de la clôture des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, une manifestation qui se déroule chaque année du 25 novembre au 10 décembre.
Elle a souligné que cette cérémonie de clôture avait pour but d’encourager les femmes à dénoncer les abus et à prendre la parole sur des sujets souvent tus dans les communautés rurales.
Aïda Sy Diop a partagé, à cette occasion, « des cas préoccupants de violence sexuelle signalés dans la région ».
« Avant de venir, j’ai été informée qu’à Keur Momar Sarr, une commune située dans le département de Louga, cinq jeunes filles, dont l’une âgée de moins de huit ans, seraient victimes de viol. Les familles ont porté plainte auprès de la gendarmerie, mais le présumé violeur est encore en fuite », a-t-elle rapporté, avant d’insister sur « la nécessité de mettre en place des mesures urgentes pour protéger les femmes et les filles ».
« Nous demandons des financements pour autonomiser les femmes, des formations en technique de conservation et la formalisation des activités économiques à travers des documents comme les registres de commerce », a-t-elle plaidé.
Dans cette dynamique, Aïda Sy Diop a également souligné « l’urgence de créer des maisons d’accueil pour toutes les femmes notamment les victimes de violences ».
« Ces structures permettront aux femmes de bénéficier de soins appropriés et de soutien psychosocial, parce que dans certaines zones rurales comme Louga, le poids des responsabilités familiales, le manque de moyens et l’isolement social rendent la situation encore plus difficile », a-t-elle ajouté.
Aïda Sy Diop considère que « la mobilisation des autorités, des partenaires locaux et des citoyens est essentielle pour répondre à ces défis ».
Elle dit espérer que « cet appel sera entendu et que des actions concrètes suivront pour offrir un avenir meilleur aux femmes de notre région ».
Par Kadialy GASSAMA,
POUR UNE TRANSFORMATION STRUCTURELLES URGENTE DU PARTI SOCIALISTE
La question existentielle fondamentale pour le parti historique qu’est le PS, lequel possède un patrimoine immatériel et matériel incommensurables, est relative à ses alliances stratégiques improductives
Les élections législatives anticipées du 17 Novembre 2024 ne sont que l’affirmation de la volonté de changement exprimée par le peuple sénégalais lors de l’élection présidentielle de Mars 2024. Nous remarquerons la courte période de sept mois qui sépare les deux élections, rendant impossible une modification appréciable du comportement de l’électorat, relativement au contexte politique qui avait prévalu à la présidentielle.
Les conditions d’une mauvaise perception sur la gouvernance démocratique économique et social du précédent régime par une bonne partie de l’opinion nationale étaient déjà perceptibles dès les élections locales de Février 2022 et législatives de Juillet 2022.La crise post covid à partir de 2021, l’inflation importée , les effets du changement climatique qui ont négativement impacté sur les conditions de vie et d’existence des populations (inondations), l’imbroglio entretenu sur le 3ème mandat presque pendant tout le quinquennat du président Macky Sall , ont favorisé la survenue d’une troisième alternance dans notre pays en Mars 2024.
Il s’y ajoute que la défaite de la coalition BBY en Mars 2024 a provoqué son émiettement et la dislocation de celle-ci, favorisant d’avantage le parti PASTEF privilégié par un système électoral majoritaire aux législatives. C’est pourquoi, nous avons assisté à un raz de marée du parti PASTEF à ces dîtes élections législatives par rapport aux scores obtenus à la présidentielle précédente.
De plus, l’imbroglio et l’opacité entretenu dans le processus décisionnel aboutissant à des investitures décriées par les camarades du PS , ainsi que le manque de cohésion, d’engouement, de dynamisme et de performance de la coalition Jaam ak Niarin, ont indubitablement contribué à une contre-performance remarquable de cette coalition au cours des législatives.
En vertu de ces considérations le PS ne devrait pas s’attarder sur une quelconque évaluation, mais, devrait plutôt se projeter sur l’avenir, pour apporter les transformations nécessaires et urgentes à cette formation politique historique afin de constituer l’alternative crédible et le rempart contre le régime populiste en place qui finira inéluctablement de décevoir la communauté nationale, toutes choses restant égales par ailleurs .Pour ce faire, il est impérieux de mettre en place un comité politique stratégique transitoire chargé de proposer des réformes structurelles pour un parti rénové, susceptible de catalyser et de prendre en charge les aspirations des populations sénégalaises.
La question existentielle fondamentale pour le parti historique qu’est le PS, lequel possède un patrimoine immatériel et matériel incommensurables, est relative à ses alliances stratégiques improductives.
Ayant perdu le pouvoir en 2000 et étant le socle sur lequel l’opposition a renversé le pouvoir du président Abdoulaye Wade en 2012, le PS a commencé à connaitre sa déliquescence structurelle (ainsi que les autres formations de gauche) à partir de son immersion dans BBY, jusqu’à la troisième alternance dans notre pays en 2024. La question des alliances est une question existentielle fondamentale à laquelle les erreurs politiques sont dévastatrices.
Le moment est venu pour le PS de rependre son autonomie, de revenir à l’appropriation au développement de sa propre personnalité, de réctiver le flambeau socialiste vers des mutations et transformations de ses structures afin de constituer l’alternative crédible susceptible d’améliorer tangiblement les conditions de vie et d’existence des populations.
LA DÉPRESSION DU NOUVEAU-NÉ, UN MAL INVISIBLE
Lors de son intervention dans la matinale « Kinkéliba » de la RTS 1, le Pr Abou Sy, psychiatre à l’hôpital Fann, a abordé la dépression, une maladie mentale complexe qui provoque des fluctuations d’humeur.
Lors de son intervention dans la matinale « Kinkéliba » de la RTS 1, le Pr Abou Sy, psychiatre à l’hôpital Fann, a abordé la dépression, une maladie mentale complexe qui provoque des fluctuations d’humeur. Il a mis en lumière l’impact significatif de la grossesse sur la santé mentale des femmes, précisant que cette période peut être marquée par de nombreuses interrogations, augmentant ainsi leur vulnérabilité à la dépression.
Le spécialiste a également souligné que l’accouchement et les pressions sociales exercées sur les femmes constituent des facteurs de stress importants. Contrairement à l’idée reçue selon laquelle les enfants ne peuvent pas souffrir de dépression, le Pr Abou Sy a révélé que des recherches scientifiques réfutent cette notion. Il a évoqué le phénomène de la « dépression du nouveau-né », qui peut se manifester dès la naissance. Elle se manifeste généralement par des pleurs excessifs du bébé. En effet, la dépression peut toucher un individu à n’importe quel moment de sa vie, de la naissance à la vieillesse.
Le psychiatre a déclaré que de nombreux cas de suicides inexpliqués peuvent être attribués à une dépression non diagnostiquée, remontant parfois à la naissance, souvent en raison d’un manque de prise en charge adéquate. Il est donc crucial, selon lui, d’être vigilant face aux signes de souffrance chez les enfants, tels que l’isolement excessif ou le fait de se parler à soi-même. Dans ces situations, la consultation d’un psychiatre est fortement recommandée. La dépression se manifeste sous diverses formes : légère, modérée ou sévère, et chaque cas requiert une attention particulière pour garantir un traitement approprié.
UNE CONCLUSION INCOMPLETE SUR LE PLAN MEDICO-LEGAL
L’autopsie de Bassirou Diop, garde rapproché du maire de Dakar Barthélémy Dias, a été réalisée au laboratoire d’anatomie et de cytologie pathologique de l’hôpital général Idrissa Pouye de Grand Yoff (Hogip)
L’autopsie de Bassirou Diop, garde rapproché du maire de Dakar Barthélémy Dias, a été réalisée au laboratoire d’anatomie et de cytologie pathologique de l’hôpital général Idrissa Pouye de Grand Yoff (Hogip). Les résultats ont révélé plusieurs anomalies dont un problème cardiaque qui aurait affecté des organes de son corps dont les poumons. Ledit rapport qui parle d’une cardiomégalie avec hypertrophie du ventricule gauche n’a mentionné aucun détail sur ce qui s’est passé avant la mort de cet agent de sécurité. Selon un médecin urgentiste, «il est difficile de conclure avec certitude que cette mort est strictement naturelle. D’autant que le médecin n’a pas relié clairement ses observations aux circonstances spécifiques du décès en détention. Ce qui rend la conclusion incomplète sur le plan médico-légal».
«Il est difficile de conclure que cette mort (Ndlr: de Bassirou Diop) est strictement naturelle», a déclaré un médecin urgentiste. Qui donne son avis sur les conclusions du rapport de l’autopsie réalisée à l’hôpital général Idrissa Pouye de Grand Yoff (Hogip) et qui circule partout sur les réseaux sociaux. Ledit rapport parle d’une «contusion de la pommette droite, une cardiomégalie de 500 g accompagnée d’une hypertrophie du myocarde ventriculaire de 1,8cm et d’une congestion et d’un œdème pulmonaire caractérisé par un poumon droit de 1250 g et un poumon gauche de 1100 g, ainsi qu’une hépatomégalie «muxade» de 2800 g». Le professeur Chérif Mouhamed Dial qui a aussi mentionné la présence d’un contenu gastrique liquidien de moyenne abondance sans particularité ainsi qu’une congestion cérébrale a fait aussi un examen microscopique sur un fragment de poumon par une technique rapide montrant un aspect du poumon cardiaque. Son examen final indique une cardiomyopathie hypertrophique décompensée comme cause principale du décès de M. Diop.
Pour le médecin urgentiste qui réagit à la polémique qui enfle, le compte rendu de cet examen médical fait état d’un «cœur malade et fatigué». Le rapport, dit-il, parle d’une «cardiomégalie avec hypertrophie du ventricule gauche. Ce qui signifie que le cœur était plus gros et plus épais que la normale. Cette situation est souvent due à un effort excessif du cœur pour pomper le sang, comme dans certaines maladies chroniques du cœur. Cette condition peut rendre le cœur incapable de fonctionner correctement, provoquant une insuffisance cardiaque, où le cœur ne peut plus pomper efficacement le sang vers le reste du corps».
Le rapport a décelé plusieurs anomalies sur le corps du défunt. Notamment une «congestion et un œdème pulmonaire». Qui, selon le médecin qui parle sous l’anonymat signifie qu’ «un liquide s’est accumulé dans les poumons, rendant la respiration difficile, voire impossible. Dans le foie, il y a eu aussi une congestion hépatique. Ce qui indique que le foie est engorgé de sang à cause du mauvais fonctionnement du cœur. Dans le cerveau aussi, une congestion cérébrale est notée, suggérant que le sang s’accumule également dans le cerveau. Ce qui peut provoquer des maux de tête ou une perte de conscience», a-t-il dit revenant sur le problème cardiaque ayant affecté d’autres organes de feu Bassirou cités dans l’examen médical réalisé à l’hôpital de Grand Yoff. Lequel rapport conclut que la cause du décès est une «cardiomyopathie hypertrophique décompensée». Qui est «une maladie où le muscle cardiaque est anormalement épais et finit par s’épuiser, entraînant une insuffisance cardiaque aiguë. Donc une situation ancienne qui évolue depuis un certain temps. Ce que cela signifie en termes simples. Le cœur a progressivement perdu sa capacité à pomper le sang correctement. Cela a causé une accumulation de liquide dans les poumons, le foie et le cerveau, entraînant la mort. Cette situation peut survenir naturellement chez des personnes ayant une maladie cardiaque non diagnostiquée ou mal prise en charge. Elle peut également être déclenchée par un stress important, un effort physique excessif, ou une absence de traitement», a expliqué notre interlocuteur qui s’interroge sur quelques réserves et questions importantes omis dans le rapport.
Le rapport ne donne aucun détail sur ce qui s’est passé avant la mort
Notamment la question liée aux circonstances du décès de Bassirou Diop. «Ce patient était en détention. La question est : est-ce que le stress lié à cette situation (ou une éventuelle arrestation musclée, selon les témoignages) a pu précipiter cette décompensation cardiaque ? Le rapport ne donne aucun détail sur ce qui s’est passé avant la mort, un élément pourtant crucial pour interpréter la cause», a-t-il indiqué. Il note aussi une autre absence d’analyse complémentaire. Pour lui, «le rapport d’autopsie ne mentionne pas d’examen toxicologique qui pourrait identifier d’éventuelles substances ayant contribué au décès. Aucune mention de recherche de traumatismes externes ou internes. Si le patient avait été malmené ou blessé, cela aurait pu aggraver son état cardiaque. La notion de contusion de la pommette sans autre précision sur les dommages causés ne suffit pas pour étayer une cause claire. Les antécédents médicaux du patient ne sont pas abordés. La famille affirme qu’il n’avait pas d’antécédents cardiaques connus. Ce qui pose question la question de l’interprétation médicale insuffisante», dit-il. Avant d’ajouter ceci: «le médecin expert décrit les observations internes (hypertrophie cardiaque, congestion des organes) mais ne relie pas clairement ces observations aux circonstances spécifiques du décès en détention. Cela rend la conclusion incomplète sur le plan médicolégal. En France par exemple ou dans des pays développés, un tel rapport serait considéré comme insuffisant sans une exploration approfondie du contexte et des analyses complémentaires».
la conclusion de «cardiomyopathie hypertrophique décompensée» est plausible
Dans son analyse critique, notre interlocuteur trouve que la conclusion de «cardiomyopathie hypertrophique décompensée» est plausible au vu des signes décrits. «Cela pourrait expliquer une mort naturelle liée à une maladie cardiaque. Mais par manque de données médico-légale, et sans tests toxicologiques, il est impossible d’écarter d’autres causes (toxines, médicaments). L’absence de recherche de traumatismes ou d’explications sur l’environnement de détention laisse un doute. La décompensation cardiaque aurait-elle pu être évitée avec une prise en charge médicale rapide ? Un stress fatal ? Si le patient a subi une arrestation musclée ou un stress intense en détention, cela pourrait avoir précipité la décompensation cardiaque. Ce facteur est totalement ignoré dans le rapport. Les questions à poser pour aller plus loin. Quels examens ont été faits ? Une toxicologie, des analyses histologiques (étude des tissus) et une recherche de blessures (non décrites comme présentes ou absentes ? Quels étaient les antécédents du patient ? Avait-il un suivi médical ? Était-il sous traitement pour une pathologie chronique ? Quelles étaient les conditions de détention ? Était-il soumis à un stress ou à des violences physiques ? Pourquoi cette insuffisance de détails ?» autant de questions sans encore réponse. Ce que fait dire à l’urgentiste que ce rapport devrait fournir des éléments clairs présents ou absents pour attester qu’ils ont été recherchés. D’où cette polémique ! «Pour le grand public, le rapport d’autopsie pointe une cause de décès plausible sur le plan médical (une maladie cardiaque décompensée), mais il soulève des questions sur les conditions spécifiques entourant ce décès. Sans analyses complémentaires et sans prise en compte des circonstances (stress, violences éventuelles, absence de soins), il est difficile de conclure avec certitude que cette mort est strictement naturelle», a-t-il dit.
LE PRESIDENT DE L’OFNAC RELEVE UN TAUX D'EXECUTION SATISFAISANT
Déclaration de patrimoine des personnes assujetties, désormais, l’Institution est dotée d’une arme pénale pour pourchasser les récalcitrants
Etienne Ndiaye (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 11/12/2024
Tous les membres du gouvernement ont fait leur déclaration de patrimoine et les directeurs généraux sont en train de s‘atteler à cette exigence avec un taux très satisfaisant. C’est l’assurance donnée par le président de l’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (Fnac). Serigne Bassirou Guéye qui participait hier à Pointe Sarène à l’ouverture de la 3ème session du Comité Technique de Coordination, de Suivi et d’Évaluation de la Stratégie Nationale de Lutte Contre la Corruption (CTSE-SNLCC). Il s’est félicité du renforcement des pouvoirs de contrôle de l’autorité administrative qu’il dirige, ce qui, à son avis, a participé à sortir notre pays de la zone grise du GAFI en matière de lutte contre la corruption.
« La déclaration de patrimoine a été faite par les nouvelles autorités: le Premier ministre, les membres de son gouvernement et les secrétaires d’Etat. Actuellement, les Directeurs généraux sont en train de faire leur déclaration et ceux qui ne l’ont pas encore fait sont en train d’être appelés pour faire la procédure. Bref, le rythme de la déclaration est bon dans l’ensemble et cela est rassurant ».
C’est la réponse servie par le président de l’Ofnac concernant la déclaration de patrimoine pour les personnes assujetties en vertu de la loi numéro 2024-07 du 09 février 2024. Avec le renforcement des pouvoirs juridiques de l’Ofnac, la déclaration de patrimoine est obligatoire et désormais cet organe de contrôle de l’Etat a les pleins pouvoirs de contraindre tout récalcitrant.
Pour Serigne Bassirou Guéye, ces modifications ont permis de faciliter la tâche à l’autorité administrative qu’il dirige. « Maintenant, nous avons tous les pouvoirs de faire des arrestations et de mener jusqu’au bout nos enquêtes. Nous avons tous les moyens juridiques pour mener nos enquêtes. Au début, on pouvait convoquer des gens qui pouvaient aussi refuser de déférer à la convocation et nous n’avions aucune obligation de les contraindre à venir, ce qui plombait notre travail. Aujourd’hui, avec le changement, nous avons tous les statuts juridiques », a indiqué le président de l’Ofnac.
De l’avis de l’ancien Procureur de la République, ces modifications qui ont renforcé les pouvoirs de cet organe de contrôle de l’Etat ont fortement contribué à sortir le Sénégal de la Zone rouge. « Ce qui maintenait le Sénégal dans la zone grise de la lutte contre la corruption et qui était lié à deux choses a été résolu. Le premier est le renforcement des pouvoirs de l’Ofnac parce que le GAFI connaît le rôle que l’Ofnac peut jouer dans la lutte contre la corruption. C’est pourquoi, lorsque le Sénégal a pris cette décision, cela a facilité la démarche de notre pays de sortir de la zone grise » a-t-il soutenu.
« Les délinquants ont beaucoup de stratégies pour mener leurs actes mais… »
Serigne Bassirou Guéye intervenait à Pointe Sarène lors de l’ouverture de la troisième session du Comité Technique de Coordination, de Suivi et d’Évaluation de la Stratégie Nationale de Lutte Contre la Corruption (CTSE-SNLCC).
Revenant sur la rencontre, l’ancien Procureur de la République a précisé que chaque année cette rencontre se tient pour évaluer le programme sur la corruption. « Actuellement, nous sommes à la fin de l’année et nous allons évaluer notre plan stratégique pour nous orienter et nous fixer de nouveaux objectifs. Aujourd’hui, la corruption gangrène le monde entier et la preuve est que la Banque Mondiale ne cesse de mettre en garde les Etats contre cette pratique qui plombe les économies. Donc le Sénégal n’est pas en reste mais le seul avantage est que nous menons une lutte acharnée contre la corruption » , assure-t-il.
Serigne Bassirou Guéye se dit d’autant plus optimiste que les nouvelles autorités à la tête du pays n’ont jamais cessé de rappeler leur engagement à anéantir toute les démarches corruptives. Il cite en particulier celui du Président de la République qui, lors de la cérémonie officielle de présentation du référentiel 2050, avait déclaré qu’il accordait une attention particulière à la lutte contre la corruption. « Le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Diakhar Faye a rassuré en soutenant qu’il va renforcer l’Ofnac pour mieux lutter contre la corruption. Les délinquants ont beaucoup de stratégies pour mener leurs actes mais l’Etat est déterminé à les pourchasser pour mettre fin à ce fléau », a illustré le président de l’OFNAC.
LES PIQUES DE L'AS DE CE MERCREDI 11 DECEMBRE 2024
Bassirou Diop repose désormais à Yoff
Le garde du corps du maire de Dakar repose désormais au cimetière de Yoff. Après la publication des résultats de l’autopsie, la famille Diop a été autorisée à inhumer la dépouille de Bassirou Diop. Barthélemy Dias a loué le courage et la loyauté de l’homme. Selon lui, Bassirou Diop n’était pas seulement un garde du corps, il incarnait le dévouement et le sacrifice. Sa perte est une douleur immense pour tous, a indiqué M. Dias.
La requête de Ndella Madior Diop rejetée
Ndella Madior Diouf va devoir garder son mal en patience en prison. Sa tentative pour l’obtention d’une liberté provisoire n’a pas prospéré. Placée sous mandat de dépôt le 28 décembre 2023, suite à une série de morts suspectes de bébés qui ont séjourné dans sa pouponnière « Keur Yeurmandé », Ndella Madior Diop à travers ses conseils avait introduit une requête à la chambre d’accusation. Mais la chambre qui a statué hier sur sa demande a confirmé la décision du juge d’instruction qui avait refusé d’accorder une liberté provisoire à Ndella Madior Diouf. Elle est poursuivie pour homicide involontaire, complicité de ce chef, traite de personnes, exercice illégal de la médecine, privation d’aliments ou de soins ayant entraîné la mort, mise en danger de la vie d’autrui, nonassistance à une personne en danger et obtention illégale de certificats d’inhumation.
29 mille agents contractuels enregistrés dans l'administration
Le ministre de la Fonction publique et de la réforme du Service public, Olivier Boucal, a révélé hier que 29 mille agents contractuels sont enregistrés dans l'administration sénégalaise suite à un bilan exhaustif. Il indique dans un entretien accordé à l'Aps, que le phénomène s'explique par la contractualisation à outrance qui s'est effectuée au niveau des administrations où des ministères se donnaient le plaisir de recruter à tout bout de champ. A l’en croire, une nouvelle loi va désormais encadrer le mode de recrutement dans la fonction publique. Le ministre de la fonction publique et de la réforme du service public, Olivier Boucal, a ajouté également que ceci garantira l'égalité des chances à tous les citoyens. Il est largement revenu sur les effectifs de la fonction publique, la nouvelle loi régissant le mode de recrutement au niveau de l'administration, les chantiers et autres réformes de l'administration sénégalaise.
Les doléances des travailleurs de l’enseignement Supérieur
Une délégation du bureau national du syndicat national des travailleurs de l’Enseignement Supérieur (SYNTES) a exposé hier, au ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Abdourahmane Diouf ses doléances. Selon le porte-parole des syndicalistes, François Babacar Touré les préoccupations ont pour noms : le statut ainsi que les conditions de travail des employés, notamment en ce qui concerne les qualifications, la formation, les indemnités, la santé et le logement. Le ministre promet l’amélioration des conditions morales et matérielles des travailleurs, particulièrement à l’issue des prochaines concertations sur l’enseignement supérieur.
Diomaye à la conférence de l’Union africaine sur l’Éducation
Le chef de l’État a pris part hier à la Conférence de l’Union africaine sur l’Éducation, la Jeunesse et l’Employabilité à Nouakchott. Le thème était : « Éduquer et qualifier l’Afrique pour le 21e siècle ». A cette occasion, le Président Faye a rappelé l’engagement commun de l’UA à façonner une Afrique résiliente et dynamique, soulignant que les jeunes africains, représentant plus de 60% de la population, sont non seulement l’avenir mais aussi le présent du continent. Il a souligné la nécessité d’une éducation inclusive et de qualité, en particulier pour les jeunes filles et les communautés rurales, afin de briser les cycles de pauvreté. Diomaye n’a pas manqué d'inviter ses homologues à unir leurs forces pour bâtir une économie capable de retenir nos talents et répondre aux aspirations de notre jeunesse. En marge de la Conférence de l’Union africaine sur l'éducation, la jeunesse et l’employabilité, le Président Diomaye s’est entretenu Abdelmadjid Tebboune, le chef de l’État algérien. Ils ont échangé sur leur volonté commune de renforcer la coopération entre le Sénégal et l’Algérie.
Colère des ex-travailleurs de Sotrac, Sias et Ama Sénégal
Les ex-travailleurs de la Sotrac, Sias et Ama Sénégal ont tenu hier, un point de presse pour demander à l’État du Sénégal de leur payer leurs droits estimés à 11 milliards 400 millions. Un passif qui, selon eux, devrait être réglé depuis 2023 sous le magistère du Président Macky Sall avec l’adoption d’une loi de finances rectificative. A les croire, le Président Sall avait ordonné le déblocage de 13 milliards de dollars. Ils avaient reçu une avance d’un milliard en 2023.
Un mécanicien interpellé pour vol
Mécanicien de son état, A. A. Mboup alias «Dabakh» est vraiment futé. Après avoir volé une moto dans la nuit du 29 au 30 novembre 2024 avec son acolyte, il s’est arrangé à stationner au rez-de-chaussée d’une maison. Mais le propriétaire de la moto qui avait déjà entamé les recherches est parti le dénoncer à la Police des Parcelles assainies. Sur ce, les hommes du Commissaire Kébé ont effectué une descente sur les lieux. Ils ont réussi à mettre le grappin sur A. A. Mboup. Son acolyte informé de l’interpellation de son ami, il a réussi à prendre la clé des champs. A. A. Mboup n’a pas convaincu les limiers. Il est placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet pour vol en réunion commis la nuit.
Les postes de santé de Pikine Ouest renforcés
La commune de Pikine-Ouest renforce le plateau médical de ses structures sanitaires. Le maire Cheikh Diop a dégagé 24 millions en matériels pour appuyer trois postes de santé de la Collectivité territoriale que sont Khourounar, Municipal 02 et Croix rouge. Une action qui entre en droite ligne avec l’esprit de la décentralisation. Un geste bien apprécié par le personnel sanitaire et les populations.
La caravane de la Petite enfance à Matam
La région de Matam a accueilli hier, la caravane de la 18e édition de la Semaine nationale de la Petite enfance et de la Case des Tout-petits. Selon la Directrice générale de l’Agence nationale de la Petite enfance et de la Case des Tout-Petits, Khadidiatou Djamila Diallo, cet événement traduit l’engagement collectif et renouvelé à faire de la petite enfance une priorité nationale. A l’en croire, c’est un pilier central du développement durable et inclusif. Elle réaffirme sa volonté de bâtir un Sénégal prospère à l’horizon 2050, où chaque enfant bénéficie des ressources nécessaires pour devenir un citoyen accompli. Consciente des nombreux défis, Khadidiatou Djamila Diallo soutient que la petite enfance est un secteur sensible et exigeant, mais porteur d’un potentiel infini. Il s’agit entre autres d’assurer un accès universel à des services de qualité, de renforcer la formation des éducateurs et de garantir une équité territoriale.
Le député du Pastef Thierno Aly Sy inéligible
Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a du pain sur la planche. Le suppléant du député Abass Fall, nommé récemment ministre du Travail en l’occurrence Thierno Ali Sy, est inéligible comme le député maire de Dakar, Barthélemy Dias. Thierno Aly Sy a été reconnu coupable d’abus de confiance et condamné à 3 mois assortis de sursis par le tribunal de Grande instance hors classe de Dakar le 14 février 2019. Tous les recours sont épuisés puisque la Cour Suprême a rejeté le pourvoi en 2022. Ce qui veut dire que la condamnation est définitive. Le Garde des Sceaux va-t-il refaire la même demande pour éjecter le député Thierno Aly Sy de son siège ou fera-t-il la sourde oreille au risque de mettre mal à l’aise le régime. En revanche, si le ministre de la Justice saisit l’Assemblée nationale, il aura confirmé la rupture tant chantée par le régime de Diomaye et la démocratie s’en portera mieux.
127 milliards dépensés pour l’importation d’huile et de graisse
Le Sénégal importe, chaque année, plus de 127 milliards de francs CFA d’huile et de graisse, malgré son importante production d’arachide, a révélé Malick Badji, conseiller technique du secrétaire d’Etat aux Coopératives et à l’Encadrement paysan. «Le Sénégal dépense plus de 127 milliards de francs CFA pour importer de l’huile et de la graisse et plus de 1 070 milliards de francs CFA pour importer annuellement des denrées alimentaires», a-t-il fait savoir. Il intervenait au démarrage des travaux de la 9e édition du forum annuel du Collectif des opérateurs, producteurs et exportateurs de graines d’arachide (COPEGA) à Kaolack. Il estime qu’il est du ressort de l’Etat sénégalais, à travers le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, de travailler à «faire en sorte que les producteurs et autres paysans puissent vivre de leurs activités agricoles». Il a ajouté qu’il appartient au ministère de tutelle de porter une « attention toute particulière aux acteurs qui évoluent dans le secteur agricole ». Selon le conseiller technique du secrétaire d’Etat aux Coopératives et à l’Encadrement paysan, le gouvernement du Sénégal, à travers le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, travaille à prendre les dispositions pouvant permettre aux producteurs de vivre «dignement» de leur activité
Des chefs de la marine de quatre pays en conclave à Dakar
Une conférence des chefs d’état-major de marine et de garde-côtes des pays de la zone G, parties-prenantes de l’Architecture de sécurité maritime de Yaoundé s’est ouverte mardi dans la capitale sénégalaise, a constaté l’Aps. La rencontre prévue sur deux jours vise à consolider la coopération opérationnelle dans le domaine de la sécurité et de la sûreté maritime dans l’espace regroupant le Sénégal, le Cap Vert, la Gambie et la Guinée-Bissau, ont indiqué les organisateurs dans un communiqué. Les échanges vont porter sur le renforcement du cadre sous régional de partage d’informations opérationnelles et l’organisation de patrouilles maritimes conjointes en 2025. L’édition de cette année est organisée par la Marine nationale sénégalaise, en partenariat avec le ministère de la Défense britannique et l’ambassade du Royaume-Uni au Sénégal. Ouvrant les travaux, le contre-amiral Abdou Sène, chef d’état-major de la marine nationale du Sénégal a rappelé la tenue d’une telle rencontre entre des responsable sécuritaires d’Etats ayant des intérêts en commun.
L’EDUCATION ET LA POLITIQUE AU MENU DES JOURNAUX
Les quotidiens parus ce mercredi abordent notamment le plaidoyer du président de la République en faveur d’une éducation ‘’inclusive et de qualité’’, à l’occasion d’une conférence de l’Union africaine à laquelle il participait à Nouakchott
Les quotidiens parvenus mercredi à l’APS abordent notamment le plaidoyer du président de la République en faveur d’une éducation ‘’inclusive et de qualité’’, à l’occasion d’une conférence de l’Union africaine à laquelle il participait à Nouakchott.
Le chef de l’État sénégalais, prenant la parole lors de cette rencontre consacrée à l’éducation, à la jeunesse et à l’emploi, a appelé ses pairs à se mobiliser davantage en faveur de ce secteur, rapportent plusieurs quotidiens.
Bassirou Diomaye Faye ‘’a insisté sur le rôle fondamental de l’éducation et de la formation en soulignant que se mobiliser pour l’éducation [revient à] investir pour l’éveil des consciences et l’acquisition aux compétences, à assurer la qualité des ressources humaines capables de conduire le processus de développement économique et social de l’Afrique’’, rapporte L’info.
‘’La formation des jeunes ne suffit pas ; il faut également créer des opportunités d’emploi et des écosystèmes favorables’’, a-t-il dit, selon le quotidien EnQuête.
‘’Pastef est-il en train d’enfanter son farouche opposant ?’’
Le Soleil note que le président de la République a invité ses homologues africains ‘’à unir leurs forces pour bâtir une économie capable de retenir nos talents et de répondre aux aspirations de la jeunesse’’.
L’Observateur s’écarte du sujet pour parler de ‘’la concrétisation imminente de [la] vision contenue dans l’agenda ‘Sénégal 2050’‘’, le programme de politique générale visant à ‘’tirer le Sénégal des difficultés économiques et financières’’.
La volonté de mettre en œuvre ce plan ‘’explique […] la tenue très bientôt du forum ‘Investir au Sénégal’. Une approche alternative plus innovante par rapport au groupe consultatif (une rencontre des autorités sénégalaises avec les partenaires économiques et financiers de l’État), qui permettra de ratisser le plus large possible afin de trouver des investissements’’, ajoute L’Observateur.
L’As, pour sa part, évoque un ‘’sale temps’’ à venir pour les ménages sénégalais. Le journal parle d’une prochaine ‘’flambée’’ du prix du riz indien, qui ‘’ne cesse de grimper en Afrique de l’Ouest à cause de la hausse du fret maritime’’.
Pour remédier à cette situation, signale L’As, ‘’des experts proposent d’expérimenter le transport en vrac conventionnel pour les exportateurs…’’
La politique demeure en embuscade, avec le débat sur l’avenir de Barthélémy Dias à la tête de la mairie de Dakar. M. Dias a été déjà radié de la liste des députés de la 15e législature de l’Assemblée nationale en raison de sa condamnation pour coups mortels.
‘’Pastef est-il en train d’enfanter son farouche opposant ?’’ se demande WalfQuotidien.
Une ‘’judiciarisation de l’espace politique sénégalais’’
‘’Avec la pression, les manœuvres, les harcèlements qu’il est en train de faire subir à Barthélémy Dias, Pastef est en train de créer un monstre politique…’’ analyse le journal, estimant que ces ‘’manœuvres’’ pourraient lui faire perdre le pouvoir.
Les mêmes grilles d’analyse amènent Sud Quotidien à parler d’une ‘’judiciarisation de l’espace politique sénégalais’’.
‘’La radiation de Barthélémy Dias de la liste des députés de la 15e législature, après son élection au scrutin du 17 novembre dernier, pose la question de la légitimité, voire de la souveraineté du peuple’’, pense le même journal.
‘’Ousmane Sonko et Khalifa Ababacar Sall ont été victimes de la judiciarisation de l’espace politique. Avant eux, Idrissa Seck en a également pâti. Le recours au système judiciaire pour trancher des différends politiques est devenu une tendance’’, ajoute Sud Quotidien.
Il affirme que ce phénomène ‘’soulève des débats passionnés quant à ses implications pour la gouvernance et la démocratie’’.
‘’Si certains y voient une garantie d’État de droit et de transparence, d’autres redoutent une dérive qui éloignerait le politique de ses fonctions premières. Une tare qui gangrène la démocratie dite représentative à la sénégalaise’’, analyse le journal.
AL AHLY SIGNE LA PREMIERE DEFAITE DE L’ASVD
Al Ahly Sporting d’Egypte a infligé, hier, mardi 10 décembre, à l’As Ville de Dakar (ASVD) sa première défaite (61-46) à la coupe d’Afrique féminine des clubs champions qui se joue au stadium Marius Ndiaye.
L’AS Ville de Dakar a concédé hier, mardi 10 décembre 2024 sa première défaite à la Coupe d’Afrique des clubs féminins qui se joue au stadium Marius Ndiaye. Les joueuses de la municipalité se sont inclinées (61-46) face au club Égyptien d’Al Ahly. Elles perdent du coup la première place du groupe A au profit de son adversaire du jour, porté particulièrement par la pépite sénégalaise, Dioma Kane.
Al Ahly Sporting d’Egypte a infligé, hier, mardi 10 décembre, à l’As Ville de Dakar (ASVD) sa première défaite (61-46) à la coupe d’Afrique féminine des clubs champions qui se joue au stadium Marius Ndiaye. Déjà qualifiées pour le second tour du Championnat, les deux équipes disputaient la première place du groupe A. Portée par Dioma Kane et Dima Sène, les Egyptiennes ont d’entrée pris la mesure de l’adversaire.
Le manque d’adresse sur les tirs ouvert et d’amplitude sous la raquette, les Sénégalaises ouvrent vite des brèches aux Egyptiennes. Avec de rapides transitions en attaques et une bonne adresse, Al Ahly en profite pour prendre les devants (6-2, 5e). Grâce à l’impact de Fatou Faye, l’ASVD reste au contact de l’adversaire (7-7; 7e). Elle prend même l’avantage à la fin du premier quart-temps grâce l’intérieur Khady Maiga (12-9). Dans le second quart temps, la rencontre s’équilibre. Les deux équipes sont au coude-à-coude au tableau d’affichage (22-23. 5e). Couna Ndao permet aux Sénégalaises de repasser devant (27-25. 7e) et (27-28 9e). Sur la ligne des lancers répond Dioma Kane avec un point qui permet à son équipe de rétablir une égalité parfaite (28-28). Sous la houlette de Ndioma Kane, les Égyptiennes auront toutefois le dernier mot pour virer à la pause avec une avance de deux points (28-30).
Au retour des vestiaires, la rencontre penche du côté d’Al Ahly. Plus en réussite, les Égyptiennes confortent leur avantage (37-30. 5e). Dioma Kane, sort le grand jeu et fait des misères à ses compatriotes. La pépite sénégalaise permet à son équipe de prendre une avance conséquente (30-39. 6e) et le porter à (37-43) la fin du troisième quart-temps. Al Ahly tient le bon bout attaque le dernier quart temps et repose sur une défense pour limiter leurs adversaires à trois points après cinq minutes (46- 54; 5e). Dioma Kane (19 points, 14 rebonds) est dans les bons coups. Ce qui aura un écho au tableau d’affichage puisque l’ASVD va marquer le pas ( 46- 58. 7e).
Ahly en profite pour corser l’addition et de larguer les championnes du Sénégal à 15 points au coup de gong final (46-61). Après deux victoires contre les Camerounaises de FAP (57- 54) et les Nigérianes de MFM Queens (81-50), l’As Ville de Dakar essuie son premier revers. Ce qui la relègue à la deuxième place du groupe les quarts de finales
SENELEC VISE UNE COUVERTURE UNIVERSELLE EN 2029
Les nouvelles autorités gouvernementales ont fait de l'accès universel à l’électricité un défi majeur à relever, tel que indiqué dans le référentiel Sénégal 2050 qui prévoit l’électrification de l'ensemble des localités du Sénégal d'ici 2029.
Que tous les Sénégalais aient accès à l’électricité, telle est l’ambition de l’Etat à l’horizon 2029. Pour ce faire, SENELEC (Société nationale d’électricité du Sénégal) compte déployer tous les moyens nécessaires pour sa réalisation. Aussi, a-t-elle organisé hier mardi, dans le cadre des journées qui lui sont dédiées par les organisateurs de la Fidak (Foire internationale de Dakar), une table ronde sur le thème : « accès universel : l’électricité partout et pour tous ». Le directeur des équipements et réseaux de la société, Djiby Dieng, a rappelé à cette occasion toute l’attention que SENELEC accorde à la matérialisation de cet objectif fixé par les nouvelles autorités gouvernementales.
Les nouvelles autorités gouvernementales ont fait de l'accès universel à l’électricité un défi majeur à relever, tel que indiqué dans le référentiel Sénégal 2050 qui prévoit l’électrification de l'ensemble des localités du Sénégal d'ici 2029. En marge de la Foire internationale de Dakar (Fidak), la SENELEC (Société nationale d’électricité du Sénégal) a exploité les journées des 10 et 11 décembre 2024 qui lui étaient dédiées en organisant un panel pour réfléchir sur les voies à suivre et les moyens à mettre en œuvre pour l’accès universel à l’électricité.
C’est ainsi que Djiby Dieng, directeur Equipement et Réseaux de SENELEC, a annoncé la réactualisation de la stratégie mise en place pour permettre à tous les acteurs de se focaliser sur ce programme afin d'atteindre l'objectif assigné d'ici 2029. A l’en croire, arriver à ce résultat passe par des défis que SENELEC et ses partenaires comptent relever. Aussi, a-t-il précisé : « Il s’agit d’abord de mobiliser les financements et l’Etat est en train de mobiliser puis d’accélérer les projets et programmes en cours d’élaboration ». SENELEC compte ainsi engager sa stratégie gaz to power pour accroitre ses capacités de production. Pour Djiby Dieng, cela « consiste à remplacer les centrales existantes qui fonctionnent avec du fuel par du gaz, mais également de mettre en place de nouvelles unités de production qui vont transformer le gaz en électricité afin d’arriver à une baisse du prix de l’électricité ».
Et Rokhaya Diao Guèye, conseillère technique de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER), de souligner que beaucoup d’efforts ont été déployés sans que le résultat escompté ne soit atteint. Après avoir fait remarquer que le taux de couverture est de 65% soit un peu plus de 8000 villages non électrifiés, Mme Guèye a relevé la mise en œuvre d’une nouvelle lettre de politique du secteur de l’électricité pour changer la donne et faire de sorte que l’objectif visant à atteindre un accès universel soit dans une bonne dynamique. Mme Guèye de souligner que : « l'État veut que la production locale d'électricité soit une réalité conformément à la vision 2050. Pour ce faire, l’expertise nationale va être mise en avant. L'État va se baser sur le contenu local pour produire les équipements qui nous permettront d'aller à 100% en 2029 ».
Il est à noter que les journées de SENELEC organisées dans le cadre de la Fidak visent à mettre en avant les efforts déployés par l’entreprise pour une énergie propre, accessible à tous les Sénégalais et à moindre coût. Ces journées sont aussi initiées pour sensibiliser le public et les partenaires sur les initiatives de SENELEC pour l’accès universel à l’électricité au Sénégal.
UNE DÉMOCRATIE À L’ÉPREUVE DE LA LÉGITIMITÉ
Le cas de Barthélémy Dias, radié de l'Assemblée nationale malgré son élection récente, s'ajoute à une longue liste d'opposants victimes de la judiciarisation du politique. Les tribunaux se transforment ainsi en arbitres des luttes politiques
La radiation de Barthelemy Toyes Dias de la liste des députés de la XVème Législature, après son élection à l’issue du scrutin du 14 novembre dernier pose la question de la légitimité voire de la souveraineté du peuple. Ousmane Sonko et Khalifa Ababacar Sall en ont été victimes à cause de la judiciarisation de l’espace politique. Avant eux, Idrissa Seck en a également pâti. Le recours au système judiciaire pour trancher des différends politiques est devenu une tendance. Ce phénomène, soulève des débats passionnés quant à ses implications pour la gouvernance et la démocratie. Si certains y voient une garantie d'état de droit et de transparence, d'autres redoutent une dérive qui éloignerait le politique de ses fonctions premières. Une tare qui gangrène la démocratie dite représentative à la sénégalaise.
«Sonko Moy Diomaye ». Ce slogan plus qu’accrocheur a été vendu au peuple sénégalais pour faire élire Bassirou Diomaye Diakhar Faye à la Magistrature suprême le 24 mars dernier. Faisant preuve de loyauté sans faille, l’actuel chef de l’Etat a déclaré à haute et intelligible voix qu’il s’est battu pendant 10 ans pour faire de Ousmane Sonko un président de la République et que ce dernier, en dix jours seulement, a fait de lui le Chef suprême des Armées, le gardien de la Constitution, pour ne pas dire l’homme le plus puissant du Sénégal. Un scenario digne d’un film hollywoodien.
Mais comment en est-on arrivé là ? Pas la peine de chercher loin. C’est parce que les anciens tenants du pouvoir ont utilisé la justice sénégalaise pour écarter Ousmane Sonko de la course à la présidentielle de 2024. L’affaire Sweet Beauté ayant fait pschitt pour cause de requalification du cas de viol qui a coûté la vie à plus de 80 sénégalais, à la corruption de la jeunesse, il fallait trouver un autre procès à intenter. Ce fut celui Mame Mbaye Niang qui accusait l’actuel Premier ministre de diffamation sur l’affaire dite des 29 milliards du Programme national des domaines agricoles (Prodac) qui tardent encore à lever tous les contours pour l’écarter de la course.
Pire, le Parti Pastef sera même dissout rappelant au Sénégal les tristes souvenirs du régime de Senghor contre Majmouth Diop et le Professeur Cheikh Anta Diop qui avaient eux aussi vu leurs partis dissouts, les contraignant à être des clandestins politiques. C’est ainsi que le champ politique s’entrelace de plus en plus avec celui du droit et pose la question d’un glissement où les juges prennent une place croissante dans l’arbitrage des décisions politiques.
Khalifa Sall et Karim Wade écartés de la présidentielle de 2019
Mais avant Ousmane Sonko, le principal homme à abattre était Khalifa Ababcar Sall. Tout puissant maire de Dakar, l’ancien secrétaire en charge de la vie politique du Parti socialiste, sera victime d’un délit d’ambitions. Là aussi la justice sera instrumentalisée pour vider sa caisse d’avance dont le seul but était de l’empêcher de briguer la magistrature suprême en 2019. Une candidature qui allait être fatale pour Macky Sall à cause de la démonstration dont l’ouragan d’alors que constitué Takhawu Ndakaru avait fait montre, en balayant tout sur son passage lors des élections municipales de 2014.
Alors qu’il était de coutume de justifier la lenteur des dossiers par la fameuse phrase : « le temps de justice n’est pas le temps des hommes », le procès de la caisse d’avance sera vidé avec une célérité inouïe. Les tenants du régime n’ont même pas permis à ses conseillers d’introduire un rabat d’arrêt afin que le processus soit définitivement revêtu de ce qu’on appelle en droit « l’autorité de la chose jugée ». Il sera exclu de l’Assemblée nationale contre la volonté du peuple qui l’y avait envoyé.
Ensuite, un autre couperet va tomber sur sa mairie alors que les Dakarois avaient fini de lui accorder une légitimité confortable. Sur 19 communes d’arrondissement, seule celle de Yoff va lui résister.
Quant à Karim Wade, accusé d’enrichissement illicite par une Cour qui est aux antipodes des juridictions modernes (renversement de la charge de la preuve, absence de double degré de juridictions), il va etre condamné et après trois ans d’emprisonnement, il est exilé à Doha. Ce, à cause d’une fortune supposée ou réelle que le fils de Abdoulaye Wade aurait acquise en 12 ans de présidence de son père. Sur une liste de 25 dignitaires du régime wadien, il sera le seul à être jugé et contraint de payer une aussi lourde peine. Si sa fortune supposée faisait peur à régime de Macky Sall, on ne sait toujours pas ce que pèse réellement Karim Meissa Wade. Et pour cause d’élections en élections, il sera empêché de briguer le suffrage des Sénégalais.
Et maintenant Barthélémy Dias
La condamnation de Barthélemy Toyes Dias (alors maire de commune) à deux ans de prison dont six mois ferme, assortis de dommages et intérêts de 25 millions de francs CFA, à verser à la famille de feu Ndiaga Diouf a été confirmée le 22 décembre 2023 par la Cour suprême. Soit 12 ans d’attente.
La haute juridiction a débouté le député-maire de Dakar qui s’était pourvu en cassation.
Les moyens soulevés par ses conseils ont été déclarés infondés. Il s’agissait des exceptions d’inconstitutionnalité, de l’intime conviction et de contrariété de jugement. L’affaire est donc revêtue de l’autorité de chose jugée.
En ce moment précis, il aurait dû perdre ses mandats de député et de maire de Dakar. Que nenni !
Paradoxalement, le conseil constitutionnel, juge des élections n’a pas récusé sa candidature à la députation aux élections législatives du 14 novembre dernier. Aucun candidat, ayant la qualité à agir, n’a pas non plus saisi le conseil constitutionnel pour contester la candidature de l’actuel maire de Dakar.
Mieux, le peuple qui est seul détenteur de la souveraineté nationale en l’exerçant par la voie référendaire ou la voie de ses représentants, a décidé, nonobstant cette condamnation, de faire de Barthelemy Troyes Dias un député. Cette légitimité, il la tire du peuple à l’instar de tous les honorables députés de la XVème Législature et des autres bien avant eux.
Par conséquent le déchoir du poste que le peuple lui a confié suite à une saisine du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, quelle que soit la base légale, pose un gros problème au sein de notre démocratie dite représentative.
La dynamique de la judiciarisation comporte des risques. Le recours systématique à la justice peut transformer les élus surtout quand ils sont opposants au régime ou anciens alliés, en cibles constantes. Il en est de même de la politisation des affaires judiciaires qui peut ébranler l’impartialité des juges, jetant une ombre sur la neutralité des décisions rendues. Des accusations d’instrumentalisation de la justice pour des fins partisanes se multiplient, comme en témoignent des affaires récentes où des enquêtes à charge ont alimenté des clivages profonds.
Ce phénomène reflète aussi une évolution. Dans une société où les citoyens exigent une responsabilisation accrue, le droit devient une langue commune pour résoudre les litiges. Mais cela ne doit pas faire oublier que le politique repose avant tout sur le compromis et la délibération, des dimensions souvent absentes des salles d’audience.
En fin de compte, la judiciarisation de l’espace politique est une arme à double tranchant. Si elle peut élever les standards d’intégrité et de responsabilité dans les sphères publiques, elle risque également de rigidifier le débat démocratique et d’affaiblir la confiance dans les institutions. Un équilibre subtil reste à trouver pour préserver les principes d’un état de droit tout en ne déniant pas le choix des citoyens électeurs et en permettant au politique de remplir son rôle de représentation et de vision.
Le cas des États-Unis et de la France
Le Sénégal se veut une démocratie majeure. Il l’est d’ailleurs dans une grisaille de l’Afrique de l’Ouest. C’est une référence aux yeux du monde entier et l’a prouvé en 2000 et 2012 et 2024 avec trois alternances. Même si le Ghana semble nous damer le pion, nous devons continuer à veiller à son renforcement en respectant la volonté du peuple. Ousmane Sonko avait raison de déclarer « si le peuple veut élire un criminel, c’est son problème ».
Aux Etats-Unis le procureur spécial, Jack Smith lors l’élection présidentielle de novembre dernier, a ordonné l’arrêt de l’interminable liste des poursuites au civil et au pénal contre Donald Trump élu président de la République. Ce qui constitue une jurisprudence allant dans le but de renforcer la démocratie américaine. Et pour cause, si le ministère suit depuis l’affaire Watergate de 1973, une politique constante consistant à ne pas poursuivre un président en exercice, souligne nos confrères de TV5Monde, le cas d’un candidat poursuivi pénalement puis élu président est totalement inédit.
Donald Trump ne sera donc inquiété qu’à la fin de son mandat. Il aura 78 ans. Et dire qu’il avait été accusé de « complot contre les institutions américaines » et « d’atteinte au droit de vote » des électeurs suite aux attaques du Capitole pour se maintenir au pouvoir.
Que dire du cas de Marine Le Pen ou encore de son père Jean Marie Le Pen. Arrivé au second tour des élections présidentielles de 2002, Jean-Marie Le Pen avait évoqué sa difficulté à récolter 500 parrainages d’élus, et la possibilité qu’il ne soit donc pas présent à l’élection présidentielle cette année-là. Certains politiques français, notamment José Bové (parti écologiste) et beaucoup d’autres membres influents de la société civile avaient alors émis l’idée de parrainage citoyen. Ce qui n’est pas encore le cas. Contrairement au Sénégal qui a choisi cette excellente option de ce « machin nécessaire ».
Toutefois, qu’on ne s’y trompe pas. Il ne viendra jamais à l’esprit des autorités françaises de la Gauche comme de la Droite d’user du filtre des parrainages des élus pour empêcher un Chef de l’opposition, fut-il de l’extrême droite, de prendre part à une élection présidentielle. C’est ce « gentlemen’s agreement » qui devrait prévaloir au Sénégal. Ousmane Sonko a vécu un calvaire indescriptible pour arriver au pouvoir. Le peuple lui a fait confiance en lui accordant une légitimité plus que confortable pour exécuter sa Vision Sénégal 2050. Il gagnerait à éviter des querelles de bornes fontaines auxquelles certains membres de son parti et de son gouvernement, ou des alliés l’invitent. La seule bataille qui devrait être la sienne, c’est de mettre le Sénégal sur les rails de l’émergence pour que chaque sénégalais partout où il puisse être, sente la transformation systémique. Ce qui passe par la consolidation de notre de notre démocratie, tant vantée et jalousée.