Rentrée fraîchement de la France, la fille de l’artiste Ouza Diallo évoque dans cet entretien son supposé divorce, sa nouvelle vie de maman, ses relations avec l’ex-maire Khalifa Sall. Elle n’a pas oublié d’évoquer, ses projets musicaux. Adiouza se confie à cœur ouvert à «L’AS».
L’AS : qu’est-ce que cela vous fait d’être maman pour la première fois ?
ADIOUZA: C’est que du bonheur ! C’est une nouvelle expérience pour moi, en tant que femme. C’est la vie d’une nouvelle maman que je suis en train de vivre entre les couches chaque soir et la préparation du biberon. Ce n’est pas facile pour une célibataire qui était habituée à passer toute une journée au studio. Tout le monde sait combien j’aime le travail. Actuellement, j’essaie de cumuler ma vie de femme au foyer, de maman et ma vie professionnelle. Comment se passe votre nouvelle vie de maman ? Comme toute nouvelle maman, mon quotidien a complètement changé. Je passais toutes mes journées au studio, mais maintenant, je ne peux plus le faire. J’ai un bébé qui a besoin de moi, autant que les fans. C’est très difficile de lier la vie de femme au foyer et celle d’artiste. J’essaie de faire de mon mieux pour combler ma famille et faire plaisir aux fans.
Dès la sortie votre nouveau clip «Mariage», des rumeurs de votre divorce circulent. Qu’en est-il réellement?
Au fait, si vous me suivez depuis longtemps, vous saurez que je ne communique pas trop sur ma vie privée. Personne n’a jamais vu mes photos de mariage et même celles du baptême de mon enfant. Donc parlant de divorce, ce n’est pas d’actualité pour couper court aux rumeurs. Je ne préfère pas parler de mon mari, encore moins de mon enfant. Je suis toujours dans les liens du mariage.
Au Sénégal, les femmes artistes divorcent beaucoup…?
Il faut reconnaître que c’est très compliqué de gérer sa vie de célébrité et celle de femme au foyer. Parce que pour réussir une vie de femme au foyer, il faut beaucoup de temps. Une vie d’artiste aussi requiert beaucoup de temps, on est entre les avions, les studios et les concerts. Donc, c’est très compliqué de passer du temps avec son mari ou ses enfants. Plus on avance dans la vie professionnelle, plus on s’éloigne de sa famille. Si on n’a pas un mari compréhensif ou qui est dans le milieu du show-biz, cela risque de ne va pas marcher.
Quelle perception avez-vous de la polygamie ?
La polygamie est acceptée par notre religion et aussi par notre société. Comme on le dit chez au Sénégal la polygamie, c’est la réunion de beaucoup de destins. Il faut juste être compréhensif et éviter les détails pour pouvoir vivre à trois, à quatre ou à cinq dans un ménage polygame.
Vous le dites parce que vous êtes dans un ménage polygame.
Qui vous a dit que je que suis dans un ménage polygame ? Je ne l’ai jamais dit. Je n’ai jamais dévoilé ma situation matrimoniale (rires).
Présentement, êtes-vous sur un projet musical?
Exactement. Même pour cette année, j’avais beaucoup de projets musicaux. Je devais sortir un album international, un single international et un grand évènement que je devais organiser au Sénégal, mais ma grossesse a retardé tout cela. Donc, j’ai décidé de reporter tout cela jusqu’en 2019. D’ailleurs, mon dernier clip «Mariage», je l’ai tourné pendant ma grossesse, je l’ai sorti après mon accouchement. J’ai préféré attendre d’accoucher pour mieux défendre le clip, mais aussi l’offrir aux fans afin de mieux renouer avec mon public. Je suis restée longtemps sans communier avec eux.
Pourquoi le titre «Mariage» ?
Au fait, «Mariage», c’est juste raconter le ressenti d’une femme quand elle est choisie comme épouse. Quand un homme te choisit parmi des milliers de femmes pour faire de toi sa femme et aussi la mère de ses enfants, c’est vraiment très honorable. C’est juste une manière d’encourager les filles à sauter le pas et à s’engager. Pour être une vraie femme, il faut se marier. C’est seulement dans un ménage qu’une femme peut atteindre une certaine honorabilité.
Pourquoi, le choix de chanter en afro beat depuis quelques temps ?
Au fait, je ne me confine pas dans un seul style. C’est vrai que je fais le plus souvent le mbalax, mais rien ne m’interdit de chanter dans des sonorités tirées du hip-hop, de la salsa, du reggae ou autres. On vit dans un monde d’ouverture, je ne me fixerai jamais sur un style. J’explorerai tous les genres musicaux.
Est-ce dans le souci de conquérir la scène internationale, dans la mesure où le mbalax peine à s’exporter ?
Le mbalax pur et dur connait d’énormes difficultés à conquérir la scène internationale. A ma connaissance, aucun artiste sénégalais n’a jamais remporté un disque d’or avec le mbalax. Mais, des efforts sont quand même en train d’être faits par nos artistes. Des artistes comme Youssou Ndour, Baaba Maal ou Ismaël Lô ont réussi à exporter le Sénégal à l’étranger. Cependant, le mbalax peine à s’exporter réellement à l’international. Il y a quatre ans de cela, quand on essayait le «Wolofbeat» avec un beat maker, mais aussi avec d’autres artistes, on s’était dit qu’il fallait trouver un beat qu’on peut exporter à l’étranger tout en gardant les sonorités de chez nous. Ce qui nous éviterait de faire du copier-coller. Parce que cela ne sert à rien de vouloir aller à l’international et de jouer avec des rythmes du coupé-décalé, du rumba ou même de l’afro beat nigérian.
Pourquoi la jeune génération préfère jouer des sonorités extérieures plutôt que d’explorer la musique traditionnelle ?
Les jeunes suivent la tendance. Si quelqu’un fait quelque chose qui marche, tout le monde suit. L’afro beat est dans l’ère du temps, même les Américains et les Français jouent de l’afro beat. Les Nigérians ont réussi, par leurs prouesses, à imposer leur musique au monde entier. Le combat des Sénégalais doit être de faire comme les Nigérians, en travaillant à imposer nos rythmes au monde.
Prévoyez-vous des spectacles pendant les fêtes de fin d’année ?
Pour l’instant, nous sommes sur des programmes de plateaux télévisions, et autres. Cependant, pour le lancement du nouveau single «Mariage», nous comptons organiser une soirée «ndawtal» où j’inviterai tous les ndananes et mes fans. Cela sera le 4 janvier au Casino. Pour l’instant, je suis en pleine promotion de mon nouveau single. Je profite de l’occasion pour dire aux fans que l’année 2019 sera riche en surprises. Je sortirai un album international.
Comme votre père, on note parfois un certain engagement dans vos textes. Est ce un héritage?
En général, les gens disent que je chante plus l’amour. Mais, il m’arrive de chanter des thèmes liés aux conditions de la femme et des enfants au sein de la société, l’émigration clandestine etc. Mon père est plus politique et plus révolutionnaire dans ses choix. Il ose critiquer le président de la République ou une autorité étatique, mais moi je n’ose pas le faire. Je n’ai pas les arguments philosophiques et politiques pour verser dans un engagement radical comme le fait mon père. Il y a une différence entre nous deux. J’exploite les thèmes qui portent entre autres sur l’identité de l’homme noir et l’amour.
Vous êtes proche de Khalifa Sall. Comment vivez-vous son emprisonnement ?
Difficilement. Je l’ai appris comme tous les Sénégalais. J’étais à Paris et c’est à travers la presse que je l’ai su. J’ai appelé pour demander ce qui s’est passé réellement, mais je n’avais pas de réponse. Je me suis dit que c’était une affaire politique. J’ai appelé Mme Sall, elle m’a confirmé son emprisonnement, sans entrer dans les détails. J’avoue que je ne suis pas trop le dossier. Mais, je ne cesse de prier pour lui, pour qu’il recouvre la liberté et retrouve les siens. C’est un ami qui m’a toujours soutenu pendant les moments de galère. Je suis une amie très proche de sa famille. Khalifa Sall, je le soutiens et je le soutiendrai toujours.
Quel message lui envoyez-vous ?
Courage. Qu’il continue de rester aussi courageux. C’était son destin aussi. Tout aura une fin, aussi difficile que cela puisse paraitre. C’est le message que je lui envoie. J’ai fait des démarches auprès de ses proches pour lui rendre visite, mais cela n’a pas abouti. Mais, qu’il sache que je suis de tout cœur avec lui.
Quel appel lancez-vous aux Sénégalais en cette veille d’élections ?
Je demanderai à ceux qui détiennent le pouvoir d’apaiser le champ politique. Et aux opposants, je leur dirai de rester calmes et sereins, de s’opposer mais dans les règles de l’art, car après tout, c’est le slogan «Le Sénégal qui gagne» qui doit prévaloir. Je demande aux Sénégalais d’aller récupérer leurs cartes d’électeur et de s’acquitter de leurs devoirs civiques. Le peuple sénégalais est très mature, il fera le bon choix. Personnellement à l’approche des élections, je ressens une certaine peur parce que je sais ce qui peut découler de la divergence de visions et des opinions. Insha Allah, tout se passera bien !
Quels sont vos rapports avec vos collègues artistes.
J’ai de très bons rapports avec eux. Vous n’avez jamais entendu qu’Adiouza à un problème avec un artiste ou avec qui que ce soit. Mais, comme dans tout milieu, j’ai des affinités plus poussées avec Viviane Chédid et Aida Samb.
Youssou Ndour a beaucoup apprécié votre titre «Mala Nob», pensez-vous à une possible collaboration avec lui ?
C’est un rêve pour moi de faire un jour un featuring avec Youssou Ndour. Je n’en croirai pas à mes yeux si cela se produisait. Une possible collaboration avec lui pèsera lourdement dans ma biographie. Pour cela, il faut que je fasse un morceau excellent sur lequel il acceptera de poser sa voix. Je sais que je dois redoubler d’efforts et maintenir toujours le cap, parce que Youssou Ndour n’est pas n’importe qui dans la musique sénégalaise et même mondiale. S’il apprécie mon travail, cela montre que je n’ai plus droit à l’erreur. J’étais trop contente de ses propos à mon endroit. Et rien que pour cela, j’ai reçu des appels de partout me félicitant. Encore une fois merci à Youssou Ndour pour ce beau témoignage sur mon travail !
Quelle appréciation faites-vous de la musique sénégalaise ?
C’est une musique qui évolue. Le public sénégalais est très difficile. Quand un artiste réussit à se faire un nom ici au Sénégal, il faut lui tirer le chapeau. Les conditions pour réaliser un album au Sénégal sont très difficiles. Donc respect pour les musiciens sénégalais ! quels sont vos projets. Je dois sortir un album international qui est prêt depuis deux ans. Il sortira au courant de l’année 2019.Un single international est à l’ordre du jour aussi. Nous sommes sur de grands évènements qui doivent avoir lieu en 2019. On doit effectuer une tournée nationale et internationale.
Pourquoi Adiouza ne joue pas souvent dans les boites de nuit ?
Ce n’est pas trop mon style de jouer dans les boites parce qu’il n’y a pas trop d’argent. Je préfère jouer dans des soirées privées ou à l’international dans les festivals et autres. Les boites de nuits ne génèrent pas beaucoup de recettes. Si tu n’as pas un généreux donateur qui t’offre de l’argent sur scène, tu ne t’en sors pas. Mais, pour l’année 2019, il faut qu’on fidélise les fans. On est en train de travailler sur cela. Il faut, au moins, qu’on trouve une boite de nuit où nos fans pourront nous retrouver chaque semaine.
«JE N’AI JAMAIS ÉTÉ INCULPÉ»
Pour la première fois depuis le déclenchement de ses déboires judiciaires aux Etats unis, Cheikh Tidiane Gadio a brisé le silence ce vendredi
Accusé de graves faits de corruption envers le Président Idriss Déby du Tchad, l’ancien ministre des Affaires Etrangères jure qu’il n’a jamais été inculpé et encore moins reçu une notification de la date de son procès. Très amer, il accuse une certaine presse d’avoir induit les Sénégalais en erreur.
Il est resté aphone depuis 12 voire 13 mois. Et c’est hier que Cheikh Tidiane Gadio, de retour au Sénégal il y a une semaine, a décidé de briser le silence. D’attaque et prêt à en découdre avec ses détracteurs, il déclare : «Je demande à tous ceux qui ont parlé à ma place pendant tout ce temps de me laisser parler 30 minutes, car c’est mon tour de parole. Mon temps de parler de cette affaire qui est extrêmement sérieuse est venu».
Le leader du Mouvement Panafricain Citoyen «Luy Diot Diotna» est revenu longuement sur les péripéties et les éléments ayant conduit la justice américaine à l’arrêter pendant dix jours. Dans l’affaire qui le lie à la société chinoise CFC du Dr Patrick Ho, l’ancien ministre des Affaires Etrangères accuse une «certaine presse» d’avoir amplifié les choses alors qu’elle ne disposait pas de bonnes informations. «Je n’ai jamais été inculpé. Je n’ai jamais été présenté devant un juge. Mon cas s’est arrêté à la plainte. Je n’ai jamais été inculpé», lance-t-il non sans ajouter que des médias ont décidé de lui créer un procès.
Sans la citer, Cheikh Tidiane Gadio estime qu’une télévision locale diffusait même en boucle que son procès Gadio était programmé pour le 4 octobre 2017. Ce qui est faux, d’après lui. «Quand ils ont vu que la salle était vide et qu’il n’y avait pas de procès, les journalistes de cette chaîne de télévision ont annoncé que j’ai été cueilli par le FBI pour un interrogatoire. Ce qui est encore faux», soutient M. Gadio. Ce jour-là, il soutient qu’il se trouvait avec ses avocats dans un restaurant à Washington DC pour déjeuner et adopter une stratégie.
Faisant la genèse de cette affaire qui a défrayé la chronique, l’ancien chef de la diplomatie sénégalaise affirme que c’est le 17 novembre 2017 qu’il a été arrêté. Cela s’est passé au département d’Etat américain où il s’était rendu et alors qu’il s’apprêtait à aller au Homeland Security pour faire la mise à jour de son dossier d’immigration. C’est à cet endroit qu’il a été arrêté sans même connaître les raisons. «Je suis littéralement tombé de ma chaise en entendant les enquêteurs me dire que c’est pour une tentative de corruption envers le Président du Tchad, Idriss Déby Itno, avec mes partenaires du CFC et par un don de 2 millions de dollars. Ensuite les agents du FBI ont ajouté que les 400.000 dollars qui ont été payés à mon cabinet étaient destinés en fait à corrompre les autorités tchadiennes pour obtenir des faveurs et signer des contrats pétroliers, et que son envoi sur un compte à Dubai était un blanchiment d’argent», explique Cheikh Tidiane Gadio. Sur cette somme, 100.000 dollars étaient destinés à ses activités de panafricaniste. Un montant de 100 000 autres dollars servait pour le remboursement de la dette contractée par son cabinet et les 200.000 pour ses honoraires.
«POUR LE FBI, JE FAISAIS LE TOUR DES PALAIS AFRICAINS POUR CORROMPRE LES PRESIDENTS»
Mais pour les enquêteurs américains, l’argent reçu par Gadio entrait dans le cadre d’un complot contre les intérêts des Etats-Unis. «En réalité, pour eux, je faisais partie d’un groupe qui fait le tour des palais africains pour corrompre les chefs d’Etat du continent. J’étais sans voix devant de telles affirmations», indique Cheikh Tidiane Gadio. Alors qu’il s’apprêtait à prendre la parole pour se défendre, les enquêteurs lui ont lancé : «On vous connaît, vous êtes un panafricaniste et vous voulez unir l’Afrique. Mais à côté, vous menez des activités qui consistent à faire le tour des palais présidentiels africains pour essayer de corrompre les Présidents». Cependant il indique qu’il ne s’est pas laissé faire : «Je trouve tout à fait inconcevable, inacceptable, qu’une police aussi réputée que le Fbi, que des agents aussi connus dans le monde ne puissent pas citer d’autres palais que j’ai fréquentés».
Dans sa déclaration solennelle, il a indiqué qu’il ne s’est jamais rendu au palais du Président ougandais, Yueri Musseveni. Il a demandé, dit-il, aux enquêteurs de mentionner dans leur rapport qu’il rejette avec la dernière énergie toutes les accusations et les juge infondées. Une caution de 250 000 dollars Ces déclarations, clame-t-il, ont sans doute convaincu le magistrat instructeur de la nécessité de lui accorder une liberté provisoire. Mais Gadio devait rester chez lui dans le Maryland car il était en résidence surveillée. Au même moment, dit-il, «l’ambassadeur Lamine Bâ, mon épouse, mon ami avocat Pape Louis Camara et un afro-américain Martin Chester ont tous pris l’engagement de payer la caution de 250.000 dollars, si quelque chose arrivait». En janvier 2018, ses avocats lui ont annoncé la cessation de toutes les poursuites par la justice américaine. Au mois de septembre, suite à une réunion à laquelle ont participé plusieurs patrons de différentes divisions de la justice américaine, comme les taxes, la fraude, l’immigration, il a été pris la décision d’annuler toute poursuite judiciaire contre Cheikh Tidiane Gadio.
«MACKY SALL N’A FAIT AUCUNE INTERVENTION»
Le leader du Mouvement Panafricain Citoyen «Luy Diot Diotna» a annoncé hier, lors de sa conférence de presse, que Macky Sall n’est pas intervenu pour faciliter sa libération des mains de la justice américaine. il reconnait cependant que le chef de l’Etat lui a exprimé son soutien et sa solidarité à travers un appel. Cheikh Tidiane Gadio a nié toute intervention du président de la République Macky Sall pour sa libération.
L’ancien chef de la diplomatie sénégalaise a reconnu toutefois que le chef de l’Etat lui a été d’un apport considérable. Pour lui, les déclarations selon lesquelles il doit sa libération au Président Macky Sall l’ont beaucoup amusé. Idem pour ses amis qui connaissent parfaitement le système judiciaire américain. «Il ne faut pas insulter l’intelligence et le statut de chef de l’Etat de Macky Sall qui connaît assez bien les Etats-Unis, pour savoir que la plus petite intervention d’une autre personne allait encore m’enfoncer ; car les Américains qualifient cela d’obstruction à la justice. Une telle intervention aurait ruiné mes chances de faire aboutir un accord quelconque», a soutenu l’ancien ministre des Affaires Etrangères.
Selon lui, le Président Macky Sall savait bien que le juge Thomas Mckay, chargé d’instruire son dossier, pilotait également le dossier de Michel Cohen (l’avocat de Donald Trump) dont il a obtenu, il y a trois semaines, la condamnation à trois ans de prison ferme. «Quand j’ai appris cela à la télévision, je me suis senti important parce que j’étais comparé aux grands de ce monde. Si on prend un magistrat aussi exceptionnel pour lui confier mon dossier et celui de Donald Trump, c’est parce que je ne suis pas petit», explique-til avant d’ajouter que c’est ce même magistrat qui poursuit les enfants de Trump et pourrait obtenir leur emprisonnement. «Imaginez que Trump puisse accepter, après avoir parlé avec Macky Sall, d’appeler le magistrat Mckay et lui dire de laisser Gadio tranquille, parce qu’on a besoin de lui pour les élections, on en aurait éclaté de rire ; si cela ne traduisait pas les limites intellectuelles et les problèmes de culture générale de certains pseudos analystes et intellectuels au Sénégal».
Cependant, il reconnaît que Macky Sall, lui a été d’un apport incommensurable pour avoir mis de côté leurs divergences de l’époque en l’appelant pour lui témoigner sa solidarité. «J’étais honoré que le Président du Sénégal m’appelle pendant une heure 15 minutes en décembre 2017. Il m’a dit : « Cheikh, dis-moi tout ». Quand je lui ai tout dit, il m’a conforté, réconforté et assuré de son engagement total à mes côtés jusqu’à la victoire», affirme Gadio.
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TRUMP PEINE À AVOIR LE VOTE POUR SON MÛR
États-Unis : début du "shutdown" faute d'accord budgétaire au Congrès
Faute d'accord entre le Congrès américain et la Maison Blanche sur le financement du mur frontalier réclamé par le président Trump, le "shutdown", la fermeture partielle des administrations fédérales, a démarré samedi à minuit.
Les États-Unis sont entrés samedi 22 décembre en période de "shutdown", la paralysie partielle des administrations fédérales, après l'échec des tentatives de compromis entre le Congrès et la Maison Blanche sur le budget et le financement d'un mur à la frontière mexicaine voulu par Donald Trump.
À partir de samedi à minuit (6 h en France), le financement des administrations n'est plus assuré et ces dernières doivent dans les prochains jours réduire leurs activités. Des centaines de milliers de fonctionnaires devraient être placés en congé sans solde et des ministères comme la Sécurité intérieure, la Justice, l'Intérieur ou encore le département d'État devraient être perturbés. Plus de 420 000 employés nécessaires au bon fonctionnement de l'État fédéral devraient continuer de travailler sans être payés aux échéances habituelles.
Malgré d'ultimes tractations, les parlementaires ne sont pas parvenus à sortir de l'impasse autour du financement de la construction d'un mur à la frontière avec le Mexique. Les parlementaires du Sénat et de la Chambre des représentants ont remballé leurs affaires pour la soirée vendredi. Les travaux devraient reprendre samedi à midi (18 h en France). "Espérons que ce shutdown ne durera pas longtemps", a déclaré Donald Trump dans une vidéo postée sur Twitter.
Majorité démocrate à la Chambre en janvier
Pourtant, les positions des derniers jours ont semblé très éloignées. D'un côté, le président républicain, qui a fait de la lutte contre l'immigration clandestine son cheval de bataille, a fait savoir qu'il n'apposerait pas sa signature sur une loi budgétaire ne comprenant pas une enveloppe de 5 milliards de dollars pour payer le mur.
De l'autre, les élus démocrates, qui ne veulent absolument pas de ce mur. "Vous n'aurez pas le mur aujourd'hui, ni la semaine prochaine, ni le 3 janvier, quand les démocrates prendront le contrôle de la Chambre", a déclaré vendredi au Sénat le chef de file des démocrates, Chuck Schumer.
Le président américain s'était préparé à l'éventualité de ce shutdown. "J'ai annulé mon voyage à bord d'Air Force One en Floride pendant que nous attendons de voir si les démocrates nous aideront à protéger la Frontière Sud de l'Amérique", a-t-il tweeté vendredi en début de soirée.
Pour essayer de convaincre les parlementaires, Donald Trump s'est fendu d'une comparaison audacieuse vendredi matin. "Les démocrates essaient de minimiser le concept du mur, le qualifiant de dépassé. Mais le fait est que rien d'autre ne marchera, et cela est le cas depuis des milliers d'années. C'est comme la roue, il n'y a rien de mieux", a-t-il tweeté.
Avec AFP et Reuters
LE JOURNAL DER SPIEGEL EXPRIME SA "HONTE"
Article falsifiés par son journaliste vedette pendant des années
Berlin - L'hebdomadaire allemand Der Spiegel, ébranlé par l'affaire de son journaliste vedette qui a falsifié ses articles, a fait part de sa "honte" vendredi en consacrant un long dossier à ce scandale dans un contexte de défiance généralisée envers les médias.
"Il nous est arrivé le pire de ce qui peut arriver à une rédaction: pendant des années, nous avons eu dans nos pages des reportages et d'autres textes qui ne rendaient pas compte de la réalité mais qui ont été inventés en partie", écrivent le rédacteur en chef, Dirk Kurbjuweit, et la rédactrice en chef adjointe, Susanne Beyer, dans le numéro à paraître samedi.
"Cela nous fait honte", ajoutent-ils.
"Nous sommes vraiment désolés que cela se soit passé", écrivent-ils aussi alors qu'en Une s'affiche "Dire ce qui est", en référence aux mots prononcés par le fondateur du magazine, Rudolf Augstein.
Le magazine, un des titres phares de la presse, a révélé mercredi que son journaliste Claas Relotius, récompensé à plusieurs reprises, avait inventé en partie ou intégralement des articles qu'il a écrits pour le titre, en particulier des reportages remarqués aux Etats-Unis ou avec des enfants syriens.
L'ambassadeur des Etats-Unis en Allemagne, Richard Grenell, a d'ailleurs fait part de sa "grande préoccupation" car certains des articles inventés par le journaliste concernaient "la politique américaine et certaines franges de la population américaine".
M. Grenell, nommé à Berlin par le président américain, Donald Trump, assure également avoir adressé une lettre à la rédaction au chef du magazine et réclamé une "enquête indépendante et transparente" sur cette affaire.
En 2017, Claas Retolius avait notamment brossé le portrait d'une petite ville américaine qui avait massivement voté pour Donald Trump. Il décrivait notamment un panneau à l'entrée de la cité clamant que les Mexicains n'étaient pas les bienvenus. Ce panneau n'a jamais existé.
C'est finalement avec un autre reportage, à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, que le journaliste de 33 ans a été démasqué. Un de ses collègues, qui commençait à avoir de sérieux doutes, est retourné sur les lieux rencontrer les prétendus interlocuteurs du journaliste qui ont affirmé n'avoir jamais rencontré de reporter allemand.
D'autres publications, comme die Zeit ou Tagesspiegel, ont depuis aussi annoncé avoir des doutes sur plusieurs de ses écrits quand il était encore pigiste.
Cette annonce a suscité une vive émotion en Allemagne et soulevé de nombreuses interrogations, notamment comment ce jeune journaliste, qui a quitté Der Spiegel lundi, est parvenu à tricher durant des années sans être inquiété.
"Les perdants, ce sont tous les journalistes qui mènent leurs recherches dans des circonstances difficiles ou dangereuses", a jugé le Süddeutsche Zeitung vendredi.
L'extrême droite AfD, qui ne cesse de montrer du doigt ce qu'elle considère comme "la presse menteuse", s'est saisie de l'affaire: un de ses députés, Görtz Frömming, a insisté sur le fait que le journal a "livré pendant des années les meilleures +Fake news+".
Der Spiegel s'est engagé à tirer les conséquences de cette affaire via la mise sur pied d'une commission.
Ce cas du Spiegel intervient dans un contexte mondial marqué par une influence toujours croissante des "infox" portées par les réseaux sociaux.
Fondé en 1947, Der Spiegel, qui se veut un "miroir" de la vérité (Spiegel en allemand) a été à l'origine de révélations politiques et économiques. Fou de colère après un article, l'ancien chancelier social-démocrate, Willy Brandt, l'avait qualifié de "feuille de merde".
LES CANDIDATS, A L’EPREUVE DU FILTRE DU PARRAINAGE
Critiqué par l’opposition, le parrainage semble commencer à faire ses effets
Critiqué par l’opposition, le parrainage semble commencer à faire ses effets. A moins de cinq jours de la date de clôture des dépôts des listes de parrainage pour les candidats à la prochaine présidentielle, seuls quelques partis politiques et coalitions de partis sur les 87 qui s’étaient manifestés auprès de la Direction générale des élections (Dge), pour réclamer la fiche de parrainage en support papier et en support électronique de la présidentielle de février 2019, ont déposé leur dossier de parrainage au niveau du Greffe du Conseil constitutionnel.
L e temps a-t-il fini par donner raison au gouvernement du Sénégal concernant la Loi n° 2018-22 du 04 juillet 2018 portant révision du Code électoral généralisant le système de parrainage à tous les candidats à l’élection présidentielle.
Adoptée par l’Assemblée nationale en sa séance du lundi 18 juin 2018, lors d’une plénière sans débat, en l’absence des députés de l’opposition qui avaient boudé la salle de l’hémicycle quelques minutes avant le vote, cette nouvelle disposition qui impose désormais à tous les candidats aux différents scrutins de recueillir un certain nombre de parrainages citoyens avait été présentée par le régime en place comme un mécanisme destiné entre autres, à limiter l’inflation du nombre de candidatures à l’occasion des différentes joutes électorales. Mais aussi à permettre au citoyen d’avoir une plus grande lisibilité des choix politiques qui lui sont proposés et à l’Etat de réduire les dépenses inutiles en frais de campagne pour les candidats «fantaisistes» au niveau du Trésor public. Aujourd’hui, en dépit des critiques qui avaient suivi l’adoption de ce texte notamment de la part des responsables de l’opposition dont certains n’ont pas hésité à qualifié ce texte de «Loi scélérate et dangereuse» pour la vitalité de la démocratie sénégalaise, force est de reconnaitre que le filtre annoncé par le régime en place dans cette Loi semble commencer à faire ses effets.
En effet, sur les 87 partis politiques et coalitions de partis qui s’étaient manifestés auprès de la Direction générale des élections (Dge), pour réclamer la fiche de parrainage en support papier et en support électronique de la présidentielle de février 2019, seul quelques uns d’entre eux ont déposé leur dossier de parrainage au niveau du Greffe du Conseil constitutionnel alors qu’on est à moins de cinq jours de la clôture des dépôts prévue pour le 26 décembre prochain. Et parmi ces candidats à avoir « réussi » à atteindre le filtre de 0,8% à 1% de signatures des électeurs, repartis dans au moins sept des 14 régions, en raison de 2.000 par région au minimum imposé la Loi sur le parrainage, on a entre autres Macky Sall, président-candidat de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar, Idrissa Seck, candidat de la coalition «Idy 2019», Ousmane Sonko, président du Parti Pastef, Madické Niang, candidat de la coalition «Madické 2019», Cheikh Hadjibou Soumaré, candidat de la coalition «Hadjibou 2019», Malick Gakou, candidat du Grand parti.
A ceux-là, il faut aussi ajouter Pape Diop, candidat de la coalition « Pape Diop Président 2019», Bougane Guèye Dany, candidat de Gueum Sa Bopp, Me Aïssata Tall Sall, candidate du mouvement «Oser l'avenir», Aïda Mbodj, candidate And-saxaal liguey, le Professeur Issa Sall, candidat du Pur et Pierre Atepa Goudiaby, candidat du mouvement «Sénégal Rek», Mamadou Lamine Diallo, candidat de Tekki, Boubacar Camara, candidat de la Coalition Fippu (révolte) et Abdoul Mbaye, candidat de l'Alliance pour la Citoyenneté et le Travail qui a déposé hier son dossier, pour ne citer que ceux-là. Même si cette liste n’est pas exhaustive, force est de reconnaitre que le nombre de candidats qui ont déposé au niveau du Greffe du Conseil constitutionnel à ce jour est très largement en deçà des 87 mandataires qui s’étaient bousculés devant les locaux de la Dge pour récupérer les documents sur les modalités de collecte des signatures de parrainage. Cette situation laissé à penser que le filtre du parrainage a certainement fait ses effets.
En attendant l’autre filtre que pourraient exercer les « 7 Sages » sur les candidats ayant déposé leurs dossiers au niveau du greffe du Conseil constitutionnel, si jamais leur candidature se retrouvait plombée par la validité des parrainages récoltés !
INNOVATION DES SERVICES FINANCIERS
Le Sénégal s’imposera t-il comme le leader régional des fintech ?
La Tribune Afrique |
Marie-France Réveillard |
Publication 22/12/2018
Inscrit dans le Plan Sénégal Emergent (PSE), le développement d'un écosystème favorable à l'innovation en matière de services financiers, est une priorité nationale, portée par la présidence.
Dans cette optique, le Sénégal s'est rapproché du pôle de compétitivité français Finance Innovation, lancé en 2007, afin de créer le « Dakar Cluster Finance ». Un soutien de taille pour la capitale sénégalaise, qui peut compter sur l'expertise de ce partenaire, doté d'un rayonnement international et dont la principale mission est d'identifier et de soutenir des projets innovants dans le secteur financier. Le pôle parisien réunit près de 500 membres, 400 experts et a labellisé 460 projets en dix ans, grâce à un écosystème structuré en 6 filières stratégiques : banque, assurance, gestion d'actifs, immobilier, métiers du chiffre et du conseil mais aussi économie sociale et solidaire.
C'est donc au siège du Medef, le premier réseau d'entrepreneurs français, que les statuts du cluster ont été signés, en l'absence du président sénégalais qui participait simultanément à une séance de dédicace de son livre (« Le Sénégal au cœur »), n'en déplaise aux invités qui ont unanimement salué cette initiative.
Un partenariat stratégique franco-sénégalais
« L'objet central de ce cluster repose sur le développement de la place financière de Dakar, au service de l'investissement, de la croissance et de l'emploi » explique le ministre Kanté, co-président du cluster.
Aujourd'hui, startups, grands comptes, académiques, entités publiques et structures d'accompagnement peinent encore à se fédérer et à interagir sur le continent. Partant de ce constat, le ministère en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent (PSE), représenté par le ministre Cheikh Kanté et l'Excellence Universitaire Africaine (EUA), ont approché le Pôle de compétitivité Finance Innovation, basé dans les locaux de la Bourse de Paris, pour la mise en place de ce cluster digital et financier. « C'est un projet amorcé il y a 18 mois, résultat d'une offre et d'une demande simultanées. Les plus hautes autorités sénégalaises voulaient développer un pôle de compétitivité à Dakar, rassemblant startups, fintech, talents, financiers... » explique Christian de Boissieu, l'économiste français qui co-préside la cluster.
L'objectif est de capitaliser sur la dynamique locale permettant l'essor des fintech pour soutenir le développement du tissu économique et pour relever les défis sociaux en matière d'éducation, d'entrepreneuriat ou encore d'inclusion financière...
Cette nouvelle structure qui devrait être effective début 2019, réunit le gouvernement sénégalais et l'Excellence Universitaire Africaine (EUA) comme porteurs de projet, les membres fondateurs constitués d'entreprises et d'experts, le prestataire technique (Finance Innovation) et de multiples partenaires : startups, banques, institutions de microfinance, groupes industriels ou financiers, agences gouvernementales, organisations internationales, cabinets de conseil, universités, agences de communication et médias.
Un cluster financier en soutien aux PME
« Les clusters sont à la base de tout développement dans l'Histoire » rappelle Cheikh Kanté. Sa mise en place sera accompagnée par le développement d'outil de financement via les fonds d'investissement, et par la création d'une cité financière. Le périmètre du projet inclut à la fois les fintech, la finance inclusive et la finance verte mais aussi les smart-cities, les infrastructures et l'éducation. A la manœuvre, le ministre du PSE, Cheikh Kanté s'est réjoui de cette avancée, en ce jour marqué d'une pierre blanche... En effet, parallèlement à ce lancement, Macky Sall était à Paris pour lever 5.000Mds de F.CFA auprès des bailleurs, afin de financer la seconde partie du PSE, et les engagements obtenus dans la journée, avaient dépassé toutes les espérances: « nous étions venus chercher 5.000Mds et nous avons obtenu 14.000Mds de F.CFA des bailleurs institutionnels » a confirmé le ministre. De quoi se réjouir effectivement, à quelques semaines des élections présidentielles...
Avec 300 fintech déjà actives sur le continent, « un nouveau cluster : pourquoi faire ? », s'interroge t-on dans l'assistance. « Il doit accompagner l'apprentissage, fédérer les énergies dans une logique de complémentarité (...) Les banquiers qui réaliseront que les PME sont porteuses d'innovation, prendront le risque d'investir » explique le ministre. Le financement des PME demeurant une priorité du PSE pour Cheikh Kanté qui explique : « Nous disposons déjà d'un programme de financement dédié aux startups et aux PME, représenté par un guichet unique doté de 30Mds de FCFA » (NDR : pour des prêts sans intérêt) et de rappeler l'accord signé entre la Société Générale et l'Agence de développement et d'encadrement des petites et moyennes entreprises (ADEPME) le 23 octobre dernier, portant sur 170Mds FCFA pour financer les PME sur les 5 prochaines années (NDR : Fonds Envol). Le cluster s'inscrit donc dans la droite ligne de soutien aux PME sénégalaises.
Dakar vs Abidjan : la guerre des fintech a commencé...
« Ce n'est pas une déclaration de guerre de Dakar contre Abidjan (...) Le marché financier régional sera d'autant plus fort qu'il pourra s'appuyer sur Dakar au niveau régional, en parallèle à Abidjan. Il n'y a pas de concurrence. Nous souhaitons donner une dimension régionale au cluster » déclare C. de Boissieu. Pas sûr que la capitale ivoirienne ne considère pas cette initiative comme relevant d'une volonté de leadership régional... « Dakar dispose d'un environnement favorable avec plusieurs incubateurs et de nombreuses startups » souligne Bernard Gainnier, Président de PwC France et Afrique francophone, justifiant ce choix. Pour sa part, Christian de Boissieu explique qu'il s'agit avant tout d'une « demande des autorités sénégalaises » pour favoriser la dynamique régionale. Aussi, bien qu'Abidjan demeure la place financière de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEAMOA), l'idée est de favoriser la coopération entre les deux pôles régionaux. La Côte d'Ivoire est en effet, doté du plus grand réseau bancaire de l'UEMOA avec plus d'une centaine de banques, et ne lésine pas sur les projets fintech...
En termes d'opérationnalisation, les choses devraient avancer rapidement pour le cluster dakarois. « Nous allons déposer les statuts du cluster sous forme d'association de type loi 1901 dans les jours à venir. Le siège sera basé à Dakar (...) Nous fixerons prochainement la composition du conseil d'administration qui choisira le Directeur Général » a précisé Christian de Boissieu. De quoi enthousiasmer les startupers présents lundi au Medef, à l'image d'Edem Adjamagblo, fondateur de SEMOA qui vend des bornes de paiement au Togo : « Etant ingénieur informatique de formation, j'attends de ce cluster des soft skills qui me permettront de renforcer mes aptitudes entrepreneuriales. »
DES CANDIDATS PERDUS DE VUE OU CASES AILLEURS
Ils étaient plus de 80 citoyens sénégalais à se déclarer candidat à la candidature de la présidentielle du 24 février 2019, en passant récupérer les fiches de parrainage à la Direction générale des élections (Dge). Beaucoup de ces candidats sont restés ap
La dure épreuve de la collecte de parrains, à savoir au moins 0,8% des électeurs, soit 53.457 en valeur absolue, et au plus 1% des inscrits sur le fichier électoral, à savoir 66.820 électeurs, a fait ses premiers effets.
A5 jours de la date de clôture du dépôt des dossiers de candidature à la présidentielle du 24 février prochain, au Greffe du Conseil constitutionnel, l’affluence notée aux portes de la Direction générale des élections (Dge) au moment du retrait des fiches de parrainage n’est pas la même. En effet, ils étaient plus de 80 personnalités, à la date du 27 août, jour de lancement de la campagne de parrainage, à se ruer aux portes de la Dge pour entrer en possession des documents devant leur permettre de procéder à la collecte de parrains.
A la date d’aujourd’hui, il n’y a qu’environ 15 candidats à la candidature à se présenter au Conseil constitutionnel pour officialiser leur souhait de prendre part aux prochaines joutes électorales. Où se trouve le gros du lot ? Le moins que l’on puisse dire, beaucoup d’entre eux sont restés aphones en terme de démarches pour régulariser leur candidature, comme par exemple le dépôt de leur caution à la Caisse des dépôts et consignations (Cdc), ou la présentation de leur coalition au Conseil constitutionnel.
La périlleuse étape du parrainage pour tous à franchir obligatoirement, introduit dans le Code électoral avec une exigence d’au moins 0,8% des électeurs, soit 53.457 en valeur absolue, et au plus 1% des inscrits sur le fichier électoral, à savoir 66.820 électeurs, est passée par là. Parmi ceux-là, il faudrait citer la présidente du mouvement Coalition «Degg Jeuf», Nafissatou Wade. Il en est de même pour Thierno Alassane Sall de la République des valeurs, du Capitaine Mamadou Dieye, du juge démissionnaire Ibrahima Hamidou Dème, et de Samuel Sarr du parti Libéralisme Social Sénégalais. A mettre dans le même panier, le président du mouvement Dathie Deup, Cheikh Alassane Sène, Françoise Hélène Gaye établie aux Etats Unis, ou encore Ansoumana Dione du mouvement politique Serviteur du Peuple/Diaamou Askanwi, sans oublier Oumar Waly Zoumaro Sg du Sels/O), de Badou Kane du mouvement Demal Suñu Bopp, etc. La liste est loin d’être exhaustive.
A noter, par ailleurs, que beaucoup de ces candidats déclarés à la candidature ont trouvé refuge, soit derrière un autre candidat, soit ont choisi de mobiliser leurs efforts autour de la transparence des élections. Pour ce dernier cas, il s’agit du président du mouvement «Sénégal Bou Bess», Mame Adama Gueye qui a mis en place, avec la quasi-totalité des partis de l’opposition, la Plateforme opérationnelle de sécurisation des élections (Pose).
Parmi ceux qui ont rangé aux oubliettes leur candidature en faveur d’un autre postulant, il faut citer Abdoulaye Baldé de l’Ucs et Cheikh Tidiane Gadio Mpcl-Luy Jot Jotna qui roulent tous les deux pour le candidat de la majorité présidentielle, Macky Sall. Le candidat de la coalition Madické 2019 a aussi bénéficié du soutien de beaucoup de candidats, à savoir Ndella Madior Diouf présidente du parti Réconciliation nationale pour l’unité africaine (Rnua), le leader du parti «Jam Ak Kheweul», Ngouda Fall Kane, Modou Bousso Dieng, le professeur Coumba Ndoffène Diouf, Mor Sylla du mouvement «Demain dès maintenant», etc. Quant au candidat de la coalition Taxawu Senegaal ak Khalifa Sall, elle bénéficie du soutien de Cheikh Bamba Dieye du Fsd/Bj. Il en est de même de celle de Karim 2019, qui a enregistré le soutien de Mamadou Diop Decroix d’Aj/Pads. Un premier filtre, avant celui des «7 Sages», qui laisse présager une réduction drastique des candidats à la présidentielle prochaine sur la liste finale du Conseil constitutionnel.
MACKY SALL OUVRE LE BAL A SAINT-LOUIS
La ville de Saint-Louis a abrité hier, vendredi, la cérémonie de lancement du programme de réhabilitation des aéroports régionaux du Sénégal.
Une cérémonie présidée par le chef de l’Etat, Macky Sall, qui a procédé dans le même temps à la pose de la première pierre du nouvel aéroport de Saint-Louis. Il lancera aussi d'autres travaux, en rapport notamment avec l'assainissement de l'île de Saint-Louis.
De retour de Nouakchott, la capitale mauritanienne où il a concrétisé avec son homologue Abdel Aziz, la signature de l’accord gazier Grand Tortue Ahmeyin, le chef de l’Etat Macky Sall a procédé au lancement du programme de réhabilitation des aéroports régionaux du Sénégal qui commence par celui de Saint-Louis. Un acte qui vient concrétiser l'approche Pôle Territoire des politiques publiques.
Le président de la République qui a eu droit à un accueil populaire à l’aéroport de Bango a été accueilli à sa descente d’avion par le ministre des Transports aériens et du développement des infrastructures aéroportuaires, Maïmouna Ndoye Seck, les ministres Mary Teuw Niane de l’Enseignement supérieur et Mansour Faye de l’Hydraulique, par ailleurs maire de la ville tricentenaire, ainsi que par le gouverneur de région, Alioune Aïdara Niang. Il s'agira ainsi de reprendre et d'allonger la piste de cet aéroport de 2,5 km de longueur; de reconstruire l'aérogare, de réfectionner la station météorologique, de reprendre le bâtiment et les équipements incendies (caserne de lutte anti-incendie, niveau de sécurité 6, 3 véhicules de lutte contre l'incendie), de fournir des équipements de navigation aérienne. Il est aussi question de reprendre le balisage diurne et nocturne, l'axe de piste, de fournir des véhicules et équipements Handling, de de reconstruire le bloc technique et de reprendre le mur de secours ainsi que plusieurs autres aspects. « En vérité, tout cet aérodrome sera complètement détruit pour être reconstruit à neuf avec l'ensemble des bâtiments et murs de clôture qui vont être totalement dégagés pour donner place à un nouvel aéroport de dernière génération » , promet le chef de l'État qui a aussi magnifié la coopération avec la République Tchèque dont l'Ambassadeur au Sénégal était présent à cette cérémonie en plus aussi de celui de la France.
Le programme de réhabilitation des aéroports régionaux est concerné par une enveloppe de 17 milliards de francs Cfa qui a été inscrite dans le budget 2019 du ministère des Transports aériens et du développement des infrastructures aéroportuaires. Il vise à financer les travaux de réhabilitation des aéroports régionaux et comporte plusieurs projets dont la mise aux normes de cinq aéroports régionaux (Saint-Louis, Ziguinchor, Kaolack, Touba, Tambacounda) pour sa première phase. Au bout du compte, il est question selon les mots même du ministre des Transports aériens de doter le Sénégal d’aéroports dignes d’un pays émergent. Non sans préciser que « La réhabilitation des aéroports régionaux est le dernier pilier du projet de développement du Hub aérien sous-régional, un projet phare du PSE ».
A noter enfin que le programme de réhabilitation vise la reconstruction totale des aéroports de Saint-Louis, Ourossogui/Matam, Ziguinchor, Tambacounda et Kédougou, sur une durée de 47 mois. Ce samedi, le président de la République procédera au lancement des travaux d'assainissement de l'île de Saint-Louis pour un coût global de 11 milliards FCFA. Ces travaux permettront à près de 8000 concessions supplémentaires d'être branchées à l'égout. Il donnera aussi le coup d'envoi des travaux de requalification de la place Faidherbe.
LA PREMIERE EXTRACTION PREVUE EN 2022
La compagnie pétrolière britannique (BP) annonce que la décision finale d’investissement pour la phase 1 du projet d’exploitation de gaz, Grand Tortue/Ahmeyim a été adopté
La compagnie pétrolière britannique (BP) annonce que la décision finale d’investissement pour la phase 1 du projet d’exploitation de gaz, Grand Tortue/Ahmeyim a été adoptée, rapporte un communiqué qui nous est parvenu hier, vendredi 21 décembre, à la rédaction. Selon le document qui informe que cette décision importante permettra le démarrage des travaux de développement du projet en 2019, l’objectif est de réaliser la première extraction de gaz en 2022.
L a compagnie pétrolière britannique (BP) et ses partenaires ont annoncé hier, vendredi 21 décembre, que la Décision finale d’investissement (Final Investment Decision- FID) pour la première phase du développement transfrontalier innovant Grand Tortue Ahmeyim a été adoptée. Selon un communiqué qui nous est parvenu à la rédaction, la décision a été prise à la suite d’un accord entre les gouvernements de la Mauritanie et du Sénégal, BP, Kosmos Energy et les compagnies pétrolières nationales Petrosen et SMHPM.
Le document mentionne que ce projet Grand Tortue Ahmeyim produira du gaz provenant d’un système sous-marin en eaux profondes et d’une unité flottante de production, de stockage et de déchargement mi-profonde, qui traitera le gaz et en éliminera les composants lourds en hydrocarbure. Suivant toujours la source, le gaz sera ensuite transféré vers une installation flottante de gaz naturel liquéfié (FLNG - Floating liquefied natural gas) dans un centre innovant sur le littoral, à la frontière maritime entre la Mauritanie et le Sénégal. « L’installation FLNG est conçue pour fournir environ 2,5 millions de tonnes de GNL par an, en moyenne. Le total des ressources en gaz dans le champ est estimé à 15 trillions de pieds cubes. Ce projet, le premier d’envergure dans le secteur du gaz à atteindre le stade de DFI (FID - Final Investment Déclaration) dans le bassin,), devrait fournir du GNL destiné à l’exportation mondiale et à l’usage domestique en Mauritanie et au Sénégal », lit-on dans le document.
Selon le communiqué, les parties continueront de travailler à finaliser les accords afin d’obtenir les approbations contractuelles et règlementaires finales. La première phase du développement passera ensuite à une phase détaillée de conception et de construction, avec l’attribution de contrats d’ingénierie, d’approvisionnement, de construction et d’installation (EPCI - Engineering, Procurement, Construction and Installation). Par ailleurs, la source informe que l’exécution du projet devrait démarrer au premier trimestre 2019 et la première extraction de gaz dans le cadre du projet devrait survenir en 2022. À la suite d’un processus concurrentiel impliquant tous les partenaires, rapporte le document, BP Gas Marketing a été sélectionné comme acheteur unique parmi les partenaires d’investissement pour l’enlèvement de gaz lors de la première phase de Tortue.
DES MILITAIRES À LA RETRAITE METTENT SUR PIED LES FAR
Les dirigeants de l’association portée sur les fonts baptismaux jeudi dernier veulent mobiliser ’’des ressources propres dans une démarche inclusive de résolution des problèmes, en particulier, pour aider les jeunes soldats
Dakar, 21 déc (APS) – D’anciens militaires de carrière ont mis sur pied une association dénommée les Frères d’Armes Retraités (FAR), a appris l’APS, vendredi.
L’association FAR ouverte à tous militaires retraités de carrière, qui partagent les mêmes visions et objectifs, entend promouvoir l’esprit civique et citoyen au sein de toute la communauté nationale, et mener des actions de sensibilisation au profit de toutes les couches de la population, indique t-on dans un communiqué.
Les dirigeants de l’association portée sur les fonts baptismaux jeudi dernier veulent mobiliser ’’des ressources propres dans une démarche inclusive de résolution des problèmes, en particulier, pour aider les jeunes soldats qui quittent très tôt les drapeaux, à se réinsérer dans la vie civile, grâce à des stratégies de conseil aux Armées".
Il s’agit également de ’’partager notre environnement pour un développement durable en nous investissant aux côtés des autorités locales pour les aider à promouvoir le développement de leurs collectivités territoriales".
Les fondateurs des FAR vont s’employer à ’’promouvoir, au profit des membres, des activités génératrices de revenus et élaborer des projets d’entraide communautaire, mais aussi travailler au regroupement de toutes les associations de militaires retraités, pour "nous affirmer comme une force incontournable dans le développement de la nation".
La création de cette association est guidée par la volonté de ses initiateurs de ne plus "rester inactifs" des années durant après leur retraite.
"Estimant que l’inactivité était suicidaire pour notre âge et qu’une Nation ne se construit pas seulement avec la force physique, nous avons choisi de nous remobiliser et de mettre au service du pays, la somme de nombreuses expériences que nous avons accumulées, durant nos longues carrières respectives" écrivent-ils dans le communiqué.
"A cet effet, nous sommes motivés et engagés à gagner cet ultime combat de notre vie, pour participer aux changements de comportements, contre indiqués, pour l’image de marque de notre pays. En un mot, nous voulons aider à corriger certaines attitudes intolérables et inqualifiables, aux antipodes de nos valeurs républicaines et qui heurtent notre conscience collective et nos bonnes mœurs", soulignent-ils.