La Caisse de sécurité sociale veut être le plus proche possible des préoccupations des travailleurs et des employeurs, a soutenu jeudi la directrice de la Prévention des risques professionnels, Marie Diallo. «Nous voulons être le plus proche possible des préoccupations de nos usagers, des entreprises et de l’employeur, mais aussi du travailleur», a dit Mme Diallo à l’Aps, en marge de la 5ème session de la première édition des Matinées de prévention. Selon Mme Diallo, «ces Matinées de prévention qui sont un cadre d’échange pour tous les acteurs du travail ont été initiées pour renforcer leurs capaci¬tés». «Nous renouvelons périodiquement les thématiques en rapport avec la sécurité et la santé au travail qui sont discutées et mises à l’ordre du jour», a-t-elle souligné, ajoutant que «des échanges fructueux vont sortir des interventions des différentes personnalités».
Elle a par ailleurs rappelé que «la caisse de sécurité sociale, à travers sa mission de service public, gère également la prévention des risques professionnels dans le cadre de la branche des accidents de travail et de la réparation de tout ce qui est accident». Selon elle, «toutes les sensibilités de l’entreprise se retrouvent au niveau de ces Matinées de prévention dont le but est de discuter des préoccupations, en particulier, de la sécurité et de la santé des travailleurs». «Ces activités concourent à l’application et à la mise en œuvre du programme national de prévention qui tourne autour de cinq axes prioritaires dont l’un porte sur l’information et le renforcement des capacités des acteurs du travail», a-t-elle souligné
«STARTIMES APPORTE UNE PLUS-VALUE AU CONSOMMATEUR SENEGALAIS»
«StarTimes n’est pas venue pour concurrencer des opérateurs sénégalais.»
«StarTimes n’est pas venue pour concurrencer des opérateurs sénégalais.» Selon Gallo Baldé, assistant du directeur de StarTimes Sénégal, elle apporte une «contribution positive et durable dans le marché sénégalais de la télévision par satellite».
D’après Anaïs Feng, directrice marketing de la structure à Dakar, StarTimes a équipé durant l’été «300 villages dans tout le pays» pour leur permettre d’accéder «à la télévision par satellite dans le cadre d’un projet de coopération sino-sénégalaise». «Chacune des communes a reçu deux projecteurs et un téléviseur numérique équipés de système d’alimentation solaire et installés dans les zones publiques. Et 6 000 familles de ces villages se voient offrir des kits complets de réception satellitaire. Cela, pour les aider à sortir de leur isolement en leur offrant une fenêtre sur le monde. Dans le même temps, StarTimes formait 660 techniciens pour assurer l’entretien du projet», explique la multinationale chinoise. Elle ajoute : «En matière de télévision par satellite, StarTimes apporte une réelle plus-value au consommateur sénégalais et veille en effet à proposer des contenus riches et variés à des tarifs abordables pour toutes les familles.»
En signant le 2 novembre dernier un partenariat avec la Ligue sénégalaise de football professionnel (Lsfp), StarTimes rappelle qu’elle «s’engage à accompagner pendant 10 ans le football sénégalais qui pourra ainsi se développer dans la sérénité». Elle apporte «financements, infrastructures et surtout visibilité via la création d’une chaîne dédiée à la Ligue 1, Life Tv, qui permet aux Sénégalais de tout le pays de suivre enfin leur championnat à la télévision», qui ravit les dirigeants du football sénégalais. «Quelques mois à peine après l’obtention de sa convention d’Etat, StarTimes s’est donc révélée être pour le Sénégal un partenaire fiable et pour les consommateurs une alternative attractive», avance la multinationale.
LES ACTEURS METTENT EN PLACE UNE PLATEFORME
Des acteurs concernés ont lancé hier une plateforme pour le suivi de la mise en œuvre des Odd relevant du secteur de l’environnement
Des acteurs concernés ont lancé hier une plateforme pour le suivi de la mise en œuvre des Odd relevant du secteur de l’environnement. Ce dernier est caractérisé par des difficultés dans la collecte de données.
10 des 17 indicateurs sur les Objectifs de développement durable (Odd) concernent le secteur de l’environnement. Cependant, ce dernier, tout comme celui de la gouvernance, est problématique en matière de données. «L’environnement, à l’instar de la gouvernance, est considéré comme étant le secteur où l’insuffisance de données statistiques est le plus notable», relève-t-on dans le document du ministère de l’Environnement et du développement durable. Selon la même source, l’une des limites a trait à la collecte et à la remontée des informations. «Le problème réside toujours dans la collecte et la remontée de l’information ainsi que dans la désagrégation des données pour prendre en compte le caractère invisible et transversal des Odd, mais aussi pour ne laisser personne de côté dans la mise en œuvre», relève le document. Selon les acteurs, la plupart des données doivent être davantage actualisées et mise en cohérence en raison de la diversité des sources.
Pour ce faire, le ministère de l’Environnement et du développement durable et l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar), en collaboration avec le ministère de l’Economie, des finances et du plan, à travers l’Unité de coordination et de suivi des politiques économiques (Ucspe), ont décidé de mettre en place une plateforme des acteurs pour le suivi des Odd relevant du secteur de l’environnement.
Cette plateforme, lancée hier en atelier regroupant les différents acteurs, contribuera, selon les initiateurs, à améliorer le processus en cours et en perspective dans le cadre de la mise en œuvre et du suivi des Odd. «Il faut une coalition pour résoudre cette question cruciale si nous voulons faire des progrès d’ici 2030», a dit Ibrahima Athié, directeur de l’Ipar. «Il y a des points qui méritent d’être éclaircis, des domaines sur lesquels on devrait davantage travailler en parfaite symbiose pour pouvoir renseigner les indicateurs», a ajouté le secrétaire général du ministère de l’Environnement, Amadou Lamine Guissé.
La plateforme va réunir l’ensemble des acteurs qui interviennent pour davantage renseigner tous les indicateurs qui permettront demain aux autorités sénégalaises de présenter les performances du pays d’ici 2030 et d’améliorer tous les secteurs qui ne sont pas au rendez-vous. L’objectif de la plateforme est aussi d’avoir des indicateurs clairs, désagrégés et qui pourront aider à la prise de décision dans l’atteinte des Odd à l’horizon 2030.
LA DIC DEMANTELE UN RESEAU SPECIALISE DANS LES FAUX VISAS
Un réseau qui fabriquait de faux visas pour des Sénégalais, Bissau-Guinéens, Nigériens, Maliens, etc. a été démantelé par la Division des Investigations criminelles (Dic).
Quatre individus ont été déférés le 18 Décembre 2018 par la Division des Investigations Criminelles (Dic) pour association de malfaiteurs, trafic de migrants, escroquerie, faux et usage de faux, infraction à la législation sur le séjour des étrangers au Sénégal. Il s’agit de Matar N, N Bèye, Guy M, Loubaki D. Les deux premiers, des Sénégalais, étaient chargés de trouver des candidats au voyage à un Congolais, cerveau du réseau. Et les autres, Congolais de la Rdc et de Brazzaville, voulaient se rendre en Europe avec de faux papiers.
Selon des sources proches du dossier, une plainte a été déposée à la Dic contre Matar N par un candidat à l’émigration. La victime a été approchée par le suspect qui s’était engagé à le faire voyager en Russie, mais n’a pas respecté sa promesse. Dès qu’une partie de l’argent a été encaissée, Matar N s’est rapproché d’un certain Lamine D pour le visa. Ce dernier s’est adressé à un Congolais qui n’a pas encore été arrêté, et dont le nom est tu par nos informateurs. L’interpellation de Matar N a permis de remonter jusqu’à Lamine D (en fuite).
Quant à Guy M et Loubaki D, candidats au voyage, ils étaient dans l’appartement du Congolais en fuite, sis à Nord Foire, et attendaient de prendre les airs. La partie civile qui a saisi la Dic a versé à Matar N un acompte de 150 000 Fcfa et devait compléter avec 400 000 Fcfa. La perquisition au domicile de Lamine D a permis d’y retrouver 16 passeports ordinaires Sénégalais. Il devait faire des visas pour le Brésil, moyennant 500 000 Fcfa.
Chez le Congolais, les limiers ont mis la main sur l’arsenal avec lequel il fabriquait les faux documents (scanner, imprimante, ordinateur, etc.). Ils ont aussi trouvé une trentaine de passeports Sénégalais, Bissau-guinéens, Nigériens, Maliens… A en croire nos sources, il s’agit sans doute de documents de candidats au voyage.
LES PRODUCTEURS DE KAOLACK VENDENT EN DEÇA DE 210 FRANCS
La présente campagne de commercialisation arachidière se déroule mal pour les producteurs du Bassin arachidier
La présente campagne de commercialisation arachidière se déroule mal pour les producteurs du Bassin arachidier dont la plupart vend sa récolte en deçà du prix officiel de 210 francs CFA. Une situation qui pose de nouveau sur la table la problématique de la stratégie de commercialisation qui se révèle inefficiente au grand dam du pauvre paysan du Bassin arachidier.
Dans la zone centre du pays qui a pour épicentre, on assiste à une campagne arachidière à géométrie variable. Comme à l’accoutumée, la principale question qui taraude les esprits des pauvres producteurs est celle de la commercialisation des tonnes de graines qui commencent à pourrir dans leurs greniers. Pour ne pas vivre une telle situation, ils ont commencé à brader à vil prix leurs productions dans le marché noir. C’est-à-dire qu’ils vendent leurs récoltes en des 210 francs CFA fixés par l’Etat. En effet, la campagne arachidière de cette année est particulièrement ordinaire. Dans plusieurs localités du Bassin arachidier, il a été diagnostiqué les mêmes problèmes que ceux notés lors de précédente campagne.
Le rythme avec lequel se déroulent les opérations de commercialisation est très timide. Si la majeure partie des paysans temporise, d’autres sont à la merci des opérateurs économiques véreux. Ils ont été obligés de céder à ces derniers leurs graines, en échange de bons qui ne sont jusqu’ici pas payés. Hormis ceux qui sont communément appelés les gros producteurs, regroupés dans des organisations formelles et structurées, la majeure partie des cultivateurs est désappointée. Ce que reconnaît Sidy Ba, président du Cadre de concertation des producteurs d’arachides (Ccpa). «Notre organisation est de plain-pied dans la campagne de commercialisation arachidière. Conformément au contrat que notre organisation a signé avec la Copéol, nous vendons au prix fixé par l’Etat, c’est-à-dire 210 francs. Mais ceux qui ne sont pas en partenariat avec les huiliers ont des difficultés à écouler leur production », affirme Cheikh Sidy Ba.
A l’en croire, les paysans qui ne sont pas organisés ont peu de chance de vendre leur récolte. Il soutient que l’Association pour la promotion du développement à la base (Asproded), le Ccpa, affiliée au Conseil national de concertation des ruraux (Cncr) dont il est membre, est la seule organisation de producteurs en partenariat avec les huiliers. La solution face au problème de commercialisation, indique Cheikh Sidy Ba, c’est que les producteurs s’organisent sur la base de partenariat avec les industriels tels que la Sonacos, Copéol, Wao, etc. Sidy Ba est d’avis que la campagne de cette année présente les mêmes caractéristiques que celles de l’année dernière, avec le bilan catastrophique que tout le monde connaît. «Le principal huilier, la Sonacos, a des capacités de structuration limitées.
Avec son matériel vétuste, la Sonacos ne peut pas acheter et transformer toute l’arachide. L’Etat doit la sauver, il y va de l’avenir de l’arachide. Il faut que la Sonacos se modernise pour pouvoir acheter 8000 tonnes d’arachide par an et devenir le fleuron industriel du Sénégal, comme elle l’a été par le passé », indique Sidy Bâ.
LES OPS DE ZIGUINCHOR REMONTES CONTRE PAPE DIENG
La Fédération nationale des Opérateurs privés stockeurs (Ops) et les transporteurs de Ziguinchor ne sont pas du tout contents de la dernière sortie du directeur général de la Sonacos, Pape Dieng, demandant aux paysans de ne pas donner leurs graines à créd
Ils estiment que le Dg de la Sonacos tente de ternir leur image auprès des paysans.
A peine qu’elle a démarré il y a juste un mois, la campagne de commercialisation arachidière à Ziguinchor connait quelques couacs. En effet, les Opérateurs privés stockeurs et les transporteurs sont en colère contre la dernière sortie du directeur de la Sonacos. Selon eux, Pape Dieng a demandé aux paysans de ne pas céder leurs productions arachidières aux Opérateurs privés s’ils ne sont pas payés au comptant.
Ces propos de Pape Dieng sont restés en travers la gorge de la Fédération des Opérateurs privés stockeurs qui ont tenu, hier à Ziguinchor, un point de presse pour dénoncer avec la dernière énergie cette sortie. «Nous déplorons et dénonçons l’attitude du directeur général de la Sonacos à notre endroit. Nous considérons cela comme du mépris. Il veut semer une confusion entre les paysans et nous ; car il a demandé à ces derniers de ne pas nous livrer leurs graines tant qu’on ne leur verse pas de l’argent», fulmine Assane Mbaye. Le premier vice-président de la Fédération des Opérateurs privés stockeurs de poursuivre pour vider sa colère : « C’est très maladroit de la part du directeur général de la Sonacos de tenir un tel discours. A chaque campagne agricole, la Sonacos nous doit de l’argent, mais nous avons toujours pu gérer cette situation jusqu’à l’effacement de la dette», argue-t-il avant de s’interroger sur les réelles motivations de Pape Dieng à travers ce discours.
Par ailleurs, ils ont décrié la lenteur notée dans le déchargement des centaines de camions stationnés depuis des jours devant l’usine de la Sonacos de Ziguinchor. «Ce sont cinquante camions, au moins, qui arrivent tous les jours à l’usine. Mais trois seulement sont déchargés chaque jour. Nous demandons à l’Etat de réagir le plus vite possible», déclare Assane Mbaye, premier vice-président de la Fédération des Opérateurs privés stockeurs et transporteurs de Ziguinchor.
PAR MALICK GAKOU
UNE OMBRE DE LUMIÈRE !
La réunion du Groupe Consultatif de Paris marque une phase très sombre de l’histoire financière du Sénégal en en matière de gestion budgétaire et de viabilité des finances publiques
Le 17 décembre 2018, le Gouvernement de Macky Sall annonce aux sénégalais une pluie de promesses de financement évalué à 7700 milliards FCFA de la part des bailleurs de fonds pour le lancement de la deuxième phase (2019-2023) du Plan d’actions prioritaires (PAP) de son PSE. Au-delà des dépenses faramineuses et de prestige qui ont été engagées sur le dos des contribuables sénégalais durant les travaux préparatoires, la réunion du Groupe Consultatif de Paris marque une phase très sombre de l’histoire financière du Sénégal en matière de gestion budgétaire et de viabilité des finances publiques. Aussi, il est à dénoncer avec véhémence les modalités et schémas de financements proposés qui ne respectent pas les conditions optimales de coûts et de risques sur le marché. Un regard rétrospectif sur la mise en œuvre de la 1ère phase du PAP montre de graves défaillances techniques et budgétaires Un bref diagnostic de la première phase du PAP (2014-2018) révèle un montant 9685,6 milliards de FCFA annoncé comme scénario optimiste à travers des sources identifiées que sont l’Etat (43,4%), les partenaires techniques et financiers (40,4%) ainsi que le secteur privé national et international avec le Partenariat Public Privé (16,3%).
A l’arrivée, le financement acquis a été évalué à 5737,6 milliards de FCFA avec un taux faible d’exécution qui s’est situé à 32,82%. Sur la période 2014-2017, quatre cent six (406) projets du PAP 1 prévus dans le PTIP sont restés en attente du premier décaissement (décaissement nul). Du côté des PTF, les financements programmés et non exécutés se situent à 375,446 milliards de FCFA. Par ailleurs, il est déplorable et inquiétant de noter une absence totale du financement privé dans les projets PPP. Sur les 1111 milliards de FCFA qui étaient attendus du secteur privé, aucun financement n’a été réellement obtenu. Aussi, les projets du PAP 1 à financement PPP n’ont jamais fait l’objet de processus de maturation et d’études de préfaisabilité. Ce qui prouve à suffisance le manque de sérieux des projets et programmes déclinés dans le PSE.
Le financement de la deuxième phase du PAP (2019 – 2023) va accélérer la spirale d’endettement du Sénégal. Le stock de la dette publique s’est établi en 2017 à 6010,5 milliards de francs CFA (dont 4664,5 milliards de dette extérieure et 1346 milliards de dette intérieure) contre 4112,9 milliards en 2014, soit une hausse de 46,1%. Le service de la dette extérieure qui était de 106,5 milliards en 2014 soit 19,3% du total service de la dette est passé à 229,5 milliards en 2017 soit 31,7% du total service de la dette de l’Etat du Sénégal. Ajouté aux échéanciers contractuels sur les projets en cours (Diamniadio, TER, BRT, etc.), le financement attendu de la réunion du Groupe Consultatif de Paris va inéluctablement porter le niveau d’endettement du Sénégal à un taux supérieur à 70%. Cette spirale de la dette financière ajoutée au déficit public qui est toujours en deçà de la norme exigée par l’UEMOA constitue une réelle menace sur l’équilibre de nos finances publiques, amoindrit l’espace budgétaire et crée un climat d’incertitude face à l’avenir des générations à venir.
Cette situation est d’autant plus alarmante que le niveau d’endettement du Sénégal dépasse de loin les niveaux observés dans les pays tels que le Mali(35,2%), la Côte d’Ivoire (33%), le Burkina Faso (32%) qui sont de meilleurs élèves en matière de maitrise de la dette. Si le rythme de croissance de la dette se maintient d’ici 2024 sur une population estimée à près de 16 00 000 habitants, nous-mêmes et nos enfants auront à rembourser en moyenne une dette individuelle de près de 10 000 000 FCFA, ce qui est inacceptable ! Cette dette galopante va absorber et plomber une part très importante de l’épargne et servira donc à couvrir des dépenses de consommation ou de fonctionnement courant plutôt que des investissements structurels.
La deuxième phase du PSE ne permettra pas d’atteindre une croissance inclusive car les préoccupations et attentes des sénégalais ne sont pas prises en compte. Les projets et programmes d’investissements à fort impact socio-économique à travers une croissance inclusive doivent faire l’objet d’une inscription au rang de l’exécution des investissements prioritaires. Objectivement, les taux de croissance ambitieux proclamés et les effets d’annonce d’un Sénégal prospère et viable pour les prochaines années de la mise en œuvre du PSE 2 ne pourront être atteints. La question primordiale est de savoir si le PAP 2 apportera des solutions aux handicaps structurels et persistants qui pèsent sur l’économie nationale au titre desquels, la faible résilience aux chocs exogènes, l’absence de maitrise de l’eau, les conditions difficiles de financement de l’économie nationale, l’impact des aléas climatiques, la faible compétitivité de l’industrie confrontée à un mode de consommation d’avantage tourné vers l’importation, le poids exorbitant de la fiscalité sur les revenus et sur l’entreprise, l’inefficacité des dépenses publiques etc. La réponse est évidemment non ! D’abord, les études de préfaisabilité et de faisabilité financières des projets et programmes du PAP 2 n’ont pas été rigoureusement menées.
Ensuite, le PAP 2 n’est pas résolument orienté vers un développement du capital humain (éducation, formation et santé), la viabilité de l’entreprise nationale, la relance de l’économie rurale, l’approfondissement du secteur financier afin d’assurer une bonne prise en compte des problèmes de financement et, d’une manière générale du renforcement de la compétitivité de l’économie nationale. Je ne peux manquer également de souligner que les objectifs du financement de la deuxième phase du PSE ont été uniquement déterminés sous la forte influence des dates de l’agenda politique sans tenir compte des contraintes inhérentes à la préparation et à la mise en œuvre des projets d’investissement et des délais d’impact de la réalisation de ces projets sur la croissance et le comportement adéquat de l’économie. Notre économie est marquée depuis sept ans (2012 – 2018) par une évolution très faible de son taux de croissance et qui reste plombée par deux contraintes structurelles : l’insuffisance des investissements (privés notamment) nécessaires au renforcement de la productivité et un niveau de compétitivité de notre production nationale qui est incapable de porter le flambeau de la croissance. La croissance du PIB réel est passée de 4,4% en 2012 à 3,5% pour 2013 pour se situer à 4,3% en 2014, 6,5% en 2015, 6,6% en 2016, 6,7% en 2017 et 6,8% en 2017. Les prévisions disponibles pour l’année 2018 porteraient ce taux à près de 7,0%.
Sur la période 2019- 2023, le taux de croissance devrait ressortir en moyenne à 8,9% qui est déjà en dessous des taux à deux chiffres qui ont été annoncés à l’entame du PSE 1. Nul doute que le PSE 2 arrivera aux mêmes résultats. Les mêmes causes vont produire les mêmes effets avec une accélération dynamique de la pauvreté et de la précarité des ménages. Aussi, je continue à penser que le niveau de croissance attendu de la deuxième phase du PSE, 2019-2023 (8%) ne permettra pas d’avoir un décollage permettant d’engranger des progrès dans le domaine du développement humain. Le taux de croissance moyen attendu est estimé voisin du croit démographique, ce qui signifie en termes clairs que la création de richesse va rester très insuffisante pour inverser durablement l’approfondissement de la pauvreté, notamment au sein de l’économie rurale dont la contribution à la formation du PIB n’a cessé de se dégrader sous l’influence des contraintes lourdes qui ont continué de peser sur notre agriculture.
Malick Gakou est Docteur en Economie, ancien Ministre et Président du GRAND PARTI
UNE SECONDE CHANCE POUR MBAYE NIANG ?
L’arrivée d’un nouvel entraineur au Stade Rennais semble faire du bien à Mbaye Niang.
L’arrivée d’un nouvel entraineur au Stade Rennais semble faire du bien à Mbaye Niang. L’attaquant international sénégalais qui n’entrait presque plus dans les plans de Sabri Lamouchi reprend confiance.
La lourde défaite du Stade Rennais au Roazhon Park face à Strasbourg (1-4) n’avait pas épargné le coach Sabri Lamouchi. En poste depuis 2017, le technicien a été remercié par les dirigeants rennais, après ce troisième revers de rang. Dans la foulée, Julien Stéphan, fils de l’ancien sélectionneur des «Lions» du Sénégal, est intronisé. Sa mission : redresser le club qui occupait à l’époque une décevante 14ème place (17 pts).
FIN DE CALVAIRE POUR MBAYE NIANG ?
Le changement intervenu au Stade Rennais semble être une aubaine pour certains joueurs qui n’entraient pas dans les plans de l’ancien entraineur. C’est notamment le cas de l’international sénégalais Mbaye Niang. Arrivé au club sous forme de prêt, le joueur de 23 ans était attendu pour guider l’attaque rennaise. Mais sous les ordres de Sabri Lamouchi, le Sénégalais va vivre des moments difficiles. Avec seulement quelques bouts de match, il ne marquera qu’un seul but (sur pénalty). Le technicien français qui ne comptait presque plus sur lui songeait même à le renvoyer à son ancien club, Torino. Et c’est avec Julien Stéphan que le Sénégalais va retrouver un temps de jeu beaucoup plus intéressant. Titulaire contre Dijon (17ème journée), Mbaye Niang avait disputé l’intégralité de la partie soldée par une victoire rennaise (2-0). Le Sénégalais avait encore grappillé quelques minutes lors de la manche retour contre Astana en Ligue Europa (13 décembre dernier). Mbaye Niang, qui avait débuté sur le banc, avait disputé les 8 dernières minutes. Le club breton remportait ainsi le match (2-0), avec un doublé d’Ismaila Sarr. Mercredi dernier contre Nantes en Coupe de la Ligue, l’ancien joueur de Watford (D1 Angleterre) a connu sa deuxième titularisation sous les ordres de Julien Stéphan. Il a disputé 72 minutes, participant à la victoire des siens (2-1) sur les coéquipiers de Kara Mbodji. Mbaye Niang qui semble bénéficier de la confiance du nouvel entraineur devrait en profiter pour retrouver son efficacité.
ABDOULAYE DIALLO, SEUL DANS LES CAGES ?
Depuis qu’il est sur le banc du Stade Rennais, Julien Stéphan n’a perdu aucun match. Il compte quatre victoires, en autant de sorties (2 en championnat, 1 en Ligue Europa et 1 en Coupe de la Ligue). Un résultat acquis en grande partie grâce à la confiance retrouvée, mais aussi un groupe solide et soudé. Dès sa prise de fonction, le fils de l’ancien sélectionneur des « Lions » du Sénégal a fait un choix fort. Lors de son premier match à Lyon (2-0, 16ème journée de Ligue 1), il a confié les cages à Abdoulaye Diallo. Face à Lyon de Jean Michel Aulas, le gardien international sénégalais réalise une prestation de haute facture. Son coach n’avait pas manqué de le féliciter. «Si on n’a pas pris de but à Lyon, c’est parce que le gardien a été performant. J’ai misé sur lui parce qu’il me semblait être le meilleur. Abdou a répondu favorablement. Un gardien, il faut qu’il arrête les buts», avait indiqué Stéphan fils. En concurrence avec le Tchèque Tomas Koubek, l’international sénégalais semble avoir une avance sur ce dernier. Blessé et absent jusqu’à la fin du mois de décembre, le joueur de 26 ans devrait rapidement reprendre sa place de titulaire.
SARR, LE REPOSITIONNEMENT QUI FAIT DU BIEN
L’autre Sénégalais qui a marqué de précieux points, depuis le changement intervenu au sein du club, c’est Ismaila Sarr. Très utilisé par l’ex-entraineur Sabri Lamouchi, l’ancien joueur de Génération Foot a confirmé son énorme potentiel lors des dernières sorties de son équipe. Auteur d’un doublé, il a offert presque à lui seul une qualification historique à Rennes en 16ème de finale de la Ligue Europa.
Elément incontournable du dispositif rennais, le Sénégalais aura un rôle déterminant à jouer dans la seconde moitié du championnat. Sur le banc rennais depuis la rencontre contre Lyon (2-0), Julien Stéphan a déjà changé le visage du club. Le jeune technicien a su remobiliser le groupe, avec des idées claires. Stéphan fils a trouvé les mots justes, au moment opportun. Mais la réussite du jeune technicien réside surtout dans ses choix. Il a repositionné Ismailla Sarr sur le côté droit plutôt qu’en avant-centre ou excentré gauche. Cette approche a libéré le Sénégalais, mais aussi facilité sa complémentarité avec Touré. Une vraie trouvaille qui a porté ses fruits. «Il fallait rectifier certaines choses dans la structure générale de l’équipe et vite les mettre en place. Il n’y a pas de méthode particulière. Le déclic pour les joueurs, c’est surtout de gagner des matchs. La victoire à Lyon a permis aux joueurs de prendre conscience qu’en étant plus solides et plus structurés, ils étaient capables de faire de bonnes choses. C’est surtout une prise de conscience de la part des joueurs qu’ils devaient en faire un peu plus sur le terrain, un peu mieux», a commenté le nouvel entraineur rennais.
LEÇONS DE CONTRE-POUVOIR
Son film a eu une autre vie…Il était une fois un bouquin, «Toiles d’araignée», du Pr Ibrahima Ly, enseignant et opposant politique au pouvoir militaire du Général Moussa Touré, et disons que le réalisateur Ibrahima Touré s’est laissé prendre au piège…
Son film a eu une autre vie…Il était une fois un bouquin, «Toiles d’araignée», du Pr Ibrahima Ly, enseignant et opposant politique au pouvoir militaire du Général Moussa Touré, et disons que le réalisateur Ibrahima Touré s’est laissé prendre au piège…Il en fera son film, long métrage du même nom, sur la vie en milieu carcéral, le mariage forcé, le pouvoir militaire des années 70 au Mali. Côté symbole, Ibrahima Ly a vécu 11 longues années de sa vie après la prison, au Sénégal, où le film de son compatriote malien, prix Sembene Ousmane au Fespaco 2013, a été projeté pendant les Recidak 2018.
A vue d’œil, son côté poivre-sel peut-être, mais pas que…Il n’a pas grand-chose d’un débutant, non…Il raconte justement qu’il fait son cinéma depuis bien longtemps, depuis les années 1979 pour tout dire. Ça ne nous rajeunit pas tout cela mais passons…A l’époque, Ibrahima Touré n’est pas encore l’assistant de son compatriote, le très respecté cinéaste malien Cheick Oumar Sissoko : Double Etalon d’Or au Fespaco, on frimerait pour moins que ça…Il lui doit d’ailleurs son tout premier long métrage, en 2010 : «Toiles d’araignée», adaptation, au cinéma, d’un « vieux » bouquin de 1982. Son auteur, Ibrahima Ly, a l’âge du milieu de vie, 46 ans, et il sort de cinq années de réclusion. Dans le jargon, on dit que c’est un prisonnier politique.
Entre les deux hommes, Ibrahima Ly et Ibrahima Touré, pas «de relation particulière», pas de lien de sang ou de famille, pas de relation professionnelle non plus. Mais dans le Mali de ces années-là, le Pr Ibrahima Ly n’a rien d’un inconnu. C’est un « opposant politique», et son discours (c’est un euphémisme), évidemment, n’est pas une douce mélodie aux oreilles du Pouvoir.
A l’époque toujours, Ibrahima Tourné est encore à l’école. Pour «Ibrahima Ly et 13 de ses compagnons », on ne peut pas continuer de cette façon-là : il faut se débarrasser de cette « junte militaire » qui est au pouvoir. « On lance des tracts. Il n’y a ni Internet, ni Facebook, mais on fabrique des imprimés, que l’on distribue nuitamment, dans les lieux publics, les lycées et les mosquées » : tout le monde doit avoir sa copie.
Vous avez dit «ouverture démocratique» ? Le pouvoir n’apprécie pas, et c’est le moins que l’on puisse dire. Etape suivante ? La force, quoi d’autre ?! Après plusieurs pérégrinations carcérales, Ibrahima Ly atterrit « dans les bagnes du nord, où la température minimale est de 45°, sans adduction d’eau, et à plus de 800 kilomètres de Tombouctou. »
« Toiles d’araignée », le bouquin, raconte comment Mariama, une gamine de 15 ans, va comme qui dirait servir de monnaie d’échange ; évidemment contre son gré. Son père, qui veut convoler, en secondes noces, avec une petite jeunette qui a l’âge de sa fille, a besoin de sous pour financer sa double vie. Mariama va devoir épouser l’homme le plus riche du village, un « vieillard grabataire », à qui tout le monde, ou presque, doit quelque chose. Dans le coin, c’est un intouchable à qui l’on ne refuse absolument rien. Et lorsque Mariama se fait violer, personne ne dit rien, évidemment…Elle finira en prison, pour « rébellion ».
Ibrahima Ly parle de Mariama, comme il raconte son histoire à lui: l’horreur entre quatre murs, l’indicible, les sévices et « matraquages », «l’état des établissements pénitentiaires du Mali sous la dictature militaire».
2003 : une année, un bouquin...
Première rencontre entre le texte et le réalisateur : 2003. Une opportunité se présente : «L’institut Imagine de Gaston Kaboré (réalisateur burkinabé, Ndlr) organise un atelier à Ouagadougou. » On y suggère de faire un « clin d’œil » à nos auteurs, « adapter leurs œuvres littéraires à l’écran. Je saute sur l’occasion, raconte Ibrahima Ly, je cherche… » Un ouvrage en particulier ? Pas vraiment. C’est là que Cheick Oumar Sissoko lui dit : «Mais écoute, pourquoi tu ne prendrais pas le roman du professeur? J’ai acheté le livre et je l’ai lu. C’était en 2003. J’ai mis 7 ans pour faire le scénario. C’était extrêmement poignant, mais extrêmement difficile, parce que le roman était écrit par un professeur de mathématiques. Quand un professeur de mathématiques verse dans la littérature, c’est souvent des choses vraiment millimétrées, de l’arithmétique littéraire en quelque sorte… Donc il fallait vraiment créer une situation pour faire une fiction. » Un texte «écrit en prison ». Son auteur y séjournera jusqu’en 1978, l’année où « il bénéficie de la relaxe ». Lorsque le bouquin est publié, le « régime militaire » est toujours au pouvoir, et l’ouvrage « circule ; pas sous les vestes, mais sous les boubous ».
Il faut dire, ajoute le réalisateur, que le Pr Ibrahima Ly était originaire de la «même ville » (Kayes) que l’homme fort d’alors : « le Général» Moussa Touré. Ce n’est pas le seul lien entre les deux hommes : «Ils ont fait leur parcours scolaire ensemble, l’un est allé vers le régime militaire, et Ibrahima Ly, devenu un intellectuel, ne pouvait pas vraiment gober cette situation de musèlement de l’homme. » Il choisit son camp : ce sera « l’opposition ».
Quant à son roman, disons qu’il bouscule, avec assez de cran pour parler de « mariage forcé » dans les années 70. Nombreux sont ceux qui « ne veulent pas vraiment en entendre parler ». Parce que ce discours-là va contre un certain nombre d’ « intérêts », dans une société «toile d’araignée », où l’individu n’a pas d’autre choix que de « se soumettre, accepter, courber l’échine, avoir du respect pour (…) le chef de quartier, le chef de village, l’autorité…» Malheur à ceux qui ont ne serait-ce que l’outrecuidance de «se rebeller» : d’avoir voulu «déchirer la toile». Dans le roman, explique encore Ibrahima Touré, Mariama est torturée, pour avoir osé rêver d’ « indépendance ». De quoi servir de leçon aux autres femmes…
Toiles d’araignée, le film, a été projeté lors de la toute dernière édition, celle de la relance, des Rencontres cinématographiques internationales de Dakar, les Recidak, qui s’est achevée le 28 novembre dernier. Une projection destinée à un public plutôt jeune, scolaire, féminin aussi, et avec même quelques ferventes résolutions. Morceaux choisis, par le réalisateur lui-même : « Je ne me marierai jamais à un homme plus âgé que mon père, je dis non au mariage forcé, je préfère poursuivre mes études, le mariage n’est pas une compétition, je refuse de me jeter dans les bras du premier venu. » Voilà qui a le mérite d’être clair.
Un bouquin pas has-been
Plus d’une trentaine d’années après la toute première publication de « Toiles d’araignée », l’ouvrage du Pr Ibrahima Ly n’est pas si has-been que cela. Parce que le sujet est encore très actuel, pour ne pas dire « intemporel » : « Ce n’est pas seulement au Mali que ça se passe, mais dans tous les pays africains. Tant que les familles chercheront le quotidien, on sera tenté de brader les filles. » Idem pour la politique : « Il y aura toujours des problèmes de gouvernance.» La démocratie ? Ce n’est pas toujours très clair laisse-t-il entendre. «Un Président au Pouvoir ne s’en va jamais au bout de 5 ans, il vous dira toujours qu’il veut poursuivre ce qu’il a commencé, et le plus souvent les gens s’installent, et musèlent l’opposition».
Et pour en revenir au film, il a, dit son réalisateur, été tourné dans « des conditions extrêmement difficiles. J’ai tenu à faire le film là où il (Ibrahima Ly, Ndlr) a été emprisonné, c’est-à-dire dans le centre du Mali, à Niono. Ce n’était pas facile, parce qu’il fallait déloger tous les prisonniers. ». A l’époque, avec la bénédiction des associations des Droits de l’Homme, on parle d’ « humaniser les prisons. L’Etat malien avait construit une prison un peu hors de la ville, mais elle n’était pas fonctionnelle. On a un peu bousculé les choses, on y a transféré les prisonniers, et on a pu tourner dans l’autre prison. (…) La première fois que je suis entré dedans, j’ai été vraiment, j’ai eu peur…J’ai eu peur parce que, pour une prison construite pour 40 personnes, il y avait plus de 500 personnes. Le seul espace de liberté pour les détenus, c’était la cour, sinon les corvées : utiliser les prisonniers pour aller fendre du bois, faire la lessive, ou les travaux ménagers pour les responsables administratifs. Les corvées étaient donc, paradoxalement, des moments de liberté. »
L’autre difficulté ? Se faire aux quatre murs de la prison : crasseux: « On a fait intervenir les services d’hygiène, pour désinfecter, mais il y avait malgré tout cette répugnance à toucher les murs ».
Au Mali, c’était la première fois que quelqu’un « représentait une situation carcérale ». Nombreux sont ceux qui «ne savent pas ce que ça veut dire la prison », sans oublier tous ceux qui «se taisent», et à qui le film aura peut-être donné plus ou moins de courage : « les victimes de mariages forcés, un époux que l’on ne découvre que le soir des noces », les libertés confisquées, etc. « Il y eu, dit Ibrahima Touré, un déchaînement, un enthousiasme auquel je ne m’attendais pas ».
Il faut dire que le film a été projeté un peu partout au Mali ; à Diendé, à Mopti, ou à Bandiagara…Malheureusement pas au nord du pays, à cause du «coup d’Etat de 2012», qui est venu « freiner (l’) élan » du réalisateur.
Puis viendra cette projection au Sénégal ; dans le symbole…«Pour moi, confie le réalisateur, il y a un double sens, parce que, quand l’auteur (Ibrahima Ly, Ndlr) a été libéré en 1978, il a choisi le Sénégal où il s’est exilé pendant 11 ans, 11 ans de sa vie active, et il a lutté pour l’ouverture démocratique. C’est au Sénégal, où il a enseigné les mathématiques à l’Université Cheikh Anta Diop, et où il avait toute sa famille, qu’il est mort en 89. C’était donc important pour moi de présenter ce film ici, au Sénégal. Ce qu’il faut ajouter, c’est que c’est avec ce film que j’ai remporté le prix Sembene Ousmane au Fespaco, en 2013. C’était la première fois que l’on mettait ce prix en jeu, et c’est à moi qu’il a été attribué. J’étais très ému, mais dans le noir, ça ne se voit pas (rires). Et puis, ça a été un immense plaisir pour moi de montrer ce film-là dans un Complexe cinématographique qui porte justement le nom de Sembene Ousmane (au Magic Land, Ndlr).»
Et si son film pouvait donner l’envie d’aller tourner les pages du bouquin…Que demander de plus ?!
Ibrahima Touré, à qui l’on doit aussi le film «Tempête de sable», tourné à Tombouctou, travaille en ce moment sur un projet, une série de 26 épisodes de 13 minutes : sur le Pouvoir…
MACKY LIVRE ILAA TOUBA AUX USAGERS
L’autoroute Ilaa Touba a été inaugurée par le président de la République Macky Sall hier, jeudi 20 décembre
L’autoroute Ilaa Touba a été inaugurée par le président de la République Macky Sall hier, jeudi 20 décembre. En procédant à l’ouverture de ce qu’il a qualifié d’un des plus grands projets d’infrastructures, le chef de l’Etat, est revenu sur l’importance de l’ouvrage pour Touba et pour les villes traversées. Il a aussi fait état des mesures prises pour la sécurisation de cette autoroute et sa gestion.
L e voyage sur l’autoroute Ilaa Touba est désormais possible. Le chef de l’Etat, Macky Sall, a procédé hier, jeudi 20 décembre, à l’inauguration de l’ouvrage. C’était en présence de nombreux dignitaires mourides dont le porte-parole du Khalife générale, Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké. Occasion pour le président de la République de saluer la matérialisation du projet qui, fait-il remarquer, n’a pas été facile dans la mobilisation du financement estimé à 416 milliards de F CFA, ni dans le financement et sa réalisation. La construction de l’autoroute Ilaa Touba traduit, selon Macky Sall, sa volonté de donner à la cité religieuse de Touba la place qu’elle mérite du fait de son apport dans l’économie nationale. Mieux, ajoute-t-il, il s’agira aussi de faire la promotion de villes résilientes et tournées vers le développement. Il fait allusion ainsi aux cités impactées par le tracé de l’infrastructure.
LES GRILLES DE PROTECTION ELECTRIFIEES
Ilaa Touba qu’il qualifie d’un des ouvrages les plus importants de ses projets d’infrastructures impactera inévitablement sur la mobilité des citoyens a jugé le chef de l’Etat. Par ailleurs, le président Macky Sall a invité les conducteurs et riverains de l’autoroute à adopter des comportements citoyens. Aux chauffeurs, Macky Sall a demandé d’avoir une conduite responsable. S’adressant aux populations riveraines de l’autoroute, le président de la République a indiqué que les grilles de protections de l’autoroute à péage seront électrifiées afin d’éviter qu’elles soient coupées pour permettre le passage des animaux sur la chaussée. Mieux, si l’on en croit Macky Sall, l’autoroute Ilaa Touba est dotée d’un système de surveillance vidéo qui permettra de surveiller en permanence toutes les activités qui s’y déroulent. De même, des lieux de repos sont érigés à Bambey. En outre, près de 180 ouvrages et un système de péage fermé sont réalisés sur cette autoroute. La construction de l’autoroute Ilaa Touba est aussi accompagnée, de l’avis de Macky Sall, de la réalisation de projets urbains pour Touba. Il s’agit, dit-il, de la construction de 163 km de route et de 18 km de pistes. Elle est aussi accompagnée d’un système de drainage des eaux pluviales et usées. Le tout pour un montant total de 48,5 milliards de F CFA. Il est aussi envisagé l’élargissement de la route Mbacké-Touba et la construction d’un contournement de la ville de Touba pour les voyageurs en partance pour Dahra et Linguère. L’exploitation de l’autoroute Ilaa Touba est confiée à la société chinoise qui a assuré sa construction.
TOUBA DEROULE LE TAPIS ROUGE POUR MACKY
Prenant la parole pour rapporter les propos du Khalife général des mourides, Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké a magnifié la construction de l’autoroute Ilaa Touba. Elle constitue, à coup sûr, juge-t-il, un apport inestimable dans les ambitions du fondateur du mouridisme de faire de Touba un lieu où il fait bon vivre. Mieux, le porte-parole des mourides a certifié au président de la République qu’il aura la récompense à la hauteur de son acte. Il a dans, ce sens, estimé que le Khalife général, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, prie pour la réalisation des souhaits du chef de l’Etat. Il a avancé, de ce fait, que le fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba, le gratifiera de ses biens. Par ailleurs, Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké a estimé que l’autoroute Ilaa Touba sera d’une grande utilité pour les habitants de Touba mais aussi pour tous ceux des localités traversées. L’ambassadeur de la Chine au Sénégal, Zhang-Xun trouve, pour sa part, que l’autoroute Ilaa Touba est une preuve tangible de la coopération fructueuse entre le Sénégal et son pays. En s’engageant pour la matérialisation de la coopération définie par les présidents sénégalais et chinois, il a loué l’apport de l’autoroute Ilaa Touba dans la liaison entre les villes côtières et la capitale, Dakar.
INAUGURATION DE ILAA TOUBA Les usagers saluent, mais…
Le président du Collectif citoyens des usagers de l’autoroute à péage, Cheikhou Oumar Sy, juge qu’il faut, à l’avenir, aller vers la création d’un fonds souverain qui permettra au Sénégal d’avoir ses propres infrastructures. Cheikhou Oumar Sy explique ce choix par le fait que, du point du vue technique, l’autoroute Ilaa Touba est un investissement de 416 milliards, avec une concession de plus de 25 ans et un taux concessionnel de 2% par des entreprises chinoises. Ce qui constitue, dit-il, un coût pour l’économie sénégalaise. Le président du Collectif citoyen des usagers de l’autoroute à péage a salué, cependant, l’inauguration de cet ouvrage.
VOYAGE SUR L’AUTOROUTE ILAA TOUBA Le coût du péage fixé à 5000 F CFA
Les voyageurs en partance pour Touba, à partir de Dakar, devront débourser 5000 F CFA, pour emprunter cet ouvrage jusqu’à la cité religieuse. Ce montant est aussi la somme requise pour celui qui fait le sens inverse, c'est-à-dire de Touba à Dakar. Selon le président Macky Sall, qui donne l’information, le coût péage, pour le voyage entre Touba et l’Aéroport International Blaise Diagne de Diass (Aibd) est de 3000 F CFA. Mieux, pour gagner en temps et utilisation efficace et efficiente de ce joyau, il a invité les usagers à opter et se procurer des cartes «Kheweul» permettant de franchir rapidement les gares de péage.