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11 juin 2025
NIAGUIS, 15 VILLAGES RENAISSENT APRÈS DES ANNÉES D’EXIL
À la suite du conflit casamançais, ces villages autrefois abandonnés, voient leurs habitants revenir progressivement. Ce retour est rendu possible grâce à la paix rétablie par les forces armées sénégalaises, offrant une nouvelle vie à ces communautés.
Le conflit casamançais a poussé des milliers de personnes à abandonner leurs villages, fuyant l’insécurité qui régnait dans la région. Aujourd’hui, après des années d’exil, 15 villages de l’arrondissement de Niaguis, autrefois vidés de leurs habitants, commencent à retrouver une nouvelle vie avec le retour progressif des autochtones.
Lors de la visite du chef d’État-major général des armées (CEMGA), Mbaye Cissé, à Soukouta, le sous-préfet Maguette Ndiaye a annoncé cette bonne nouvelle. Parmi les villages concernés figurent Bissine, Guidel, Barakapakao, Barakabounao, Barakapatata, Niaféna, Bindialoum Manjack, Bindialoum Baïnounck, Santhiaba Manjack, Pboos, Boffa, Tendaba, Mandina Manjack, Soukouta, et Sone. Tous ces villages, autrefois abandonnés à cause du conflit, ont vu un retour progressif de leurs populations ces dernières années.
Ce retour a été rendu possible grâce aux efforts constants des forces armées sénégalaises qui ont rétabli la paix et la sécurité dans cette région longtemps marquée par l’instabilité. « Aujourd’hui, grâce à l’engagement sans faille de nos forces armées, ces populations peuvent enfin revenir sur leurs terres avec l’espoir de reconstruire leur vie dans la paix et dans la dignité », a déclaré Maguette Ndiaye.
Le sous-préfet a également rappelé que les habitants de l’arrondissement de Niaguis ont longtemps souffert des « affres du conflit » irrédentiste. Toutefois, les retours de populations continuent, marquant une lueur d’espoir pour ces communautés. Le dernier retour en date a été célébré le 6 juillet 2024 à Boussoloum, symbolisant la résilience et le courage de ces populations.
La visite du CEMGA dans la zone de Soukouta a été perçue comme un signe de solidarité et de soutien indéfectible envers ces populations qui, malgré les difficultés, n’ont jamais perdu espoir. Cette visite réaffirme l’engagement des autorités sénégalaises à soutenir et accompagner les communautés dans leur processus de retour et de reconstruction.
LES DÉFIS LIÉS AU SECTEUR AGRICOLE FACE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE
Présentement au Sénégal dans le cadre d’un programme quinquennal doté d’une enveloppe de 350 millions de dollars, entamé en 2023, Agra compte créer « d’ici 2030 des emplois verts et décents estimés à 1,5 million de dollars à travers le continent africain"
Recueillir la voix des jeunes sénégalais qui évoluent dans le domaine agricole aux fins de la traduire en un document fiable, tangible permettant aux décideurs politiques et les partenaires techniques et financiers de connaître les problèmes liés à ce secteur est tout le sens de cette conférence sur les systèmes alimentaires résilients face au changement climatique organisée par Agra ( Sustainably Growing Africa’s Food Systems), en partenariat avec Jacob’s Ladder Africa.
Présentement au Sénégal dans le cadre d’un programme quinquennal avec une enveloppe de 350 millions de dollars entamé depuis 2023, Agra compte, en collaboration avec la fondation Master Card, créer « d’ici 2030 des emplois verts et décents estimés à 1,5 millions de dollars à travers le continent africain », a dit l’experte technique de Agra, Caroline Oquero.
Agra souhaite, au-delà d’un simple événement, « travailler à l’échelle continentale où nous abordons les problèmes systémiques liés aux décisions politiques à prendre quant à l’agriculture et aux jeunes qui y sont impliqués mais aussi nous intervenons au niveau des pays ce qui est beaucoup plus spécifique car là, nous abordons des questions plus pratiques les difficultés d’accès aux financements, l’accès aux terres, l’accès aux marchés, entres autres problèmes que connaissent les pays. Donc, c’est spécifié les interventions en fonction des pays », a-t-il soutenu.
Selon le conseiller technique du ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Souveraineté alimentaire, M. Malick Badji, par ailleurs représentant du même institution, le devoir d’engager la jeunesse et toutes les couches de la société au regard des nouveaux défis qui pèse sur lesdits secteurs notamment l’atteinte des objectifs de la souveraineté alimentaire sont à la charge du ministère de l’Agriculture de l’Élevage et de la Souveraineté alimentaire. C’est en ce sens qu’il salue cette initiative et précise également que « c’est une initiative qui entre dans les missions du ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Souveraineté alimentaire. »
Poursuivant, le conseiller technique dudit ministère déclare : « nous avons véritablement mis en place des instruments et des outils pour accompagner les jeunes qui évoluent ou qui souhaitent évoluer dans la chaîne de valeur agricole à savoir l’élevage, l’agriculture ainsi que la pisciculture. Nous avons aussi mis en place un statut qui est véritablement adéquat et adapté au regard de l’entreprenariat agricole à savoir le statut des sociétés coopératives qui est un outil d’identification, un outil de cartographie pour permettre au ministère d’accompagner toutes celles et ceux qui veulent évoluer dans le secteur agricole. »
JEUX PARALYMPIQUES, RAOUA TLILI DÉCROCHE L’OR ET OFFRE À L’AFRIQUE SA PREMIÈRE MÉDAILLE
L’athlète tunisienne, tenante du titre et grande favorite du tournoi de lancer du poids dans sa catégorie, s’est installée à la tête du concours dès son deuxième essai avec un lancer à 10, 4 mètres.
Dakar, 30 août (APS) – L’athlète tunisienne Raoua Tlili a offert vendredi à son pays et à l’Afrique, leur première médaille aux Jeux paralympiques Paris 2024, en remportant l’or au tournoi de lancer du poids dans la catégorie F41 réservée aux athlètes de petite taille.
A 34 ans, Raoua Tlili décroche ainsi sa septième médaille paralympique, après celles gagnées à Pékin en 2008, à Londres en 2012, en Rio 2016 (2) et à Tokyo en 2021 (2).
Tenante du titre et grande favorite du tournoi de lancer du poids dans sa catégorie, Tlili s’est installée à la tête du concours dès son deuxième essai avec un lancer à 10, 4 mètres.
Depuis les Jeux paralympiques de 2021, Raoua Tlili détient le record du monde, avec un lancer à 10 mètres 55.
La Tunisienne a été aussi sacrée dix fois championne du monde, en lancers du poids et du disque.
MATAM, DES MESURES PRISES POUR UNE TRAVERSÉE SÉCURISÉE DU BRAS DU FLEUVE DIAMEL
À la suite du chavirement d'une pirogue sur le bras du fleuve Sénégal à Thioubalel Nabadji, qui a coûté la vie à cinq personnes, Le sous-préfet a annoncé la distribution de gilets de sauvetage...
Nabadji Civol (Matam), 30 août (APS) – Les autorités administratives de la région de Matam (nord) ont pris vendredi plusieurs mesures, afin de permettre aux usagers du bras du fleuve Diamel, de traverser en toute sécurité la partie de ce cours d’eau située entre Nabadji Civol et Thioubalel Nabadji, a annoncé vendredi le sous-préfet de l’arrondissement de Ogo, Birahim Fall.
‘’La direction régionale des infrastructures a mis à la disposition des usagers du bras du fleuve 20 gilets de sauvetage pour la sécurité des personnes. Il y a également un bac qui est sur place depuis quelques jours, pour permettre aux populations de traverser sans souci, avec un personnel bien qualifié’’, a-t-il informé.
Les autorités administratives ne ménageront ‘’aucun effort pour le respect du port du gilet de sauvetage’’, a-t-il prévenu au terme d’une visite, à Nabadji Civol, d’une délégation du ministère de la Famille et des Solidarités.
Cette délégation était venue présenter les condoléances de l’Etat aux familles des victimes suite à un chavirement d’une pirogue survenu lundi, à Thioubalel Nabadji, et dans lequel ont péri cinq personnes.
Birahim Fall a annoncé qu’une équipe de surveillance sera dépêchée sur les lieux pour ‘’veiller à ce que chaque personne qui traverse le bras du fleuve porte un gilet de sauvetage’’.
‘’Concernant le pont, dit-il, l’entreprise en charge des travaux et l’Ageroute ont assuré que le chantier va reprendre au mois d’octobre, afin qu’il soit achevé pour permettre aux populations de vaquer à leurs occupations et aller dans les périmètres irrigués villageois pour subvenir à leurs besoins.’’
La délégation du ministère de la Famille était conduite par le directeur de cabinet Youssouf Djité. Ce dernier a remis une assistance financière et des denrées alimentaires aux trois familles des victimes.
Les huit rescapés ont aussi reçu des appuis financiers. Un accompagnement psychologique est prévu à leur endroit, signalé M. Djité.
Cinq personnes sont mortes dans le chavirement, lundi, d’une pirogue sur un bras du fleuve Sénégal à hauteur de Thioubalel Nabadji, un village de la commune de Nabadji Civol, dans la région de Matam. Leurs corps ont été retrouvés, mardi et mercredi, à Thiarngal, un village situé à deux kilomètres de Nabadji Civol.
Huit personnes ont survécu au naufrage de l’embarcation.
Les occupants de la pirogue se rendaient dans des champs rizicoles aménagés par la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du Delta du fleuve Sénégal (SAED). Ces champs sont situés sur la rive du bras du fleuve Sénégal dénommé Diamel, opposée à celle où se trouve leur village.
TRENTE-CINQ EXPERTS FORMÉS À DAKAR AUX TECHNIQUES DE DIAGNOSTIC DU VIRUS MPOX
Après avoir reçu cette formation qui a démarré lundi dernier, ils “vont rentrer avec des kits réactifs qui vont leur permettre de faire le diagnostic et le séquençage”, a souligné le docteur Abdourahmane Sow.
Dakar, 30 août (APS) – Trente-cinq experts venant de dix-sept pays africains ont été formés à Dakar aux techniques de diagnostic moléculaire (PCR en temps réel et séquençage) du virus mpox ou variole du singe.
Après avoir reçu cette formation qui a démarré lundi dernier, ils “vont rentrer avec des kits réactifs qui vont leur permettre de faire le diagnostic et le séquençage”, a souligné le docteur Abdourahmane Sow, directeur de la santé publique à l’Institut Pasteur de Dakar (IPD) et investigateur de cette formation.
L’atelier régional de formation sur le diagnostic moléculaire du virus de la variole du singe, auquel ils ont pris part, a été clôturé ce vendredi. Il a été organisé en collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’Organisation ouest africaine de la santé (OOAS).
“L’objectif de cet atelier, c’est de nous permettre de mieux nous préparer, donner [aux participants] tous les outils, des compétences techniques, pratiques et théoriques, pour qu’ils puissent rentrer chez eux afin d’avoir les capacités de détecter, de traiter et de contrôler la maladie”, a expliqué le docteur Sow.
S’adressant à la presse au terme de la cérémonie de clôture, il a souligné que “si on met tous les efforts en contribution, on peut dire que notre région est en train de se préparer pour faire face à cette situation”.
“[…] Pour l’Afrique de l’Ouest, nous avons trois pays qui ont des cas actifs, où la situation est active. C’est le Nigeria, la Côte d’Ivoire et le Liberia. Pour les autres pays, même si on n’a pas de cas, on doit renforcer le système de surveillance. Des cas suspects sont en train d’être reçus, il faut que les gens puissent avoir toutes les capacités à les tester”, a-t-il conseillé.
“Certains vaccins homologués”
Le professeur Thierno Baldé, coordinateur du Centre régional d’urgence de l’OMS pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, basé au Sénégal, a insisté sur le dynamisme de l’épidémie de mpox.
“Je pense qu’elle est très dynamique. Le mot dynamique, il est important. Le mot, c’est une épidémie aussi qui est très complexe parce qu’il y a différents modes de transmission aujourd’hui qui sont là”, a-t-il affirmé.
Il estime qu’il s’agit d’une épidémie “très complexe”. “L’un des rôles les plus importants de l’OMS et de ses différents partenaires, c’est vraiment de sonner la cloche d’alerte, afin que l’on puisse mobiliser tous les efforts qu’il faut pour mieux comprendre justement cette dynamique-là”, a recommandé le spécialiste.
Il est revenu la “transmission interhumaine” et “la transmission zoonotique […] dans certains pays”. Il indique, à ce sujet, que “des études sont en cours pour le vaccin”, assurant que “certains vaccins ont été homologués”.
Le 15 août dernier, l’Organisation mondiale de la Santé a déclaré que la recrudescence de la variole simienne (mpox) en République démocratique du Congo (RDC) et dans un nombre croissant de pays d’Afrique constitue “une urgence de santé publique de portée internationale”.
LA MIGRATION IRRÉGULIÈRE AU MENU DE LA TOURNÉE DU PREMIER MINISTRE PEDRO SANCHEZ
Le Premier ministre espagnol, Pédro Sanchez, a achevé la tournée qu’il a entamée il y a quelques jours par l’étape du Sénégal. Au cours de sa visite, une seule et même préoccupation, trouver une solution à l’immigration irrégulière ...
Le Premier ministre espagnol, Pédro Sanchez, a achevé la tournée qu’il a entamée il y a quelques jours par l’étape du Sénégal. Au cours de sa visite, une seule et même préoccupation, trouver une solution à l’immigration irrégulière avec une même finalité, la signature d’un mémorandum sur la « migration circulaire ». Ce voyage débuté par la Mauritanie, la Gambie, et enfin le Sénégal, marque une étape significative dans les recherches de solutions à l’épineuse question de la migration clandestine en direction des îles Canaries.
Pourquoi cette Tournée ?
La question de la migration est au cœur des préoccupations européennes. le flux de migrants arrivant à l’archipel Espagnole est en hausse atteignant pour cette seule année 2024, près de 23 000, soit une augmentation annuelle de 126%, plus du double enregistré l’année dernière. Cette visite officielle a permis au Premier ministre espagnole d'aborder directement les défis migratoires, en collaborant avec les gouvernements locaux pour mettre en place des politiques de gestion des flux migratoires plus efficaces et humaines. Une seconde visite à Nouakchott, un des pays de départ, en six où le chef du gouvernement espagnol avait annoncé 180 millions d’euros d’aide.
Que Retenir de ce mémorandum sur la « migration circulaire » ?
L’objectif de ce document paraphé à chaque étape de la tournée est de mieux accompagner les ressortissants d’Afrique subsaharienne arrivant légalement en Espagne, particulièrement les jeunes et les femmes vers qui la mesure est surtout destinée.
« Nous devons promouvoir l’immigration légale. À cette fin, le nouveau mémorandum sur la migration circulaire améliorera ce qui existe déjà. Il inclura de nouveaux secteurs économiques avec des besoins de main d’œuvre et la formation des travailleurs et travailleuses qui viennent en Espagne. », a estimé le chef du gouvernement espagnol.
Pour sa part le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye n’a pas manqué de préciser que cela doit s’accompagner d’investissements espagnols dans les économies des trois pays et les moyens sécuritaires mobilisés. « Seule une approche multilatérale peut en effet aider à relever les défis globaux. C’est pourquoi nous réitérons notre soutien à l’initiative espagnole d’appui au multilatéralisme ».
EL HADJI MALICK DIOUF CONVOQUÉ EN ÉQUIPE NATIONALE
Le défenseur latéral gauche, actuellement joueur du SK Slavia Prague, représente une promesse pour l’avenir du football sénégalais.
Pour la première fois de sa jeune carrière, El Hadji Malick Diouf, âgé de 19 ans, a été convoqué en équipe nationale sénégalaise par le sélectionneur Aliou Cissé. Le défenseur latéral gauche, actuellement joueur du SK Slavia Prague, représente une promesse pour l’avenir du football sénégalais. Aliou Cissé, lors de sa conférence de presse ce vendredi, a justifié ce choix en évoquant le bon début de saison du jeune joueur et l’importance de préparer la relève sur les ailes.
Selon Cissé, Diouf est un joueur en pleine ascension, évoluant déjà à un bon niveau pour son âge. Avec la volonté de renforcer l’équipe nationale, notamment sur le côté gauche, le sélectionneur voit en lui un joueur capable de s’imposer à long terme. « C’est l’avenir de l’équipe et le faire venir très tôt pour qu’il s’imprègne du groupe est très bon », a déclaré Cissé, exprimant ainsi son optimisme pour cette nouvelle génération de talents sénégalais.
Né à Ziguinchor le 28 décembre 2004, Diouf a commencé sa formation à l’Académie Mawade Wade avant de se lancer dans une carrière professionnelle en Europe. Après un passage remarqué au club norvégien Tromso IL, il rejoint le SK Slavia Prague en janvier 2024. Rapidement, il se distingue par ses performances solides et devient un titulaire régulier, marquant quatre buts en 17 apparitions.
Sa convocation en équipe nationale marque une étape importante dans sa carrière. Il est appelé à défendre les couleurs du Sénégal lors des matchs de qualification pour la CAN 2025 contre le Burkina Faso et le Burundi. Cette sélection souligne son potentiel et son importance croissante au sein du football sénégalais.
Avec cette première convocation en équipe nationale, El Hadji Malick Diouf s’impose comme l’un des jeunes joueurs les plus prometteurs de sa génération.
ÉLIMINATOIRES CAN 2025, LA LISTE DES 26 JOUEURS SÉLECTIONNÉS PAR ALIOU CISSÉ
Le Sénégal affrontera les Étalons du Burkina Faso le 6 septembre 2024 à Dakar, puis se déplacera à Lilongwe, au Malawi, pour affronter le Burundi le 9 septembre.
Le sélectionneur de l’équipe nationale A, Aliou Cissé, a publié vendredi la liste des 26 Lions retenus pour les rencontres contre le Burkina Faso et le Burundi, comptant pour les premières journées des éliminatoires de la CAN 2025.
Le Sénégal affrontera les Étalons du Burkina Faso le 6 septembre 2024 à Dakar, puis se déplacera à Lilongwe, au Malawi, pour affronter le Burundi le 9 septembre.
Ces deux rencontres marqueront le début de la campagne de qualification pour la 35ᵉ édition de la Coupe d’Afrique des Nations, qui se tiendra au Maroc du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026. En plus du Burkina Faso, du Burundi et du Sénégal, le groupe L des éliminatoires comprend également le Malawi.
Quarante-huit équipes s’affronteront lors des éliminatoires, dans l’espoir de décrocher l’une des 24 places pour la phase finale de la CAN 2025.
Le tirage au sort, basé sur le dernier classement FIFA du 20 juin, a constitué 12 groupes de quatre équipes, les deux premières de chaque groupe se qualifiant pour le tournoi continental.
Un agresseur armé d’un pistolet débarque et emporte l’argent…
Une agression en plein jour s'est produite hier à Médina Gounass, commune du Département de Guédiawaye. Un homme armé d’un pistolet et encagoulé a fait irruption dans la maison de l’homme d'affaires Amadou Oury Diouf pour tenir en respect les membres de sa famille. Le cambrioleur réclame un sac qui contient de l'argent. Face au refus des membres de la famille, l'assaillant dégaine son pistolet et tire à bout portant sur le commerçant avant de s'emparer du sac et prendre la fuite avec sa moto Jakarta. Les personnes qui tentaient de le poursuivre ont été stoppées par les tirs de sommation du malfrat. Cette agression a installé la peur dans cette localité de la banlieue. Nos sources renseignent que l'homme d'affaires atteint par une balle est interné à l'hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff. La Police de Guédiawaye qui était sur les lieux pour faire le constat a ouvert une enquête.
Révélations sur le meurtre à Yeumbeul Bène Baraque
L’enquête du meurtre à Yeumbeul Bène Baraque a été bouclée hier par le commissariat de police de Yeumbeul Nord. Selon nos sources, T. Lelou l’oncle a tué son neveu M. Lelou, pour une histoire de clé. Ainsi le mis en cause sera déféré aujourd’hui au parquet du tribunal de Pikine Guédiawaye. L'enquête sur ce drame qui s’est produit mardi dernier vers les coups de 19 heures chez la famille Lelou a permis d’en savoir plus sur le mobile du crime. En effet, pour une banale histoire de clé de chambre, T. Lelou a poignardé à mort son neveu âgé de 18 ans, qui a rendu l'âme avant d'arriver à l'hôpital. Devant les enquêteurs du commissariat de Yeumbeul Nord, le mis en cause a tenté de se défendre. A l’en croire, c’est lors d'une dispute avec son neveu pour sa clé de chambre que celui-ci lui a asséné un tesson de bouteille. Il a riposté en le poignardant. L. Lelou soutient qu’il n'avait pas l'intention de le tuer. Toutefois, les témoins ont donné une autre version en soutenant qu’il y a eu un temps entre le premier acte et le second. « Il est parti prendre un couteau et attendre sa victime pour le poignarder », a indiqué un témoin à la police. Les résultats de l’autopsie révèlent que la victime a reçu trois coups de couteau dont deux à la poitrine et un à l'abdomen. Le présumé meurtrier, T. Lelou, sera déféré aujourd’hui au parquet du tribunal de Pikine Guédiawaye pour meurtre.
La Cour suprême vide l’affaire de la bande de filaos
La Cour suprême a tranché hier l’affaire de la bande de filaos. En effet, Lamine Diagne, directeur exécutif de l’association pour la Justice Environnementale (AJE), avait attaqué devant cette Cour le décret approuvant et rendant exécutoire le plan d’urbanisme de détails déclassant une surface de 150,58 hectares dans la partie nord de Guédiawaye relative à la déclassification de la bande de filaos. La Cour a rejeté la requête de l’Agent judiciaire de l’Etat. Le plaignant se dit surpris par le verdict.
Un garçon de 15 ans mortellement poignardé par son camarade
C'est la consternation à Guia, un village situé à près de 5 kilomètres de Podor. Un garçon répondant au nom d'Amadou Hanne a été poignardé à mort par Al Ousseynou Diallo, son camarade du même âge. Selon des informations de soleil digital, le drame a eu lieu hier soir, après une banale dispute entre les deux garçons. Le présumé meurtrier a été arrêté par la gendarmerie de Podor.
Oumar Ampoï Bodian acquitté dans l’affaire Boffa Bayotte
La chambre criminelle de la Cour d’appel de Ziguinchor a confirmé jeudi la réclusion criminelle à perpétuité prononcée en première instance à l’encontre du journaliste René Bassène, et acquitté Oumar Ampoï Bodian, membre présumé du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), dans l’affaire de la tuerie de Boffa Bayotte, a constaté l’Aps. Mais, Me Pape Samba Sow a signalé que la décision a été confirmée relativement à la complicité d’assassinat pour René Bassène et la peine de réclusion criminelle à perpétuité confirmée. Selon Me Sow, le journaliste dispose d’un délai de 15 jours pour faire appel et contester la décision de la Cour d’appel. « Je suis très satisfait parce que je défends Oumar Ampoï Bodian. J’étais convaincu qu’il n’était pas coupable. Aujourd’hui, nous sommes très satisfaits. Et c’est dommage pour René Bassène », a-t-il réagi. Il a précisé qu’après ce verdict en appel, la seule voie qui s’offre au journaliste est le pourvoi en cassation. Le journaliste René Bassène et Oumar Ampoï Bodian, membre présumé du MFDC, avaient été condamnés, le 13 juin 2022, à la réclusion criminelle à perpétuité dans l’affaire de la tuerie de Boffa Bayotte. Le Tribunal de grande instance de Ziguinchor avait également condamné à cette même peine le chef de guerre César Atoute Badiate, dans le cadre de cette même affaire remontant au 6 janvier 2018. Les accusés étaient poursuivis pour 14 chefs d’inculpation, dont association de malfaiteurs, participation à un mouvement insurrectionnel et complicité d’assassinat.
Diomaye porte le combat pour la Palestine…
Recevant hier le Premier ministre Pedro Sanchez, le Président Diomaye a salué la démarche de l’Espagne qui a reconnu l’Etat de Palestine. «Le Sénégal réitère sa condamnation ferme de la situation catastrophique à Gaza où la population vit une tragédie et fait face au mépris des règles élémentaires par la puissance occupante. Le Sénégal appelle à nouveau à un cessez-le-feu immédiat et la solution de deux Etats seule gage d’une paix durable dans la région», affirme le président de la République Bassirou Diomaye Faye.
Visite du Général Mbaye Cissé à Niaguis
Le Chef d'état-major général des Armées (CEMGA) a séjourné en Casamance du 28 au 29 août. En visite de travail dans la région de Ziguinchor, le Général Mbaye Cissé a remis d'importants lots de denrées alimentaires aux populations des villages environnants de la commune de Niaguis. Ce geste symbolise l'engagement des Armées à accompagner le retour définitif des populations dans leurs localités après des années de déplacements forcés, renseigne la Dirpa. Le Général Cissé a également supervisé la mise en place d'une opération de soins et de consultations médicales gratuites en présence des autorités civiles locales. Cette initiative a été largement saluée par les bénéficiaires qui ont exprimé leur gratitude. Le Chef d'état-major général des armées était accompagné d'une forte délégation, notamment le chef d'état-major de l'Armée de Terre. D’après la même note, ils ont pu constater les efforts considérables déployés par les forces armées pour assurer la sécurité et le bien-être des populations, marquant ainsi un pas important vers la stabilité et le développement durable dans cette région du pays.
Plaidoyer pour l’eau potable et l’assainissement
La Plateforme des organisations de la Société civile pour l’Eau et l’assainissement du Sénégal (POSCEAS) a organisé hier une réunion du comité scientifique du projet Diss’eau, en partenariat avec GRET. Ce projet vise à contribuer à l’amélioration de l’accès de toutes et de tous à des services d’eau potable et d’assainissement améliorés, performants et durables, par une participation citoyenne renforcée et renouvelée. Le projet Diss’eau avait d’abord pour objectif de renforcer la société civile, à travers la Posceas, dans son rôle de veille, d’interpellation, de dialogue et de contribution via la mise en œuvre de méthodes et d’outils innovants de mobilisation des citoyens pour des services d’eau plus performants, plus inclusifs et plus durables. Cette collaboration entre la Posceas, le Gret et de nombreux acteurs du secteur a permis de mettre en place une dizaine de plateformes régionales de la société civile, spécialisées sur les questions d’eau et d’assainissement, mais aussi de co-construire et d’expérimenter des outils innovants. Le projet a conduit surtout une recherche axée autour de deux questions de recherche dont l’une porte sur la capacité des organisations de la société civile à exercer une influence sur la formulation, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques publiques dans le domaine de l’eau et de l’assainissement, et l’autre sur les conditions et défis pour une appropriation sociale durable des innovations sociales.
L’ex-commissaire Keita au sortir de son audition
L’ancien commissaire Cheikhna Keïta a été entendu pour une seconde fois par les limiers de la Division des investigations criminelles (Dic). L’ex-commissaire de police a indiqué qu’il a clairement signifié aux enquêteurs qu’effectivement, il est l’auteur de cette vidéo pour laquelle il a été convoqué, mais qu’il n’a fait que commenter les éléments sur les relations entre le Président Diomaye et le Premier ministre, qui ont été largement relayés sur les réseaux sociaux. Etant donné que le commentaire est libre, il n’y a rien qui puisse m’être reproché», a-t-il déclaré à Dakaractu en réitérant sa volonté de «rester debout» pour défendre le peuple, quoi qu’il advienne.
Abdou Karim Sall tire la sonnette d'alarme
Le maire de la commune de Mbao a effectué une visite chez les populations impactées par l'avancée de la mer. Abdou Karim Sall qui a fait un tour au cimetière de Mbao qui se trouve à Thiéckène, a constaté une situation catastrophique car des tombes sont détruites et des ossements humains déterrés par les eaux. L’ancien ministre de l'Environnement a rappelé qu'il y avait un projet dans le cadre de la résilience face aux effets des changements climatiques. Ainsi le programme «WACA» devait prendre en charge la corniche Est, la corniche Ouest, l'île de Gorée, la Casamance etc.. Seulement depuis le début des études, il dit constater que pour la Corniche Ouest, il y avait un programme en cours ; c'est pourquoi elle n'a pas été prise en charge. Ainsi il avait demandé à ce que ces fonds soient réorientés, de Petit Mbao en passant par Grand Mbao jusqu'à Rufisque. Ce programme de résilience devait restaurer les plages. Abdou Karim Sall exhorte le gouvernement à prendre à bras-le-corps cette problématique en pensant également à reloger les sinistrés, en attendant qu'une solution définitive soit trouvée.
Par Amadou Lamine SALL
SENEGAL LIBÈRE-TOI
La vérité est que la démocratie seule et la voie des urnes montrent le vrai chemin du salut ! Les coups d’Etat ne sont pas des écoles de liberté
Voilà ce que semble être le message des occupants du pouvoir au Burkina, au Niger et au Mali. Comme eux, ils semblent vouloir dire au Sénégal de dégager de la tutelle française et vite ! Sans oublier de dégager également de la Cedeao ! Comme eux ! En somme, la vraie Afrique en devenir, ce sont eux ! Totalement faux et utopique !
Il serait temps de leur rappeler le nom d’un certain lieutenant Jerry Rawlings, surnommé «Jésus Junior», qui, après deux coups d’Etat militaires, céda le pouvoir à un gouvernement civil. Puis, il démissionna de l’armée et instaura le multipartisme en engageant son pays, le Ghana, dans un solide processus de démocratisation. Auparavant, il avait été élu président de la Cedeao -sourire de l’histoire- ! Le pouvoir passa entre les mains de l’opposition conduite par John Kufuor, élu au suffrage universel. Depuis 2000, le Ghana vit dans une alternance démocratique admirable que l’on doit au Lieutenant Jerry Rawlings ! A méditer !
Au Sénégal, les éphémères «prairies» du pouvoir n’ont jamais été conquises par des tirs de mitraillettes, et ne le seront pas. Il s’y ajoute que la paix avec les autres peuples du monde y est un outil d’élévation, de civilisation, de maturité, de sécurité, de défense nationale et de coopération gagnante ! Il faut se mobiliser non pour la guerre, mais pour la paix, en ne cédant rien de sa souveraineté. Les coups d’Etat militaires en Afrique ont tellement fait l’amour avec la dictature et l’absolue précarité, qu’ils ont enfanté le chaos ! Sous les régimes militaires, il n’existe ni avocat, ni juge, ni journaliste, ni peuple. Le chef est le tout et décide de tout ! Il a décidé d’être à lui tout seul le peuple, sans l’avis du peuple. Et puis, comble du malheur : souvent, le chef a lu à peine «Mamadou et Bineta».
La vérité est que la démocratie seule et la voie des urnes montrent le vrai chemin du salut ! Les coups d’Etat ne sont pas des écoles de liberté ! Méfions-nous de «l’infinie patience des pauvres ! Jamais une politique n’a été jugée sur ses intentions. Elle n’est jugée que sur ses résultats». Les peuples ne sont pas des «veaux » ! Ceux qui le croient, sont toujours punis !
Ecoutez encore Senghor quand on lui posa la question de savoir pourquoi le Sénégal n’avait jamais connu de coup d’Etat militaire : «Dans un pays où les officiers et les sous-officiers lisent le latin et le grec, il ne peut y avoir de coup d’Etat. Ce sont les petits caporaux qui font des coups d’Etat.» Quand je pense à ce que Senghor, poète, penseur, professeur, soldat, homme d’Etat, a laissé à l’Afrique, je me souviens de cette cruelle vérité : «La punition des grands hommes, c’est ce que l’on fait de leur héritage.»
Il n’existe pas et ne s’appliquera pas, ce que les putschistes africains modernes -qu’ils se souviennent des vœux populistes et de la gloire éphémère de leurs anciens prédécesseurs- et les civils révolutionnaires modernes -sincères mais utopistes- appellent la nouvelle ligne de mire ou le nouveau système ! Ce qui existera et adviendra ne peut et ne pourra que s’appeler d’un mot : «recentrage» ! Tout le reste ne sera que «démarche ondoyante, ambiguïté élevée à la hauteur d’un projet politique» ! En revanche, nous sommes tous d’accord qu’il faut changer la donne dans nos pays ! Elle est dans la nature excessive des pouvoirs du président de la République ; de la politisation de l’Administration centrale qu’il faut vite réformer, comme celle de l’Administration des Finances et du système judicaire ; réformer la pléthore de ministres au gouvernement ; réformer l’extrême prolifération de structures et de présidents directeurs généraux dont ni les compétences, ni les charges, ni les missions ne sont évaluées annuellement pour en mesurer l’efficience et la qualité des résultats ; stopper le remplissage à haut débit d’une Fonction publique laissée à elle-même et qui court vers l’implosion budgétaire non maitrisable -Abdoulaye Wade nous dit, vrai ou faux, : «On n’a jamais vu des fonctionnaires développer un pays !» ; se pencher sur le chômage naturel des jeunes sans niveau scolaire et sans formation professionnelle adaptée ; corriger le cruel manque de pont entre l’Etat et le secteur privé national et étranger, pour sceller un pacte de coopération gagnant-gagnant ; refonder vite notre système d’enseignement et éducatif ; mettre en œuvre une «hostilité irréductible» à la violence et au crime sous toutes ses formes ; respecter et honorer la presse, surtout celle qui se respecte et qui respecte et honore son métier, ses missions. Dans son essai «Carthage ne sera pas détruit», Dziri écrit ceci : «Le journalisme mineur ou inférieur : un cancer pour la démocratie. Il y a la dérive totalitaire du journalisme à sensation par opposition au journalisme à réflexion plutôt que de passion, d’interrogation plutôt que d’acquiescement, de lucidité plutôt que d’émotion.» La presse sénégalaise est parmi les premiers gendarmes de notre démocratie ! Voyez comment les urgences comme les périls sont nombreux ! Il nous faut vite une cohérence de développement nationale tenable et performante ! Il nous faut des consensus, mais sans faiblesse. Il nous faut vite des lois d’exception !
Diomaye et son Premier ministre ont un drôle de pain sur leur planche face aux lignes dures des «caporaux» du Mali, du Burkina et du Niger ! La révolution de là-bas, chez leurs frères en treillis et celle d’ici au Sénégal, n’est pas du même fuseau horaire, pour en dire le moins. Mais comment sauver les meubles avec ses voisins ? Oser leur montrer le «Jubanti !», c’est-à-dire conseiller les frères soldats au pouvoir à retourner chez le Peuple, dans les urnes et une égalité pour tous. Tout le reste ne constituerait que le raffinement d’un échec programmé !
Notre cher pays, le Sénégal, n’échappe pas à une tragique complexité politique et sociale. Il nous faut rebâtir. On peut aisément reconnaitre, alors que l’on se trompe, que Senghor et tous ses successeurs au pouvoir avaient une expérience coloniale opposée à celle de leur successeur d’aujourd’hui. Que non ! En vérité, Senghor a toujours clamé et dénoncé le poison et le mal colonial de ceux qui vous «donnent de la main droite et de la main gauche enlève la moitié». -Les mots sont de lui ! Diouf comme Wade, comme Macky ont résisté, mollement, ouvertement ou malicieusement, mais toujours avec la discrétion diplomatique qui sied et sans faiblesse, pour trouver politiquement le consensus qui ne conduit pas à la rupture brutale, bruyante et totale avec la France. Qui connait Abdoulaye Wade connait son orgueil, ses colères, son ton libre et cassant face aux «Toubabs» ! En vérité, aucun Sénégalais, par son sang et son héritage, son orgueil, sa fierté et sa dignité, n’est enclin à accepter la tutelle, la soumission, la honte, l’agenouillement, la domination !
L’histoire l’a démontré !
Senghor le premier, qui nous a menés à l’indépendance dans la paix, qui nous a écrit un hymne national patriotique et fédérateur et qui a donné à notre Armée nationale sa légendaire devise : «On nous tue, mais on ne nous déshonore pas.» En effet, l’honneur libère de toute captivité dégradante ! Remettons les montres à l’heure ! D’ici cinq ans, quoiqu’il advienne, Diomaye ne rompra pas ses relations diplomatiques et économiques avec la France. En un mot, la France ne dégagera pas dans la confrontation et le duel, mais elle sera appelée à être plus discrète, plus intelligente, plus respectueuse, moins gourmande et morveuse, et moins léonine ! Le Sénégal ne s’est jamais aplati devant la France, et la France le sait ! La vérité, qu’on le veuille ou non, qu’on le reconnaisse ou non, est que nous avons fait ensemble des enfants avec la France, du fait de notre longue histoire commune. En famille, on se parle. Sans émotion. Avec respect ! L’exploitation honteuse ne peut pas toujours primer sur la justice et l’équité dans les échanges.
Si la France nous donne des fleurs et que de ces fleurs nous faisons germer des fruits sur nos terres, elle doit comprendre qu’à table, on ne se nourrit pas de fleurs. Elle doit comprendre qu’elle ne peut pas nous laisser un panier de fruits et partir avec la récolte achalander ses propres marchés. Jusqu’ici, la puissance coloniale a eu le mérite et l’honnêteté de nous mettre en face de sa force, de sa voracité, de son diktat. L’Afrique ne veut plus être ni colonisée, ni recolonisée, ni soumise, ni dominée, ni abaissée, ni courtisée, ni séduite, ni aimée, ni convaincue. Elle veut être libre et décider d’elle-même de son développement et de son destin ! Rien ne peut plus être comme avant ! Charles de Gaulle vient sans doute véritablement de mourir et définitivement ! Son empire a vécu. Finies les emplettes à un cauris de la France, en Afrique !
Puisse-t-elle cependant garder sa prodigieuse puissance culturelle, artistique et littéraire comme un trésor de l’humanité ! Elle a honoré la création ! Elle a grandi l’esprit ! Elle a fasciné la terre ! Dire que c’est un Cardinal qui créa l’Académie française, célébrant ainsi les arts et les lettres ! Dire que c’est un Général qui, le premier, créa un ministère de la Culture en terre de France ! Oui, «le meilleur endroit pour aimer le monde» est au cœur des bibliothèques, des bouquinistes des quais de Seine, des musées, des théâtres, des opéras, des vides greniers, des cafés littéraires, des bistros, de Paris ! La France est une jouissance de la culture, une fête de l’esprit ! Sous Senghor, le Sénégal avait de la même manière taillé son «manteau royal» à la culture.
D’autre part, il nous faut au-delà d’une République et d’une Nation déjà édifiées par Senghor, revivifier une patrie - le pays se fissure-, c’est-à-dire un puissant sentiment d’appartenance qui «nourrit un esprit public, c’est-à-dire la subordination volontaire de chacun à l’intérêt général, condition sine qua non de l’autorité des gouvernements, de la vraie Justice dans les prétoires, de l’ordre dans les rues, de la conscience des fonctionnaires».
La politique est un terrifiant lieu de mémoire ! Evitons alors toute surdité «spirituelle» ! Un pays comme le nôtre a besoin de cette soif du divin qui est le meilleur gilet pare-balles contre toute vanité et contre tous ceux qui «n’ont pas le courage d’être heureux». Le Sénégal a muté. Notre beau pays est devenu bruyant et sombre, cruel et épineux, conflictuel et haineux, sectaire et gluant, sec et intolérant. Ce n’est pas nous. Ce pays-là n’est pas le nôtre, et il ne le sera pas. Tout y semble si faux et si mensonger, que nous sommes arrivés à nous demander si le Sénégal porte toujours son nom de Sénégal ! Tout ou presque y est inavoué, maquillé, travesti, à scruter, à vérifier, à corriger pour se protéger d’une complicité coupable qui vous met en mal avec votre éthique. Une armée d’hyènes vêtue de peau d’antilope a pris d’assaut notre pays.
Veillons !
Toujours ne pas s’éloigner du divin. C’est le Pape François qui nous rappelle ces mots du poète Paul Celan : «Celui qui apprend vraiment à voir, s’approche de l’invisible.»