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11 juin 2025
LE CORED SERT UN AVERTISSEMENT A OUSMANE NGARY FAYE
Le Tribunal des pairs du CORED rappelle au journaliste qu’il ne doit pas dans son travail troquer son habit de professionnel de l’information contre celui d’un agent commercial ou d’un militant politique, comme le lui interdit la Charte des journalistes
Le Conseil pour l'Observation des Règles d'Éthique et de Déontologie dans les médias au Sénégal a déploré le refus de Ousmane Ngary FAYE de répondre à son instruction, le manquement de Cheikh Mouhamadou Bamba Guèye vis-à-vis du douzième Devoir de la Charte des journalistes du Sénégal ainsi que des Articles 11 et 20 du Code de la presse. Devant cet état de fait, le Tribunal des pairs du CORED sert un avertissement au Chef du Département Informations et Sports Ousmane Ngary Faye de la Télévision nationale et à Cheikh Mouhamadou Bamba Guèye, journaliste-présentateur à la RTS 1
A travers son avis n° 2/2024, le Tribunal des pairs du CORED déclare s’être autosaisi suite à l’invitation, à l’émission TMTC de DTV, le vendredi 12 janvier 2024, de Cheikh Mouhamadou Bamba Guèye, en ses qualités de membre du Pôle Communication de Benno Bokk Yakaar (BBY, ancienne Coalition politique au Pouvoir de 2012 à 2024) et membre de la Task Force Républicaine (allusion faite au pool de débatteurs du parti politique APR). En même temps, il est aussi journaliste-présentateur de journal télévisé à la RTS 1, Cheikh Mouhamadou Bamba Guèye était invité par la télévision privée DTV pour discuter du thème « Macky et ‘’sa’’ presse / Du je t’aime moi non plus ».
Dans sa saisine, le CORED a déploré que « deux jours après son invitation à la DTV, Cheikh Mouhamadou Bamba Guèye était à l’antenne pour les besoins de l’inauguration du Bus Rapid Transit (BRT) durant laquelle il s’est livré à « des commentaires plus militants que journalistiques ».
Sur ce, le Président du CORED a adressé, le 15 janvier 2024, une correspondance à Ousmane Ngary Faye, Chef Département Informations et Sports de la Télévision nationale pour l’informer des griefs contre le reporter-présentateur et lui transmettre les pièces afférentes à l’auto-saisine. Conformément à la procédure, Ousmane Ngary Faye, Chef Département Informations et Sports de la Télévision nationale, avait une semaine à compter de la date de réception du courrier, pour répondre aux interpellations du CORED sur le cas Cheikh Mouhamadou Bamba Guèye.
Ainsi, passé ce délai, le Chef Département Informations et Sports de la Télévision nationale n’a fourni aucune réponse. Suite à son mutisme, il a été rappelé par le Président du CORED. La relance au premier courrier a été faite à travers une conversation téléphonique dont la teneur a été transcrite par le Président du CORED. En résumé, Ousmane Ngary Faye, supérieur hiérarchique du reporter présentateur a reconnu avoir refusé de répondre à la saisine du CORED.
Le Tribunal des pairs du CORED rappelle au journaliste qu’il ne doit pas dans son travail troquer son habit de professionnel de l’information contre celui d’un agent commercial ou d’un militant politique, comme le lui interdit la Charte des journalistes du Sénégal et les Articles 11 et 20 du Code de la presse. Rappelant que le militantisme politique ne doit jamais transparaître dans le traitement journalistique de l’information, le Tribunal des pairs du CORED en appelle à la vigilance et à l’équidistance des journalistes. Soucieux du respect strict de l’éthique et de la déontologie des femmes et hommes de médias, le Tribunal des pairs du CORED rappelle à l’ordre Cheikh Mouhamadou Bamba Guèye et tous ceux qui sont dans le même cas, conformément à la Charte des journalistes du Sénégal qui stipule dans son Préambule : « La responsabilité du journaliste vis-à-vis du public prime sur toute autre responsabilité, en particulier à l’égard de son employeur et de tous les pouvoirs publics. » Le Tribunal des pairs met en garde également Ousmane Ngary Faye et lui rappelle que le CORED tire sa légitimité et sa légalité de la Loi N° 2017-27 du 13 juillet 2017 portant Code de la presse qui prend en compte l’importance du mécanisme d’autorégulation. Et sa mise en place est clairement consacrée par les Articles 53 et 54 dudit Code.
Par THECONVERSATION.COM
POURQUOI L'ALGERIE SOUTIENT LE FRONT POLISARIO
Le Sahara occidental est un territoire situé au nord-est de la Mauritanie revendiqué principalement par le Maroc et le Front Polisario, un mouvement indépendantiste soutenu par l'Algérie depuis la fin de la colonisation espagnole en 1975.
Le président français Emmanuel Macron a officialisé son soutien au plan marocain d’autonomie du Sahara occidental de 2007, dans une lettre adressée le mardi 30 juillet 2024 au roi Mohamed VI, pour une solution à ce vieux conflit de près de 50 ans. En guise de protestation contre cette décision de Paris, le gouvernement algérien a décidé de retirer son ambassadeur à Paris “avec effet immédiat”.
Le Sahara occidental est un territoire situé au nord-est de la Mauritanie revendiqué principalement par le Maroc et le Front Polisario, un mouvement indépendantiste soutenu par l'Algérie depuis la fin de la colonisation espagnole en 1975. Le territoire est au cœur d'un conflit complexe et labyrinthique.
Le Maroc considère en effet le Sahara occidental comme une partie intégrante de son territoire, tandis que le Front Polisario milite pour le droit au référendum et à l'indépendance de la région. Cette position est le reflet des tensions géopolitiques régionales et des intérêts stratégiques en jeu mais aussi des aspirations à l’autodétermination.
En soutenant le Front Polisario, l'Algérie suscite de multiples questionnements sur ses motivations, faisant l'objet de divers débats et recherches scientifiques.
Je suis doctorante en diplomatie et coopération internationale. Mon sujet de thèse porte sur la normalisation des relations israélo-marocaines et son impact sur la sécurité de l'Algérie. Dans un récent article, j'ai analysé le comportement de l'Algerie face aux crises régionales, en particulier celles impliquant l'Espagne et le Maroc.
Dans cet article , j'expose les raisons pour lesquelles l’Algérie soutient le Front Polisario représentant du peuple Sahraoui dans sa lutte pour l’indépendance du Sahara Occidental.
FACTEURS HISTORIQUES ET IDEOLOGIQUES
En premier lieu, historiquement et idéologiquement, l'Algérie étant elle-même une ancienne colonie française, a mené une révolution pour son indépendance. Elle est naturellement alignée sur d'autres mouvements anticoloniaux sur le plan africain et international. Connue pour son soutien indéfectible aux peuples palestinien et saharaoui, elle s'inscrit dans une tradition de solidarité avec les peuples opprimés et privés de leurs droits fondamentaux à l’autodétermination.
Sachant que les principes de la politique étrangère algérienne jouent un rôle déterminant dans sa position sur le dossier saharaoui, il est vrai que depuis son indépendance l’Algérie a atteint une position avancée sur la scène mondiale, elle a œuvré et continue d'œuvrer pour le droit des peuples à faire ses propres choix et soutient fermement les mouvements de libération nationale comme le Front Polisario. Ce soutien repose sur la conviction que tous les peuples ont le droit de décider de leur propre avenir et le droit à un référendum sans ingérence extérieure et la lutte contre le colonialisme et la domination étrangère.
L'Algérie s'est engagée à la neutralité, à la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays et à la recherche de la coopération et l’entraide avec les pays voisins en respectant l’énoncé du droit international. De ce fait, dans le dossier du Sahara occidental, Alger conteste depuis cinquante ans l’annexion de fait de l’ancienne colonie espagnole au Sahara que le roi du Maroc Hassan II avait récupérée en 1975 en profitant de l’agonie et de la mort du président espagnol Francisco Franco. En conséquence, Alger soutient le Sahara occidental. Pour des raisons humanitaires, l’Algérie a accueilli les réfugiés sahararouis. Des dizaines de milliers de Saharaouis vivent dans des conditions déplorables. L’absence de perspectives de résolution du conflit est le résultat direct du non-respect des résolutions de l'ONU dans ce conflit. Ce qui suscite l’irritation de l’Algérie.
ENJEUX GEOPOLITIQUES ET ECONOMIQUES
Par ailleurs, le contexte géopolitique est à prendre en compte. Le Sahara occidental est un terrain d'affrontement géopolitique entre l’Algérie et le Maroc. C’est un territoire propice à la pêche et riche en phosphates. Il est constitué en majeure partie de terres désertiques, abrite un peu plus de 650.000 habitants. La moitié de la population se concentre dans la ville de Laâyoune, au nord. Bénéficiant d'une large façade maritime, le Sahara occidental est aussi propice aux activités de pêche.
Le Maroc voudrait aussi développer le port de Dakhla pour fournir aux pays du Sahel un accès à l'Atlantique dans le but de répondre a ses d'aspirations et ses intérêts nationaux . Précisons aussi que la principale ressource du territoire aujourd'hui réside dans ses terres riches en phosphates, une substance minérale utilisée comme engrais.
Selon l'ONG Western Sahara Watch, qui dénonce l'exploitation de ce minerai par le Maroc, le Sahara occidental aurait exporté 1,6 million de tonnes de phosphates en 2023, soit 8 % de du total des exportations marocaines. Le royaume est lui-même un acteur clé du secteur : il fournit à lui seul 20 % de la production mondiale, se classant après les États-Unis sur le plan des exploitations, d'après l’Office chérifien du phosphate. C’est l'une des raisons pour lesquelles cette rivalité historique entre l’Algérie et le Maroc s’est intensifiée. C’est une manière pour l’Algérie de faire front à l'influence du Maroc dans la région et de renforcer son propre rôle en tant que leader régional.
SECURITE NATIONALE ET RIVALITES REGIONALES
Sans compter que la normalisation des relations israélo marocaines en 2020 dans le cadre des accords d’Abraham a eu des répercussions significatives sur la vision sécuritaire de l’Algérie en raison du renforcement des capacités militaires du Maroc a travers l'acquisition de technologies de pointe et de systèmes d'armements israéliens mais aussi le sentiment d'encerclement stratégique, étant donné que qu'Israël entretient déjà des relations avec plusieurs pays voisins de l'Algerie .
La perspective d'une coopération militaire entre Israël et ces pays, y compris le Maroc, est perçue comme une menace directe pour la sécurité nationale de l'Algérie sans oublié l'intensification de la rivalité entre l'Algérie et le Maroc, notamment ment l'Algérie avec son soutien au Polisario et du fait qu’elle partage une longue frontière avec le Sahara occidental, une région particulièrement instable. De même, en soutenant le Polisario, Alger exerce une certaine influence sur la situation dans cette zone et une forme de pression sur le Maroc et reformer son rôle sur la scène internationale.
Le soutien de l'Algérie au Front Polisario est la résultante d'une combinaison de facteurs historique, idéologique, géopolitique et de principes de base d’une vision politique étrangère. Ce soutien s'explique aussi par une volonté de maintenir son influence régionale et internationale et de faire face fermement aux menaces extérieures afin de garantir sa sécurité intérieure. De ce fait, Alger maintient fermement sa position dans le dossier saharaoui. L'Algérie ne fléchit pas dans son approche du dossier en vertu de principes qu'elle estime fondamentaux pour la région et au-delà : le droit à l'autodétermination, le respect des frontières héritées de la colonisation, le soutien au droit des peuples contre l'occupation et le respect du droit international et du multilatéralisme.
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LA CARTE BLANCHE DE DIOMAYE
Autorisé à dissoudre l'Assemblée nationale dès le 12 septembre, le président prend un risque calculé pour asseoir son pouvoir. Cette décision destinée à contrecarrer l'opposition, annonce des législatives anticipées décisives
Les députés du groupe parlementaire majoritaire Benno Bokk Yaakaar qui avaient annoncé la préparation d’un projet de loi visant à empêcher la dissolution de l’Assemblée nationale auraient-ils été court-circuités par le président Bassirou Diomaye Faye ? En tout cas, force est de reconnaître que le Sénégal semble se diriger tout droit vers la suppression du mandat des députés XIVe législature qui devait expirer en 2027. Ce, après l’aval donné par le Conseil constitutionnel au Président Bassirou Diomaye Faye qui, depuis son élection à la magistrature suprême, compose avec une majorité parlementaire dominée par l’opposition, par l’entremise de la coalition Benno Bokk Yaakaar.
Les jours de la XIVe législature du Sénégal sont désormais comptés. Pour cause, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a reçu le feu vert du Conseil constitutionnel avant-hier, jeudi 29 août, en ce qui concerne la dissolution de l’Assemblée nationale. Selon cette juridiction, l’Assemblée nationale peut être dissoute à compter du 12 septembre prochain. Le Chef de l’Etat avait saisi les « Sept sages » pour déterminer la meilleure date sans enfreindre ses prérogatives et violer la Constitution. Élus à l'issue du scrutin du 31 juillet 2022, les députés ont été installés le 12 septembre de la même année. La XIVe aurait ainsi écoulé deux années franches, à la date butoir du 12 septembre 2024.
Investi après avoir prêté serment le 2 avril dernier, Bassirou Diomaye Faye n’en a pas remporté pour autant une victoire totale car composant avec une majorité de députés d’opposition, membres de l’ancienne coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar. Ce qui pourrait comprimer sa liberté de manœuvre pour gouverner et exécuter son programme. Du coup, beaucoup de ses partisans n’ont cessé d’appeler à une dissolution de l’Assemblée nationale, pour aller à des élections législatives anticipées afin d’obtenir la majorité au Parlement.
La dissolution pourrait remettre à sine die la tenue du Grand oral du nouveau chef du gouvernement. Attendu à l’Assemblée nationale pour faire sa Déclaration de politique générale, le Premier ministre Ousmane Sonko avait exigé la modification du Règlement intérieur (RI) de l’Assemblée nationale. En réaction, le Bureau de l’Assemblée nationale a annulé la tenue du Débat d’orientation budgétaire. Accusé par l’opposition de ne pas être prêt à faire face aux députés craignant de faire l’objet d’une motion de censure, le chef du gouvernement a réitéré son « impatience à tenir cet exercice ». Toutefois, malgré la modification du RI, il n’a pas encore tenu sa DPG devant une Assemblée nationale sous contrôle de l’opposition. Qui plus est, le Chef de l’État Bassirou Diomaye Faye a saisi l’Assemblée nationale non pas pour la tenue du Grand oral mais plutôt pour un projet de loi portant modification de la Constitution et visant la suppression du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique social et environnemental (CESE). Les députés de la majorité qui ont décrié dans une large mesure cette initiative du chef de l’Etat vont-ils bloquer ce projet de loi ou non ? On le saura dans les prochains jours après l’ouverture de la deuxième session extraordinaire de l’Assemblée nationale avant-hier, lundi, et l’organisation envisagée dans la fourchette requise des quinze jours d’une plénière de validation ou d’invalidation de la suppression du Hcct et du Cese. Des institutions de la République respectivement dirigées par Aminata Mbengue Ndiaye, la patronne du Parti Socialiste (ancien parti au pouvoir de l’indépendance à 2000), et autre Abdoulaye Daouda Diallo de l’Apr (Alliance pour la République qui vient de perdre le pouvoir après douze années de règne total). Pour rappel, les députés du groupe parlementaire majoritaire Benno Bokk Yaakaar avaient annoncé la préparation d’un projet de loi visant à empêcher la dissolution de l’Assemblée nationale.
« Face à ce qui apparaît comme une volonté manifeste de se soustraire à la règle constitutionnelle de responsabilité du gouvernement devant l'Assemblée nationale, le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar que je préside, a enclenché une réflexion de réformes tendant à supprimer les articles qui permettent au président de la République de dissoudre l'Assemblée nationale. Mais également qui va empêcher l'Assemblée nationale de déposer une Motion de censure à l'endroit du gouvernement », avait dit le président du groupe BBY, Abdou Mbow. Reste à savoir si le nouveau régime va s’assurer, en procédant à la dissolution de l’Assemblée nationale, une victoire confortable à l’occasion d’élections législatives anticipées.
L'ÎLE DE GOREE ÉTALE SON MAL
Du traitement des déchets aux évacuations médicales d'urgence, les habitants jonglent quotidiennement avec des infrastructures inadaptées
Avec ses ruelles pittoresques et ses maisons coloniales, l'île de Gorée est l'un des joyaux historiques du Sénégal. Inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, elle attire des milliers de visiteurs chaque année. Pourtant, derrière cette façade touristique, se cachent des défis logistiques et sanitaires majeurs.
Selon l'Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), l'île abrite officiellement 2.221 habitants, alors que le nombre réel de résidents permanents est estimé à environ 1.200 selon un adjoint au maire. Cette différence dans les chiffres révèle la complexité de la gestion de cette petite communauté insulaire.
L’île est reliée au continent principalement par des chaloupes, qui assurent le transport des personnes et des marchandises. Cependant, la gestion des embarcations reste problématique. Outre les chaloupes régulières pour les passagers, il existe une embarcation dédiée au maire de l'île, utilisée pour ses déplacements personnels. Une autre embarcation est réservée à l'évacuation des ordures ménagères. « Bien que ces embarcations soient essentielles, leur gestion et leur fréquence laissent à désirer », explique un habitant de l’île historique « La pirogue dédiée à l'évacuation des ordures, par exemple, ne passe pas aussi fréquemment qu'il le faudrait, ce qui entraîne parfois une accumulation des déchets sur l'île».
Cette gestion inefficace a un impact direct sur la qualité de vie des résidents, déjà soumis à des conditions sanitaires précaires. Gorée subit de fait une pression environnementale disproportionnée. « L'île est petite, et avec les nombreux visiteurs, la gestion des déchets devient un défi constant », explique un agent chargé de l'assainissement. Les ordures ménagères sont évacuées par une pirogue, mais la fréquence de ces évacuations est souvent insuffisante pour suivre la demande croissante. « Lors des pics touristiques, comme pendant les vacances, les déchets s'accumulent rapidement, car les embarcations ne sont pas suffisantes pour tout transporter », souligne pour sa part un habitant. Cela crée des nuisances visibles et olfactives qui détériorent l'image de l'île, notamment dans les périodes où l'affluence touristique atteint son maximum.
L'absence de priorisation pour les évacuations sanitaires s’ajoute à la complexité de la gestion de l’ile de Gorée. « Lorsque nous avons une urgence, comme pour une maladie délicate, il n’est pas rare de voir le patient être embarqué au milieu des touristes, souvent dans des conditions inconfortables et précaires », rapportent les personnes rencontrées dans l’île. Les évacuations sanitaires vers Dakar sont en principe assurées par une vedette qui fait office d’ambulance. L'infirmier-chef du poste de santé de Gorée Virgile Ndèye connaît bien la réalité des évacuations sanitaires sur l'île. Il explique : « Nous faisons face à des défis importants. Chaque minute est cruciale, mais ici, sur Gorée, le temps semble s'étirer à cause des procédures et des inégalités. » L'infirmier fait référence à l'absence de privilèges pour le personnel de santé par rapport aux forces de sécurité comme la police et les sapeurs-pompiers. « Eux bénéficient de la gratuité de la traversée et n'attendent pas pour embarquer. Nous, le personnel médical, devons payer nos tickets et faire la queue comme tout le monde, même en cas d'urgence». Et de poursuivre : « Il arrive que des patients gravement malades attendent longtemps avant d'être transportés, car nous devons faire la queue pour embarquer. Cela peut coûter des vies»
En vérité, l'île de Gorée, malgré sa beauté et son importance historique, se trouve confrontée à des défis logistiques qui nécessitent une attention urgente. Les inégalités dans l'accès aux embarcations, la gestion problématique des évacuations sanitaires et des déchets, ainsi que la pression accrue due à l'afflux touristique, sont des obstacles importants au bien-être des habitants et des visiteurs.
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE WEEK-END
Sud Quotidien, Walf Quotidien, EnQuête, Libération, Le Quotidien, L'As, Le Soleil, Bes Bi le jour, L'Observateur
Baadoolo - Front commun contre fonds communs !
Suppression Hcct ak Cese, Yallah na am waay ! Tous donnent des conseils qui ne sont presque jamais suivis d’effet. Tant que c’est pour rationaliser, pas de souci. Wathie liggey moo triste rek ndeysaan. Ak niakk liggey. Mais fonds politiques yii nak ? Walla you Diomaye yii moom bokku si ? C’est que Sénégal nak, loufi sant vore da bari dé. Rumeuri-vore, tik toki-vore, politqui-vore. Il faudra, après, faire un front commun contre les fonds commun-nivores. Sinon on dévore tout.
Dg de l’Agence de l’état civil du Sénégal Aliou Ousmane Sall fait Docteur Honoris Causa à Tunis
La Communauté universitaire du Cvpt Education Tunis va remettre le titre de Docteur «Honoris Causa» à Aliou Ousmane Sall, le 19 octobre prochain. Le Directeur général de l’Agence nationale de l’état civil du Sénégal (Anec) et par ailleurs adjoint au maire de Bokidiawé a été distingué pour son parcours exemplaire dans la marche de son pays. De cette trajectoire auréolée de défis relevés, il jouit d’une carrière riche en expériences dans le secteur public où il est reconnu pour son expertise en matière de planification et de gouvernance. M. Sall, qui a joué un rôle clé dans les stratégies mises en place visant à améliorer l’accessibilité et l’efficacité des services d’état civil au Sénégal, s’est illustré dans l’Anec par des projets ambitieux de digitalisation de l’état civil, visant à faciliter l’accès des citoyens à leurs documents et à renforcer la sécurité des données personnelles. En Tunisie, il recevra ainsi la remise des insignes de Docteur «Honoris Causa», distinction honorifique de haut rang, qui rend hommage à des personnalités étrangères qui honorent le monde par leur contribution, leur engagement et par les valeurs qu’elles portent, dans les domaines de la politique, culture, art, économie ou des sciences.
Pour la «stabilité définitive» des institutions Le Forum du justiciable appelle à un dialogue entre acteurs
Alors que le débat sur la dissolution du Hcct et du Cese fait rage, le président Forum du justiciable lance un appel aux acteurs politiques. Dans une note, Babacar Ba écrit : «Loin de la partisannerie, nous appelons les différents acteurs à dépassionner ce débat et à transcender leurs divergences pour engager une profonde réflexion pour une stabilité définitive des institutions». Selon lui, c’est cela qui doit être «le vrai débat». Il estime que pour des institutions «fortes, viables et surtout stables», «aucun sacrifice ne devrait être de trop». Babacar Ba d’insister : «Notre forte et intime conviction est que la lumière ne jaillira que du dialogue».
«Setal Suñu Réew» acte 4 - Une randonnée écologique prévue ce samedi
En prélude à la prochaine Journée «Setal Suñu Réew» prévue le 7 septembre prochain, une randonnée écologique sera lancée ce samedi à Dakar. Axée sur «L’engagement citoyen pour un Sénégal propre», cette activité est coordonnée par le ministère de la Jeunesse, des sports et de la culture, en partenariat avec la Fédération sénégalaise de randonnée pédestre, ainsi qu’avec la participation de tous les départements ministériels et institutions gouvernementales, indique un communiqué. Il s’agira de mobiliser les citoyens autour de l’importance de la protection de notre environnement, tout en pratiquant une activité physique bénéfique pour le corps et la santé. «Setal Suñu Réew» est une initiative citoyenne lancée par le chef de l’État, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, pour promouvoir les valeurs civiques et citoyennes.
Youssou Ndour à Genève, Boris Diop en Suisse Aux anges, Gorgui Wade Ndoye prône le respect de nos hommes de culture
La star planétaire Youssou Ndour continue de faire rayonner le drapeau national un peu partout dans le monde. Hier encore, l’artiste a fait sensation à Genève à travers une prestation. L’éminent écrivain Boubacar Boris Diop sera également à Morges, en Suisse, ce week-end, pour partager son savoir-faire. Un honneur pour le pays, que Gorgui Wade Ndoye n’a pas manqué de souligner à travers un post sur X. «La Culture, la denrée la plus sûre du Sénégal éternel. Respectons nos femmes et hommes de culture qui font voyager loin nos idées, nos peuples, notre vision du monde, les croisent avec les autres cultures pour l’avènement de la vraie Civilisation de l’universel !» a-t-il écrit.
Nouveau parti politique «Les contributeurs» entrent en scène
Une nouvelle organisation politique s’est ajoutée à l’essaim de partis qui pullulent dans le pays. Dénommée «Les contributeurs», cette formation, avec à sa tête Cheikh Moubarack Wade, président de son bureau national, ambitionne de placer chaque citoyen au cœur du développement. Se réclamant parti «novateur, fondé sur les valeurs de l’engagement citoyen, de la solidarité, de l’entrepreneuriat et du respect de l’environnement», l’organisation fait appel à l’ensemble des citoyens pour «une transformation positive et durable de la société» sénégalaise. «La mission des Contributeurs est de transformer positivement la société sénégalaise en encourageant la participation active de chaque citoyen, en restaurant les valeurs civiques, en développant les communautés locales, en favorisant l’inclusion sociale, en soutenant l’entrepreneuriat, en promouvant une éducation, une formation de qualité et en respectant l’environnement», a théorisé le parti dans un communiqué publié hier.
LA FACTURE D’ÉLECTRICITÉ DE L’ÉTAT DU SÉNÉGAL CULMINE À 71 MILLIARDS FCFA
Le Premier ministre Ousmane Sonko a appelé à des mesures strictes pour réduire cette dépense. Il a annoncé la publication d’une circulaire visant à réguler l’utilisation de certains appareils dans les bureaux publics.
iGFM - (Dakar) La facture d’électricité de l’Etat du Sénégal culmine à 71 milliards de francs Cfa. Le premier ministre Ousmane Sonko, qui est outré par ces chiffres, veut que les choses changent.
«71 milliards de facture d’électricité pour l'Etat c’est énorme. Imaginez qu’on puisse faire, ne serait-ce que 25% de réduction de cette consommation. C’est et être une vingtaine de milliards de francs Cfa que l’Etat pourrait économiser», a déclaré Ousmane Sonko.
Présidant un conseil interministériel sur la question ce vendredi, il a surtout pointé du doigt le comportement des agents de l’Etat : «Pour ce qui est édifices publiques, les gens n’ont pas le même comportement que quand ils sont au bureau que quand ils sont chez eux. Et ça il faut beaucoup de fermeté», dit-il.
En guise de première mensure, le chef du gouvernement dit avoir fait publier un circulaire. Ce, pour règlementer l’usage d’un certain nombre d’outils dans les bureaux. «Chaque bureau veut avoir son frigo bar, sa machine à café, son téléviseur, ce n’est pas possible», dit-il.
GAZA, DES PAUSES HUMANITAIRES POUR VACCINER 640 000 ENFANTS CONTRE LA POLIOMYÉLITE
Ces pauses dureraient de huit à neuf heures par jour et impliqueraient près de 2.200 travailleurs sanitaires des agences des Nations unies qui pourraient avoir besoin de plus de temps, a expliqué un représentant de l’OMS dans l’enclave palestinienne.
Dakar, 30 août (APS) – Une campagne de vaccination de plus de 640 000 enfants contre la poliomyélite va être lancée à partir de dimanche dans la bande de Gaza, en Palestine, après qu’Israël a accepté le principe de pauses humanitaires devant, chacune, durer trois jours dans sa guerre contre le mouvement de résistance palestinien, le Hamas, a annoncé vendredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Ces pauses dureraient de huit à neuf heures par jour et impliqueraient près de 2.200 travailleurs sanitaires des agences des Nations unies et du ministère de la Santé de Gaza, qui pourraient avoir besoin de plus de temps, a expliqué un représentant de l’OMS dans l’enclave palestinienne.
Intervenant en visio-conférence depuis l’enclave palestinienne de Gaza, le docteur Rik Peeperkorn, représentant de l’OMS pour les territoires occupés palestiniens, a répété que ”sans pauses humanitaires, la campagne, mise en œuvre dans des conditions très contraignantes et très difficiles, ne pourra pas être menée à bien”.
Plus d’un million de doses de vaccin ont été déjà livrées dans la bande de Gaza visant à contrer la poliomyélite réapparue sur ce territoire palestinien après le déclenchement à partir du 7 octobre 2023 de l’intervention militaire israélienne.
L’agence onusienne en charge de la santé a en même temps fait savoir que 400 000 doses supplémentaires de vaccin étaient en cours d’acheminement dans l’enclave palestinienne.
Plus de 14 000 enfants tués depuis le 7 octobre 2023
‘’Au cours de chaque cycle de la campagne, le ministère palestinien de la Santé, en collaboration avec l’OMS, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) et ses partenaires, administrera deux gouttes de nouveau vaccin antipoliomyélitique oral de type 2 (nOPV2) à plus de 640.000 enfants âgés de moins de dix ans’’, a rapporté Onu-Info, le site d’information des Nations Unies.
Cette campagne de vaccination s’apprête à être lancée alors qu’une bonne partie des infrastructures sanitaires dans la bande de Gaza a été détruite après le lancement de l’offensive de l’armée israélienne.
S’appuyant sur des données de l’OMS, le site d’information des Nation Unies estime par exemple que seuls 17 des 36 hôpitaux de Gaza fonctionnent partiellement et 58 des 132 centres de santé primaire continuent encore à fonctionner.
Plus de 40 000 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, ont perdu la vie depuis le lancement de l’offensive aérienne et terrestre de l’armée israélienne dans l’enclave palestinienne de Gaza.
Selon les dernières estimations du ministère palestinien de la Santé, plus de 14 000 enfants ont été tués et des milliers d’autres ont été blessés depuis le 7 octobre 2023.
Cette action militaire israélienne a notamment été entreprise à la suite d’une attaque meurtrière menée le 7 octobre dernier par le Hamas en territoire israélien. Un nouveau cycle dramatique d’un conflit de plus de 75 ans sur fond de colonisation israélienne et de lutte de groupes palestiniens pour disposer d’un Etat mondialement reconnu.
LE CONSUL DE FRANCE RESTITUE LES PASSEPORTS DES ENFANTS DE DIDIER BADJI
L’annonce a été faite par le député Guy Marius Sagna, qui avait récemment dénoncé cette confiscation, soulignant des incohérences dans le traitement du dossier par le consulat.
Le consul de France vient de remettre les passeports des deux enfants du gendarme Didier Badji, retenus depuis un an.
L’information a été donnée par le député Guy Marius Sagna quelques jours après avoir dénoncé la confiscation des passeports des deux enfants et ceux de plusieurs étudiants sénégalais ayant obtenu une préinscription dans les universités françaises.
« Le consulat général de France à Dakar a enfin rendu AUJOURD’HUI aux deux enfants du gendarme Didier Badji et de Daba Diouf leurs passeports qui étaient avec le consulat depuis le 21 août 2023. Il a fallu les exiger pour qu’ils nous soient rendus. Le consulat général de France à Dakar est cependant pris en flagrant délit de mensonge », a-t-il annoncé sur Facebook.
Par ailleurs Guy Marius Sagna note des contradictions entre les motifs avancés par le consul pour rejeter la demande de visa et la réponse du directeur des migrations adressée à Daba DIOUF par ailleurs épouse de Didier Badji.
« Le consulat général de France à Dakar dit: “je vous informe que j’ai refusé de vous délivrer le visa sollicité au motif suivant : le regroupement familial relatif à votre demande de visa a été refusé par l’autorité préfectorale”. Or, en date du 20 septembre 2023, au nom du préfet des Yvelines, le directeur des migrations écrivait à Daba Diouf Badji ceci: “je vous informe que j’ai décidé d’accueillir favorablement la demande par laquelle vous avez sollicité l’introduction en France de vos enfants », a-t-il révélé.
Le député de demander si le « consulat général de la France à Dakar a fait exprès de ne pas traiter à temps le dossier des enfants du gendarme disparu Didier et de son épouse Daba et d’attendre jusqu’au 16 août 2024 pour répondre. Alors que la préfecture des Yvelines était favorable depuis le 20 septembre 2023 à la venue des deux enfants de Didier en France pour rejoindre leur mère Daba ».
En outre, le parlementaire s’interroge quant à la complicité du consulat général de France à Dakar avec le régime de Macky Sall pour faire souffrir Daba Diouf la femme du gendarme de Didier Badji.
« Voilà ce qu’a fait le consulat général à Dakar du ‘’pays des lumières et des droits de l’homme’’. Dans ce dossier, comme dans d’autres, la France n’a été malheureusement que le pays des ténèbres et de l’injustice. Des millions d’africains se voient par le même stratagème refusé le visa par le consulat de la France qui cependant accepte leur argent qui ne leur sera jamais restitué », a également dénoncé Guy Marius Sagna.