Travaux de la Commission nationale de recensement des votes
Les choses s'accélèrent. Suite à la publication des premières tendances des élections législatives, le premier président de la Cour d'Appel de Dakar annonce en effet le démarrage des travaux de la Commission nationale de Recensement des Votes ce mercredi à 10h. Cela conformément aux dispositions du Code électoral. Le premier président de la Cour d'appel précise aussi que les travaux se tiendront à la salle 4 du Palais Lat Dior. Donc, les commissions départementales de recensement des votes ont jusqu’au mardi à minuit pour rendre publics les résultats provisoires et passer le relais à celle nationale. Aussi cette dernière devrait boucler ses travaux vendredi prochain et proclamer les résultats nationales provisoires qui seront confirmés ou infirmés par le Conseil Constitutionnel.
Macky félicite Sonko
Macky Sall s'est joint au concert de félicitations. Dans un post sur ses pages sur les réseaux sociaux, l'ancien président de la République a, en son nom et en celui des leaders et membres de la Coalition Takku Wallu Sénégal, félicité la Coalition Pastef pour sa victoire à l’issue des élections législatives de ce dimanche 17 novembre 2024. “Le peuple souverain s’est clairement exprimé, confirmant une fois de plus sa maturité politique, son attachement aux valeurs républicaines et à la démocratie, socles de notre cohésion sociale et de notre vivre-ensemble”, a écrit Macky Sall. Dans le même élan, il a remercié tous les compatriotes sans exclusive, hommes, femmes, jeunes des villes, du monde rural et de la diaspora, et exprimé sa profonde gratitude à tous ceux qui ont bien voulu porter leurs suffrages sur la liste qu'il a eu à diriger. Il a enfin salué la grandeur du peuple et celle de la nation sénégalaise.
Une candidate de Samm Sa Kaddu arrêtée
La Brigade de Recherches (BR) de Faidherbe a procédé hier à l'arrestation de la première adjointe au maire de Ouakam. Investie sur la liste départementale de Samm Sa Kaddu à Dakar, Ndèye Top Guèye est tombée avec un faux journaliste, selon les informations de Seneweb. Il ressort du dossier que la dame aurait confectionné de fausses cartes de presse qu’elle remettrait à des jeunes pour collecter des informations dans certains bureaux de vote. Ces faux journalistes accèdent librement aux centres de vote. Mais l'affaire s'est ébruitée lorsque les gendarmes ont interpellé M. Sow en possession d'une fausse carte de presse sur laquelle est mentionnée «Desk infos ». La poursuite des investigations a permis aux enquêteurs de la Compagnie de Gendarmerie de Dakar de mettre la main sur la principale mise en cause. Pour le moment, la candidate de Samm Sa Kaddu Ndèye Top Guèye est placée en garde à vue ainsi que son complice pour usurpation de fonction, faux et usage de faux.
Augustin Tine gagne 5 centres de vote
Les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 ont été marquées par une éclatante victoire de PASTEF, qui sonne d’ailleurs comme une razzia. Mais dans la commune de Fandène, le maire Augustin Tine, ancien Directeur de Cabinet Politique du Président Macky Sall, est tombé les armes à la main. En effet, contrairement à d’autres communes où le PASTEF a dicté sa loi dans tous les centres, il a gagné 5 des 17 centres de vote de Fandène au profit de la coalition Samm sa Kaddu, même s’il n’était pas investi. Il s’agit de Fandène Thiathi, Diam Ndiorro, Diayane, Lalane et keur Thième Sawarè.
Le parti FORT salue la victoire de Pastef
Le parti Forces Ouvertes pour le République et le Travail (FORT) de Bara Ndiaye, ancien Directeur de la Maison de la Presse, a vivement félicité le PASTEF et son Président Ousmane Sonko, « pour leur brillante victoire aux élections législatives de ce dimanche ». Dans un communiqué, le bureau politique indique que « ce triomphe de la majorité présidentielle est surtout une victoire de la démocratie sénégalaise, acquise grâce à la maturité du peuple, qui a une nouvelle fois démontré sa capacité à se hisser à la hauteur des défis ». Le bureau politique du parti FORT a par ailleurs « invité la majorité à centrer son action autour des aspirations du peuple, réaffirmées par ce vote aux allures de plébiscite. Bara Ndiaye l’ancien Maire de Méouane a commencé à apporter son soutien au projet, bien avant la présidentielle de 2024.
Thierno Alassane Sall félicite Pastef
Le leader de la République des Valeurs a adressé ses félicitations à Pastef pour sa victoire nette et massive aux élections législatives. Pour Thierno Alassane Sall non moins tête de liste nationale de la coalition Sénégal Kese, une majorité de citoyens a cru en l'offre de ce parti et au Sénégal nouveau qu'il entend modeler. A l’en croire, les Sénégalais souhaitent ardemment que le pays change et cet état d’esprit positif est une chance et une condition nécessaire pour mener à bien les changements promis. Cela engage, dit-il, les dirigeants du pays à répondre aux attentes populaires qu'ils ont suscitées. Et avant tout, insiste le leader de la République des Valeurs, renforcer la démocratie qui a permis cette dernière alternance sans heurts notoires.
ADHA exige une nouvelle approche contre la migration
La migration irrégulière préoccupe Action pour les Droits Humains et l'Amitié (ADHA) qui exhorte les autorités à adopter une approche novatrice, qui s'attaque aux causes structurelles de ce phénomène plutôt qu'à ses seules manifestations. Les membres de l'Adha rappellent en effet que la réduction des arrivées à 40 660 migrants entre janvier et août 2024, contre 114 000 en 2023, a été obtenue par des politiques répressives, critiquées pour leur impact humain. Contrairement à l'Espagne, pays de destination des pirogues, l'Adha souligne que malgré la surveillance de ces côtes, du 1er janvier au 31 octobre 2024, 44 856 migrants ont débarqué aux îles Canaries par pirogue contrairement en 2023 à cette même période où ils étaient au nombre de 42 989, chiffres officiels des autorités espagnoles. Les membres de l'Adha déplorent aussi l'absence de suivi des travailleurs migrants, souvent livrés à eux-mêmes dans les pays d'accueil. Ils fustigent aussi la gestion opaque des fonds alloués par des partenaires internationaux, à l'instar des 128 millions d'euros d'aide publique au développement de l'Union européenne. Pour eux, ces lacunes doivent être corrigées pour redonner confiance aux citoyens et assurer une gestion responsable de ces programmes.
L'influenceur Omar Cheveux arrêté pour 64 millions
La brigade de recherches (BR) de Faidherbe a déféré Omar Cheveux hier au tribunal, pour abus de confiance portant sur 64 000 000 F CFA, selon des sources de Seneweb proches du parquet. L'arrestation du célèbre influenceur est consécutive à la plainte déposée contre lui par un ressortissant chinois. Il ressort du dossier qu'Omar avait contracté auprès de H. Tiecheng un prêt de cheveux naturels d'une valeur de 80 millions F CFA. Après avoir vendu une partie de la marchandise, il a versé la somme de 16 millions F CFA à son fournisseur. Mais Omar Cheveux n'a pas soldé la dette, soit 64 millions F CFA. À défaut de récupérer sa marchandise ou son argent, le commerçant chinois a porté plainte. C'est ainsi qu'Omar Cheveux a été interpellé vendredi dernier par les gendarmes de la brigade de recherches. Interrogé sur procès-verbal, il déclare qu'il n'a pas encore écoulé son stock. Lors des soirées de Waly Seck, Omar Cheveux se faisait remarquer sur scène en arrosant le «Golden Boy» de la musique sénégalaise de billets de banque.
Marche de l'intersyndicale des spécialistes en formation
L'Intersyndicale des spécialistes en formation (ISF) annonce une marche pacifique pour dénoncer la crise majeure dans les établissements hospitaliers. Il est inacceptable, à leurs yeux, que le ministre de la Santé et de l'Action sociale ne traite pas cette crise comme une priorité absolue, comme en témoigne sa dernière conférence de presse. A les en croire, les établissements publics de santé au Sénégal font face à une situation d'urgence sans précédent. Ces blouses blanches indiquent que le personnel soignant refuse catégoriquement de continuer à porter seul le fardeau des défaillances systémiques. Ils exigent ainsi une prise de conscience collective immédiate, car chaque décision ou absence de décision dans ce contexte a des conséquences directes et potentiellement fatales sur des vies humaines ainsi que sur la confiance indispensable que les citoyens accordent à nos institutions. Selon un communiqué parvenu à la rédaction, cette action collective puissante, résultat direct de revendications légitimes ignorées pendant trop longtemps, a entraîné une diminution drastique du personnel dans les structures hospitalières, mettant en péril le fonctionnement essentiel des services de santé. L’intersyndicale dénonce l'inaction flagrante des autorités face à cette crise. Toutefois, elle sollicite l'ouverture immédiate de négociations sérieuses pour répondre aux revendications. À noter que l'Intersyndicale des spécialistes en formation (ISF), regroupe le Collectif des médecins spécialistes du Sénégal (COMES) et l'Association des internes et anciens internes des hôpitaux du Sénégal (AIAIHS).
Takku Wallu remporte le département de Goudiry
La coalition Takku Wallu Sénégal a remporté les élections législatives dans le département de Goudiry avec 10 616 voix devant le parti Pastef(au pouvoir) qui a totalisé 7 457 voix, selon les résultats de la commission départementale de recensement des votes. La coalition Jamm ak Njariñ de l’ancien Premier ministre Amadou Ba est arrivée troisième avec 2 286 voix suivie de la coalition Nafoore créditée de 808 voix. Au total, 48 425 personnes sont inscrites sur les listes électorales dans ce département de la région de Tambacounda. Quelque 23 433 électeurs ont voté dimanche pour des suffrages valablement exprimés de l’ordre de 24 011 voix.
Pastef gagne largement le département de Saraya
Le parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) a gagné largement les élections législatives de dimanche dans le département de Saraya avec 5 555 voix sur les 11 675 suffrages valablement exprimés, a appris l’Aps de la commission départementale de recensement des votes. Il est suivi par la coalition Manko Ligeyal Sénégal qui a obtenu 1 046 voix, selon les résultats de la commission rendus publics lundi. La coalition Jamm Ak Njariñ recueille 1 859 voix. Les coalitions Union nationale pour l’intégrité le travail l’équité et Dekkal Teranga ont respectivement obtenu 188 voix et 83 voix. Le département de Saraya compte 19 498 électeurs inscrits répartis dans 73 bureaux. Le taux de participation est de 58,86%.
ON VEUT UN PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE QUI REDORE L’IMAGE DU SENEGAL
Birahim Seck, coordinateur du Forum civil, est l’invité de la matinale Salam Sénégal sur la RSI ce mardi 19 novembre. Devant les journalistes, les questions ont beaucoup porté sur les dernières législatives auxquelles son organisme a participé ...
Birahim Seck, coordinateur du Forum civil, est l’invité de la matinale Salam Sénégal sur la RSI ce mardi 19 novembre. Devant les journalistes, les questions ont beaucoup porté sur les dernières législatives auxquelles son organisme a participé en tant qu’observateur.
Apport du Forum civil
Selon Birahim Seck les conclusions de leur observation révèlent que « les élections se sont déroulées, de façon générale apaisée, dans le calme, et que le scrutin n’a pas souffert de transparence et d’irrégularité ». Cela a permis aux « citoyens d’exercer leur droit de façon libre » parce que « l’administration électorale a joué son rôle. Que ce soit la direction générale des élections, la CENA, le ministère de la Justice, sans oublier le ministère de l’intérieur et la caisse des dépôts et consignation ».
D’ailleurs, ajoute Birahim Seck, c’est à cette occasion que le forum civile en tant que section sénégalaise de transparency internationale a mis en place « un dispositif d’observation à long terme mais aussi à court terme », pour déployer des observateurs sur le terrain. « Nous donner des informations en période de pleine campagne. Nous avons également mis en place un dispositif le jour du scrutin avec nos observateurs, avec des analystes de données électorales et des opérateurs de saisie qui nous ont permis d’avoir de très bonnes informations, d’abord sur l’ouverture des bureaux de vote, sur le déroulement et également la clôture » ajoute coordinateur.
Une Assemblée de rupture
A la question de savoir ses attentes sur le profil du futur président de l’Assemblée, le coordinateur du forum civil s’attend à une« Assemblée de rupture » avec un président qui puisse donner de la dignité à l’Assemblée nationale qui saura répondre aux attentes du pouvoir et de l’opposition au bénéfice des citoyens.
La tête de liste de Pastef pourrait-elle relever ce défi ? S’interroge le journaliste
Birahim Seck l’espère mais ne le conseille ni à aller à l’Assemblée, ni à rester à la primature. C’est à l’actuel premier ministre dévaluer les paramètres. « S’il faut rester à la primature pour continuer son travail. Dans ce cas, il doit selon le coordinateur diminuer trop de tapage, parce qu’on se dirige vers une situation de faire et non de dire ». Mais s’il fait le choix d’aller à l’Hémicycle, « on voudrait un président de l’Assemblée qui pusse redorer l’image du Senegal ». Parce que « traditionnellement les sénégalais ont une très mauvaise perception de leur Assemblée Nationale » souligne le coordinateur. Son souhait est « d’avoir une assemblée de rupture et que les députés se conforment à la loi constitutionnelle mais également au règlement intérieur ».
Pour ce faire, Birahim « vœux avoir des députés qui exercent dans la plénitude, les prérogatives que leur confèrent la loi, par la mise en place de commission parlementaire, par des prises de position, de questions orales, écrites mais surtout une liberté d’action des commissions ». En particulier la « commission de comptabilité qui est souvent décrié comme une commission qui n’a pas d’information budgétaire ni financière venant de l’Assemblée nationale ».
En réalité « on voudrait fondamentalement que les parlementaires mettent en œuvre l’évaluation des projets. Puisque nous sommes à l’ère de la mise en œuvre de budget. Programme » conclut Birahim Seck.
Par Moustapha DIAKHATE
LES CHEVAUX DE TROIE DE MARIANNE…
Etablissements de commerce, banques, assurances, port, aéroport, produits pétroliers, industries et services, la métropole contrôlait et dominait, l’arrimage et la garantie du Fcfa permettait un flux unidirectionnel des ex-colonies à la France
En 1962, juste après la conspiration pour écarter et neutraliser le Président du Conseil et Chef du gouvernement, Mamadou Dia, la France contrôlait presque 80% de l’économie du Sénégal, alors agraire et primaire… Etablissements de commerce, banques, assurances, port, aéroport, produits pétroliers, industries et services, la métropole contrôlait et dominait, l’arrimage et la garantie du Fcfa permettait un flux unidirectionnel des ex-colonies à la France.
Après 60 ans d’indépendance, le capitalisme néo-colonial qui fait main basse sur notre pays s’est consolidé, voire même étendu, il est soutenu et entretenu par une élite politique et économique installée aux affaires, formée à l’école et aux universités françaises qui pérennisent la tutelle de Paris dans tous les pays de l’Aof, avec Dakar et Abidjan en têtes de pont.
Entretemps, pour mieux brouiller les esprits, le Conseil des investisseurs français au Sénégal -le fameux Cifas- de loin le lobby d’affaires le plus puissant du Sénégal, contrôle 60% du Pib avec la plus grande entreprise du pays Total Sénégal comme membre, s’est mué en Conseil des investisseurs européens au Sénégal ou Cies. Désormais, il faut travailler en rangs serrés en y allant avec les alliés au sein de l’Ue. Le Cies pèse 5 fois le Cnp et la Cnes tous réunis… Même la Css et Eiffage Sénégal en sont membres. Que pèse la Chambre de commerce et d’industrie de Dakar devant le Cies ?
Total Sénégal, avec un chiffre d’affaires de 500 milliards de F Cfa, la Compagnie sucrière sénégalaise avec 110 milliards de chiffre et Eiffage Sénégal, dopé par les méga-chantiers du pétrole, du gaz et de l’électricité, frôle 400 milliards de F Cfa. Tous membres éminents du Cies. Où est le capitalisme endogène ou le patronat local ?
Pour les besoins de mise en œuvre du Ter et du Brt, Paris est mieux et plus servi que tout le monde, les rames, locomotives, et wagons du Ter et le circuit électrique, guidage et l’exploitation sont facturés à 1 milliard d’euros avec la majorité dans les sociétés d’exploitation du train de 35 km qui revient par endettement à presque 800 milliards.
Meridiam lui, avec le Brt, a fourni avec notre garantie et lettre de crédit -le candidat Bby et ex-ministre des Finances fut trop généreux à leur endroit- les bus et technologies d’exploitation, soit 70% des recettes du Brt.
Mais aujourd’hui, c’est un nouveau visage de ce capitalisme envahissant qui prend forme avec de nouveaux relais. Trois sociétés de négoce et montage financier, en effet Ellipse project, Matière S.A et Teranga Sureté ne sont des entreprises classiques. Ce sont d’abord des courtiers et négociants de haut vol qui s’appuient sur la signature de nos pays, lèvent des fonds et lignes de crédit dans les banques françaises en Afrique où nos Etats gardent leur peu d’épargne, avec la lettre de garantie de nos ministres, financent les équipements et infrastructures avec souvent les entreprises chinoises, turques ou marocaines. Pour contourner nos législations sur les marchés publics, ils s’arrangent dans un pays comme le Sénégal à affaiblir les institutions en y installant des Dg au mandat illimix -donc illégal- qui trouvent les pirouettes juridiques pour leur permettre d’opérer. L’essentiel est de nous narguer tout en gardant leur maroquin en sacrifiant l’intérêt du Sénégal.
Ainsi, ce trio au Sénégal, construit autoponts, hôpitaux et fournit technologie aéroportuaire pour au moins de 2000 milliards par année à travers des contrats et autour de clauses que personne ne peut pénétrer, même notre administration des impôts. Hormis les expatriés, ces trois entreprises n’emploient pas plus de 100 personnes et n’ont pas pignon sur rue, à Dakar en tout cas.
C’est ce schéma illégal et opaque qu’Envol Immobilier, avec d’ex-cadres de la Banque mondiale et de l’Apix, a dupliqué pour les sphères de Diamnadio. Pour leurs projets, c’est une banque burkinabè qui lève les fonds et assure le financement.
C’est donc un endettement à très haute fréquence pour nos Etats où un hôpital, un autopont, un stade, un building pour l’administration ou les Nations unies est surfacturé à hauteur de 600% car supportant le prêt et les services de ces prêts et bien sûr les marges et profits pour eux et leurs affidés à Paris et Dakar. Un vrai schéma de blanchiment et de transfert illicite, avec bien sûr la complicité de notre Banque centrale.
Avec ce modus operandi, notre secteur du Btp a perdu 18 000 milliards de chiffre d’affaires et presque 750 000 postes de travail sur la période 2012 à 2024 tant Français, Chinois, Turcs, Indiens, Marocains, Tunisiens et même Ivoiriens sont venus s’arroger des parts de marché de travaux et fournitures qui revenaient de droit aux entreprises authentiquement sénégalaises avec surtout une main d’œuvre locale. C’est toujours le prétexte de l’endettement adossé à un pays tiers avec bien sûr la garantie de notre trésor public peu adamant pour les étrangers.
Ces chevaux de Troie du capitalisme rampant parisien : Ellipse, Matière et Teranga sûreté dérouleront à coup sûr le tapis à notre Président à Paris. Espérons seulement que, comme à son habitude, Son Excellence BDF puisse leur rétorquer que désormais les paradigmes ont changé : Senegal comes first…
Ceux qui nous font croire que Paris s’intéresse plus à l’Angola, l’Egypte, le Nigeria, l’Afrique du Sud, etc. L’Elysée lui piaffe d’impatience de recevoir BDF. Nos politiciens dont cet ex-parlementaire chômeur, n’ont pas le niveau pour comprendre la mutation en cours dans les relations complexes franco-africaines, surtout dans ses aspects financiers et commerciaux. Si nos pays n’ont plus d’intérêt pour Paris, que le Trésor français lâche la bride monétaire et nos avoirs en or.
Par Assane NIANG
DANS L’IVRESSE D’UN VRAI PLEBISCITE…
Le dimanche 17 novembre 2024, le Peuple a confirmé sa réelle intention de tourner les pages libérales, socialistes et progressistes nanties de plus d’un demi-siècle de règne sur les parchemins de la voie démocratique de l’exception sénégalaise.
En démocratie, les élections constituent le mode par excellence d’accession au pouvoir. Elles donnent au Peuple son entière souveraineté à apprécier ou à sanctionner l’instance suprême dans la gestion des affaires publiques. Cette expression avouée du Peuple souverain empêche la sclérose au niveau des fonctions dirigeantes.
Le dimanche 17 novembre 2024, le Peuple a confirmé sa réelle intention de tourner les pages libérales, socialistes et progressistes nanties de plus d’un demi-siècle de règne sur les parchemins de la voie démocratique de l’exception sénégalaise.
Cet enchevêtrement de pensées libérales et socialistes sur le stimulus politique du pays de Senghor, Wade, Diouf et Sall a fini sa course sur le piédestal d’une nouvelle vision politique de gauche fondée en 2014 par Ousmane Sonko. Ce parti d’opposition jusqu’en 2024, connu pour ses courageuses positions souverainistes a, de la plus belle manière, vu sa position politique réaffirmée et adoptée par la majorité de l’électorat sénégalais.
Ce plébiscite successif et affirmé du Peuple donne blanc-seing aux «Patriotes» d’entamer une course libre et sans entrave sur une meilleure trajectoire vers l’horizon 2050 par l’embellissement de la situation économique, la baisse de l’inflation et du taux de chômage, l’amélioration de la qualité des institutions, etc.
Nous ne pouvons pas faire de prédiction systématique, mais avons pu établir qu’en moyenne, voter pour le changement améliore généralement la situation d’un pays ! En effet, le changement d’équipe des institutions nationales permet de redonner confiance aux citoyens.
Cette belle transition politique contribue à renforcer la perception de vivre dans une Nation ouverte aux changements et aspirant à une belle vitalité démocratique.
Les nouveaux leaders (Pastef) bénéficient d’une popularité plus forte. Néanmoins, il faudra arpenter courageusement les rampes des escaliers de la tortue, après cette transition pour observer ces effets progressivement. Il semble donc que ce soit l’amélioration de la trajectoire du pays qui redonne confiance aux citoyens plus que l’inverse.
Aux Etats-Unis, le parti qui gagne la Maison blanche siège en général majoritairement au Congrès la même année, et perd presque systématiquement les élections de mi-mandat qui suivent. On explique souvent ce phénomène par le fait que tous les quatre ans, les électeurs choisissent le parti qu’ils préfèrent lorsqu’ils votent pour la Présidence et pour la Chambre, ne sachant pas qui sera à la Maison blanche pour les quatre années à venir.
Deux ans plus tard, lors des élections de mi-mandat, les électeurs les plus démocrates et les plus républicains votent pour leur camp, et beaucoup d’électeurs modérés décident de voter contre le parti à la Maison blanche parce qu’ils sont déçus du Président en place, ou pour assurer un équilibre entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif dans les deux années suivantes.
Cette alternance qui accompagne les élections de mi-mandat ne représente donc pas un basculement de fond, mais est davantage une force modératrice.
En effet…
L’alternance politique est un couteau à double tranchant. Elire régulièrement de nouveaux dirigeants peut en théorie donner le pouvoir à des hommes et des femmes moins expérimentés, déstabiliser les administrations qui doivent renouveler leur personnel, et générer de l’incertitude sur les politiques qui seront menées.
Mais sans cette alternance, les institutions peuvent aussi se scléroser : des responsables politiques en place depuis longtemps ont moins intérêt à mener des réformes importantes, car leur réputation n’est plus à faire car ils sont dans leur dernier mandat. Ils peuvent aussi simplement avoir perdu une partie de leur motivation initiale ! Nous avons bien connu au Sénégal, dans les années 2000, ce phénomène d’usure du pouvoir.
Ce plébiscite «pastéfien» a mis fin aux dernières jouissances «inamovibles de la République», pour caricaturer le politologue français, Chloé Morin.
Dans l’ensemble, nous sommes plus optimistes sur l’avenir de la démocratie sénégalaise, à l’heure où la confiance en les institutions démocratiques s’érode dans la sous-région et de nombreux africains sont tentés de se vouer au totalitarisme militaire ou populiste de leurs leaders sans que cela ne soit une réelle adhésion patriotique.
Assane NIANG Expert en Communication institutionnelle
L’INTERSYNDICALE DES SPECIALISTES EN FORMATION DANS LES RUES VENDREDI
Face à une crise jugée « majeure » dans les établissements hospitaliers sénégalais, l’Intersyndicale des spécialistes en formation (ISF) prévoit une marche pacifique le vendredi 22 novembre 2024.
Face à une crise jugée « majeure » dans les établissements hospitaliers sénégalais, l’Intersyndicale des spécialistes en formation (ISF) prévoit une marche pacifique le vendredi 22 novembre 2024. Cette mobilisation vise à interpeller les autorités sur la situation critique du système de santé public et à exiger des mesures immédiates pour répondre aux revendications du personnel soignant.
Dans un communiqué, l’ISF a dénoncé « l’inaction flagrante » du ministère de la Santé et de l’Action sociale face à une urgence sanitaire qu’elle qualifie d' »inacceptable ». Selon l’intersyndicale, les structures hospitalières publiques sont confrontées à des défaillances systémiques graves, mettant en péril la prise en charge des patients et les conditions de travail du personnel soignant.
« La situation actuelle représente une menace directe pour des vies humaines et ébranle la confiance des citoyens dans nos institutions sanitaires. Les établissements publics de santé sont à genoux, tandis que les autorités continuent de faire preuve d’un mutisme injustifiable », déplore l’organisation.
L’ISF, qui regroupe le Collectif des médecins spécialistes du Sénégal (COMES) et l’Association des internes et anciens internes des hôpitaux du Sénégal (AIAIHS), est en grève depuis plusieurs jours. Ce mouvement a conduit à une réduction drastique des effectifs dans les hôpitaux, aggravant les difficultés d’accès aux soins pour les patients, en particulier les plus vulnérables.
Parmi les revendications de l’ISF figurent : L’ouverture immédiate de négociations sérieuses pour répondre aux préoccupations des spécialistes en formation. La mise en œuvre urgente de mesures concrètes visant à améliorer les conditions de travail dans les hôpitaux publics. La garantie de la pérennité du système hospitalier, pour préserver la dignité du personnel soignant et les droits des patients.
L’ISF appelle également l’opinion publique nationale et internationale à prendre conscience de la gravité de cette crise et à exercer une pression citoyenne pour accélérer la mise en œuvre de solutions efficaces
FAMILLE LIBERALE : DES RETROUVAILLES EN DÉCOMPOSITION
La tentative de Macky Sall de réunir les Libéraux sous la bannière Takku Wallu Senegaal s'est soldée par un échec retentissant aux législatives. L'absence des grandes figures du mouvement et la perte de fiefs historiques signent la fin d'une époque
Lors de ces législatives, il avait été scellé les retrouvailles libérales pour espérer une issue victorieuse à ces élections. Finalement, le score tournera autour de 15 sièges pour l’Apr, Rewmi, Bokk gis gis, Ucs, entre autres grâce à l’implication personnelle de Macky Sall, qui n’a pas pu par contre remobiliser un électorat qui lui a tourné le dos même chez lui à Fatick.
Ce fut des retrouvailles précipitées et chaleureuses, mais le grand soir n’a pas été une fête. Dès la convocation du corps électoral, l’Alliance pour la République (Apr) avait enchaîné des communiqués pour annoncer ses alliances avec Rewmi, le Parti démocratique sénégalais, l’Union des centristes du Sénégal (Ucs), Ldr Yeessal, la Convergence patriotique Bokk gis gis et d’autres structures ou micro-partis. Pour les Législatives, c’était une reconstitution spontanée et forcée de la famille libérale dont le passé a été décomposé à cause des aléas politiques.
Sous la bannière Takku Wallu Senegaal, les enfants spirituels, putatifs et biologique de Me Wade tentaient de reconstituer le pouvoir libéral après 24 ans de présidence. Si la prédiction du Pape du Sopi, qui escomptait 50 ans de règne de sa famille politique, ne s’est pas réalisée, lui et ses héritiers voulaient écrire un nouveau roman de leur vie politique ce 17 novembre. Un futur recomposé par la vérité des urnes, mais elles ont décidé de les maintenir au niveau de la périphérie du pouvoir.
Pourtant, tout a été mis en place pour y arriver, même si des «enfants» de Me Wade comme Tafsir Thioye ont confectionné Sopi Senegaal pour rejeter cette recomposition. Choisi pour conduire la liste nationale de la famille libérale, Macky Sall devait être le meneur d’hommes pour écrire une nouvelle enchantée de leurs histoires, huit mois à peine après son départ du pouvoir. Mais, l’ancien Président n’est pas venu pour battre campagne préférant la stratégie WhatsApp pour tenter de gagner un pari qui relevait de l’improbable. Durant ces trois semaines, son visage est devenu familier à plusieurs smartphones : il a multiplié les coups de fil pour essayer de relancer les forces politiques désabusées par la perte du pouvoir et le manque d’orientation et «d’égard». Cela s’avérait moins évident, car le manque d’enthousiasme était palpable comme le montrent les résultats sortis des urnes : il est devancé par Pastef qui dépasserait les 120 députés, selon les premières estimations.
Perte de Fatick et Podor
Pour un homme qui a décidé de remettre son coefficient électoral dans la balance, c’est un camouflet retentissant : confronté à la perte de certains de ses leaders majeurs, Macky Sall entre dans une zone de turbulence politique et doit opérer une transition très incertaine. Si certains ont démissionné, d’autres optent pour le boycott des Législatives, frustrés par les investitures, il a surtout perdu où il fut prophète pendant plus de 24 ans : Pastef a gagné le département de Fatick et aussi Podor tombé comme un fruit mûr entre les mains de Jamm ak njarin de Amadou Ba. Deux bassins électoraux ! Mais, il a gagné les trois départements de Matam, Goudiry et le département Afrique centrale, qui est le prolongement électoral du Fouta.
C’est une double peine pour Sall : il était le seul à s’engager publiquement et personnellement dans la bataille : Après sa défaite cuisante à la présidentielle, Idy a déserté le terrain lors de ces Législatives s’abstenant même de prendre la parole après son vote. Reclus à Doha, Karim Wade, l’héritier du Pds, gouverne à distance une formation sans base électorale et sans identité, au-delà de s’identifier à la figure éternelle de son fondateur. Pape Diop était porté disparu. Abdoulaye Baldé a été aussi «invisible» durant la campagne à Ziguinchor, jadis son fief. Modou Diagne Fada a été balayé par le tsunami Pastef à Darou Mouhty, ainsi que le président de l’Assemblée nationale sortant Amadou Mame Diop à Richard-Toll. A Dagana, Oumar Sarr a résisté, mais a perdu le département. C’est le résumé de l’échec de ces retrouvailles des Libéraux qui espéraient un meilleur sort lors de ce scrutin.
Quelle suite ?
Que reste-t-il ? Même une montre cassée donne deux fois l’heure. Sans certains de ses leaders historiques au plan national, Sall entre dans une ère de toutes les incertitudes. Car le come-back n’a pas eu lieu comme il le souhaitait sans aucun doute. Ce fait électoral l’entraîne dans une période de transition très incertaine : comment reconstruire sur les décombres sans certains leaders historiques de son parti ? S’il n’a pas une page blanche sous les yeux, il sera confronté à un challenge plus compliqué qu’en 2012… En attendant, l’ordre de priorité est d’imposer une restructuration de son parti après l’échec de cette reconstruction libérale, qui n’a pas obtenu l’adhésion des électeurs.
DANS UN MEME SILLAGE
Une dizaine d’artistes barbadiens, une cinquantaine d’artistes sénégalais. Le village des arts a servi d’écrin à cet échange entre deux mondes que l’histoire et la géographie rapprochent.
Une dizaine d’artistes barbadiens, une cinquantaine d’artistes sénégalais. Le village des arts a servi d’écrin à cet échange entre deux mondes que l’histoire et la géographie rapprochent. Dans le cadre de la Biennale d’art contemporain de Dakar, la discussion est ouverte par ce programme «Transatlantique 1».
«Nous sommes le peuple qui a quitté Gorée, El Mina et tous ces ports esclavagistes d’Afrique.» Ces mots sont ceux de Nyzinga Onifa, coordonnatrice de l’exposition «Transatlantique 1». Ces mots ont raisonné durant l’exposition qu’une dizaine d’artistes peintres originaires de la Barbade tiennent au Village des arts de Dakar. Comme un pied de nez à l’histoire, ces artistes dont les ancêtres ont été déportés dans les cales des négriers, sont revenus en terre sénégalaise. Intitulée «Transatlantique 1», l’exposition est un dialogue entre ces artistes caribéens et leurs homologues sénégalais avec qui ils partagent les cimaises de la Galerie Léopold Sédar Senghor du Village des arts. Nyzinga Onifa a vécu au Sénégal pendant 10 ans. Et pour réduire le défaut d’information sur son île d’origine, elle a conçu ce programme d’échange aujourd’hui mis en œuvre par la Fondation culturelle nationale de la Barbade. Ces artistes, au nombre de 11, présentent 20 œuvres dans le cadre de cet échange. Face à eux, une cinquantaine d’artistes sénégalais. «L’art a cette valeur de rapprocher les peuples», souligne l’artiste Zulu Mbaye, partenaire dans l’organisation de cet évènement. Les liens entre l’Afrique et la Barbade sont bien réels. Il suffit de voir les thématiques explorées par les artistes. L’eau est en effet au centre des œuvres présentées par les Barbadiens. Risée Chaderton-Charles est une artiste dont les œuvres représentent des créatures sous-marines. Photographe d’art, elle se réjouit de voir la convergence d’intérêts autour de cet élément. «Ce qui m’a frappée, c’est le rapport avec la mer. L’eau représente beaucoup pour nous. Quand on se sent mal, on fait des libations, quand on a soif, on boit de l’eau et on se retrouve aux endroits où il y a de l’eau pour certaines formes de prières. J’explore la mer, les éléments et toute cette vie dans l’eau.» Engagé dans un travail de mémoire, David Guru présente Les arrivants, sculpture d’un vaisseau indigène africain précolombien. Il rend ainsi hommage à l’ingéniosité des Africains dans les Caraïbes avant l’arrivée de Christophe Colomb. Ras Akyem-i Ramsay navigue dans la conscience altérée d’artistes qui ont été aliénés, opprimés, marginalisés, emprisonnés et terrorisés. Son tableau où les couleurs éclatantes attirent le regard, représente des objets, le symbole de l’agitation intérieure.
De Dakar à la Barbade
L’Atlantique sépare l’Afrique de cet archipel de la Barbade. Mais Dakar reste la terre la plus proche après le Cap-Vert. «L’aspect géographique est très important. Il y a des archipels dans les Caraïbes et la Barbade, et tout le monde doit savoir que Dakar est la partie la plus proche de la Barbade. Quand vous traversez l’Atlantique, vous avez le Cap-Vert et ensuite la Barbade. Certains jours, nous avons un ciel noir comme s’il va pleuvoir, mais ce sont des nuages de poussière du désert du Sahara. Durant mes va-et-vient entre le Sénégal et la Barbade, j’ai perçu la nécessité d’avoir des relations entre les deux pays», explique Mme Onigua dont le désir de rapprocher ces deux peuples a donné naissance à ce programme artistique «Transatlantique 1». Mor Faye, Kemboury Bessane, Adama Ba, Fola Lawson, Zulu Mbaye, sont quelques-uns des artistes sénégalais qui participent à l’exposition.
La fête aurait pu être plus belle si les œuvres physiques des artistes barbadiens avaient pu être exposées. En effet, pour des contraintes liées au transport, ces œuvres ne sont pas encore parvenues à Dakar. Un déchirement pour ces artistes qui ont conçu leurs œuvres en perspective de cette rencontre avec le public sénégalais. Et ils n’ont pas hésité à le souligner durant ce dernier après-midi de conférence dans la salle d’exposition du Village des arts. «Je travaille sur la base des couleurs, ce qui transmet la manière dont je vis et ce que je ressens. Différentes couleurs bleues pour traduire différents aspects et moments de la mer. Ce que l’écran oblitère», déplore Risée Chaderton-Charles. Pour Ras Akyem-i Ramsay, voir son œuvre à travers un des écrans de télévision installés sur les murs et qui diffusent les œuvres en boucle est un véritable déchirement. «Les mots ne suffisent pas à traduire ce que je ressens», indique l’artiste.
ACTEURS ET PROFESSIONNELS A L’ECOLE DES BONNES PRATIQUES
La Direction du patrimoine culturel a organisé, la semaine dernière, un atelier de renforcement, portant sur la conservation et la préservation des œuvres artistiques au profit des acteurs, professionnels et techniciens.
La Direction du patrimoine culturel a organisé, la semaine dernière, un atelier de renforcement, portant sur la conservation et la préservation des œuvres artistiques au profit des acteurs, professionnels et techniciens. La rencontre a été le cadre pour aborder des questions comme la gestion des collections des œuvres, la législation sur la gestion des biens culturels, le riche patrimoine culturel inexploité des Armées, entre autres.
La manipulation, l’emballage, le transport, l’entreposage, l’inventaire, la gestion des biens culturels, entre autres, ont été les questions soulevées lors de l’atelier organisé la semaine dernière par la Direction du patrimoine culturel, portant sur la conservation et la préservation de la production artistique. L’activité a été un prétexte d’échanges avec des patriciens et autres acteurs du secteur sur les enjeux liés à la conservation et à la préservation de la production artistique, la nécessité d’accorder une importance toute particulière aux techniques et matériaux utilisés dans la production, les techniques de restauration des œuvres d’art endommagées.
En provenance de la Suisse, la facilitatrice de la rencontre, Andréa Hoffmann Drobrynski, conservatrice et restauratrice d’œuvres d’art, a assuré que les échanges ont été «extrêmement riches avec des personnes de différents domaines et institutions». Consciente de l’effet et des enjeux que pose le dérèglement climatique sur la promotion des arts, elle a exhorté les professionnels à «trouver des conditions stables, autant pour la température que l’humidité. Bref, des moyens d’adaptation pour que les œuvres ne souffrent pas plus par rapport au réchauffement climatique». Pour la préservation de la mémoire culturelle et collective, Mme Hoffmann explique qu’il faut «accompagner les artistes qui écrivent l’histoire avec une structure stable entourée par des experts armés de leurs compétences et expérience».
Revenant sur la pertinence de l’organisation d’une telle activité, le directeur du Patrimoine culturel, Omar Badiane, dit : «Le pourquoi d’une telle activité est a trouvé dans le lien entre la Direction du patrimoine culturel et les arts. Etant entendu que le patrimoine culturel est l’ensemble des segments culturels. C’est la mère des cultures. D’où notre transversalité d’une part, et d’autre part, le processus de mise en valeur des arts est surtout lié à la dimension mémorielle.» Selon lui, une œuvre d’art est destinée à un public. C’est aussi un témoignage, un message. «C’est un témoignage sur les méthodes et techniques utilisées à une époque, des traces d’un génie créateur. C’est quelque chose qu’il faut comprendre comme ça», a laissé entendre le directeur du Patrimoine culturel.
A l’en croire, quand un artiste crée, «sa préoccupation première si ce n’est pas une performance, c’est que son œuvre transcende le temps et les générations. C’est à ce niveau que la direction trouve sa mission et s’engage à compléter le maillon de gestion». Cette rencontre vient renforcer le dispositif de la Biennale de Dakar. «C’est comme ça que notre Biennale va continuer à grandir», dit-il. La conservation des œuvres d’art et leur préservation est à la fois un enjeu et une préoccupation pour les professionnels du secteur. A cet effet, dira le directeur du Patrimoine culturel, la conservation fait appel à des métiers et «il y a pénurie dans ce domaine».
Ce, poursuit-il, en expliquant que «malheureusement nous ne formons pas dans nos écoles de formation dans ces métiers». Pourtant, la conservation est une niche d’emplois si elle est bien exploitée. A cet effet, le directeur du Patrimoine soutient que «c’est une niche d’emplois en somnolence». Il poursuit : «Ce qui structure l’environnement de l’artiste, c’est un ensemble de métiers qui ne sont pas disponibles.» Le Sénégal gagnerait beaucoup à structurer cet environnement et permettre de trouver de nouveaux créneaux d’emplois pour l’insertion des jeunes. En outre, Omar Badiane d’informer que l’ensemble des «mesures précautionnelles, des interventions directes sur l’œuvre s’étudient» d’une part, et d’autre part, «la réglementation autour de l’œuvre, son récit n’est pas offert au professionnel du milieu».
Selon notre interlocuteur, «même dans nos musées, les personnes ne sont pas formées à la conservation et à la préservation des œuvres alors que ce sont les lieux où se perdent plus d’œuvres». A en croire le directeur du Patrimoine culturel, il faut «reconnaître qu’on n’a pas développé une approche endogène, un modèle de savoir dans la gestion des œuvres d’art». Et, pour lui, la question qui est mise sur la table est avant tout le retour des biens du patrimoine culturel africain. Réunissant une vingtaine de participants venus de Dakar et de l’intérieur du pays, ils étaient des conservateurs de musée, des médiateurs culturels, des administratifs à avoir participé à la rencontre.
LE TRIOMPHE DE PASTEF AUX LÉGISLATIVES AU MENU DE LA PRESSE
Les parutions de ce mardi traitent de la victoire de Pastef aux élections législatives et les rôles que pourrait jouer son chef, Ousmane Sonko, dans cette nouvelle configuration.
Dakar, 19 nov (APS) – La victoire de Pastef aux élections législatives et les rôles que pourrait jouer son chef, Ousmane Sonko, dans cette nouvelle configuration, sont au menu des quotidiens reçus à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Libération revient sur ‘’les détails d’une razzia sans pitié’’ et note que ‘’sans exception et sans conteste, à l’exception de Matam, toutes les grandes villes ou régions du pays, ont été remportées par le parti au pouvoir. Lors du scrutin de dimanche, Pastef a été un véritable rouleau compresseur pour ses adversaires’’.
En termes de projections de sièges, L’As, citant un statisticien, signale que le Pastef, sorti vainqueur va se retrouver avec 131 sièges sur les 165 à pourvoir à l’Assemblée nationale. Le parti au pouvoir est suivi par la coalition Takku-Wallu avec 16 députés, de Jamm ak Njérign, 7 députés, de Samm sa Kaddu, 3 députés.
EnQuête s’intéresse à ‘’quelques rescapés de l’ancienne majorité’’. ‘’Face au tsunami Pastef, ils sont les rares responsables de l’ancienne majorité à avoir conservé leur bastion. Parmi les rescapés, les maires de Gosssas, Adama Diallo, et des Agnams, Farba Ngom sortent du lot’’, écrit le journal.
Les Echos également note que ‘’Matam, Goudiry, Podor, Gossass et l’Afrique centrale résistent’’. ‘’Macky Sall +conserve+ Matam, Goudiry et l’Afrique centrale et prend les 8 députés ; Amadou Ba crée la surprise à Podor en écrasant l’APR et prend deux députés ; Djimo Souaré sauve l’honneur à Goudiry ; Adama Diallo de And Nawlé conserve Gossass ; Farba Ngom humilie Malick Sall, Abdoulaye Sally Sall et tous les transhumants’’, indique la publication.
Avec cette large victoire, Pastef a maintenant 5 ans pour ‘’tenir les promesses’’, dit Le Quotidien.
‘’De manière concrète, après son triomphe du week-end, le Peuple attend de Ousmane Sonko, qu’il utilise les clés qui lui ont été confiées, pour ouvrir les bonnes portes. On a suffisamment dit que le changement tant attendu depuis 8 mois, se fait toujours attendre. Les électeurs ont voulu exprimer leur confiance en ceux qu’ils croient à même de les sortir de la situation pénible dans laquelle se trouve le pays’’, écrit le journal.
Quels rôles pourrait jouer Ousmane Sonko dans cette nouvelle configuration ?
Selon Le Soleil, ‘’grand vainqueur du scrutin de dimanche dernier, Ousmane Sonko est maintenant au carrefour des institutions’’. ‘’Il peut consolider son rôle de chef d’un gouvernement en pleine mutation ou gravir une nouvelle marche en présidant l’Assemblée nationale. L’un dans l’autre, dans des élans jupitériens, il trône au faîte de sa popularité et incarne la rupture institutionnalisée. Mais sur ses épaules, reposent d’immenses espoirs…’’, souligne le journal.
L’Observateur parle de ‘’dilemme stratégique’’.
”Après avoir orchestré l’installation de Diomaye Faye à la Magistrature suprême, il se doit de choisir entre deux postures, chacune hautement symbolique et politiquement décisive. Optera-t-il pour le Perchoir de l’Assemblée nationale, devenant ainsi le garant d’une suprématie institutionnelle? Une telle position lui permettrait d’asseoir la profondeur de ses convictions sur le terrain législatif et de symboliser la verticalité de son influence, tant auprès des élus que du peuple. Dans ce rôle, il incarnerait le chef d’orchestre des réformes institutionnelles, donnant corps à la souveraineté du Projet et consolidant son statut d’homme fort du régime’’, écrit L’Obs.
”A l’inverse, estime la publication, rester à la Primature pourrait s’imposer comme une nécessité stratégique. En ces temps de refondation et de refonte, la Primature est le poste névralgique d’où se déploient les grands chantiers de la politique publique. C’est là que se joue la mise en œuvre rigoureuse du Projet, là que les promesses de justice sociale, de transformation économique et de gouvernance éthique trouvent leur traduction’’.
Par Mohamed GUEYE
5 ANS POUR TENIR LES PROMESSES
Les élections législatives, commencées dans le tumulte, ont pris fin le dimanche dernier dans le calme et la tranquillité. Pastef, avec Ousmane Sonko, a raflé une très grande portion de députés, ne laissant que la portion congrue à ses adversaires.
Les élections législatives, commencées dans le tumulte, ont pris fin le dimanche dernier dans le calme et la tranquillité. Pastef, avec Ousmane Sonko, a raflé une très grande portion de députés, ne laissant que la portion congrue à ses adversaires. Une chose dont il faut également se féliciter, c’est que depuis 2000, les quelques légères incohérences que l’on note au cours des scrutins, n’ont jamais plus produit de contestation profonde, tendant à remettre en cause la sincérité du vote. C’est dire que les Sénégalais dans leur majorité, ont atteint une grande maturité, et surtout, font leur choix en toute connaissance de cause.
Et surtout, les Sénégalais apprennent tous les jours à faire confiance à notre système démocratique. Si des leaders politiques contestent parfois de manière véhémente la victoire de leurs adversaires, ils se rendent souvent, très rapidement compte, que le Peuple souverain n’a pas l’intention de les suivre sur ce terrain. Car en vérité, ledit Peuple attend dorénavant leurs prouesses sur d’autres terrains. De manière concrète, après son triomphe du week-end, le Peuple attend de Ousmane Sonko, qu’il utilise les clés qui lui ont été confiées, pour ouvrir les bonnes portes.
On a suffisamment dit que le changement tant attendu depuis 8 mois, se fait toujours attendre. Les électeurs ont voulu exprimer leur confiance en ceux qu’ils croient à même de les sortir de la situation pénible dans laquelle le pays se trouve. Depuis plus d’un an, la situation économique se dégrade ; mais l’arrivée au pouvoir de Bassirou Diomaye Faye semble avoir exacerbé la situation.
Les dirigeants actuels avaient voulu faire croire aux citoyens que Macky Sall et ses orientations politiques étaient responsables du marasme dans lequel se trouvait le pays. Ils n’ont pas voulu croire que, malgré les détournements et la prévarication, la somme de 1000 milliards de francs Cfa que Macky Sall avait injectée dans la résistance aux effets économiques du Covid-19, avait permis au pays de mieux résister que beaucoup d’autres dans le monde. Même les travaux d’infrastructures entrepris durant le magistère de l’ancien Président, ont été dépeints par ses détracteurs comme étant des moyens faciles de détournement de fonds publics. Tout cela a eu pour conséquence, selon eux, un chômage quasi-endémique, et un nombre de plus en plus croissant de tentatives de migration à travers des pirogues se dirigeant vers les îles espagnoles des Canaries, perçues comme le nouvel eldorado.
Leur déclaration la plus déterminante, a été qu’il suffisait qu’ils arrivent au pouvoir pour que les choses commencent à changer, et que la situation du pays s’améliore. Les Sénégalais les ont d’abord attendus sur les prix de certains produits alimentaires, et sur le loyer, comme ils ont promis. Les promesses n’ont pas été faciles à tenir. Non seulement les produits alimentaires n’ont pas baissé autant que l’espéraient les consommateurs, mais surtout, les baisses de prix n’ont pas duré et quasiment tous les produits de consommation courante ont repris l’ascenseur.
L’Etat a voulu forcer les choses et contraint les distributeurs à bloquer les coûts, ce qui a eu pour conséquence, la raréfaction de certains produits. Certains producteurs eux, ont commencé à tirer la langue, tellement ils vivent difficilement la pression que leur impose l’Etat de vendre quasiment à perte. Les meuniers, les sucriers, ainsi que d’autres transformateurs, étouffent autant de ne pouvoir répercuter la vérité des prix sur leurs productions, alors que l’Etat ne leur offre aucune compensation. En début d’année, les minotiers avaient été mis en demeure de baisser le prix de la farine à 15 200, au lieu de 19 200 francs Cfa, pour éviter une augmentation du prix du pain. Forcés de se soumettre, ces industriels constatent que la levée des droits de douane couvre à peine leurs charges.
Mais eux au moins, ils n’en sont pas encore arrivés à licencier du personnel, comme le secteur des Btp. Les entreprises du secteur ont les premiers senti le souffle des mesures de suspension des constructions décidées par l’Etat. A ce jour, plusieurs chantiers sont à l’arrêt, parce que le gouvernement vérifie encore la validité de certains titres de propriété sur certains sites sur le territoire national. Par ailleurs, ceux qui avaient contracté avec l’Etat sous l’ancien régime, ne parviennent toujours pas à rentrer dans leurs fonds. Les organisations patronales parlent de plus de 300 milliards de Cfa dus aux entreprises du secteur. D’autres, en privé, parlent de près de 500 milliards, et certains ont mis leurs travailleurs en chômage technique. Les perspectives dans le secteur sont sombres.
C’est dans ces circonstances que Madiambal Diagne, ancien Administrateur général du Groupe Avenir communication, révèle que le Sénégal s’est retrouvé en défaut de paiement de la dette extérieure, le 15 novembre dernier. M. Diagne ajoute dans son post sur Twitter, que le ministre des Finances a pu payer une partie des 130 milliards et négocier un différé pour un mois. Une situation tellement inédite qu’elle envoie un message inquiétant. Depuis son indépendance, le Sénégal a toujours veillé à respecter deux choses, en matière de finances publiques, le paiement de la dette extérieure, et le versement des salaires dans la Fonction publique. Si l’on en arrive à avoir des problèmes à honorer l’une de ces échéances, quelle garantie avons-nous de pouvoir respecter l’autre ? Cette situation se présente au moment où les pouvoirs publics ont des difficultés à faire face à d’autres échéances. Malgré une abondante pluviométrie, la campagne agricole ne se présente pas sous de bons auspices. L’arachide que l’on voulait interdire à l’exportation, va finalement pouvoir être vendue à l’extérieur, faute d’ être transformée sur place. La production de riz ne sera pas non plus aussi importante que l’on a pensé, au moment où les horticulteurs de la Vallée se demandent si le moment est encore opportun pour se lancer dans des investissements importants.
Dans tout cet environnement économique et social, les partenaires techniques et financiers veulent y voir clair, alors que la Vision 2050, qui cherche à se démarquer du Pse, tarde encore à se mettre en œuvre. Le Fmi attend l’audit des finances publiques lancé par la Cour des comptes, pour étudier un nouveau programme avec l’Etat. Le secteur des hydrocarbures, échaudé par les audits sur les contrats passés sous Macky Sall, a arrêté ses machines. Même Woodside n’est pas sûr de poursuivre son exploitation de Sangomar.
Sonko a souligné que le Peuple sénégalais sera le premier bénéficiaire des richesses de son sol et de son sous-sol, et même de son littoral marin. Le gouvernement et ses thuriféraires tentent de transformer en victoire la décision de la Commission européenne de ne pas renégocier un autre contrat sur les licences de pêche. Le temps dira qui aura eu raison. En attendant, les citoyens sénégalais, frappés par le chômage et la précarité, n’ont pas beaucoup de temps à attendre. Et le Premier ministre le sait. Il n’a que 5 ans pour tenir ses promesses.