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11 juin 2025
LE FOCAC, UN CADRE INNOVANT DE COOPERATION SUD-SUD
Le Forum sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC) devant s’ouvrir mercredi dans la capitale chinoise constitue un cadre innovant de coopération sud-sud, a souligné le chef de l’Etat sénégalais lors d’une interview diffusée lundi
Dakar, 2 sept (APS) – Le Forum sur la coopération Chine-Afrique (FOCAC) devant s’ouvrir mercredi dans la capitale chinoise constitue un cadre innovant de coopération sud-sud, a souligné le chef de l’Etat sénégalais lors d’une interview diffusée lundi sur la chaine de télévision publique sénégalaise, la RTS.
‘’Le FOCAC (prévu du 4 au 6 septembre) représente un cadre innovant de coopération Sud-Sud qui a déjà fait ses preuves’’, a-t-il déclaré dans l’entretien accordé à la chaîne de télévision d’information internationale en continu chinoise, CGTN.
Le président Bassirou Diomaye Faye arrivé dimanche en Chine pour une visite d’Etat de deux jours et une participation au FOCAC que le Sénégal co-préside.
”Le FOCAC est plateforme d’échanges fructueux et de partenariat dynamique pour répondre aux défis sino-africains. Il a depuis sa création en 2000 permis de consolider les relations entre nos deux régions ‘’, a-t-il dit, ajoutant que le FOCAC favorise également la mise en place de mécanismes concrets pour promouvoir le développement économique et social
‘’Le FOCAC, en ce sens, permet l’adoption d’initiatives et de plans d’actions, de mobiliser des ressources pour financer des projets structurants en Afrique en s’inspirant du modèle chinois’’, a fait savoir le président sénégalais.
Il n’a pas manqué d’insister sur l’importance de promouvoir un ‘’multilatéralisme’’ et une ‘’gouvernance mondiale inclusive’’, assurant en même temps que le forum permet de renforcer les voix de l’Afrique et de la Chine sur la scène internationale, en ce qu’il prône ‘’l’égalité, la confiance mutuelle, la coopération gagnant-gagnant, la solidarité et l’assistance mutuelle’’.
Le président de la République a également rappelé les diverses initiatives économiques de la Chine en Afrique, notamment la construction d’infrastructures et la mise en œuvre d’initiatives de développement par la Chine sur le continent.
‘’En tant que co-président et hôte de la 8e conférence ministérielle du FOCAC, en 2023, le Sénégal est témoin des importantes réalisations de ce partenariat, en particulier, dans les domaines des infrastructures avec l’initiative +Ceinture et route+’’, un projet stratégique chinois conçu en 2013 et visant à relier économiquement la Chine à ses partenaires, a reconnu le chef de l’État.
‘’Certes les défis restent immenses, mais le suivi des initiatives et programmés lancés par le président Xi Jinping montre l’engagement du leader chinois au côté de l’Afrique qui augure d’un partenariat plus fort et plus élevé’’, a ajouté le président Faye.
La Chine est aujourd’hui le premier partenaire commercial du Sénégal, premier pays d’Afrique de l’Ouest à rejoindre l’initiative Ceinture et Route.
VERS UNE FUSION DE LA CNES ET DU CNP
La Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES) et le Conseil national du patronat (CNP), les deux organisations patronales les plus importantes au Sénégal, vont ‘’fusionner” pour permettre au secteur de parler ”d’une seule voix”
Dakar, 2 sept (APS) – La Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES) et le Conseil national du patronat (CNP), les deux organisations patronales les plus importantes au Sénégal, vont ‘’fusionner” pour permettre au secteur de parler ”d’une seule voix” face au gouvernement, a annoncé, lundi, le vice-président du CNP, Amadou Seck.
‘’Aujourd’hui, avec l’avènement du Projet [Nouveau référentiel des politiques publiques], les nouvelles autorités veulent parler avec le patronat d’une seule voix. C’est la raison pour laquelle, aujourd’hui, la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES) et le Conseil national du patronat (CNP), qui sont les deux structures plus importantes du patronat, vont fusionner’’, a-t-il déclaré.
Amadou Seck se prononçait à l’occasion de la réunion préparatoire des états généraux de l’industrie et du commerce.
Selon lui, le travail entamé pour arriver à cette fusion va se réaliser ‘’d’ici la fin de l’année’’.
‘’Je crois que c’est une très bonne chose qui permet aujourd’hui au secteur privé d’être renforcé, parce qu’on nous a toujours reproché d’être divisés et je crois que c’est une amorce’’, a expliqué l’homme d’affaires.
Selon lui, cette nouvelle démarche permettra à ces organisations de ‘’fusionner’’ leurs branches d’activités, comme l’industrie, le commerce et les assurances, pour ‘’pouvoir parler d’une même voix’’, ce qui ”sera bénéfique pour les autorités et pour le patronat’’, selon le président de l’Union des prestataires industriels et commerçants du Sénégal (UPIC)
Amadou Seck précise que le CNP et la CNES regroupent pratiquement ‘’90% des entreprises formelles dans des divers secteurs d’activités’’. Elles vont, selon lui, de l’agro-alimentaire au gaz, en passant par le pétrole, les filières tomates et riz et même des concessionnaires automobiles.
Le secrétaire d’Etat au Développement des petites et moyennes, Ibrahima Thiam, a salué la décision des deux organisations patronales.
UNION DE PRIERE POUR LA PALESTINE
Une journée de solidarité avec le peuple palestinien est prévue à la veille du Gamou international de Médina Baye, a appris l’APS du comité d’organisation de cette manifestation religieuse commémorant la naissance du Prophète de l’Islam Mahomet (PSL).
Dakar, 3 sept (APS) – Une journée de solidarité avec le peuple palestinien est prévue à la veille du Gamou international de Médina Baye, a appris l’APS du comité d’organisation de cette manifestation religieuse commémorant la naissance du Prophète de l’Islam Mahomet (PSL).
”Cette année, nous allons organiser une journée de solidarité avec le peuple palestinien. Ce sera la veille du Gamou, en présence de l’ambassade de la Palestine, et plusieurs délégations étrangères, pour leur montrer notre soutien”, a annoncé Baye Mamoune Niass, lors de la réunion nationale consacrée aux préparatifs du Gamou.
S’adressant au ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine, qui présidait la réunion, le guide religieux a magnifié la sortie du Premier ministre, Ousmane Sonko qui promet un renforcement du soutien sénégalais à la cause palestinienne.
Le chef du gouvernement qui participait, samedi, à Dakar, à une manifestation de soutien au peuple palestinien a demandé à ”toute la communauté musulmane de créer un bloc pour défendre la Palestine.”
”Cette prise de position témoigne du courage, de l’amour et de l’engagement que le Premier ministre a envers ce peuple opprimé et les causes justes”, a ainsi magnifié Baye Mamoune Niass.
Pour sa part, le porte-parole du Khalife et imam de la grande mosquée de Médina Baye, Serigne Mahi Cissé a salué ”la présence sans faille” des autorités gouvernementales auprès du comité d’organisation.
Pour cette édition du Gamou, il a demandé aux autorités d’accorder une attention particulière à l’eau et à l’assainissement en cette période d’hivernage.
Selon le ministre de l’Intérieur Jean Baptiste Tine, ”toutes les dispositions sont déjà prises”, relevant à ce niveau que le gouverneur de la région et le directeur de l’administration territoriale vont assurer le suivi au quotidien des mesures prises.
BBY GAGNE UNE BATAILLE… EN ATTENDANT
Le rejet du projet de loi par la majorité parlementaire de BBY s’inscrit dans la droite ligne d’une guerre ouverte entre l’Exécutif et le Législatif. Diomaye Faye est donc attendu pour apporter la riposte et siffler la fin de la récréation
Benno Bokk Yakaar a gagné hier une bataille importante dans la guerre qui l’oppose actuellement à l’Exécutif. Le rejet du projet de loi par la majorité parlementaire de BBY au Parlement s’inscrit dans la droite ligne d’une guerre d’abord feutrée puis devenue ouverte entre l’Exécutif et le Législatif. Le président Bassirou Diomaye Faye est donc attendu pour apporter la riposte et siffler la fin de la récréation !
Hier, les intervenants du camp de BBY ont expliqué leur choix du rejet de la proposition de loi visant la dissolution du HCCT et du CESE par le fait qu’ils sont victimes d’un manque de considération de l’Exécutif notamment du Premier ministre. Ousmane Sonko avait exigé que le règlement intérieur de l’Assemblée nationale soit mis aux normes avant le 15 juillet, faute de quoi, il avait menacé de boycotter l’hémicycle et de faire sa DPG devant un jury populaire composé notamment, avait-il dit, « d’éminents universitaires, d’intellectuels, de membres de la société civile, de dignitaires religieux, d’élèves et d’étudiants ». Et surtout, surtout devant les citoyens ordinaires ou Sénégalais lambda. Une telle déclaration perçue par les députés de Benno Bokk Yaakar comme un manque de considération notoire du Premier ministre à l’endroit des élus du peuple. La riposte n’avait pas tardé puisque la majorité parlementaire avait poussé le bureau de l’Assemblée nationale à décider de boycotter le débat d’orientation budgétaire du samedi 25 juin. Cette décision a été prise lors de la réunion du bureau de l’Assemblée nationale qui devait clôturersa session unique 2023-2024. Le Bureau de l’Assemblée nationale “a décidé souverainement de sursoir aujourd’hui au débat d’orientation budgétaire (DOB). C’est pourquoi, vous avez vu tout à l’heure, le ministre des Finances et son équipe se sont retirés”, avait déclaré le président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar, Abdou Mbow, ajoutant que la conférence des présidents a été informée de cette décision. Le bureau de l’Assemblée nationale qui se veut “conséquent” avait refusé de recevoir le ministre des Finances dans la mesure où le chef du gouvernement, en l’occurrence Ousmane Sonko, “avait refusé de se présenter devant la représentation nationale pour faire sa déclaration de politique générale”. Le président du groupe parlementaire Bennoo Bokk Yakaar (BBY) avait notamment déploré l’attitude du Premier ministre qui, selon lui, “avait (…) réduit l’Assemblée nationale à sa plus simple expression”.
La riposte de Diomaye Faye…
Seulement voilà, si BBY a gagné hier une importante bataille, ses députés n’ont hélas pas remporté la guerre contre l’Exécutif. Ils ne détiennent que l’arme parlementaire qui, aussi puissante fut-elle, ne saurait peser face à la puissance de feu détenue par le président de la République. C’est pourquoi même si, au sein de BBY, on est conscient que la riposte sera foudroyante, on estime que l’essentiel était de « sauver » une dignité parlementaire écornée. Désormais la balle du « cooki » (de la bataille) final est entre les mains du président Bassirou Diomaye Faye qui a déjà annoncé la couleur en demandant un avis au Conseil Constitutionnel. Les 7 Sages ont tracé la voie au président de la République en lui indiquant clairement qu’à partir du 12 septembre, rien ne peut empêcher qu’il puisse prononcer la dissolution de l’Assemblée nationale qui aura fini de boucler deux années d’existence. Il lui suffira juste d’en informer le Premier ministre et le président de l’Assemblée nationale. La messe sera dite. La guerre entre l’Exécutif et le Législatif sera close par une reddition de ce dernier face à un adversaire trop puissant pour elle.
LE REJET DU PROJET DE SUPPRESSION DU HCCT ET DU CESE TOUJOURS AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MARDI
La livraison de mardi de la presse quotidienne traite principalement du rejet, par l’Assemblée nationale, du projet de loi portant suppression du Haut conseil des collectivités territoriales et du Conseil économique social et environnementale.
Dakar, 3 sept (APS) – La livraison de mardi de la presse quotidienne traite principalement du rejet, par l’Assemblée nationale, du projet de loi portant suppression du Haut conseil des collectivités territoriales et du Conseil économique social et environnementale.
L’Assemblée nationale “dit niet à Diomaye” en rejetant ce texte, rapporte Sud Quotidien. Benno Bokk Yaakaar (BBY), le groupe de l’opposition, “bloque Diomaye”, affiche le quotidien Enquête.
“Malgré les divisions internes, écrit ce journal, la coalition BBY a su faire front commun et voter majoritairement” contre le projet de loi portant suppression du HCCT et du Conseil économique social et environnemental.
Un “camouflet” pour le président de la République Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, juge Le Mandat. “A l’issue d’une plénière marathon de plus de 12 heures de discussions émaillées d’incidents, le groupe parlementaire BBY a dit niet” à ce projet de loi, rapporte-t-il.
“La douche froide pour Diomaye”, souligne L’info, précisant que “ce sont 83 députés qui ont voté pour le rejet de ce projet contre 80 voix qui se sont prononcées en faveur” du texte.
“Benno maintient en vie le CESE et le HCCT”
“Sans surprise, le texte rejeté par 83 voix contre 40”, indique de son côté Vox Populi. Les débats ont été “très chauds de 11h à 22h. Les députés des deux camps se sont farouchement confrontés”, ajoute le journal selon lequel “le bruyant public” qui assistait à cette plénière a été “évacué” sur ordre du président de l’Assemblée nationale.
En dépit de sa défaite à la présidentielle du 24 mars passé, l’Alliance pour la République (APR), au pouvoir jusqu’à cette date, “a imposé son diktat au président Diomaye Faye et à ses [soutiens] en réussissant à faire échouer le projet de loi portant suppression” du HCCT et du CESE, relève Walfquotidien. Un “camouflet pour Diomaye”, estime ce journal. “Gifle offensante à [Bassirou Diomaye Faye”, renchérit Source A.
Le Soleil constate que “Benno maintient en vie le CESE et le HCCT”, à l’issue d’une plénière tenue “dans une ambiance tendue”. “Les parlementaires ont infligé un nouveau camouflet au président de la République, Bassirou Diomaye Faye”, le texte qui leu a été soumis ayant été déjà rejeté en commission des lois, samedi dernier, note L’Observateur.
“Baroud d’honneur”, dit cette publication, le quotidien Yoor-Yoor laissant entendre que le groupe Benno Bokk Yaakaar “a creusé sa propre tombe” en rejetant ce texte. “Il n’y a pas eu de surprise à l’Assemblée nationale”, note-t-il, ajoutant cependant : “C’est le baroud d’honneur des parlementaires APR-BBY avant la mise à mort de la XVIe législature réclamée par des milliers de citoyens Sénégalais”.
Se projeter dans “le temps nouveau de l’action politique”
Kritik’ s’inscrit dans une perspective plus globale, en soutenant que le haut Conseil des collectivités territoriales et le Conseil économique, social et environnemental “ne sont pas les seules niches financières qui grèvent le budget national”. Les fonds politiques “sont aussi épinglés comme des gouffres financiers qui ne peuvent échapper à la correction des dépenses publiques”, note Kritik.
Plusieurs autres journaux rapportent qu’une des répercussions politiques du rejet de ce projet de loi portant suppression du HCCT et du CESE, c’est que le groupe Benno Bokk Yaakaar veut désormais “faire tomber Sonko”.
Le député Abdou Mbow, président dudit groupe, “va déposer ce [mardi] matin une motion de censure” contre le gouvernement, annonce le quotidien Les Echos.
“Prolongeant la ‘guerre’ entre l’opposition et le pouvoir, le président du groupe Benno, Abdou Mbow, annonce le dépôt, dès aujourd’hui, d’une motion de censure contre le gouvernement dirigé par le Premier ministre, Ousmane Sonko”, indique Le Quotidien.
Le quotidien L’As s’intéresse à un autre sujet politique et annonce que l’ancien président Macky Sall a acté “la mort de BBY”, la coalition qui l’a accompagné au cours de ses 12 ans d’exercice du pouvoir. “La puissante machine électorale Benno Bokk Yaakaar (BBY), après avoir atteint ses limites lors de la dernière présidentielle, est mise à mort par son patron […]”, fait savoir le journal.
Dans une note adressée aux membres de ladite coalition, le leader de l’Alliance pour la République (APR) évoque la nécessité d’aller au-delà de BBY et invite ses alliés à se “projeter maintenant dans le temps nouveau de l’action politique”, informe le quotidien L’As.
Sonko bientôt à l’Assemblé nationale
Le Premier ministre Ousmane Sonko se présentera bientôt à l’Assemblée nationale pour faire sa déclaration de politique générale. L’annonce est du ministre de la Justice qui révèle que la loi portant modification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale a été promulguée. Ainsi Ousmane Sonko n’a plus de prétexte. Il devra dans les prochains jours faire face aux députés pour faire sa DPG tant attendue par ces derniers.
De nouveaux éléments sur le cas Aziz Davala
L’affaire du meurtre du danseur Abdoul Aziz Ba connu sous le nom d’Aziz Davala continue de connaître des rebondissements. D’après des sources de L’As, il y a eu beaucoup de non-dits dans ce dossier pour le moins rocambolesque. Ce qui est constant est que beaucoup de rumeurs ont été rendues publiques au point même d’influencer l’enquête. Et puisque le commissaire Adramé Sarr de la Dic était sur le départ, il y a eu beaucoup de zones d’ombre. L’As qui n’est jamais pressé pour suivre le dossier s’est rendu compte qu’entre ce qui a été dit et ce qui est, il y a un fossé. Si l’on se fie aux derniers développements, il n’y a qu’un seul tueur et la complicité des autres n’est pas prouvée. Nabou Lèye aussi a été citée à tort dans le dossier. Il n’y a rien qui indique qu’elle a été complice du tueur. Ce dernier, en revanche, a avoué et a expliqué comment il a agi sous l’emprise du chanvre indien. Cela va sans dire qu’aussi bien le tueur présumé que sa victime était sous l’emprise du chanvre, du moins si l’on se réfère à l’enquête. En effet, d’après nos sources, le tueur présumé y était pour de l’argent et connaissait bien l’orientation sexuelle du défunt qui lui faisait les yeux doux. Sur place, ce dernier, armé de son arsenal de séduction, aurait tenté de le séduire. Une somme de cinq mille a même été remise au tueur. Mais on ne sait ce qui s’est passé pour que ça se termine par un coup de poignard au niveau du cou puis une bagarre mortelle. Il faut rappeler que le présumé meurtrier aussi s’en est tiré avec des blessures contractées lors de la bagarre. Pour ces soi-disant complices, il fallait juste les mettre dans la cause, mais tous les deux ont été mis hors de cause. Pour le premier, il a certes voyagé avec le meurtrier présumé et ce dernier lui a avoué le meurtre, mais il ne lui a jamais donné l’occasion de s’en ouvrir à qui que ce soit. Il l’a contraint à se rendre avec lui à Touba et le suivait comme son ombre. C’est quand il a eu l’occasion qu’il a informé les pompiers puis les gendarmes qui l’ont cueilli. Pour le second, il l’a gardé à ses côtés tout au long du Magal pour que ce dernier n’informe pas la police. C’est donc à son retour du Magal qu’il a informé son père. Ce dernier, en homme responsable, l’a emmené à la police. La question que se posent les enquêteurs, c’est pourquoi Nabou Leye a été mise dans la cause par les accusés alors que tout la disculpe. En tout état de cause, L’As se dit convaincu que toute la vérité n’est pas connue dans ce dossier. Ce qui est tout de même constant est que l’enquête a été bâclée. Le juge d’instruction dispose de six mois pour tirer au clair et renvoyer en jugement le ou les véritables tueurs et leurs complices réels.
Une enquête ouverte sur l’affaire ONAS
La lumière va bientôt jaillir dans l’affaire de l’Office national de l’Assainissement du Sénégal. Devant l’Assemblée nationale, lors de la séance plénière portant suppression du HCCT et du CESE, le ministre de la Justice a annoncé que sur ses instructions, une enquête complète a été déjà ordonnée sur l’ensemble des faits. Il a assuré que la lumière sera faite sur cette affaire dans laquelle l’éphémère Directeur général de l’Onas, Cheikh Dieng, accuse son ex ministre de tutelle Cheikh Tidiane Dièye d’avoir signé un marché d’entente directe au profit des entreprises Delta et Vicas pour le curage des égouts à Dakar.
Licenciements au GFM
Depuis l’accession du Président Bassirou Diomaye Faye au pouvoir, ça va de mal en pis pour la presse, qui semble ces temps-ci tirer le diable par la queue. Ainsi, face à la volonté des nouvelles autorités de mener une guerre sans merci aux patrons de presse, on annonce une vague de licenciements au Groupe Futurs Médias (GFM), considéré comme le plus grand groupe de presse privée au Sénégal. Selon certaines informations, Youssou Ndour qui était contre les licenciements au début, a fini par céder à la demande des administrateurs du groupe pour sauver l’entreprise.
Le ministre du Travail se tape une sieste en pleine plénière
Le ministre du Travail, de l'Emploi et des Relations avec les Institutions aurait sans doute oublié de faire son jogging matinal pour garder la fraîcheur tout le long de la plénière relative au projet de la loi portant révision de la constitution dont l'objectif est de répondre au souci de la rationalisation des dépenses en supprimant le HCCT et le CESE. En effet, Yankhoba Diémé s'est tapé une petite sieste oubliant du coup les caméras et les portables qui immortalisent le moindre mouvement.
Des militants de Pastef chassés de l’hémicycle
L’Assemblée nationale a encore fait parler d’elle hier. Mais cette fois, la suspension de la séance n’est pas venue des députés qui, il faut le rappeler, sont maîtres en la matière, mais plutôt de militants du Pastef venus assister à la séance plénière portant suppression du HCCT et du CESE. Ces derniers n’ont pas supporté les attaques faites par les députés contre leur leader politique. « Laissez Ousmane Sonko tranquille, c’est lui qui a libéré le pays », a lancé un militant de Pastef du haut du box dédié au public où il se tenait, alors que la député de Koumpentoum Fanta Sall était au pupitre. C’est ainsi que le président de l’Assemblée nationale Amadou Mame Diop a demandé leur évacuation de l'hémicycle.
Des militants de Pastef chassés de l’hémicycle (bis)
Restons à l’Assemblée où la séance a été suspendue une seconde fois par un autre militant qui s’est également offusqué des attaques contre son mentor politique. Une décision qui n’a pas été du goût des députés de Pastef qui ont pris d’assaut le pupitre. Évoquant le règlement intérieur qui l’autorise à faire évacuer la salle, il a suspendu la séance. Il a fallu l’intervention des éléments de la Gign pour évacuer la salle.
Plus d’une vingtaine de jeunes de Mbour portés disparus en mer
Plus d’une vingtaine de jeunes du quartier Téfess de Mbour, qui tentaient d’émigrer de manière irrégulière en Espagne, sont portés disparus depuis plusieurs jours, a appris l’Aps de leurs proches. « Cela fait aujourd’hui 19 jours que nous n’avons aucune nouvelle de nos enfants. Ce sont des pêcheurs pour la plupart, qui partaient en Espagne. Mais depuis lors, nous n’avons plus de leurs nouvelles », a confié, samedi, Ndiallo Guèye, sœur de l’un des jeunes portés disparus. «Nous sommes très inquiets car nous ne savons plus à quel saint nous vouer », a ajouté Oumar Ciss, un père de famille dont les enfants se trouvaient dans la pirogue. L’inquiétude est partagée par plusieurs concessions de ce quartier de la capitale de la Petite Côte. « Dans la pirogue, il y a mon fils et mes cinq petits-fils », a précisé Bilo Diop, une mère de famille qui dit être partagée entre la tristesse et l’inquiétude. « Nous sommes tristes et inquiets (…). Cela fait plusieurs jours que nous ne sentons plus le goût des aliments pour ceux qui arrivent à en avaler encore », soupire-t-elle. Selon elle, personne n’a été informé du projet de voyage des jeunes pêcheurs. « Ce n’est que quelques jours après leur départ qu’ils ont appelé et depuis lors, nous n’avons plus de leur nouvelle », se désole Bilo Diop qui lance un appel à l’aide aux autorités étatiques.
Plaidoyer pour l’érection d’un commissariat central à Pikine
Pikine doit avoir un Commissariat central et être renforcé en postes avancés de police ou de Gendarmerie avec la recrudescence de l’insécurité. C’est le plaidoyer du député maire de la commune de Guinaw rails sud, Ablaye Diop. C’était à l’occasion de la pose de la première pierre de construction du lycée de la zone avec l’extension du Collège d’enseignement moyen financé par la municipalité, pour un montant total de 81 millions. Selon lui, la densité démographique de Pikine nécessite une reconfiguration de sa carte sécuritaire. A cet effet, le parlementaire compte saisir les autorités et porter le combat à l’Assemblée nationale. A noter que lors de cette cérémonie qui a noté la présence des populations et des autorités académiques de Pikine Guédiawaye, ces dernières ont salué l’extension du Collège d’enseignement moyen en lycée pour la lutte contre la déperdition scolaire.
Crise à la Croix rouge sénégalaise
La crise au sein de la Croix rouge sénégalaise va de mal en pis. Ces temps, la Direction et les travailleurs au nombre de 187 sont à couteaux tirés. Ces derniers qui dénoncent des salaires impayés ont organisé hier un rassemblement pour réclamer le départ de leur présidente Bafou Ba. Nous avons tenté de joindre Mme Ba à maintes reprises pour avoir sa version en vain.
Vol avec effraction
Menuisier métallique et électrotechnicien, M, Martinez est vraiment drôle. Commis pour travailler dans un atelier dirigé par un certain Mb. Guèye, le mis en cause n’a rien fait d’autre que de dérober des câbles électriques et une rallonge Ingelec d’une valeur de 500 mille francs. Mais Martinez ignorait que l’atelier disposait d’une caméra de surveillance. Après avoir constaté le forfait, Mb. Guèye a alors visionné les images de la caméra. Il est tombé des nues lorsqu’il a aperçu l’électrotechnicien en pleine manœuvre. Sans tarder, il a dénoncé son voleur à la police de Médina tout en prenant le soin d’effectuer des recherches pour retrouver les câbles. Martinez a été localisé à la gare des Baux maraîchers où il s’apprêtait à se rendre en Guinée. Mb. Guèye, appuyé par quelques bonnes volontés, se rend à la gare des baux maraîchers de Pikine pour cueillir le technicien indélicat et le conduire à la police. Il est placé en garde à vue et déféré au parquet pour vol avec effraction commis et destruction de biens appartenant à autrui.
Préparatifs du Gamou de Tivaouane
Le ministre de l’Intérieur a présidé hier une réunion nationale sur les préparatifs du Gamou de Tivaouane, prévu dans moins de deux semaines. Tous les acteurs de l'organisation de cet événement religieux majeur étaient présents. Général Jean Baptiste Tine a rassuré que des engagements fermes ont été pris en collaboration avec les services pour répondre efficacement aux préoccupations des organisateurs, notamment l'approvisionnement en eau potable, la gestion des eaux de pluies et des eaux usées, ainsi que la sécurité des fidèles et le respect des normes de transport. Pour ce qui est de la sécurité et de la gestion du transport, il a annoncé le renforcement des dispositifs de la police et de la gendarmerie afin d'assurer un bon déroulement du Gamou.
La copine d'Aïcha déférée pour meurtre
Du nouveau dans l'affaire Maman Aicha Ndong qui a été retrouvée morte dans des circonstances troublantes dans un canal à Bargny. Arrêtée depuis mardi dernier par la police, la copine de la victime a été présentée hier au parquet pour meurtre, d’après Seneweb. Maman Aïcha Ndong repose depuis dimanche à 14 h au cimetière de Pout. Mais le médecin légiste n'a pas pu déterminer les causes de la mort de cette fille âgée de 15 ans, à cause de l'état de décomposition avancé du corps. Le rapport fait état d'une cause inexplicite. Malgré tout, sa copine a été déférée lundi pour meurtre. A. Guèye a été enfoncée par des éléments de l'enquête et les incohérences notées dans ses propos. Interrogée par les limiers, A. Guèye a confirmé qu'elle était avec Maman Aïcha au moment de sa disparition. Il ressort du dossier qu'elle est la dernière personne à avoir vu Maman Aïcha Ndong vivante. « Elle a disparu subitement sans laisser de traces et sans bruit, de retour de la boutique. J'ignore les circonstances de sa disparition », a-t-elle dit aux enquêteurs. Mais pour les policiers, le récit de la suspecte est troublant, car A. Guèye n’a évoqué ni une panique ni l’intervention d’un tiers. Elle n’a donné aucun détail sur les faits. Dans la journée du mardi 27 août, les enquêteurs ont procédé à la reconstitution des faits en compagnie d'A. Guèye. C'est dans ces circonstances que le corps en état de putréfaction a été aperçu flottant dans les eaux usées d’un canal. Les enquêteurs ont alors sollicité le concours de leurs collègues de la police scientifique et technique. Malgré tout, A. Guèye n’a pas varié dans ses propos, renseigne seneweb. Elle est poursuivie pour meurtre
Par Mbagnick Diop
QUAND LE PEUPLE LEGIFERE, LES ELUS DOIVENT SE PLIER A SA VOLONTE
De bravade en bravade, les députés de la coalition Benno n’ont de cesse de brandir la menace d’une motion de censure contre le gouvernement dont le chef, le Premier ministre Ousmane Sonko, apparaît comme leur bête noire.
Délégataires du pouvoir législatif, les députés ont été rappelés, hier, à l’ordre par le peuple comme ce fut le cas le 23 juin 2011. Le peuple insatisfait de la manière avec laquelle ils accomplissent leur mandat, a fait valoir sa légitimité et envahi l’hémicycle pour relever le défi d’une majorité parlementaire artificielle qui entend vaille que vaille assurer sa survie politique.
De bravade en bravade, les députés de la coalition Benno n’ont de cesse de brandir la menace d’une motion de censure contre le gouvernement dont le chef, le Premier ministre Ousmane Sonko, apparaît comme leur bête noire. A défaut de réussir ce challenge politique, ils ont balayé d’un revers demain la révision constitutionnelle voulue par le président de la République, en vue de la dissolution du Conseil économique et social (Cese) et du Haut Conseil des collectivités territoriales (Hcct). Des institutions budgétivores dont les fonds pourraient être dédiés à la promotion économique des jeunes et des femmes.
Le charivari politique survenu à l’Assemblée nationale n’est que le signe avant-coureur de la dissolution de l’institution. Un acte politique qui s’inscrit dans la logique des réformes envisagées par le président de la République qui jouit d’une confiance populaire dont le Premier ministre est sans aucun doute l’artisan inlassable.
A présent que les dés sont jetés, toutes les formations politiques qui en ont la capacité et la volonté se doivent de reconquérir l’électorat en vue d’asseoir une nouvelle majorité parlementaire. Naturellement, le plus dur et plus décisif revient aux Patriotes africains pour la solidarité, le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), parti au sein duquel milite le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Et dont il était le candidat à l’élection présidentielle du 24 mars dernier. Surtout, le chef de ce parti n’est autre qu’Ousmane Sonko, l’actuel Premier ministre. L’heure est donc aux coalitions intelligentes et à la détermination pour repositionner la démocratie sénégalaise sur la voie du redressement économique et de la justice. Ainsi finira le temps des débats stériles.
Mbagnick Diop
Par Kaccoor Bi - Le Temoin
IL FAUT LES «TUER » !
Vous n’avez pas le sentiment qu’ils sont en train de narguer le nouveau pouvoir qui aurait dû leur fermer définitivement la gueule depuis longtemps ? Par exemple, créer la peur dans leur cartel de brigands en les faisant défiler devant les enquêteurs
Vous n’avez pas le sentiment qu’ils sont en train de narguer le nouveau pouvoir qui aurait dû leur fermer définitivement la gueule depuis longtemps ? Par exemple, créer la peur dans leur cartel de brigands en les faisant défiler devant les enquêteurs de la DIC ou les juges d’instruction du Pool judiciaire financier.
Avec tout le mal qu’ils ont fait subir à ce peuple, en termes de meurtres, d’arrestations et de tortures de manifestants, sans compter le dépeçage ordonné de l’économie, il ne se trouverait personne à se morfondre sur leur funeste sort, tellement leur braconnage au niveau de tous les secteurs demeure flagrant.
Mais plutôt que de les voir trembler devant le sort peu enviable qui les attend, voilà que nos larrons et gredins se sentent suffisamment forts et confiants au point de défier le nouveau pouvoir avec leur Livre Blanc souillé du sang de centaines de jeunes morts sans compter ceux dont la vie a été bousillée en prison. Ils auraient dû l’intituler « Livre Rouge » d’ailleurs… Un livre dans lequel ne figure curieusement pas le bilan immatériel du Chef marqué par des meurtres, des emprisonnements, des actes de torture, des restrictions de libertés...
Avec de tels gens, point de compassion. Il faut la méthode forte et une implacable rigueur dans les sanctions. La plus grande erreur du nouveau pouvoir, c’est d’avoir tardé à mettre en œuvre la reddition des comptes qui devait précéder la suppression de ces institutions inutiles et budgétivores que sont le Cese et le Hcct. Ce qui s’est passé depuis plus de cinq ans dans ce pays relève d’un crime organisé.
L’émergence que l’on nous promettait n’a servi qu’à rendre riches des copains et des coquins. Et c’est là où l’on attend le nouveau pouvoir qui tarde à ordonner la reddition des comptes par les tenants de l’ancien régime. Ce qui aurait permis de « tuer » toutes ces grandes gueules qui commencent à reprendre confiance.
Quand des énergumènes qui ont participé au braconnage de Galsen se permettent de tirer la langue au pouvoir de BDF jusqu’à se mesurer à lui tout en lui promettant la mort, il faudrait que l’Etat leur montre toute sa puissance. A moins que le peuple ne se charge de le faire lui-même. Comme au Kenya où les jeunes avaient lancé il y a quelques semaines l’opération « Occupy Parliament » et envahi l’Assemblée nationale de ce pays-là qu’ils ont brûlée partiellement.
Oui, il faut que les jeunes Sénégalais envahissent Place Soweto et foutent dehors tous ces députés inutiles de Benno qui nous emmerdent ! Les mêmes qui parlent d’une situation de crise alors qu’ils sont les vils artisans de la situation économique dramatique de ce pays. De tels individus, il faut les prendre à la gorge plutôt que de les laisser s’organiser avec leurs rapines. Les laisser s’organiser, ce serait le plus grand danger qui guette le nouveau pouvoir qui a en face de lui des crapules milliardaires. Qui ne reculeront devant rien pour défendre leurs biens mal acquis !
DÉCÈS DE L’ANCIEN DEPUTE MODY SY APRÈS UNE LONGUE MALADIE
Figure marquante du PDS puis de l'APR, il laisse derrière lui un héritage politique complexe. Son parcours, jalonné d'engagements forts et d'épreuves, notamment lors de l'affaire Babacar Sèye, témoigne des turbulences de la vie politique nationale
L'ancien député, El Hadj Mody Sy, né le 11 décembre 1945 à Sinthiane Sinthiou Garba dans le département de Kanel (Matam), est décédé ce lundi matin, dans la commune de Joal Fadiouth, son royaume d’enfance où il sera inhumé à côté de son père, un riche commerçant qui s’y était établi.
Cet ancien responsable du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) de la région de Matam (nord-est) qui a rejoint par la suite l’Alliance pour la République (APR) où il a été aussi responsable, a toujours été un homme engagé de par son idéologie et ses convictions. Ce qui l’a poussé à quitter la France où il occupait un poste d’ingénieur électromécanicien durant les années de l’implantation du « Sopi », dans le but d’apporter sa touche au parti de Me Abdoulaye Wade à qui il vouait un amour qui frisait l’idolâtrie. Un engagement d’ailleurs qui lui vaudra plusieurs déboires, jusqu’à l’incarcération.
Le défunt, alors membre du Parti démocratique sénégalais (PDS), a été arrêté le 20 mai 1993. Il a été maintenu en détention pendant une semaine dans les locaux de la gendarmerie de la rue Thiong. Comme le relate un rapport émanant d'Amnesty International, « il aurait été torturé pour le forcer à avouer qu'il avait fourni les armes utilisées lors de l'assassinat, quelque temps auparavant, d'un avocat, Maître Babacar Sèye, Vice-président du Conseil constitutionnel ». On lit dans ce rapport que « selon des informations en provenance de sources diverses, il a été suspendu entre deux tables et a reçu des décharges électriques (…). Quelques jours après son transfert à la prison centrale de Dakar, il souffrait d'un engourdissement des pieds et portait encore les marques de torture ».
L’assassinat de Maître Babacar Sèye a débouché sur l’épisode le plus douloureux et le plus bouleversant de sa vie, lui occasionnant tortures, brimades et humiliations, selon les conclusions d’Amnesty International que confirme son avocat de l’époque.
L’homme politique a toujours réfuté les charges portées contre lui. Après sa libération, Mody Sy, déclarera dans un film documentaire historique consacré au sujet : « Dans l’affaire Me Sèye, ils savaient que je n’étais mêlé ni de près ni de loin. C’est cela la vérité historique. On a instrumentalisé quelqu’un pour m’accuser. Dans cette affaire, j’étais blanc comme neige. De tous ceux qui ont été arrêtés, j’étais le seul à être torturé.».
Après avoir occupé le poste de responsable départemental du PDS et par la suite de l’Apr dans le département de Matam, Mody Sy a été nommé PCA (Président du conseil d'administration) de la Sones, l'ancienne société nationale des eaux du Sénégal qui était en charge de la gestion du patrimoine de l'hydraulique urbaine, du contrôle de la qualité de l'exploitation et de la sensibilisation du public, sous le régime de Macky Sall.
L’ASSEMBLÉE DIT NIET À DIOMAYE
Les débats précédant le rejet du projet de suppression du HCCT et du CESE ont mis en lumière des divergences profondes sur des questions sensibles telles que la gestion des fonds politiques et l'approche de l'État envers l'homosexualité
L’Assemblée nationale a rejeté hier, lundi 2 septembre, le projet de réforme constitutionnelle portant suppression du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) et du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Soumis au vote après de débats largement dominés par la question de la suppression des fonds politiques, de la déclaration de politique générale et la pénalisation de l’homosexualité, le texte a obtenu 83 voix contre et 80 pour, 02 voix ont été nulles.
L’Assemblée nationale refuse d’entériner la suppression du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) et du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Réunis en session plénière en vue de l’examen du projet de loi constitutionnelle portant suppression de ces deux institutions, les députés ont rejeté par 83 voix contre, 80 pour et 02 voix nulles, ce texte défendu par le ministre de la Justice, Garde des Sceaux. Soumis au vote, après plusieurs tours d’horloge de débats portant sur plusieurs questions dont la suppression des fonds communs, des fonds politiques logés à la présidence de la République et à la Primature, mais sur la criminalisation de l’homosexualité, ce texte n’a pas donc obtenu la majorité des 90 voix requis. Lors des débats qui ont précédé ce vote historique, les députés de la majorité parlementaire Benno bokk yakaar ont évoqué plusieurs griefs pour justifier leur position. Ils ont notamment déploré la manière dont l’Assemblée nationale a été saisie par l’exécutif.
En effet, selon certains d’entre eux, l’Assemblée nationale, y compris son président, a appris cette réforme sur les réseaux sociaux au même moment que les Sénégalais, à travers le communiqué de la présidence de la République en date du 26 août dernier. Une démarche qui, selon eux, « tranche tant dans sa forme que dans son contenu, ainsi que ses motivations profondes avec l’élégance républicaine et l’impératif du respect mutuel entre les institutions ». Loin de s’en tenir là, ils ont également fait remarquer que la présentation de ce texte devait être précédée par la tenue de la déclaration de politique générale du Premier ministre. Mieux, ils ont souligné que, compte tenu du fait que cette réforme relève d’une promesse de campagne électorale, le Chef de l’État aurait dû y inclure la suppression des fonds communs, des fonds politiques logés à la présidence de la République et à la Primature, mais aussi la criminalisation de l’homosexualité qui étaient également des promesses de campagne électorale.
« La soumission de ce texte atteste de la légalité et la légitimité de cette législature à recevoir la Dpg du PM. Au lieu de s’acquitter de cet exercice républicain, l’exécutif nous sert ce projet de loi fallacieux sur la suppression de ces deux institutions que la majorité va rejeter en toute responsabilité. » a martelé Ibrahima Baba Sall. « L’exécutif ne devrait pas seulement viser la suppression de ces deux institutions mais les fonds politiques que le Premier ministre, Ousmane Sonko, qualifiait de haram (illicite) quand il était dans l’opposition. Ensuite, on a vu Ousmane Sonko dérouler le tapis rouge à Jean Luc Mélenchon, fervent défenseur de la cause Lgbt alors que Pastef a toujours accusé à tort le président Macky Sall de vouloir légitimer l’homosexualité. », a renchéri son collègue Karim Séne. Abondant dans le même sens, Nicolas Ndiaye par ailleurs Secrétaire général de la Ligue démocratique (Ld) a fait remarquer que « Pastef et son régime cherchent tout simplement, à travers ce texte, à mettre notre coalition en mal avec le peuple en disant qu’ils voudraient réduire les dépenses publiques mais que c’est nous qui ne voulons puisque » car « ils savent très bien qu’ils n’auront pas la majorité ». Poursuivant son propos, il a invité ses collègues à refuser de céder à ce chantage en votant contre ce texte. Pour sa part, Abdoulaye Wilane a accusé les nouvelles autorités d’être dans la manipulation et la ruse. « En démocratie, le pouvoir implique la responsabilité mais depuis qu’ils sont à la tête de la République, ceux qui nous dirigent sont dans la manipulation et la ruse. En tant que député socialiste, j’invite tous mes collègues à suivre la commission des lois en rejetant ce texte ». « Réviser la Constitution est un acte plus grave que la déclaration de politique générale », a indiqué Seydou Diouf de BBY avant de faire remarquer que l’existence du Hcct et du Cese n’a pas empêché le gouvernement sous Macky Sall de construire des hôpitaux, des universités. « Je l’ai dit et je le répète, je suis contre le populisme. Combien de lycées, d’écoles et d’autres infrastructures ont été construites par le budget de la République du Sénégal ? », a-t-il martelé. Prenant la parole en dernier, Abdou Mbow a annoncé qu’il va dès demain (ndlr-aujourd’hui), avec son groupe parlementaire déposer une motion de censure pour faire tomber le Premier ministre afin de provoquer l’ouverture d’une deuxième session extraordinaire.
De leur côté, estimant qu’ils avaient pris l’engagement lors de la campagne électorale des législatives de 2022 de supprimer ces deux « institutions budgétivores socialement rejetées et politiquement inutiles», les députés issus de l’inter coalition Yewwi askan wi-Wallu Sénégal ont fait bloc commun autour de ce texte. Car, selon eux, ces deux institutions n’ont jamais produit un avis sur lequel le Chef de l’Etat s’est appuyé pour engager une réforme majeure en vue d’améliorer les conditions socio-économiques des populations. « Nous sommes très à l’aise sur ce texte portant sur la suppression de ces deux institutions qui figurait sur notre programme de campagne », a indiqué Bara Guèye avant de lancer à l’endroit de ses collègues de la majorité parlementaire. « Vous n’avez pas le droit de refuser au président Diomaye ce que les enfants du président Wade n’avaient pas refusé au président Macky Sall en 2012 ». Prenant la parole un peu avant, Lamine Thiam, président du groupe parlementaire Wallu a indiqué que son groupe parlementaire votera ce projet pour rester cohérent avec sa position. « Le débat de ce soir est éminemment politique et non économique puisque ces institutions ont été créées par un régime qui a été balayé par le peuple », dira-t-il. « Une coalition qui a passé tout son mandat à emprisonner ses opposants n’a pas le droit de parler d’élégance. Si le président Diomaye voulait faire de la politique politicienne, il allait signer un décret mettant fin aux mandats du président Abdoulaye Daouda Diallo au Cese et Aminata Mbengue Ndiaye à la tête du Hcct puisqu’ils ont été nommés par décret à la tête de ces institutions », renchérit son collègue chef de file du groupe Yewwi Askan wi, Ayib Daffé.
Auparavant, c’est Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly qui a été le premier à ouvrir les hostilités en faisant remarquer à ses collègues de Benno : « Sachez que vos jours sont comptés. D’ailleurs, j’en profite pour demander à Monsieur le ministre de la Justice de dire au chef de l’Etat de procéder à la dissolution de l’Assemblée nationale le 12 septembre et de mettre tous ces gens en prison pour leur implication dans tout ce qui s’est passé, ces dernières années au Sénégal ». Abondant dans le même sens, Sanou Ndione de la plateforme Taxawu Sénégal a invité leurs collègues de Benno à ne pas ramer contre la volonté du peuple sénégalais qui s’est largement prononcé pour la suppression de ces deux institutions en votant pour le président Diomaye. « Ce sont les Sénégalais qui ont choisi le président de la République pour définir et exécuter la politique de la Nation à travers son gouvernement et non l’Assemblée nationale dont la mission est de voter les lois et contrôler l’action du gouvernement. Nous devons voter ce texte et laisser les Sénégalais apprécier à l’heure du bilan. Soyez grands. 12 ans durant, vous avez fait tout ce que vous voulez et personne n’a rien dit. Il ne faut pas que l’Assemblée nationale commette une deuxième erreur après le refus du débat d’orientation budgétaire ».
Prenant la parole, Pape Djibril Fall tout en annonçant qu’il va voter pour cette suppression, a prôné la stabilisation des institutions républicaines. « Il est temps de stabiliser définitivement nos institutions. Le président Diomaye ne doit pas supprimer pour supprimer », a-t-il fait remarquer tout en invitant ses collègues de Yewwi à dire la vérité aux Sénégalais et au président de la République parce que ce n’est pas avec le budget qui sera économisé de la suppression de ces institutions qu’on pourra régler les problèmes des Sénégalais.