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15 septembre 2025
LE PRIX D'UNE VICTOIRE ÉCRASANTE
Si Doudou Wade salue le triomphe de Paastef aux législatives, il s'inquiète des conséquences sur le débat démocratique. La disparition programmée des groupes d'opposition pourrait paralyser les mécanismes de contrôle parlementaire, selon lui
L'ancien député du Parti démocratique sénégalais (PDS), Doudou Wade, évalue les élections législatives du dimanche 17 novembre. « Être dans une Assemblée nationale avec un seul groupe parlementaire serait une catastrophe », affirme-t-il, faisant allusion aux résultats du scrutin.
À son avis, si l'opposition n'arrive pas à avoir un groupe parlementaire, « toutes les questions orales, écrites ou encore le débat sur l'arrivée du Premier ministre à l'Assemblée nationale, une commission rogatoire, le contrôle, les échanges et discussions générales n'auront plus lieu ».
L'ancien président du groupe parlementaire Libéral et démocratique trouve toutefois que « la situation ne peut être réglée que par les politiques s'il existe à l'hémicycle une majorité intelligente ». Pour lui, l'existence d'un seul groupe parlementaire à l'Assemblée nationale est synonyme de la disparition de partis de l'opposition dont celui du régime sortant.
En présageant entre 125 et 131 sièges pour le Pastef, Doudou Wade estime que la liste dirigée par le Premier ministre Ousmane Sonko a été très bien élue, idem pour l'élection du président Bassirou Diomaye Faye lors de la présidentielle de mars dernier.
Doudou Wade estime toutefois que le chef de l'État a manqué d'équité dans ses charges en organisant les élections législatives. « Il a failli à certaines règles d'équité. Le Conseil constitutionnel lui a demandé de rendre publique la décision, il ne l'a pas fait et l'a gardé pendant 60 jours. Heureusement que ça a été rectifié. On a eu un excellent scrutin sanctionné par une razzia du Pastef ».
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UNE NOUVELLE ÈRE POUR LES ACCORDS DE PÊCHE UE-AFRIQUE ?
La situation sénégalaise pourrait faire école dans un contexte de raréfaction des ressources halieutiques. Actuellement, huit accords de pêche restent en vigueur entre Bruxelles et des pays africains, avec des montants variables
(SenePlus) - La décision du Sénégal de mettre fin à ses accords de pêche avec l'Union européenne marque un tournant potentiel dans les relations halieutiques euro-africaines. Cette rupture, effective depuis le 17 novembre, contraint les navires européens à quitter les eaux sénégalaises, privant le pays d'une allocation annuelle de 8,5 millions d'euros.
Cette décision s'inscrit dans la vision politique des nouvelles autorités sénégalaises. Lors d'un meeting préélectoral le 29 octobre, Ousmane Sonko, aujourd'hui Premier ministre, affirmait clairement que "ces accords ne sont pas favorables au Sénégal". Le président Bassirou Diomaye Faye avait prévenu l'UE de "sa volonté de réviser ces accords, afin d'assurer qu'au moins 80% des ressources de pêche profitent au Sénégal".
L'enjeu est crucial pour ce pays ouest-africain où, selon les Nations unies citées par Jeune Afrique (JA), la pêche fait vivre 600 000 personnes sur une population de 18 millions d'habitants.
La situation sénégalaise pourrait faire école. Selon JA, Actuellement, huit accords de pêche restent en vigueur entre l'UE et des pays africains, avec des montants variables. La Mauritanie, par exemple, reçoit 60 millions d'euros annuellement pour un accord "mixte", tandis que la Guinée-Bissau perçoit 17 millions d'euros.
La Côte d'Ivoire se trouve dans une position particulière. Son accord, qualifié de "dormant" depuis juillet dernier, est en cours de renégociation. Il lui rapportait jusqu'alors 682 000 euros annuels, permettant à 36 navires européens d'opérer dans ses eaux.
L'exemple sénégalais n'est pas isolé. Jeune Afrique rappelle que les Comores ont déjà connu une rupture similaire en 2018, perdant 300 000 euros de subventions européennes. Plus récemment, le Maroc a vu son accord définitivement annulé par la Cour de Justice de l'UE en octobre 2024.
Cette évolution pourrait préfigurer une redéfinition plus large des relations halieutiques entre l'Europe et l'Afrique, avec une tendance croissante à la préservation des ressources locales et à la défense des pêcheurs traditionnels.
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MON RÔLE DE SÉLECTIONNEUR INTÉRIMAIRE A PRIS FIN AUJOURD’HUI
Après une victoire convaincante du Sénégal face au Burundi (3-0) lors de leur dernière rencontre des éliminatoires de la CAN 2025, Pape Thiaw, entraîneur intérimaire des Lions de la Téranga, a fait ses adieux à son rôle temporaire avec un bilan impression
Après une victoire convaincante du Sénégal face au Burundi (3-0) lors de leur dernière rencontre des éliminatoires de la CAN 2025, Pape Thiaw, entraîneur intérimaire des Lions de la Téranga, a fait ses adieux à son rôle temporaire avec un bilan impressionnant. Lors de la conférence de presse d’après-match, le technicien sénégalais a salué la performance de ses joueurs tout en adoptant une posture mesurée quant à son avenir à la tête de l’équipe nationale.
Nommé en septembre pour succéder à Aliou Cissé, Pape Thiaw a dirigé les Lions avec brio : quatre victoires en quatre matchs, aucune défaite, aucun but encaissé, et une qualification éclatante pour la CAN 2025. « Les joueurs ont respecté les consignes, ils ont voulu faire plaisir au public et ont bien terminé l’année », a-t-il déclaré, mettant en lumière l’excellente dynamique collective de son groupe.
CAN 2025 : Le Sénégal, porté par Habib Diarra, termine en beauté
e match face au Burundi a une fois de plus démontré la solidité de l’équipe, portée notamment par Habib Diarra, auteur d’un doublé. Pourtant, Pape Thiaw reste lucide : « Tout n’est pas parfait, il y a des choses à corriger. »
Une décision entre les mains de la FSF
Interrogé sur son avenir, Thiaw a préféré jouer la carte de la prudence. « La période d’intérim s’arrête aujourd’hui. Je laisse la Fédération décider », a-t-il affirmé. Une déclaration qui renvoie la responsabilité à la Fédération Sénégalaise de Football (FSF), seule habilitée à décider si l’ancien international sénégalais continuera à guider les Lions ou si un autre technicien prendra sa place.
Le Sénégal, qui a terminé en tête du groupe L avec 16 points, 10 buts marqués et un seul encaissé, a une fois de plus montré sa domination. Ce succès renforce les attentes autour de l’équipe, qui défendra son titre de champion d’Afrique de 2022, lors de la prochaine CAN au Maroc.
L’ASSEMBLÉE NATIONALE NE DOIT PAS DEVENIR UNE ANNEXE DU PARTI AU POUVOIR
«Pour poursuivre cette dynamique de changement, le secrétaire général a proposé un nouveau format pour les débats à l’Assemblée nationale. Il a suggéré que les journalistes soient invités afin de favoriser les échanges entre les députés et gouvernement
«Pour poursuivre cette dynamique de changement, le secrétaire général a proposé un nouveau format pour les débats à l’Assemblée nationale. Il a suggéré que les journalistes soient invités afin de favoriser les échanges entre les députés et les membres du gouvernement. « Nous aspirons à une rupture avec le passé », a-t-il déclaré, précisant que l’Assemblée nationale ne doit pas devenir une annexe du parti au pouvoir, mais plutôt le gardien du projet national.
Concernant la présidence de l’Assemblée nationale, où certains proposent Ousmane Sonko pour éviter une dualité au sommet du gouvernement, Daffé a souligné que ceux qui anticipent ce débat ne devraient pas être concernés par les discussions actuelles. « Cette question doit être réglée en interne, au sein de notre parti », a-t-il ajouté.
Devant Migui Marame Ndiaye et Arona Diouf, il a également mentionné que plusieurs députés de Pastef possèdent les compétences, la légitimité et le patriotisme nécessaires pour occuper le poste de président de l’Assemblée nationale, affirmant que le parti est une référence en matière de parlementaires. Le secrétaire général de Pastef a également souligné la bonne relation entre le président de la République et son Premier ministre, qui travaillent en parfaite synergie.
Suite à leur victoire lors des législatives du 17 novembre, Ayib Daffé a exprimé sa gratitude, déclarant : « Nous rendons grâce à Dieu, car notre objectif d’obtenir une majorité à l’Assemblée nationale a été atteint. Nous remercions tous les Sénégalais pour cette majorité confortable qui nous satisfait pleinement. »
Il a attribué une part importante de leur succès à la candidature d’Ousmane Sonko en tant que tête de liste nationale, ainsi qu’à l’efficacité de leur campagne, dirigée par Fadillou Keita et Djamila Sané. « Nous avons bien compris la confiance que le peuple a placée en nous depuis le 24 mars 2024. Cela représente une continuité, car depuis notre arrivée au pouvoir, le président de la République et son Premier ministre ont accompli un excellent travail. Nous avons présenté un référentiel 2050 pour montrer que nous ne sommes pas là par opportunisme », a-t-il expliqué.
Daffé a également évoqué la défaite de l’inter-coalition de l’opposition, la qualifiant de peu réaliste et handicapante. Il a noté que cette inter-coalition n’avait pas été préparée et que certains candidats manquaient de légitimité aux yeux des Sénégalais, ce qui a contribué à son échec dans certains départements. « C’était avant tout une alliance opportuniste », a-t-il argumenté.
Enfin, il a affirmé que l’opposition a sa place légitime à l’Assemblée nationale, précisant que celle-ci dispose d’un règlement intérieur et que les postes seront répartis par l’intermédiaire des groupes parlementaires. Il a encouragé l’opposition à élaborer une stratégie claire pour s’affirmer dans le débat politique.
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MOI COACH PRINCIPAL ?
Pape Thiaw a réagi à la victoire (2-0) de son équipe face au Burkina Faso, mardi soir, dans le cadre de la 6e et dernière journée des éliminatoires de la CAN 2025. Le coach intérimaire des Lions du Sénégal s'est aussi exprimé sur sa situation.
iGFM (Dakar) Pape Thiaw a réagi à la victoire (2-0) de son équipe face au Burkina Faso, mardi soir, dans le cadre de la 6e et dernière journée des éliminatoires de la CAN 2025. Le coach intérimaire des Lions du Sénégal s'est aussi exprimé sur sa situation.
L'ETAT RETIRE LES 10.000 M2 ATTRIBUÉS À UN HOMME D'AFFAIRES ISRAÉLIEN SOUS MACKY
Le terrain de 10.000 mètres carrés offerts, jadis par le régime de Macky Sall, à Ron Yeffet, a été repris par le nouveau régime.
Le terrain de 10.000 mètres carrés offerts, jadis par le régime de Macky Sall, à Ron Yeffet, a été repris par le nouveau régime.
Le nouveau régime est en train de procéder à la révocation des 10 000 mètres carrés attribués par l’ancien régime à Rone Yeffet. Selon Libération, l’homme d’affaires avait prévu d'y ériger des appartements de luxe, avec vue sur mer, qui allaient être vendus a prix d'or.
Mais, c'était sans compter avec le changement de régime intervenu le 24 mars dernier. En effet, dès les premières vérifications sur certaines grosses attributions foncières, les nouvelles autorités ont arrêté le chantier. Le bail dont avait bénéficié Ron Yeffet est en cours de révocation.
Selon toujours Le Journal, l'Etat a aussi lancé une offensive pour récupérer plusieurs de ses biens cédés sous forme de baux emphytéotiques. Parmi ces derniers, un immeuble situé au numéro 37 de l'Avenue Pasteur à Dakar, la villa n° 6 du quartier Stèle Mermoz à Dakar, l'immeuble situé au quartier Fann Résidence etc.
LES JOURNALISTES INVITÉS À JOUER UN RÔLE CLÉ DANS LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
Le président de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), Serigne Bassirou Gueye, a souligné, mardi à Dakar, l’importance cruciale des médias, dans la lutte contre la corruption
Le président de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), Serigne Bassirou Gueye, a souligné, mardi à Dakar, l’importance cruciale des médias et plus particulièrement ”le rôle clé des journalistes d’investigation”, dans la lutte contre la corruption, ”un phénomène qui gangrène nos institutions publiques”.
‘’Le journalisme d’investigation est un levier puissant pour exposer et mettre à nu les pratiques illicites et les réseaux de malversations’’, a-t-il dit, insistant sur l’importance des enquêtes approfondies pour renforcer la crédibilité et l’impact des actions de dénonciation.
Serigne Bassirou Guèye présidait l’ouverture d’un atelier de formation de deux jours, organisé par Amnesty International Sénégal en collaboration avec l’OFNAC et la société civile sénégalaise.
Le président de l’Ofnac a rappelé que la corruption, ”sous ses différentes formes”, que ce soit la fraude, les pots-de-vin, le favoritisme, constitue ”un frein majeur à la transparence et à la performance des services publics”.
Il a encouragé les journalistes à jouer un rôle actif dans la dénonciation de ces pratiques et à contribuer à la promotion d’une gouvernance responsable et intègre.
Le président de l’OFNAC a également salué la coopération avec la société civile, notamment Amnesty International Sénégal, dans le cadre d’un protocole d’accord signé en 2022.
‘’Cette collaboration vise à coordonner les efforts de prévention et de lutte contre la corruption’’, a dit Serigne Bassirou Gueye.
Il a rappelé que les conventions internationales, telles que celles des Nations Unies et de l’Union africaine, reconnaissent le rôle clé des médias dans ce combat.
‘’Votre présence nombreuse ici aujourd’hui, vous, acteurs des médias, démontre clairement l’intérêt que vous portez à la lutte contre la corruption, un phénomène qui gangrène nos institutions et risque de compromettre le développement socio-économique de notre pays’’, a-t-il déclaré.
M. Gueye a réitéré l’engagement de l’OFNAC à accompagner les journalistes en leur fournissant des outils adaptés pour exercer leur mission avec professionnalisme.
Il appelé à ”intensifier les efforts pour améliorer la perception de la corruption et maintenir les avancées du Sénégal (…).
De son côté, le président d’Amnesty International Sénégal, Pape Diéne Diop, a encouragé les médias à renforcer leur rôle dans la lutte contre la corruption.
Il a salué la forte mobilisation des journalistes, qu’il considère comme des partenaires essentiels pour dénoncer les pratiques illicites et inciter les autorités à agir avec efficacité.
‘’Le journalisme d’investigation est un outil puissant pour exposer les pratiques illégales et renforcer la crédibilité de nos institutions ‘’, a-t-il conclu.
Cette rencontre, réunissant une trentaine de journalistes, vise à leur fournir des outils et des compétences spécifiques pour faciliter l’accès à l’information, mener des enquêtes rigoureuses et sensibiliser les citoyens sur leur rôle dans la prévention de la corruption.