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9 juin 2025
UN REGARD NOVATEUR SUR LA DÉMOCRATIE
De l’Afrique à l’Occident, le désenchantement démocratique gagne du terrain. Face à ce constat alarmant, Timbuktu Institute propose une refondation audacieuse du système
(SenePlus) - Dans un monde en constante mutation, où les démocraties établies vacillent et les aspirations démocratiques peinent à se concrétiser, le Timbuktu Institute, think tank africain de renom, lance un appel pressant à une refondation de la démocratie. Dans une analyse approfondie coordonnée par le Professeur Mohamed-Chérif Ferjani, l'institut dresse un constat sans concession des défis auxquels font face les systèmes démocratiques, tout en proposant des pistes de réflexion pour leur revitalisation.
Le Professeur Ferjani, président du Haut-Conseil de Timbuktu Institute, pose d'emblée le cadre de cette réflexion : "Le premier enjeu d'une telle refondation serait, peut-être, de collaborer à l'édification d'une démocratie réellement universelle qui n'exclut personne et n'a besoin de l'exploitation de personne, ni au Nord, ni au Sud, ni à l'Est, ni à l'Ouest."
Cette vision universaliste de la démocratie s'accompagne d'un appel à la responsabilité collective. Ferjani exhorte : "Chacun doit assumer ses responsabilités, cesser de stigmatiser les autres, avec arrogance et mauvaise foi, pour se dédouaner à bon compte ; nous devons tous commencer par balayer devant nos portes."
L'analyse du Tombouctou Institute met en lumière le "désenchantement démocratique" qui sévit tant en Afrique que dans le reste du monde. Ce phénomène touche aussi bien la démocratie représentative que ses critiques populistes, appelant à des formes de démocratie directe. L'institut souligne les écueils de ces deux approches : d'un côté, une classe politique déconnectée des réalités populaires, de l'autre, les risques inhérents à une démocratie directe difficilement applicable à grande échelle.
Le Professeur Ferjani met en garde contre les dangers de certaines alternatives non démocratiques : "Si le peuple qui exerce directement le pouvoir se trompe, qui va lui demander des comptes et comment le sanctionner ?".
Face à ces défis, le Timbuktu Institute propose plusieurs pistes pour revitaliser la démocratie représentative :
Le renforcement de la séparation des pouvoirs.
Le respect scrupuleux des lois par tous, gouvernants comme gouvernés.
La promotion du pluralisme et des libertés collectives.
La garantie des droits inaliénables pour tous, sans discrimination.
Le Professeur Ferjani insiste particulièrement sur l'importance de ne pas dissocier la démocratie, les droits humains et l'État de droit : "des tentatives de dissociation dangereuses pour la démocratie", affirme-t-il.
L'analyse de Timbuktu Institute aborde la question de l'universalité du principe démocratique. Tout en reconnaissant la diversité des formes démocratiques, le think tank met en garde contre les dérives culturalistes qui diluent les fondements essentiels de la démocratie.
"La construction de la démocratie ne peut pas progresser d'injonctions verticales", souligne l'analyse. Elle doit au contraire s'appuyer sur la participation active des populations, en prenant en compte leurs spécificités culturelles et sociales. C'est ce que le Professeur Ferjani appelle "une culture démocratique enracinée dans la réalité propre à la société qui la revendique".
Cette approche nuancée permet d'éviter l'écueil d'une conception de la démocratie perçue comme "un modèle importé" ou "une conception destinée à 'occidentaliser' ou à 'McDonaliser' le monde", selon l'expression de Benjamin Barber citée dans le texte.
LE CRI D'ALARME DE LA CDS
La Confédération pour la Démocratie et le Socialisme dénonce les dérives du nouveau régime et s'inquiète pour l'avenir du pays. Entre promesses électorales et réalité du terrain, le fossé se creuse dangereusement, selon la plateforme politique
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration de la Confédération pour la Démocratie et le Socialisme datée du 3 septembre 2024 à propos de la situation sociopolitique nationale.
"Texte liminaire de la conférence de presse du CDS
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs les journalistes,
Très chers camarades,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais d’abord vous saluer toutes et tous et vous remercier pour votre présence à cette première prise de parole publique de la Confédération pour la Démocratie et le Socialisme (CDS) depuis l’élection présidentielle du 24 mars 2024.
Nous l’avons tous remarqué : en dépit des soubresauts et des incertitudes notés avant cette échéance cruciale, l’organisation quasi parfaite de cette élection, en l’espace de trois semaines, a démontré, encore une fois, la solidité des institutions de notre pays et la maturité du peuple sénégalais. Un peuple attaché à la paix et à la dévolution démocratique du pouvoir. C’est le lieu de féliciter tous les acteurs, notamment le Conseil constitutionnel, dont les décisions avisées et courageuses ont permis de sauvegarder la paix civile et la démocratie sénégalaise.
Mesdames et messieurs, permettez-moi de saluer particulièrement et avec chaleur les journalistes de notre pays et pas seulement parce qu’ils ont répondu - comme à leur habitude - à l’invitation de la CDS.
Je les salue pour leur contribution éminente dans l’effort de construction nationale. Je les salue pour la part essentielle qui est la leur dans la sauvegarde de notre culture démocratique. Je les salue pour leur apport de tous les jours dans l’éveil des consciences dans notre pays.
Du reste et à cet égard, la CDS réitère son ferme soutien à tous les acteurs des médias sénégalais et s’élève contre toute velléité d’instaurer, dans ce pays aux traditions ancrées, une presse aux ordres.
Comprenons-nous bien : les entreprises de presse, tout comme toutes les autres entreprises au Sénégal, doivent s’acquitter de l’intégralité de leurs charges. Il ne faut pas que les y astreindre : il faut aussi les y aider en tenant compte de leurs spécificités sans, le moins du monde, essayer de les dompter en passant par des détours qui ne trompent personne. Car, comment comprendre, entre autres actes, le refus de moratoire, le gel des créances, le gel de l'aide à la presse 2024, la résiliation des contrats publicitaires, etc. ? Si ce n’est pas une politique d’étouffement de la presse, ça y ressemble fortement.
Mesdames et Messieurs, il en est de la presse comme de bien d’autres secteurs ou segments de la vie nationale. Tous ou presque ressentent la césure entre les engagements mirifiques des nouveaux dirigeants du pays et la terne réalité de leurs pratiques. Ainsi, que ce soit dans les BTP ou au Port Autonome de Dakar, à la RTS, la TDS, la LONASE, autant dans les multiples PMI que dans les ministères, de nombreux Sénégalais sont dans l’expectative, se demandant de quoi demain sera fait, devant ce qui ressemble à une véritable politique de remise en cause des acquis sociaux, avec des ruptures abusives de contrats de travail.
L’actuel gouvernement ne laisse entrevoir aucune ligne claire quant à la politique qu’il entend mener au-delà des slogans et autres rodomontades. En effet, et contrairement à la tradition démocratique établie, le Premier ministre se soustrait jusqu’ici au devoir que lui impose l’article 55 de la Constitution : la Déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale. Un déficit de cap ayant comme conséquence fâcheuse d’installer littéralement le Sénégal dans le court terme, aucune vision n’étant déclinée
Or, à mesure que le temps passe, il devient de plus en plus difficile pour ce gouvernement de surfer sur le legs du régime précédent, soit pour le noircir, soit pour inaugurer le BRT, distribuer du matériel agricole ou constater avec candeur, surprise et délectation, le niveau d’équipement de certains hôpitaux, entre autres nouvelles infrastructures du pays.
Autrement dit, le temps est plus que venu d’apporter des réponses claires à une jeunesse à laquelle il a été promis monts et merveilles et qui, pour l’heure, continue de végéter dans les rues et, pour une partie d’entre elle, de se précipiter par myriades dans les eaux de l’Atlantique.
Il faudra bien que le Premier Ministre se décide enfin à se départir de ses habits d’opposant peu regardant sur les méthodes et discours pour prendre à bras le corps, c’est- à- dire sérieusement, méthodiquement et lucidement, les multiples aspirations et difficultés de ses compatriotes. Autrement dit, il est plus que temps pour lui de réaliser que sa logique de vendetta a beaucoup trop coûté au Sénégal. Du reste et pour la CDS, il est impératif de faire la lumière sur les événements tragiques qui ont secoué notre pays de 2021 à 2024.
En attendant, la posture belliqueuse de l’actuel Pm, aux antipodes de la sérénité que requiert sa charge, ne peut certainement pas déboucher sur une offre éducative de qualité, des soins de santé adaptés ou des politiques de productions industrielles ou agricoles satisfaisantes. De même, il devrait comprendre que la rationalisation des charges de l’Etat ne peut se ramener à la dissolution du HCCT et du CESE. Si tant est que la volonté est de réduire le train de vie de l’Etat., il faut faire mieux et plus en commençant par exemple, pour respecter la parole donnée, par la suppression des « fonds spéciaux », trivialement appelés « fonds politiques ».
Tous ou presque constatent que cinq mois après son installation, le pouvoir, plutôt que de s’atteler à donner satisfaction aux populations, se gargarise d’incantations et de menaces contre les opposants et les autres acteurs de la vie publique. Aussi convient-il de rappeler fortement que les Sénégalais attendent du nouveau régime la préservation de la paix et la concorde nationale, du vouloir vivre collectif en lieu et place de la division ou de la stigmatisation de quelque catégorie de sénégalais que ce soit.
Disons-le sans exagération mais de façon nette et claire : ce gouvernement donne le sentiment d’être incapable, véritablement incapable de prendre en charge les problèmes des Sénégalais, entre autres le chômage des jeunes, l’insécurité, la cherté de la vie. En cela, le gouvernement du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye est dangereux. Il l’est d’autant plus que ses géniteurs ont beaucoup promis, berçant la population sénégalaise, les plus jeunes notamment, de toutes les illusions.
Ce qui explique le vote massif de cette population. Un vote pas seulement de rejet de BBY, mais aussi d’espoir, de grand espoir, faisant que dès le premier tour, le Président Bassirou Diomaye Faye a été élu.
Or, en dépit de la volonté du nouveau Président de la République de se hisser à la hauteur de ses charges, il y a qu’il se trouve décalé de ses compatriotes, laissant penser, pour utiliser un euphémisme, qu’il règne sans gouverner.
Le Sénégal est donc en difficulté et il appartient à tous ceux qui adhèrent aux valeurs de la République d’agir. Agir pour prévenir toute régression démocratique et ceci quelles qu’en soient les dorures. Agir pour préserver les libertés, préserver ou même sanctuariser notre vivre-ensemble, ce magnifique legs que l’intelligence de notre peuple et l’esprit de responsabilité de nos prédécesseurs ont su asseoir faisant de notre pays un pays bien différent, un pays de brassage, de fraternité, de ‘’téranga’’, d’acceptation de la différence.
Dans cette voie de préservation de l’essentiel, la CDS entend jouer une partition de choix. Les partis qui composent la Confédération pour la Démocratie et le Socialisme ont décidé de franchir un nouveau cap en passant de la Confédération à la Fédération. Nous progressons ainsi de l’unité d’action vers l’unité organique.
Mieux, nous allons, dans les jours à venir, porter nos habits de chauffe pour, avec toutes les parties prenantes qui en conviendraient, avancer dans la relance de la Gauche Plurielle, rassemblant les différentes sensibilités de Gauche. Et, par-delà celle-ci et tirant les enseignements de tout ce qu’ensemble nous avons réalisé dans BBY, nous allons nous déployer pour donner vie à un vaste Front Républicain sans exclusive manifestement devenu une urgence.
Ajoutons que fidèle à ses idéaux de paix, de justice et de démocratie, la CDS réitère son opposition à toute prise du pouvoir en dehors des compétitions électorales. Elle appelle les régimes militaires de la sous-région à organiser des élections libres et transparentes en vue de permettre aux peuples de se donner démocratiquement les dirigeants de leur choix. Dans ce sens, la CDS réaffirme son soutien au camarade Mouhamed Bazoum et exige sa libération sans condition.
Par ailleurs, la CDS exprime sa solidarité au peuple palestinien martyr. La CDS appelle tous les hommes épris de paix et de justice à agir pour mettre fin à cette tragédie sans nom que ce peuple endure depuis bien trop longtemps du fait de l’occupation israélienne et exige un cessez-le-feu dans l’immédiat."
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L'ARME SECRÈTE DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE
En 48 heures, la motion de censure peut faire basculer le destin d'un gouvernement. De Senghor à Macky, aucun président n’a été à l’abri de cette menace. Une seule fois, elle a réussi à renverser une équipe gouvernementale
Au cœur de la démocratie sénégalaise se joue parfois un ballet politique intense : la motion de censure. Tel un duel entre David et Goliath, l'Assemblée nationale peut faire vaciller le colosse gouvernemental. C'est le pouvoir fascinant de la motion de censure, arme ultime de l'opposition.
Depuis l'indépendance, ce scénario a été joué cinq fois au Sénégal. Une seule fois, en 1962, le coup de théâtre a réussi, renversant le gouvernement de Mamadou Dia sous Senghor. Depuis, tel un serpent de mer, la motion de censure ressurgit régulièrement, tenant en haleine la nation.
De Diouf à Wade, en passant par Macky, chaque président a vu son gouvernement défier. Mais l'exécutif a toujours résisté. En cas de succès, le président aurait 14 jours pour nommer un nouveau Premier ministre, sous peine de voir l'Assemblée dissoute.
LE BURKINA LANCE UN NOUVEAU PASSEPORT BIOMÉTRIQUE SANS LA MENTION DE LA CEDEAO
Le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, a souligné que le passeport est équipé « d’une puce électronique offrant une capacité de stockage de données supérieure, ainsi que des éléments de sécurité à la pointe de la technologie ».
Le Burkina Faso a introduit un nouveau passeport « biométrique de dernière génération », marquant une étape significative dans l’évolution de ses documents de voyage, a-t-on appris de l’Agence de Presse Africaine (APA).
Le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, a souligné que le passeport est équipé « d’une puce électronique offrant une capacité de stockage de données supérieure, ainsi que des éléments de sécurité à la pointe de la technologie ».
Il ajoute également que ce nouveau passeport, conforme aux normes internationales établies par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), se distingue par plusieurs innovations.
Un aspect notable de ce nouveau document est l’absence de la mention et du logo de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Cette décision fait suite au retrait des pays de l’AES de l’organisation communautaire, signalant un changement dans les relations régionales, indique la même source.
Le nouveau passeport est produit par une entreprise chinoise, qui a remporté le contrat d’une valeur de près de 20 milliards de FCFA à la fin avril 2024.
NIGERIA, 81 PERSONNES TUÉES DANS UNE ATTAQUE ATTRIBUÉE À BOKO HARAM
Ce massacre s'ajoute à la longue liste de violences perpétrées par le groupe terroriste dans le nord-est du pays.
Une violente attaque armée perpétrée dimanche dans le village de Mafa, situé dans le nord-est du Nigeria, a fait au moins 81 victimes, selon des rapports des médias locaux et internationaux. L’attaque, attribuée au groupe terroriste Boko Haram, a plongé la région de l’État de Yobe dans l’effroi.
Selon les informations rapportées par Radio France Internationale (RFI), environ 150 combattants présumés de Boko Haram, montés sur plus de 50 motos et armés de fusils et de grenades, ont pris d’assaut le village de Mafa aux environs de 16 heures. La brutalité de cette attaque a entraîné la mort de nombreuses personnes, tandis que plusieurs autres sont portées disparues.
Le porte-parole de la Police de l’État de Yobe a confirmé l’ampleur de l’attaque. Bulama Jalaluddeen, représentant du président du gouvernement local de Tarmuwa, où se trouve Mafa, a également déclaré à d’autres médias que « au moins 81 personnes ont été tuées » lors de cette tragédie.
SAINT-LOUIS, LES FEMMES IMPACTÉES PAR LE CHANGEMENT CLIMATIQUE HAUSSENT LE TON
Ces activistes pour la justice énergétique et climatique ont organisé une tournée où elles ont alerté sur les conditions de vie difficiles des déplacées de Khar Yalla, victimes de l'érosion côtière.
Des membres du Rassemblement des femmes pour la justice énergétique et climatique ont organisé une visite de trois jours dans la capitale du Nord. Une tournée qui a été mise à profit par les délégations de Joal, de Kayar, du delta du Saloum, de Bargny et de Kédougou pour partager leurs expériences avec leurs sœurs de Saint-Louis fortement touchées par l'érosion côtière. L’occasion a été également saisie par les participantes à l’Assemblée de l’énergie pour alerter les autorités sur les dures conditions de vie des femmes de Khar Yalla.
L’étape du quartier Khar Yalla, site de relogement des familles sinistrées de la langue de Barbarie, a été une belle occasion de plaidoyer et d'alerte des femmes membres de l’Assemblée de l'énergie. Pour la porte-parole des femmes impactées, Fama Sarr, depuis bientôt 10 ans, elles vivent le calvaire et sont victimes d’un oubli volontaire de la part des autorités. ‘’Depuis 2016, plus de 2 000 personnes, dont une grande majorité de femmes, sont impactées par l'avancée de la mer. Elles vivent au quartier Khar Yalla dans des conditions inhumaines. Il est inconcevable d’admettre qu’un site se trouvant dans la commune de Saint-Louis, qui compte plus de 2 000 âmes, ne dispose ni d’eau ni d'électricité. Pire, depuis leur installation sur le site, les familles déplacées ne bénéficient ni de district sanitaire ni d’infrastructures scolaires. C’est pourquoi nous fustigeons la passivité de l'État qui était là et interpellons les nouvelles autorités pour des solutions de justice sociale’’, a martelé Fama Sarr.
Pour renverser la tendance, a-t-elle ajouté, les femmes impactées doivent changer de stratégie dans leur lutte. ‘’Il est temps de changer de discours et nous sommes là pour les sensibiliser sur les diverses formes de lutte pour leur survie. Avec la justice climatique, les populations ont le droit à l'énergie, ce qui est primordial. Raison pour laquelle nous avons jugé nécessaire de les organiser et de faire campagne pour une énergie durable, propre et pour des alternatives de développement’’, a expliqué Mme Sarr.
Les hautes autorités interpellées sur la question
Pour la présidente de l'Union locale des femmes transformatrices, mareyeuses et micromareyeuses de Saint-Louis, l'heure n'est plus à la parole, il faut agir pour améliorer les conditions de vie des femmes impactées de Khar Yalla. ‘’Les logements sont dans de piteux états. Mais malheureusement, les familles déplacées n'ont que des permis d'occuper et n'ont pas le droit de faire des travaux d'extension. Elles n’ont même pas le droit d’y implanter des arbres pour améliorer leur cadre de vie. C'est pourquoi nous interpellons le président Bassirou Diomaye Faye, le Premier ministre Ousmane Sonko, le ministre de l'Environnement et le principal bailleur de ce projet, la Banque mondiale, pour venir constater de visu les conditions de vie à Khar Yalla. Ainsi, nous exigeons la régularisation de la situation de ces femmes ou leur relogement ailleurs dans des conditions optimales’’, a insisté Fama Sarr. Avant d’inviter leur ministre de tutelle, Maimouna Dièye, à venir constater les conditions de vie des femmes de Khar Yalla pour pouvoir les accompagner en matière de résilience par rapport aux changements climatiques.
Il faut signaler que pour la responsable au Conseil local de pêche artisanale et de lumière, synergie pour le développement, Fama Sarr, le choix de Saint-Louis n'est pas fortuit. Car, a-t-elle poursuivi, la rencontre de Saint-Louis a été une opportunité pour mieux préparer les futures luttes pour une justice énergétique et climatique des femmes impactées.
L'APR AU-DELÀ DE BBY
Face à ce qu'il qualifie de "mode de gouvernance régressif et préoccupant", le parti prône la création d'un large front républicain. Il met en garde contre les menaces pesant sur la cohésion nationale et les libertés démocratiques
Le parti, fer de lance de l'opposition, tire la sonnette d'alarme face à ce qu'il considère comme des dérives du nouveau régime. L'APR plaide, dans un communiqué publié ce mardi 3 septembre 2024, pour la constitution d'un front républicain élargi, dépassant le cadre de BBY.
"COMMUNIQUE DE PRESSE
La Coalition Benno Bokk Yaakar (BBY), née en 2012 d'un contexte particulier et d'une séquence décisive dans notre histoire politique a marqué profondément l'évolution de notre pays ces douze dernières années, avec des victoires politiques et électorales à nulles autres comparables. BBY restera, à travers l'histoire politique du Sénégal, une coalition inédite par sa longévité et sa stabilité, qui lui ont permis de veiller sur la cohésion et les intérêts supérieurs de la nation.
Sous la clairvoyance du président Macky Sall, BBY a largement contribué à hisser la Sénégal au rang d'une nation prête pour l'émergence à la faveur du Plan Sénégal Émergent et le développement d'une démocratie exemplaire, d'un État garant de l'intégrité des institutions.
A travers une lettre en date du 2 septembre de 2024, le président Macky Sall, président de la Coalition Benno Bokk Yaakaar, a rendu un vibrant hommage aux leaders, jeunes, femmes et responsables de BBY, pour leur engagement, leur confiance, leur soutien sans faille et leur solidarité à toute épreuve. Il les a également invités à tirer les leçons du verdict des urnes pour créer un nouveau cadre plus approprié, adapté et ajusté au contexte actuel.
Le Secrétariat Exécutif National félicite le président du Parti, pour son leadership et s'associe à l'hommage mérité, rendu aux membres et à la Conférence des leaders de Benno Bokk Yaakaar, les exhorte, dans un élan collectif, à écrire une nouvelle page politique en se projetant dans le temps nouveau de l'action politique.
En vérité, par cette missive, le président Macky Sall invite a une réorganisation de nos forces, aux synergies nécessaires et solidarités salutaires, pour mieux répondre, par l'ouverture et l'élargissement, aux enjeux politiques et défis sociétaux du moment. En effet, le contexte politique actuel reste marqué par des menaces sur la cohésion et l'unité nationales, les libertés démocratiques, auxquelles s'ajoutent le désarroi de la jeunesse déçue par les reniements des nouvelles autorités qui piétinent, toute honte bue, leurs promesses électorales ainsi que les menaces et manipulations qui tiennent lieu de vision et de programme.
Après les changements intervenus à la tête de l'État et à face à ce mode de gouvernance qui risquent de mettre en péril notre pays, il nous faut rester, vigilants, unis et mobilisés pour poursuivre notre tradition de solidarité et d'unité, notre expérience de construction d'une vision commune du destin du Sénégal.
L'Alliance Pour la République, soutient sans réserve la mise en place d'un large front républicain qui va au-delà de BBY pour faire face à ce mode de gouvernance régressif et préoccupant, garantir la transparence des élections, défendre la république et ses institutions, préserver la paix civile et la stabilité du Sénégal.
Dès lors, le SEN engage tous les militants et responsables du parti, à poursuivre, dans l'unité et la solidarité, le travail politique dans les bases en direction des prochaines échéances électorales, pour engager la dynamique d'élargissement et de rassemblement, gage de victoire.
Enfin, le SEN exprime ses chaleureuses félicitations aux députés membres du Groupe BBY, pour l'unité et la cohésion dont ils font preuve depuis le début de la législature et leur engagement de toujours mettre en avant l'intérêt des populations et le respect des institutions de la République.
Tous ensemble, pour défendre la République et la démocratie."
THIERNO BOCOUM DÉNONCE LA DÉMARCHE PRÉSIDENTIELLE APRÈS LE REJET DU PROJET DE LOI SUR LE CESE ET LE HCCT
Le président du mouvement AGIR, critique la stratégie de l'exécutif. Il y voit une tentative de préparer le terrain pour dissoudre l'Assemblée nationale, mettant en garde contre les risques politiques à venir.
L’assemblée nationale a rejeté lundi le projet de loi portant dissolution du CESE et du HCCT. Ce projet de loi a suscité des réactions, notamment celle de Thierno Bocoum, président du mouvement AGIR, qui y voit une simple « politique politicienne ». Dans une publication sur les réseaux sociaux datée de ce mardi 3 août, l’ancien parlementaire a critiqué la démarche du président, affirmant qu’il cherche un prétexte pour dissoudre l’Assemblée nationale.
« Le président de la République savait bel et bien que ces députés de l’Assemblée nationale seraient cohérents et n’allaient pas voter ce projet de loi », a-t-il déclaré.
Selon lui, si le président compte utiliser cette situation pour justifier une dissolution de l’Assemblée, il se trompe lourdement.
« C’est peine perdue parce que le peuple ne va plus juger cette Assemblée nationale qui va être changée, mais jugera la 15ème législature qui devra jouer son rôle », a-t-il ajouté.
Thierno Bocoum a également mis en garde contre les conséquences d’une éventuelle majorité parlementaire pour le gouvernement lors de la prochaine législature. Il a souligné que, compte tenu des « dérives » déjà observées au sein de l’exécutif, le Sénégal pourrait se retrouver dans une situation politique délicate, voire en crise.
« Si ce gouvernement obtient une majorité parlementaire, le Sénégal risque de connaître une situation compliquée », a-t-il affirmé.
Il invite par ailleurs le régime à se mettre au travail estimant les membres du gouvernement «ne sont plus dans l’opposition mais au pouvoir.
« Ils doivent prouver ce pourquoi les Sénégalais devraient leur donner cette majorité parlementaire. Nous attendons que vous décliniez votre vision. Jusque là, nous n’avons ni une déclaration de politique générale (DPG) du premier ministre ni la finalisation du Projet tant chanté. Pire nous voyons que certains scandales sont étouffés parce que l’affaire ONAS est très grave et la lumière doit être faite sur cette affaire », a notamment réclamé le président du mouvement AGIR.
ACCUSÉ DE CORRUPTION, YANKHOBA DIÉMÉ DÉPOSE PLAINTE CONTRE UN TIKTOKEUR
Zaid FAll accuse le ministre du Travail d'avoir reçu 45 tonnes de ciment en cadeau après sa visite à l’usine des Ciments du Sahel.
Le ministre Yankhoba Diémé a déposé une plainte contre Zaid Fall, un tiktokeur, l’ayant accusé d’avoir reçu 45 tonnes de ciment des Ciments du Sahel en guise de cadeau à l’issue de sa visite dans l’usine.
« Dans une affaire aussi grave que celle-ci, il est essentiel de faire toute la lumière et d’établir la vérité, dans le cadre de notre système et de l’État de droit. C’est la vérité judiciaire qui prime. C’est pourquoi je tiens à dire aux Sénégalais que ces allégations portent atteinte à la réputation d’une autorité occupant une position élevée. Une plainte sera déposée pour faire émerger la vérité judiciaire dans cette affaire. En tant qu’autorité publique, lorsque des accusations aussi graves sont portées, il est de notre devoir de démentir ou de faire notre mea culpa. Nous sommes dans un État de droit où la vérité judiciaire sera sollicitée dès aujourd’hui par le biais d’une plainte déposée par nos avocats », a déclaré le ministre sur RFM.
Yankhoba Diémé de préciser que l’objectif de sa visite relève de fortes attentes des Sénégalais du monde du travail et du monde du patronat.
« La mission à l’occasion de laquelle ces faits ont été apportés à la place publique, relève de fortes attentes des Sénégalais du monde du travail et du monde du patronat. Nous avons été aux Ciments du Sahel où nous avons effectué l’une des plus belles missions les plus réussies que nous avons envisagées. La mission du ministère du Travail, c’est de travailler à protéger l’outil social et nous sommes arrivés dans une entreprise ou pendant longtemps des difficultés y ont été notées, notamment dans l’existence même des délégués du personnel. L’employeur tout comme les candidats aujourd’hui potentiels à cette délégation ont convenu, après notre passage, de devoir aller aux élections », a-t-il précisé.
LE PROGRAMME DES 100.000 LOGEMENTS FERA L’OBJET D’UNE RESTRUCTURATION
De nouvelles orientations seront données à cette initiative de l’État, a assuré le secrétaire d’État à l’Urbanisme et au Logement, Momath Talla Ndao
Le programme public de construction de 100.000 logements sociaux a été élaboré avec ‘’beaucoup d’ambition’’ par l’ex-président de la République et son gouvernement, a reconnu le secrétaire d’État à l’Urbanisme et au Logement, Momath Talla Ndao, tout en envisageant de procéder à sa ‘’restructuration’’.
‘’Dès notre prise de fonctions, nous avons organisé un atelier de réorientation et de restructuration de ce projet, pour lui donner une nouvelle dynamique et un nouveau souffle’’, a dit M. Ndao dans une interview donnée à l’APS.
Avec un objectif de 100.000 logements sociaux, l’ex-président de la République, Macky Sall, et son gouvernement avaient ‘’beaucoup d’ambition’’, a-t-il reconnu.
‘’Il (Macky Sall) avait mis en place un ensemble de dispositifs qui allaient permettre d’arriver à [de bons] résultats. Malheureusement, avec l’évaluation que nous avons faite, nous constatons que les résultats escomptés n’ont pas été obtenus’’, a affirmé Momath Talla Ndao.
Macky Sall et son gouvernement mettaient en œuvre ce programme social depuis quelques années. Son délai d’exécution n’avait pas expiré lorsqu’ils quittaient le pouvoir en mars dernier.
De ‘’nouvelles orientations’’ seront données à cette initiative de l’État destinée à trouver un logement à 100.000 ménages, selon son objectif initial, a assuré Momath Talla Ndao.
Le gouvernement actuel envisage d’augmenter le nombre de logements sociaux à construire, a-t-il dit.
M. Ndao laisse entendre que l’objectif peut même être fixé à 500.000 logements, soit le quintuple de ce qu’envisageait de faire le précédent gouvernement. ‘’Je peux vous dire que nous ne parlerons pas de 100.000 logements. C’est clair, les ambitions ne vont pas être ramenées à la baisse.’’
‘’Nous allons discuter avec les acteurs concernés, les promoteurs immobiliers, la SNHLM (Société nationale des habitations à loyer modéré) et la SICAP (Société immobilière du Cap-Vert)’’, a assuré M. Ndao, ajoutant : ‘’Nous nous sommes engagés à renforcer la SNHLM et la SICAP.’’
‘’On ne peut pas parler d’habitat social sans la présence de l’État’’, estime le secrétaire d’État à l’Urbanisme et au Logement, ajoutant que les pouvoirs publics mettront ‘’les subventions nécessaires’’ à la disposition de la SNHLM et de la SICAP.