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9 juin 2025
LES MAUX DES LABORATOIRES MÉDICAUX
Essentiels au diagnostic et au suivi des maladies, ils font pourtant face à une crise sans précédent. Cela concerne entre autres, le manque de personnel qualifié, la pénurie d'équipements, les disparités entre Dakar et les régions
Le secteur de la biologie demeure un pilier essentiel et incontournable du système de santé. Au Sénégal, si on s’accorde sur les performances notées ces derniers temps, avec la mise à disposition de personnes ressources qualifiées et les résultats rendus, il faut reconnaitre que beaucoup de laboratoires sont dans une situation de détresse pour manque d’intrants, cadre adapté d’exercice, mais aussi de disponibilité d’agents. D’où l’urgence de mieux travailler sur l’équité.
La pandémie à Covid 19 vécue au Sénégal a fini de mettre à nu la performance des laboratoires du pays. Seuls quelques-uns étaient à mesure de prendre en charge les analyses de Covid. Raison pour laquelle les autorités sanitaires ont décidé de mettre sur pied de grands laboratoires dans les 14 régions du Sénégal ainsi qu’au niveau des postes de santé. Dans cette quête de maillage national, plusieurs facteurs sont en manque même si la quasi-totalité des structures de santé dispose d’un laboratoire présentement. Cependant, il faut faire remarquer que beaucoup de ces laboratoires sont en manque d’éléments vitaux comme les intrants et les ressources humaines qualifiées. Les malades passent de services d’orientation d’une structure sanitaire du public à une autre pour enfin finir dans le privé. Une situation qui appelle au rétablissement de l’équité puisque Dakar concentre les grands laboratoires et les analyses de pointe sont acheminées dans la capitale sénégalaise aussi.
Pour l’ancien directeur des laboratoires, le Pr Moctar Dièye, le Sénégal a besoin de laboratoires au-delà des épidémies mais également d’un programme qui va aider le pays à renforcer son système de laboratoire pour les analyses de routine parce que, dans 90% des cas, les laboratoires développent des activités de routine. Certes, l’Etat a fait des efforts, mais le nombre de recrues dans la fonction publique doit être revu à la hausse.
De l’avis du président des biologistes du Sénégal, Sékhou Cissé, le ratio des techniciens n’est pas respecté dans les laboratoires au Sénégal. Pour lui, il doit y avoir dans chaque laboratoire au moins deux techniciens pour la manipulation et la validation technique. « Ily a certains tests comme celui EMMEL de la drépanocytose qui nécessite deux validations techniques pour pouvoir confirmer les résultats. Il faut respecter le ratio du personnel dans les laboratoires et essayer de faire tout pour pérenniser la formation continue pour la mise à jour des nouvelles techniques de routine » a-t-il fait savoir. En plus de régler les problèmes des infrastructures, les cadres qui abritent la manipulation sont vétustes et doivent être refaits.
L’aspect qualité des analyses
La direction des laboratoires a mené des inspections dans la majorité des laboratoires existants au Sénégal, du côté privé comme public. Selon le directeur sortant, le Professeur Dièye, le niveau des rendus est acceptable. Seulement, l’association des laboratoires du Sénégal estime que la performance ne peut pas être atteinte sans la qualité et le Sénégal a encore du chemin à parcourir avant d’y arriver. « On ne peut pas faire les analyses sans la qualité. Cette démarche permet de rendre aux normes les laboratoires pour l’atteinte des objectifs et pour une meilleure qualité des résultats. Il faut essayer de recruter le maximum de personnels de laboratoire pour ouvrir des laboratoires dans les gros postes de santé afin d’éviter au patient de faire des kilomètres pour les réaliser, surtout quand il s’agit de bilan prénatal » a souligné M. Cissé. Il faut aussi faire remarquer que si Dakar est doté des plateaux sanitaires de dernière génération, surtout dans les hôpitaux de niveau 3 et les structures de référence, ceux qui sont dans les régions en souffrent vraiment. La plupart du matériel ne répond pas aux normes Iso, le cadre référentiel qui permet de minimiser les erreurs. Face à cette situation, l’association des biologistes du Sénégal invite l’Etat à donner aux structures sanitaires des automates.
Le ministère sur le développement de la biologie
Selon l’ancien ministre de la Santé et de l’action sociale Abdoulaye Diouf Sarr, le Sénégal reconnait l’importance et la place centrale du Laboratoire dans le dispositif sanitaire. « Le laboratoire de biologie médicale (LBM) est un élément central du système de sante. Toutefois, comme la plupart des pays africains, le Sénégal doit améliorer la prise en charge rapide de la maladie, qui dépend aussi de la disponibilité de services de laboratoire de qualité. C’est dans cette optique que le gouvernement a mis en place, par Décret n° 2012-543 du 24 mai 2012 fixant la répartition des services de l’état, la Direction des Laboratoires pour faire face aux défis de ce sous-secteur », a fait remarquer la note conceptuelle pour la politique de développement du laboratoire au Sénégal.
Besoin de personnes ressources
Si les laboratoires demeurent les yeux du médecin pour poser le traitement, les personnes qui doivent effectuer ce travail sont en manque. D’après les statistiques de l’association des biologistes du Sénégal, les personnes recrutées dans le pays sont estimées à un total de 688 techniciens membres de l’union dont seulement 176 fonctionnaires étatiques et 34 bénéficiant des contacts du ministère de la Santé, selon leur dernier recensement. «Le chiffre est très infime par rapport au total de diplômés. Au Sénégal, nous avons 218 laboratoires dont 83 laboratoires privés» a-t-il fait savoir. Dans les structures périphériques, ce sont les aides-soignants ou aides-infirmiers qui font les manipulations ou encore les agents de la Croix rouge. Une situation qui va jouer sur la qualité des rendus.
Les maladies infectieuses, les grandes recrues
Les différents programmes qui concernent la prise en charge des maladies infectieuses comme le Programme national de la tuberculeuse PNT, le Conseil national de lutte contre le sida (Cnls) ont besoin des biologistes pour le suivi des malades dont l’état de santé doit être évalué dans le temps. Aujourd’hui, la majorité de leurs laboratoires ne sont pas fonctionnelles. Les références prennent de l’ampleur, faute d’intrants ou de personnels de santé. La gratuité de cette prise en charge devient une autre charge pour le malade qui doit faire face à ces dépenses onéreuses. Dans les autres programmes comme le Programme national de lutte contre le paludisme (Pnlp), hépatite et autres, les coordonnateurs font recours à l’université pour la mise en place des stratégies.
Par Abdoul Aly KANE
LE SENEGAL TIRAILLE ENTRE L’AES ET LA CEDEAO
Selon les théoriciens néo-libéraux, grands défenseurs de l’ordre occidental établi, l’Afrique du 21ème siècle serait au cœur du développement économique mondial, prenant la suite des pays asiatiques...
Selon les théoriciens néo-libéraux, grands défenseurs de l’ordre occidental établi, l’Afrique du 21ème siècle serait au cœur du développement économique mondial, prenant la suite des pays asiatiques, centres de la fabrique des produits industriels du monde durant le 20ème siècle.
Ce grand mensonge a été accompagnée d’une littérature économique abondante de théoriciens occidentaux du développement à usage d’endormissement, dont nos dirigeants se sont inspirés pour bâtir à la va vite, des programmes économiques du style « Plan Sénégal Emergent).
Aujourd’hui, ce narratif ne tient plus, ainsi que les concepts qui l’accompagnent considérés comme des atouts (« Dividende démographique », « croissance à 2 chiffres » « émergence économique » , « classe moyenne » etc..).
La réalité est que l’Afrique demeure encore figée dans un rôle de pourvoyeur à faible coût de matières brutes transformées hors du continent et de réceptacle des produits industriels et agricoles fabriqués ailleurs.
A la place, l’Afrique parle d’elle-même de transformation industrielle de ses ressources naturelles, de transformation structurelle de l’économie, de développement économique endogène et d’intégration économique régionale.
Les discours des dirigeants du monde sur l’Afrique deviennent plus clairs.
« Nous sommes là pour nos intérêts » dit de façon explicite le Président Macron.
Dans la ligne de la préservation des intérêts français nés du partage de Berlin, le Général Lecointre, ancien chef d’état-major des armées de la France, a fait une déclaration qui résonne encore :
« le destin de la France se joue entre la Méditerranée et l’Afrique. On va essayer de convaincre les européens d’intervenir collectivement. Nous ne devons pas laisser un continent s’enfoncer dans le chaos et la guerre civile, avec la destruction des appareils d’état et de gouvernements.
L’Europe se transformera en entité politique, et ira défendre ses intérêts y compris au moyen de l’engagement de ses armées ».
Ces propos sont en droite ligne d’une conception des rapports entre la France et l’Afrique, faisant de l’ancienne puissance coloniale, le propriétaire légitime des ressources naturelles du continent, ce que les indépendances formelles avaient fini par faire oublier.
La guerre entre la Russie et l’Ukraine a joué un rôle de déclencheur dans ce passage d’un poker menteur à la clarification des positions sur l’Afrique.
La déclaration du Président russe d’affaiblir la France en soutenant les régimes souverainistes de son pré-carré, en réaction aux sanctions et au soutien de celle-ci à l’Ukraine, a fait dériver le conflit européen vers le continent.
Un pas de plus a été franchi avec la récente déclaration de diplomates de l’ambassade de l’Ukraine au Sénégal suggérant « un soutien clair à l’attaque perpétrée dans le Nord Mali, par des rebelles Touaregs et des membres du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) contre les Forces Armées du Mali (FAMa) », et ce sans aucune condamnation du camp occidental, aura suffi pour acter le transfert du champ de bataille européen en Afrique.
Rappelons que cette situation n’est pas inédite, car en 2022, l’ambassade de ce pays avait déjà fait appel aux jeunes d’Afrique pour leur enrôlement dans l’armée ukrainienne à partir de notre territoire. Cela avait conduit le ministre des Affaires étrangères du Sénégal de l’époque, Mme Aissata Tall Sall, à émettre une note de protestation en direction des autorités consulaires de ce pays.
On peut en conclure qu’il y a indiscutablement dans ces propos et actes, une volonté manifeste d’opposer le Sénégal au Mali considéré comme l’allié de la Russie.
La guerre entre les pays de l’AES et les rebelles « touaregs, djihadistes terroristes » connait un regain d’intensité en cette année 2024.
C’est dans ce contexte de guerre qu’il faut apprécier les différends entre la CEDEAO et les pays de l’AES.
Concernant la CEDEAO, 50 ans d’existence auront largement suffi pour constater son échec à bâtir une économie régionale intégrée, un de ses objectifs majeurs.
À l’examen des flux commerciaux entre États membres (12 15%, contre 60% entre l’Europe et la CEDEAO) l’intégration économique sous-régionale est restée au stade de velléité.
Aujourd’hui, l’organisation communautaire est confrontée au défi sécuritaire dans son espace.
Par le passé, elle est militairement intervenue dans des pays membres en proie à des crises politiques ou en guerre civile (ECOMOG au Libéria, en Sierra Leone, en Guinée Bissau, en Gambie, en Côte d’Ivoire).
Là, il s’agit de faire face à la menace terroriste contre laquelle l’ancienne puissance tutélaire avait mené des opérations (Serval et Barkane) qui n’avaient pas abouti à l’éradication de la menace.
Dès lors, on peut comprendre que les populations des pays agressés aient érigé le besoin de sécurité en priorité absolue, avec comme conséquence le soutien aux coups d’états militaires, quitte à mettre en second plan les principes de conquête du pouvoir par la voie démocratique.
Ces coups d’états au Mali, au Burkina et au Niger ont été populaires, parce que considérés par les populations comme l’ultime recours contre les forces terroristes.
Fallait-il manifester de la tolérance envers ces régimes ayant pris le pouvoir par des méthodes aux antipodes de la démocratie (coups d’états), mais bénéficiant du soutien des peuples, ou alors les sommer de rentrer dans les casernes et de restaurer l’ordre démocratique existant, même si ceux-ci se sont montrés impuissants à vaincre le terrorisme ?
La CEDEAO a choisi la seconde option, et ce faisant, s’est mise à dos la jeunesse, principale composante des populations d’Afrique ; celle-ci s’est sentie laissée à elle-même, n’ayant par conséquent d’autre alternative que de se souder aux seules forces en mesure de défendre l’intégrité territoriale et la sécurité de ses populations.
À cet effet, la CEDEAO a ordonné le 10 août 2023, le déploiement de sa « force en attente » pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger sans pour autant apporter de solutions sur la question sécuritaire, ce qui a constitué une grave erreur.
Aujourd’hui, après le déploiement d’une panoplie de sanctions contre les « golpistes », la CEDEAO revient pour demander le retour de ces pays en son sein, alors que ces derniers ont entretemps, créé l’Alliance des Etats du Sahel.
La problématique de l’utilité de la « vieille dame » se pose désormais dans les termes suivants :
A quoi sert une organisation communautaire qui ne vous assiste pas lorsque votre existence est menacée, et au contraire vous inflige des sanctions économiques et financières ?
La demande de retour des pays dissidents est-elle liée à un changement profond de l’organisation sur l’économie et la sécurité ?
Quid de l’ECO ?
Quid de l’intégration économique régionale qu’elle était censée réaliser depuis 1975, via la création d’un espace économique homogène ?
Concernant l’intégration économique, la réorientation de flux commerciaux en direction des membres de la CEDEAO est la principale condition de sa faisabilité.
Ces questions exigent des réformes à mener sans tarder, et des actes forts pour convaincre.
Il s’agit d’œuvrer en urgence pour faire de l’organisation le fer de lance d’un développement économique sous-régional endogène, mais également la principale force de sécurité en Afrique.
Au plan économique, de larges concertations d’opérateurs privés, de responsables étatiques et d’institutions financières régionales et internationales doivent être lancées.
Cela devra être précédé par l’organisation d’états généraux du commerce intra régional afin d’identifier les opportunités de renforcement des flux commerciaux en question.
La question sécuritaire demande, quant à elle, des réflexions approfondies sur la problématique de la mutualisation des moyens de défense, à l’instar de ceux mis en œuvre entre les pays de l’AES.
Le Sénégal n’est pas (pas encore) dans la ligne de feu du terrorisme, bien qu’il doive redoubler de vigilance ; d’aucuns affirment d’ailleurs que son statut de nouveau pays pétrolier le prédispose à entrer dans le cercle des pays africains nantis en ressources naturelles, alors qu’il n’aurait aucune légitimité à en bénéficier.
Ce type de déclarations sont un appel à peine voilé aux forces obscures qui font le malheur des populations africaines au Nigéria, dans les pays de l’AES, en Libye et partout ailleurs dans le monde.
Conclusions
Les peuples des pays de l’AES plaident pour l’entrée du Sénégal dans cette organisation, suite au changement de régime ayant porté au pouvoir des adeptes du souverainisme panafricain.
Des réponses claires ont été données à cette question par le Président Bassirou Diomaye Faye et son Premier Ministre Ousmane Sonko, sur lesquelles il ne nous semble pas utile de revenir.
En réalité la question se pose dans les termes suivants :
Faut-il casser la CEDEAO parce qu’elle serait prise en otage par des chefs d’états non adeptes de la rupture avec une France impérialiste, pour créer (ou rejoindre) une nouvelle organisation ?
Une 3ème voie ne devrait toutefois pas être exclue, à savoir rester dans la CEDEAO pour en changer le logiciel de fonctionnement au profit d’une véritable intégration régionale et d’une sécurité renforcée pour la défense de l’intégrité territoriale et la sécurité des populations.
Quelle que soit l’option qui sera retenue à brève échéance, l’alliance sécuritaire entre pays d’Afrique de l’Ouest ne devrait pas induire ipso facto la réalisation d’une intégration économique sous-régionale.
Cette intégration économique devra être examinée en fonction de dynamiques de croissance et de développement, sous-tendues par des entreprises nationales (grandes moyennes et petites) ouvertes sur le marché sous-régional afin de générer des flux commerciaux et financiers, des partenariats aptes à réorienter le commerce extérieur centré l’Europe vers la sous-région.
Au plan sécuritaire, les sanctions de tous ordres visant à isoler les pays de l’AES du reste de l’Afrique de l’Ouest sous le prétexte de non-respect des principes démocratiques d’accès au pouvoir, doivent être levées, car l’heure est à l’union contre la menace terroriste.
LE PROJET DIRECCT, UN SUCCÈS PROBANT
Clôturé ce mardi 3 septembre à Dakar, ce programme ambitieux a transformé le paysage de la santé et de l'entrepreneuriat dans plusieurs régions du pays
Le projet DIRECCT sur la digitalisation du système de santé et la transformation digitale des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) de l’Agence de développement belge a été clôturé hier, mardi 3 septembre, à Dakar, lors de la journée « Digital Impact Day », avec des résultats probants qu’il convient de capitaliser et de promouvoir, selon les partenaires.
Les opportunités offertes par le numérique en matière de développement économique et social des populations sont inestimables. C’est dans cette perspective que le projet Digital Response Connecting Citizens (DIRECCT) de l’Union européenne, piloté par l’Agence de développement du gouvernement fédéral belge (Enabel), acteur clé du numérique pour le développement, a, en plus de son rôle de cogestionnaire, mis en œuvre deux projets dans le cadre de ce programme. Ainsi, elle a soutenu la « digitalisation du système de santé dans le Sine-Saloum » et la transformation numérique durable des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) dans cinq régions du pays, contribuant ainsi à l’atteinte des objectifs de la stratégie « Sénégal Numérique 2025 » et du plan Stratégie Santé Digitale 2018-2023. Les interventions d’appui à la digitalisation dudit programme ont pris fin hier, mardi 3 septembre 2024, à Dakar, lors de la journée « Digital Impact Day ». Cet événement vise à rassembler les acteurs clés du numérique pour le développement, les partenaires de mise en œuvre, ainsi que les bénéficiaires du programme pour une journée d’échanges et de partage. De ce projet DIRECCT, il ressort des résultats probants qu’il convient de « capitaliser puis s’en inspirer pour le dupliquer à grande échelle », a déclaré la Directrice de la promotion de l’économie numérique et du partenariat au ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Bitilokho Ndiaye.
Dans le domaine de la santé, l’intervention de DIRECCT dans les régions de Fatick, Kaffrine et Kaolack a, entre autres, permis la mise en place et le déploiement d’un dossier patient électronique dans huit établissements de santé. Le projet a également permis la formation aux compétences numériques et techniques de plus de 900 agents de santé, la modernisation de l’internet et de la connectivité dans dix établissements sanitaires. Il a aussi contribué à améliorer la qualité des soins, la gestion des centres de santé et la gestion de l’information sanitaire dans quinze établissements de santé. Concernant le développement de l’économie verte et l’entrepreneuriat agricole durable dans les régions de Diourbel, Fatick, Kaffrine, Kaolack et Thiès, le projet DIRECCT a permis de sensibiliser plus de 180 employés et dirigeants d’entreprises à l’utilisation d’outils numériques. Plus de 200 entreprises, dont 46 % dirigées par des femmes, ont pu bénéficier de formations et d’équipements numériques. La conception de l’outil d’apprentissage (DigiBox) et la production de plus de 40 ressources documentaires ou pédagogiques constituent une innovation dans ce secteur. Ainsi, le projet DIRECCT a contribué à l’amélioration numérique des micros, petites et moyennes entreprises en termes de productivité et de croissance.
Saluant le rôle exemplaire du projet DIRECCT, Mme Ndiaye a déclaré qu’il est important de « partager les leçons apprises et ainsi inspirer d’autres parties prenantes à poursuivre cet important projet, articulé autour de deux composantes : la modernisation du secteur de la santé et la digitalisation des MPME ».
La directrice pays par intérim d’Enabel, Annick Peeters, a souligné le contexte de la pandémie de Covid-19 pendant lequel ce projet a été lancé. Elle a ainsi déclaré : « Ce programme était initialement perçu comme une collaboration d’urgence. Il fallait répondre rapidement à l'heure de la Covid. Mais au final, ce programme s'est développé en tentant d'apporter des propositions à long terme, structurantes, parfois innovantes. Le programme fut court, mais je pense qu'il demeure une pièce d'un puzzle bien plus large », at-elle affirmé.
DEMARRAGE DES ACTIVITES DU 198E ANNIVERSAIRE DE LA BATAILLE DE SAFILEM
Les activités relatives à la commémoration du 198e anniversaire de la bataille de Safilèm renvoyant à la première défaite de l’armée coloniale française en Afrique occidentale française (AOF) ont démarré, mardi, à Gandiol.
Gandiol (Saint-Louis), 3 sept (APS) – Les activités relatives à la commémoration du 198e anniversaire de la bataille de Safilèm renvoyant à la première défaite de l’armée coloniale française en Afrique occidentale française (AOF) ont démarré, mardi, à Gandiol.
Plusieurs délégations venues notamment de la Gambie, de Gantour, de Dakar entre autres ont pris place aux environs de 12 heures au stade Le Gandiol qui a abrité la cérémonie officielle.
Des hôtesses vêtues de tenues traditionnelles représentant plusieurs ethnies [Joola, Sérères…] ont également participé à cette commémoration.
L’anniversaire de la bataille de Safilèm va se poursuivre jusqu’à mercredi.
Peu avant le démarrage de la cérémonie protocolaire, l’hymne national a été exécuté par le détachement de l’Armée nationale.
Dans son allocution, Idrissa Dièye président de l’association ‘’And Sam Cossanou Ganjool’’ est revenu sur l’importance de cette victoire de la bataille Safilèm, invitant également tous les natifs de Gandiol à venir adhérer et soutenir l’association.
Il a également rappelé que les ”Gandiol-Gandiol” ont joué un rôle important dans l’histoire du Sénégal.
Le programme de cette commémoration prévoit la projection de deux films consacrés à la bataille de Safilèm et à l’émigration irrégulière, selon un document du comité d’organisation.
Une communication sur le parc national de la Langue de Barbarie sera aussi présentée lors de la manifestation.
Cette commémoration est organisée par l’association ‘’And Sam Cossanou Ganjool’’, dont l’ambition est de mieux faire connaître le terroir du même nom et son histoire.
L’association ‘’And Sam Cossanou Ganjool’’ a été créée en 2023 lors d’une assemblée générale.
L’imam ratib de Mpal par ailleurs petit-fils de Mame Rawane Ngom, le député Cheikh Seck, représentant du président de l’Assemblée nationale, le conservateur du parc de la Langue de Barbarie, le commandant de la gendarmerie nationale, le directeur du Centre régional des œuvres universitaires de Saint-Louis (CROUS) de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis et fils du terroir, Babacar Diop, entre autres personnalités ont pris part à la cérémonie.
LA MOTION DE CENSURE DE BBY A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MERCREDI
Les livraisons de ce mercredi traite de la motion de censure enclenchée par la coalition de l’opposition Benno Bokk Yaakaar (BBY) dans le but de destituer le Premier ministre Ousmane Sonko et son gouvernement
Dakar, 4 sept (APS) – La motion de censure enclenchée par la coalition de l’opposition Benno Bokk Yaakaar (BBY) dans le but de destituer le Premier ministre Ousmane Sonko et son gouvernement est traitée en priorité dans les quotidiens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise.
‘’Motion de censure : Abdou Mbow passe à l’acte’’, souligne le journal Vox Populi qui informe que le président de l’Assemblée nationale a été saisi sur le sujet.
‘’La motion de censure est la résultante du débat qui s’est déroulé lundi à l’Assemblée nationale avec le vote du projet de loi portant dissolution du Haut conseil des collectivités territoriales et du Conseil économique, social et environnemental’’, a expliqué la publication.
Citant l’ancien député Doudou Wade, le journal rapporte que ‘’la motion de censure peut se tenir en cinq jours’’.
Abordant le même sujet, le journal Kritik porte en manchette ‘’La majorité bat le fer encore chaud pour la démission du gouvernement’’.
‘’Les députés de BBY ont officiellement saisi le président de l’Assemblée nationale pour déclencher la procédure devant aboutir, en cas d’adoption, à la remise immédiate de la démission du gouvernement au président de la République’’, a informé Kritik.
L’Observateur qui parle de ‘’grands enjeux de la dernière bataille’’, évoque les ‘’risques d’un coup fatal et les incidences sur l’image de la démocratie’’.
‘’Avec cette motion de censure, BBY déclenche ainsi une nouvelle bataille pour faire tomber le gouvernement avant la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République’’, analyse le journal du groupe Futurs médias.
‘’L’opposition et le pouvoir jouent les prolongations du rejet du projet de loi portant dissolution du HCCT et du CESE. Ils ont rompu tout dialogue et les hostilités ont repris de plus belle. Mais à quelle fin ?’’, s’interroge le journal.
L’Observateur estime que les ‘’enjeux liés à cette motion de censure sont très politiques et sont liés à des intérêts intrinsèques de chaque camp’’.
La quasi-totalité des journaux se sont intéressés à cette actualité politique. ‘’Benno active la destitution de Sonko’’ (Tribune), ‘’La course contre la montre de BBY’’ (L’Info), ‘’Mortal Kombat-acte 2 : motion sang sûr’’, parle Le Quotidien en jouant sur les mots.
Tout cela fait dire au journal l’As que ‘’Sonko est sur siège éjectable’’.
Source A va plus loin en informant que la plénière pour l’examen de la motion de censure ‘’est attendue au plus tard vendredi’’. Le journal explique cette rapidité dans la procédure par l’absence de commission technique en l’espèce, la conférence des présidents se limitant seulement à fixer la date.
Le journal Les Echos précise qu’en cas de votes favorables à la motion de censure, ‘’Sonko est obligé de démissionner’’.
‘’Si la motion de censure obtient 83 votes favorables comme lors de l’examen du projet de loi portant dissolution du HCCT et du CESE, Ousmane Sonko sera obligé de remettre sa démission au président de la République. Mais ce dernier a la latitude de le reconduire’’, fait observer la publication.
Mais pour Sud Quotidien la tache ne sera pas de tout repos ‘’car au Sénégal, une seule motion de censure a prospéré de l’indépendance à nos jours’’.
‘’Parmi les quelques motions de censure au Sénégal, seule celle contre Mamadou Dia en 1962 a abouti à l’installation d’un régime présidentiel voire hyper présidentialiste’’, a rappelé Sud Quotidien, signalant la motion de censure contre Abdou Mbaye en 2012 et celle contre Mamadou Lamine Loum en 1998.
LA MAJORITÉ PASSE À L’ACTE
Une motion de censure vient d'être déposée contre le gouvernement d'Ousmane Sonko, à peine quatre mois après sa prise de fonction. Cette manœuvre de l'opposition, rare dans l'histoire du pays, ravive le spectre de l'instabilité politique
Une motion de censure contre le gouvernement dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko est désormais sur la table du président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop. Elle a été déposée par le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY) hier, mardi 3 septembre. Après le rejet du projet de loi constitutionnelle portant suppression du Hcct et du Cese, l’opposition trace la voie pour faire tomber le gouvernement installé il y a moins de quatre mois. Une tâche qui ne sera pas de tout repos quand on sait qu’au Sénégal, de l’indépendance à nos jours, une seule motion de censure a prospéré.
La majorité passe à l’acte ! Comme annoncé avant-hier, par le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, Abdou Mbow, lors de la séance plénière pour le vote du projet de loi portant dissolution du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique, social et environnemental (CESE), les députés de ladite coalition ont déposé hier, mardi 3 septembre, une motion de censure, sur la table du président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop. C’est l’article 86 de la Constitution qui confère, en effet, aux parlementaires le pouvoir de déposer une motion de censure qui, une fois adoptée par la majorité, entraînera la démission du gouvernement, dirigé par le Premier ministre, Ousmane Sonko. Ce dépôt de la motion de censure va ainsi permettre de convoquer les députés pour une session extraordinaire de l’Assemblée nationale qui sera la troisième pour cette année 2024, après celles liées à la modification de son règlement intérieur et au projet de loi portant dissolution du HCCT et du CESE.
Les députés de l’opposition accusent Ousmane Sonko de vouloir bouder sa Déclaration de politique générale (DPG). Lui qui avait pourtant exigé la révision du règlement intérieur de l’Assemblée nationale votée depuis le 16 août pour pouvoir le faire. Pour rappel, des motions de censure ont eu à être déposées contre des gouvernements dans le passé. En décembre 2022, le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (YAW) l’avait fait contre le Premier ministre, Amadou Ba, après sa Déclaration de politique générale. Cette motion de censure avait été rejetée pour n’avoir recueilli que 55 voix contre, sur un total de 165 députés. «Cette motion de censure se présente comme une motion de défiance à l'égard du Premier ministre qui n'a pas voulu poser la question du vote de confiance des députés, au terme de sa déclaration de politique générale. Il y va de la crédibilité de l'institution parlementaire. Le refus d'organiser un vote de confiance au terme de la déclaration de politique générale prononcée parle Premier ministre peut être assimilé à une volonté politique de bloquer la démocratie», avait expliqué le président du groupe parlementaire de YAW d’alors Birame Soulèye Diop, actuel ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines.
En 2012 également, des députés de l’opposition avaient déposé une motion de censure pour contraindre à la démission le Premier Ministre Abdoul Mbaye qu’ils accusaient d’avoir « blanchi » de l’argent de l’ex-président tchadien Hissène Habré lorsqu’il est arrivé en exil à Dakar en 1990. La motion de censure n’était pas passée puisqu’elle n’avait recueilli que 14 votes alors qu’il en fallait 76 pour la faire passer. Parmi les quelques épisodes de motions de censure au Sénégal, il s’y ajoute celles contre le Premier ministre Mamadou Lamine Loum en 1998 et le gouvernement de Mamadou Dia en 1962, seule à avoir abouti. Il s’en est suivi une crise ayant abouti à l’installation d’un régime présidentiel voire hyperprésidentialiste.
MULTIPLE PHOTOS
LES UNES DE LA PRESSE DE CE MERCREDI 4 SEPTEMBRE 2024
Yoor-Yoor Bi, Sud Quotidien, Walf Quotidien, Le Témoin Quotidien, Le Soleil, EnQuête, Libération, Le Quotidien, L'As, L'Observateur, Bes Bi le jour
KEEMTAAN GI - «J'IRAI CRACHER SUR VOS TOMBES»
Avez-vous lu « J'irai cracher sur vos tombes » de l’écrivain français Boris Vian ? Si vous n’avez pas eu l’opportunité de le faire, rien de grave ! Ce roman noir publié en 1949 avait été considéré en son temps comme pornographique et immoral. Il avait été interdit et son auteur, condamné pour outrage aux bonnes mœurs. Fin de l’histoire… Au tribunal de l’histoire de ce charmant pays que des individus ont complètement charcuté, ces individus, donc, seront un jour appelés à s’expliquer sur les actes immoraux qu’ils ont posés durant les douze ans de leur ténébreuse gouvernance. Vous pensez sérieusement que la situation que traverse ce pays depuis quelques temps avec son lot de meurtres, de violences gratuites et d’agressions ne doit rien à leur règne ? Détrompez-vous. Revenons sur quelques séquences. Vous vous rappelez quand la dame des rêves de l’ex-Chef parcourait les coins malfamés de Dakar, échangeant de vieux matelas contre du neuf ? Quelle belle photographie de la déchéance humaine ! Ou encore lorsque des gueux la pourchassaient à la sortie des mosquées et qu’elle fonctionnait comme un distributeur automatique de billets de banque. Les mêmes spectacles étaient visibles ailleurs dans le pays. Le même décor également avec ce que la grande romancière Aminata Sow Fall appelait avec pudeur les « déchets humains». Une dégénérescence qui a atteint son point culminant entre mars 2021 et février 2024. C’est durant cette période que tout a vacillé pour plonger ce pays dans un dérèglement sociétal total. Le fameux « tog muy doxx », les détournements de deniers publics et la corruption ont jalonné le règne du Chef dont la funeste ambition était bel et bien un troisième mandat. Pendant qu’il caressait ce rêve malsain, ses sbires, composés de ministres, députés, directeurs de sociétés nationales parcouraient les coins les plus pauvres du pays pour entretenir une clientèle politique à coups de billets de banque à travers des bourses dites familiales et autres libéralités. Juste cinq mois qu’ils ont quitté la tête de ce pays et, déjà, tout s’écroule comme un édifice vermoulu. Des gens qui ne foutaient rien et vivaient comme des princes sont retombés de leur piédestal. Nous ne parlons bien sûr pas des milliardaires du défunt régime qui, eux, ont assuré leurs arrières jusqu’à la nuit des temps. Parcourez le pays et vous verrez leurs entreprises déstabilisatrices sur la société sénégalaise où ils ont réussi à imposer la primauté de l’Avoir sur tout. Les conséquences, c’est ce que nous vivons aujourd’hui avec ces innombrables crimes et agressions qui ont tous comme mobile l’argent. Preuve que les responsables de cette situation doivent être condamnés pour outrage aux bonnes mœurs en attendant de les pendre haut et court. KACCOOR BI - LE TEMOIN
ASSEMBLEE NATIONALE LE NOUVEAU REGLEMENT INTERIEUR PUBLIE AU JOURNAL OFFICIEL
La loi organique du nouveau règlement intérieur de l’Assemblée nationale promulguée le 30 aout par le président de la République a été publiée dans le Journal officiel du vendredi 30 août. Cette promulgation met à l’aise l’Exécutif. Lundi, le député Seydou Diouf avait demandé au ministre de la Justice à quand la promulgation de la loi organique relative au règlement intérieur de l’Assemblée nationale ? « Certains qui se disent experts nous disent que le Conseil constitutionnel a un mois pour statuer. En effet, le Conseil constitutionnel, en l’espèce, n’a pas un mois. Il a un mois quand il s’agit d’un recours en constatation d’une loi déclarée inconstitutionnelle ou en contrôle de contrariété en ce qui concerne des engagements internationaux. Mais pour le contrôle de conformité, le Conseil constitutionnel n’a pas un mois. La preuve, la loi organique relative au Conseil constitutionnel a été adoptée ici à l’Assemblée nationale le 28 juin et le 8 juillet, le Conseil constitutionnel l’a déclarée conforme » avait dit le député Seydou Diouf lundi dernier. Il s’était par ailleurs étonné qu’une révision de la constitution soit faite à la place d’une déclaration de politique générale qui serait plus pertinente pour tracer la feuille de route du gouvernement. Avec la promulgation de la loi organique du nouveau règlement intérieur, rien ne s’oppose désormais à ce que le Premier ministre fasse sa déclaration de politique générale devant les députés. S’ils sont encore en place car les jours de la 14ème législature sont désormais comptés.
L’ALLIANCE POUR LA REPUBLIQUE RENFORCEE
Le Groupe parlementaire BBY a pu engranger les votes de 83 députés lors du vote ce lundi de la loi sur la suppression du CESE et du HCCT. Après la discussion en plénière au cours de laquelle tous ceux qui voulaient le faire ont pu donner leur position, a eu lieu le vote à main levée. Selon l’ancien président du groupe parlementaire libéral, « Benno Bokk Yakaar à l’issue du vote s’en est sorti grandi car, au-delà des 81 députés au départ, elle a engrangé deux voix supplémentaires ». Il s’agit de celles de Mariétou Dieng de Rewmi et de Alassane Ndoye de Wallu. Doudou Wade, s’exprimant au bout du fil de Dakaractu, a indiqué que « l’Apr est plus homogène, plus soudé et plus conquérant ». On verra bien dans les prochains jours…
UNE 4EME CIMENTERIE ET LE CIMENT RESTE ENCORE CHER
Le Sénégal s’apprête à abriter une nouvelle cimenterie dénommée Ciments de l’Afrique (CIMAF). Cet investissement marocain vient rejoindre une industrie du ciment déjà sur saturée avec, déjà, la Sococim, les Ciments du Sahel et Dangoté. La Sococim leader avec 3,5 millions de tonnes qui devrait passer à 7 millions de tonnes avec sa nouvelle ligne de production, puis Dangoté de l’homme d’affaires nigérian du même nom avec 1,6 million de tonnes et Ciments du Sahel avec une production qui tourne autour de 600.000 tonnes approvisionnaient largement un marché local en pleine croissance du fait des activités des grands chantiers de l’Etat. Ces cimenteries exportaient aussi sur le marché communautaire surtout au Mali. Les exportations avaient explosé en direction de ce pays juste après la levée l’embargo jusqu’à +585,8%. Cela dit, les Sénégalais ne comprennent pas que, malgré l’existence de cimenteries, le prix du ciment soit si élevé au Sénégal. Certes le prix actuel de 65.000 frs la tonne est en baisse par rapport à ceux pratiqués vers les années 2022 où cette même tonne s’échangeait à près de 80.000 frs. Le 24 juin dernier, l’Etat avait décidé de suspendre le paiement d’une taxe de 2000 frs sur le ciment pour permettre la baisse du prix du produit. Il n’empêche, le prix du ciment reste toujours très élevé. Et l’arrivée d’une quatrième cimenterie ne devrait pas y changer grand’chose.
LE GAMOU CELEBRE DANS LA NUIT DU 15 AU 16 SEPTEMBRE
La célébration de la naissance du Prophète Mohamed (PSL), traditionnellement appelée Gamou, aura lieu cette année dans la nuit au 15 au 16 septembre dans notre pays. L’information émane de la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire qui a fini de scruter le croissant lunaire dans les locaux de la RTS. « Après avoir recueilli toutes les informations venant de nos représentants qui sont dans les différentes localités du pays, il résulte que le croissant lunaire n’a été aperçu dans aucune localité du pays. Par conséquent le jeudi 05 septembre sera le premier jour du mois lunaire du Gamou qui sera célébré le dimanche 15 septembre 2024 » écrit imam El Oumar Diène, président de la commission.
PARCELLE ASSAINIES...
Le nouveau sous-préfet de l’arrondissement des Parcelles Assainies (qui polarise les communes de la Patte d’Oie, de Cambérène, de Grand Yoff et des Parcelles Assainies) a été installé hier. La cérémonie a vu la participation de plusieurs personnalités de la commune qui ont fait de beaux témoignages sur le sous-préfet sortant. Cet arrondissement de la capitale réputé être le plus important au plan de la démographie sera désormais dirigé par M. Mahmoudou Ba qui a une grande expérience dans le domaine du commandement territorial pour avoir ses preuves partout où il est passé, selon le préfet de Dakar qui présidait la cérémonie. Précédemment en exercice à Agnam, dans le département de Matam, M. Ba a promis de ne pas faire moins que son prédécesseur et compte travailler en parfaite intelligence avec ses collaborateurs et toutes les populations afin de relever les nombreux défis auxquels cette commune est confrontée. Avec comme premier objectif la lutte contre l’insécurité galopante.
CAMP CITOYEN ZONE MILITAIRE N°5
La zone militaire n°5 de Ziguinchor prépare activement la 2e édition des Camps citoyens destinés aux jeunes filles et garçons sénégalais âgés de 15 à 20 ans. Dans un communiqué, le colonel Yayakh Diop, commandant de la zone militaire n°5, informe de l’ouverture des inscriptions. Les intéressés peuvent s’inscrire d’ici le 13 septembre 2024, date de rigueur, au niveau de la garnison militaire de la zone militaire n°5, au camp militaire de Bignona et au poste de commandement d’Oussouye. Les jeunes ayant moins de 18 ans devront se présenter avec une autorisation parentale, en plus de se munir de leur carte nationale d’identité ou d’un extrait de naissance. Ces camps citoyens sont pour renforcer l’esprit civique et le sentiment patriotique chez ces jeunes. Ils visent aussi une meilleure connaissance des institutions et symboles de la République et des défis sécuritaires nationaux, a rappelé le com-zone Diop. Une occasion pour les jeunes de découvrir, en outre, des opportunités d’emploi dans les armées, souligne le communiqué.
ORAGES ET PLUIES
Des orages et des pluies en provenance de la Mauritanie, du Mali et de la Guinée pourraient s’abattre à partir de la nuit de mardi sur les régions du sud et du nord-est du pays, a annoncé l’Agence nationale de l’aviation civile et de la la météorologie. Durant la nuit, des orages et des pluies en provenance de la Mauritanie, du Mali ou de la Guinée pourraient affecter les régions Sud (Kédougou et Kolda) et Est (Tambacounda, Matam), a notamment indiqué l’ANACIM dans un bulletin de prévision à courte échéance transmis à l’APS. L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie signale qu’au cours des prochaines 24 heures, le temps sera généralement stable et passagèrement nuageux sur une grande partie du pays. Elle prévoit que la sensation de chaleur sera de mise à l’intérieur du territoire avec des températures journalières variant entre 31 à 33°C sur le littoral et 35 à 37 °C au centre et au nord du pays. L’ANACIM table sur une bonne visibilité et des vents de secteur ouest à sud-ouest à l’intensité faible à modérée.
RD CONGO 129 PERSONNES TUEES LORS D’UNE EVASION
Au moins 129 personnes ont été tuées, dont au moins 24 par balles, dans la tentative d’évasion survenue dans la nuit de dimanche à lundi dans la plus grande prison de République démocratique du Congo, à Kinshasa. A partir de 02H00 dans la nuit de dimanche à lundi, des coups de feu ont retenti pendant plusieurs heures, selon plusieurs témoins vivant dans le quartier de la prison de Makala. Aucun détail n’a été communiqué sur le nombre de détenus qui ont tenté de prendre la fuite, ni sur les circonstances. Selon le bilan donné mardi par le ministre de l’Intérieur, certains seraient morts « par bousculade, étouffement ». Il a également évoqué « quelques femmes violées », sans plus de précision sur leur identité. Une partie des bâtiments du centre pénitentiaire, hébergeant les services administratifs, a été incendiée.
CONFIDENTIEL DE 'BES BI LE JOUR' DE CE MERCREDI 4 SEPTEMBRE 2024
Baadoolo - Protèze-zoreille !
Am Cheikh Oumar Diagne... Inndi Cheikh Oumar Diagne... baayi len jambur, son employeur aime ce qu’il fait. Tant qu’il était dans l’opposition, il n’avait pas de kilifeu, parlait et agissait en électron libre. Malgré son personnage controversé, il répond parfaitement au profil du «Projet» de démolition du «système» : rajaxe lepp. COD est un intellectuel sans code, qui ne l’est que pour avoir «maitrisé» trois sujets : les chefs religieux, goor djiguen yi ak francsmaçons yi. Un vrai maçon nak qui fa-brique comme il veut. Quand il l’ouvre rek, protèzezoreille ! N’est-ce pas Saa Nekh. Mais ku nieupp tufli nga inonder.
Rejet du projet de dissolution du Cese et Hcct L’invite de Mamoudou Iba Kane au Président Diomaye
«Un camouflet pour le pouvoir sur fond de manœuvres de l’ancien Président Macky Sall. Rejet du projet de loi portant suppression du CESE et du HCCT. J’invite le Président Bassirou Diomaye Faye à ne pas verser dans une logique de vengeance par une dissolution de l’Assemblée nationale». C’est la réaction de Mamoudou Ibra Kane sur X. Sur les «manœuvres» de président de l’Apr, le leader de Demain c’est maintenant semble faire allusion à la coïncidence avec la publication de sa lettre annonçant la fin de Benno bokk yaakaar.
Grande conférence du Caire sur les femmes prédicatrices Pr Penda Mbow à l’honneur !
Le Caire a accueilli le 26 août dernier la Grande conférence sur les femmes prédicatrices. A cette occasion, le Professeur Penda Mbow a servi une contribution «de haute facture qui a été saluée par le Recteur et le Grand Mufti du Caire», a-t-on appris. Une fierté pour le Sénégal et pour cette historienne du Moyen âge musulman et occidental. Ancienne ministre de la Culture aussi, cette intellectuelle sénégalaise a toujours défendu les droits des femmes et des causes progressistes.
Enquête sur l’affaire Onas - «Naay leer» préfère la démission de Cheikh Tidiane Dièye
Malgré l’annonce de l’ouverture d’une enquête sur l’affaire l’Onas par le ministre de la Justice, la Plateforme «Naay lér», elle, continue de réclamer la défenestration de Cheikh Tidiane Dièye. Dans un communiqué publié, ce mardi, Babacar Mbaye Ngaraf et Cie doutent de l’issue de cette procédure. «Nous continuons à appeler à la mobilisation et à la vigilance. Par ailleurs, nous estimons que la démission du ministre accusé serait un signal fort de la volonté du gouvernement à travailler de manière impartiale et équidistante pour l’éclatement de la vérité Jub, Jubal, Jubanti», ont-ils réclamé. Les membres de cette organisation de la société civile, qui louent les «valeurs intrinsèques» du Garde des Sceaux, craignent toutefois que cette histoire connaisse «le même sort que les précé
Premiers pas de Diomaye-Sonko au pouvoir La Cds peint un régime «dangereux»
La Confédération pour la démocratie et le socialisme (Cds) a livré, ce mardi, son diagnostic des premières actions du nouveau régime. Pr Pape Demba Sy et ses camarades, qui parlent d’un «gouvernement dangereux», fustigent aussi le «non-respect» des engagements tenus en campagne par le duo SonkoDiomaye. «Ce gouvernement donne le sentiment d’être incapable, véritablement incapable de prendre en charge les problèmes des Sénégalais, entre autres le chômage des jeunes, l’insécurité, la cherté de la vie», a constaté, dans une déclaration rendue public, l’organisation regroupant, entre autres partis, le Pit, Udf/Mboolo mi, Rta-S et la Ld. La Cds s’est indignée aussi de la «politique d’étouffement de la presse» par «le refus de moratoire, le gel des créances, le gel de l’aide à la presse 2024, la résiliation des contrats publicitaires, etc.». Pire, ce regroupement de partis de la Gauche qui avaient accompagné Macky Sall soutient que ce pouvoir est «dangereux d’autant plus que ses géniteurs ont beaucoup promis, berçant la population sénégalaise, les plus jeunes notamment, de toutes les illusions».
Après deux mois de détention Le maire de Sindia, Thierno Diagne, bénéficie d’une liberté provisoire
Sous mandat de dépôt depuis le 22 mai dernier, le maire de Sindia a bénéficié hier d’une liberté provisoire. Thierno Diagne est poursuivi pour les délits de blanchiment de capitaux, détention de faux billets de banque, usage de faux dans un document administratif, escroquerie sur une somme de 65 millions de francs Cfa dans un litige avec la Fondation Sonatel. Sur cette dernière affaire d’ailleurs, il est question d’un lot de 2700 parcelles d’une valeur de 1,7 milliard de francs Cfa dans laquelle est empêtré l’édile. Une batterie de charges qui, selon Seneweb, lui ont valu un mandat de dépôt de la part du juge du 1er Cabinet d’instruction du Tribunal de grande instance de Mbour. Dans les coulisses de la négociation pénale, le site révèle que M. Diagne a commencé à rembourser les plaignants.