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9 juin 2025
L’ÉTAT DOIT ANTICIPER LES PANDEMIES
Le professeur Daouda Ndiaye, figure de proue de la recherche médicale, exhorte le gouvernement à agir avant qu'il ne soit trop tard. Face à l'émergence de nouveaux pathogènes, le chercheur propose une stratégie audacieuse
Le professeur Daouda Ndiaye, parasitologue, président du centre international de recherche et de formation en génomique appliquée et de surveillance sanitaire (Gigass) appelle le gouvernement a anticipé sur les épidémies en mettant en place des fonds pour renforcer la surveillance etla prise en charge une fois qu’elle se déclare. Il était l’invité hier, mercredi4septembre de l’association des journalistes en santé, population et développement (ajspd).
Depuis quelques années, les épidémies se succèdent dans le monde et l’Afrique demeure le continent le plus touché. Les dernières en date sont l’épidémie Ebola, la Covid 19 et aujourd’hui, le Mpox plus connu sous le nom de variole du singe. Depuis le 14 aout dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’a signifié comme pandémie à déclaration obligatoire. Même si le Sénégal n’a pas encore enregistré de cas, il demeure sous la menace d’en avoir avec la proximité de la maladie puisse que la Guinée vient de noter un cas mardi dernier. Face l’émergence de ces nouveaux pathogènes en Afrique, le professeur Daouda Ndiaye, parasitologue est revenu hier, mercredi 4 septembre 2024, sur les enjeux et perspectives. Selon le chercheur, une pandémie se prépare et le Sénégal a besoin de moyens pour faire face. « Quand, une pandémie se déclare dans le pays, tout ce qui touche à la prise en charge sanitaire, à la surveillance, au diagnostic sont aux frais de l’Etat. C’est une situation qui coûte cher à nos gouvernements», a-t-il fait savoir. Et d’ajouter : « la région africaine de l’Oms n’est pas bien préparée face à des pandémies. Les ressources sont très limitées et le constant c’est qu’en période d’installation d’une épidémie, tous les autres fonds sont orientés vers la réponse. Il nous faut avoir une vision plus loin en planifiant ces épidémies, travailler à rendre notre système de santé résilient pour faire face à ces cas».
Pourla pandémie Mpox, le professeur Ndiaye rassure : « c’est une maladie causée par un animal notamment le singe. Seulement, il faut dire que le taux de létalité demeure très faible. C’est une maladie qui peut se guérir seule à condition que les Sénégalais soient sensibilisés sur sa propagation, la reconnaissance des signes mais aussi l’orientation. Si le malade est très tôt pris en charge par le personnel soignant, il guérit au bout de quelques jours ». Et d’ajouter : « le focus doit être mis sur la sensibilisation, la limitation des déplacements ».
Revenant la recrudescence ces dernières années de déclarations de pandémies, Professeur Ndiaye souligne : « il y a plusieurs facteurs qui entre en jeux. L’homme est devenu plus proche de la nature à cause de la démographie galopante. Les lieux occupaient avant par les animaux, sont habités par des personnes. Pour face à cette situation, il nous faut une prise en charge holistique de cette question. Que les chercheurs de la santé se mettent ensemble avec ceux de l’environnement pour diagnostiquer le mal et trouver des solutions et je pense, nous sommes sur cette voie car beaucoup de nos travaux se déroulent ainsi.»
CES VILLAGES TRISTEMENT CÉLÉBRÉS EN PASSE D’ÊTRE RESSUSCITÉS
Babonda, Mandina Mancagne, Diagnon, Boffa sont entre autres les localités secouées par de malheureux évènements qui ont marqué l’histoire d’un conflit vieux de quarante ans
La Casamance, aujourd’hui dans une nouvelle ère de paix et d’accalmie, a connu des événements douloureux qui ont rendu tristement célèbres certains villages. Babonda, Mandina Mancagne, Diagnon, Boffa sont entre autres les localités secouées par de malheureux évènements qui ont marqué l’histoire d’un conflit vieux de quarante ans. Des localités longtemps meurtries qui tentent d’effacer les stigmates de ce conflit.
Faire une radioscopie de ces localités durement éprouvées par le conflit revient à jeter un regard rétrospectif sur ces villages secoués par des évènements malheureux avec leurs lots de victimes. Babonda fait partie de ces villages devenus tristement célèbres à cause d’évènements malheureux qui s’y sont déroulés en août 1995. Ce jour-là, vingt-cinq soldats sénégalais périssent dans des accrochages avec des éléments du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC). Une page noire inscrite dans l’histoire du conflit en Casamance.
29 ans après, Babonda renait de ses cendres et amorce une nouvelle dynamique de paix et de développement. Tout comme Mandina Mancagne, cet autre village situé à la lisière de Ziguinchor qui a vu son nom gravé dans les pages sombres de l’histoire de ce conflit en Casamance. Ce village a été le théâtre de violents affrontements entre l’armée sénégalaise et des maquisards du Mfdc en août 1997. Tristement célèbre aussi à cause de ces douloureux évènements, Mandina Mancagne amorce lui aussi un nouveau virage.
Le retour de ses populations a insufflé une nouvelle dynamique de développement et de paix dans ce village qui a complètement changé de visage aujourd’hui. Mandina s’est bien relevé de ses années de braise. Une métamorphose qui a également fortement touché le village de Diagnon, le dernier village du département de Ziguinchor dans l’axe sud secoué en Décembre 2011 par une tragédie, après que onze jeunes partis pour chercher du bois dans la forêt ont été massacrés par un commando armé.
Plongé dans la stupeur et la consternation, Diagnon a été durement éprouvé par ce regrettable feuilleton qui a rendu tristement célèbre la localité. Diagnon a depuis amorcé son développement, s’appuyant sur l’agriculture en attendant la concrétisation de l’agropole dans la zone d’Adéane.
Une histoire de coupe de bois qui a aussi transformé le quotidien des populations de Toubacouta, lorsqu’en janvier 2018, quatorze coupeurs de bois sont abattus dans la forêt de Boffa Bayotte par un commando armé. Le monde entier découvre un village du nom de Boffa avec cette affaire de tuerie qui fait le tour du monde. Aujourd’hui, la seule évocation de ces villages renvoie aux tristes évènements qui y sont survenus.
Dans ce lot de villages tristement célèbres pourrait également figurer Sindian dans le département de Bignona qui a vécu le 30 décembre 2006 l’assassinat de son fils, le président du Conseil départemental de Ziguinchor El hadji Omar Lamine Badji abattu chez lui à Sindian par des éléments armés. Ces derniers ont également fait parler d’eux aussi à Mahmouda, un an plus tard le 20 décembre 2007, tuant le « Monsieur Casamance » Chérif Samsidine Aidara qui gérait le dossier Casamance. Une spirale de violence qui a secoué la région touchant aussi des localités comme Diegoune, Lefeu, qui ont connu les affres de ce conflit. Sans oublier le village de Mampalago avec son fameux virage zone de prédilection des bandes armées qui y perpétraient des braquages.
Des évènements douloureux qui restent gravés dans la mémoire des populations du sud. Ces populations assistent à présent à « une résurrection » de ces localités meurtries qui ont fini d’effacer les stigmates d’un conflit vieux de 40 ans dans une région qui hume, petit à petit, le parfum de la paix.
TEMPÊTE DANS LES MONTAGNES LOZÉRIENNES
Jean-Luc Mélenchon, en voulant célébrer la richesse littéraire antillaise, a involontairement offensé tout un département. Ses paroles ont ravivé le débat sur la place des zones rurales dans le paysage culturel français
(SenePlus) - Jean-Luc Mélenchon, leader charismatique de La France Insoumise, est connu pour ses déclarations provocantes. Lors de la récente université d'été de son parti dans la Drôme, il a une fois de plus fait parler de lui en comparant la Martinique et la Lozère d'une manière qui a suscité l'indignation chez de nombreux Lozériens.
Dans son discours, Mélenchon a vanté les mérites intellectuels de la Martinique, déclarant : "La Martinique, lieu assez spécial et tout petit endroit. Malgré tout, ils sont 300 000, et pardon pour les autres, les Guadeloupéens, et ils ont toujours cultivé un certain sentiment d'élite intellectuelle. Il a ensuite énuméré plusieurs écrivains martiniquais de renom, tels que Franz Fanon, Aimé Césaire, Édouard Glissant et Patrick Chamoiseau.
Cependant, c'est la comparaison directe avec la Lozère qui suscité la polémique. Mélenchon a ainsi affirmé : "En Lozère, vous n'avez pas ça, vous avez juste qu'à vous en rendre compte." Cette déclaration a été perçue comme une attaque gratuite envers le département le moins peuplé de France.
La réaction des habitants de la Lozère ne s'est pas fait attendre. Sur les réseaux sociaux et les ondes de France Bleu Gard Lozère, de nombreux Lozériens ont exprimé leur mécontentement. Une auditrice a déclaré : "Nous n'avons pas besoin de lui pour savoir qui nous sommes", reflétant un sentiment de fierté locale et de rejet des commentaires de Mélenchon.
D'autres ont rappelé les contributions importantes de la Lozère à l'histoire et à la culture française. Un internaute a souligné sur Facebook : "La Lozère compte entre autres le célèbre Jean-Antoine Chaptal (1756-1832), scientifique (inventeur de la chaptalisation du vin). Rien que pour ça, il n'y a pas match."
Laurent Suau, président LREM du conseil départemental de Lozère, a vivement réagi, qualifiant dans une déclaration à France 3 Occitanie, les propos du leader de La France Insoumise de "calamiteux". "C'est dramatique que quelqu'un qui dit défendre le peuple, les gens, attaquent une population travailleuse et respectueuse des valeurs de la république", a-t-il ajouté.
Suau a également rappelé plusieurs personnalités lozériennes importantes, dont Guy de Chauliac, inventeur de la chirurgie moderne, et Théophile de Roussel, figure de la protection de l'enfance. Il a souligné : la "population dont les enfants réussissent particulièrement bien à l'école. J'aurais envie de l'interroger sur les dossiers qu'il a portés pour la France à part ses déclarations à l'emporte-pièce."
Cette polémique soulève des questions plus larges sur la perception de la ruralité en France et la façon dont les régions les moins peuplées sont prises en compte dans le débat national. La comparaison de Mélenchon, bien qu'apparemment destinée à mettre en valeur la richesse culturelle de la Martinique, a eu pour effet collatéral de raviver le sentiment d'abandon souvent ressenti dans les zones rurales françaises.
Par Makhtar DIOUF
UN PREMIER MINISTRE QUI GOUVERNE
EXCLUSIF SENEPLUS - Naufragés du 24 mars 2024, lâchez donc ces primo-élus à la tête du pays qu’ils s’évertuent à extirper du sous-développement dans lequel vous l’avez enfoncé durant une soixantaine d’années
L’actuelle Constitution 2001 du Sénégal (avec sa réforme de 2016) et les précédentes sont toutes inspirées comme en copier-coller de la Constitution française de 1958.
Cette Constitution supprime le titre de ‘’président du conseil des ministres’’ et le remplace par ‘’Premier ministre’’ pour donner plus de poids à la fonction par rapport au président de la République. Ce que Georges Vedel professeur de Droit public à la Faculté de Droit de Paris avait appelé « bicéphalisme administratif ».
Le poste de Premier ministre sera occupé en France par d’éminentes personnalités comme Michel Debré, Georges Pompidou, Maurice Couve de Murville, Pierre Mesmer (ancien gouverneur général de l’AOF), Jacques Chaban-Delmas, Jacques Chirac, Lionel Jospin, Michel Rocard… Pompidou et Chirac accéderont à la présidence. Raymond Barre, professeur émérite d’université avait été nommé Premier ministre par le président Giscard d’Estaing, le présentant comme ‘’le meilleur économiste de France’’. Ce rappel est fait pour montrer l’importance de la fonction de Premier ministre dans une démocratie.
La fonction de Premier ministre est bien mise en évidence lorsque son parti remporte une élection législative. Il est alors imposé au président de la République une cohabitation qui émiette sur ses prérogatives, car il à ses côtés un Premier ministre qu’il n’a pas nommé et qu’il ne peut pas révoquer.
Au Sénégal, c’est pour faire cavalier seul que Senghor avait en décembre 1962 accusé Mamadou Dia de tentative de coup d’Etat pour l’éliminer du champ politique. Le général Jean Alfred Diallo qu’il nomme chef d’Etat-Major de l’Armée dira vers la fin de sa vie que Mamadou Dia n’avait jamais tenté de faire un coup d’Etat et qu’il ne pouvait pas le faire.
Les quatre premiers présidents, Senghor, A. Diouf, Wade et Macky ont tous supprimé le poste de Premier ministre, pour le rétablir. Tout Premier ministre qui affiche une forte personnalité est immédiatement démis. Senghor a rétabli le poste de Premier ministre confié à Abdou Diouf après avoir mis en place une nouvelle Constitution dépouillant la fonction de Premier ministre de l’essentiel de ses prérogatives de la Constitution de 1960.
Sous Wade et Macky, le Premier ministre est ravalé dans les bas-fonds de la servitude, de la servilité. Les images de photo et de vidéo sont là pour nous montrer tel Premier ministre en position ‘’tarbiyou’’ serrant la main du président obséquieusement, se prosternant, s’inclinant en presque angle droit comme un talibé devant son guide spirituel. Un Premier ministre béni-oui-oui qui ne fait qu’exécuter les désirs du président, son maître.
C’est à ce type de Premier ministre qu’on veut nous ramener ? Alors que l’actuelle Constitution du Sénégal donne au Premier ministre une autre dimension, avec une autre image.
Dans la loi constitutionnelle du 5 avril 2016 portant révision de la Constitution, on lit :
Le gouvernement conduit et coordonne la politique de la Nation sous la direction du Premier ministre.Il est responsable devant le président de la République et devant l’Assemblée nationale dans les conditions prévues par les articles 85 et 86 de la Constitution…
Le Premier ministre dispose de l’administration et nomme aux emplois civils déterminés par la loi (article 57).
Le tandem Diomaye – Sonko n’a rien à voir avec le tandem Senghor-Dia, deux personnages que tout opposait. Il s’apparente plutôt au binôme Abdou Diouf- Habib Thiam : même génération d’âge, même formation supérieure, même socle d’amitié de longue date. Habib Thiam a occupé une dizaine d’années le poste de Premier ministre à deux reprises (1981-83, puis 1991-98), en se conformant aux pouvoirs que lui conférait la Constitution.
Ceux qui disent que c’est l’actuel Premier ministre Sonko qui gouverne à la place du président de la République ne se donnent même pas la peine de visiter ou de revisiter la Constitution. Ils préfèrent fonctionner au crypto-personnel émotionnel. Peuvent-ils citer un seul acte pris par l’actuel Premier ministre en dehors des attributions que lui confère la Constitution ?
S’ils se donnaient la peine de consulter l’histoire constitutionnelle du Sénégal, ils verraient que de tous les Premiers ministres, c’est Mamadou Dia qui disposait le plus de pouvoirs qui lui étaient conférés par la Constitution de 1960. Raison pour laquelle Senghor l’avait brutalement éliminé de la scène politique pour instaurer un régime présidentiel.
Il est impossible de ne pas mentionner ici le cas spécial constitué par Jean Collin. Français naturalisé Sénégalais, il a une trentaine d’années (1960-91) occupé de nombreuses et hautes fonctions dans l’appareil d’Etat. Il ne s’est jamais départi de ce réflexe colonial de commander des Africains. Il commandait, prenait des décisions, intervenait dans la nomination des ministres, des gouverneurs, des préfets, qui tous le craignaient. Collin a même fait incursion une fois sur un problème d’ordre pédagogique à la Faculté de Droit et de Sciences économiques de l’Ucad pour y imposer son diktat, par-dessus la tête du ministre de l’Enseignement supérieur et du recteur.
L’opinion le considérait à juste titre comme le maître du pays, alors qu’il n’était investi par aucun article de la Constitution. A la surprise générale, en 1991, Abdou Diouf limoge Jean Collin lors d’un remaniement réduisant le nombre de ministres de 27 à 21. Habib Thiam était un des rares à lui faire de la résistance.
Collin est tout le contraire de Sonko que certains s’offusquent de voir gouverner le pays. Comme l’y autorise la Constitution.
Ses détracteurs n’acceptent pas qu’il prenne l’avion de commandement pour représenter Diomaye à l’investiture du président du Rwanda, invoquant l’impératif de rationaliser les dépenses. Pourtant lorsque Macky prenait le même avion pour faire du tourisme dans les Caraïbes, personne ne les entendait. Ils crient au scandale lorsque le Premier ministre reçoit des ambassadeurs. Parce que pour eux, seul le président est habilité à recevoir des ambassadeurs, alors que même le recteur de l’Ucad reçoit des ambassadeurs.
Ils s’offusquent aussi de l’intention des nouvelles autorités de supprimer le Conseil économique et social et le Haut conseil des collectivités territoriales (ancien Sénat). L’histoire de ces deux institutions a été ponctuée de création, suppressions et rétablissements, sans que cela fasse de bruit. C’est maintenant qu’on cherche à en faire un problème.
Le Conseil économique et social n’avait été créé en France que pour recaser des barons du régime battus aux élections. La France, pays développé, avec ses hôpitaux bien équipés, ne comptant pas une seule école abri provisoire, peut se permettre une telle fantaisie. Les dignitaires du défunt régime au Sénégal, défenseurs du Cese et du Hcct n’envoient pas leurs enfants dans des écoles abris provisoires et allaient se faire soigner dans des hôpitaux français, avec l’argent public. La quinzaine de milliards de francs récupérée chaque année de la suppression de ces deux institutions pourra servir à supprimer toutes les écoles abris provisoires et contribuer à l’équipement de nos hôpitaux.
Les pratiques dénoncées sous Abdou Diouf ont été reconduites sous Wade, puis sous Macky Sall. Les tares communes à tous ces régimes sont le gaspillage des deniers publics et l’ignorance des priorités.
L’économie sénégalaise plie aussi sous le poids d’éléphants blancs institutionnels…
Des structures comme le Conseil économique et social (ajouter ‘’environnemental’’ pour faire comme Sarkozy, et avoir Cese), le Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) qui sont aussi inutiles que coûteuses sont à supprimer.
Pour rappel, les économistes appellent éléphants blancs des éléphants à peau blanche qui en Inde sont du décor des palaces des grands dignitaires. Chacun de ces pachydermes ingurgite 200 kg de végétaux et 100 litres d’eau par jour, et ne rapporte rien, étant exempté de tout travail.
Bien auparavant, j’avais tiré sur le Conseil économique et social et sur le Sénat, au nom de la rationalité économique en termes de calcul économique coût-avantage. Un pays ne peut pas se développer si les dépenses publiques ne sont pas rapportées à leur avantage à l’économie nationale. Le développement passe par la chasse aux « faux frais ». La rationalisation des choix budgétaires est un impératif de développement. Le projet de suppression de ces deux institutions n’est donc pas une lubie de l’invention du nouveau régime. Rien à voir avec une politique politicienne. Pourquoi tous ces bruits ?
Je précise que je ne suis pas membre de Pastef, ni d’aucun parti politique. Je ne suis candidat à aucun poste. J’écris toujours sous la dictée des valeurs éthiques de raison, vérité et justice, en guerre contre la déraison, le mensonge et l’injustice. Comme bien d’autres compatriotes patriotes qui ne sont animés que par l’intérêt du Sénégal. Nous continuerons à le faire au gré de l’actualité. Personnellement, je me suis toujours donné comme règle de n’évaluer un nouveau régime au pouvoir qu’à mi-terme de son mandat. Aucun régime nouvellement arrivé au pouvoir n’a été aussi harcelé que celui de Pastef avec Sonko. Il dérange certains, allez savoir pourquoi.
Naufragés du 24 mars 2024, foutez donc la paix à ces primo-élus à la tête du pays qu’ils s’évertuent à extirper du sous-développement dans lequel vous l’avez enfoncé durant une soixantaine d’années ! A l’indice de développement humain du Programme des nations unies pour le développement (calculé à partir du produit intérieur brut, des indicateurs de santé, d’éducation et des droits humains) en 2023, le Cap Vert et la Mauritanie dépassent le Sénégal du Plan émergent et du Livre blanc de l’APR (extirpé des pages rouges).
La démocratie s’accommode mal d’une opposition politique uniquement fondée sur la haine, la jalousie, la frustration, la crainte de poursuites judiciaires justifiées.
Cela dit, préservons-nous de cette quête effrénée de visibilité, de m’as-tu vu avec des interventions au quotidien, maladroites, non réfléchies. Les personnes de valeur reconnue qui s’y adonnent font mal à leur capital de crédibilité.
Par Emile Victor COLY
ATTENTION AU RETOUR DE BATON
Aujourd’hui il est nécessaire de régler cette question de la Loi de finances 2025 dans les délais requis pour ne avoir à légiférer par ordonnances, ce qui ne serait pas bien apprécié par les partenaires au développement
Certains politologues ont fait récemment un arrêt rétrospectif pour analyser le bilan des 100 premiers jours du «Gouvernement Pastef», après sa brillante victoire lors de l’élection présidentielle du dimanche 24 mars 2024.
Je crois que la majorité de la population sénégalaise a apprécié positivement l’étape franchie, suite aux nombreuses réalisations du nouveau régime : formation d’un gouvernement restreint de 25 ministres et 05 secrétaires d’Etat pour la plupart des technocrates, réduction de certaines denrées de première nécessité (pain, huile, riz et sucre), mise en œuvre des principes de « Jub-Jubal-Jubanti », de transparence promise avec la publication des rapports de la Cour des Comptes, de l’Inspection Générale d’Etat et de l’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) des cinq (05) dernières années (2019, 2020, 2021, 2022 et 2023) , organisation de la « Journée du dialogue national » le 28 mai 2024 sur le thème « La réforme et la modernisation de la justice », publication de déclaration de patrimoine du Président de la République, de tous les ministres sans exception, ainsi que des gestionnaires de deniers publics de plus d’un milliard de F CFA, organisation de la « Journée du dialogue national sur la Justice », dissolution de la Commission Nationale du Dialogue des Territoires (CNDT), pour ne citer que celles-là.
A côté de ces belles réalisations, on a eu à déplorer durant cette période des actions ou communications maladroites de la part des tenants du Pouvoir : invitation de Jean Luc Mélenchon aux premières heures de la « Gouvernance Pastef », communication maladroite des Hautes Autorités sur la Déclaration de Politique Générale du PM et, tout récemment, le jeu de cache-cache sur la probable dissolution de l’Assemblée nationale et des autres Institutions estampillées budgétivores de l’Etat comme le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et le Conseil Economique Social et Environnemental (HCCT). Si dans le fond ces questions reçoivent l’approbation de la majorité des citoyens, cela mérite cependant une prise en charge correcte de la part du gouvernement dans le respect de la constitution et des lois de notre pays. Ces questions n’auraient-elles pas pu être réglées dès les premières heures de la 3e alternance par voie référendaire ? Les juristes trancheront. Cette approche aurait peut-être permis de régler toutes ces questions dans leur ensemble pour permettre au nouveau régime d’avoir les coudées franches pour gouverner dans la sérénité.
Aujourd’hui, ces questions sont prises en charge une à une : dissolution du HCCT et du CESE, probable dissolution de l’Assemblée nationale, organisation des élections législatives, vote du budget remanié 2024, vote du budget 2025, entres autres urgences.
Ce lundi 02 septembre 2024, nous avons assisté, le coeur serré, aux joutes oratoires des députés sur la lancinante question de la dissolution du HCCT et du CESE, qui au finish n’a pas donné les résultats espérés par la mouvance présidentielle. A 83 voix contre et 80 voix pour, la proposition de Loi a été rejetée par la majorité parlementaire Benno Bokk Yakaar. Il n’était pas nécessaire d’être un devin pour connaître l’issue du scrutin. Alors quel enseignement faut-il en tirer ?
A mon humble avis, il faut plus de sérénité et de tact au niveau de l’Exécutif et privilégier le dialogue et la concertation avec toutes les parties prenantes et principalement l’opposition afin d’éviter une crise institutionnelle. Cette posture n’est pas un signe de faiblesse, au contraire. Le premier obstacle à éviter est la « Motion de censure du gouvernement » promise par le président du groupe parlementaire de Benno Book Yakaar lors de la plénière du lundi 22 septembre dernier. Effet d’annonce ou parade de survie ? Il faut se préparer à cette grande bataille qui déterminera l’avenir du premier gouvernement Yewwi Askan Wi.
En attendant, il faut se concentrer sur l’essentiel. Aujourd’hui il est nécessaire de régler cette question de la Loi de finances 2025 dans les délais requis pour ne avoir à légiférer par ordonnances, ce qui ne serait pas bien apprécié par les partenaires au développement. L’autre challenge est de réussir la présente campagne d’hivernage afin d’espérer régler la lancinante question d’autosuffisance alimentaire/souveraineté alimentaire. L’emploi des jeunes est une sur priorité, d’autant plus que l’Europe a fermé ses frontières. En outre, la « Demande sociale » de reddition des comptes doit être prise en charge avec beaucoup plus de célérité, mais sans empressement.
Toutes ces actions doivent être accompagnées d’une bonne communication afin d’éclairer la lanterne des citoyens pour une adhésion sans faille au Projet. C’est à ce prix seulement que l’on peut espérer un non-retour de bâton.
Il me plaît aujourd’hui de constater que ma dernière contribution postée dans le journal Sud Quotidien n° 9261 du mardi 02 avril 2024 a parfaitement épousé l’action gouvernementale des 100 premiers jours du Président Diomaye D. Faye. L’article était intitulé « Le Sénégal, une démocratie majeure ». Sur les huit (08) propositions formulées à l’endroit du nouveau régime, sept (07) ont été réalisées ou sont en cours d’exécution. Prions pour que le Tout Puissant guide les pas de nos nouveaux dirigeants pour le bien-être des populations sénégalaises.
Par Ibou FALL
BONNE GOUVERNANCE, LA RAISON DÉTAIL...
Le nouveau régime n’inventera pas la roue. Comme leurs prédécesseurs, ils s'interrogent sur la rareté des riches, ignorant la vraie question : comment un pays si riche peut-il avoir tant de pauvres ?
Nous avons décidément pris le pli de ce rendez-vous avec le comique et le burlesque, toutes les semaines, qu’il faut guetter le plus souvent au détour d’une saillie officielle. Le champion toutes catégories, indiscutable, c’est bien le Premier ministre, si l’on considère que le Parlement, où les bagarres de borne-fontaine sont l’ordinaire, est hors-concours.
Le chef du gouvernement se dispute le pompon quand même avec la ministre des Affaires étrangères.
La brave dame, déjà chahutée pour des soupçons de népotisme, avec le mari et la fille aux affaires, se fend d’un premier entretien : sous prétexte de son statut exceptionnel de mère de famille ayant aidé bien des misérables, elle serait un «gros calibre»
Au regard de sa corpulence et de son vocabulaire, le mystère demeure entier. Madame Sy, Yassine Fall, fera mieux : lors de son récent voyage en Russie, en guise de compte-rendu des travaux devant micros et caméras, la ministre des Affaires étrangères produit un galimatias qui fait le tour des réseaux sociaux. Son accent à couper au couteau est un moindre mal devant les énormités qu’elle dégurgite : «Le Sénégal, un pays qui mange…» s’impose dans nos annales diplomatiques, à côté des animaux de l’ancien ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang
On ne finit pas de paniquer avec Madame Yassine Fall que le Premier ministre, soi-même, lui chipe le beau rôle.
Sans doute las de batailler avec les humains, qui ont le mauvais goût de lui apporter la réplique, cette semaine, c’est aux objets que le chef du gouvernement s’en prend : les cafetières et les frigos-bars de l’Administration ont des bouilles qui ne lui reviennent sans doute pas. On ne peut, dans ce cas, l’accuser d’ethnicisme antirépublicain, ni lui reprocher de s’en prendre à la foi d’une communauté en violation de notre sacro-sainte laïcité.
A l’intention des dernières générations de Sénégalais, le duo Diomaye-Sonko n’a rien inventé : la transition de la raison d’Etat à la raison détail date de bien longtemps…
Depuis plus d’un demi-siècle, malheureusement, le paupérisme national de notre tiers-mondisme exalté multiplie les mesquines économies républicaines, dope le misérabilisme d’Etat qui, au quotidien, nous enfonce le nez dans le déprimant et trivial dénuement ; notre destin est de visionner trois fois par semaine le charitable don d’un pays sans doute moins riche mais plus industrieux que le nôtre, avec parfois en guise de dessert au JT, le spectacle anesthésiant des côtes saillantes de nos morveux dépenaillés en divagation sur les boulevards.
Le complexe d’infériorité, ça nous connaît ; il est la base de l’économie de la pitié dans laquelle nous nous sommes enfermés…
Le Festival mondial des arts nègres, en 1966, qui voit le Sénégal accueillir le gratin planétaire, alors que les années de sècheresse entament leur cycle pour un long bail avec le Sahel, passe pour un abominable crime économique. Nous sommes si pauvres…
D’ailleurs, c’est bien simple : l’année suivante, dans le gouvernement, pour combattre la famine, ça a la bonne idée de tailler dans les bourses d’étudiants, entre autres solutions lumineuses pour éteindre nos cauchemars. Résultat des courses : en mai 1968, le pays se retrouve au bord du gouffre.
Le coût des vies perdues ou estropiées est indécent ; tout comme est inavouable celui du maintien de l’ordre, depuis les équipements, qui vont des balles réelles jusqu’aux grenades lacrymogènes ; si on les additionne à la popote et aux heures supplémentaires des Forces de l’ordre pour calmer tous ces gamins furax qui entraînent le pays dans la chienlit, auxquels s’ajoutent les dégâts matériels causés à l’échelle nationale, la conclusion s’impose tout de suite : ça n’en valait pas la peine. La leçon ne sera jamais retenue…
Lorsqu'Abdou Diouf arrive au pouvoir, en 1981, son fonds de commerce est le châtiment des voleurs, en l’honneur desquels naît la Cour de répression de l’enrichissement illicite, la tristement célèbre Crei.
Doit-on croire qu’un Sénégalais, dans sa tête, ne saurait vivre confortablement ? Le régime nouvellement installé fait traquer les fonctionnaires qui arborent un opulent standing, comme les privilégiés trop riches qui ne viennent pas se prosterner aux pieds des nouveaux maîtres du pays.
C’est dans l’air du temps, et «l’école nouvelle» que dictent les austères financiers de Bretton Woods, nous rabote le savoir, la connaissance, l’instruction et, en passant, l’éducation, l’art et la culture
Ça nous tire par le bas et annonce l’ère des «ajustements structurels». Pour habiller tout ça d’un boubou très local, ça nous rebaptise les écoles et lycées, quelques rues et avenues au passage, brûle des héros et ressuscite des renégats, pour convaincre le Peuple avide de revanches sur l’Histoire que le ghetto insalubre du sous-développement est notre seule dignité.
Abdou Diouf, en dépit de sa taille, fait figure de nain intellectuel. Il tue notre Culture, comprenez notre faculté à créer le rêve, la fameuse «soft power» par laquelle le monde moderne fourgue ses hallucinations, depuis la gastronomie française, «de la fourche à la fourchette», jusqu’à la terreur atomique américaine qu’Hollywood bazarde au monde entier, en plus de son toxique Coca Cola et de ses jeans Levi’s 501 posés sur les belles fesses de Marilyn Monroe. Nous autres, Sénégalais, dont les années cruciales se sont déroulées sous Abdou Diouf, sommes des Sahéliens aptes juste à tendre la sébile.
Insulter Senghor ne suffira pas, il faudra aussi prouver à quel point le p’tit gars de Djilor est un traître à sa race. Rien ne lui sera épargné par un régime qui s’arcboute deux décennies durant à démolir l’œuvre du poète-Président, histoire de masquer sa médiocrité.
Senghor serait mort avant 2000, même son décès passerait inaperçu et sa dépouille reposerait en Normandie où, dès sa disgrâce, il se réfugie aux côtés de la rare personne dont la confiance ne lui fera jamais défaut, jusque dans la tombe.
En 2000, lorsque Wade arrive au pouvoir, il y a un léger mieux : nous avons un mégalomane aux manettes. Jusque-là, Abdou Diouf, même s’il ne se refuse rien, voit petit pour le commun des Sénégalais. Dans son entourage, ça ne crève pas la dalle, alors que le Sénégalais ordinaire se réfugie dans la foi irrationnelle aux miracles et assiège les conteurs de paradis imaginaires…
Le temps de Wade est celui du Pharaon qui rassure son Peuple en s’agenouillant comme tout le monde aux pieds de son marabout, histoire de faire semblant. Le Wade-Man-Chauve fantasme ouvertement de grandes avenues, de ponts, de statues, de rencontres planétaires. Son nombril devrait être le centre du monde, tout Sénégalais qu’il est. Sa méthode : tirer des médiocres de leur crasse et en faire des gadgets rutilants. Ces miraculés se succèdent sur le podium, avec la longévité d’une olive dont on bouffe la chair et recrache le noyau, selon une formule adaptée à un Président français.
Ils s’en mettent tous plein les poches, parce que s’enrichir est le but ultime ; la manière importe peu, pourvu qu’elle serve la cause commune. Bien sûr, les partages de butins sont souvent sanglants. Les déchirements en famille se succèdent, entre les veinards qui ne laissent pas de trace et les maudits dont l’hémoglobine indispose le monde entier…
Retour à la norme en 2012.
Le fonds de commerce de Macky Sall, le vainqueur de la Présidentielle, ancien Premier ministre docile qui obéit alors au doigt et à l’œil de son mentor, le fils du Président, est la promesse d’un retour à la modestie républicaine, comprenez notre statut de pauvres, qui mendions le respect des autres, économisons les bouts de chandelles et diabolisons le moindre signe d’aisance.
Bien sûr, lui et les siens ne sont pas concernés. Son patrimoine qui s’étend jusqu’à Houston est le produit de la volonté divine. Entre Wolofs obtus, on parle de «travail maternel et bonne étoile paternelle». En lots de consolation, des gadgets comme on en distribue à Noël : trains électriques, soldats de plombs et étrennes éphémères.
Chacun se console comme il peut ?
Macky Sall confirmera les Sénégalais dans leur mentalité de pauvres, au point de créer son opposant idéal, celui qui dénonce la misère et le pillage de nos maigres ressources, glorifie le crève-la-faim auquel il distribue les bons… poings et désigne les missions suicidaires.
Le nouveau régime surgi des urnes du 24 mars 2024 n’inventera pas la roue, parce qu’aucun de ceux qui le composent n’a une tête de Prix Nobel. Ces braves gens se posent les mêmes questions que leurs prédécesseurs plus de quarante ans durant, se demandant pourquoi il y a si peu de riches, alors que la question fondamentale, depuis toujours, à l’évidence, devrait porter sur le paradoxe d’un pays si riche avec autant de pauvres.
Vous voulez mon avis ? M’en fiche, je vous l’assène quand même…
Le problème n’est pas le peu de «riches» fonctionnaires ou privés, lesquels, en fait, ne sont qu’aisés. L’énormité provient de l’immensité de la pauvreté sur nos terres si fertiles, pour un peuple parsemé de gens si brillants, si entreprenants. Ce qu’on appelle des milliards en Cfa ne sont que des millions en dollars ; nos millions ne sont que des milliers en euros…
Payer un loyer, en plus d’une facture d’eau et d’électricité, après avoir acheté un quintal de riz, un décalitre d’huile, un pot de tomate concentrée, un kilo de sucre et quelques fantaisies maraîchères, dans la tête d’un Sénégalais ordinaire, relève de l’exploit olympique.
Notre rapport à l’argent est psychédélique ; celui au travail, psychanalytique ; et au progrès, masochiste.
«Les grands esprits discutent des idées ; les esprits moyens discutent des événements ; les petits esprits discutent des gens», professe Eleanor Roosevelt, femme de tête et de cœur, qui se retrouve au final First Lady américaine pour avoir sagement épousé un lointain cousin dont le chic est d’atterrir à la Maison Blanche. A n’en pas douter, les grandes nations également, sur la place publique, ne peuvent débattre que du futur lointain qui attend la descendance de son Peuple, et des pansements qu’exigent les blessures de l’Histoire pour bâtir l’avenir du citoyen du Monde, gentleman de l’Universel.
En réalité, à nous autres Sénégalais, il manque juste la culture qui permet de se poser les bonnes questions : par exemple, comment sommes-nous passés de Germaine Acogny à Nabou Lèye ?
KEEMTAAN GI - LES MATAMORES SE DÉGONFLENT COMME DES BAUDRUCHES
A malin, malin et demi. Ou tel est pris qui croyait prendre. Ne cherchons pas d’autres expressions pour illustrer le caractère chimérique et l’inculture politique de l’Opposition réunie au sein de l’armée mexicaine. Une Opposition constituée par les gens qui ont poussé l’ex-Chef dans la fosse aux lions et qui bandaient les muscles voulant exterminer ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir avec la force d’une bombe nucléaire pour écraser une mouche innocente. Ivres de leur toute-puissance d’alors et usant à satiété de formules creuses du genre « force restera à la loi » ou pérorant qu’ils ont la loi, la justice et l’autorité avec eux, fonçant comme des rhinocéros blessés sur l’ennemi qu’ils voulaient anéantir, ils n’ont pas vu venir leur défaite. Abandonnés à eux-mêmes par leur Chef qui se prélasse entre Marrakech et Paris, ils se sont laissés mener à l’abattoir par un matamore qui ne voyait pas plus loin que le bout de son nez et qui excellait dans les fanfaronnades puériles. La motion de censure qu’il avait annoncée avec force gesticulations du haut de la tribune de notre auguste Assemblée nationale et qu’il était allé gaillardement déposer ce mardi, a fait pschitt !!! Avant même que ses collègues ne se réunissent pour fixer le calendrier de son examen, les nouveaux maîtres du pays lui ont coupé l’herbe sous les pieds, le laissant groggy. En ignorant les aspirations populaires, ou en tout cas en voulant aller à contre-courant de celles-là, nos néo-opposants bêtes et méchants ont fait chuter deux personnalités que Seugn Bass voulait faire partir avec élégance en proposant la suppression des institutions qu’ils dirigent de notre charpente institutionnelle, le HCCT et le CESE. Ce, plutôt que de signer le décret de leur destitution. Deux décrets qui auraient pu sceller depuis très longtemps le sort de ces deux personnalités de l’Etat à qui le Président voulait éviter la suprême humiliation. Pour comprendre cela, il fallait des hommes et femmes intelligents, non des boutefeus et des insulteurs. Ceux qui veulent aujourd’hui s’opposer ont dirigé ce pays douze ans dans l’arrogance pendant que leur Chef voulait toujours s’entourer d’hommes dociles ou carrément obtus. Comme ceux qui dirigeaient la guerre perdue hier. En attendant la fin de leur mission ce 12 septembre, leur motion de censure contre Oscar Sierra avec qui ils voulaient en découdre attendra encore. Affligeante sortie… Oust, par la petite porte, opposants aux petits pieds ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
DPG DE SONKO LES DÉPUTÉS DE BBY CRIENT VICTOIRE
Les députés de Benno Book Yakaar jubilent déjà l’idée que le Premier ministre va faire sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale. En tout cas, la DPG est inscrite dans l’ordre du jour soumis par le président de la République à l’Assemblée nationale en session extraordinaire qui s’ouvre ce 05 septembre. Le groupe parlementaire Bby considère que c’est « une grande victoire pour les députés de la majorité qui ont enfin exigé la tenue de la DPG après plusieurs reniement ». A défaut de merles, l’on se contente de grives du côté de BBY. Du fait que le combat de la motion de censure perdu d’avance, l’on se rabat sur la DPG.
PIKINE RÉCLAME UNE SOUVERAINETÉ ADMINISTRATIVE
Pikine, malgré sa densité humaine, n’a pas un commissariat central, ni une préfecture encore moins une caserne des pompiers, un palais de justice ou une prison. La sécurité de la ville est gérée par un commissaire central basé à Guédiawaye d’où l’appellation de commissariat central Pikine-Guédiawaye. C’est cette anomalie que des Pikinois veulent changer. C’est ainsi que ce jeudi 05 septembre des champions de lutte, des journalistes, des cadres, des acteurs du football, des opérateurs économiques, des imams, tous issus de Pikine ont décidé de déposer une lettre-plaidoyer au ministère de l’Intérieur. Ils veulent que Pikine, dans le cadre d’une souveraineté administrative, obtienne des infrastructures comme un commissariat central, une préfecture, une caserne de sapeurs-pompiers et une prison. Car, dans la situation actuelle, Pikine ne dispose comme infrastructure que d’un…cimetière !
DUBAÏ OU CANADA
L’on est tenté de ressortir la fameuse rubrique du Témoin intitulée « wanted » pour aller à la recherche des 4 à 5 éléments fugitifs de l’ancien régime qui ont fui pour aller se réfugier à Dubaï et au Canada. La révélation a été faite hier par le Premier ministre qui rencontrait le personnel de la Primature. Ousmane Sonko a indiqué qu’il y a 4 à 5 éléments de l’ancien régime qui se sont échappés et sont localisés entre Dubaï et Canada. C’est un Ousmane Sonko offensif, donc, qui a promis ce mercredi des jours sombres à des dignitaires de l’ancien régime. «La reddition des comptes va démarrer maintenant et s’étaler autant de temps qu’il faudra. Les gens ne peuvent pas se permettre de faire n’importe quoi, à coup de milliards sur le foncier, le foncier bâti, les marchés publics, les marchés classés ‘’Secret défense’’, les concessions et dans tous les domaines, amasser des milliards- et on sait dans quelles conditions et penser qu’ils peuvent en sortir indemnes », a-t-il fulminé. Ousmane Sonko a confirmé que des mesures conservatoires ont été prises « pour que certains ne puissent pas sortir du pays désormais ». L’on comprend alors pourquoi l’Etat s’est récemment opposé à la sortie du territoire national de l’ancien directeur général de la Lonase Lat Diop. « Il y en a 3 ou 4 qui ont pu s’échapper mais s’il faut aller les tirer par les orteils, ils reviendront. Dans les jours à venir, c’est par dizaines qu’ils vont rendre compte », a juré le Premier ministre. En tout cas au Témoin, nous prévoyons une forte récompense pour ceux qui vont nous fournir les noms de ces 4 à 5 éléments estampillés dans le registre de délinquants financiers.
THIERNO BOCOUM PERD LE RÉSEAU
L’annonce du Premier ministre, Ousmane Sonko, déclarant qu’il n’y aura pas de motion de censure a été perçue par certains comme un signe d’arrogance et beaucoup d’entre eux sont tombés dans le panneau. Parmi eux, le leader du mouvement Agir qui tire sur tout ce qui bouge. Quelques heures après l’annonce de la reddition des comptes et la publication du décret mettant fin aux fonctions des présidents du CESE et du HCCT, Thierno Bocoum a affirmé qu’Ousmane Sonko fait fausse route. « On verra bien comment le PM va empêcher le vote d’une motion de censure prévue à l’article 86 de la Constitution et à l’article 99 du Règlement intérieur. On verra bien s’il compte se placer au-dessus de la loi. Que d’enfantillages face à des urgences », a réagi le leader du mouvement AGIR qui est complètement passé à côté de son sujet.
CINÉMATOGRAPHIE LE GOUVERNEMENT SOUTIENT LES PRODUCTIONS LOCALES
Lors de la projection en avant-première du docu-fiction « 1776, Thierno Souleymane Baal et la révolution du Fouta », réalisé par Moe Sow, le Premier ministre, Ousmane Sonko, a dit l’engagement du gouvernement pour la valorisation de la production cinématographique nationale. En présence de nombreuses personnalités, dont la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, le PM Ousmane Sonko a souligné le rôle important du cinéma. Selon lui, c’est un vecteur éducatif et un outil de préservation de la mémoire historique. Il a également rappelé l’importance de soutenir les œuvres qui enrichissent le patrimoine culturel du Sénégal tout en transmettant l’héritage national aux jeunes générations. Dans le même ordre, il a affirmé que le soutien du gouvernement sera inébranlable pour les producteurs engagés dans des projets de qualité, notamment ceux qui mettent en lumière des figures emblématiques de l’histoire sénégalaise tout en saluant l’initiative de Moe Sow, la qualifiant «de précieuse pour l’éducation historique et la promotion de la mémoire collective». D’après lui, le docu-fiction « « 1776, Thierno Souleymane Baal et la révolution du Fouta » est un exemple éloquent de ce soutien. Le film retrace la vie de Thierno Souleymane Baal, leader de la révolution Torodo en 1776 au Fouta. Le gouvernement est prêt à fournir un soutien absolu aux producteurs qui œuvrent dans le domaine des œuvres mémorielles, en particulier celles qui contribuent à une meilleure compréhension de l’histoire du Sénégal, a martelé Ousmane Sonko. Pour lui, il y a une nécessité de se souvenir et d’enseigner ces événements pour que les nouvelles générations puissent s’en inspirer. Le Premier ministre a profité de l’occasion pour encourager les cinéastes à produire des documentaires captivants et bien réalisés sur les grandes figures et événements historiques du pays, en évoquant l’importance de la célébration de moments historiques marquants, tels que le massacre de Thiaroye en 1944, où des tirailleurs africains ont été tués pour avoir revendiqué leur dû après avoir contribué à libérer la France.
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LES UNES DE LA PRESSE DE CE JEUDI 5 SEPTEMBRE 2024
Yoor-Yoor Bi, Sud Quotidien, Le Soleil, L'As, Le Témoin Quotidien, Walf Quotidien, EnQuête, Libération, Révélation Quotidien, Bes Bi le jour, Le Quotidien, L'Observateur
Yoor-Yoor Bi, Sud Quotidien, Le Soleil, L'As, Le Témoin Quotidien, Walf Quotidien, EnQuête, Libération, Révélation Quotidien, Bes Bi le jour, Le Quotidien, L'Observateur
Baadoolo - Diomaye, «le petit visibeul... lagri»
Waxonnaa ni Diomaye leegui mu mokkal. Si c’était un match de foot, on aurait dit : «quelle action de classe !» Abdou Mbow avait son temps de jeu mais n’a pu en profiter. C’était la balle de match. Le Président, inspiré par on ne sait quelle «passe» d’un stratège, a quand même réussi à dribbler l’équipe de Benno. Malheureusement, les arrêts de jeu de la 14e Législature ne sont pas favorables à la majorité parlementaire. Attention à Diomaye ! On ne connait encore que «le petit visibeul... lagri». Traduit dans la langue de l’auteur du «livre rouge» : «la partie visible de l’iceberg».
Après cinq jours de diète René Capain Bassène évacué à l’hôpital, Ona2J alerte
René Capain Bassène a été évacué à l’hôpital de Ziguinchor ce mercredi vers 10h, a-ton appris de l’Organisation nationale d’assistance juridique et judiciaire (Ona2J). Quelques jours après la confirmation de sa condamnation à la perpétuité, le détenu avait entamé une grève de la faim de 5 jours. «Cette évacuation indique une détérioration significative de son état de santé, nécessitant une intervention médicale urgente. Après cinq jours sans alimentation, les risques de complications graves, tels qu’une déshydratation sévère et des dommages aux organes vitaux, sont considérablement accrus», alerte le président de l’Ana2J, Amadou Tom Mbodj. Il a réitéré son appel à sa famille à le «dissuader de continuer sa diète et l’encourager à adopter d’autres formes de résistance plus sécuritaires».
Sortie de Ousmane Sonko Thierno Bocoum contre-attaque
Le leader politique du mouvement Agir n’a pas perdu du temps pour s’attaquer au Premier ministre Ousmane Sonko qui a assuré qu’il n’y aura pas de motion de censure. Sur sa page Facebook, Thierno Bocoum écrit : «On verra bien comment le Pm va empêcher le vote d’une motion de censure prévue à l’article 86 de la Constitution et à l’article 99 du règlement intérieur. On verra bien s’il compte se placer au-dessus de la loi». Le duo Diomaye-Sonko a choisi l’arme de l’article 84 de la Constitution pour imposer son ordre du jour.
Adji Mergane Kanouté de Benno - «Benno n’est pas morte, nous exercerons notre mission»
Interpellée sur la dissolution de la coalition Benno et celle prochaine de l’Assemblée nationale, Adji Mergane Kanouté rectifie sur iRadio : «Le Président Macky Sall n’a pas dit qu’il va dissoudre la coalition Benno bokk yakaar. Il a demandé de mettre en place un nouveau cadre qui sera à même de prendre en charge certaines mesures. Nous allons vers des élections législatives, et c’est le lieu de mettre en place un cadre rénové qui pourra avoir les performances attendues. Le cadre peut avoir un autre nom mais, cela ne signifie aucunement que la coalition Benno bokk yaakaar est morte». Pour ce qui concerne la dissolution de l’Assemblée nationale, la vice-président du groupe parlementaire Benno rappelle que la Constitution donne cette possibilité au chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye. Mais, souligne-t-elle, «cela ne nous empêchera pas au niveau de notre groupe de continuer à exercer notre mission».
Ayib Daffé de Yewwi «Benno est un groupe parlementaire qui agonise»
Le président du groupe parlementaire Yewwi askan wi raille ses collègues de Benno. Au micro de iRadio, Ayib Daffé déclare, réagissant à la motion de censure déposée, «C’est un groupe parlementaire qui agonise parce qu’on a vu un texte de Macky Sall où il écrit qu’il a dissous la coalition Benno bokk yaakaar. Ce groupe parlementaire dont la coalition est dissoute n’a plus de cohérence ni de légitimité politique. Il faut aussi comprendre qu’ils ont le droit de résister parce que celui qui est destiné à la guillotine doit impérativement sauver sa peau, et c’est ce qu’ils sont en train de faire». Pour lui, Benno peine toujours à accepter que les Sénégalais ont porté leur choix sur Bassirou Diomaye Faye. «Ils pensaient à un second tour, ils sont actuellement dans ce second tour. En tant que députés, nous attendons de disposer de l’information et le bureau ainsi que les députés seront informés», a-t-il dit.