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15 septembre 2025
PAR PAPE ALÉ NIANG
POUR UNE ASSEMBLÉE DE RUPTURE
"Si les Sénégalais sont dégoûtés par l'Assemblée nationale, c’est parce que l’institution non seulement a été de tout temps une caisse de résonance de l’exécutif. Mais pire, elle a été transformée en foire d’empoigne..."
Le Sénégal va vers l’installation de sa 15e législature. Une ère nouvelle doit impérativement s’ouvrir dans ce pays. Le peuple attend des ruptures sincères et efficientes. Et comme dans toute démocratie, le Sénégal a besoin d'une assemblée nationale forte et fonctionnelle qui joue véritablement son rôle en tant que deuxième institution de l'État.
Si les Sénégalais sont dégoûtés par l'Assemblée nationale, c’est parce que l’institution non seulement a été de tout temps une caisse de résonance de l’exécutif. Mais pire, elle a été transformée en foire d’empoigne où des députés irresponsables se distinguaient plus par leurs capacités à proférer des insanités, des insultes et des invectives. Au point qu’il s’avère légitime de critiquer l'Assemblée nationale pour son manque d'indépendance, son incapacité à jouer véritablement son rôle et son manque d'impact sur les politiques publiques.
Pourtant, l’Assemblée nationale joue un rôle crucial dans un vrai système démocratique. Elle est responsable de la représentation du peuple, de l'élaboration des lois, de la surveillance des actions du gouvernement et du contrôle démocratique.
Si on veut permettre à notre Assemblée nationale de jouer pleinement son rôle, forcément il faut aller vers des réformes consolidantes . L'un des principaux problèmes auxquels l'Assemblée nationale est confrontée est le manque d'indépendance par rapport au pouvoir exécutif. En effet, le système politique sénégalais est caractérisé par une forte concentration des pouvoirs entre les mains du président de la République, ce qui peut conduire à une domination du pouvoir exécutif sur l'Assemblée nationale. Cela limite l'autonomie et la capacité d'initiative de l'Assemblée nationale à jouer un rôle actif dans le processus législatif et dans le contrôle des politiques publiques.
Pour remédier à cette situation, il est nécessaire de mettre en place des réformes institutionnelles afin de renforcer l'indépendance et le pouvoir de l'Assemblée nationale.
De plus, l'Assemblée nationale doit développer une réelle capacité d'initiatives législatives. Actuellement, la majorité des propositions de lois proviennent du gouvernement, ce qui limite la capacité de l'Assemblée nationale à intervenir de manière proactive dans l'élaboration de lois bénéfiques pour le pays. Il est essential de promouvoir une culture législative plus dynamique, permettant aux parlementaires de formuler des propositions et d'organiser des débats ouverts sur des questions clés pour le développement du Sénégal.
En outre, l'Assemblée nationale doit jouer un rôle plus actif dans le contrôle des politiques publiques mises en œuvre par le gouvernement. Cela implique un véritable suivi des politiques publiques, la mise en place de mécanismes de contrôle efficaces pour évaluer leur efficacité et dénoncer les éventuelles dérives. L'Assemblée nationale doit pouvoir demander des comptes au gouvernement, poser des questions, organiser des auditions et participer pleinement aux commissions d'enquête parlementaires.
Pour renforcer l'efficacité de l'Assemblée nationale, il est d’une impérieuse nécessité d'investir dans le renforcement des capacités des parlementaires en mettant à leur disposition des assistants parlementaires.
Enfin, pour assurer une véritable rupture par rapport à la situation actuelle de l'Assemblée nationale, il est essentiel de promouvoir une culture parlementaire favorable à la démocratie, à la transparence et à la responsabilité. Cela implique de renforcer l'éthique politique et d'encourager le dialogue constructif entre les différentes forces politiques.
Les députés élus ont cette lourde mission de redorer le blason de l’Assemblée nationale. Et cette mission n’est pas impossible. Il suffit d’avoir cette ferme volonté d’opérer des ruptures essentielles afin de bâtir un Sénégal nouveau. L'Assemblée nationale pourra ainsi devenir un véritable moteur de développement démocratique et un acteur clé dans la construction d'une société sénégalaise plus juste et inclusive.
PAR SOULEYMANE SÈNE
À PROPOS DU PROTOCOLE D’ACCORD ENTRE LES PME AGROALIMENTAIRES ET LES GRANDES SURFACES
"Investir dans les produits locaux aujourd’hui, c’est construire l’économie résiliente de demain. Une telle initiative, bien que simple, peut devenir un puissant moteur de transformation et d'innovation pour toute une région."
La signature d’un protocole d’accord entre les petites et moyennes entreprises (PME) du secteur agroalimentaire et les grandes surfaces de distribution, qui garantit un référencement gratuit de cinq produits locaux et une visibilité accrue, représente une opportunité stratégique majeure. Cependant, comme toute initiative, elle comporte des avantages significatifs mais également des méfaits potentiels qu’il est crucial de considérer.
Les Avantages du Protocole d’Accord
Avantages pour les PME
Ce protocole va impacter certes sur la réduction des coûts d’accès au marché : Le référencement gratuit élimine l’une des principales barrières financières qui empêchent souvent les PME de placer leurs produits dans les grandes surfaces.
Il va accroitre et donner de la visibilité. Être présent dans des enseignes de grande distribution offre une exposition à un large public, augmentant ainsi la notoriété des produits locaux et des ventes grâce à un accès direct aux consommateurs, les PME peuvent espérer une hausse de leur chiffre d’affaires, ce qui renforce leur viabilité économique. Il va aussi créer ce qu’on appelle l’effet d’entraînement, les PME bénéficiant de cet accord pourraient inspirer d’autres entreprises locales à améliorer leurs pratiques pour saisir des opportunités similaires.
Le référencement gratuit peut agir comme une rampe de lancement pour les produits locaux. Grâce à une meilleure visibilité, ces produits peuvent capter l’attention d’un public plus large, générer une demande accrue, et, à terme, ouvrir des portes vers de nouveaux marchés.
Avantages pour l’économie locale passant par :
La valorisation des produits locaux : Cet accord met en avant le patrimoine agroalimentaire national et favorise la promotion des circuits courts.
- Création d’emplois : Une demande accrue pour les produits locaux pourrait nécessiter une augmentation de la production, entraînant ainsi de nouvelles opportunités d’emploi, particulièrement dans les zones rurales.
- Réduction des importations : Une meilleure disponibilité des produits locaux dans les grandes surfaces peut diminuer la dépendance aux produits importés, favorisant ainsi l’autonomie économique. En offrant une visibilité accrue à cinq produits locaux, entreprises et distributeurs créent une synergie qui profite à toute la chaîne de valeur. Cette démarche ne se résume pas à un simple acte commercial : elle témoigne d’un engagement concret en faveur de l’économie locale et du développement durable.
Investir dans les produits locaux aujourd’hui, c’est construire l’économie résiliente de demain. Une telle initiative, bien que simple, peut devenir un puissant moteur de transformation et d'innovation pour toute une région.
Avantages pour les grandes surfaces et les consommateurs
- Diversification de l’offre : Les grandes surfaces peuvent enrichir leur assortiment en proposant des produits locaux répondant à une demande croissante pour des produits authentiques et responsables.
- Accessibilité pour les consommateurs : Cet accord permet aux consommateurs d’avoir facilement accès à des produits locaux à des prix potentiellement compétitifs.
- Renforcement de la confiance : Les consommateurs apprécient les enseignes qui soutiennent l’économie locale, ce qui peut améliorer l’image de marque des grandes surfaces.
Les Méfaits et Limites du Protocole d’Accord
Pour les PME
- Pression sur la production : Une demande accrue peut mettre sous tension les capacités de production des PME, notamment si elles ne disposent pas des infrastructures nécessaires pour répondre aux exigences des grandes surfaces.
- Dépendance aux grandes surfaces : Les PME risquent de devenir trop dépendantes de ces enseignes, ce qui pourrait limiter leur autonomie et leur flexibilité en cas de modifications des conditions commerciales.
- Risque de standardisation : Pour se conformer aux exigences des grandes surfaces, les PME pourraient être contraintes de standardiser leurs produits, perdant ainsi une partie de leur identité artisanale et unique. Les grandes surfaces imposent souvent des exigences strictes en matière de normes, de volumes et de prix, favorisant les grandes multinationales au détriment des petits producteurs locaux. Ces derniers, incapables de rivaliser, sont progressivement éliminés du marché. Le résultat ? Une économie agroalimentaire centralisée et moins équitable, où les consommateurs n’ont plus accès à des produits authentiques et locaux.
Pour l’économie locale
- Concentration des bénéfices : Toutes les PME ne bénéficient pas de cet accord, ce qui pourrait creuser les inégalités entre les entreprises sélectionnées et celles qui ne le sont pas.
-Risque d’éviction des petits acteurs : Les petits détaillants locaux pourraient souffrir de cette concurrence accrue avec les grandes surfaces, qui auront désormais un avantage supplémentaire grâce à l’offre de produits locaux.
Pour les grandes surfaces et les consommateurs
- Coût logistique accru : L’intégration de produits locaux peut engendrer des défis logistiques pour les grandes surfaces, notamment en termes de stockage, de distribution et de respect des normes de fraîcheur.
- Prix potentiellement élevés : Si les PME ne parviennent pas à optimiser leurs coûts de production, les prix des produits locaux pourraient rester plus élevés que ceux des produits importés, limitant ainsi leur accessibilité pour certains consommateurs.
Dans nos grandes surfaces modernes, les rayons alimentaires regorgent de choix… ou du moins, c’est ce qu’il semble à première vue. En réalité, une observation attentive révèle une uniformisation inquiétante : un nombre limité de marques et de produits domine les étals, reléguant la diversité alimentaire au second plan. Cette concentration n’est pas sans conséquence pour les consommateurs, les producteurs, et l’environnement.
Le référencement d'un nombre limité de produits dans les grandes surfaces, bien qu'il puisse simplifier la gestion des stocks et maximiser les marges pour les distributeurs, entraîne plusieurs conséquences négatives qui touchent les consommateurs, les producteurs, et l’ensemble de la chaîne alimentaire.
Les principales répercussions :
Appauvrissement de la diversité alimentaire
En favorisant un nombre réduit de marques et de produits standardisés, les grandes surfaces contribuent à l’homogénéisation de l’offre alimentaire. Cela réduit la diversité des choix disponibles pour les consommateurs et limite leur accès à des produits moins connus, mais potentiellement meilleurs en termes de qualité, de goût ou de valeur nutritionnelle.
Conséquence :
- Une monotonie alimentaire.
- Une dépendance accrue à des cultures industrielles comme le blé, le maïs ou le soja, au détriment des variétés locales et traditionnelles.
Disparition des petits producteurs
Les grands groupes agroalimentaires ayant les moyens de respecter les critères stricts des grandes surfaces (volumes élevés, prix bas, uniformité) prennent une part prépondérante des rayons. Les petits producteurs, souvent incapables de rivaliser, sont exclus de ces réseaux de distribution.
Conséquence :
- Érosion de l'économie locale.
- Perte de savoir-faire artisanal et de produits traditionnels.
Uniformisation des pratiques agricoles
La concentration sur un nombre limité de produits incite à une agriculture intensive centrée sur quelques variétés spécifiques. Cela contribue à l’appauvrissement de la biodiversité agricole et fragilise les systèmes alimentaires face aux crises climatiques ou sanitaires.
Conséquence :
- Vulnérabilité accrue aux maladies ou aux événements climatiques extrêmes.
- Dégradation des sols et perte de résilience écologique.
Impact environnemental accru
Les produits sélectionnés, souvent issus de grandes chaînes de production, parcourent de longues distances pour atteindre les rayons. En privilégiant un approvisionnement centralisé, les grandes surfaces augmentent l’empreinte carbone liée au transport et à l’emballage.
Conséquence :
- Contribution au réchauffement climatique.
- Surconsommation de ressources naturelles.
Limitation des choix pour les consommateurs
Les grandes surfaces offrent l’illusion d’un vaste choix, alors que la plupart des produits référencés proviennent de quelques multinationales. Cette pratique limite la diversité réelle et prive les consommateurs d’alternatives locales, biologiques ou artisanales.
Conséquence :
- Une standardisation des goûts et une uniformité des produits.
- Diminution de la capacité des consommateurs à soutenir des modèles alternatifs.
Concentration du pouvoir économique
En favorisant les grands groupes, les grandes surfaces renforcent la concentration du pouvoir économique et créent une dépendance vis-à-vis de quelques acteurs majeurs. Cela réduit la compétitivité et l’innovation dans le secteur agroalimentaire.
Conséquence :
- Déséquilibre entre les acteurs économiques.
- Réduction de la capacité des petits producteurs à influencer les pratiques agricoles et commerciales.
Le référencement limité de produits dans les grandes surfaces peut sembler économiquement viable à court terme, mais il engendre des conséquences à long terme pour la diversité alimentaire, l’environnement, et les dynamiques socio-économiques. Pour contrer ces effets, une diversification de l’offre, l’inclusion des petits producteurs, et la promotion de circuits courts sont indispensables. Cela garantirait un système alimentaire plus équilibré, durable et respectueux des attentes des consommateurs.
Solutions pour Maximiser les Avantages et Limiter les Méfaits
- Accompagnement des PME : Mettre en place des programmes de formation et d’accompagnement pour aider les PME à renforcer leurs capacités de production, de gestion et de logistique.
- Renforcement des infrastructures locales : Investir dans des infrastructures de transformation et de stockage pour soutenir la production locale.
- Partenariats équilibrés : Assurer une transparence dans les relations entre les PME et les grandes surfaces afin de préserver une collaboration équitable.
-Sensibilisation des consommateurs : Promouvoir les avantages de la consommation locale pour encourager une demande durable et soutenir les PME.
Le protocole d’accord entre les PME agroalimentaires et les grandes surfaces est une initiative prometteuse qui peut transformer positivement le paysage économique et social. Cependant, ses bénéfices dépendront largement de la capacité des acteurs à anticiper et à gérer les défis qui pourraient en découler. Une collaboration renforcée, un accompagnement technique et des politiques adaptées sont nécessaires pour garantir que cet accord profite à toutes les parties, tout en préservant l’identité et la durabilité des produits locaux .
LE CHANGEMENT CLIMATIQUE, UNE MENACE POUR LA PLANÈTE ET LES GÉNÉRATIONS FUTURES
L'impact sur la santé maternelle, l'intensification des phénomènes El Niño et la vulnérabilité des infrastructures essentielles soulignent l'urgence d'une action décisive pour limiter les dégâts et préserver l'habitabilité de la Terre.
Le rapport « 10 New Insights in Climate Science » avertit que les effets du changement climatique deviennent de plus en plus dramatiques et urgents. Rédigé par un consortium de scientifiques de renom, ce rapport met en évidence les impacts dévastateurs du réchauffement climatique, notamment l’augmentation des vagues de chaleur, la dégradation des océans, l’effondrement imminent de l’Amazonie, et les risques accrus pour la santé maternelle et reproductive.
Les températures mondiales croissantes, combinées à l’humidité accrue, rendent certaines régions de la planète de plus en plus inhabitées. Le rapport souligne que l'augmentation de la chaleur, associée à une humidité plus élevée, pousse certaines parties de la Terre au-delà des limites de l'habitabilité. « Les vagues de chaleur extrêmes pourraient rendre certaines zones de la planète tout simplement invivables. Il est urgent de mettre en place des systèmes d’alerte précoce et des stratégies de résilience pour les populations les plus vulnérables, » déclare le professeur Johan Rockström, coprésident de la Ligue de la Terre.
L'Amazonie au bord du basculement
L’Amazonie, souvent qualifiée de "poumon de la Terre", est elle aussi sous menace. Le rapport avertit que la déforestation et les effets du changement climatique font que la forêt pourrait bientôt se transformer d’un puits de carbone à une source de carbone. « La déforestation, la dégradation des sols et le changement climatique mettent la forêt amazonienne au bord d’un effondrement irréversible. Si nous ne faisons rien, cette forêt essentielle pourrait bientôt contribuer à l’accélération du réchauffement climatique plutôt que de l’atténuer, » avertit Wendy Broadgate, directrice du pôle mondial de Future Earth.
Une crise de la santé maternelle et reproductive
Le rapport alerte également sur l’impact croissant des extrêmes climatiques sur la santé maternelle et reproductive. L’augmentation des vagues de chaleur et des phénomènes climatiques extrêmes augmente les risques de complications pour les femmes enceintes. Le professeur Jemilah Mahmood, directeur exécutif du Sunway Centre for Planetary Health, déclare : « Les effets du changement climatique sur la santé maternelle sont déjà visibles dans de nombreuses régions vulnérables. Les femmes enceintes et les nourrissons sont parmi les plus exposés. Ces impacts pourraient compromettre des décennies de progrès dans le domaine de la santé reproductive. »
Le réchauffement des océans est également responsable de l'intensification des phénomènes El Niño, dont les effets dévastateurs sont de plus en plus fréquents et graves. « Nous avons sous-estimé l’impact des événements El Niño, mais les nouvelles recherches montrent qu'ils sont plus extrêmes et plus coûteux que ce que nous imaginions, » affirme le professeur Peter Schlosser, vice-président de Global Futures à l’Université d’État de l’Arizona. Les pertes économiques mondiales dues à l’intensification d’El Niño pourraient atteindre 100 000 milliards de dollars au cours du XXIe siècle, avec des conséquences dramatiques pour les économies mondiales.
Le rapport plaide également pour des politiques climatiques plus équitables. Selon le professeur Joyashree Roy de l’Institut asiatique de technologie, « Les politiques climatiques doivent être perçues comme justes par les citoyens pour être réellement efficaces. Ignorer les besoins et les préoccupations des populations locales pourrait mener à une résistance accrue et à des troubles sociaux. » Les auteurs insistent sur la nécessité de politiques inclusives et d’une prise en compte des impacts sociaux et économiques pour garantir l’efficacité des stratégies d’atténuation et d’adaptation.
Des solutions encore possibles
Malgré la gravité des défis, les scientifiques estiment qu’il est encore possible de limiter les impacts du changement climatique avec une action décisive et urgente. « Chaque retard dans l’action, chaque fraction de degré de réchauffement supplémentaire accélère le passage de la crise climatique à la catastrophe climatique, » avertit Peter Schlosser. Le rapport propose plusieurs solutions concrètes : la réduction des émissions de méthane, la protection des écosystèmes vitaux comme les océans et les forêts, et le renforcement de la résilience des infrastructures face aux événements climatiques extrêmes.
LES MALADIES TROPICALES NÉGLIGÉES, UNE RÉALITÉ DOULOUREUSE À KHOMBOLE
Dans les villages de Ndingler et Ndouff, une centaine de personnes sont aujourd’hui confrontées aux ravages des MTN. Parmi ces pathologies figurent l’éléphantiasis, l’hydrocèle et la bilharziose, qui bouleversent le quotidien des habitants.
À sept kilomètres de Khombole, les villages de Ndingler et Ndouff incarnent la dure réalité des maladies tropicales négligées (MTN). Ces maladies, qui touchent principalement les communautés les plus pauvres dans les zones tropicales, sont dues à des agents pathogènes tels que des parasites, des bactéries, des virus ou des champignons. Leur transmission est souvent liée à des conditions environnementales spécifiques, telles que la stagnation d’eau ou la présence de réservoirs animaux. À Khombole, ces maladies sont omniprésentes, affectant profondément la vie des habitants.
Mamadou Thiaw, un homme d’une soixantaine d’années endure depuis cinq ans les affres de l’éléphantiasis, une forme de lymphœdème. Cette maladie, causée par des parasites, entraîne un gonflement démesuré des membres, comme en témoigne son pied gauche, devenu le symbole de son calvaire. « Je ressens des douleurs insupportables, qui me privent souvent de sommeil. Je n’ai plus la force de travailler, encore moins d’espérer », confie-t-il. Le lymphœdème, lié à des blocages dans le système lymphatique, déforme et empêche le bon fonctionnement du corps.
Mamadou n’est pas un cas isolé. À Khombole et dans les villages environnants, les MTN se manifestent sous diverses formes : lymphœdèmes, hydrocèles (gonflement des bourses chez les hommes) et bilharzioses (infection parasitaire affectant principalement les organes internes). Selon l’infirmière cheffe de poste, Ndèye Sokhna Boye, ces pathologies, dévastatrices tant sur le plan physique que psychologique, touchent principalement les personnes âgées. À l’instar de Saliou Faye, 70 ans, qui tente depuis une décennie de soulager ses douleurs par la médecine traditionnelle, ou encore Soukeyna Ly, 75 ans, dont le combat s’est épuisé après des années de consultations infructueuses.
À 30 ans, Khoudia Sarr porte aussi le fardeau des MTN. Atteinte depuis l’âge de 22 ans, elle a vu sa vie basculer. « On me disait que c’était un mauvais sort. C’est seulement après avoir consulté au poste de santé que j’ai reçu des kits hygiéniques et des médicaments. Mais ma vie n’est plus la même », explique-t-elle, résignée. Son petit commerce ne suffit plus à subvenir aux besoins de son foyer. Elle implore les autorités d’intensifier les efforts pour lutter contre ces maladies.
Le Programme National de Lutte contre les Maladies Tropicales Négligées (PNLMTN) a lancé un plan d’action il y a trois mois, pour renverser la tendance. Selon Dr Safiétou Aidara, médecin-cheffe adjointe du district sanitaire de Khombole, une campagne de sensibilisation a permis d’identifier 81 cas. « Ces cas incluent 43 lymphœdèmes des membres inférieurs, 35 hydrocèles et d’autres formes plus rares, comme les lymphœdèmes du sein », détaille-t-elle.
Les relais communautaires, formés et intégrés dans ce processus, jouent un rôle crucial. « Ils vivent au quotidien avec les patients, ce qui facilite la sensibilisation et le suivi des cas », précise Khady Ndiaye, point focal MTN à Khombole. Pourtant, elle regrette les réticences de certains patients, notamment les hommes atteints d’hydrocèle. « Ces pathologies étant intimes, les malades refusent souvent de consulter, même lorsqu’un partenaire les alerte. »
Malgré les efforts, les défis restent colossaux. Le manque de relais communautaires, les ressources limitées et l’insuffisance des infrastructures compliquent la prise en charge des cas. Xavier Ndione, superviseur des soins de santé primaires, souligne également l’impact environnemental, notamment les carrières abandonnées où stagnent des eaux contaminées. « Ces mares temporaires sont des foyers de transmission, surtout pour des maladies comme la bilharziose », explique-t-il.
Speak Up Africa, en partenariat avec la Coalition des organisations de la société civile de lutte contre les MTN et le Programme national de Lutte contre les MTN, apporte un soutien essentiel en matière de plaidoyer, de sensibilisation et de fournitures médicales. Ces initiatives, bien qu’appréciées par les populations, ne suffisent pas à couvrir tous les besoins.
Dr Aidara appelle à une forte mobilisation pour venir en aide aux patients. « Les MTN ne doivent plus être reléguées au second plan. Ces maladies détruisent des vies et freinent le développement. Nous avons besoin d’une prise en charge globale pour réduire leur impact. »
Avec une population de 20 321 habitants et 21 postes de santé, le district sanitaire de Khombole se bat pour contenir ces fléaux. En janvier, une campagne de distribution massive de médicaments est prévue pour les enfants de moins de 5 ans. Mais, comme le souligne Dr Aidara, l’espoir repose autant sur des actions concrètes que sur la volonté collective de redonner dignité et santé à ces populations oubliées.
LA DGID DÉBLOQUE LES ENTREPRISES DE PRESSE
La Direction générale des impôts et domaines (DGID) a annoncé la levée du blocage des comptes bancaires des entreprises de presse, initialement gelés pour non-paiement de dettes fiscales.
La Direction générale des impôts et domaines (DGID) a annoncé la levée du blocage des comptes bancaires des entreprises de presse, initialement gelés pour non-paiement de dettes fiscales. Une mesure saluée par le secteur médiatique, qui voit cette décision comme un soulagement dans un contexte économique déjà difficile pour les médias.
C’est Mamadou Ibra Kane, président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), qui a relayé la nouvelle via un communiqué. Selon lui, le directeur général de la DGID, Abdoulaye Diagne, a confirmé que des instructions avaient été données à ses services pour débloquer les comptes des entreprises concernées. « Les comptes des entreprises de presse ont été débloqués, selon les instructions qu’il a données à ses services », a déclaré Mamadou Ibra Kane.
Le président du CDEPS invite désormais les chefs d’entreprises concernées à se rapprocher de leur centre fiscal pour formaliser la levée des mesures et régulariser leur situation. « En principe, cela devrait être effectif pour tout le monde », a-t-il précisé, tout en demandant aux responsables des médias qui rencontreraient encore des difficultés de se signaler. Il a assuré que le directeur général de la DGID reste disponible pour résoudre les cas restants.
La décision initiale de geler les comptes avait été prise pour recouvrer des arriérés d’impôts. Plusieurs médias ou groupes de presse figuraient parmi les entités concernées, ce qui avait suscité des inquiétudes quant à la survie financière de certains d’entre eux, dans un secteur déjà fragilisé par les défis économiques et technologiques.
Cette levée de blocage intervient à la suite de plaidoyers menés par le CDEPS, qui avait alerté sur les conséquences potentiellement désastreuses de la mesure pour la viabilité des entreprises de presse et la pluralité médiatique au Sénégal.
AUCUNE CONFIRMATION NE PEUT ÊTRE FAITE CONCERNANT L’APPLICATION UNIFORME DE CETTE MESURE
Mamadou Ibra Kane, le président du Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Senegal (CDEPS) était l’invité de la matinale de Salam Senegal de la RSI. Il a souligné l’importance cruciale de la presse lors des récentes élections législatives...
Mamadou Ibra Kane, le président du Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Senegal (CDEPS) était l’invité de la matinale de Salam Senegal de la RSI. Il a souligné l’importance cruciale de la presse lors des récentes élections législatives au Sénégal, marquant ainsi notre troisième alternance. Pour lui, ces élections se sont déroulées dans un contexte particulier, marqué par des tensions entre les médias et le gouvernement en place : « malgré des moyens limités, des pressions fiscales et des problématiques sociales, la presse a réussi à offrir une couverture de qualité. C’est grâce à son travail que les premières tendances des résultats ont été révélées rapidement, permettant de connaître le vainqueur des élections dès le soir, tout comme cela avait été le cas lors des élections présidentielles précédentes ». Le président du CDEPS a insisté sur le fait que les hommes politiques doivent reconnaître que la presse est au service de tous les citoyens sénégalais, affirmant qu’un pays sans une presse libre n’est pas véritablement démocratique.
Il a également abordé la situation financière des entreprises de presse, en rapportant une discussion avec le directeur général des impôts et domaines, qui a mentionné envisager une levée des restrictions sur certains comptes d’entreprises médiatiques concernées. Toutefois, il a précisé qu’aucune confirmation ne peut être faite concernant l’application uniforme de cette mesure. Ces derniers mois, la presse a traversé une période difficile, se heurtant à une perception erronée de la part des trois régimes qui se sont succédé, les considérant comme des adversaires, alors qu’ils avaient précédemment défendu la liberté des médias lorsqu’ils étaient dans l’opposition.
Mamadou Ibra Kane déplore que le nouveau régime n’ait pas facilité la situation, exacerbant la précarité des journalistes. Selon lui, la Constitution garantit la liberté de presse et d’expression, et tout acte portant atteinte à ces libertés constitue, à ses yeux, une offense au Sénégal et à sa démocratie. De nombreuses entreprises médiatiques ont été contraintes de recourir au chômage technique, en négligeant des obligations juridiques, et beaucoup de journalistes souffrent d’arriérés de salaires et d’un manque de couverture médicale, malgré leur rôle essentiel dans le maintien de la paix dans le pays.
Concernant le financement, le président du CDEPS indique que les publicités ont diminué et que l’aide à la presse reste dérisoire, se chiffrant à seulement 1,9 milliards de francs CFA, un montant insuffisant pour favoriser un véritable essor économique et social. Il affirme que l’information, la communication et le journalisme sont plus essentiels que même les dépenses militaires. Il appelle donc l’État à investir dans le secteur de la presse et à créer un cadre fiscal favorable, permettant aux médias de se relever et de s’ouvrir au monde.
LES LIONS DU SÉNÉGAL PRÊTS À BRILLER AU DAKAR ARENA
À l’approche de la fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket masculin, les préparatifs sont bien avancés pour l’équipe sénégalaise. Le Sénégal évolue dans le groupe C, qui inclut le Rwanda, le Cameroun et le Gabon
À l’approche de la fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket masculin, les préparatifs sont bien avancés pour l’équipe sénégalaise. Le Sénégal évolue dans le groupe C, qui inclut le Rwanda, le Cameroun et le Gabon, tandis que le groupe A se compose du Soudan du Sud, du Mali, du Maroc et de la RD Congo.
Leur première rencontre sera contre le Rwanda, ce vendredi à 18h00, et l’équipe menée par Brancou Badio devra s’imposer pour bien commencer la compétition. Les Lions ont terminé à la troisième place lors des éditions précédentes de l’Afrobasket en 2017 et 2021, et visent à décrocher leur sixième titre continental depuis 1997. Les autres équipes participantes sont déjà arrivées à Dakar. Les sélections de la RD Congo, du Soudan du Sud, du Mali, du Gabon et du Rwanda ont foulé le sol sénégalais, tandis que les équipes du Cameroun et du Gabon sont attendues ce mercredi.
Calendrier des Matchs du groupe C :
Vendredi 22 novembre 2024
18h00 : Sénégal – Rwanda
21h00 : Cameroun – Gabon
Samedi 23 novembre 2024
18h00 : Gabon – Sénégal
21h00 : Rwanda – Cameroun
Dimanche 24 novembre 2024
18h00 : Sénégal – Cameroun
21h00 : Gabon – Rwanda
Lors d’une récente conférence de presse, le sélectionneur national, Desagana Diop, a exprimé sa confiance dans la préparation de l’équipe pour cette deuxième fenêtre des qualifications pour l’Afrobasket 2025. « L’équipe est au complet. Nous avons eu une bonne séance d’entraînement hier à la Dakar Arena. J’ai été satisfait de voir que les joueurs ont bien intégré nos systèmes offensifs et défensifs élaborés en août. Sur les 12 joueurs, 9 étaient présents lors du dernier stage face à la Tunisie, et ils sont tous conscients des enjeux qui les attendent. Notre objectif est de remporter nos trois matches pour faciliter notre chemin vers la qualification lors de la fenêtre de février », a-t-il déclaré.
Concernant les équipes adverses, Diop a reconnu la compétitivité de la poule : « chaque équipe a des ambitions et vise la victoire. Le Rwanda possède une belle équipe, et je tiens à saluer le travail de Cheikh Sarr. Ils n’ont pas encore annoncé leur liste finale de 12 joueurs. » Toutefois, il reste concentré sur son équipe et prévoit d’analyser les autres formations grâce aux vidéos des matchs.
LE SÉNÉGAL EN QUÊTE D’UNE POLITIQUE INCLUSIVE ET DURABLE
Les concertations nationales sur le secteur de l’eau et de l’assainissement ont débuté ce jeudi 21 novembre 2024 à Kaolack, sous l’égide du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et de Dr. Cheikh Tidiane Dièye, ministre de l’Hydraulique ...
Les concertations nationales sur le secteur de l’eau et de l’assainissement ont débuté ce jeudi 21 novembre 2024 à Kaolack, sous l’égide du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et de Dr. Cheikh Tidiane Dièye, ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement. Ces rencontres de trois jours, réunissant acteurs institutionnels, société civile, partenaires techniques et financiers, marquent un tournant dans la gestion de ces secteurs vitaux pour le Sénégal.
Ces concertations visent à co-construire une nouvelle Lettre de Politique Sectorielle de Développement, axée sur une gestion inclusive et durable des ressources en eau et des infrastructures d’assainissement. Elles traduisent la volonté des nouvelles autorités sénégalaises de rompre avec les approches traditionnelles, en favorisant un dialogue large et participatif.
« Ces concertations ne sont pas uniquement l’affaire des techniciens ou du ministère. Il s’agit d’un moment clé pour diagnostiquer notre secteur, mobiliser tous les acteurs, et surtout, se projeter vers des solutions innovantes », a déclaré le ministre Dr. Cheikh Tidiane Dièye lors de la cérémonie d’ouverture.
Les travaux s’articuleront autour de quatre grandes thématiques : Gestion intégrée et territorialisée des ressources en eau : mieux gérer l’eau au niveau local tout en tenant compte des réalités régionales. Services sécurisés d’eau potable et eau productive : garantir un accès universel et sécurisé, aussi bien pour les besoins domestiques qu’économiques. Services sécurisés d’assainissement et gestion des eaux pluviales : améliorer les infrastructures pour limiter les impacts des inondations et des mauvaises conditions sanitaires. Gouvernance, financement et partenariat : définir un cadre de financement viable et renforcer la coopération avec les acteurs nationaux et internationaux.
Décentralisées pour une meilleure inclusion, ces concertations ont été organisées à Kaolack, un choix motivé par deux raisons principales. « Kaolack est au carrefour du pays et symbolise les défis liés à l’eau et à l’assainissement : qualité de l’eau avec une teneur élevée en fluor, inondations récurrentes, et infrastructures insuffisantes », a souligné Dr. Dièye.
Parmi les participants figurent des représentants de l’administration, de la société civile, des associations de consommateurs, des partenaires financiers, ainsi que le Réseau sénégalais des journalistes spécialisés en eau et assainissement (RESJOSEA), dirigé par Cheikhou Aidara.
Ces concertations s’inscrivent dans la vision présidentielle d’un accès équitable à l’eau et à l’assainissement pour tous, en harmonie avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) pour 2030 et la Vision Africaine de l’Eau à l’horizon 2063.
En lançant cet exercice participatif, le Sénégal réaffirme son engagement à bâtir des solutions pérennes pour répondre aux attentes de sa population et anticiper les défis à venir dans un contexte de changement climatique et de pression croissante sur les ressources
LE GÉNÉRAL ABDOULAYE MAÏGA REMPLACE CHOGEL MAÏGA
Le général Abdoulaye Maïga a été nommé, jeudi, à la tête du gouvernement malien en remplacement de Choguel Maïga limogé la veille par la junte militaire au pouvoir.
Le général Abdoulaye Maïga a été nommé, jeudi, à la tête du gouvernement malien en remplacement de Choguel Maïga limogé la veille par la junte militaire au pouvoir.
La nomination d’Abdoulaye Maïga au poste de Premier ministre a été officialisée à travers un décret lu à la télévision nationale, ORTM, par le secrétaire général de la présidence malienne, Alfousseyni Diawara.
La junte militaire au pouvoir a annoncé, mercredi le limogeage du Premier ministre Choguel Maïga, cinq jours après ses interrogations publiques sur la durée de la transition militaire dans le pays, a-t-on appris de source médiatique.
Choguel Kokalla Maiga, 66 ans, à la tête du gouvernement de transition depuis le 7 juin 2021, a, le 16 novembre dernier, exprimé publiquement son désaccord avec les militaires au pouvoir au sujet de la durée de la transition.
Le Premier ministre avait déploré le fait, disait-il, “de ne pas être impliqué aux décisions concernant la transition”.
DAKAR ÉVALUE SES BESOINS FINANCIERS À PLUS DE 1240 MILLIARDS FCFA PAR AN
Le Sénégal a besoin chaque année d’un montant évalué à 2 milliards de dollars (plus de 1240 milliards FCFA) pour mettre en œuvre ses stratégies d’adaptation et d’atténuation du changement climatique
Le Sénégal a besoin chaque année d’un montant évalué à 2 milliards de dollars (plus de 1240 milliards FCFA) pour mettre en œuvre ses stratégies d’adaptation et d’atténuation du changement climatique, a indiqué le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom.
”Ce financement est essentiel pour développer des infrastructures résilientes, promouvoir des pratiques agricoles durables, investir dans les énergies renouvelables, entre autres’’, a-t-il dit.
Daouda Ngom intervenait, mercredi, à l’occasion de la journée dédiée au Sénégal dans le cadre de la COP 29. Cette journée est axée sur le thème : ‘’La finance climatique au Sénégal’’.
Il a indiqué que depuis la mise en place des mécanismes financiers du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), du Fonds vert pour le climat et du Fonds d’adaptation, le pays n’a reçu qu’un montant global de 340.761.931 USD (211.954.585.908 francs CFA).
Cette enveloppe ne tient pas compte des financements multilatéraux et bilatéraux ainsi que ceux du secteur privé.
Il estime qu’il est donc ‘’crucial de renforcer les capacités locales pour accéder, efficacement, aux financements disponibles’’.
”Le Sénégal a déjà mis en place un cadre stratégique avec le Fonds Vert pour le Climat (FVC) et d’autres mécanismes qui nous aident à identifier nos priorités d’investissement’’, a-t-il informé.
Il a appelé à ‘’continuer à travailler, ensemble, pour simplifier les processus d’accès aux fonds et nous assurer que les ressources atteignent ceux qui en ont le plus besoin’’.
La COP 29, ‘’un moment décisif’’
Daouda Ngom a souligné que la COP29 est ‘’un moment décisif’’ où les partenaires devraient redoubler d’efforts pour tenir leurs engagements climatiques, notamment pour ce qui concerne le financement, un pilier indispensable en vue d’assurer une transition écologique mondiale.
Il a rappelé que le Sénégal s’est résolument engagé dans l’action climatique. ‘’Nous avons dans cet esprit élaboré notre Plan d’action national d’adaptation, qui identifie des actions prioritaires dans des secteurs clés, comme l’agriculture, les ressources en eau et les zones côtières’’, a-t-il informé.
Le ministre a signalé que le Sénégal a aussi élaboré aussi sa ‘’contribution déterminée au niveau national’’. Celle-ci ‘’fixe des objectifs ambitieux de réduction des émissions et d’adaptation’’.
Le Sénégal a également élaboré ‘’les plans nationaux d’adaptation sectoriels qui permettent de faciliter l’intégration des changements climatiques et des mesures d’adaptation dans la planification et la budgétisation’’.
Selon lui, la mise en œuvre de ces plans nécessite des ressources financières considérables, bien au-delà des capacités nationales. ‘’C’est pourquoi la question du financement climatique est fondamentale pour nous. Elle n’est pas une option, mais une nécessité vitale. Elle représente non seulement une opportunité économique, mais aussi un acte de justice climatique’’, a expliqué le ministre.
Il a assuré en outre que le Sénégal est déterminé à renforcer ses capacités institutionnelles et techniques pour une meilleure gestion et absorption des financements climatiques.
Bien plus qu’un outil économique
Il a invité la coopération internationale à se donner pour objectif de ‘’renforcer’’ les capacités, à ‘’rationaliser les processus d’octroi des fonds et à faciliter les transferts de technologies durables.
Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique estime que la finance climatique est bien plus qu’un outil économique. ‘’Elle est un symbole de la solidarité internationale et la traduction de notre engagement collectif à construire un avenir durable’’, a-t-il relevé.
”La crise climatique est un défi mondial qui appelle une réponse globale. En cette COP29, nous devons saisir l’opportunité de renforcer la finance climatique et de transformer nos engagements en actions concrètes’’, a-t-il encouragé.
Au cours de la réunion de deux semaines à Bakou, les parties négocieront un nouvel objectif quantifié collectif (NCQG), un objectif de financement climatique plus ambitieux, transparent et prévisible répondant mieux aux besoins des pays en développement en matière d’atténuation, d’adaptation et de pertes et dommages.