LE PASTEF ECRASE LA CONCURRENCE A DAKAR
Une suprématie à 222.231 voix contre… 92.435 voix pour Sàmm Sa Kàddu… 9.288 pour Tàkku Wàllu - Le Pastef a remporté une victoire historique dans la capitale sénégalaise, raflant tous les sièges face à la coalition Sàmm Sa Kàddu de Barthelemy Dias

Le Pastef a remporté une victoire historique dans la capitale sénégalaise, raflant tous les sièges face à la coalition Sàmm Sa Kàddu de Barthelemy Dias. Cette razzia électorale assoit la suprématie des Patriotes à Dakar, mais ouvre aussi la voie à de nouveaux défis, tandis que les partis traditionnels enregistrent une déroute spectaculaire.
Le Pastef s’impose comme la force dominante à Dakar en remportant une victoire écrasante avec 222 231 voix. Un score à la « soviétique » sans appel qui confirme la suprématie de Pastef d’Ousmane Sonko huit mois après le succès de leur coalition Diomaye-Président. Face à Barthelemy Dias etsa coalition Sàmm Sa Kàddu, qui n’a obtenu que 92 435 voix, le Pastef a conquis des bastions stratégiques comme Grand-Yoff, Parcelles Assainies et même Sacré-Cœur-Mermoz, redessinant ainsi l’échiquier politique de la capitale. Dakaroise. Cette victoire, reflet d’une campagne maîtrisée et d’une vision d’alternative crédible, met en lumière la chute des vieilles formations politiques incapables de répondre aux attentes d’un électorat audacieux en quête de renouvellement et de résultats concrets.
Le Pastef gagne la bataille de Dakar
La bataille de Dakar était très attendue. Mais, c’est le Pastef qui est sorti vainqueur de cette confrontation aux multiples signatures de contrat sur fond de violences et de dénonciations. Son adversaire principal qu’est l’actuel maire de Dakar, Barthelemy Dias, n’est vu que du feu !
Les Patriotes sont crédités de 222.231 voix. Une véritable razzia électorale. Elle a raflé tous les sièges face à la coalition Sàmm Sa Kàddu dirigée par Barthelemy Dias, le maire de Dakar. Le discours du Premier ministre était toujours axé sur son programme. Les Patriotes ont su mobiliser efficacement leurs ressources, tant humaines que médiatiques, pour se présenter comme une alternative crédible et unificatrice. Ousmane Sonko a capitalisé sur les failles de son adversaire tout en incarnant une vision d’espoir et de rupture avec les méthodes politiques anciennes jugées obsolètes.
Mermoz/Sacré-Cœur dévasté par le Missile-Patriot
Pour le Pastef, ce succès est doublement significatif. Il constitue d’une part un pied de nez à un adversaire particulièrement virulent, violent et turbulent. D’autre part, il assoit la légitimité d’un leader qui, malgré les critiques acerbes, a su mobiliser un électorat large et diversifié. La preuve par Grand-Yoff et Parcelles Assainies. Ces deux vastes greniers électoraux, par excellence et par « démographie », sont tombés dans l’escarcelle du Pastef. Même la commune de Sacré-Cœur-Mermoz longtemps acquis à la cause de «Boy Ndakaar » n’a pas pu résister aux vents violents de l’Ouragan-Pastef pour ne pas dire Missile-Patriot. La commune de la Médina reste la seule commune où Sàmm Sa Kàddu a tenté de limiter les dégâts causés par les attentats législatifs du 17 novembre. Maintenant, le défi des Patriotes sera de traduire cette victoire électorale en résultats concrets. Les attentes sont immenses, et tout échec dans la mise en œuvre des promesses pourrait rapidement éroder le capital politique acquis.
Sàmm Sa Kàddu, la déception !
L’avenir de celui qui se surnommait « Borom Ndakaru » est en pointillé. Barthelemy Dias n’a pas rempilé. Il n’a obtenu que 92.435 voix. Après la défaite de Taxawu Sénégal lors des élections présidentielles dirigée par son mentor politique, la dégringolade continue ! La coalition dirigée par Dias fils avait mené une « campagne de tension ». La défaite écrasante du maire de Dakar face au Pastef , qu’il critiquait violemment lors de la campagne électorale, marque un tournant dans le paysage politique national. Plus qu’une simple perte électorale, ce résultat soulève des questions profondes sur le rôle de la reconfiguration des dynamiques de pouvoir dans un contexte de polarisation accrue. Tout en s’attaquant à son adversaire Ousmane Sonko et son protégé Abass Fall, Barth a échoué à rassembler autour de lui suffisamment de voix pour contrer l’élan de ses concurrents. De plus, son style de communication, jugé agressif par certains, aurait aliéné une frange importante de l’électorat dans la capitale. En tout cas, les secousses du divorce entre le maire de Dakar et Ousmane Sonko sont encore loin de s’estomper.
Un désaveu personnel pour Dias ?
La stature de Barthelemy, perçue comme un acteur incontournable sur l’échiquier national, confère à cette défaite un caractère hautement symbolique. Lourdement battu, le maire semble avoir échoué à traduire son bilan municipal et sa posture offensive en une mobilisation suffisante des électeurs. Les critiques fréquentes contre le leader du parti Pastef, utilisées comme levier central de sa campagne, n’ont pas suffi à détourner l’attention des dakarois. Ces attaques, perçues par beaucoup comme excessives ou déconnectées des priorités citoyennes, pourraient même avoir renforcé l’attractivité de son rival, Abass Fall présenté comme un prétendant sérieux lors des prochaines élections locales. Au-delà de l’échelle locale, cette défaite de Barth symbolise l’émergence d’une nouvelle dynamique politique où les leaders historiques, même ceux en position de pouvoir, ne sont plus à l’abri d’un désaveu électoral. Elle envoie également un signal clair aux autres acteurs politiques : le temps des discours creux et des rivalités personnelles est révolu. Les électeurs exigent désormais des résultats tangibles et une gouvernance inclusive. La défaite du maire de la capitale n’est pas seulement une perte électorale, mais un signal fort envoyé par les électeurs. Elle souligne l’importance, pour les acteurs politiques, de répondre aux attentes réelles de leurs concitoyens, au-delà des rivalités personnelles et des polémiques stériles. Pour Barthelemy Dias, l’heure est à l’introspection. Cette défaite peut être perçue comme une opportunité de repenser son approche, en adoptant une posture plus rassembleuse et pertinente.
Tàkku Wàllu Sénégal et Jàmm ak Njarin se partagent les miettes
Macky Sall et Amadou Ba n’ont pas rempilé à Dakar. La capitale ne sourit plus à l’ex-président de la République depuis la présidentielle de 2019. La coalition Tàkku Wàllu n’a récolté que 9288 voix. Un score décevant. Du côté du chef de file de la coalition Jàmm ak Njarin, c’est le même constat. Dakar ne sourit visiblement pas à Amadou Bâ. Ces résultats témoignent de la décadence des partis traditionnels qui frappent les grandes démocraties dans le monde. Ces formations politiques, autrefois piliers des systèmes politiques, voient leur influence s’éroder face à des mouvements antisystèmes et des citoyens de plus en plus critiques. La nouvelle recomposition politique marque peut-être le début d’une nouvelle ère où seuls les leaders capables de conjuguer éthique, vision, et efficacité pourront espérer s’imposer durablement.