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14 juin 2025
IL Y A 64 ANS DISPARAISSAIT, AU LARGE DE DAKAR, L’AVION DU POETE DAVID DIOP
29 Août 1960-29 Aout 2024, Il y a 64 ans, jour pour jour, disparaissait le poète David Diop dans le crash d’un vol régulier d’Air France au large de Dakar.
Lundi 29 août 1960- Jeudi 29 août 2024, il y a 64 ans disparaissait une figure emblématique de la décolonisation, le poète David Diop, l’auteur de l’immortel « Afrique, mon Afrique ». Le poète révolutionnaire avait péri dans le crash du vol n° 343 d’Air France au large de Dakar. Il n’y avait aucun survivant parmi les 55 passagers dont 04 bébés de cet avion de ligne d’Air France en provenance de Paris. En 1963, c’est-à-dire trois ans après l’accident, le Bureau français d’enquêtes et d’analyses (Bea) pour la sécurité de l’aviation civile avait publié son rapport final sur le crash consécutif à de mauvaises conditions techniques et météorologiques. Un rapport dont « Le Témoin » quotidien a retrouvé une copie pour ce triste jour commémorant la disparition de David Diop.
Il y a 64 ans, jour pour jour, disparaissait le poète David Diop dans le crash d’un vol régulier d’Air France au large de Dakar. Nos parents et grands-parents se souviennent de ce terrible drame qui avait bouleversé la jeunesse révolutionnaire qu’incarnait le poète David Diop, l’auteur de l’immortel « Afrique mon Afrique ». En ce 64e triste anniversaire de cette catastrophe aérienne, « Le Témoin » quotidien revient encore sur le rapport du Bureau français d’enquêtes et d’analyses (Bea) pour la sécurité de l’aviation civile publié trois ans après le drame (1963).
Déroulement du vol à destination de Dakar
Selon le Bea, tout a commencé le dimanche 28 août 1960 à 20 h 30 lorsque le vol n° 343 d’Air France, un appareil à hélices de marque Lockheed Constellation (Usa), décolle de Paris (France) à destination de Dakar (Sénégal). « Après un voyage au cours duquel il n’a été signalé aucune anomalie. Et le 29 août 1960 à 06h 30, le vol prend contact avec le centre régional de contrôle de Dakar qui l’autorise à descendre jusqu’au niveau 20 et lui demande de se rabattre sur la balise DY. A 06h 37, l’avion se signale à la verticale de l’aérodrome militaire (Ndlr : Base de Ouakam) en provenance de Thiès et se trouve dans le circuit en cours de procédure d’approche et d’atterrissage sur la piste 01. Le centre de contrôle régional de Dakar lui demande de passer sur la fréquence 118.1 Mhz de la tour de contrôle de Dakar-Yoff. Ainsi, le contact est immédiatement établi ! » lit-on dans le rapport
A partir de ce moment, la chronologie et le déroulement du vol ont été ainsi établis, compte tenu : de la transcription de la bande des communications entre l’avion et la tour de contrôle de Dakar-Yoff ; des indications portées par le contrôleur en service de la tour de contrôle de Dakar-Yoff sur procès– verbal et du dépouillement des renseignements fournis par les autres témoins visuels et auditifs. A 06h 28, alors que la tour de contrôle autorise l’atterrissage d’un aéronef de marque Nord 2501 (Ndlr : un avion de transport militaire), le vol n° 343 demande au contrôle si cet appareil militaire est finalement et également sur la piste 01. A 06h 30, dès l’atterrissage du Nord 2501, le contrôleur indique au vol d’Air France qu’il est N°1 pour l’atterrissage et lui demande de rappeler en finale. A 06h 31, le vol d’Air France demande la pression au sol qui lui a été à nouveau donnée, et il en accuse réception en la répétant. 06h 34, le vol d’air France (Ndlr : David Diop à bord), n’a pas rappelé en finale. Morceaux ou « messages » choisis entre l’équipage (Avion) et la tour de contrôle de Dakar-Yoff : « On n’était pas axé, on a remis les gaz ! » annonce le vol. Et la tour accuse réception et lui demande de se signaler vent arrière. A 06h 35, la tour de contrôle demande la position de l’avion : « Vent arrière ! On se dirige vers le range, stop à 1.000 pieds (nous arrêtons la montée à 1.000 pieds (Ndlr : 300 mètres d’altitude) » indique le vol. En réponse, le contrôleur précise : « Ok ! Seul dans le circuit. Je vous ai mis en route et les trois balises » et le vol accuse réception en ces termes : « Ok ! Vous me donnez la piste 30 alors ? ». Le contrôleur : « Oui, le vent a l’air de tomber un peu. La vitesse du vent est 10 à 15 Kts du secteur nord, si vous préférez vous posez sur la 30 ». Avion ou Vol : « La visibilité est mauvaise dans l’axe de la piste 01. Il pleut abondamment ! Ça s’améliore ou quoi ? ». Le contrôleur : « Ça n’a pas l’air ! Je ne vois absolument plus la piste 01 ». Avion : « Bon, alors on attend ! ». Contrôleur : « Vous pouvez faire une approche sur la 30. Je vous tiendrai au courant du vent. Pour l’instant, il est à 10 à 12 kts ». « Je ne vois plus la piste à cause d’une forte pluie » déplore le pilote.
Il est à ce moment 06h 37 ou 06h 38, soulignent les enquêteurs du Bea, le commandant de bord de l’avion d’Air France intervient, fait lui-même la liaison et déclare : « Non, je ne me pose pas ! Quand il ne flottera plus, on se posera ! Je vais tourner sur l’Île de Gorée où s’est déjà dégagé, hein ? ». Contrôleur : « Ok, d’accord ! ». A 06h 41, le contrôleur est en liaison avec un autre avion au sol, puis le contact avec le vol d’Air France reprend. Avion : « On fait un essai sur la 01 ? ». Le contrôleur répond : « Compris ! Le vent au sol est maintenant à 20/05 kits ». Avion : « 20/05kits, d’accord ! mais la visibilité, ça s’améliore ! ». Contrôleur : « Non, ce n’est pas fameux ! Je vois juste pour l’instant le phare des Mamelles de Dakar au moment de l’éclat simplement… ». Avion : « Ok ! ». Contrôleur : « Et je ne vois pas la piste 01. Quelle est votre autonomie ? ». Avion : « On a deux heures à peu près…Je vais vous le dire avec exactitude ; plus de deux heures ! ». Contrôleur : « Ok, d’accord ! Pour le temps, la visibilité s’améliore. Je vois nettement mieux le phare des mamelles et je distingue les balises de la grande piste »
Dans leur rapport, les enquêteurs expliquent qu’en cet instant-là, vers 06h 45, l’avion passe sensiblement à la verticale de l’« aérodrome » de Dakar-Yoff (Ndlr : Ancien Aéroport international Léopold Sédar Senghor) en direction Est-Ouest. « Des témoins le verront, après un passage parallèle à la piste 30, virer à gauche, derrière l’hôtel Ngor et disparaitre dans une forte averse. Ces témoignages ne mentionnent pas d’éclairs dans cette direction. Après avoir accusé réception du dernier message du contrôleur, le vol émet un dernier message : « On est vent arrière pour la piste 01 à 1.000 pieds ».
A partir de ce moment, aucune autre liaison ne sera plus établie entre la tour et l’avion. Ainsi, des opérations de recherches et de sauvetage sont immédiatement déclenchées. Une heure et demie plus tard, indiquent les experts de la commission d’enquête du Bea, des débris de l’avion, flottant à la surface, sont repérés à environ deux kilomètres au large de Dakar, à l’Ouest du Phare des Mamelles. M. Boirre Lucien, 50 ans, était le commandant de bord de l’avion d’Air France.
Résumé et nature de l’accident
Avec 20.068 heures de vol, il possédait une grande expérience du Lockheed Constellation (Usa) sur lequel il volait depuis 1953. Mieux, le commandant Lucien connaissait parfaitement bien l’espace aérien du Sénégal pour avoir effectué pendant 15 ans la liaison Paris-Dakar. Ce jour-là, lit-on dans le rapport d’expertise, vers 06h 34, le vol n° 343 en provenance de Paris doit effectuer, par conditions météorologiques défavorables, une procédure d’atterrissage manquée sur la piste 01 de l’aérodrome de Dakar-Yoff. Après avoir refusé la piste 30, le commandant de bord Boirre Lucien disposant encore d’une autonomie (en kérosène) supérieure à deux heures décide d’attendre une amélioration des conditions météorologiques. Puis, peu après 06 h 41, il annonce son intention de faire un nouvel essai sur la piste 01. Après un passage à la verticale du terrain en direction Est-Ouest, l’avion est vu à 06h 45 contournant l’hôtel de Ngor pour se placer vent arrière. Soudain, il disparait dans un grain et ne sera plus entendu après annonce « vent arrière » vers 06h 47.
Selon les enquêteurs, les conditions météorologiques (orages, pluies, turbulences, possibilités d’éclairs) ont conduit à l’hypothèse d’un foudroiement de l’avion ou d’un éblouissement du pilote susceptible d’avoir conduit à une perte momentanée de l’appareil et à l’impact avec l’eau voire l’océan. Ainsi disparaissait en mer l’avion d’Air France dans lequel voyageait le célèbre poète David Diop Il y a 64 ans de cela !
LES SOUVENIRS INOUBLIABLES D’UN VOLONTAIRE
Les Jeux Olympiques Paris 2024 ont baissé rideau depuis le 11 août alors que les Jeux Paralympiques ont officiellement pris le relais ce mercredi dans la capitale française. En dehors des athlètes et autres officiels, les bénévoles font partie ...
Les Jeux Olympiques Paris 2024 ont baissé rideau depuis le 11 août alors que les Jeux Paralympiques ont officiellement pris le relais ce mercredi dans la capitale française. En dehors des athlètes et autres officiels, les bénévoles font partie de ces éléments qui vivent à fond le plus grand événement sportif du monde. Résidant aux États-Unis, Mouhamadou Moustapha Sall fait partie de ceux qui ont eu le privilège d’être bénévole aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Dans cette contribution, il nous explique cette expérience inoubliable.
«Je m’appelle Mouhamadou Moustapha Sall, originaire du Sénégal et résidant actuellement aux États-Unis. J’ai eu le privilège de participer en tant que volontaire aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Pendant deux semaines, j’ai travaillé avec l’équipe de présentation des sports à la Paris South Arena, un lieu unique accueillant quatre sports – handball, volleyball, haltérophilie et tennis de table – avec le soutien de plus de 2 000 volontaires.
Cette expérience a apporté une valeur significative à ma carrière de manager dans le domaine du sport et de l’événementiel, ayant travaillé sur des événements multi-sports internationaux et continentaux, et plus récemment en tant que superviseur d’événements dans les compétitions de la FIBA 3X3 U23 Nations League, Amériques – Mexico City.
Mon parcours a commencé le 16 novembre 2023, lorsque j’ai été sélectionné pour le programme de volontariat de Paris 2024. Les sessions de formation en ligne et de préparation étaient bien organisées, nous assurant que nous étions prêts pour nos rôles. Le soutien apporté aux volontaires pendant les Jeux, du transport aux briefings quotidiens, nous a motivés à donner le meilleur de nous-mêmes aux côtés des athlètes et des spectateurs.
Les moments les plus mémorables ont été de voir la joie et la fierté sur les visages de mes collègues et des athlètes, notamment lors des finales de volleyball, où l’équipe masculine de France a remporté la médaille d’or. L’atmosphère était électrique, une véritable expérience à vie.
Ce n’était pas ma première expérience olympique ; j’ai eu le privilège d’assister aux Jeux Olympiques de Londres 2012. À cette époque, j’ai collaboré avec l’ACNOA sur leur projet Africa Village, et j’ai également représenté la marque JSPORTS, un leader reconnu dans le domaine de l’équipement sportif en Afrique, en assistant 16 CNO/CNP africains avec lesquels ils étaient partenaires. Ces expériences ont nourri ma passion pour la gestion sportive et m’ont inspiré à créer ma propre société de conseil en sport, SIREM SPORTS, où je suis devenu un pionnier dans la promotion du basketball FIBA 3×3 au Sénégal. De plus, pendant la pandémie de COVID-19, j’ai lancé les web conférences Africa Talk Sports pour soutenir le mouvement olympique et paralympique africain.
Je suis fier que nous, les volontaires de Paris 2024, ayons joué un rôle significatif dans le succès des Jeux, en créant des souvenirs durables et un héritage. Participer en tant que volontaire à Paris 2024 a été une opportunité unique qui m’a permis de nouer des liens avec des personnes du monde entier, d’acquérir de nouvelles compétences et de vivre des expériences inestimables.
Un merci sincère à toute l’équipe du comité d’organisation de Paris 2024, en particulier le département des volontaires. Cette expérience partagée est quelque chose que nous porterons avec nous pour toujours».
LE DG DE L’ASER «SACRIFIE»L’ENTREPRISE SENEGALAISE AAE POWER SENEGAL POUR LES BEAUX YEUX DE L’ESPAGNOLE AAE POWER EPC
91 milliards de francs CFA, deux entreprises en conflit et une agence gouvernementale sur la sellette. Le projet d'éclairage de 1740 villages tourne au cauchemar diplomatique entre Dakar et Madrid
Le Premier ministre espagnol, présent à Dakar pour discuter principalement de migration clandestine, sera-t-il content de savoir qu’une entreprise espagnole, Aae Power Epc, est en train de faire des misères à une entreprise sénégalaise, Aae Power Sénégal, sur un marché d’électrification rurale de 91 milliards de frs. Toutefois, quel que soit son sentiment sur cette affaire, Pedro Sanchez pourrait hausser les épaules et dire que ces misères se font aussi avec la complicité des responsables de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER) dont le jeune directeur général, Jean-Michel Sène, a fait fi des organes de régulation qui avaient ordonné la suspension de ce marché. Et pire, il a avalisé, ce mardi 27 août, l’entreprise espagnole au détriment de la sénégalaise sur ce marché à plus de 91 milliards.
Du Jub, Jubanti et Jubbal, on n’en connait à l’Aser que le jubbanti mais certainement pas le jubbal. Le jeune directeur général de cette agence, Jean-Michel Sène, a avalisé, avec le président de AEE POWER EPC, le sieur Jose Angel Gonzalez Tausz, ce mardi 27 août, en grande pompe médiatique, la signature d’un accord de renégociation du contrat de marché N T029/24-Dk pour l’électrification de 928 localités de notre pays pour un coût global de 91.833.980000 francs cfa. «Grâce à une revue et correction de certains items du bordereau de prix, le nombre de villages à électrifier passe à 1740 en lieu et place de 1500 initialement prévus dans les derniers calculs effectués) etle financement des points ci-dessus:-le transfert de compétence parla formation en alternance de jeunes élèves et étudiants de tous les corps en rapport avec le projet (élèves ingénieurs et étudiants) au Sénégal; - l’intégration d’une unité de gestion de projet qui prendra en compte l’appui institutionnel des différentes parties prenantes du projet (ASER, SENELEC, MINISTÈREDE TUTELLE); l’intégration de l’électrification de l’île de Carabane, 50%de contenu local, plafond maximum autorisé par l’ OCDE, dans le cadre d’un financement crédit acheteur. Il appartiendra à l’ASER de réexaminer la répartition des villages. Une extension du délai de 3 mois au-delà du délai contractuel lié au changement intervenu à la direction de l’ASER» a indiqué le nouveau patron de l’ASER Jean Michel Sène à l’occasion de cette cérémonie de signature. Assurément on a envie d’applaudir les prouesses du nouveau jeune directeur général de ‘ASER qui a réussi à faire du « Jubanti ». Parce que le tableau est vraiment beau si on se limitait seulement à ce niveau.
Du jubanti, mais pas de Jubbal
Hélas, le directeur général de l’Aser a pêché dans le « Jubbal ». Il a gardé le silence sur le conflit ouvert qui oppose le bénéficiaire du contrat Aae, power Epc (Espagne) et Aee Power Sénégal, son partenaire sénégalais. Le projet d’électrification rurale a été initié par AEE POWER SENEGAL S.A, une société de droit sénégalais détenue à 100% par des actionnaires sénégalais avec le concours de l’Etat du Sénégal et de la Banque SANTANDER. Il convient de rappeler que ce projet, qui revêt une importance capitale pour le développement des zones rurales de notre pays, est né de la volonté de AEE POWER SENEGAL S.A de contribuer activement à l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens en milieu rural. En effet, dès le début de l’année 2022, AEE POWER SENEGAL S.A amené les premières études de faisabilité, élaboré le cadre conceptuel du projet et mobilisé les ressources nécessaires pour sa matérialisation.
En tant que promoteur du projet, AEE POWER SENEGAL S.A a pu convaincre les autorités de notre pays de la nécessité de l’accompagner. C’est ainsi que le ministère des Finances et du Budget avait donné mandat à la banque SANTANDER pour la structuration d’un financement pour l’électrification rurale dans les régions de Kaffrine, Kédougou, Tambacounda, Louga et Saint Louis mais aussi de mener toutes les démarches auprès de l’Agence de Crédit à l’Export (CESCE) et du ministère des Affaires Economiques du Royaume d’Espagne.
AEE POWER Espagne a été associée à ce projet par les responsables de AEE POWER SENEGAL uniquement pour qu’elle apporte le financement qui reste une condition incontournable pour finaliser une offre spontanée où, en général, l’autorité contractante intéressée par la proposition du secteur privé ne dispose pas du budget nécessaire à la réalisation du projet.
Dans la genèse des faits, c’est à la suite d’une offre spontanée négociée que la société espagnole Aae Power Epc a signé avec l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER) un contrat portant livraison d’équipements et réalisation de service pour l’électrification de localités au Sénégal d’un montant de 91 milliards 833 millions 980.000 frs. Dans ce cadre, AAE Power Ecp a signé avec AAE Power Sénégal un « contrat de prestation de services et de fournitures de poteaux électriques » dans lequel il est convenu que AAE Power Sénégal intervienne à titre de mandataire et prestataire autonome de AAE Power ECP.
Seulement voilà, juste après avoir perçu 36 milliards de frs de l’ASER, soit 40% du montant du marché de plus de 91 milliards, comme avance de démarrage, l’entreprise espagnole a changé complètement d’attitude. Elle n’a pas répondu pas à la requête d’AAE Power Sénégal qui lui demandait de lui reverser le montant reçu pour lui permettre de démarrer les travaux à temps, gage de respect des délais contractuels. Malheureusement pour l’entreprise sénégalaise, AAE Power, qui connait des difficultés dans son pays, n’en croit pas ses yeux d’une telle aubaine que représentent les 36 milliards de francs. Elle fait d’abord le mort avant de notifier à sa partenaire sénégalaise sa décision de…résilier tous les contrats conclus précédemment entre elles. Un coup de poignard mortel pour l’entreprise sénégalaise qui risque de ne plus jamais se remettre d’une telle trahison.
Saisie d’un recours par AAE Power Sénégal, l’Autorité de régulation de la commande publique (Arcop) oppose son véto. Dans une décision rendue le 03 juillet 2024 à travers son Comité de règlement des différends (CRD), l’ARCOP ordonne donc la suspension de la décision de résiliation du contrat signé entre AEE Power EPC et AAE Power Sénégal et la saisine de AEE Power pour sa version des faits, malgré le fait que, lors de la procédure, Aee Power Sénégal a ouvertement accusé Aae Power Epc d’avoir fabriqué des faux documents pour ternir son image. Mais cette décision de l’Arcop a été ignorée par la nouvelle direction générale de l’Aser qui a pris fonction en début juillet. Jean Michel-Sène fait face à son premier dossier concernant une affaire qui avait été négociée par l’ancienne direction et qui s’était conclue par la signature d’un Engagement entre AAE Power Epc, AAE Power Sénégal et l’ASER en date du 25 novembre 2023 par lequel il est précisé que AEE Power EPC donne mandat à son mandataire-prestataire AEE Power Sénégal d’assurer l’acquisition des poteaux électriques en béton armé pourl’exécution du projet d’électrification rurale dans 928 localités du Sénégal . Mieux ou pire, l’Arcop a été tenue hors du champ de cette surprenante renégociation intervenue après les séjours fréquents du Dg de Aee power epc au Sénégal. Malgré ces fréquents séjours dans notre pays, il a refusé de répondre à toutes les convocations de l’Arcop qui avait entamé une conciliation.
Le jeu trouble du DG de l’ASER
En désespoir de cause, Aee Sénégal a décidé de porter cette affaire devant la justice car, au final, elle aura investi beaucoup d’argent pour rien. Qui plus est, Aee power epc aurait intégralement dépensé l’avance de 36 milliards, payée en toute illégalité pendant la transition. Seulement en s’installant à la tête de l’ASER, Jean Michel Sène ne pouvait ignorer le contentieux entourant ce dossier. Pourquoi s’est-il borné à faire du Jubbanti pour renégocier le contrat de AAE Power EPC en oubliant l’entreprise sénégalaise AAE Power Sénégal, une entreprise de droit sénégalais à 100% constituée par des investisseurs nationaux qui se sont sacrifiés pour arriver à ce niveau. La préférence locale est foulée au pied par le jeune directeur général Jean Michel Sène qui n’a pas fait dans le jubbal sur ce dossier. En ignorant totalement la décision de l’ARCOP, il fragilise un organe de régulation qui a besoin d’être soutenu par les hautes autorités de ce pays.
L'INCOMPREHENSIBLE MESURE DE LA FIBA
L’entraîneur de l’équipe nationale du Sénégal masculine de basket des moins de 18 ans, Parfait Adjivon a dénoncé, mercredi à Dakar, les mesures de restriction de la FIBA-monde qui empêchent aux binationaux de défendre leurs pays d’origine.
Dakar, 28 août (APS) – L’entraîneur de l’équipe nationale du Sénégal masculine de basket des moins de 18 ans, Parfait Adjivon a dénoncé, mercredi à Dakar, les mesures de restriction de la FIBA-monde qui empêchent aux binationaux de défendre leurs pays d’origine.
‘’Il y a une certaine injustice par rapport aux binationaux. Des enfants qui sont de père et de mère sénégalais et qui ne peuvent pas venir défendre les couleurs de leur pays et on les prend pour des naturalisés’’, a-t-il regretté.
Adjivon s’exprimait lors de la cérémonie de remise du drapeau national par le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khary Diène Gaye, à l’équipe nationale du Sénégal de basket des moins de 18 ans, en partance à l’Afrobasket masculin de la catégorie à Pretoria en Afrique du sud (2-14 septembre).
Le règlement de la FIBA dit qu’un joueur binational doit disposer du passeport de son pays d’origine avant d’avoir l’âge de 16 ans pour être éligible au même titre que les nationaux.
‘’Je demande aux fédérations africaines de se battre pour qu’on supprime ce règlement. Le football l’a réussi et nous espérons que le basket fera tout pour que cette disposition disparaisse’’, a-t-il dit.
Pour Parfait Adjivon, le Sénégal a ‘’un bon potentiel de joueurs à l’extérieur , notamment en France et au Canada. C’est injuste qu’ils ne peuvent pas participer parce qu’ils n’ont pas eu de passeport de leur pays avant 16 ans’’.
‘’La preuve, lors de notre stage de préparation, 120 jeunes ont tapé à la porte de l’équipe nationale. Il fallait faire une présélection.
L’équipe nationale de basket des moins de 18 ans quitte Dakar jeudi pour Pretoria en Afrique du sud. Le Sénégal est dans la poule A avec le Mali, la Cote d’Ivoire et le Cameroun.
POUR CONTRER L'INSÉCURITÉ
Le Premier ministre Ousmane Sonko a ”jugé utile”, mercredi en Conseil des ministres, de renforcer le dispositif sécuritaire, ”face aux actes de délinquance constatés au cours des dernières semaines’’.
Dakar, 29 août (APS) – Le Premier ministre Ousmane Sonko a ”jugé utile”, mercredi en Conseil des ministres, de renforcer le dispositif sécuritaire, ”face aux actes de délinquance constatés au cours des dernières semaines’’.
‘’Dans sa communication, le Premier ministre, tout en relevant les efforts continus déployés par le Gouvernement pour la sécurisation des populations, a jugé utile d’assurer le renforcement du dispositif, face aux actes de délinquance constatés au cours des dernières semaines’’, rapporte le communiqué du Conseil des ministres.
Une série de meurtres défraie la chronique à Dakar depuis le 20 août avec le double meurtre à Pikine, dans la banlieue de Dakar, du célèbre danseur Abdoul Aziz Ba dit ‘’Aziz Dabala’’ et du jeune Waly, son colocataire. Les présumés mis en cause dans cette affaire, 7 personnes au total, ont été placés sous mandat de dépôt, mercredi.
Un chauffeur de taxi été mortellement atteint par balle dans une agression à Grand-Yoff. A Bargny, dans le département de Rufisque, une jeune portée disparue, a été retrouvée morte.
L’ETAT DANS L'OPTIQUE DE PREPARER LA RELEVE
Le président de la Fédération sénégalaise de basketball (FSBB), Babacar Ndiaye, a demandé mercredi à l’Etat d’intervenir davantage dans la formation de la petite catégorie, en vue d’assurer la relève dans cette discipline.
Dakar, 28 août (APS) – Le président de la Fédération sénégalaise de basketball (FSBB), Babacar Ndiaye, a demandé mercredi à l’Etat d’intervenir davantage dans la formation de la petite catégorie, en vue d’assurer la relève dans cette discipline.
“Nous voulons une intervention beaucoup plus poussée de l’Etat dans la formation de la petite catégorie pour assurer la relève. Si, aujourd’hui, nous avons des Jean-Jacques Boissy, un international sénégalais en vue, c’est parce que nous avons pris part à plusieurs éditions de l’Afrobasket”, a-t-il dit.
M. Ndiaye s’exprimait lors de la remise du drapeau national à l’équipe nationale du Sénégal de basket des moins de 18 ans, à Dakar, une cérémonie présidée par la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khary Diène Gaye.
L’équipe sénégalaise est en partance pour l’Afrobasket masculin des moins de 18 ans, qui se déroulera à Pretoria, en Afrique du Sud, du 2-14 septembre.
Selon le président de la FSBB, le Sénégal peut compter sur “un bon potentiel” dans cette catégorie.
Il a rappelé que lors de sa participation au tournoi de pré-qualification à la prochaine Coupe du monde de basket féminin prévue à Berlin en 2026, le Sénégal était présent à Kigali (19-25 août) avec dans ses rangs “deux jeunes joueuses issues des U18 : Néné Ndiaye et Sabou Guèye”.
D’autres jeunes joueuses “tapent à la porte de l’équipe nationale”, a-t-il assuré. C’est pourquoi, il a demandé ”une assistance beaucoup plus poussée de l’Etat” pour leur permettre de participer aux compétitions U16 et autres.
La ministre des Sports a promis que son département va travailler avec la fédération afin de “garantir une formation de qualité et assurer la relève”.
“J’invite la fédération à insister sur le travail à la base. La prise en charge des jeunes constitue une priorité de notre programme de développement du sport”, a-t-elle souligné.
Selon Mme Gaye, le sport de haute performance “est une des priorités de l’Etat, mais avant de parler de cela, il faut un développement du sport à la base et des lieux de pratiques”.
“Dans les communes, il n’existe pas de lieux de pratique du sport et sans cela, nous ne pouvons pas parler de développement du sport à la base, alors que c’est sur la petite catégorie que nous comptons nous appuyer pour accompagner le développement de l’élite”, a-t-elle dit.
POUR L'HONEUR DE LA PATRIE
La ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, a invité les Lionceaux du Sénégal, mercredi, à jouer ‘’à fond’’ pour ‘’honorer’’ le drapeau du pays à l’Afrobasket masculin U18 prévu du 2 au 14 septembre en Afrique du Sud
Dakar, 28 août (APS) – La ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, a invité les Lionceaux du Sénégal, mercredi, à Dakar, à jouer ‘’à fond’’ pour ‘’honorer’’ le drapeau du pays à l’Afrobasket masculin U18 prévu du 2 au 14 septembre en Afrique du Sud.
‘’Vous allez en Afrique du Sud avec l’ambition légitime de revenir au bercail avec le trophée continental. Je vous exhorte à vous donner à fond sur le parquet, dans un esprit de fair-play […] Vous serez le porte-drapeau de tout un peuple, qui vous témoigne confiance et soutien sans faille’’, leur a-t-elle dit.
Mme Gaye a remis le drapeau du pays à l’équipe nationale masculine des moins de 18 ans, qui prend part à la 25e édition de cette compétition, à Pretoria.
Le Sénégal est dans la poule A, avec le Mali, la Côte d’Ivoire et le Cameroun.
‘’C’est avec enthousiasme et espoir que je vous remets le drapeau du Sénégal, symbole de notre souveraineté. Cette cérémonie solennelle est un moment important de la préparation et de la prise en charge de nos jeunes basketteurs, sur lesquels repose l’avenir de la discipline’’, a dit Khady Diène Gaye.
Un ‘’insigne honneur de défendre et d’honorer’’ le drapeau sénégalais
Selon la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, représenter le pays et porter son maillot est une ‘’lourde responsabilité’’.
C’est tout de même un ‘’insigne honneur de défendre et d’honorer’’ le drapeau sénégalais, a-t-elle souligné. ‘’Je suis persuadée que vous êtes animés du désir de combler de joie les Sénégalais en imprimant de votre talent ce grand rendez-vous du basketball africain.’’
‘’Chaque jeune basketteur aurait aimé être à votre place mais le choix de l’entraîneur porte sur vous, qui êtes l’espoir du peuple sénégalais. Faites surtout preuve de solidarité, soyez unis par un seul objectif, celui de jouer pour honorer la nation sénégalaise’’, a lancé Khary Diène Gaye.
Elle a invité les jeunes basketteurs à faire preuve d’‘’unité’’ et de ‘’solidarité’’ pour ‘’atteindre [leur] objectif’’, celui de remporter le trophée de l’Afrobasket U18 2024.
‘’Ayez la foi en bandoulière pour transcender les épreuves […] Je vous demande d’avoir un comportement honorable et de garder à l’esprit qu’il n’existe pas de petite équipe dans les compétitions de haut niveau’’, a conseillé Mme Gaye aux basketteurs.
L’entraîneur de l’équipe nationale masculine de basketball des U18, Parfait Adjivon, a dit être ‘’motivé’’ par le message de la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture. ‘’Nous sommes galvanisés. Représenter son pays est une charge émotionnelle que nous allons supporter pour défendre fièrement notre pays’’, a-t-il affirmé.
Les Lionceaux du Sénégal se rendront à Pretoria, jeudi.
DIOMAYE FAYE VEUT UN ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET LA RECHERCHE TRANSFORMÉ
L’enseignement supérieur du Sénégal subira une transformation majeure. Telle est la volonté du président de la République qui a dessiné les futurs contours de l’enseignement supérieur et la recherche du Sénégal dans les années à venir
L’enseignement supérieur du Sénégal subira une transformation majeure. Telle est la volonté du président de la République qui a dessiné les futurs contours de l’enseignement supérieur et la recherche du Sénégal dans les années à venir.
Le président de la République a parlé en conseil des ministres de ce mercredi 28 aout, du processus inclusif de transformation de notre système d’enseignement supérieur et de recherche. Il a signalé la nécessité d’une évaluation prospective des réformes et programmes issus des décisions des concertations nationales sur l’avenir de l’Enseignement supérieur d’août 2013. Il s’agit, à partir de cet exercice d’introspection, de repenser en profondeur la politique nationale d’enseignement supérieur, sur la base des résultats et performances du système éducatif national dans sa globalité selon le communiqué de presse du Conseil des ministres. Le Chef de l’Etat a abordé les questions liées aux enjeux, défis et besoins économiques et sociaux majeurs auxquels fait face notre Nation, ainsi que l’urgence de professionnaliser les formations afin d’adapter notre système d’enseignement supérieur au monde de l’emploi. Ainsi, a-t-il demandé au Ministre en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche d’engager sans délai avec les ministères et acteurs concernés, l’élaboration consensuelle et consolidée d’une stratégie nationale de développement de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, en intégrant fondamentalement la montée en puissance du Numérique et de l’Intelligence artificielle. Il a souligné la nécessité d’actualiser la loi n° 2015-02 du 06 janvier 2015 relative aux Universités publiques du Sénégal afin d’asseoir une gouvernance universitaire au niveau des standards internationaux.
Un modèle économique pour l es universités publiques
A cet effet, le Président de la République a demandé au Gouvernement de réfléchir sur un modèle économique pour les universités publiques et pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation en général. Dans cet esprit de transformation, il a souligné l’impératif d’une optimisation des dépenses en veillant à la cohérence de la carte universitaire, avec un accent particulier sur les curricula, les infrastructures, les équipements, les enseignants, les étudiants, les personnels administratif, technique et de service. A cet égard, il a indiqué la nécessité de renforcer les missions et les moyens d’action de l’Autorité nationale d’Assurance Qualité de l’Enseignement supérieur (ANAQ-Sup), entité qui doit mieux superviser les formations et les diplômes délivrés par les établissements d’enseignement supérieur notamment privés. Dans le même élan, le Chef de l’Etat a insisté sur l’urgence d’un Plan maitrisé de recrutement d’enseignants dans le supérieur en assurant l’amélioration continue du taux d’encadrement des étudiants ainsi que la gestion juste du cas préoccupant des vacataires en service dans les universités et établissements d’enseignement supérieur publics. Enfin, il a demandé au Gouvernement de mieux développer et valoriser la recherche et l’innovation dans les Universités.
Satellite GAINDESAT 1A
Revenant sur le lancement historique réussi du premier satellite du Sénégal GAINDESAT 1A le 16 août 2024, aux Etats-Unis, le Président de la République a adressé ses vives félicitations au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, et à l’ensemble de l’équipe du projet pour le travail exceptionnel accompli et l’engagement collectif exemplaire qui ont permis cette innovation majeure dans la politique spatiale du Sénégal. Il a demandé au Ministre en charge de la Recherche et de l’Innovation de maintenir le cap des investissements pour consolider les performances réalisées dans le développement du spatial, en mobilisant davantage l’Agence sénégalaise d’Etudes spatiales (ASES) et toute l’expertise nationale autour des impacts de ce projet majeur qui intègre notre doctrine endogène d’un Sénégal souverain.
LES DEPUTES DE BENNO A L'EPREUVE DE L'EQUATION BDF...
La rationalisation des dépenses publiques tient à cœur les nouvelles autorités. Après avoir dissous la Commission Nationale de Dialogue des Territoires, la semaine dernière, le chef de l’État poursuit son entreprise d’élagage.
Le projet de loi du président de la République, qui sera soumis ce jeudi à l’Assemblée nationale et portant dissolution des institutions que sont le HCCT (Haut Conseil des Collectivités Territoriales) et le CESE (Conseil Économique Social et Environnemental), constitue une équation difficile à résoudre pour l’opposition. En effet, aussi bien son vote que son rejet peuvent comporter des conséquences politiques pour l’encore majorité parlementaire devenue minoritaire dans le pays depuis la dernière élection présidentielle...
La rationalisation des dépenses publiques tient à cœur les nouvelles autorités. Après avoir dissous la Commission Nationale de Dialogue des Territoires, la semaine dernière, le chef de l’État poursuit son entreprise d’élagage. Cette fois-ci, c’est le CESE et le HCCT qui passent à la trappe. Ceci, pour respecter une des promesses phare du «Projet» sur lequel il a été élu. Cette promesse consistait à dissoudre les institutions « inutiles et budgétivores » que sont, aux yeux de l’opinion, le CESE, le HCCT et la CNDT. Mais à la différence de la désormais ex-Commission nationale de dialogue des territoires que dirigeait Benoît Sambou, pour laquelle un simple décret suffit, les institutions que dirigent Mme Aminata Mbengue Ndiaye et M. Abdoulaye Daouda Diallo ne peuvent être dissoutes qu’à travers le vote d’une loi constitutionnelle par les députés. C’est dans ce sens que le Président Bassirou Diomaye Faye a transmis, lundi, une correspondance au président de l’Assemblée nationale portant convocation des députés en session extraordinaire ce jeudi 29 août 2024 pour le vote du projet de loi portant dissolution de ces deux institutions. Lesquelles, encore une fois, sont considérées par les populations comme étant budgétivores et sans grande utilité. Cependant, cette saisine de l’Assemblée nationale intervient à une période où les relations entre la majorité parlementaire et les nouvelles autorités du pays sont loin d’être au beau fixe et où il est de plus en plus question de la toute prochaine dissolution de l’Assemblée nationale. C’est la raison pour laquelle, derrière cette proposition de loi, il y a beaucoup d’enjeux politiques qui se cachent et qui vont dans les prochains jours livrer tous leurs secrets.
La majorité parlementaire entre le marteau et l’enclume...
A la lecture de la correspondance du chef de l’État au président de l’Assemblée nationale, des compatriotes se sont interrogés sur les risques de rejet d’une loi qui va à l’encontre des intérêts de la majorité présidentielle. D’aucuns se demandent pourquoi le Président s’empresse-t-il de dissoudre ces deux institutions alors que, selon toute vraisemblance, les jours de la présente législature sont comptés. Ne pouvait-il pas attendre l’installation d’une nouvelle Assemblée pour faire passer sa loi comme lettre à la poste ?
En réalité, à y voir de plus près, le président de la République n’a fait que poser une équation difficile à résoudre aux députés de l’opposition. En effet, dans un contexte où la tension qui prévaut entre «sa coalition» et celle de BBY s’intensifie, la soumission au Parlement d’une telle loi va constituer un couteau à double tranchant pour Abdou Mbow, le président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yaakar (BBY), et ses camarades. Au cas où ce projet de loi passerait contre la volonté de la majorité parlementaire, cela signifierait qu’il y aurait eu des défections au sein des députés du groupe BBY puisque, à lui seul, le groupe Yewwi qui soutient l’actuel président de la République ne peut pas atteindre les 99 voix requises pour faire passer le projet de loi de dissolution. Si les 81 députés de Benno votent en bloc contre, le texte sera rejeté.
En tout cas, la dissolution du CESE et du HCCT serait un coup dur pour l’ancienne coalition au pouvoir qui verrait ainsi des centaines de ses responsables privés de salaires consistants et de multiples avantages. Fragilisés économiquement, il y a de fortes chances pour qu’ils transhument ! Ou, en tout cas, ne mouillent plus le maillot pour Benno.
Si, en revanche, la proposition de loi du Président est rejetée par les députés de Benno, ils courent alors le risque d’être vus par l’opinion comme étant peu soucieux de la rationalisation des dépenses publiques. Autrement dit, le refus de voter cette loiserait perçu comme une volonté de protéger les intérêts égoïstes d’une caste, celle des dignitaires de l’ancien régime, au détriment de l’intérêt général. Surtout que la dissolution des deux institutions va permettre à l’Etat de faire 15 milliards de francs d’économies.
En définitive, à part la gloire et le baroud d’honneur d’avoir rejeté la proposition de loi du chef de l’État, le camp de BBY ne peut pas tirer de dividendes d’un bras de fer avec l’Exécutif. A moins qu’il nous réserve un coup de génie politique pour résoudre la difficile équation que le Président Diomaye Faye vient de lui poser.
Le Pastef impose à l’opposition une équation qui compromet de fait la tenue de la DPG...
Contrairement à BBY, le parti au pouvoir, Pastef, n’a pas beaucoup à s’inquiéter à propos du vote ou du texte devant être soumis ce jour à l’Assemblée nationale. Au contraire, il pourra mesurer à cette occasion le rapport de forces au sein de l’hémicycle de la Place Soweto. Et, surtout, de tester ses capacités manœuvrières car de la manière ou il pourra, ou ne pourra pas, « retourner » des députés de Benno, notamment contre espèces sonnantes et trébuchantes, dépendra le succès (ou l’échec) de la proposition de loi du président de la République. En tout cas, lors de la séance plénière où le texte sera examiné, l’opportunité sera donnée au parti présidentiel, durant le vote à main levée, de se faire une idée nette sur la stratégie mise en place par ses principaux adversaires en vue des prochaines élections législatives. Ce, à une période où l’opposition est en train de travailler à la création d’un large pôle en vue d’imposer la cohabitation à l’actuel régime. Il s’agira en particulier pour Ousmane Sonko et ses partisans d’y voir plus clair dans le jeu d’entités comme Taxawu Dakar de Khalifa Sall mais aussi le PDS qui, depuis l’avènement de la nouvelle alternance, se prononcent très peu. Vont-ils saisir cette occasion pour sortir de leur mutisme et clarifier leurs positions ? En attendant donc la tenue de cette plénière très attendue, les différentes familles représentées dans l’hémicycle se concertent sans arrêt afin de mettre en place des stratégies gagnantes. Une chose est sûre : on devrait assister à une rude bataille de ruse entre les deux principales forces politiques du moment que sont l’Apr, d’une part, et Pastef, de l’autre. Chacune pouvant compter sur de nombreux alliés. Alors, qui des présidents Bassirou Diomaye Faye et Macky Sall remportera cette bataille par procuration qu’ils se mènent par députés interposés ? Faites vos jeux, rien ne va plus…
LE PROJET DE SUPPRESSION DU HCCT ET DU CESE ET D’AUTRES SUJETS AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE JEUDI
Les parutions de ce jeudi annoncent l’ouverture, ce jeudi, de la deuxième session extraordinaire de l’Assemblée nationale consacrée à l’examen du projet de loi portant suppression du HCCT et du CESE ainsi que la nationalisation du train de vie de l'Etat
Dakar, 29 août (APS) – L’ouverture, ce jeudi, de la deuxième session extraordinaire de l’Assemblée nationale consacrée à l’examen du projet de loi portant suppression du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) et du Conseil économique, social et environnemental (Cese) et la rationalisation du train de vie de l’Etat sont au menu des quotidiens reçus à l’APS.
Vox Populi annonce de ‘’chaudes empoignades’’ ce jeudi à l’Assemblée nationale où les députés doivent plancher sur le projet de loi portant suppression du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) et du Conseil économique, social et environnemental (Cese).
WalfQuotidien explique que ‘’la cérémonie d’aujourd’hui n’est rien d’autre qu’une ouverture de cette deuxième session extraordinaire’’. ‘’Après la séance, la conférence des présidents de groupes parlementaires sera tenue. Elle sera suivie de la réunion de la commission des lois. C’est après tout cela que la commission technique sera convoquée pour retenir une date pour la séance plénière’’, dit Walf.
Le Quotidien note qu’après la réunion du bureau de l’Assemblée nationale, le parlement a validé la date fixée par le président de la République pour la tenue de cette session extraordinaire.
Pour le journal, cette confirmation de la date ‘’éloigne les risques de confrontation annoncés par certains qui redoutaient un bras de fer entre les pouvoirs Exécutif et Législatif sur un éventuel rejet du décret qui convoque les députés en session extraordinaire’’.
Et Le Quotidien de poser une série d’interrogations : ‘’Quelle serait la suite? Vont-ils voter les propositions de loi ? Vont- ils différer la date de la plénière ? Autant de questions qui seront élucidées ce jeudi par l’hémicycle’’.
Le journal souligne qu’en Conseil des ministres, mercredi, le chef de l’Etat a expliqué que ‘’cette proposition entre dans le cadre du raffermissement des réformes constitutionnelles, l’amélioration continue du processus de prise de décision des pouvoirs publics et la rationalisation systématique des charges de l’Etat, différents piliers de la doctrine de transformation de la gouvernance publique voulue à travers la mise en œuvre accélérée du PROJET’’.
Selon L’Info, ‘’les députés de BBY, pris au piège du chef de l’Etat qui sort le grand jeu politique, n’ont d’autre choix que d’abdiquer ou de se rebeller et lui donner ainsi toutes les raisons de dissoudre l’institution parlementaire et convoquer des élections législatives anticipées. Les intentions qui lui prêtées de vouloir convoquer des élections législatives anticipées, semblent bien fondées au vu de sa conduite actuelle et celle de son Premier ministre Ousmane Sonko qui rechigne à aller faire sa déclaration de politique générale devant la représentation nationale’’.
Pour Sud Quotidien, ‘’c’est une véritable patate chaude que le Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a mis entre les mains des députés de la majorité avec la modification envisagée de la constitution portant sur la suppression du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique social et environnemental (CESE)’’.
Le quotidien Bës Bi s’intéresse à la réduction du train de vie de l’Etat annoncée par le Premier ministre en Conseil des ministres. ‘’Des institutions budgétivores en passant par les dépenses de l’Administration aux détournements de certains biens de l’Etat, le Premier ministre a déployé, hier, son plan d’austérité. En Conseil des ministres, Ousmane Sonko a exposé les termes de sa missive aux fonctionnaires portant sur une nouvelle réglementation des commandes publiques’’, écrit le journal qui s’exclame : ‘’Austérité !’’.
”Serrer la ceinture de l’Etat et faire le maximum d’économie afin de pouvoir réinjecter l’argent dans des secteurs et programmes prioritaires. C’est la volonté affichée du gouvernement réitérée en Conseil des ministres par son chef’’, souligne L’Info.
Le Soleil met en exergue le ‘’taaba’’, un aphrodisiaque pour femmes. ‘’ L’introduction de tabac dans l’appareil génital féminin est un phénomène pas nouveau mais en vogue dans certaines parties du pays notamment à Ziguinchor. Si des utilisatrices vantent ses bienfaits thérapeutiques, des professionnels de santé parlent d’addiction et de pratique destructrice de la flore vaginale’’, écrit le journal, qui affiche à la Une : ‘’le taaba, un danger intime’’.